"Where are the doors ?" "Right in front of you" "Oh"
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Sujet: "Where are the doors ?" "Right in front of you" "Oh" Ven 17 Aoû - 17:44
Il faisait beau ce jour là. Cela, en soit, n'était pas très étonnant pour une fin de mois d'Aout en Californie. Aidlinn n'aurait pas dû s'en étonner. Mais étrangement, elle l'était. Tout d'abord, parce qu'elle ne s'imaginait pas qu'il ferait si chaud. La jeune new-yorkaise connaissait les étés chauds. Mais elle connaissait surtout l'air chargé de pollution, irrespirable par sa chaleur, et non cet air chaud mais doux, parementé de douces brises d'air tiède. Elle était également étonnée de l'avoir remarqué. Cela faisait plusieurs mois qu'elle n'avait plus fait attention au temps. Qu'il fasse chaud, froid, humide, sec, elle s'était habillée au hasard au cours des derniers mois, et ce sans y prêter attention, trop occupée par son départ proche. Aujourd'hui, elle regrettait de ne pas avoir regardé la météo avant de monter dans l'avion, cela lui aurait évité de risquer une crise de déshydratation causée par une perte d'eau trop forte en suant, alors qu'elle trainait sa valise de la gare jusqu'à l'université, couverte comme pour aller en Alaska. Elle avait donc eu une grande révélation : mettre une veste en cuir en Aout en Californie n'était pas, mais alors vraiment pas, une bonne idée. Surtout que trainer une valise avec une veste à la main n'est pas vraiment très pratique. Surtout qu'elle était de toute façon trop habillée pour la saison, et allait de toute façon mourir de chaud si elle ne trouvait pas vite le bâtiment, en priant pour qu'il soit climatisé.
Car en plus de la chaleur, elle avait dû affronter un autre élément hostile, l'empêchant de trouver le bâtiment : son sens de l'orientation défaillant, qui malgré un plan tout à fait honorable, l'avait fait se perdre et errer pendant une bonne demi-heure dans la chaleur de l'université. Toujours avec sa valise. Ravalant sa fierté, elle s'était décidée, au bout de cette joyeuse demi-heure et surtout après être revenue à son point de départ, à demander son chemin. Croisant un jeune homme qui semblait être un étudiant, elle l'avait abordé. " Excusez-moi, sauriez-vous où est le bâtiment principal ? Je suis nouvelle et..." Le jeune homme avait ricané et l'avait coupée en lui disant "Juste devant toi..." avant de s'éloigner, après un regard méprisant. " Merci." avait-elle répondu, avant de marmonner "C'est bien parti..." Mais bon, l'objectif principal était atteint, elle avait trouvé ce foutu bâtiment. Et ce avant de mourir et d'être retrouvée à l'état d'une petite flaque de sueur liquide.
Elle entra dans le bâtiment, trainant toujours sa valise. Miracle, de l'air climatisé ! Elle s'appuya contre la porte et soupira, avant d'enlever sa veste. Bon, prochaine étape, trouver où elle devait aller, et surtout son logement. Elle regarda ses pieds chaussés de Doc Martens noires, pas les chaussures les plus adaptées pour la Californie, et ses jambes vêtues d'un jean. * Bon, inutile de se demander pourquoi le Punk californien n'a pas duré, leur look n'était pas compatible à leur survie.* Il allait falloir qu'elle se change. Elle hésita un instant à changer de chaussure pour une paire de sandale qui se baladait dans sa valise, mais bon, déballer ses petites culottes en farfouillant dans sa valise pour trouver ces sandales, qui étaient forcément au fond, et ce au milieu de l'entrée du bâtiment principal de l'université, n'était pas forcément une bonne chose à faire pour son premier jour.
Bon, elle pouvait toujours se reposer quelques minutes au frais, elle n'était plus à ça près. Elle s'assit donc dans un coin, toujours près de l'entrée, observant les étudiants qui entraient et sortaient du bâtiment. Elle s'habituerait à cet endroit.
