« Hit me like a man. »

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❝« Je suis occupée. C’est une façon polie de te dire de dégager. »❞

Il devait être aux alentours de dix-neuf heures lorsque Mikayla décida de sortir un peu, le temps était favorable pour qu'elle puisse profiter de la beauté d'une soirée arrosée. De plus, elle avait décidée de rejoindre des amis en ville et de boire jusqu'à ne plus en voir le bout. De toutes évidences, en ce moment tout était compliqué pour elle, elle commençait à penser qu'avoir des parents riches c'est bien beau, mais encore serait-il plus adéquat qu'ils arrivent à se rappeler qu'ils ont des enfants, des enfants qui un jour, ils s'étaient promis de chérir jusqu'à la fin, et qui dans le fond, avait feint à cette obligation. Elle n'était pas très sentimentale, mais dans le fond, lorsqu'elle pensait au passé et à tout ce qu'il c'était passé avec son frère, sa tentative de suicide, toutes les années où ils se sont fait la guerre pour des connards de parents, elle regrettait. Même si la situation était plus qu'améliorée en ce moments entre eux deux, elle savait pertinemment que la vie est courte et que tout le temps perdu ne sera jamais rattrapable. Néanmoins, refaire le passé n'avait aucun but précis, il fallait juste essayer de l'accepter, et certaines fois elle avait encore beaucoup de mal.

Elle venait de sortir de la douche, elle possédait une chambre ici, mais également un grand appartement. Il était rare qu'elle y aille où justement comme ce soir, pour faire la fête avec Sydney son adorable colocataire. Alors elle se pressa d'enfiler sa robe en dentelle noire que Zayn lui avait un jour offerte, et, elle vit le tatouage sur le bas de son ventre, un petit "Zayn " suivi d'un petit coeur, gravé à l'encre noire, une encre qui jamais ne partirait et qui lui rappellerait à chaque instant de sa vie, ce qu'il avait vécut, et à quel point elle n'avait pas été là pour lui. Un petit sourire s'échappa de son visage, et doucement elle termina d'enfiler sa tenue avant de se précipiter sur ses clés et de fermer la chambre. Encore une fois elle était en retard, cela en devenait tellement banal, à vrai dire, d'une banalité affolante. Sa vie était plate, monotone, du moins elle la percevait comme cela, pourtant elle sortait, elle vivait au jour le jour, mais elle n'était jamais assez satisfaite. Elle aimait le piment, ce genre de sensations qui font que l'on se sent euphorique, une sensation tellement enivrante que l'on ne pourrait s'y restreindre à jamais. Elle se précipita à l'extérieur de l'université et tout de suite, l'ambiance lui plaisait, il faisait bon y vivre et surtout, les odeurs printanière faisaient leur apparition. Elle savait que pour la peine, elle devrait traverser le parc entier pour trouver sa voiture. Tout en se dépêchant, elle tenta d'attraper son téléphone dans son sac, et rapidement envoya un texto à son amie.

Au loin, son regard s'attarda sur une jeune femme, blonde, et à l'allure élancée. Elle la connaissait de nom, et surtout elle savait qu'elle et son propre frère avait des plans ensemble. Elle regarda la jeune femme, puis son téléphone scrutant l'heure hésitante, en retard pour en retard, elle n'était plus à ça près. Elle se précipita vers la jeune femme, la retournant violemment pour qu'elle lui fasse face. Elle avait toujours été comme cela, la délicatesse n'était point son fort.

« - Oh toi là. C'est toi qui a des vues sur mon frangin ? Nan mais sérieusement, il avait quoi dans la tête cette fois-ci. » Il y a trois mois il lui annonçait qu'il s'était marié à Vegas, et maintenant il sortait avec une epsilon. De toutes évidences, cette jeune femme avait beau être la plus gentille du monde, par simple nature, elle n'était pas assez bien pour Zayn. C'était un fait, elle ferait tout pour protéger son frère, alors mieux valait pour elle qu'elle reste gentille et qu'elle ne se serve pas de lui, parce que Mikayla ferait tout pour venger son frère. De plus, elle avait une bonne raison de base pour ne pas l’apprécier, c'était une epsilon, et Mikayla avait la fâcheuse tendance à les haïr. En outre, la situation ne pouvait guère se résumait qu'à de la méchanceté gratuite, elle n'avait pour l'instant, même pas envie d'apprendre à la connaître, elle paraissait trop superficielle comme tous ces barbies et kens traînant dans ce genre de confrérie. Des personnes hautaines et bien trop sûres d'elles, des gens dont elle détestait la compagnie. Alors même si elle essayait de se raisonner se disant que certains de ses amis faisaient partis de ce genre de personne, elle n'y arrivait pas, c'était de son frère dont il était question, et il était inenvisageable qu'elle le laisse sortir avec cette fille.

