Je suis arrivée depuis peu à l'unervisité de Berkeley, c'est si grand ici ! On se perd facilement au début, mais petit à petit je commence à prendre mes repères. J'ai encore rencontré peu de monde, d'ailleurs je suis seule dans ma chambre. Enfin je vais pas m'en plaindre, moi qui prend beaucoup de place avec mes instruments, j'ai toute la place qu'il me faut. Mais ce lit vide à côté de moi me rappelle en permanence qui me manque ma moitié... Tous les matins j'appelais Alex, j'avais besoin d'entendre sa vois, la voix de mon jumeau. On parlait de toute de rien jusqu'à ce que l'un de nous deux doit aller en cours. En général Alex me rappelle le soir, avant de dormir, c'est sans doute lui qui me permet de faire de doux rêves.

Ce matin, après avoir appelé mon frère comme d'habitude, je suis ensuite aller en cours, ce qui m'a permis d'exercer. J'aurais même voulu que les cours durent plus longtemps, c'est si agréable de jouer d'un instrument. Une fois la fin des cours sonné, j'allai dans ma chambre. Je posai mon sac sur mon lit puis pris mon violoncelle. Je m'assis sur la chaise et me mis à jouer le prélude de la 1ère suite pour un violoncelle. J'adorais cette musique je la connaissais par cœur, si bien que je pouvais la jouer les yeux fermés. C'est toujours la musique qui permet de me mettre en marche sur mon violoncelle.

Ce violoncelle commence à se faire vieux, je l'ai eu à huit an. Je me rappelle que à cause de ma petite taille à cette époque j'avais vraiment ramé pour commencer à apprendre le violoncelle. Mais je voulais jouer de cette instrument, le son était tellement agréable, bien plus agréable qu'un violon pour moi. Alors j'ai persévéré et aujourd'hui, sans vouloir me vanter, j'ai tout de même un niveau assez élevé.

Je jouais sans me soucier de ce qu'il pouvait y avoir au alentour, le son se répandait dans toute ma chambre, et sans que je m'en rende compte dans le couloir, puisque j'avais oublié de fermer la porte en entrant. Un personne pouvait donc aisément venir me voir jouer sans que je m'en aperçoive, tellement je suis absorbée par mon instrument. Je continua donc de jouer les yeux fermés sans perdre ma concentration.

Après une dernière salutation à ma mère, je raccrochai le téléphone et continuai à marcher, lunette de soleil sur le nez dans cette génialissime rue des Grecs où je me sens depuis maintenant plus de deux ans comme chez moi. Je venais d'exposer à ma mère mon projet de grand spectacle pluri-disciplinaire auquel tout le monde pourrait participer. Le genre d'évènements qui fait plaisir à mettre en place, qui ne se passe jamais exactement comme on l'avait prévu mais mieux encore !
Une scène qui pourrait rassembler, comédiens, écrivains, chanteurs, musikos, danseurs...

Ce genre de choses, on en a souvent rêvé chez les Sigmas, on l'a parfois concrétisé. Quelques choses sur le thème du printemps, peut-être ou de l'infini. Est-ce pink floyd qui me monte à la tête ? J'arrache mes écouteurs de mes oreilles alors que j'approche du pavillon Sigma. Je salut un mec dont je ne me souviens plus du nom mais je suis presque certaine que je le connais. Il me répond avec un sourire interrogateur... soit, il n'a pas trop l'air de se souvenir de mon prénom non plus mais bon.

Arrivée chez les sigmas, j'ouvre la porte en grand, balance un léger "Je suis lààà". Aucune réponse. Pourtant, il faut que j'expose mon projet à quelqu'un, à quelqu'un qui aurait une bonne imagination et pourrait m'aider à imaginer cet évènements avant que je n'oublie de le réaliser. Ma motivation est à son plus haut aujourd'hui. Peut-être pas pour bosser sur les complots du Vatican pendant la Renaissance mais pour monter un projet artistique, c'est sûr !

