the great escape
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welcome to the jungle [ REMY ]

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MessageSujet: welcome to the jungle [ REMY ] welcome to the jungle [ REMY ] EmptySam 18 Aoû - 13:59

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«  Reposez-vous bien Madame Cooper. Je repasserais vous voir. » Je pose ma main sur l'épaule de la vieille femme et la gratifie d'un sourire avant de quitter la chambre. Cela fait presque vingt-quatre heures que je suis à l'hopital et mon service est loin d'être terminé. En plus de mes cours à la fac, je bosse à l'hopital en tant qu'infirmier. Qui aurait pu s'imaginer qu'un jour ce cher Samuel s'occuperait des gens hein ? Surement pas mon propre père qui me croyait simplement bon à dépenser du fric à tort et à travers. En réalité je passais bien plus de temps dans cet hôpital que chez moi ce qui nuisait pas mal à mes relations hors du boulot. Hormis le défilé quotidien de blessés dans le hall de l'hopital, je ne voyais pas vraiment de visages qui m'étaient familiers. Depuis quelques semaines j'avais vraiment mis ma vie personnelle entre parenthèse pour ne me consacrer qu'à mon boulot. Et puis je n'avais pas le choix. Je savais parfaitement bien ce qu'il m'attendait en choisissant cette filière. En ce moment c'était un peu la folie. Avec le beau temps et la chaleur de l'été les gens ressortaient dans leur jardin et je ne compte même plus le nombre d'accidentés qui ont déboulé ici durant ces dernières vingt-quatre heures à cause d'un doigt coupé avec une cisaille, ou bien pour s'être fracturé un bras après avoir chuté d'un escabeau. Bref, je continue de déambuler dans les longs couloirs de l'hopital afin d'atteindre rapidement la salle de repos. Je prends place – pour ne pas dire que je m'affale - quelques instants sur l'une des chaises et me sert un peu de café. C'est devenu ma drogue ca. C'est ce qui me permet de tenir deux jours sans dormir – ou presque – afin de pouvoir m'occuper des patients. Les autres infirmiers regardent un match de basketball qui passe à la télévision. Je lève un sourcil et porte la tasse contenant le liquide brûlant à mes lèvres afin de boire une gorgée. Le basketball c'est nul. On dirait des coton-tiges qui court après un ballon. Ridicule. Le football c'est tellement mieux. Tout du moins c'est différent. En Angleterre le football c'est un peu comme LE sport d'Etat. Alors moi je préfère regarder le football avec une bonne bière et de la pizza dans mon canapé plutot que de regarder du basketball dans la salle de repos de l'hôpital. Ca commence un peu à me gonfler d'ailleurs, alors je me lève et pose ma tasse à présent vide sur le comptoir avant de quitter la pièce. Je préfère trainer dans les couloirs plutot que de regarder cette connerie.

« T'es vraiment insupportable Samuel. » Me lance Lauren avec un regard mauvais. J'affiche un sourire en coin et lui fait une sorte de révérence en m'abaissant légèrement. « Mais c'est un plaisir ma chère. » Je lui dit sur un ton parfaitement ironique. Elle me fait chier cette nana à être toujours sur mon dos. Elle se prend pour qui ? Mère Théresa ? Peut importe mes états d'âme cette fille me suit partout comme un petit chien. Bon, il est vrai que nous avions couchés ensemble dans la salle de repos, mais pour ma part c'était juste pour passer du bon temps. Elle croyait quoi ? Que j'allais la demander en mariage ? Plutôt crever tiens ! De toute façon je n'étais pas fait pour la vie de couple. Ou bien c'était la vie de couple qui n'était pas faite pour moi. Peu importe, le résultat étant que je préfère vivre ma petite vie de célibataire. Du moment que ce que je mets dans mon lit a un cul et des seins, ca me va totalement. Pas de sentiment et tout va pour le mieux. Du coin de l'oeil je la regarde s'éloigner et aller vers sa bande de Totally Spies. Super, elle va encore aller pleurer dans les jupons de ses copines et après je vais encore être emmerdé. Les gonzesses me font chier. Mais vraiment. Au final elles sont toutes pareilles. Elles croient aux belles paroles qu'on leur dit, tombent amoureuses, couchent avec nous pour mieux nous gueuler dessus parce qu'elles ont cru que c'était réciproque. Non mais franchement, la vie ce n'est pas un compte de fées aux dernières nouvelles. De toute façon je savais ce qu'il m'attendait en me tapant mes collègues de boulot. Ouais, regarder Grey's Anatomy pendant des heures peut s'avérer être très utile.

Aujourd'hui j'ai décidé de bosser dans les urgences. Aller rendre visite aux patients dans leurs chambres et les examiner c'est sympa, mais là j'ai besoin d'avoir un rythme soutenu. D'autant plus que je n'ai pas vraiment la patience de m'occuper des vieux qui ont toujours quelque chose qui va de travers. Ce serait un coup à ce que je leur file une dose mortelle de morphine pour que l'on ait la paix à tout jamais. Vu mon état actuel, j'étais bien plus apte à m'occuper des patients qui passeraient en coup de vent ou bien des cas extrêmes. Ceux où il y avait des hémorragies, des membres déchiquetés ou des conneries dans ce genre là. Je crois que le cas qui m'avait le plus remotivé était celui d'un mec qui s'était fait renversé et dont son fémur s'était fracturé avant qu'il ne s'embroche lui-même. C'était la première fois que je voyais un truc pareil. Nous avions dû être à cinq pour tirer sa jambe et la remettre en place. C'était un vrai carnage mais j'avais adoré ca. Oui je suis un mec bizarre, je sais. « Sam, il y a une jeune femme qui attend là-bas depuis un moment déjà. Nattéo n'étant pas là, je te laisse t'en occuper. » Me lance mon supérieur en roulant des yeux.Je me dirige donc à l'endroit où m'attend ma patiente et tire le rideau afin de voir à quoi ressemble cette demoiselle. La main toujours accrochée au rideau je reste bloqué quelques secondes. Je m'attendais à tout sauf à elle.
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MessageSujet: Re: welcome to the jungle [ REMY ] welcome to the jungle [ REMY ] EmptySam 18 Aoû - 15:58

Remy Floyd & Samuel Casey
“ blue jeans, white shirt, walked into the room you know you made my eyes burn.”