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Sujet: Re: "Where are the doors ?" "Right in front of you" "Oh" Dim 19 Aoû - 2:26
Aidlinn & Xanthos
Il paraîtrait que les premières rencontres sont les plus déterminantes dans notre vie. A chaque endroit où l'on va, la première personne qui se trouve sur votre chemin va déterminer la suite de votre parcours. En bien ou en mal. Et il faut plutôt espérer que ce soit en positif sinon, vous êtes foutu. Laisse-moi juste guider tes pas.
'Il ne vous reste plus que trente minutes' La voix venait de raisonner dans l'amphithéâtre et le son de celle-ci retentissait comme une menace. Machinalement, j' observais ma montre. Le professeur qui faisait office de surveillant n'avait pas menti, malheureusement. Plus que trente minutes et une partie de mon avenir serait jouée. Plus que trente minutes pour donner le meilleur de moi-même dans cette épreuve et prouver que j' avais ma place en quatrième année à la rentrée. Les examens de repêchage, je connaissais bien, j'étais donc habitué à ce stress que les étudiants ressentaient quand approchait la fin du mois d'aout synonyme d'études et de questionnement, tantôt écrit, tantôt oral. Les oraux, c'était ce que je détestais le plus. Devoir répondre à des questions devant un professeur, trop peu pour moi. J'en perdais trop vite mon latin, ne retrouvais plus mes mots et c'était la catastrophe assurée. Alors là, j'étais bien content que cette épreuve soit écrite. Bref. J' observais un instant le plafond, comme si une illumination allait venir et qu'elle allait m'aider à trouver la réponse à ma dernière question. L'histoire de la psychologie, seul examen pour lequel je n'étais pas certain de réussir. Freud était né en quelle année déjà? Rha, si seulement j' avais un peu plus étudier au lieu de faire la fête jusqu'à pas d'heures. Quelques secondes plus tard je posais mon bic devant moi. J'étais assez satisfait de ma copie que je pris soin de relire avant de la tendre au professeur. J'en avais terminé pour aujourd'hui. Maintenant je comptais bien passer par le batiment principal histoire de vérifier si mes horaires d'examens de repêchage n'avaient pas changé. On ne savair jamais, mieux valait être prudent que de ne pas être à la bonne date et donc louper bêtement une année. Je ne pouvais pas me permettre de faire ça quand on savait que c'était mes parents qui me finançaient. D'accord j'avais eu cette chance d'être adopté par une famille de bourgeois et je n'avais jamais manqué de rien. D'ailleurs je devais mon inscription à l'argent et à l'influence de mon père adoptif que je considérais comme mon véritable père. Mais ce n'était pas une raison pour rater une année. Je respectais bien trop ma famille pour leur faire cela. Je sortais donc de l'amphithéâtre de fort bonne humeur. J'étais souvent comme ça: je rentrais dans la salle avec des pieds de plomb, le stress au ventre et j'en ressortais assez fier de moi. C'était le plus important. D'un pas beaucoup plus léger je me dirigeais donc vers le batiment principal. Je croisais quelques têtes que je connaissais et d'autres qui m'étaient tout à fait étrangères. Les petits nouveaux commençaient à faire leurs premiers pas ici, histoire de s'installer avant que la rentrée ne débute. Voir des nouvelles têtes m'enchantaient toujours, moi qui était si sociable. En moins de temps qu'il ne fallu pour le dire, je pénétrais dans le batiment principal et je laissais mon regard se promener aux alentours. J'étais quelqu'un de fort observateur, c'était machinal chez moi, j'aimais savoir ce qui se passait autour de moi et en général cela allait jusqu'aux petits détails. Mon regard brun faisait donc le tour de la pièce et c'est tout naturellement qu'il se posa sur une jeune fille assise non loin de l'entrée et forcément non loin de moi. Je la détaillais discrètement du regard. Je pouvais de suite imaginer qu'elle venait d'arriver. Enfin c'était pas bien difficile, la demoiselle avait sa valise posée à côté d'elle et elle était habillée beaucoup trop chaudement pour la saison. Elle devait venir d'un autre quartier voir d'une autre ville. Je laissais échapper un petit sourire sur le coin de mes lèvres et m'approchais d'elle d'un pas avenant. Je me souvenais parfaitement de mon premier jour ici, à Berkeley. Je m'étais senti complètement perdu devant ce si grand campus et un peu d'aide m'avait été d'un grand bénéfice. A présent cela faisait quatre ans que j'étudiais ici, c'était à mon tour d'aider les petits nouveaux. 