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| Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. | |
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| Sujet: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Jeu 1 Mar - 14:35 | |
| Deux semaines étaient passées depuis que la fusillade avait eu lieu. Pendant ces deux semaines, bien des choses étaient arrivés à chacun. Pour Maxence, il y avait eu la découverte qu’il était père et il ne savait pas du tout comment s’y prendre. A l’hôpital, après la fusillade, il avait voulu savoir si les deux étudiants avec qui il avait été agressé allaient bien et si ses proches s’en était sortit. Certains avaient été blessés plus que d’autres, mais tout le monde s’en était sortit indemne et c’était le principal. Avec son arcade sourcilière gauche ouverte et sa hanche droite qui le faisait encore souffrir, il avait quand même reprit le travail. Ce fut quelques jours après la fusillade qu’il avait vu son ex arriver dans son bureau à Berkeley. Son ex, sa première petite amie et première ex. Mina, celle qui avait des parents riches qui ne voulait pas de Maxence dans leur famille. Elle avait rompue avec lui et il avait sû après qu’elle l’avait trompé avec son meilleur ami. Les choses s’étaient répétées avec Maria et Edward. Il n’avait d’ailleurs pas encore croisé ce dernier et il savait que ça ne serait pas plus mal. Bref, il avait apprit qu’il avait un fils de vingt cinq ans. Mina avait apprit qu’elle était enceinte quelques mois après leur rupture, mais comme elle était partit de France, elle n’avait rien dit à Maxence.
Seulement, Thomas, son mari était décédé et elle avait décidé de dire la vérité à son ex. N’ayant pas cru à cela au début, il avait alors vu son soi disant fils Maxwell, pour le soumettre à un test de paternité. Il y avait même comme entrée en matière pour se présenter, mais ne croyait pas qu’il était le père du garçon, forcément, il n’y allait pas dans la dentelle. Puis, après avoir vu qu’en effet il était son père, il en avait parlé avec son meilleur ami James pour savoir comment il devait se comporter. Mais pour l’instant le français n’était pas dans l’optique d’accepter d’avoir un enfant. Il n’y était pas préparé, alors il prenait finalement les jours comme ils venaient, comme il faisait depuis plusieurs années déjà. Ce matin, il s’était réveillé, fatigué, comme s’il n’avait pas dormit, mais il se prépara quand même pour aller donner ses cours de médecine. Une fois à l’université, il se rendit en salle des professeurs pour voir s’il avait des messages dans son casier, mais ça ne fut pas le cas. Allant alors donner ses cours, il était dix heures, quand la grande pause du matin sonna. Rangeant ses affaires sur son bureau, il les laissa là, vu qu’il avait cours dans cette classe là toute la matinée.
Attrapant sa tasse d café, il grimaça en levant le bras droit. Sa hanche lui faisait encore mal et ça lui rappelait qu’il devait passer à l’hôpital d’ici quelques jours pour enlever les points de sutures. Gardant sa tasse en main, il sortit de la classe, saluant quelques étudiants au passage, pour se rendre en salle des professeurs. Le café n’était pas le meilleur, mais c’était meilleur que les distributeurs mit à disposition des étudiants. Marchant donc tranquillement dans les couloirs, réfléchissait à quand il pourrait se rendre à l’hôpital pour ses points quand il croisa le regard d’une personne qu’il n’avait pas vu depuis longtemps et avec qui les choses ne seraient sans aucun doute jamais poli et souriantes. Restant à sa place, sa tasse de café dans une main et l’autre dans sa poche de pantalon, il fixait Edward O’Malley. Quelques semaines plus tôt, il avait apprit qu’il était marié à Maria. Même si Maxence avait tourné la page sur son histoire avec la jeune femme, il avait mal prit cette annonce. Quand il était avec elle, elle lui avait fait comprendre, clairement, qu’elle ne voulait pas se marier, ni fonder une famille, parce qu’elle ne se sentait pas prête. Mais visiblement, elle ne se sentait pas prête avec lui, chose qu’il avait eu du mal à digérer, mais qu’il avait mit de côté. Fixant alors l’autre homme, il ne bougeait plus et il entendait les murmures des étudiants qui les fixaient, comme s’ils s’attendaient à voir le sol trembler avant de voir les deux hommes se rentrer dedans. |
