Flashback -- LINA&ERWAN

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LINA&ERWAN

Le bras de la petite saignait. Elle était tombée en essayant de rattraper son frère qui courrait rejoindre ses amis pour aller jouer au ballon. Elle avait trébuché et je l'avais récupéré au vol en voyant la chute. Trop tard malheureusement pour que ses larmes ne coulent pas. J'eus tout de même un sourire le visage de la petite africaine qui se tenait contre moi pendant que je m'occupais de sa plaie superficiel au coude. Un regard autour de moi pour me dire que ma vie n'avait été qu'un perpétuel tourbillon d’évènements se succédant à une vitesse hallucinante. J'avais quitté la pauvreté du Brésil pour Berkeley un rêve pour moi depuis toujours. Puis mon envie d'apprendre, de voir autre chose, m'avait poussé à partir, au risque de délaisser mes études. Mais j'avais toujours été comme ça. Impulsive et avec une grande soif de voir toujours plus, d'en apprendre davantage. Alors j'avais fait le tour du monde. Avec trois sous en poche mais avec un minois comme le mien, il m'avait été facile de m'attirer les faveurs de toutes sortes de personnes qui m'avaient aidé dans chacun des pays dans lesquels je m'étais rendu. Puis j'étais retournée à Berkeley. Non sans effort puisque la directrice avait mis du temps à m'accorder un délai, après tout, j'étais partie de l'université la plus prestigieuse de l'Etat pour "un plaisir fugace". Elle ne comprenais pas mais elle avait sans doute raison. On ne jouait pas avec son futur. Mais alors que tout allait bien et qu'une année s'achevait pour qu'une autre reprenne, le décès de mon père avait frappé ma vie de nouveau. J'étais partie et là, j'avais décidé de percer définitivement dans le mannequinat et pourquoi pas de m'introduire dans les studios d'Hollywood. Je n'avais eu aucun mal pour ça. Maintenant j'étais passée de pauvre à riche. Mais ce n'était pas un désir proéminent. Je n'avais aucune envie. Je ne savais pas quoi faire de ma vie. J'étais à ce stade là maintenant. Ou je me demandais quoi faire, comment rester dans le droit chemin alors que je ne voyais qu'un avenir flou pour moi ... Alors je cherchais, dans ces luxueuses chambre d'hôtel ce que je voulais vraiment. Je ne voulais pas de célébrité mais comme je pouvais l'avoir, je l'a prenais quand elle me tendais les bras. Après tout, j'étais consciente de ma chance. Mais ce n'était pas ce que je voulais pour moi. Ce n'était qu'un amusement passager. Tout le monde se déchirait mon visage dans les films et sur les tapis rouge. J'étais forte pour sourire et montrer mon meilleur profil mais je ne savais que faire et Berkeley me manquait vraiment ... Alors j'avais su quoi faire. Ma plus belle expérience avait été mes fameux voyages et surtout les moments où je mettais retrouvé proche de population qui finalement me faisait penser à la manière dont je vivais au Brésil avant de partir en Amérique. J'eus un sourire en plongeant mon regard bleuté dans celui de la petite fille que je soignais. Elle, me rappelait que j'avais besoin de quelque chose, elle me donnait l'envie d'avancer, ce que je faisais là, avait bien plus de signification pour moi que n'importe quel étapes ou bifurcations que j'avais pu prendre dans ma vie. J'entendis alors des pas s'approcher et je redressa la fillette sur ses jambes en lui souriant et en lui demandant si ça allait mieux puis me redressa. Il faisait chaud très chaud et je tourna mon regard enfin vers les pas que j'avais entendu plus tôt et alors, je plongea mes grands yeux bleus dans ceux, noisettes du jeune homme qui s'approchait et qui me dévisageait d'une manière que je connaissais bien. On ne m'avait pas surnommé la croqueuse d'hommes de Berkeley pour rien ! Néanmoins, son attention était différente et je me demandais bien pourquoi ce regard si troublé sur moi ...