'Salut! Bienvenue à Berkeley! Si jamais tu as besoin d'un peu d'aide pour te retrouver dans ce dédale, n'hésite pas' C'était une manière détournée de lui proposer mon aide. En même temps je n'étais pas certain qu'elle n'ait jamais mis les pieds ici. Elle semblait jeune mais cela ne voulait rien dire. Si jamais c'était une deuxième année, j'allais passer pour un parfait imbécile. Mais de toute évidence une personne habituée aux lieux ne se serait pas assise avec sa valise dans le hall d'entrée du batiment principal, elle aurait de suite été porter ses bagages dans sa chambre. Fort de cette pensée, j'adressais un sourire à la demoiselle, attendant une réaction quelconque de sa part.
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Sujet: Re: "Where are the doors ?" "Right in front of you" "Oh" Dim 19 Aoû - 20:54
Une sonnerie. Aidlinn leva les yeux, cherchant l'endroit d'où provenait ce bruit. Elle repéra une sorte de haut-parleur d'où provenait probablement ce bruit, assez strident. Cette sonnerie lui rappela avec mélancolie son ancien lycée. Là, pas de sonneries annonçant la fin du monde. Le proviseur, un original un peu fou sous son apparence bien convenue, avait décrété, avec intelligence, que les sonneries basiques déprimaient les élèves. Après maintes études farfelues, il avait été décidé que la sonnerie serait une musique, qui changerait chaque mois. Ainsi, ils avaient eu droit à des chansons Psychédéliques des groupes du quartier, à des Jingle Bells en diverses langues, au générique de la Panthère Rose, ou encore à la Marche Funèbre. Elle sourit en se rappelant leur impatience, chaque premier jour du mois, pour savoir ce qu'ils leur avaient concocté comme sonnerie. Ici, visiblement, on revenait à la classique 'Alarme de prévention d'une attaque nucléaire'. Dommage. Mais bon, fini de rire, elle était à l'université aujourd'hui, l'une des mieux classées de la Côte Ouest. Enfin, si elle trouvait son chemin et ne finissait pas par mourir d'inanition dans un fossé après s'être à nouveau perdue. Dans cette optique, il lui valait mieux rester ici, et attendre que la nuit tombe pour suivre aveuglément les autres étudiants, avec un peu de chance elle en trouverait bien un qui irait dans le même endroit. Enfin, encore fallait-il qu'elle sache où elle devait dormir. Bon, c'est mal parti. Tout à ses pensées, elle ne vit que d'un œil le Hall se remplir d'étudiants, ayant tous l'air de savoir où ils allaient. *Je suis la seule nouvelle ici ou quoi ?* Ou peut-être juste que les autres étaient plus doués qu'elle pour se repérer. Elle ne vit pas un jeune homme s'approcher d'elle, et elle sursauta lorsqu'il lui adressa la parole. Elle l'écouta attentivement. Oh, parfait, il lui proposait de l'aide ! Elle se releva rapidement et lui sourit. "Merci, c'est très sympa ! Justement, je suis complètement perdue, je suis nouvelle et je ne sais pas vraiment où est ma chambre, ni où je suis supposée aller pour manger, aller en cours... J'ai beau avoir un plan, je ne suis pas très douée avec !" Elle rit doucement, se moquant un peu d'elle même. Elle le détailla. Il avait l'air plus âgé, probablement un étudiant de plusieurs années déjà. Avec un peu de chance il pourrait l'aider, c'était toujours utile de pouvoir compter sur quelqu'un connaissant bien les lieux pour survivre dans un environnement hostile. Cela lui éviterait de finir dans un fossé.