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| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Sam 3 Mar - 12:32 | |
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Ce soir du quatorze février avait été particulièrement difficile. Après la fusillade, nous étions rentrés à la maison, Maria et moi. Mon premier réflexe quand j’ai vu James et Alcide être transportés par des ambulances, fut de les suivre pour m’assurer qu’ils allaient survivre. Pourtant, on m’avait arrêté net. « La soirée a été difficile. Rentrez chez vous, et vous pourrez les voir demain. » Impuissant, voilà ce que j’étais en ce moment même. Et quand nous avions fait, ma femme et moi, nos premiers pas dans la maison, je m’étais installé dans le salon. Debout, le regard vide. Maria était partie embrasser les enfants, puis avait passé son temps au téléphone afin de s’assurer que tout le monde allait bien. C’était le cas, hormis pour mon meilleur ami, mon cousin et… Maxence. Assis dans le canapé, je l’écoutais. Mes yeux bleus s’étaient déposés sur mes mains encore couvertes de sang. Pourtant, j’ai demeuré immobile. Jusqu’à ce que mon épouse juge qu’il était préférable de filer à l’hôpital pour s’assurer que son ancien petit ami se portait bien, plutôt que de rester avec moi. Elle avait quitté la maison. J’étais resté là, encaissant. Elle revoyait ses priorités. Finalement j’avais dégluti, avant de me relever. J’avais besoin qu’elle reste à mes côtés, non pas qu’elle m’abandonne pour voir un homme qui venait de refaire une apparition quelques temps plus tôt dans notre vie. C’est ainsi que j’étais sorti de la maison d’un pas rapide. « Maria ! » Puis je m’étais stoppé, voyant défiler sous mes yeux sa voiture. Elle partait. Mes sourcils furent froncés. « Pourquoi ton mari ne passe pas avant lui… ? Ça aussi, c'est important. », avais-je murmuré. Je m’étais installé sur le pallier de la porte d’entrée et n’y bougeais pas pendant un bon moment.
J’ai refusé de remettre les pieds à l’université dans les deux semaines qui suivirent. Cette expérience m’avait complètement traumatisé. Maria avait rapidement repris le travail. Pour ma part, je n’écoutais plus personne et encore moins elle. Je restais à la maison la plupart du temps, me goinfrant uniquement de céréales devant la télévision. Le regard vide. Le premier soir, quand mon épouse a quitté la maison pour rejoindre Maxence, j’ai descendu la moitié d’une bouteille de Whisky à moi tout seul, uniquement dans l’espoir de trouver la situation ironique. En attendant, je préférais rester terrer dans mon coin. Mes journées se résumaient à regarder la télévision, à laisser un chaton roux dormir sur le canapé, sans vraiment savoir d’où il sortait, fumer quelques cigarettes et lancer quelques regards mauvais à Maria quand elle cherchait à jouer la maman avec moi avec par exemple des « Tu devrais aller prendre une douche… ». Remarque à laquelle je répondais puérilement : « Et toi, tu devrais aller voir Delacre. ».
J’ai finalement capitulé et ai décidé de prendre mon courage à de mains pour aller jusqu’à l’université. Le simple fait de rentrer dans le hall d’entrée me donna de grandes nausées, si bien que mon premier voyage fut dans les toilettes les plus proches avant de rendre mon petit-déjeuner, ou plutôt, le peu de choses que j’avais réussi à ingurgiter ce matin. J’étais resté un instant devant le miroir, afin de me rafraîchir le visage. Chaque pas que j’ai ensuite fait dans les couloirs m’a rappelé cette soirée abominable. C’est comme si le monde venait de s’arrêter, et que je revoyais peu à peu des corps blessés, inertes ou bien encore les tireurs. Mon premier cours se révéla être un véritable Enfer. Une incapacité à me concentrer. La fatigue mêlée à l’angoisse et au traumatisme. Mes étudiants – du moins ceux qui avaient accepté de reprendre les cours maintenant – l’avaient parfaitement bien compris. Voilà pourquoi je leur accordais une pause avant d’enchainer avec la seconde heure. J’avais besoin d’un café pour tenir davantage le coup. Et c’est en sortant de l’amphithéâtre pour me diriger vers la salle des professeurs que j’ai croisé son regard, à lui.