Maudite soit la maladresse. Ma maladresse, plus précisément. Quelques jours plus tôt, j'avais eu la bonne idée de me faire à manger. Se faire à manger, ça paraît simple mais lorsque l'on s'appelait Remy et qu'on était douée, c'était une tentative risquée. A New-York, la question ne se posait pas, nous avions quelqu'un pour nous faire à manger, et lorsque ce n'était pas le cas, ma mère se révélait être un fin cordon bleu. Un talent qu'elle ne m'avait de toute évidence pas transmis. Même à Berkeley, je n'avais pas ce problème, me nourrissant presque exclusivement de plats surgelés, dont la seule difficulté résidait dans le fait de trouer le papier avant de le mettre au micro-ondes. Malheureusement, le stock de plats surgelés s'épuisa, si bien que je me retrouvais seule, face à un bac de légumes plein, et rien d'autre à manger. J'aurais pu, et j'aurais du, commander, du chinois, de l'italien ou que sais-je, mais au lieu de ça, je me retrouvais à couper des carottes, des courgettes et autres légumes sains, armée d'un couteau à dents particulièrement pointu. De nombreux accidents avaient déjà été déplorés à cause dudit couteau, et notre armoire à pharmacie contenait plus de pansements que quoique ce soit d'autre. Je m'étais toujours moquée des maladroits capables de se couper en faisant la cuisine. Karma is a bitch. Peu attentive, je coupais nonchalamment mon futur repas lorsque le couteau glissa, m'arrachant un cri tandis qu'une profonde entaille dans mon doigt peinait à être visible à cause du sang. Vision d'horreur. Je détestais la vue du sang. Ca ne me faisait pas m'évanouir, mais j'en avais horreur. Durant de longues minutes, particulièrement douloureuses, je passai mon doigt sous l'eau clair de l'évier, nettoyant la plaie qui saignait toujours abondamment. Maudits soient les couteaux, la cuisine et les légumes. Ca m'apprendrait à vouloir manger sainement, la prochaine fois, je ferais comme tout le monde et commanderais à manger pour éviter tout danger mortel. Un pansement autour de mon doigt encore ensanglanté, j'achevai de cuisiner et finis par faire abstraction de la douleur.

Quelques jours plus tard, ce fut un autre genre de douleur qui me réveilla brusquement. Un rapide coup d'oeil me permit de voir que mon doigt avait gonflé de volume. Mes yeux encore endormis se posèrent sur le réveil qui affichait une heure indue de la matinée. Même en vacances j'étais contrainte de me lever de bonne heure, bien contre mon gré. Mes doigts agrippèrent mon téléphone, faisant défiler les contacts jusqu'à Natteo. Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries, quatre sonneries avant d'atterrir sur son répondeur. « Jamais là quand on a besoin de lui » maugréai-je en levant les yeux au ciel. Malheureusement pour moi, aucun de mes camarades Sigma n'avait de dons particuliers pour la médecine. Je n'osais même pas retirer le pansement de ma blessure, craignant de voir la vision d'horreur associée à la douleur. Cela ne me laissait qu'une possibilité, filer à l'hôpital et demander à voir Natteo, qui faisait plus ou moins office de médecin personnel. Généralement, il se moquait de ma maladresse avant de me soigner et j'allais assez fréquemment le voir sur son lieu de travail afin de lui demander de l'aide. Il allait encore se foutre de moi, à tous les coups, et me demanderait comment j'avais réussi à me faire ça. Mais enfin, mieux valait ça plutôt que d'attendre et de voir la douleur décupler. Le simple fait de conduire jusqu'à l'hôpital était un supplice, mon doigt sans arrêt en contact avec le volant que je maniais avec difficulté. Arrivée à l'accueil, je demandai directement à voir Natteo, sans autre formalité. « Monsieur Dupont de Calendre n'est pas de service, aujourd'hui. » Mon visage se décomposa. Mais non, c'était lui qui devait me soigner, ma blessure n'était pas suffisamment importante pour que j'aille à l'hôpital mais trop importante pour que je ne puisse pas attendre un rendez-vous chez un médecin. L'infirmière sembla compatir à mes malheurs et me répondit avec douceur. « Est-ce que c'est pour quelque chose d'important ? Je peux peut-être vous renseigner. » De toute façon, maintenant que j'étais là, je pouvais bien lui expliquer mon problème et attendre une solution tombée du ciel. « Et bien voilà, je me suis coupée il y a quelques jours, et mon doigt a doublé de volume et c'est très douloureux » expliquai-je d'une voix presque larmoyante. Elle me demanda de lui montrer et elle retira le pansement, révélant une très vilaine coupure. « Je ne suis pas une experte, mais je pense que votre doigt s'est infecté. Suivez-moi, je vais vous installer quelque part et je demanderai à ce qu'on vienne s'occuper de vie. » Je lui adressai un soupir soulagé tandis qu'elle me guidait dans le labyrinthe de l'hôpital avant de m'indiquer une porte. « Asseyez-vous là, je vais appeler quelqu'un. » Je la remerciai avant de suivre ses instructions et de patienter, les yeux plantés sur ma coupure dont la couleur n'était vraiment pas appétissante. Maudit Dupont de Calendre, pourquoi n'était-il pas là lorsque j'avais besoin de lui ? Probablement fourré chez Tyler... Ah non, exact, ils n'étaient plus ensemble. Chez Joey, peut-être, dans ce cas, encore que cela me paraissait relativement improbable. Je commençais à ne plus rien comprendre à leurs histoires de cœur et à vrai dire, c'était le cadet de mes soucis, j'avais fini par retenir la leçon, ne plus se mêler des problèmes de couples des autres, y compris et surtout lorsqu'il s'agit de tes meilleurs amis. La porte s'ouvrit, et le rideau qui me masquait s'ouvrit, laissant apparaître un grand brun qui ne m'était pas inconnu, loin s'en fallait. « Oh génial, je demande à voir mon meilleur ami et on me refile le violeur de service » sifflai-je, d'humeur boudeuse rien qu'en le voyant. Et le sourire qui s'afficha sur ses lèvres n'arrangea strictement rien, bien au contraire. Je ne savais pas qu'il faisait médecine. Etrange, venant du type presque aussi arrogant et insensible qu'Avery – ce qui n'était ni peu dire, ni un compliment. Jour de chance chez la Bradford-Duma, évidemment, c'était toujours pendant les moments les moins dignes que je m'affichais de façon grandiose sous les yeux d'une personne que j'aurais préféré ne jamais revoir, surtout pas après notre dernière rencontre. Et il allait en plus falloir que je lui explique la cause de ma présence ici. « Ma coupure au doigt s'est infectée et c'est très douloureux. » expliquai-je d'un ton indifférent. S'il faisait le moindre commentaire moqueur, douleur ou pas, il allait vite comprendre que je n'étais pas d'humeur à me laisser faire par un type comme lui.
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MessageSujet: Re: welcome to the jungle [ REMY ] welcome to the jungle [ REMY ] EmptyDim 19 Aoû - 15:57