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Sujet: Re: "Where are the doors ?" "Right in front of you" "Oh" Lun 20 Aoû - 8:36
Aidlinn & Xanthos
Il paraîtrait que les premières rencontres sont les plus déterminantes dans notre vie. A chaque endroit où l'on va, la première personne qui se trouve sur votre chemin va déterminer la suite de votre parcours. En bien ou en mal. Et il faut plutôt espérer que ce soit en positif sinon, vous êtes foutu. Laisse-moi juste guider tes pas.
Les années lycées. Je n'avais aucun mal à me souvenir de ces dernières, elles faisaient parties des meilleurs moments de ma vie. A cette époque, j'étais toujours à Athènes et je n'avais pas encore vraiment cette idée de partir étudier à l'autre bout du monde tout ça pour reconstruire mon arbre généalogique, pour connaître mon passé. Ma mère m'avait souvent dit que ce n'était pas mon passé qui faisait ce que j'étais devenu aujourd'hui mais bien mon présent et mes actes que j'accomplissais tous les jours. Malgré ses dires, elle avait toujours été là pour m'épauler quand j'avais décidé de commencer mes recherches. Je trouvais important de savoir d'où je venais même si cela ne changerait pas radicalement ma vie. Mes recherches étaient longues et laborieuses mais je venais de découvrir que j'avais une demi-soeur et je ne savais pas encore comment réagir. Après tout je ne connaissais rien de cette Emy et j'hésitais fortement à lui révéler que je faisais partie de sa famille. Après tout, ma véritable famille c'était celle qui m'avait élevée, celle qui avait été présente à mes côtés. C'était Nikolaos Karapoulos, célèbre avocat grec spécialisé dans les divorces et Rozalia Karapoulos, architecte. C'était aussi Loukas et Toula mon frère et ma soeur, eux aussi adoptés. J'avais donc une petite pensée pour ma famille que je venais de quitter après un mois de vacances bien méritées en Grèce. Cela ne faisait que quelques jours que j'étais de retour sur le sol américain mais déjà ils me manquaient, tous sans aucune exception. C'est donc avec une pensée pour ces personnes si importantes à mes yeux que je m'étais dirigé vers le batiment principal. Loin d'être complètement dans la lune j'avais fait le tour de l'emplacement du regard. C'était une habitude chez moi, j'avais un côté assez observateur, j'y pouvais rien, c'était comme ça. C'était donc de cette manière que j'avais repéré cette jeune étudiante, qui semblait complètement perdue. Elle ressemblait énormément à une petite nouvelle, assisse non loin de l'entrée, sa valise à ses côtés. Mon côté sociable m'avait soufflé d'aller lui proposer mon aide. Après tout, cela faisait quatre ans que j'étudiais ici, je connaissais donc les moindres recoins du campus, ses réglements et surtout comment faire pour les contourner sans se faire prendre. Je n'étais pas un Omega pour rien. Mon goût pour la fête et pour les nouvelles rencontres n'avaient jamais cessé de croître depuis que j'étais ici. Dire que j'étais beaucoup plus calme en Grèce car beaucoup plus surveiller. Il fallait dire que là-bas, j'avais un rang à tenir. En effet, je faisais partie d'une noble famille. Bref. C'était donc tout naturellement que je m'étais dirigé vers la petite nouvelle. C'était la première fois que je