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| Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Dim 25 Mar - 10:10 | |
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« Je m’en fiche de ta vie alors ne m’en parle plus. » Mes sourcils s’étaient froncés à cette entente. Je ne lui racontais pas ma vie pour lui faire mal ou je ne sais quoi. Bon, peut-être qu’au plus profond de moi, c’était l’une des raisons pour lesquelles je prononçais ces mots. Cependant, la raison première consistait à lui faire comprendre qu’il devait se tenir loin de Maria. Nous avions vécu bien trop de choses, traversés bien trop d’épreuves pour que je laisse Maxence faire de nouveau irruption dans sa vie. Oui, je sais que mon comportement trahissait la crainte qu’il représentait à mes yeux et je ne doutais pas une seule seconde que le fait de voir que je le trouvais potentiellement apte à semer le doute chez ma femme, devait lui faire plaisir, bien qu’il ne montrait rien.
Quand il m’expliqua la raison qui l’avait poussé à embrasser Maria, j’eus clairement envie de lui balancer mon point en pleine figure, par simple jalousie. Oui, il aurait pu me donner n’importe quelle excuse, même la plus respectable, le simple fait de l’imaginer en train d’embrasser les lèvres de cette femme que je considérais comme étant celle de ma vie, me rendait mauvais. Et si j’avais été présent, si je les avais surpris, sans nul doute je me serais jeté sur Maxence pour le tabasser. « As-tu d’autres questions de mari angoissé ou je peux aller me prendre un café et continuer ma vie sans que tu viennes y interférer ? » Je n’appréciais pas la façon qu’il adoptait pour me parler, d’un air hautain accompagné d’un manque de tact terrible. Oui, déjà que Delacre m’insupportait, mais là, je le trouvais changer, dans le mauvais sens du terme, je tenais à le préciser.
Et c’est dans cette optique là que j’émis une pression sur son épaule, qui ressemblait plus à une bousculade. « Non, je n’ai pas d’autres questions de maris angoissés. Mais j’ai une requête que tu as intérêt à accepter. Ne t’approche plus de Maria. Je n’ai même pas envie que tu lui adresses la moindre parole. Tu n’es pas le bienvenu ici, et ne l’oublie surtout pas. » Oui, je me montrais dur. Mais les faits sont là. Il m’était déjà difficile de savoir que Maria avait accepté de l’engager. En plus de cela, j’allais certainement le croiser plusieurs fois par jour et ça, ça allait relever d’une grande difficulté. Donc il pouvait bien, ne serait-ce que garder ses distances avec ma femme et moi. Et à partir de là, tout ira bien, ou presque. Mais ce qui restait sûr, c’est qu’entre nous deux, rien n’ira jamais. Nous étions bien trop différents et bien trop en conflit pour espérer un jour être amis.
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| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Lun 26 Mar - 23:16 | |
| Entendre que la femme qu’on a aimé a fondé une famille et s’est marié alors qu’elle vous avez dit ne pas en avoir envie, ça faisait sacrément mal. Il n’avait donc pas envie de l’entendre et il le notifia à son interlocuteur. Puis, il lui expliqua sa venue aux USA et à Berkeley. Oui, il avait la possibilité d’écrire, composer, jouer et chanter pour un album dont il serait l’unique créateur. Seulement, il savait aussi que même si c’était d’abord sa passion qui passait avant, toute une maison de disque était là et ils comptaient bien commercialiser le disque si ça leur plaisait. Du coup, ça lui ferait de nouvelles rentrées d’argent, mais il savait à quel point la musique pouvait être éphémère pour certains artistes. Il avait donc besoin d’une autre assurance et son premier métier, celui d’enseignant, lui permettrait de faire ce qu’il aime et d’avoir des rentrées d’argent régulières, ne le mettant pas dans le pétrin. Il ne parla que brièvement de sa future création, mais visiblement, son travail au sein de l’université ne plaisait pas à l’irlandais. Lui demandant donc s’il pouvait reprendre son chemin et sa vie sans qu’il y débarque, il l’écouta répondre, non sans avoir sentit la pression sur son épaule. Haussant un sourcil, pour juste être sûr que son vis-à-vis ne lui décoche pas son poing en pleine figure, il l’écouta parler et le français ne pû s’empêcher un sourire narquois d’arriver sur son visage.
Pourquoi ? Tu as peur qu’elle ne veuille plus de toi ?