Pam Pam Pam.
Je m'assois sur le canapé pour me relever à peine deux secondes plus tard. J'ai besoin de faire quelque chose. Genre... faire le tour de la maison à la recherche d'un Sigma ou d'un secret caché dans la maison depuis un siècle par un ancien Sigma mort dans la maison ou un livre dans le grenier qui renfermerait un secret sur la présidence des Etats Unis. Sait-on jamais ?
Un léger sourire aux lèvres, je monte le grand escalier centrale sur la pointe des pieds, prête à jouer les Indiana Jones lorsque j'entend de la musique. C'est une des choses que j'adore dans cette maison, il 'est pas rare d'entendre, une guitare, un piano ou même un chanteur pousser la chansonnette et ça... c'est magique.
Instinctivement, mes pas m'emmène vers la source de la musique. C'est un violoncelle. Je n'ai jamais été très douée pour reconnaître le son des instruments de musique même si je les apprécie, le son du violoncelle par contre, je pourrais le reconnaître entre mille. Le son vient de la chambre où je dormais lorsque j'étais encore une jeune bizuts innocente. Je connais par coeur les marques de cette chambre, la courbes de ces murs, l'endroit où l'on peut se cogner la tête (et où j'ai du me la cogner une bonne vingtaine de fois...). La porte est entrouverte.
Je me pose contre le mur, dans le couloir. Ferme les yeux. Cette musique m'apaise étrangement. En quelques minutes je suis passée de "surexcitée" à "reeeeelax" et ce sentiment de plénitude est l'un des plus agréable que je connaisse.

Une minute plus tard, je pousse légèrement la porte et me permet d'entrer lentement un large sourire aux lèvres pour féliciter la musicienne qui commençait à finir son morceau. La jeune fille que j'ai déjà croisée de loin ici me semble absorbée par la musique et dans une bulle presque impénétrable. Une fois la dernière note tirer, je frappe dans mes mains et applaudit. D'une autre chambre, on entend d'autres applaudissements.

- Tu joues super bien ! T'es nouvelle ? T'as une des petites chambres, j'étais d'ailleurs dans celle-ci quand j'étais en première année, de très bon souvenir entre ces quatre petits murs, enfin non cinq murs en fait !

Je regarde la jeune fille et lui sourit. Nous avons vraiment des talents dans cette maison !

- Moi c'est Kate et j'adorerais savoir jouer aussi bien que toi d'un instruments aussi compliqué !

Une des mes meilleurs amies s'étaient mise à la contrebasse au collège et avait vite arrêté, je me souviens de ses crises et des nombreuses fausses notes lorsqu'elle jouait.

Quand mon archet frotta la dernière corde et que le son de l'instrument s’évanouit dans les airs de la chambre. Quand je m'attendais à un silence total, des applaudissements me firent légèrement sursauter et j'ouvris les yeux pour voir qui se tenait devant. À première vue elle devait faire la même taille que moi, peut être de quelques centimètres plus grande. Des cheveux châtain foncés lui arrive en dessous des omoplates, elle ne semble pas avoir de coiffure spéciale, juste les cheveux libres sans aucune pince ou autre. Le plus incroyable sont ses yeux bleus grand ouvert.

D'après son apparence, je dirais que c'est une personne ouverte, qui évite les contraintes, qui profite réellement de la vie. Elle applaudissait mon interprétation musicale, d'ailleurs ce n'est pas seule, à travers les murs j'entendais d'autres applaudissements. Cette fille me disait vaguement quelque chose, j'ai dû sans doute la voir il y a quelque jour quand je suis arrivée. Elle se mit à dire :

- Tu joues super bien ! T'es nouvelle ? T'as une des petites chambres, j'étais d'ailleurs dans celle-ci quand j'étais en première année, de très bon souvenir entre ces quatre petits murs, enfin non cinq murs en fait !