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Lina && Erwan

« J'imagine que ce n'est pas votre première mission ? » Me demanda la femme qui m'accompagne dans ma visite des lieux, tous en me souriant. La langue n'est pas vraiment une barrière ici, du moins sont anglais à elle est impeccable. Ce qui n'est sans pas anormal en Afrique. Ce pays est magnifique et même si je ne suis pas là en vacances, je profite tous de même de la vue avant de me plonger réellement dans la cause que je suis venus défendre, bénévolement bien sûr. « Non, à vrai dire j'étais en Amérique du Sud avant, ce qui est bien différent » Lui ai-je alors répondu lorsque nous arrivions dans la petite cour où les enfants étaient regroupés. C'est en effet la deuxième fois que je pars dans un pays étranger afin d'aider et soigner les enfants. Ce genre de missions m'épanouissent et me fais me sentir meilleur. C'est pour moi un geste de bonté et je suis fier que cela soit l'argent de ma défunte maman qui me le permet. C'est une bonne façon de lui rendre honneur et de ne pas salir son argent. Mon accompagnatrice s'éclipsa, après m'avoir dit de ne surtout pas hésiter à aller vers les enfants et à aborder les autres bénévoles présent sur le site.Je balaye la place du regard et aperçois trois autres adultes qui s'occupe ici et là, les enfants ne faisant pas vraiment attention à leurs présences, ils s'amusaient en jouant au ballon pour les garçons ou à la corde pour les filles. Il en faut peu pour être heureux dans leurs cas. Et pourtant, lorsqu'on observe leurs environnement, ils auraient bons nombres de raisons de se plaindre. Il parait que c'est lorsqu'on possède peu que l'on donne le plus, ce qui se vérifia lorsque je croise les yeux de quelques petits qui en échange m'adressent de larges sourires. Rien de tel qu'un enfant et leur innocence pour retrouver goûts à la vie. C'est tous simplement magique. M'occuper d'eux et les soigner est une réel vocation pour moi. Certaines personne choisissent de se lancer dans le cinéma, la chanson, la mannequinas, ou autre et bien moi le seul dommaine où je souhaite m'épanouir c'est le dommaine médical. Mon rêve, serais d'un jour arriver à soigner les enfants étrangers, dans leurs pays et non plus les faire venir en Amérique et les soigner qu'à demis, pour ensuite les renvoyer chez eux avec des infections inimaginables. J'aimerais pouvoir avoir mon diplôme pour ensuite pouvoir apporter, matériaux et équipes dignes de ce nom dans les endroits où ils en ont besoin, ici notamment. Un rêve qu'un jour j'espère pouvoir réaliser, je ferais tous pour en tout cas. Cela serais mal me connaitre de penser que je baisserais les bras, ce n'est pas mon genre et cela ne le sera jamais. Je n'ai jamais renoncé à rien, même lors des plus sombres et dur période de ma vie. Je me bâterais pour obtenir ce que je veux, comme toujours. Continuant mon inspection dans la petite cour où je me trouve, je pose mes yeux sur la silhouette d'une personne qui me semble familière. C'est alors que je sens mon coeur s'emballer, chose qui ne c'est pas produit depuis bien longtemps. Observant cette silhouette de plus près, je ne peux m'empêcher de me pincer afin de voir si oui ou non je suis belle et bien réveiller. La jeune femme qui se tiens à quelques mètres de moi et qui me regarde avec ses magnifiques yeux bleu est une copie conforme de ma défunte petite amie : Melvina. Même yeux, même taille, même cheveux, même morphologie. Si je ne l'avais pas entérré quelques mois auparavant j'aurai pu penser que c'était bel et bien elle qui me regarde...« Melvina.. » Le nom m'a échapper, impossible que cela soit elle , pourtant leurs ressemblances physiques m'intrigue au plus au point. Conscient que mon comportement n'est pas respectueux et gênant qui plus est, je détache mon regard du siens. Je ne voulais pas la troubler, encore moins lui faire peur et pourtant j'ai l'intime conviction que je dois l'aborder. Même si, je ne suis pas vraiment sur de ne pas souffrir dans l'histoire. Cette jeune femme n'est pas Melvina et je ne dois pas l'assimiler à elle, quoi qu'il arrive...