C’était jouer avec le feu et il le savait parfaitement, mais il en avait besoin. Pourquoi ? Peut-être parce que s’être faire tirer dessus comme un lapin pendant la fusillade et savoir qu’il était désormais père lui donnait l’envie de pousser toujours les choses encore plus loin. Sa relation avec son fils Maxwell était très loin d’être rose et tranquille. Au contraire, il lui avait demandé de faire un test de paternité, une fois fait, il avait été voir la mère de l’étudiant, Mina, avec qui il y avait eu un baiser échangé et finalement Maxwell l’avait défi en sport, avant de finir par se taper dessus sur un ring de boxe. C’était donc très loin d’être rose, mais d’attiser les foudres de l’irlandais pourrait être drôle pour lui. Surtout qu’il ne comptait pas frapper l’autre homme sauf s’il le fallait vraiment.
Tu sais, ta femme est une adulte responsable et si elle veut voir un autre homme, elle peut le faire.
Toujours souriant, il poussait trop, il le savait parfaitement, mais voir l’autre bouillir en face était jouissif.
En tout cas, elle est venue me voir à l’hôpital après la fusillade au lieu de rester avec toi ?
Haussant les épaules, il fit quelques pas en arrière, souriant toujours plus avant de tourner le dos à l’homme et de reprendre sa route pour aller prendre son café. |
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| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Dim 1 Avr - 14:55 | |
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Maria et moi n’avions pas vraiment eu l’idée de fonder une famille. Le fait est que lorsque nous nous sommes mis ensemble, elle s’est trouvée être davantage en contact avec mes enfants. Dans la mesure où je passais le plus clair de mon temps chez elle, plutôt que chez moi, Sarah, mon ex-femme, déposait Seth et Jade chez O’Berkeley. C’est donc assez involontairement que nous avons commencé à avoir l’impression d’être une famille. Puis elle est tombée enceinte. Ça non plus, ce n’était pas prémédité. J’avais beau aimer Aaron au point de donner ma vie pour lui, il n’en restait pas moins que l’avoir n’avait pas fait parti de nos projets. De toute façon, ça relevait du miracle car Maria avait très peu de chances de pouvoir porter un enfant. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous avions fait une croix sur les moyens de contraception. Puis il y avait eu Ambre. La brunette avait projeté de l’adopter bien avant que nous soyons ensemble. Et, dans la mesure où j’avais moi-même déjà deux enfants, je ne pouvais pas refuser l’idée qu’elle en ait un aussi. Voilà comment, depuis mars 2011, nous nous retrouvions être une famille, ayant deux enfants ensemble. Quant à Seth et Jade, même s’ils n’étaient pas les gosses d’O’Berkeley, ces derniers la considéraient réellement comme une seconde maman. Voilà un ensemble d’évènements qui avaient fait de nous une famille. Jamais, en nous mettant ensemble, nous avions eu dans l’esprit d’avancer aussi rapidement sur le plan privé. Et même si nous avions été pris de court, je ne regrettais absolument rien.
« Pourquoi ? Tu as peur qu’elle ne veuille plus de toi ? » Première mauvaise réponse Delacre. Lorsque l’on fréquente une femme comme Maria, on a forcément peur qu’elle ne veuille plus de nous. Mais ce que je ne supporterais vraiment pas, c’est qu’elle m’abandonne pour aller dans les bras d’un type comme lui. Il n’y avait rien à faire, entre Maxence et moi, l’amitié ne semblait plus possible. « Tu sais, ta femme est une adulte responsable et si elle veut voir un autre homme, elle peut le faire. » Je fronçais les sourcils. Pourquoi ne pouvait-il pas se contenter d’accepter ? S’il avait réellement tourné la page, il ne devrait pas avoir de problème à l’idée de ne plus s’approcher de Maria, ni même de lui parler. Je savais déjà que si la brunette venait à surprendre cette conversation, elle me ferait la morale en tenant le même genre de discours. Mais ce qu’ils semblaient tous les deux oublier, c’est qu’elle faisait partie de moi, de ma vie, et continuer mon existence sans elle, ça relèverait du non-sens absolu.