Elle me souriait. Il semble que je me suis pas trompé ces paroles mon renforce d'en mon idée. Je n'eus pas le temps de répondre à ses premières paroles quelle enchaina.

- Moi c'est Kate et j'adorerais savoir jouer aussi bien que toi d'un instruments aussi compliqué !

Aucun doute, une fille gentille, débordante d'énergie dont la bonne humeur est contagieuse. Elle me fait penser un peu à ma petite folle d'Emma. Ah cette Emma. Son énergie contagieuse me manque. Même ces câlins surprises qui me causent souvent des crises cardiaques me manque. Je me rappelle une fois en plein dans la cours au matin elle arrivait en courant derrière moi et ma bondit dessus pour me faire un câlin et un bisou sur la joue. Je l'avais pas vue venir alors mon cœur a fait un demi tour dans ma poitrine. Je me rappelle qu'elle a ensuite tendu sa joue pour que je lui fais un bisou, mais je suis partie l'air de rien en continuant ma route. Emma ma alors rappeler, elle ne bougeait pas de position elle me montra sa joue en disant qu'elle partirait pas en cours le temps qu'elle n'a pas eu son bisou et que se serait ma faute. Je suis alors revenue pour lui faire un léger baiser, pas satisfaite elle m'en a redemandé et ensuite elle s'est promené partout avec la trace des mes lèvres en gloss sur sa joue. Il n'y en a vraiment pas deux comme elle.

Avec son sourire, sa gentillesse et ses nombreuses phrases à la minute Kate me rappelait un peu ma meilleure amie. Je me levai, posai mon archet sur la chaise et appuyai mon violoncelle contre celle-ci. Je rendis son sourire à mon interlocutrice.

_Je te remercie pour ces applaudissements. En effet je suis nouvelle, je suis arrivée il y a quelques jours. C'est chambre est agréable, je n'ai pas à me plaindre, enfin j'ai failli me cogner une fois la tête, mais j'ai su esquiver de justesse.

J'ajoutai le geste à ma parole en faisant un petit mouvement d'esquive.

_Je m'appelle Alice. Oh le violoncelle il faut s'y prendre jeune, c'est très compliqué, faut avoir beaucoup de patience aussi, et toujours persévérer sans jamais abandonner.

C'est vrai que de mes trois instruments, le plus dur est le violoncelle, mais d'un côté je trouve que c'est lui qui produit le plus beau son. Si j'avais pas commencer si jeune, j'aurais jamais le niveau que j'ai maintenant.

_Le violoncelle je pourrais pas t'apprendre, mais je peux t'apprendre une petit mélodie au piano si ça te dit un jour. Tu fais quel genre d'étude ici ? Enfin déjà si tu es à SIGMA tu dois être une artiste ou un passionné de quelque chose touchant à l'art. Attends laisse moi deviner... Déjà je pense pas que tu sois musicienne, ni actrice, ni chanteuse... Hum... Un petit indice ?

J'ai du mal à cerner quelles études, elle peut faire, mais avec son indice je suis sûr que je peux trouver. Kate me semble vraiment sympathique, une personne que j’apprécierais de voir tous les jours.

_Je te remercie pour ces applaudissements. En effet je suis nouvelle, je suis arrivée il y a quelques jours. C'est chambre est agréable, je n'ai pas à me plaindre, enfin j'ai failli me cogner une fois la tête, mais j'ai su esquiver de justesse.

Je ris légèrement, cette poutre, c'en ai encore mal au front rien que d'y penser, j'ai du avoir même une bosse assez grande une fois, rien de bien grave, juste de quoi bien rire et se faire charier pendant une à deux bonne semaine le temps que ça vire au violet et au caca d'oie avant de disparaître. Si on m'emmenait à l’hôpital à chaque fois que je me faisais une bosse, il faudrait que je souscrive une assurance or avec les frais d'inscription, je n'ai vraiment pas assez d'argent pour ses conneries. Heureusement, à force, je commence à connaitre quelques étudiants en médecine !