Maxence Delacre. Celui qui avait refait une apparition dans la vie de ma femme. Celui qui avait connu la priorité le soir où la vie de tous et toutes avait basculé. Mes sourcils se froncèrent. C’était la première fois que je le revoyais depuis son arrivée. Je l’avais vaguement aperçu à la soirée de la Saint-Valentin, avant la fusillade. Et bien vite, je ressenti une grande amertume prendre possession de moi. Les étudiants s’étaient arrêtés pour nous observer. Certains connaissaient notre histoire. Je pus même entendre quelques paroles chuchotées. « La directrice a trompé Delacre avec O’Malley il y a presque deux ans… » ou encore « Apparemment, c’est la première fois qu’ils se retrouvent… ». Comme si nous avions besoin d’entendre ce genre de paroles.
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| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Sam 3 Mar - 21:11 | |
| On rencontre toutes sortes de personne dans notre vie. Evidemment, les premières qu’on connaît ce sont nos parents. Ensuite, les frères et sœurs, la famille et on se tourne vers les amis et on découvre le mot ennemis. Au fils des années Maxence avait fait le tri dans les personnes qui l’entouraient. Entre les amis perdus de vue, les personnes que l’on préfère éviter et celles qu’on n’a pas envie de revoir parce que ça fait trop mal. Seulement, fin janvier, il n’avait pas eu le choix et il avait dû trouver un emploi aux Etats-Unis. Même s’il n’avait pas envie de revoir Maria à cause de ce qu’elle lui avait fait, il savait qu’elle était un employeur probable. Du coup, il avait apprit pas mal de choses sur sa nouvelle vie. Enfin elle toute seule, comme une grande lui avait dit qu’elle était malade. Mais pour savoir qu’elle s’était mariée et qu’elle avait une famille, il avait fallu qu’il aille avec une élève fracturer le bureau du Doyen. Bref, Maria faisait partit des personnes qu’il voulait le moins voir au monde, seulement, elle semblait s’évertuer à le trouver à chaque fois.
Ce fut le cas à l’hôpital. Il avait d’autres choses à faire et surtout à penser. Ayant été aux côtés de deux étudiants, il voulait savoir comment ils allaient avant de se retrouver à se faire soigner contre sa volonté et la jeune femme avait débarqué dans la pièce, sans prévenir. Que faisait-elle là ? Il n’avait pas besoin de sa pitié ou de sa compassion. Oui, il avait été blessé, mais pas besoin de se déplacer pour ça. Elle aurait pû le voir à l’université deux jours après la fusillade. Il avait reprit deux jours après, alors ils auraient pû se croiser, mais apparemment ça ne pouvait pas attendre. Du coup, ils avaient parlés de certaines choses qui n’étaient pas agréable, mais au moins ça avait été dit tout haut. Puis, les jours avaient passés et Max continuait de faire son travail. Il allait prendre des nouvelles des blessées entre ceux qui étaient encore à l’hôpital et ceux qui étaient rentrés. Entre visites et coups de fils, ça faisait pas mal de nouvelles à prendre, mais il voulait le faire. Cependant, aujourd’hui, il avait besoin de café pour se booster un minimum et arrêter de grimacer à cause de sa blessure à la hanche.