proposais mon aide à une étudiante et cela s'entendit certainement à la manière dont j'accostais la demoiselle. Après mon monologue de bienvenue, je lui avais sourit avant de me rendre compte que j'avais oublié de me présenter. Elle ne semblait pas l'avoir remarqué, à moins qu'elle n'ait pas osé me demander à qui elle avait à faire. Enfin, le plus important c'était qu'elle s'était levée et qu'elle m'avait souri. Je n'allais donc pas me prendre un vent et ça c'était plutôt une bonne chose. "Merci, c'est très sympa ! Justement, je suis complètement perdue, je suis nouvelle et je ne sais pas vraiment où est ma chambre, ni où je suis supposée aller pour manger, aller en cours... J'ai beau avoir un plan, je ne suis pas très douée avec !" La jeune étudiante avait rit doucement, comme si elle se moquait un peu d'elle-même. Ce petit côté auto-dérision me plut immédiatement. Trop de personnes n'arrivaient pas à rire d'eux-même et étaient beaucoup trop susceptibles. Trop de personnes ne comprenaient pas la taquinerie. Des personnes beaucoup trop ennuyantes aux yeux de Xanthos. Fort heureusement, la demoiselle ne semblait pas faire partie de cette case là. Parfait. Je remarquais qu'elle me détaillait et je la laissais faire, accentuant mon sourire. J'aurais donné n'importe quoi pour savoir ce qu'elle pensait à cet instant. Lire dans les pensées des autres, les comprendre le mieux possible. C'était un peu pour cette raison que j'avais entamé un cursus en psychologie, doublé d'un en sociologie. Mais revenons-en au fait. Je ne savais peut-être pas décrypter les pensées de la jeune fille mais je pouvais analyser ses paroles. Elle m'avait remercié et avait confirmé mon hypothèse. J'hochais alors la tête et lui adressais un nouveau sourire. Oui, j'étais quelqu'un de vachement ouvert et de vachement souriant comme mec. 'Le plan? Je te rassure peu de monde arrive à le manipuler. Faut avouer qu'il est vraiment mal fait. Mais bon, avant qu'ils ne pensent à le retravailler pour le rendre plus pratique, on peut toujours attendre. Le mieux c'est de pouvoir compter sur les étudiants plus âgés' En l'occurence moi. Je n'avais pas besoin de me vendre mais cela avait été plus fort que moi, il avait fallu que je le fasse, histoire qu'elle comprenne qu'elle avait de la chance d'être tomber sur un étudiant qui s'y connaissait. Je reportais mon regard sur la jeune inconnue avant de continuer mon discours. 'Tout ça pour te dire que si tu l'acceptes, je peux te faire faire un tour de l'université: dortoirs, cafétariat, amphithéâtre, bibliothèque et j'en passe' J'attendais son approbation même si j'étais sûr qu'elle allait accepter ma proposition. Ce n'était pas difficile, elle était perdue, elle avait donc besoin de mon aide. Je posais mon regard brun pétillant de joie de vivre dans celui de la demoiselle et je décidais enfin que j'avais envie de savoir à qui j'avais à faire. Si je devais passer un long moment à lui faire découvrir le campus, mieux valait que je connaisse un minimum sur la petite nouvelle. 'Au fait, je pense que je ne me suis pas encore présenter: Xanthos Silas Eros Karapoulos mais tu peux m'appeller Xanthos, c'est largement suffisant' Je lui adressais un clin d'oeil, attendant probablement qu'elle se présente.