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« Il faut faire des choses folles avec le maximum de prudence. »

Le début du printemps, quelque chose de merveilleux, les premières fleurs qui apparaissent, les températures qui deviennent meilleures, le chant des oiseaux, et les journées de plus en plus longues. Eileen avait toujours appréciée cette période de l’année, propice aux changements, à la remise en question, aux soirées alcoolisées aussi. Nous étions jeudi, il n’était pas loin de 19heures, mais dehors il faisait encore jour, le soleil perçait en travers des nuages. Eileen avait eu cours toute la journée, et avait passée heures à la bibliothèque afin de terminer son devoir de Psycho pour Van Stexhe. Elle se devait d’être exemplaire après les derniers événements, Alcide l’avait clairement dans son collimateur, et elle savait qu’à la moindre petite erreur il lui ferait payait. Il faisait désormais parti de la longue liste des gens qui ne la supportait pas. Mais étais ce de sa faute si elle l’avait dépouillé au poker cet été ? Non, il n’avait qu’à pas bluffer pour gagner plus, surtout face à des adversaires aussi impitoyables que les habitués des tables privées du Bellagio. Peut importe, elle avait envie de se balader un peu, de décompresser avant de sortir ce soir, elle avait repéré un parc face au campus parfait pour cela. C’était un petit parc, avec quelques fontaines, des bancs en bois, des chemins en gravier, à cette heure ci elle savait qu’il n’y aurait pas grand monde et qu’elle pourrait donc avoir la paix. Paix, qu’elle méritait bien après une journée à travailler d’arrache pied.

Vêtue d’une robe grise légère, d’une paire de ballerines et d’un petit perfecto en cuir, elle arpenta les chemins parsemés d’arbres, s’attardant sur la beauté du paysage à cette période de l’année. Elle pensait déjà à ses plans pour le week end à Vegas, des amis lui avait parlés d’une nouvelle boite à la mode ou les cocktails étaient délicieux. Et où ils maniaient la tequila comme des pros. Elle avait aussi prévue une soirée Poker au César Palace avec des héritiers d’Europe de l’Est, fortune mondiale, fils de PDG de grandes multinationales. Mais en y repensant comment faire mieux que le week end dernier, celui passé avec Zayn Kremer. Il était venu à l’aéroport à la place de Jézabel, ils s’étaient lancés quelques méchantes vannes avant de monter dans son jet. Champagne, éclats de rires, un budget d’un million d’euro à deux pour le week end, des suites à n’en plus finir, quelques parties de poker et de jambes en l’air. Un week de folie comme elle les aimait, elle avait prit un immense plaisir à lui faire découvrir Vegas à sa manière. Ils avaient été les rois du monde pendant deux jours, et désormais, on pouvait dire que oui, ils étaient amis. Le genre d’expérience qui rapproche forcément, et elle savait que lui aussi avait adoré passer du temps avec elle, elle l’avait senti dans son regard, dans son comportement. Ce n’était plus qu’une question de semaine désormais avant qu’ils y retournent tout les deux.

Eileen était complètement perdue dans ses pensées, un sourire accroché aux lèvres, les yeux pétillants, elle regardait le ciel, marchant à une allure d’escargot, quand soudain elle fut bousculée. Plutôt violemment. Elle pensa à quelqu’un d’inattentif premièrement, mais quand la personne l’agrippa et la retourna face à elle, elle comprit qu’il ne s’agit pas de cela. Elle fit immédiatement les problèmes débarquer, cette personne lui en voulait à elle, et avait à priori de sacrés comptes à lui rendre. La personne en question, une petite brune, dont elle ne connaissait ni le nom, ni la confrérie, mais qu’elle avait croisée à plusieurs reprises sur le campus. Plutôt mignonne, mais drôlement arrangé, elle était prête à mettre sa main au feu qu’elle appartenait aux Gammas. Elle avait beau adorer les mecs de cette confrérie, qui était tous d’excellents partis pour ce qu’elle avait pu en tester, les filles étaient de véritables teignes, aux allures de rebelles, qui se prenaient pour des mecs, jouaient aux durs, et s’attiraient des problèmes. Face à elle se tenait donc une source d’emmerdes, et elle n’était pas d’humeur à se battre, premièrement parce qu’elle ne savait pas se battre et deuxièmement parce quelle n’avait pas d’énergie à dépenser pour une folle furieuse dans son genre.