« En tout cas, elle est venue me voir à l’hôpital après la fusillade au lieu de rester avec toi ? » Je sentis la haine se propager en moi à une vitesse folle. Le ton qu’avait utilisé Maxence et son comportement relevaient clairement de la moquerie. Et ça, je ne l’admettais pas, si bien que je ne lui laissais pas le temps de réagir que mon poing s’écrasa avec violence sous son œil, l’envoyant en arrière. Les joues rougies par l’énervement, je serrais les dents, lui faisant comprendre d’un simple regard noir qu’il valait mieux pour lui qu’il se casse, vite et loin. Je ne supporterai pas d’avoir à faire à un type comme lui quotidiennement. Maria aurait dû m’en parler avant. Je ne lui demandais pas de prendre sa décision en fonction de moi, mais elle aurait pu m’avertir avant de lui dire oui. « Moi aussi je serai bien venu, mais uniquement pour admirer le spectacle si tu te trouvais être dans un sale état. » Oui, de la méchanceté gratuite. Il en usait, je pouvais en user également.
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| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Lun 2 Avr - 15:57 | |
| Faire face à Edward n’était pas une des étapes de sa journée. Par contre, aller se chercher un café oui. Mais là encore, on ne pouvait pas toujours faire ce qu’on voulait. Du coup, après les murmures des étudiants, voilà que l’irlandais avait décidé de passer ses nerfs sur lui. Le laissant faire, l’écoutant, il lui répondait, voulant couper court à tout cela. Cependant, il voyait petit à petit que son interlocuteur ne semblait pas particulièrement à l’aise dans sa vie de couple. Il semblait y avoir quelque chose qui clochait et il décida d’en jouer. En effet, Marié était adulte et si elle voulait finit avec un autre homme que Edward, elle le pouvait. D’ailleurs, c’était ce qu’elle avait fait en choisissant l’irlandais plutôt que le français. Maintenant visiblement son partenaire ne semblait pas du tout apprécier cela et il décida d’en ajouter encore une couche. Jouant alors sur le fait qu’elle était venue le voir à l’hôpital au lieu de rester avec son mari, il sourit et était près à partir quand l’irlandais lui colla son poing en pleine figure. Se retrouvant au sol, sous la violence du choc et la surprise du coup, il se mit à sourire. Appuyant doucement sous son œil, il écouta l’homme parler et il se redressa, toujours en souriant.
Maintenant tu sais.
Le fixant dans les yeux, il se rapprocha de lui.
Tu sais ce que j’ai vécu quand elle m’a dit pour vous deux. Ca fait mal hein ?
Gardant son sourire, il continua de le fixer.
Maria fait partit de mon passé et si tu ne veux pas te le mettre dans le crâne, c’est ton problème pas le mien. J’ai aimé Maria, mais elle a refait sa vie et je n’irais jamais contre ça. Je ne suis pas celui qui prend les petites amies des autres, ça c’est ton truc à toi.
Oui, il reparlait du passé, mais il voulait bien lui faire entrer dans le crâne, que lui préférait les femmes célibataires, pas besoin de s’encombrer du mari jaloux et rancunier.
Je vis ma vie comme je l’entends et je m’amuse comme jamais. Par contre toi tu as la tête du type qui en a marre de sa vie. Dommage pour toi, mais ne me mêles pas à ça. Si tu as des problèmes avec Maria, va lui en parler directement.
Sentant que son œil lui faisait mal, il fit une grimace et continua de regarder l’homme malgré tout.
Maintenant je suis sûr qu’elle sera ravie de savoir que tu m’as frappé, mais encore une fois, c’est ton problème O’Malley, pas le mien.
Restant planté devant l’homme, il était près à s’en prendre une autre ou même à se faire rouer de coups, il s’en fichait bien, il avait connu bien pire étant petit, avec son père adoptif, alors ça n’était pas la colère de l’irlandais qui allait lui faire peur. |
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| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Dim 8 Avr - 16:58 | |
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Je fus assez fier de moi en constatant que la violence du coup de poing que je venais d’asséner à Maxence avait suffi à le faire basculer et chuter sur le sol. Grand silence. Les étudiants avaient cessé de discuter entre eux pour nous observer. Pourtant, je n’y prêtais pas vraiment d’attention. Si ça avait été le cas, j’aurai déjà quitté les lieux pour ne pas attirer l’attention sur moi d’une telle façon. Mais Delacre avait décidé de me pousser à bout en touchant aux cordes qu’il savait sensible : signe qu’il souhaitait me faire atteindre le point de non retour. Et bien évidemment, en vue de mon impulsivité, il avait réussi. Quand il se redressa, tout sourire, j’eus la confirmation que je venais d’agir comme il l’avait souhaité. Il s’approcha de moi, et pas une seule seconde je baissais mon regard. Contrairement à lui, mon visage respirait l’énervement. Mieux valait pour Maxence qu’il arrête de suite car je doutais que son envie soit de faire un nouveau détour par la case ‘‘hôpital’’.