Du coup, il attrapa sa tasse vide pour aller vers la salle des professeurs et prendre un café. Mais avant de pouvoir y accéder, il vit à l’autre bout du couloir, Edward, l’homme qui avait couché avec Maria quand il était encore avec elle. Restant le fixer, il devait avouer qu’il aurait bien fait demi-tour, mais il voulait son café. Du coup, il entendit les murmures autour de lui, mais ne bougea pas. Soupirant, il reprit alors son chemin, détournant le regard de l’irlandais pour aller vers la salle des professeurs. Sentant les regards des étudiants, il tenta de ne pas y faire attention. Continuant de marcher, il préférait être vite arrivé à la bonne salle, mais bizarrement, le couloir lui semblait bien plus long que d’habitude. |
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| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Mar 6 Mar - 22:42 | |
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Maxence Delacre. Quand je vois son visage, tout me revient en tête. Je sais que j’ai mes tords, comme Maria. Nous étions tous les trois fautifs. La façon dont il avait quitté les Etats-Unis, s’adressant vulgairement à la brunette. Leur rencontre à Paris lors de l’échange avec la Sorbonne. Elle l’avait raccompagné jusqu’à chez lui. Un baiser avait eu lieu. Et maintenant, il revenait, refaisant surface comme si de rien n’était. Oui, il revenait, postulait à un poste d’enseignant. Qu’avait fait Maria ? Elle avait accepté. Accepté tout en m’expliquant que ce n’était que professionnel, qu’elle savait à quel point Delacre était bon dans son domaine. Peut-être, mais je voyais ça comme un raccourci pour aller droit vers les ennuis. Enfin, lors de la soirée de la fusillade, elle avait préféré donner la priorité à l’homme, plutôt qu’à moi. Et ça, ça m’avait clairement rendu mauvais. Clairement, oui, je voyais la présence de Maxence comme une menace. Entre Maria et moi, les choses n’allaient pas aussi bien qu’on le souhaitait. Donc oui, je craignais que Delacre fasse renaître les sentiments qu’elle avait pour lui. Qui aurait pu se sentir apaisé à ma place ? Qu’avais-je plus que lui ? Pourquoi ma femme serait-elle plus intéressée par moi que par lui ? Surtout quand on sait que physiquement, il part avec une longueur d’avance. Il est exactement le genre d’homme qui attire l’attention de Maria. Un homme plus mûr. Moi, je n’étais que le petit jeunot blondinet.
C’est en pensant à tout cela que je sentis mes sourcils se froncer alors que le français se dirigeait vers moi, non pas pour venir à ma rencontre, mais plutôt pour aller jusqu’à la salle des professeurs si j’en jugeais sa tasse vide de café. A présent, je n’entendais même plus les remarques des étudiants, les messes basses. Je ne faisais plus attention à leur curiosité, à savoir si oui ou non, il y aurait une altercation entre Delacre et moi. Ils me connaissaient tous. Ce n’est pas comme si je ne mettais jamais battu avec quelqu’un à l’intérieur de l’université. Et ça, ils le savaient très bien. Mais je ne pouvais pas mettre Maria dans une posture inconfortable, car évidemment, le fait que je sois son mari faisait pencher la balance en ma faveur, et en sa défaveur à elle.
Quand il arriva à proximité de moi, quand il passa à mes côtés, une collision. Nos épaules s’entrechoquèrent. Je tournais la tête vers lui, le regard mauvais. Un océan entier nous avait séparés. Pourquoi diable avait-il fallu qu’il le traverse ?!
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| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Mer 7 Mar - 18:47 | |
| Il y a des jours comme ça où il vaudrait mieux rester coucher. Parce qu’une fois debout, on ne peut pas faire machine arrière. Tous le monde l’avait comprit le soir de la Saint Valentin, mais les autres jours également. Maxence le vivait également depuis quelques semaines et il aurait préféré s’en passer. Découvrir qu’il était père depuis vingt cinq ans mais ne découvre son fils que depuis deux semaines, ça n’était pas véritablement quelque chose avec laquelle il s’adaptait facilement. En plus de cela, son fils, Maxwell, n’était pas des plus coopératifs. C’était en partit à cause de Maxence, pour deux raisons. Un, il n’avait pas pû aider Max quand il avait eu une leucémie, mais là il ne pouvait rien y faire, vu qu’il ne savait pas qu’il existait. Deux, il avait embrassé la mère de l’étudiant en médecine quelques jours auparavant, chose qui n’avait fait qu’attiser la colère du garçon.