- Commence par te calmer, après on pourra peut être parler ! Et merde c’est qui ton frangin ?!

Dit elle d’un ton sec, cette fille ne lui faisait absolument pas peur. Dans le fond Eileen avait elle aussi un petit coté rebelle, accro au danger, aux sensations fortes, aux situations tordus et aux plans tordus en tout genre. Elle devait absolument rétablir la vérité dans le cerveau de cette fille qui était en train de se faire de fausses idées, car Eileen n’avait de vue sur personne. Elle s’amusait avec les hommes mais ça s’arrêtait la. Elle était officiellement célibataire et le vivait très bien, à quoi bon s’attacher ? Se priver d’une partie de sa liberté ? Elle n’en voyait pas l’intérêt ! Ainsi elle sortait avec qui elle voulait, couchait avec qui elle voulait, et elle estimait n’avoir de comptes à rendre à personne, absolument personnes, encore moins les frangines de ces coups d’un soir. Malgré tout en regardant attentivement cette fille, elle lui trouvait des airs de famille avec Zayn, les mêmes yeux, les mêmes traits fins, et surtout la même grande gueule. Elle explosa de rire.

- C’est Zayn ton frangin, j’en suis convaincu ! Pour info, je n’ai pas de « vues » sur lui, ni sur qui que se soit. Et puis il est majeur et vacciné il fait ce qu’il veut non ? Tu devrais lui lâcher la grappe, et t’occuper de tes affaires !

Elle jouait à la sœur ultra protectrice, ça le faisait bien rire. Eileen avait bien un demi frère qu’elle voyait deux fois par an, Jorden, il vivait à Miami avec sa mère une petasse blonde, siliconé d’absolument partout, et elle ne pouvait pas le voir en peinture. Jamais elle n’avait vu quelqu’un de plus narcissique et d’imbu de sa petite personne que Jorden, il aimait le fric, il aimait le montrer, et il avait le Q.I équivalent à celui d’une huître. Alors Jorden pouvait se taper la terre entière elle s’en foutait. Elle trouvait ça malsain que la frangine de Zayn intervienne dans sa vie sentimentale et se préoccupe tant de se qu’il pouvait faire de son corps le week end et avec qui. Eileen attrapa une cigarette dans son sac à main, qu’elle porta à ses lèvres et alluma avec son Zippo métallique incrusté de petits diamants. Elle recracha sa fumée vers le ciel avant de refaire face à Mikayla un sourire malsain en travers du visage, sur un ton insolent elle ajouta.

- Autre chose ?

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❝« C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut.. »❞

Elle aimait les températures printanières, elles lui rappelaient que l'été pointait doucement le bout de son nez, et qu'il serait bientôt temps de laisser derrière, toutes traces de passage de frigidité. Originaire elle-même de New-York, elle avait l'habitude des températures négatives, bien que la ville ne soit pas connue pour son extrême froideur, après y avoir vécu dix-sept hivers, elle savait à quel point ils pouvaient être rudes et longs. C'était d'ailleurs une des raisons pour lesquelles elle était partie. Ca, et le fait que son frère jumeau la détestait. On lui avait souvent reproché beaucoup de choses, qu'elle soit trop méchante, violente, détestable, égoïste, individualiste, mais jamais encore d'être trop parfaite, et pourtant c'est ce qu'il s'était passé. Dans le fond, elle n'était pas la seule à avoir enclenché un petit jeu, et au désarroi du garçon, elle avait gagné. Seulement le jeu ne s'arrêtait pas ici, en plus d'avoir vu sa fierté se mettre sur un pied-d'estale, ses parents en avait décidé qu'elle était la meilleure des deux. Alors, au lien de continuer à se battre, se battre pour devenir meilleur qu'elle, il avait abandonné. Ce n'était pas dans la philosophie des Kremer, et pourtant il l'avait fait, s'en était suivie une longue période où il était devenue quelqu'un d'autre, une longue période, où ils avaient décidés de se haïr au plus haut point.