- Tu l'as esquivée ? Et bien tu me surpasses déjà alors !

_Je m'appelle Alice. Oh le violoncelle il faut s'y prendre jeune, c'est très compliqué, faut avoir beaucoup de patience aussi, et toujours persévérer sans jamais abandonner.

Tu m'étonnes Elton ! J'ai compris que si j'avais vraiment envie d'une chose, je pourrais l'avoir, malheureusement avec la guitare, j'ai vite compris que je n'avais pas vraaaiment envie d'être musicienne, être une groupie qui hurle les paroles des chansons me suffit amplement. Sauter dans tous les sens au concert et finir aussi morte que si j'avais fait un marathon, j'adore ça. Etre simple spectatrice a aussi beaucoup beaucoup d'avantages.
Je hochai donc la tête aux dires d'Alice, elle avait raison surtout pour un pareil instrument.

_Le violoncelle je pourrais pas t'apprendre, mais je peux t'apprendre une petit mélodie au piano si ça te dit un jour. Tu fais quel genre d'étude ici ? Enfin déjà si tu es à SIGMA tu dois être une artiste ou un passionné de quelque chose touchant à l'art. Attends laisse moi deviner... Déjà je pense pas que tu sois musicienne, ni actrice, ni chanteuse... Hum... Un petit indice ?

Je souris largement, voilà qui allait m'amuser fortement. Je me racle la gorge, met mes cheveux derrière mes épaule pour dégager mon visage. Prend une posture fière puis meurtrie et désespérée avant de me laisser tombée sur les genoux dans un bruit sourd et lancer :

(hurlant)Ô rage !(doucement) ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
(Je me relève à moitié)
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
OEuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
(énervée)Comte, sois de mon prince à présent gouverneur;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur;
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
(doucement)Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains.

A nouveau je retombe baisant presque le sol de mes lèvres.
Le monologue de Don Diègue du Cid. Il m'a toujours fait frissonner. Je ne l'avais jamais déclamer devant personne. Sur scène, je joue généralement des rôles de femmes à part lorsque l'on inverse les rôles ou que l'on participe à certains festival ou qu'il n'y a pas assez d'hommes.
Comédienne. Voilà ce que je suis, du moins à la fac. Je ne ferai certainement jamais ça en pro. Ou peut-être que si. Qui sait et la mise en scène. J'adorerai m'y mettre. En parlant de ça avec sa musique j'ai failli oublié mon projet. Je me relève un grand sourire aux lèvres, un sourire à des milliers de miles de la tête que je tirai quelques secondes avant.

Après avoir parlé de mon esquive. Kate me dit que je la surpasse. Sans doute s'est elle déjà pris la poutre. Je devrais quand même attention, moi qui est tendance à être distraire ça pourrait m'arriver. Quand je demandai un indice mon interlocutrice se mit à sourire, mis bien en place ses cheveux puis tomba à genoux sur le sol en un bruit sourd. Elle se met alors à réciter un monologue sans doute tiré d'une pièce de théâtre, une tragédie même. Mais je ne serais identifier cette pièce.

Quand elle eut finis ce fut à mon tour d'applaudir sa prestation. Je pense que l'indice est assez suffisant pour que je comprenne. Et oui, une comédienne vient de me faire une démonstration de son talent en direct, à mes pieds.

_Je pense que ton indice est très précis. Je dis donc une comédienne ! Fan de tragédie ?

Elle se releva avec un immense sourire sur les lèvres. Je connais ce sourire qui veut dire "J'ai une idée en tête et il faut à tout prix que j'en parle". Il n'y a pas à dire Kate me fait vraiment penser à ma meilleure amie, les mêmes expressions de visages. Je ne pus m'empêcher de sourire face à son sourire et ses yeux brillants. Je demandai alors :

_Vas-y tu peux me parler, je vois bien que tu veux dire quelque chose. Au fait ton monologue vient de quelle pièce ?