Du coup les choses n’étaient pas au beau fixe et semblait ne pas aller vers le positif. Bref, l’enseignant prenait finalement les choses comme elles venaient. Il le faisait depuis qu’il était partit d’ici deux ans auparavant. Du coup, voir Edward n’était pas non plus des plus simples. Il n’avait jamais voulu le croiser volontairement et encore moins tomber sur lui par hasard. Du coup, il fit en sorte de ne pas se concentrer sur lui, marchant plutôt vers la salle des professeurs. Il avait besoin de café et ce besoin s’en fit grandement ressentir avec l’homme en face de lui. Détournant le regard, il marcha dans le couloir, pour aller vers la salle et finalement percuta l’autre homme. Ils venaient de se bousculer et en tournant la tête, il vit le regard noir de l’autre enseignant.
Quoi ?
Fixant l’homme, il n’avait pas envie de confrontation. Non, il préférait encore l’ignorer et faire ce qu’il avait à faire pour se servir un café et retourner dans sa classe, mais ça ne semblait pas être le cas de l’autre homme. Haussant les sourcils, il le fixa, cherchant à savoir ce qui n’allait pas, vu le regard qu’il lui lançait. |
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| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Dim 11 Mar - 10:13 | |
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J’aurai été incapable de dire si c’est moi qui venait de le bousculer, ou bien si c’était lui qui avait été l’auteur de la collision. Peut-être nous deux ? Une envie commune refoulée ? Je n’en savais rien. Probablement. Le simple fait de le voir me donnait envie de lui décrocher un coup de poing en pleine figure pour le faire chuter sur le sol. Une pensée pour Maria, voilà la seule chose qui arrivait à m’empêcher d’agir de la sorte. Décidemment, je venais à me demander si un jour nous arriverons à faire la paix. Peut-être arriverons-nous seulement à nous ignorer ? Ca serait déjà un bon point, notamment aux yeux de ma femme qui savait très bien que le simple fait de nous croiser dans un couloir, comme aujourd’hui, pouvait mal tourner.
Quoi qu’il en soit, la collision fut présente. C’est ainsi que je tournais la tête vers Maxence. Mes yeux noirs le dévisagèrent alors que je gardais la tête haute pour lui montrer que sa présence ne m’intimidait pas, ce qui n’était pourtant pas totalement vrai. « Quoi ? », me demanda-t-il sur un ton de non compréhension, ce qui m’amusa. Se moquait-il de moi ? Croyait-il sincèrement que nous aurions été capables d’entretenir un contact cordial dés le premier jour de retrouvailles ? Si tel était le cas, il se trouvait être bien naïf.
Mes yeux balayèrent les étudiants encore présents qui semblaient attendre un peu d’action de la part de leurs deux professeurs. Mes sourcils se froncèrent. Je n’avais pas envie de régler mes comptes face à eux. C’est ainsi que je tournais les talons pour suivre Maxence et marcher à ses côtés en direction de la salle des professeurs. D’ailleurs, c’est à ce moment précis que je décidais de lui poser les questions qui me trottaient dans la tête depuis que je savais que Maria l’avait réengagé. Et le tout, sur un ton on ne peut plus agressif. « Pourquoi es-tu revenu ici ? Et ne me dis pas que tu avais besoin d’un travail aux Etats-Unis. Il y a des tonnes et des tonnes d’établissements dans le coin. Pourquoi donc as-tu dû refaire une apparition ici ? » Mes sourcils se froncèrent alors que j’avais murmuré cette question pour éviter que tous les élèves n’entendent pas notre conversation. Puis j’attendais sa réponse, avec impatience, anxiété et mauvaiseté.