« Je ne suis pas celui qui prend les petites amies des autres, ça c’est ton truc à toi. » Nouveau pic de sa part. Jamais je n’avais eu dans l’optique de lui voler Maria. Tout s’était fait naturellement. D’ailleurs, j’avais été le premier surpris car jusqu’alors, j’avais considéré la brunette uniquement comme ma meilleure amie, jusqu’à comprendre que je me voilais la face à un tel point que l’hypothèse de l’amitié semblait unique. Et s’il voulait jouer dans la violence verbale gratuite, je pouvais me montrer assez doué dans ce domaine. C’est ainsi que je lui décrochais finalement un sourire alors que lui semblait plutôt attendre le moment où je lui enverrais un nouveau coup de poing en pleine figure. Je n’en fis rien. Le blesser moralement serait une meilleure vengeance.
« Dans le fond, je ne sais même pas pourquoi je m’inquiète. Ce n’est pas comme si elle t’avait aimé. Si ça avait été le cas, elle ne t’aurait pas trompé aussi facilement, avec seulement quelques verres d’alcool. Le pire pour toi là-dedans, c’est que je n’avais même pas d’arrière-pensées à ce moment-là, je ne lui ai même pas fait d’avance. Elle en avait tout simplement envie. » Je lui adressais un sourire qui se mit à creuser des fossettes sur mes joues finement barbues. Un sourire espiègle et moqueur sur les lèvres. « Après, qu’est-ce que tu étais toi pour elle ? Une petite romance parisienne que vous avez voulu rendre plus sérieuse à San Francisco, en espérant que la magie serait toujours là. Si elle n’a pas fondé de famille avec toi, c’est peut-être tout simplement parce qu’elle n’était pas intéressée par toi, mais par moi. » Je m’étirais doucement en tendant les bras. « En fait, je ne vois vraiment pas pourquoi ton retour m’a stressé. Il est évident que tu ne l’as mérites pas. » Je ne quittais pas un seul instant son regard, prêt à ce que ce soit lui qui se montre désormais violent.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Lun 9 Avr - 17:49 | |
| Asticoter l’irlandais était amusant pour le français. Il avait juste envie de le pousser à bout et de l’énerver. Une sorte de petite vengeance, mais qui finalement n’était pas si intéressante que ça. L’ignorer aurait été encore meilleur. Cependant, il lui expliqua que le vol de petite amie n’était pas de son domaine, mais de celui de son interlocuteur qui se mit alors à sourire. Près à écouter ses propos, il se mit à son tour à sourire.
Tu veux que je te mette mon poing dans la figure, c’est ça ?
Il haussa les sourcils, cherchant à comprendre, avant de reprendre.
Il fallait que tu me frappes pour en arriver à cette conclusion plus qu’évidente ? Moi je l’ai déjà eu depuis deux ans. Si elle t’a choisit c’est qu’elle ne voulait pas de moi et ça je l’ai comprit Edward.
Oui, il l’avait comprit. Ca n’avait pas été simple à encaisser, mais il le savait et il y avait beaucoup réfléchit, avant de se rendre compte qu’elle n’avait sans doute pas été amoureuse de lui. Il avait dû lui rappeler son petit ami décédé quelques années auparavant.
Mais c’est bien que tu ais prit conscience de ça. Quoi que ça me fait aussi penser à autre chose.
Mettant son doigt sur son menton, il mit sa bouche sur le côté et le fixa dans les yeux.
Le premier homme qu’elle a aimé est mort dans un accident. Moi je suis bien vivant et toi tu es un vivant en sursit. Elle préfère sans doute les types qui n’ont plus longtemps à vivre. Pas besoin de les entretenir longtemps, ils meurent tout seul.
Souriant alors, il regarda son partenaire et haussa les épaules.
En tout cas, content que tu ais ouvert les yeux et que tes angoisses d’homme marié soit partit en quelques secondes. Content de t’avoir aidé l’irlandais.
Souriant de plus belle, il savait que parler de son état de santé était une très mauvaise chose et appuyer là, ferait mal, mais il s’en fichait royalement. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Ven 13 Avr - 22:37 | |
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Quand Maxence me demanda si je voulais qu’il me donne un coup de poing en pleine figure, je ne pus retenir un sourire amusé. Cette question signifiait que je venais de toucher une corde sensible. Même s’il disait avoir tourné la page, apprendre que son ex-petite-amie, celle qu’il a aimé, ne ressentait certainement pas grand-chose pour lui, ça avait certainement le don de faire mal. Nous entrions dans un jeu assez pervers où le but était de blesser l’autre davantage. Une sorte de violence parfaitement gratuite. Soudain, quand il posa son doigt sur son menton en me fixant, je sentis qu’il reprenait doucement confiance en lui, signe qu’il s’apprêtait à me balancer une remarque blessante en pleine figure.