Mon portable se mis alors à sonner. Et sans le vouloir je lâchai un petit rire. Je reconnais cette sonnerie, c'est celle d'Emma. Qu'elle m'envoie un message alors que je suis justement avec un personne qui me fait penser à elle, c'est assez comique. Elle peut-être ressentit des ondes spéciales.

_Excuses-moi.

Je sortis le portable de ma poche. Elle avait écrit "Penses-à toi Wonderland, je viens de voir passer une fille blonde avec une robe bleu". Je souris. Drôle de manière de penser à moi, mais vue mon surnom et mon prénom ce n'est peut être pas si étonnant. Le message n'était pas urgent je pouvais très bien attendre. Je fermai le clapet de mon portable et le rangeai dans ma poche.

_Voilà, pardon tu as toute mon attention. Que veux-tu dire ?

Je repensai à mon rire, Kate doit se demander pourquoi j'ai ris en entendant la sonnerie du portable. D'un côté je pense pas qu'elle posera des questions, mais je sais que de mon côté ma curiosité serait piqué. Et puis dans un sens ça la concerne un peu. Enfin je verrais si elle pose une question. J'ai hâte de savoir ce qu'elle va dire, j'ai l'impression que ça la tiens à cœur. Je lui souris pour l'encourager à me parler.

Alice a deviné que j'étais comédienne, j'aurais été vexée du contraire. Je lui fais une révérence, j'aime ce moment, le coeur qui gonfle juste parce que l'on a buté sur aucun mot. Je suis à peu près certaine qu'une lueur brille dans mes yeux bleus. Oui, c'est agréable de déclamer et ça me manque car mine de rien, il n'est pas aisé de le faire tous les jours devant quelqu'un. Je le fais plus souvent devant ma glace.
Je jette un coup d'oeil à son instrument de musique et m'assois sur le lit vide en face du sien. Des centaines d'idées tourbillonnent dans ma tête quant à ce spectacle que nous pourrions monter alliant la plupart des grands arts. Cela doit se voir car une expression interrogatrice se dessine sur le visage de la musicienne.

_Vas-y tu peux me parler, je vois bien que tu veux dire quelque chose. Au fait ton monologue vient de quelle pièce ?

- Le Cid, Corneille, c'est français ; une de mes tragédies favorites et une des rares voire la seule qui...

Le portable d'Alice sonne, instinctivement je me tais, il peut s'agir d'un appel. Je ne sais pas. Elle, elle sourit, non, elle se met à rire. Je fronce des yeux d'un interrogatif et me mord l'intérieur de la lèvre inférieur. J'ai un visage très expressif, des grand yeux et des sourcils assez sombres, tout ça m'a toujours aidé sur scène.

_Excuses-moi.

Je hochai la tête du genre "c'est pas grave, vas-y" de toute façon c'était moi qui m'était incrustée dans sa chambre je n'avais rien à dire même si j'avais envie de savoir pourquoi elle s'était mise à rire en entendant la sonnerie, sans doute une private joke qui n'avait rien à voir avec moi.

_Voilà, pardon tu as toute mon attention. Que veux-tu dire ?

- Hum... ton message... euh rien... qu'est-ce que je voulais dire ? En voilà une bonne question ! Oh oui ! Vois-tu depuis cette nuit, une heure ou deux du matin, après quelques bières, j'ai eu une super idée de faire un spectacle qui réunirait tous les arts possibles. Je veux dire par là un mélange entre la musique, le cinéma, le théâtre, le chant, la photographie, la danse, dans le genre opéra ou comédie musicale mais avec encore plus d'art et quelque chose d'assez récréatif, je veux dire par là ceux ui voudraient participer pourraient assez facilement et ton instrument de musique, c'est si beau et original... Désolée...