« Je ne comprends déjà même pas pourquoi Maria a accepté de te reprendre. » Je pouvais comprendre qu’il était un professeur très talentueux. Mais j’étais persuadé qu’il y avait autre chose. Leur baiser à Paris peut-être ? Allait-il chercher à la reconquérir ? Par amour, ou bien uniquement par dignité en essayant de faire foirer notre couple ? Je sais que j’aurai fait de même à sa place…
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| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Dim 11 Mar - 17:46 | |
| L’ignorance faisait en général mal, mais peut-être que Max devait adopter cette attitude avec l’autre enseignant. Après tout, ils n’étaient pas amis, ils avaient des différents et rien en commun. Alors, autant ignorer l’autre, ça serait beaucoup plus simple et ça ne mettrait personne mal à l’aise. Du coup, le français reprit sa marche pour aller se chercher un café, mais avant d’entrer dans la salle des professeurs, les deux hommes entrèrent en contact par leurs épaules. Une simple question de la part du français, mais pas de réponse rapide pour l’irlandais. Ce dernier semblait fixer les étudiants et l’enseignant en médecine lui s’en fichait pas mal. Haussant les sourcils, il reprit son chemin, mais il entendait les pas de l’autre homme derrière lui. N’y faisant pas attention, il les concentre plutôt sur le fait qu’il allait bientôt arriver à la cafetière et ça serait parfait … ou pas. En effet, il entendit les propos de l’autre homme et il soupira en fermant les yeux. Les ouvrant rapidement, il continua quand même de marcher, ne prenant pas la peine de se stopper et n’ayant pas du tout envie de s’arrêter pour parler. Cependant, il laissa l’autre homme parler, sans l’interrompre une seule fois. Autant qu’il lui pose toutes les questions qu’il voulait et comme ça au moins ça serait fait.
Elle m’a reprit pour mes compétences professionnelles, rien de plus.
Haussant les épaules, il ne savait pas pourquoi cet homme lui adressait la parole, vu qu’il était énervé et agressif.
Oui, il a des tas d’établissements, mais qui n’ont pas besoin d’enseignants en médecine visiblement et je suis ici pour avoir un emploi et uniquement pour ça.
Continuant de marcher, il n’avait pas regardé une seule fois l’irlandais.
J’ai un autre boulot, mais il est moins sûr que mon contrat ici, donc j’avais besoin d’une assurance et Berkeley me l’a donne.
Voyant la porte de la bonne salle, il se disait qu’il allait enfin être tranquille, mais il continuait d’entendre les pas de l’autre enseignant. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Dim 18 Mar - 13:03 | |
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« Elle m’a reprit pour mes compétences professionnelles, rien de plus. » J’esquissais un sourire jaune. Je n’en étais pas réellement persuadé. En revanche, j’aurai mis ma main à couper que la décision de Maria résultat d’une envie profondément enfouie de le revoir quotidiennement et ce, même si elle était persuadée du contraire. « Oui, il y a des tas d’établissements, mais qui n’ont pas besoin d’enseignants en médecine visiblement et je suis ici pour avoir un emploi et uniquement pour ça. C’est d’ailleurs cela qui me faisait si peur. J’ai un autre boulot, mais il est moins sûr que mon contrat ici, donc j’avais besoin d’une assurance et Berkeley me l’a donnée. » Je continuais de le suivre même s’il ne prenait pas la peine de s’arrêter pour répondre à mes questions, les yeux dans les yeux. Comme s’il tâchait de fuir mon regard. « Oh je t’en prie… c’est trop facile ça. »
« Putain Maxence, prouve-moi que tu as des couilles et arrête toi bon sang… ! » J’arrivais à sa hauteur et déposais ma main sur son épaule pour l’obliger à s’arrêter et à me faire face. « Tu n’as pas le droit de refaire irruption comme ça dans sa vie. Et si tu le fais quand même, tu pourrais au moins m’accorder quelques petites minutes de discussion, non ? Au lieu de m’ignorer, tu pourrais me regarder quand je te parle. » Oui, ça, ça s’appelait le respect, que Maxence le veuille ou non. Je sais que je n’avais pas grand-chose à dire dans la mesure où il estimait que je me trouvais en tord avec Maria étant donné que c’est avec moi qu’elle l’a trompé. Certes, j’en ai conscience, ce