Etre infirmier « à temps partiel » en plus de mes études, n'était pas un choix que j'avais fait par pur hasard. Comme si j'avais eu une soudaine illumination pour le domaine médical et tout ce qui s'en suit. Je n'avais pas choisi ce métier parce que ca faisait bien lorsque je draguais les filles et que je répondais « je suis infirmier » lorsqu'elles me demandaient ce que je faisais dans la vie. Bon c'est vrai que parfois je m'en suis un peu servis pour me gonfler un peu mais rien de très extraordinaire. Et puis ca fait toujours mieux que de dire que l'on bosse aux impôts. Ouais, ca craint vraiment ca. Non, j'avais voulu travailler dans le domaine médical peu de temps après le décès de ma mère. Ce n'est pas que je me sens investi d'une quelconque mission ou que je me prends pour le Messie, mais sauver des vies était quelque chose qui me tenait vraiment à coeur maintenant. Mais en y réfléchissant bien, je crois que j'aurais mieux fait de m'orienter vers les animaux. Etre vétérinaire afin de ne pas être emmerdé par toutes ces personnes qui se plaignent sans arrêt et qui jacassent comme des perruches. Parce qu'au moins les animaux, ils ne passent pas leur temps à s'apitoyer sur leur sort. Et vu l'état d'énervement dans lequel je suis et qui est relativement élevé, il ne vaut mieux pas que je m'occupe trop longtemps des gosses ou bien des petits vieux qui ont toujours un pet' de travers. Ca risquerait de finir très mal. Pourtant je n'étais pas du genre à être un infirmier désagréable et qui envoie chier ses patients. Loin de là même. En temps normal j'étais toujours le gentil garçon – ouais seulement pendant mes heures de travail ca va de soi – qui prend le temps de rassurer le malade et qui n'hésite pas à faire des heures supplémentaires pour s'assurer que tout va bien. En fait j'étais l'infirmier apprécié par tous les patients. Mais depuis deux jours suis littéralement imbuvable – à cause d'un coup de fil de mon père en fait - et je passe pour un véritable tyran qui passe son temps à hurler sur tout le personnel. Sans compter ceux qui sont toujours dans mes pattes pour être certain que je vais bien et tout le tralala que font les lèches-culs. Etant de nature assez solitaire, je ne supporte que très peu qu'on passe son temps à me tourner autour. J'aime que l'on me fiche la paix et qu'on me laisse faire mon boulot d'infirmer tranquillement. Si je voulais que mes collègues soient tout le temps derrière mon dos j'aurais repris la boite de mon paternel pour avoir tout le monde à mes pieds. Mais ce n'était pas ce que je voulais. Tout du moins en ce moment, car je n'étais franchement pas d'humeur.

Mais étant quelqu'un de très investi dans son travail, j'acquiesce lorsque mon collègue me demande d'aller m'occuper d'une patiente qui attend depuis un bon moment maintenant. C'est vrai qu'aujourd'hui c'était un peu la folie à l'hopital. Il y avait des jours où c'était relativement tranquille, mais il y en avait d'autres comme celui-là, ou l'on dirait que tout le monde s'est donné rendez-vous pour se péter quelque chose. Rapidement je me dirige donc vers le lieu indiqué et je pense que je dois tirer une gueule d'abruti fini en voyant Remy assise sur le rebord du lit. Ce qu'il y avait de rassurant là-dedans c'est qu'elle aussi me dévisageait comme si je débarquais d'une autre planète. C'était tellement bizarre tout ce qu'il m'arrivait depuis quelques jours. En plus quelles étaient les chances – si on peut appeler ca comme ca - pour qu'elle vienne aujourd'hui, pendant mon service et dans cet hopital ? Hum. « Oh génial, je demande à voir mon meilleur ami et on me refile le violeur de service  » Rapidement un sourire en coin s'affiche sur mes lèvres, puis je décroche ma main du rideau avant de m'avancer la demoiselle et prendre place sur un petit tabouret à roulettes. « Petite rectification, tu es une allumeuse de service et tu le sais très bien. Alors ne rejette pas la faute sur moi tu seras mignonne. » Lui dis-je sur un ton calmer et toujours avec ce même sourire. « Ma coupure au doigt s'est infectée et c'est très douloureux.  » Dit-elle pour changer radicalement de sujet. Reprenant une mine sérieuse, je saisissait sa main avec délicatesse – ouais je ne suis pas une brute non stop – et déroulait le pansement, qui laissa apparaître un doit ayant triplé de volume et limite violacé. Nice. Je tends mon autre bras affin d'attraper le petit chariot contenant tout le nécessaire de soin.  « C'est pas très joli tout ca. Tu t'es fait ca en voulant décapsuler une bière ? Vous les femmes, vous n'êtes pas très douées, c'est bien connu. » Dis-je sur un ton moqueur. Oh c'était juste pour détendre un peu l'atmosphère. Remy était tellement crispée. Les accidents pouvaient être tellement cons parfois. « J'ai bien peur de devoir amputer... » Soufflais-je tout en affichant un air sérieux. Face à cette nouvelle, j'ai bien cru que la blondinette allait me tomber dans les bras vu la tête qu'elle tirait. « J'déconne. Pannique pas. » Lâchais-je en me marrant. Bordel j'adorais faire ce genre de trucs tordus à cette fille c'était HILARANT ! « Ceci dit, je vais devoir te recoudre et tu vas devoir avaler une bonne dose d'antibiotiques pendant deux semaines. » Dis-je avant de saisir du désinfectant et du coton. « Il faudra que tu reviennes dans la semaine pour voir si ca cicatrise comme il faut. » Dis-je tout en mettant quelques gouttes de produit sur le coton. « Bon, ca va piquer. »
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MessageSujet: Re: welcome to the jungle [ REMY ] welcome to the jungle [ REMY ] EmptyDim 19 Aoû - 16:49