Je me mis à rire avant de reprendre.

- Je te balance ça comme ça, ça semble siii... brouillon, je ne sais même pas si c'est réalisable mais... toi c'est le genre de trucs qui pourraient t'intéresser à l'extrême limite ?

Je fronçai à nouveau des sourcils, très interrogative sans me départir de mon sourire, à vrai dire, sa réponse m'importait beaucoup, ce serait de savoir si les musiciens pourraient être attirer par ce genre d’initiatives.

- En fait, j'aimerais un peu me mettre à la mise en scène mais je n'ai été qu'assistante pour l'instant et souvent actrice...

Kate s'était assis sur le lit vide de ma chambre après avoir jeté un coup d’œil à mon instrument. Elle me répondit que son monologue était tiré du Cid de Corneille, une tragédie française. Ça me disait rien. En tragédie de théâtre je suis limitée, je connais Shakespeare et c'est tout... En fait je ne lis jamais de pièce à par celle que j'ai du apprendre pour faire du théâtre. Je préfère largement voir une pièce que la lire. Après tout une pièce est faites pour être joué et non lu. J'aime bien aller voir des comédies, ça permet de bien se détendre, mais les tragédies je comprends jamais alors j'apprécie que très peu. C'est comme les films tragiques, j'aime pas trop ce genre de film. Enfin peu importe... Kate m'expliqua l'idée qu'elle avait derrière la tête et qui faisait briller ses yeux.

- Hum... ton message... euh rien... qu'est-ce que je voulais dire ? En voilà une bonne question ! Oh oui ! Vois-tu depuis cette nuit, une heure ou deux du matin, après quelques bières, j'ai eu une super idée de faire un spectacle qui réunirait tous les arts possibles. Je veux dire par là un mélange entre la musique, le cinéma, le théâtre, le chant, la photographie, la danse, dans le genre opéra ou comédie musicale mais avec encore plus d'art et quelque chose d'assez récréatif, je veux dire par là ceux ui voudraient participer pourraient assez facilement et ton instrument de musique, c'est si beau et original... Désolée...

Elle se mit alors à rire. Un spectacle qui reprenait tous les arts ? J'adore l'idée. Sûrement très compliqué à mettre en place, mais vraiment une excellente idée. Je suis sûr qu'il y a un moyen pour réunir tout ce qu'elle venait de me citer. Quand je voulu lui dire merci par rapport à mon instrument elle reprit ses paroles :

- Je te balance ça comme ça, ça semble siii... brouillon, je ne sais même pas si c'est réalisable mais... toi c'est le genre de trucs qui pourraient t'intéresser à l'extrême limite ?

Elle fronça alors les sourcils, elle semblait contrariée, très interrogative. Elle ajouta alors pour finir l'explication :

- En fait, j'aimerais un peu me mettre à la mise en scène mais je n'ai été qu'assistante pour l'instant et souvent actrice...

Je souris.

_Je t'aiderais pour ton projet et encore merci pour mon instrument, je vois que tu as aimé ma musique.

J'allai m'assoir sur mon lit et j'entendis un bruit de feuille froissée, je me relevai et tirai la feuille de sous ma couette. Il s'agissait d'un début de parole que j'avais commencé hier. Je me rassis sur le lit et mis le papier sous celui-ci comme je faisais toujours avec mes paroles de chanson.

_Je réfléchis pour mettre tous les arts ensemble. Je suis sûr qu'il y a un moyen... Une sorte de musée interactif...

Je réfléchis...

_Imagine sur une grande scène, plusieurs mini-scènes qui comportent chacune des œuvres d'art faîtes par des élève, une exposition de photo, des peintures, une sculpture... Et en fait des comédiens parle ensemble et au bout d'un moment l’œuvre leur rappelle quelque chose, et là soit une pièce de théâtre se met en place car ça leur a rappelé une pièce ou alors ça leur rappelle une danse et tout un troupe de danseur vient sur scène pour effectuer la danse, ou alors ça leur rappelle une musique et des musiciens font la musique en question, ou alors une chanson et des personnes viennent chanter. Tu vois le principe ?