Et pour être blessante, elle le fut. « Le premier homme qu’elle a aimé est mort dans un accident. Moi je suis bien vivant et toi tu es un vivant en sursit. Elle préfère sans doute les types qui n’ont plus longtemps à vivre. Pas besoin de les entretenir longtemps, ils meurent tout seul. » Je perdais mon sourire d’un coup. La transition fut courte. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je sentis une certaine rage prendre possession de mon corps. S’attaquer à moi sur ce plan restait une très mauvaise idée, et Maxence en était conscient. Ce qu’il souhaitait, c’était que je m’abaisse au niveau de le frapper. Non, j’allais faire mieux que ça, j’allais l’envoyer à l’hôpital. C’est de cette façon que je me jetais sur lui, et deux secondes plus tard, Delacre était allongé dos au sol, moi par-dessus lui, à lui flanquer une pluie de coups de poings en pleine figure, pris d’une rage folle qui m’empêchait de m’arrêter.
Et pendant que je me déchainais sur lui, je pensais à Maria. Je ressentais beaucoup de culpabilité vis-à-vis de ma maladie. Ma greffe cardiaque ne me laissait plus qu’une petite dizaine d’années à vrire, dans le meilleur des cas. Vivre avec cette épée de Damoclès était difficile. Et je ne souhaiterai à personne de connaître cela un jour, y compris Maxence. Il fallu que deux étudiants arrivent en catastrophe pour me faire lâcher prise après m’avoir relevé. On m’immobilisa alors que mes joues étaient rougies par l’énervement. Je me débattais comme un chien enragé pour fuir ceux qui tâchaient de me stopper, pour régler une bonne fois pour toute le compte à Delacre. « Lâchez-moi putain ! » Présentement, les seules choses que je souhaitais étaient : voir Maxence le visage en sang, qu’on l’emmène à l’hôpital, qu’il manque toujours d’autant de chances avec les femmes, pisser sur le bureau de sa salle de cours et l’humilier jusqu’à ce qu’il décide de mettre les voiles. Oui, je continuais de me débattre mais il fallu un troisième étudiant pour pouvoir me maintenir à distance de Maxence.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Dim 15 Avr - 18:23 | |
| Entendre que l’on n’a pas compté pour une personne que l’on a aimé, oui ça fait mal. Il avait vraiment aimé Maria, elle était celle qui l’avait fait revivre sur certains points et entendre ce genre de choses de la bouche de l’irlandais ne lui plaisait pas, mais il préféra ne pas en tenir compte. S’il prenait en compte ce qu’il venait de dire il risquait de lui coller son poing en pleine figure, mais il comprenait aussi que ça ne serait pas bon pour lui. Peu importe ce que l’homme voulait, il ne le toucherait pas physiquement. Cependant, il voyait le sourire de son interlocuteur et il sû alors que frapper sur un point en particulier pourrait le mettre plus bas que terre et que dans ce cas, il serait plus qu’énerver. La santé de l’irlandais, il en savait quelque chose. Quand Samuel était revenu en France, ils en avaient parlés au détour d’une conversation. Ce dernier lui avait parlé des problèmes de santé de l’irlandais et Maxence savait où appuyer et il le fit, à pleine main. Voyant l’autre homme perdre son sourire, celui du français s’agrandissait. Il avait visé juste et au lieu d’appuyer d’un seul doigt, doucement, il y appuyait la main, à plat et en forçant le plus possible.
Restant le regarder, il haussa les épaules, attendant sa réaction et il n’eu pas longtemps à attendre. Se retrouvant rapidement au sol, sur le dos, il avait un sourire, tout en sentant les coups pleuvoir. Il savait que l’irlandais ne le laisserait pas repartir indemne et ça lui était égal. Il se fichait pas mal des coups, il avait vécu bien pire et il était immunisé. Finir à l’hôpital ne lui faisait pas peur. Même si ça n’était pas son lieu préféré, avec la fusillade et ce genre d’évènements, il avait l’habitude. Quand son père l’avait fait dormir dehors, en caleçon, il était dans la neige et il avait dû être amené d’urgence à l’hôpital. Ce genre de choses, il en avait eu l’habitude, alors les coups de ce type ne lui faisait pas peur. Cependant, deux étudiants semblèrent penser le contraire et relevèrent Edward pour qu’il se calme. Restant au sol, il ne dit rien, mais se mit à sourire à nouveau. Entendant l’homme dire aux étudiants de le lâcher, il vit un troisième venir en renfort. Deux autres arrivèrent pour aider le français à se relever. Il les remercia et regarda à nouveau Edward.