Se faire soigner par Samuel, ça faisait à peu près autant envie que d'aller au Kazakstan. De mes souvenirs matinaux et légèrement alcoolisés, monsieur ne faisait pas vraiment dans la dentelle, verbalement tout du moins, et j'avais un peu peur qu'il s'en donne à cœur joie pour faire son travail tel un boucher en charcutant mon doigt. Et d'ailleurs, est-ce qu'il travaillait même ici ? Méfiance, méfiance, il était tellement loin de l'idée que je me faisais d'un infirmier. Quand on me disait infirmier, moi je voyais Natteo, un gars qui n'aurait pas fait de mal à une mouche, toujours gentil, à la limite de la niaiserie, bref, quelqu'un qui semblait avoir une réelle empathie pour son entourage. Samuel, quant à lui, différait un peu de registre. Lui, il se posait plus tout en personnage agaçant, voire imbuvable, et qui semblait se moquer éperdument de tout et de tous, à commencer par moi-même, vu la façon délicate dont il m'avait réveillée un beau lendemain de soirée. Autant dire que la méfiance était reine, comme l'indiquait mon regard perplexe. Au pire, s'il tentait de me tuer, je pouvais toujours hurler, on était dans un hôpital, l'asile ne serait pas loin. Non, Remy, non. Samuel était peut-être aussi détestable qu'Avery mais il n'avait pas non plus le profil du serial killer, juste celui du con de service – ce qui était à mes yeux déjà largement suffisant. « Petite rectification, tu es une allumeuse de service et tu le sais très bien. Alors ne rejette pas la faute sur moi tu seras mignonne. » Les hostilités étaient lancées. J'aurais voulu démentir, mais pour ça il aurait fallu que j'ai un minimum de souvenirs de notre soirée, ce qui n'était pas le cas. Il pouvait aussi bien mentir que dire la vérité, pour ce que j'en savais, je pouvais me montrer particulièrement... spéciale, après quelques verres d'alcool. Jusqu'à présent, mes spécialités ne se terminaient pas dans le lit d'un inconnu mais enfin, il fallait un début à tout. Néanmoins, ma dignité m'obligea à réagir de façon virulente, mes lèvres dessinant un « o » choqué particulièrement comique. « T'es vraiment qu'un con. Et un menteur, qui plus est. » La politesse ne faisait pas partie de mes qualités lorsque l'on me mettait de mauvaise humeur, s'il n'était pas déjà au courant, il allait bientôt le découvrir. « Je ne suis pas une allumeuse. Et coucher avec une fille saoule c'est honteux, j'aurais jamais été consentante sobre » rétorquai-je, ce qui n'était pas entièrement vrai, mais ça, il n'avait pas à le savoir. Physiquement, on ne pouvait nier qu'il faisait partie de ces personnes appréciables au regard. Mais il me fallait un petit peu plus qu'un regard enjôleur pour me plaire, et le peu que j'avais vu ne me donnait pas envie d'aller à la recherche de ce petit peu plus. Je lui montrai mon doigt, qu'il examina avec attention. Je sentais la moquerie venir, c'était écrit sur son visage que j'y aurais le droit et qu'il n'allait pas se gêner pour se payer ma tête. Bingo, dix secondes, le temps qu'il lui avait fallu pour prendre la parole. « C'est pas très joli tout ca. Tu t'es fait ca en voulant décapsuler une bière ? Vous les femmes, vous n'êtes pas très douées, c'est bien connu. » Il n'eut pour toute réponse qu'un regard noir de ma part. Il ajoutait la misogynie à la liste déjà peu flatteuse de ses défauts. « Je ne bois pas de bière. J'ai fait ça en cuisinant. Parce que nous les femmes, nous ne sommes utiles que derrière un fourneau, bien évidemment, histoire de parfaire ton tableau de clichés » répondis-je, décidée à lui faire comprendre que Remy était gentille, mais avait son petit caractère, encore qu'il aurait été étonnant qu'il ne l'ait pas déjà compris. « J'ai bien peur de devoir amputer... » Le monde s'arrêta l'espace de quelques secondes, mon visage se décomposant à l'annonce de la nouvelle. Ma première pensée fut pour mon piano et ma guitare, deux instruments que je n'aurais plus la possibilité d'utiliser. Autant dire que j'étais bonne à rien, sans mes mains. « Quoi ? Mais... mais... non, j'ai besoin de mes mains... » Ma voix s'était faite craintive, mon agacement mis de côté l'espace de quelques instants, la peur de perdre l'usage de mes mains bien plus importante. « J'déconne. Panique pas. » Non mais c'est une blague ? C'était quoi, ce crétin ? J'avais frôlé la crise cardiaque avec son humour particulièrement tordant. « Mais t'es encore plus stupide que ce que je pensais, en fait ! T'es vraiment un con doublé d'un abruti ! Contente-toi de faire ton boulot correctement » sifflai-je, plus proche de la colère que du simple agacement, cette fois. Il m'informa de façon plus sérieuse du traitement à suivre. Je devais pouvoir y survivre. Ce qui n'était pas sûr, en revanche, c'était que je puisse survivre à une nouvelle rencontre avec lui. « Revenir dans la semaine, génial, je m'en réjouis d'avance » lâchai-je avec ironie. Il apposa un coton imbibé de désinfectant sur la plaie. Une vive douleur parcourut ma main, m'arrachant une grimace, tandis que je faisais de mon mieux pour rester silencieuse. « Merci » fis-je, un brin froide. « Est-ce que tu penses que ça m'empêchera de jouer de la guitare ou du piano, le temps de la cicatrisation ? » Je levai un regard inquisiteur à son encontre, en priant pour que la réponse soit négative. « Et quelles sont les chances pour que ça ne se soigne pas ? Je veux dire, toute blague stupide mise à part, je pourrais vraiment être amputée ? » Une question tout à fait sérieuse, poussée par l'inquiétude à l'idée de devoir mettre un terme à ma passion. J'espérais juste qu'il fasse lui aussi preuve d'un peu de sérieux et une fois la réponse obtenue, je pourrais partir à toute vitesse de la pièce. Moins de temps je passais avec lui, mieux je me portais.
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MessageSujet: Re: welcome to the jungle [ REMY ] welcome to the jungle [ REMY ] EmptyLun 20 Aoû - 17:36