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Sujet: Re: "Where are the doors ?" "Right in front of you" "Oh" Lun 20 Aoû - 22:41
En le détaillant, elle remarqua son teint légèrement mat. Au vu de son très léger accent, il était probablement d'origine étrangère. Elle s'amusa un instant à essayer de deviner d'où il venait. Probablement un pays méditerranéen. Espagne peut-être ? Ou peut-être Latino-Américain ? Elle repensa un instant à ses origines, à elle. Elle-même avait été élevée par ses grands-parents dans la fierté de ce pays qu'elle n'avait vu qu'en rêve, au contraire de sa mère qui avait rejeté tout cela, toute cette culture, cette tradition. Aidlinn ne pouvait dire qu'elle approuvait toutes les traditions, certaines étant à son gout furieusement arriérées et patriarcales, et ses grands-parents avaient laissé passer ce choix d'éliminer certaines de ces traditions, surtout sa grand-mère, de qui elle avait hérité ce fort caractère, et qui aurait elle-même aimé s'émanciper plus. Elle eut une pensée émue pour sa grand-mère qui passait actuellement la plupart de ses journées seule, depuis la mort de son grand-père. Elle avait plus hérité de sa grand-mère que de sa mère, en réalité, tant physiquement que moralement. En réalité, sa véritable mère était sa grand-mère, aussi étrange que cela puisse paraitre. Sa mère biologique n'existait pas vraiment pour elle. On lui avait souvent affirmé que l'on ne remarquait son origine que par sa peau extrêmement pâle, qui rougissait au soleil. Elle revint à ce que le jeune homme lui disait. 'Le plan? Je te rassure peu de monde arrive à le manipuler. Faut avouer qu'il est vraiment mal fait. Mais bon, avant qu'ils ne pensent à le retravailler pour le rendre plus pratique, on peut toujours attendre. Le mieux c'est de pouvoir compter sur les étudiants plus âgés' Elle rit. Elle connaissait cela, les plans mal faits. Et elle appréciait cela, cela lui montrait qu'elle n'était pas totalement en tord. "Ça me rassure, je pensais être vraiment nulle ! Là je le suis un tout petit peu moins ! Bon, et j'ai eu de la chance de tomber sur quelqu'un apte à m'aider alors ! " Le jeune homme lui semblait très sympathique. Et même si cela n'avait pas été le cas, elle aurait fait avec, elle avait vraiment besoin de découvrir l'établissement. "J'accepte avec joie ta proposition, ça m'évitera de dormir sur un banc !" Elle sourit. " Xanthos ? C'est de quelle origine ? Moi je suis Aidlinn Orell, tu peux m'appeler Linn si tu le préfères !"
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Sujet: Re: "Where are the doors ?" "Right in front of you" "Oh" Mar 21 Aoû - 22:14
Aidlinn & Xanthos
Il paraîtrait que les premières rencontres sont les plus déterminantes dans notre vie. A chaque endroit où l'on va, la première personne qui se trouve sur votre chemin va déterminer la suite de votre parcours. En bien ou en mal. Et il faut plutôt espérer que ce soit en positif sinon, vous êtes foutu. Laisse-moi juste guider tes pas.
Il y avait bien quelque chose que j'appréciais tout particulièrement ici: les différences de culture étaient nombreuses sur le sol américain. En tout cas, beaucoup plus nombreuses qu'en Grèce. Etant adopté, j'avais quand même cette chance d'avoir le teint halé et de ressembler énormément à un grec d'origine. J'étais conscient que cela m'avait facilité la tâche dans mes relations amicales. Ici, à San Francisco, tout était plus facile de ce côté. Il n'y avait qu'à observer le groupe qui venait d'arriver: deux blancs, un oriental et un noir. Ou encore plus simple: lui le métissé et Aidlinn dont la peau était si blanche qu'on aurait pu la comparer à la couleur de la neige. Des groupes d'étudiants comme ça, on en voyait pas tous les jours à Athènes alors qu'ici c'était monnaie courante. J'adressais un signe de la tête à un des étudiants du groupe. On se connaissait de vue car on avait des cours de sociologie en commun et pourtant nous ne nous étions jamais