C'était suite à cela qu'elle avait décidé de partir vivre en France une année, une année fabuleuse où elle était tombée amoureuse, mais elle avait fui, c'était une sorte d'habitude chez elle, bien trop peureuse des engagements que se marier impliquait. Elle était donc revenue ici, et, lorsqu'elle avait vu dans quel état était son frère, et malgré le fait qu'il l'a haïssait elle avait décidé de les faire partir tous deux, loin de leurs prétendus parents qui ne faisaient que raviver cette bagarre entre eux. En quatre ans, ils ne s'étaient jamais parlé, silence radio. Lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs, ils ne s'évitaient même pas, ils ne se voyaient pas, deux étrangers aux yeux de l'autre et de toutes évidences cette situation semblait sied aux deux jeunes. Seulement, il y a trois mois Mikayla avait décidé de mettre les choses à plat, et depuis leur relation était partie comme jamais. Alors, lorsqu'elle repensait à tout cela, elle se demandait simplement s'ils arriveraient à garder leur relation intact ou si cette fois-ci, d'autres éléments extérieurs allaient venir l'entraver.

Quoi qu'il en soit, ce soir, déjà bien en retard, elle ne s'attendait pas à s'attarder sur la jeune femme qui se tenait en face d'elle, elle n'y apportait que très peu d'importance. Néanmoins en face d'elle, tant qu'à faire elle tenait à la scruter un peu plus. Elle était grande, élancée, et, était vraiment belle. C'était une chose qu'elle savait admettre, la beauté d'une femme, sans jalousie. Elle ne comprenait pas ce genre de femme, tellement imbus et sûre d'elle qu'elles se permettaient de juger à tout va des personnes qui dans le fond, pouvait être très bien. En pensant à ça elle se réprimanda elle-même, dans le fond c'était ce qu'elle était en train de faire, ni plus ni moins. En outre, elle venait de l'agresser en quelques sortes, du moins c'était son ton naturel, mais elle savait qu'il pouvait être très mal interprété. Alors, lorsqu'elle entendit les propos de la jeune femme, un large sourire s'afficha sur son visage, non mais elle le faisait exprès ou quoi ?
Elle se posa juste en face d'elle, et la regarda se sortir une cigarette, elle lui donnait envie, mais elle s'était promis de ne fumer plus qu'en soirée, elle détestait sentir le tabac froid. Alors, revenant au sujet principal, elle avoua assez froidement, un sourire idiot mais voulu, toujours perché sur son visage.

« - Sincèrement chérie, je t'enverrais bien chier mais là, j'ai autres choses à faire. Zayn est grand certes, mais cela ne l'empêche pas de s'occuper de mes propres affaires. Néanmoins ... »

Elle scruta la jeune femme, tournant autour d'elle, ce sourire persistant sur son visage, laissant ses yeux vagabonder sur le corps de la blonde, et dans un élan de spontanéité, s'adonna à être honnête.

« - Tu m'as l'air pas trop mal. »

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« « Lorsque l'argent surgit, tout devient acceptable. » »

Etre tranquille était donc devenu impossible ? Eileen aurait vraiment voulue profiter de cette fin d’après midi pour réfléchir à tout, à rien. Faire le point sur les choses qui s’étaient passées dans sa vie depuis son arrivée à San Francisco. Oui, elle avait grandie, mûrie, apprit à prendre ses responsabilité. Elle avait du se débrouiller seule dans une ville inconnue, loin du confort des suites de Vegas, loin de la protection que lui offrait son père et ses sbires au quotidien. Au départ, oui, elle s’était sentie complètement perdue ici, au point de ne pas vouloir y rester, San Francisco ce n’était tellement pas elle. Et puis les mois avaient passés, les cours étaient passionnants, l’université extraordinaire. Elle avait fait de nombreuses rencontres, de grandes fêtes, ça n’avait pas la classe de Vegas mais elle savait s’en contenter. Néanmoins à chaque fin de semaine elle ne pensait qu’à une chose, retourner chez elle, et pourquoi pas y emmener certains de ses nouveaux « amis ».