Fais attention ça n’est pas bon pour la réputation de ta femme et surtout, ça n’est pas bon pour ton cœur.
Un sourire en coin, il fixait l’homme. Sentant un goût de fer dans sa bouche, il comprenait qu’il saignait, mais il s’en fichait royalement. Il fixa l’homme, regarda alors la tasse qu’il avait prise brisée au sol et il soupira, tout en ramassant les morceaux, expliquant aux étudiants qu’ils pouvaient lâcher l’irlandais s’ils voulaient, lui s’en fichait pas mal qu’il le frappe. Il était plus concentré sur les morceaux de sa tasse. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ne revivez le passé que si vous allez construire à partir de lui. Sam 21 Avr - 17:32 | |
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Je ne sais pas comment Maxence a pu être au courant de mes problèmes cardiaques. Aux dernières nouvelles, quand il travaillait ici en tant que professeur et que j’étais encore son collègue, jamais personne n’a été au courant de mes soucis de santé. Pour cause, je n’ai jamais aimé les mettre en avant. Bien évidemment, Maria a fini par le savoir dans la mesure où il m’arrivait d’être absent. Faiblesses, malaises à répétition, examens médicaux et j’en passe. Pourtant, ça n’avait pas franchi les murs de son bureau. Ce n’est qu’à partir du moment où Maxence est parti que certains ont commencé à être au courant de mes problèmes cardiaques. Quelques rumeurs, puis le tout s’était concrétisé au moment où j’avais fait un arrêt cardiaque en plein amphithéâtre, alors que je donnais cours à l’une de mes classes, à la rentrée de septembre. Un arrêt cardiaque qui avait failli me coûter la vie si je n’avais pas eu la chance de recevoir une greffe du cœur juste après. Depuis ce jour, ce n’était plus une surprise pour personne. J’étais malade. Greffé, certes, mais loin d’être guéri. Maxence l’avait certainement appris de la bouche d’étudiants, qui sait ? Même si j’étais assez difficile à dompter en vue de ma force physique et de mon impulsivité lorsque j’étais à ce point énervé, le fait d’avoir trois étudiants à me retenir sembla suffire afin de m’immobiliser. Le souffle bruyant, je commençais à peine à me calmer et à me soumette doucement à l’idée d’abandonner l’envie de le frapper à nouveau. Les joues rougies avec légèreté, je continuais de fixer Maxence qui se relevait avec l’aide de deux autres élèves. « Fais attention ça n’est pas bon pour la réputation de ta femme et surtout, ça n’est pas bon pour ton cœur. » Je pris sur moi. Comment ? Je n’en sais toujours rien. Mais la seule chose que je pus faire, fut de jouer le comédien. « C’est bon, vous pouvez me lâcher. Je me casse d’ici. » J’avais prononcé ces paroles sur un ton mauvais, certes, mais assez calme pour sentir les mains qui me retenaient se desserrer petit à petit. C’est à ce moment précis que je fonçais sur Maxence en lui envoyant un violent coup de genoux en plein estomac, de façon à le voir se pencher en avant. Je passais sur le côté pour lui asséner un coup de pied rapide dans le bas du dos pour le faire basculer en avant jusqu’à ce qu’il s’écrase de nouveau au sol. Je m’approchais de nouveau de lui en m’abaissant à sa hauteur. « Si Maria aime autant les mecs mourants, tu veux que je t’envoie à l’hôpital uniquement pour que tu ais l’occasion de retrouver la femme que tu n’as pas su garder ? T’es pathétique. » Et là, manque de respect le plus total, je lui crachais à la figure pour lui prouver tout le dégoût qu’il pouvait m’inspirer. Me redressant, je fis signe aux étudiants qui revenaient à la charge de stopper rapidement leurs faits et gestes. Je me contentais de tourner les talons et de quitter l’établissement. J’y avais à peine remis les pieds que déjà, c’en était trop. Fin du topic
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