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LINA&ERWAN

C'était plus qu'une simple lubie de star qui aurait décidé de se faire bien voir des médias. C'était un rêve qui devenait réalité. J'avais vécu dans la misère pendant de nombreuses années étant petite. Le Brésil n'était pas réputé pour offrir une vie de richesse. La solitude, la peur du lendemain, vivre au jour le jour, c'était ça qui m'avait fait ouvrir les yeux sur ce que je voulais vraiment. Je n'avais pas d'envie particulière. Ma vie se faisait un peu comme finalement, lors de mon enfance. Je vivais au jour le jour en essayant d'avoir le moins d'attachement possible envers les gens pour pouvoir me permettre de partir loin dès que j'en avais la possibilité. Malheureusement c'était le contraire qui arrivait. J'avais de nombreux amis, de vrais amis et souvent je partais alors. Une fois pour faire le tour du monde puis ensuite pour percer dans le showbiz. J'avais des rêves plein la tête, des envies plus ou moins réalisables et toutes les opportunités que je pouvais saisir, je les prenais et en profitais. Je n'avais jamais voulu être célèbre mais lorsque l'on peut, on ne crache pas dessus. C'était un moyen pour moi de me montrer ce que je voulais plus tard. Tout était bon à prendre, ça nous ouvrait les yeux sur un futur possible. Mais je ne savais toujours pas ce que je voulais pour moi. Ce que je savais juste c'était que je voulais continuer dans les études de psychologie et surtout, aider les autres. Mes nombreux voyages m'avaient montré qu'il y en avait encore beaucoup qui n'avait pu avoir ma chance de se sortir de la pauvreté et du pétrin dans lequel ils se trouvaient. Alors, quitte à laisser tomber des gens, à en décevoir plus d'un, je voulais suivre ce chemin pour voir où cela me conduirait. J'avais décidé il y a peu qu'après ce que j'entreprenais ici, en Afrique, je reprendrais de nouveau mes études à Berkeley. Deux départs, deux retours ... Je souris à la fillette qui me faisais face. C'était ce genre de visage plein d'espoir qui me donnait l'envie de continuer ce que je faisais. Je ferma les yeux, le soleil était si vif que j'avais l'impression que mon visage allait s'enflammer à chaque seconde. Mais alors que je m'étais redressée et que je laissais filer l'enfant dont je m'occupais quelques secondes plus tôt, mon regard croisa celui d'un jeune homme. Un nouveau. Il y en avait beaucoup en ce moment mais peu me parlaient. La célébrité faisait peur et beaucoup me pensaient hautaine. C'est vrai que je dégageais souvent une impression de fille superficielle et nombriliste. Mais ce n'était en rien le cas. Maintenant allez leur expliquez ça ... Mais lui, ne me regardait pas de la même manière. Je vis ses lèvres bouger vers moi, je compris un prénom mais je ne le discerna qu'avec mal avec le bruit qui régnait sur le lieu. Je fronça les sourcils et me retourna mon voir s'il ne s'adressait tout simplement pas à une personne qui aurait pu se trouver derrière moi mais personne. En reposant mes yeux sur lui, je sentis son trouble s'estomper comme s'il venait de réaliser quelque chose. Mais le contact entre nous bien qu’indiscernable par les autres, avait bien été réel et je me devais maintenant de l'accueillir ici ou du moins d'aller lui parler. Après tout, peut-être était-il perdue ... Mouais, ça ne me semblait guère une explication. Je m'approcha de lui avec un sourire. Je n'étais pas timide, je ne l'avais jamais été. Salut ! Tu es nouveau ? Je frotta mes mains un peu sale à cause de la poussière contre mon débardeur et lui tendis ma main. Au moins faire des présentations convenables à faute de ne pas comprendre pourquoi son regard s'était longtemps perdu dans le mien comme s'il essayait de chercher des réponses. Ce regard je le connaissais bien. C'était le regard que je posais sur chaque personne qui m'entourais. Et c'était de par ce regard que souvent je discernais chez les gens ce qu'ils cachaient. J'avais toujours eu ce sens de l'observation et de l'interprétation. Mais j'étais sûr que pour le jeune homme, ce regard n'avait rien à voir avec le mien. C'était une piètre approche, je me l'accordais mais en l'occurence il ne connaissait personne ici et moi, les gens ne m'approchais pas trop. C'était le problème d'être connu. Les gens pensaient alors que l'on faisait ça pour le plaisir de passer à la télévision ou dans les journaux. Je préférais qu'ils pensent ça plutôt qu'ils sachent tous pour mon passé. Je ne parlais jamais de moi, c'était une habitude qui en perturbaient plus d'un ...

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corbeille

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