n’est pas quelque chose dont je pourrais me vanter. Jamais je n’ai pris de plaisir à casser des couples, et la brunette et moi n’avions pas prévu de faire l’amour ce soir là. Une soirée trop arrosée qui avait fini par déraper. Mais au final, ça en avait valu le coup, non ? Maxence avait peut-être souffert, mais ce n’est pas comme s’ils s’étaient séparés pour une simple tromperie qui n’a mené à rien. Aujourd’hui, elle et moi sommes mariés, nous avons deux enfants ensemble. Il n’a pas été pris pour un con pour rien, si c’est ce qu’il avait tendance à croire. Quelque chose s’était véritable résulté de cette soirée là. Un véritable amour, même si ça avait été à ses dépends. « Je sais qu’on t’as fait mal, et je ne compte toujours pas m’excuser dans la mesure où ça aura servi à quelque chose. Maria et moi sommes heureux, on est marié, on a deux enfants ensemble désormais. Je sais que c’est beaucoup te demander, mais dis toi qu’au final, elle ne t’aura pas trompé pour rien. » Oui, c’était certainement trop demandé, mais ça restait la vérité. « Et puis… je me plais à croire que t’as tourné la page si t’es revenu ici. A moins que tu apprécies te faire du mal. » Je haussais les épaules, pris d’une certaine incompréhension. « J’ai besoin de savoir pourquoi… pourquoi tu l’as embrassée quand vous vous êtes croisés à Paris l’année dernière, quand on était à la Sorbonne, Maria et moi ? » Oui, c’était une question qui faisait rage dans ma tête et j’avais besoin d’une réponse pour pouvoir résister à l’envie d’écraser mon poing dans son visage car cette envie, je la possède depuis que je suis au courant de cette histoire, c'est-à-dire depuis un peu plus d’un an.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Dim 18 Mar - 16:08 | |
| Parler avec l’irlandais, n’était pas sa priorité. Il avait besoin de café, seulement l’autre homme ne voulait pas le lâcher. Se retrouvant avec la main d’Edward sur lui, il ne dit rien, mais se retrouva face à lui. Le laissant parler, il soupira, ne faisant rien pour l’interrompre. Le traiter comme celui qui avait des choses à se reprocher n’était pas subtil et n’était pas du tout la meilleure idée qu’avait pû avoir l’irlandais et encore moins de lui raconter sa vie géniale avec Maria.
Je m’en fiche de ta vie alors ne m’en parle plus.
Oui, il valait mieux s’il ne voulait pas que Maxence lui balance son poing en pleine tête. Maria lui avait dit qu’elle ne voulait pas de vie de famille alors quand il avait apprit qu’elle l’avait avec Edward, ça lui avait fait mal et en parler n’était pas la chose à faire pour qu’il reste calme et posé.
J’ai embrassé Maria parce que j’avais perdu mon meilleur ami. Il venait de mourir et Maria était là, elle avait été une constante dans ma vie et je pensai qu’en l’embrassant j’irai mieux ce qui n’a pas été le cas.
Autant tout dire sans aucun détour, comme ça au moins il arrêterait avec ces questions.
Pour le reste, oui j’ai tourné la page. Si ça n’avait pas été le cas j’aurais déjà tenté de faire en sorte que Maria soit plus proche de moi ce qui n’est pas du tout le cas.
En effet, il passait tout le temps par sa secrétaire, préférant le faire ainsi et ne pas avoir trop de contact avec la jeune femme.
Si je suis venu ici, c’est parce que j’ai postulé un peu partout et il n’y a que Maria qui a accepté de m’embaucher, les autres m’ont dit non ou ne m’ont pas répondus. En plus de cela, j’ai ce poste parce qu’on m’a proposé un contrat intéressant dans un autre domaine, mais ça ne fera pas de moi un homme riche, donc j’ai besoin d’un emploi stable, avec des revenus fixes.
Il disait la pure vérité. Son contrat pour un album était une bénédiction, parce qu’il avait toujours voulu créer un album de toutes pièces, mais il savait aussi que ça pouvait ne pas du tout marcher et du coup son emploi d’enseignant couvrait ses arrières.
As-tu d’autres questions de mari angoissé ou je peux aller me prendre un café et continuer ma vie sans que tu viennes y interférer ?
Aucun tact, c’était ce qui qualifiait Maxence depuis que Maria lui avait brisé le cœur. Du coup, il fixa l’homme, attendant sa réponse, espérant pouvoir enfin partir et qu’il le lâche. |
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