Finalement j'aurais mieux fait de rentrer chez moi et d'aller dormir pour rattraper mes vingt quatre heures et quelques de sommeil comme me l'avaient conseillé mes collègues. Ou alors j'aurais pu arracher le rideau et me serai enroulé dedans – pour me cacher – et aurai fait demi tour afin de demander à un autre de mes collègues d'examiner la blonde. Ca m'aurait évité de retomber sur Remy. Cette situation est loin de me mettre mal à l'aise. A vrai dire je la trouve même très amusante. Cependant la jolie blonde n'a pas l'air de partager mon avis vu la tête qu'elle me fait. Ouais, bon, on va dire que j'aurais préféré tomber sur quelqu'un d'autre comme patient aussi. Parce qu'il faut tout de même le reconnaître, c'est un peu étrange tout ca. Peut-être que sans le savoir j'attirais toutes les femmes de mon entourage à l'hopital. Car entre mon ex petite-amie qui avait fait une overdose au lycée, ma mère qui était morte elle aussi...Quoi que je ne suis pas certain de pouvoir qualifier Remy comme étant une personne de mon « entourage » mais bon. Il faut dire que c'est tellement convivial comme endroit. Entre des jambes cassées, des membres sectionnés, du sang, des hurlements et des internes qui cours partout. Ca ne vaut pas un bon restaurant c'est clair et net. Bon ok, j'arrête avec mon humour douteux pour le moment. Ou pas. « T'es vraiment qu'un con. Et un menteur, qui plus est. Je ne suis pas une allumeuse. Et coucher avec une fille saoule c'est honteux, j'aurais jamais été consentante sobre.  » Naturellement et comme j'ai si bien l'habitude de le faire, j'affiche un sourire à la Marlon Brando afin de mettre Remy dans l'ambiance. C'est marrant mais tout d'un coup je me dis que de la revoir c'est peut-être la meilleure chose de ma journée. Nos petites joutes verbales m'avaient presque manqué. La demoiselle va être mon divertissement du jour, pour MON plus grand plaisir. « Ca c'est ce que tu dis pour te donner bonne conscience. Sobre ou bourrée tu aurais été consentante quand même. » Lui dis-je avec assurance. En tant qu'infirmier, on m'avait appris à ne pas laisser exprimer la moindre expression de surprise, dégoût, peur ou autre vis à vis d'un patient. Je crois que sur ce coup là c'était totalement réussi. Vu la gueule de son doigt, j'aurai très bien pu avoir les yeux écarquillés, faire une grimace tellement ce truc était répugnant. Mais non. Rien de tout ca. D'ailleurs je pense que c'est ce qui fait toute la différence avec les autres, ceux qui ne tiennent pas. Pas mal de gens pensent qu'être infirmier, c'est comme dans une série télévisée. Sauf que pas du tout ! Et au bout du compte, une dizaine de personnes finissent par abandonner. Il n'y a que les forts qui gagnent c'est bien connu. J'en suis la preuve vivante d'ailleurs. Remy étant ma victime du jour, j'ai bien l'intention de la taquiner jusqu'au bout. Le côté misogyne je l'ai toujours eu. Mais en règle générale c'est pour emmerder la gente féminine. « Je ne bois pas de bière. J'ai fait ça en cuisinant. Parce que nous les femmes, nous ne sommes utiles que derrière un fourneau, bien évidemment, histoire de parfaire ton tableau de clichés  » Je fais un haussement de sourcil tout en souriant. « Ah mais ca c'est toi qui le dit, pas moi. » Continuais-je en affichant une belle rangée de dents parfaitement alignées. Mais le moment où je pris le plus mon pied, fut l'instant où je lui annonça que je devais lui couper le doigt. Aaaaaah si j'avais pu faire un arrêt sur image ! C'était juste trop bon de voir sa tête se décomposer de seconde en seconde. L'infirmier sadique de l'hopital ? Eh bien c'est moi. Finalement je finis par lui avouer que je me paye sa tête., et la voilà qui me gueule dessus, telle une folle hystérique. A prendre en note : Remy a un niveau d'humour proche de zéro. Ce qui ne m'empêche pas de lui préciser les formalités à suivre : antibiotiques, ansi qu'une petite visite de contrôle. « Revenir dans la semaine, génial, je m'en réjouis d'avance. » « Je savais bien que mes beaux yeux allaient te manquer. » Lui dis-je avant d'appliquer le coton sur la plaie. Forcément, ca fait mal. Vu l'état de son doigt, il aurait été étonnant qu'elle ne ressente rien. Ou alors ca aurait été très inquiétant. Oh oh Remy qui me remercie. J'aurai du enregistrer ca sur mon téléphone tiens. « Est-ce que tu penses que ça m'empêchera de jouer de la guitare ou du piano, le temps de la cicatrisation ?  » Faisant une moue avec ma bouche, je pose le coton sur le haut du chariot et sort une petite bande afin de lui faire un pansement tout propre. « Personnellement j'éviterai. Mais t'es grande, tu fais comme tu veux. » Répondis-je simplement. Si elle veut galérer avec son bout de doigt, c'est elle qui voit. Personnellement tous mes doigts sont entiers. « Et quelles sont les chances pour que ça ne se soigne pas ? Je veux dire, toute blague stupide mise à part, je pourrais vraiment être amputée ? » Face à cette question je croise les bras avant d'afficher un leger sourire. « T'aurais vraiment la poisse si ca ne guérissait pas. Si tu avais attendu encore quelques jours, ca aurait pu être bien plus grave c'est vrai. Mais là, c'est une simple infection qui disparaitra avec les médicaments. Donc pas de panique» Dis-je avant de me lever de mon tabouret. « Je sais que ma présence te dérange mais je vais t'accompagner jusqu'en bas. Je vais aller me fumer une cigarette. »
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MessageSujet: Re: welcome to the jungle [ REMY ] welcome to the jungle [ REMY ] EmptyLun 20 Aoû - 19:53