Je la regardai en souriant avant de continuer.

_Et pour le clos du spectacle on peut avoir créer une chanson avec une musique spécial qui rappelle Berkeley et derrière sur un écran défilerais un vidéo faite par ceux passionnés par le cinéma. Même pendant les interprétations quand les comédiens s'éloigne de l’œuvre d'art car cela leur a rappelé quelque chose, une vidéo en accord avec ce qui se passe peut passer en fond. Comme ça je pense que vraiment tous les arts possible seront représenté. Mais c'est ton projet, c'est toi qui choisi, en tous cas je serais ravis de t'aider.

Je souriais toujours. J'aimerai bien m'investir dans ce genre d’activé en plus ça semble tenir à cœur à Kate. Et puis se serait du jamais vu je pense, une telle réunion de tous les arts. Je regardai mon interlocutrice en attente de réaction. J'espère que cela va lui plaire. J'imagine déjà ce que ça pourrait donner... Il y en aurait vraiment pour tous les goûts.

Voilà, j'avais craché le morceau, mon projet un peu improbable. Réunir plusieurs arts ensemble, ça s'est déjà vu, couramment même, le cinéma et la musique sont de puissants alliés autant que la musique, la danse et le théatre mais qu'en est-il de la peinture, de la sculpture ou d'arts comme le bodypainting ? Qu'en est-il de l'intéractivité et de l'aspect communautaire de l'Art ?
Loin de trouver ça absurde, Alice semble apprécié l'idée. Elle me regarde, regarde ensuite autour d'elle avant de me laisser entrer dans sa tête en m'expliquant comment elle verrait un tel projet. Je hoche la tête à chacune de ses proposition et les range dans un coin de ma tête, par le passé, j'aurais sorti mon carnet que je rangeais toujours dans ma poche gauche de mon jean ou de ma jupe et un crayon de papier, j'aurais commencé à écrire ce que me disait Alice et j'aurais esquisser avec quelques coups de crayons la scène, l'idée. J'avais abandonné cette habitude avec le temps, depuis que j'étais à Berkeley sans réelle raison, je le regrette, ça me permettait de me souvenir de choses essentielles que je suis persuadée d'oublier à présent.

Les idées d'Alice sont loin d'être stupide et ma nouvelle camarade semble très enthousiaste face à un pareil projet. Je souris, si les musiciens sont avec moi, indirectement les Sigmas tous ensemble sont avec moi et c'est bon à savoir et à entendre. Je regardai donc le visage d'Alice en imaginant ce qu'elle imaginait et c'est agréablement surprise que je compris que nous imaginions la même chose.

- C'est exactement ça et il faudrait que le tout soit très dynamique, que chacuns puissent se mettre à danser, participer au théatre, au chant, à la création de la pièce en live, mettons, grâce à une sorte de théatre d'improvisation. Toutes les oeuvres d'art pourraient se rejoindre indirectement sur un grand thème... un de ces grands thèmes qui donne à réfléchir, un thème philosophique, que l'ont peu voir d'un nombre infini de façons différentes comme la Vie avec un grand V ou la passion ou je ne sais encore la Terre, le Vent. On aurait sans doute l'embarras du choix. J'aimerais que tous les arts se rencontrent pour former une grande oeuvre d'art dynamique, éphémère et complexe... Ouais, c'est ça... genre.... complexe mais aussi très simple d'accès, ceux qui veulent rechercher et passer longtemps sur cette oeuvre pourront y réfléchir autant qu'il le veulent... ce serait comme d'une infini richesse mais les... comment dit-on ? les profanes, ceux qui ne veulent pas se prendre la tête avec l'art pourraient s'amuser et l'apprécier... ce ne serait pas pédant.