Zayn avait était le premier, une suite de circonstances hasardeuses qui l’avait conduit à bord du jet de la milliardaire. Elle se souvenait de ce week end dans chaque détail. Ca avait était formidable, ils avaient flambés, bu avec excès, fait l’amour comme des bêtes. Ils n’avaient pas prit le temps de dormir, ils en étaient même arrivés au point d’oublier que le lundi ils allaient devoir retourner en cours. Vegas était magique en ce point, on pouvait y être qui on voulait, faire les pires folies, et le lundi, retour à la réalité, comme ci tout n’avait était qu’un rêve. C’était ça la magie de cette ville, cette démesure à chaque coin de rues. L’adage le résume d’ailleurs assez bien : « Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas », Eileen s’était tatoué cela sur le poignet à l’age de 16 ans. Il pouvait s’y passer les pires comme les meilleures choses tout restaient secret, car c’était tout bonnement indescriptible.

Et voila qu’à présent, la sœur de ce cher Zayn se mettait à lui chercher des ennuis. Pour quelles raisons ? A ce qu’Eileen en avait compris, elle la soupçonnait d’être la petite amie de son frère, celle qui allait le faire souffrir, et Mikayla ne voulait pas le ramasser à la petite cuillère une fois de plus. A vrai dire, Zayn ne lui avait absolument pas parlé de sa vie privée, ça ne la regardait pas, et elle ne voulait pas la connaître. Ils avaient passés un week end formidable mais pour le moment l’histoire s’arrêtait ici. Elle ignorait quels genres de conneries Zayn avait bien pu faire dans le passé, et si cela avait pu nuire en quelques manières que ce soit à Mikayla. Elle ne savait même pas si il était en bon terme avec sa sœur. Elle ignorait tout de lui, mise à part qu’il savait s’amuser, et ceci était une qualité grandement appréciable. Elle observa Mikayla qui la fusillait du regard, une grande sœur protectrice, les cheveux au vent, le regard méfiant face à cette créature blonde, aux allures de bourgeoise égocentrique. Non, Eileen n’inspirait pas la confiance aux premiers abords, pire, elle pouvait paraître pour la pire des garces que l’univers est crée mais il n’en était rien. Elle n’avait jamais été une garce, elle n’avait jamais fait souffrir qui que se soit pour le plaisir. Tout ce qu’elle était se résumait en quelques phrases, une gamine flambeuse avec des parents absents, qui avait trop d’argent et qui ne savait pas quoi en faire, et qui avait hérité d’un putain de don, celui de se faire des ennemis et de s’attirer des problèmes !

Elle ne supportait pas la manière avec laquelle Mikayla s’adressait à elle, alors qu’elle était innocente dans cette affaire. Au contraire elle devrait la remercier d’avoir fait vivre à son cher frangin l’un des meilleurs week end de son existence. Elle lui avait ouvert les portes des meilleurs clubs de Sin City, et lui avait filé une mallette avec 500 000 $ cash juste pour qu’il s’amuse. Alors non, elle ne méritait pas ce genre de réprimandes, d’une fille ignorante, qui jugeait les gens par un trop plein de confiance en elle. Eileen avait l’intention d’en jouer, de la mener un peu en bateau, c’était si bon. Elle aimait mener la danse. Réduire l’ennemi en poussière, la manipulation comme toujours.

- D’autres choses à faire ? Trop tard, tu m’as déjà bien fais chier, je t’en prie continu sur ta lancée ! Je suis certaine qu’il te reste tout un tas d’insultes en stock que tu rêves de me balancer. Je suis la méchante qui entraînes ton frère dans le coté obscur c’est ça ? Bien qu’entre toi et moi, je suis certaine qu’il se débrouille très bien tout seul pour se foutre dans la merde !

Eileen continua son sourire de circonstance tout en tirant sur sa cigarette, ne quittant Mikayla du regard. Elle savait qu’elle avait face à elle une véritable petite bombe à retardement qui ne demandait qu’à exploser. Une question de minutes avant qu’elle soit à bout. Eileen avait comme une envie de jouer avec le feu en ce moment, d’amorcer la bombe, pour mieux la stopper au bon moment. Elle remarqua de Mikayla la scruta, afin d’évaluer si la physique d’Eileen était à la hauteur de son frère. Sa conclusion fut rapide, elle ne pus qu’admettre que la personne face à elle était carrément jolie, donc « pas trop mal ». Eileen sourit et s’approcha de Mikayla, avec provocation et lui murmura.

- Ton frère aussi n’est pas trop mal …

Bombe amorcée

- A un demi million le week end, il peut, non ?

Bombe désamorcée à temps.

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