Il fallait croire que j'avais un don pour attirer les pires cas masculins. Enfin, attirer était un bien grand mot, passer une nuit avec lui, sous l'influence de l'alcool, était relativement loin de l'attirance, juste une erreur qui ne se reproduirait pas. J'avais tendance à dire cela assez souvent ces derniers temps, Samuel, puis Avery, je devais être abonnée aux erreurs d'une nuit avec des types du même genre, arrogants et imbus d'eux-mêmes. Il fallait que je m'éloigne de l'alcool assez rapidement, vu ce que cela me faisait faire. Je ne savais pas ce qui était le pire, coucher avec Samuel et n'en avoir aucun souvenir ou recoucher avec Avery et s'en rappeler parfaitement. Oh, les deux s'équivalaient, pas de gagnant, pas de perdant, tout le monde est content. J'avais toujours du mal à le visualiser comme infirmier, probablement futur médecin. Nos échanges matinaux s'étaient limités à des piques balancées par l'un et l'autre avant que je ne parte brusquement, agacée par son comportement moqueur, pas de petit-déjeuner au lit avec confidences sur l'oreiller. Il savait à peu près autant de choses sur moi que moi sur lui, c'est à dire absolument rien, et j'entendais que la situation ne change pas. « Ca c'est ce que tu dis pour te donner bonne conscience. Sobre ou bourrée tu aurais été consentante quand même. » Je levai les yeux au ciel. Pitié, pour qui se prenait-il. J'aurais eu affaire au canon du siècle, même imbuvable, cela aurait peut-être été vrai, mais Samuel en était loin. Mignon, soit, mais on en trouvait partout, des gars comme lui. Quant à me donner bonne conscience... Pourquoi faire ? J'étais une grande fille, mortifiée, certes, mais assumant parfaitement ce que je faisais avec mon corps. Ou pas... « Et présomptueux, avec ça » répondis-je, narquoise, un rictus moqueur sur les lèvres. « Ca c'est ce que tu dis. Pour ton information, ce n'est pas mon genre de coucher avec le premier inconnu qui passe, en général j'apprends à les connaître un minimum avant, pour éviter les erreurs de casting dans ton genre. » Tiens, prends ça ! J'étais fière de ma réplique qui aurait peut-être le mérite de lui clouer le bec pendant quelques secondes, me permettant par la même occasion de récupérer un semblant de dignité et de lui faire perdre son assurance particulièrement agaçante. Généralement, j'aimais bien les garçons sûrs d'eux, mais point trop n'en fallait. Il continua à commenter chacune de mes paroles tout en s'occupant de ma blessure de guerre, ce qui m'arracha un soupir agacé. « Ah mais ca c'est toi qui le dit, pas moi. » J'avais affaire à quelqu'un qui pensait de toute évidence avoir réponse à tout. Je n'étais pas féministe dans l'âme, mais ma naïveté me poussait à croire que les hommes avaient évolué un minimum et ne voyaient pas les femmes uniquement derrière un fourneau. Naïveté, ou optimisme démesuré, à voir. D'un côté, mieux valait qu'ils aient évolué, car ils auraient été bien déçus avec moi, assistée incapable de se faire à manger sans atterrir à l'hôpital. « Je continuais juste ta pensée. Tu l'as dit toi-même, NOUS LES FEMMES, nous ne sommes pas douées. » répliquai-je, insistant tout particulièrement sur le nous les femmes. Ah, Natteo, que fais-tu, où es-tu, pourquoi m'as-tu abandonnée aux mains d'un sadique psychopathe narcissique – oui, ça faisait beaucoup pour un seul homme et pourtant il y arrivait. A coup sûr, il se moquerait de moi lorsque je lui raconterais mes péripéties. Plus encore lorsqu'il saurait que j'avais fauté avec l'un de ses collègues, oui, à n'en pas douter, il serait mort de rire. Possiblement moins une fois que je l'aurais réprimandé sur son comportement envers les femmes, auquel il n'avait rien à envier à Samuel. Retour sur son humour douteux, il poursuivit sur sa lancée de « je suis un beau gosse, just go with it babe » ce qui m'arracha cette fois un sourire, un vrai, moqueur, certes, mais enfin, l'effort était là. « Oh, si tu savais à quel point... Un regard de toi et je défaille » fis-je, sarcastique tandis qu'il désinfectait la plaie. Sois forte, Remy, ne crie pas. Mission réussie, juste une grimace, alors que je m'inquiétais de la semaine à venir. Sa réponse ne m'aida pas. En gros, fais ce que tu veux mais ne me fais pas chier, d'accord, merci pour le conseil de l'infirmier qui apparemment se fout de ses patientes. « Génial, la prochaine fois que j'aurai une décision de vie ou de mort à prendre, rappelle-moi de venir te voir, t'as des arguments en or » lui dis-je, encore narquoise, à croire que c'était une habitude avec des gars comme lui, impossible de me retenir, ils tendaient tous le bâton pour se faire battre. « Bon, et bien j'imagine que je peux dire adieu à mes répétitions » fis-je à voix basse, plus pour moi-même qu'à son attention. C'était la seule activité un tant soit peu intéressante ces derniers temps, avec l'arrêt des cours. Le moment propice pour pratiquer et ne pas perdre mes quelques atouts musicaux, des doigts de fée et une voix douce à entendre. Samuel me rassura en quelques mots, sans une once de moquerie cette fois. Apparemment il prenait très à cœur son boulot. « Et bien sur ce, je vais y aller, merci de t'être occupé de moi, en espérant ne pas te revoir ! » Je me levai du lit de fortune, récupérant ma veste et mon sac avant de me diriger vers la sortie. « Je sais que ma présence te dérange mais je vais t'accompagner jusqu'en bas. Je vais aller me fumer une cigarette. » Je haussai les épaules, indifférente. M'accompagner ne nous obligeait absolument pas à nous parler. « A ta guise, tant que tu ne m'intoxiques pas avec ta fumée. » me contentai-je de répondre avant d'ouvrir la porte et de quitter la pièce, Samuel sur mes talons. Un silence pesant s'installa en attendant l'ascenseur, apparemment décidé à se faire désirer. Mon regard l'évitait, fixé sur le bouton rouge de l'appareil. Les portes s'ouvrirent, laissant sortir une infirmière poussant un brancard. Je dus faire un bon pour l'éviter, perdant l'équilibre et manquant tomber. Samuel, grand seigneur, parvint à me maintenir les deux pieds sur le sol avant que je ne me dégage d'un geste rapide. « Quel réflexe » commentai-je en m'engouffrant dans l'ascenseur. Ce bref contact m'avait fait manquer un battement et je priais pour que mes joues ne prennent pas une teinte rosée. S'il me voyait rougir, j'étais foutue, j'allais en entendre parler pendant des semaines.
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MessageSujet: Re: welcome to the jungle [ REMY ] welcome to the jungle [ REMY ] EmptyVen 24 Aoû - 17:39