parlé. Tout était tellement grand ici, tellement démesuré qu'il était impossible d'arriver à nouer des liens avec chaque personne. Je reportais mon regard sur la petite nouvelle qui me parlait du plan qu'elle n'arrivait pas à lire. Et pour être tout à fait franc, je n'avais jamais vu un aussi mauvais plan de toute ma vie. Pourtant des plans, des cartes, j'en avais vus et pas qu'un. Ma mère était architecte et cela lui arrivait très souvent de nous montrer ses schémas, s'amusant à nous faire essayer de deviner ce qu'elle avait voulu représenter ou encore dans quel endroit nous nous trouvions. Mon sens de l'orientation s'en était grandement amélioré. En fait, je le devais particulièrement à ma mère. Grâce à elle, je ne me perdais jamais nulle part et ça c'était un avantage considérable. "Ça me rassure, je pensais être vraiment nulle ! Là je le suis un tout petit peu moins ! Bon, et j'ai eu de la chance de tomber sur quelqu'un apte à m'aider alors !" A ces paroles, j'adressais un sourire à la demoiselle, pour lui faire comprendre que non, elle n'était pas nulle et que même un gars comme moi, possédant un excellent sens de l'orientation, c'était complètement perdu la première fois qu'il avait mis les pieds ici. C'était la dure loi des petits nouveaux: au moins une fois tu te perdras. C'était un peu comme un commandement, un passage obligé. 'De la chance d'être tombé sur moi? Peut-être pas. Qui sait ce que je pourrais faire de toi...' J'avais pris un air suspicieux, comme si j'avais une idée derrière la tête avant d'éclater de rire. C'était certain, elle allait me prendre pour un fou, pire un évadé de l'asile, en somme un malade mental. Je me devais de corriger mon image et je repris donc. 'Plus sérieusement, j'avais un petit peu de temps devant moi. Alors si tu le permets, je jettes juste un oeil sur mon horaire d'examens et je suis tout à toi. ' La conversation tourna alors sur les endroits qu'il fallait absolument situé dans Berkeley et je lui proposais mon aide, qu'elle accepta avec joie selon elle, complètant que cela lui éviterait de dormir sur un banc. 'En effet, il y a plus confortable comme situation' Je n'avais pu m'empêcher cette remarque. Je me souvenais qu'un jour, au début de mes années ici, je m'étais retrouvé dans l'obligation de m'allonger dans l'herbe et d'y dormir à la belle étoile. J'avais oublié qu'avoir un bon sens de l'orientation n'aidait pas quand on était bourré et j'avais donc été incapable de retrouver mon chemin. D'ailleurs je ne me souviens nullement de la nuit mais plutôt du réveil et de la gueule de bois qui a suivi. Dur. Et trop longue. Pourtant cela ne m'avait pas suffi à me faire dégouter de faire la fête. La preuve? Je venais d'intégrer les Omégas, les spécialistes en la matière. Je me présentais enfin à la demoiselle qui me demanda de suite de quelle origine était mon prénom. Alors que j'ouvrais la bouche pour lui expliquer que j'avais un prénom grec mais que j'étais à moitié brésilien et à moitié américain, je me ravisais. La demoiselle me connaissait à peine, elle n'avait pas besoin de connaître toute ma vie de a à z. 'C'est d'origine grecque. Linn, ça me va parfaitement... Je n'avais jamais entendu ton prénom. Tu viens de loin?' Mon regard se posa quelques secondes dans celui de la demoiselle qui répondait au beau prénom d'Aidlinn avant de le poser sur la valise de la jeune femme. 'Tu es prête? Je suppose que tu préfères qu'on commences par les dortoirs?' Je soulevais sa valise sans même lui demander la permission. J'étais un homme galant, je n'allais pas lui laisser porter un sac qui pesait une tonne. 'Tu es de quelle confrérie? Sigma?' Je m'imaginais bien Linn jouant un quelconque instrument de musique et vouloir vivre de sa passion. Maintenant, je n'étais sûr de rien.
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Sujet: Re: "Where are the doors ?" "Right in front of you" "Oh" Mar 2 Oct - 22:27
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