Je me mis à rire légèrement puis un peu plus fort.

- Damn, ce serait vraiment grandiose, il faut vraiment que j'en parle aux autres mais la tache me semble aussi assez incommensurable. Il faudrait que tout le monde se mettent d'accord tout en laissant une très grande liberté aux artiste. Permettre par exemple à un musicien comme toi de faire une sorte de solo accompagné d'un danseur ou d'une troupe... nous avons tellement de talent. Si tu veux m'aider, je serais très heureuse que tu le fasses tu sais mais je dois te prévenir, c'est encore loin de se concrétiser. Tu es la première personne à qui j'en parle. Enfin non, j'y ai d'abord pensé avec un ami dans la nuit mais je crois que sous l'effet de... l'émotion, il a du tout oublier !

Kate m'écoutai jusqu'à mes derniers mots, sans jamais me couper. Elle hochait de temps à autre la tête dans mon discours pour montrer son accord. Quand ce fut à son tour de parler, je fis de même, je l'écoutai attentivement.

Elle m'expliqua que mon idée était exact elle qu'elle voulait quelque chose de dynamique où il y aurait de la place pour l’improvisation. Je n'aime pas spécialement l'impro' mais pourquoi pas. Elle expliqua ensuite que ça pourrait tourner autour d'un grand thème qui ferait réfléchir. C'est une très bonne idée, un peu dur à mettre en place pour que tous les arts suivent, mais ils doit bien y avoir un moyen. Par contre s'il y a plusieurs personnes sur le projet, ce sera peut être dur de se mettre tous d'accord. Complexe et simple d'accès ? Encore plus compliqué à mettre en œuvre. Mon interlocutrice se mit à rire avant de continuer. Elle me dit qu'elle faudrait qu'elle en parle aux autres, mais que ça semble trop dur à mettre en place. Qu'il faudrait que tout le monde soit d'accord en donnant une certaine liberté aux artistes. Kate me dit qu'elle est heureuse que je l'aide, mais que le projet et encore loin de se concrétiser.

Je ris à sa dernière remarque.

_Hey bien il faudra en parler à plusieurs personnes qui pourrait apporter leur aide et qui n’oublieront pas.

Je laissai tomber le haut de mon corps sur le lit.

_Par contre pour cette tâche je ne pourrais pas trop t'aider je suis arrivée depuis peu et je n'ai pas rencontré beaucoup de personne. Tandis que toi tu dois connaître beaucoup de monde depuis le temps que tu es ici.

C'est vrai que je ne parle encore pratiquement à personne ici. En même temps je suis pas du genre à faire le premier pas et personne et venu me parler. Enfin si maintenant il y a Kate. Et je dois dire que je l'aime bien, elle me rappelle tellement Emma en même temps. Elles ont presque le même rire.

_Il faudrait déjà écrire toutes les idées possibles pour ce projet. Ensuite en allant voir les autres il t'en donneront sûrement aussi, que ce soit volontaire ou pas. Et à partir de toutes ces idées, il y aura matière pour vraiment créer une base solide pour organiser le projet.

J'arrêtai de regarder en direction du plafond et tournai la tête vers Kate.

_Ça prendra beaucoup de temps, il y aura aussi sans doute plusieurs complications, des obstacles... Mais je suis prête à t'aider pour ce projet, tu peux venir quand tu veux me voir pour demander de faire quelque chose en rapport avec le projet.

Je lui souris. J'aimais beaucoup ce projet, alors j'arriverais à lui trouver du temps pour m'investir dedans.

_Au fait tu connais beaucoup de personnes qui pourraient être intéressées ?

Le plus dur sera peut-être de réunir un nombre assez important de personne pour que tous les arts soient présents. Mais je suis sûr que Kate est pleine de ressource et qu'elle réussira à mener son projet et à motiver des gens pour qu'ils y participent.