Habituellement les femmes que je rencontrais, me tombaient dans les bras avec une facilité déconcertante. A vrai dire je n'avais pas besoin de faire grand chose pour parvenir à mes fins. Il me suffisait de passer négligemment une main dans ma chevelure afin de remettre ma mèche rebelle en ordre et afficher un sourire ravageur. Le tour était joué en trois secondes chrono. Seulement ce petit numéro était bien trop facile. Les filles étaient attirées vers moi comme des insectes vers de la lumière. Du coup il n'y avait rien de très intéressant dans le fait de séduire une nana qui je le savais à l'avance, n'allait pas me résister. En revanche, depuis que j'avais rencontré Remy, les choses étaient bien différentes. Le fait que cette fille me résiste – même si à la base elle m'avait cédé comme toutes les autres la première fois où l'on s'est rencontrés – rendait le jeu bien plus intéressant. Car bien entendu, tout cela n'est qu'un vulgaire jeu à mes yeux. Tous les mecs sont pareils. C'est à celui qui aura le plus de conquêtes d'un soir. Celui qui ose dire le contraire est le pire des menteurs. La dernière fois que nous nous étions vus, je lui avait croire que nous avions couché ensemble et s'en était suivit une série de piques et de vannes en tout genre. Hilarant. Bien qu'elle refuse de l'admettre, cette nana était une véritable allumeuse. Sous ses aires de sainte-ni-touche blonde, Remy pouvait dévoiler un coté bien plus obscure – voir même débauché - lorsqu'elle avait un taux d'alcool relativement élevé dans le sang. Je me souviens de notre nuit – sans amour – comme si c'était hier. Elle était là avec son sourire niais – comme toutes les filles bourrées me direz vous – à balancer ses mèches blondes de droite à gauche. Et dire qu'elle osait me foutre à la gueule que j'étais une « erreur de casting ». Je la toisais alors avec un air méprisant. «  Hormis ton sale caractère, tu ne vaux pas mieux que toutes ces autres petites pétasses de l'université. Alors arrête de te prendre pour la vierge Marie. » Lui cinglais-je. A vrai dire je n'avais jamais vraiment porté la gente féminine dans mon coeur. J'ai toujours eu l'impression d'avoir affaire à de sombres idiotes qui ne pensent qu'à leur sac à main. Et puis les nanas c'est chiant, ca se plaint tout le temps et ca pleure pour un oui ou pour un non. Il faut dire que ma mère avait su s'y prendre pour que je ne vois qu'en elle la perfection incarnée. Ma mère était une femme diabolique et calculatrice, qui m'avais appris à me méfier des femmes. M'affirmant qu'elles jouaient de leurs charmes pour finalement mieux nous faire souffrir. Et vu la façon dont elle s'était comportée avec mon père, j'en avais la preuve sous les yeux. Et puis quand je vois certains de mes amis devenir complètement esclave de leur petite-copine avant de se faire dégager comme une vulgaire chaussette, cela ne fait qu'accroitre ce « dégout » que j'ai de la femme en elle même et de l'amour. A quoi bon se mettre en couple si c'est pour se faire piétiner le coeur de la sorte ? Quelle connerie. Miso-Man fait alors son entrée, affirmant que les femmes ne sont pas douées. « Tu en es la preuve vivante. » Dis-je simplement. « Même cuisiner est trop compliqué pour toi. » Dis-je un brin ironique. Autant cette fille pouvait me faire rire dans le sens où je pouvais la taquiner sur tout, et d'un autre côté elle me ressortais par les yeux lorsqu'elle me répondait comme ca. Vu nos caractères, il est clair que ca fini par faire des étincelles tot ou tard. Mas comme je suis un gentil infirmier, j'inspire un grand coup afin de reprendre mon calme et la laisse parler sans répondre quoi que ce soit. De toute façon je ne vais pas gâcher ma salive pour des futilités. Ceci dit, j'avais quand même appris quelque chose sur elle aujourd'hui. Mademoiselle jouait de la guitare et du piano. « Bon, et bien j'imagine que je peux dire adieu à mes répétitions  » « Ca te laissera le temps de m'écrire une chanson d'amour. » Répliquais-je. En disant ce genre de truc, je savais très bien que la blonde allait soit lever les yeux au ciel, soit s'agacer. Ou les deux. Dans tous les cas elle allait jouer la femme exaspérée. Après avoir terminé mon pansement, je lui affirme que je vais l'accompagner puisque j'ai bien l'intention de m'en griller une. « A ta guise, tant que tu ne m'intoxiques pas avec ta fumée.  » je roule des yeux; « T'en as pas marre de te la jouer femme baffouée non-stop sans déconner ? » Lui dis-je quelque peu blasé. Remy ou la chieuse par excellence. Elle a de la chance d'être pas mal, sinon je l'aurai déjà envoyé se faire voir. Sans perdre de temps nous nous dirigeons vers l'ascenseur et attendons patiemment. Wouw qu'elle ambiance de folie. Un enterrement aurait été plus joyeux. En bonne blonde, Remy manqua de se faire écraser par un brancard – je ne sais pas ce qui m'a empêché de me moquer d'elle – et également de se vautrer. Avec mes réflexes de super infirmier, je la rattrapais afin d'éviter la chûte. « Quand je dis que les femmes ne sont pas douées. » Lui glissais-je à l'oreille avec un sourire moqueur. Puis la demoiselle s'échappa de mon emprise pour filer dans la boite métallique. Je grimpais à mon tour dedans et appuya sur le bouton afin de descendre. Chacun à un bout de l'ascenseur, je restais les bras croisés à fixer les numéros indiquant les étages. Quand soudain une secousse se fit sentir. Nous étions bloqués.
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MessageSujet: Re: welcome to the jungle [ REMY ] welcome to the jungle [ REMY ] EmptyDim 26 Aoû - 14:14

«  Hormis ton sale caractère, tu ne vaux pas mieux que toutes ces autres petites pétasses de l'université. Alors arrête de te prendre pour la vierge Marie. » Mon sale caractère t'emmerde, très cher Samuel. Je n'avais jamais prétendu être une fille transparente et sans personnalité, bien au contraire. Si mon sale caractère ne lui plaisait pas, c'était fort regrettable mais il allait devoir s'y faire. Je n'aimais pas être comparée à ces « pétasses de l'université ». Elles étaient reconnaissables à cent mètres et pour la plupart, le package ne comprenait pas le cerveau. Belles, et stupides, c'était tout ce qu'on leur demandait et elles répondaient parfaitement à ces critères. Toute modestie gardée, j'estimais valoir un peu mieux que ces filles qui avaient amalgamé amour et parties de jambes en l'air, parce que je me respectais. Et que je faisais en sorte que l'on me respecte, ce qui apparemment ne marchait pas si bien que ça auprès de mon charmant interlocuteur. « Pardon ? Tu peux répéter, j'ai du mal comprendre, j'ai cru pendant une seconde que tu venais de me traiter de pétasse. Je ne me prends pas pour la Vierge Marie mais pour ton information je n'écarte pas mes jambes auprès de n'importe quel inconnu. Si je l'ai fait avec toi, estime-toi chanceux, parce que tu es le premier et le dernier avec lequel ça arrivera. » répondis-je froidement. Pour qui se prenait-il, à me juger et à me cataloguer comme ça ? J'eus envie de lui rappeler que je n'étais pas sobre, ce soir-là, et que si je l'avais été, il n'y aurait rien eu, car hormis son physique, rien n'était attirant chez lui, à commencer par toutes ses remarques, ses petites piques insupportables destinées à me rabaisser. Il m'en fallait un peu plus que ça pour m'atteindre. Oui, cuisiner était trop compliqué pour moi, et ? J'avais bien d'autres atouts, je n'étais simplement pas manuelle, j'étais artiste, on ne pouvait pas tout avoir. « Soit, je ne sais pas cuisiner. Ca ne veut pas dire que je ne suis pas douée dans d'autres domaines. » répondis-je simplement. Aucune envie de poursuivre ce petit concours à qui enfoncera l'autre le plus, je savais que je partais perdante, d'avance. « Ca te laissera le temps de m'écrire une chanson d'amour. » J'arquai un sourcil, exaspérée par tant de suffisance. Dans l'hypothèse où j'écrirais un jour une chanson d'amour, nul doute qu'elle ne lui serait pas destinée. De toute façon, je n'écrivais pas de chansons, j'étais bien trop mauvaise pour ça. Un constat que j'éviterais d'évoquer devant lui, il avait déjà trouvé suffisamment de raisons de se payer sa tête, je n'allais pas lui en donner une de plus sur un plateau d'argent. « You're gonna catch a cold from the ice inside your soul... » chantonnai-je, mon regard planté dans le sien. Ma voix était ferme, assurée, c'était bien le seul moment où j'arrivais à l'être. Dès lors que je chantais, j'étais une toute autre personne. « Ca te plaît, comme chanson d'amour ? Sinon je pourrais en écrire une du genre Babe I'm gonna leave you ? J'y réfléchirai, à l'occasion » répondis-je en lui adressant un large sourire.« T'en as pas marre de te la jouer femme baffouée non-stop sans déconner ? » Puisque tu le demandes, non, je n'en ai absolument pas marre, bien au contraire, ça m'amuse énormément et le plaisir de t'exaspérer est divin, je m'amuse comme une petite folle en ta compagnie, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. Je ne jouais pas les femmes bafouées, merci bien, bafouée, je l'avais été suffisamment pour ne pas avoir envie de l'être à nouveau. Bafouée, trompée, humiliée, une période de ma vie que je n'arrivais pas à clore malgré toutes mes misérables tentatives. Mais plutôt mourir que de faire cet aveu de faiblesse au spécimen en face de moi. « Ce n'est pas une question de femme bafouée, j'évite juste la cigarette pour ma gorge. Ma voix, c'est tout ce que j'ai pour moi, je n'ai pas envie de la sacrifier, c'est tout. » expliquai-je avec un calme simulé. Derrière cette phrase, le seul aveu que je lui concéderais, un flagrant manque d'assurance et de confiance, la peur d'être mauvaise. Peut-être qu'après ça, il arrêterait de se moquer en permanence. Ma sensibilité exacerbée avait tendance à me rendre très vulnérable aux attaques. J'admirais ces personnes sur qui les critiques et sarcasmes semblaient couler, sans jamais les atteindre, alors que j'étais tout le contraire. « Quand je dis que les femmes ne sont pas douées. » Un chuchotement dans mon oreille qui m'obligea à m'éloigner très rapidement. Nous nous trouvions devant l'ascenseur et le brancard venait juste de manquer me percuter. L'infirmière ne s'excusa même pas, de toute évidence débordée. « Elles sont douées quand on leur en donne l'occasion » fis-je, agacée par ce nouvel exemple de misogynie. Difficile d'éviter un brancard quand il te fonce dessus, fille ou garçon, peu importe. Un silence de mort régnait dans l'ascenseur, je me refusais à lui adresser la parole et lui donner l'occasion de se moquer encore de moi. Les quelques minutes passées avec lui m'avaient suffit. Encore quelques minutes et je pourrais partir. Une secousse agita l'appareil, tandis que nous nous trouvions entre le deuxième et le premier étage. L'électricité se coupa automatiquement, nous plongeant dans le noir le plus complet. Je sentis les battements de mon cœur s'accélérer. Je n'aimais pas le noir, je n'aimais pas être enfermée. Ma mère me répétait souvent que petite, je faisais des crises de claustrophobie. Cette peur s'était atténuée avec le temps, mais me trouver dans un endroit clos comme celui-ci risquait fort de me faire retomber en enfance. Déjà, je sentais ma respiration se faire plus difficile. Pour le coup, le fait d'être plongée dans le noir me ravissait, au moins Samuel ne pourrait pas voir mon air de détresse et en profiter pour se payer ma tête une nouvelle fois. Mon doigt chercha le bouton d'appel et je le pressai deux, trois, quatre fois, nerveuse. Une voix me répondit, et j'inspirai profondément, soulagée. « Bonjour, l'ascenseur est en panne, je suis avec une autre personne, nous sommes bloqués. » La voix m'assura qu'ils feraient le nécessaire pour nous débloquer, mais qu'il nous faudrait probablement attendre une dizaine de minutes avant que cela n'arrive. Dix minutes en plus, c'était dix minutes en trop. Une remarque que je gardais pour moi. « Est-ce qu'on peut parler ? De tout et n'importe quoi, je m'en moque. J'ai des crises de tétanie, parfois, quand je suis bloquée, il faut que j'occupe mon esprit pour que ça n'arrive pas » confiai-je à Samuel, resté muet jusque là.
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MessageSujet: Re: welcome to the jungle [ REMY ] welcome to the jungle [ REMY ] EmptyMer 31 Oct - 19:37

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