the great escape
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rest, shame, love • matthew&evan

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MessageSujet: rest, shame, love • matthew&evan rest, shame, love • matthew&evan EmptyVen 24 Juin - 0:33

    rest, shame, love • matthew&evan Tumblr_ln80y9pxVL1qa9jdyo1_500
    LET THE SUMMER RAIN BRING YOU REST AND SHAME AND LOVE Danny boy, don't be a fool, take upon to break the rule. Danny boy your lookin so low, you lookin like the dead grown old. Anyway the blues just may wash away, if you wait for a rainy day but you may find, the chance had passed you by. I can't do the walk, I can't do the talk. I can't be your friend, unless I pretend. So give me a song and I'll sing it like I mean it. Give me the words and I'll say them like I mean it. 'Cause you've got my heart in a headlock, you stop the blood, make my head soft and god knows, you've got me sewn. ;; THE FEELING SEWN ••



    Il est amusant – ou pas d’ailleurs – à quel point le champ d’activités disponibles lorsque l’on est en fauteuil roulant se réduit. Depuis plusieurs semaines, Evan en faisait l’amère expérience, puisqu’elle avait besoin d’aide pour à peu près tout et rien, des choses les plus élémentaires, comme prendre une douche, à des choses plus personnelles, telles que s’occuper de son enfant. Callel, son colocataire, devait probablement calculer son emploi du temps de telle sorte qu’il ne soit quasiment jamais à l’appartement puisque depuis une semaine, elle aurait tout aussi bien pu vivre seule, tant elle le ne voyait jamais. Etre en fauteuil roulant vous compliquait sérieusement la vie, donc, mais même si tout le monde était un peu plus conciliant, il fallait quand même continuer à faire comme si de rien n’était. Et c’est en voulant faire comme si de rien n’était qu’Evan se retrouva à l’Albatross, l’espèce de cafétéria/restaurant universitaire où elle déjeunait fréquemment entre deux cours, lorsqu’elle avait un peu de temps pour elle. L’endroit était bondé, comme à peu près tous les jours, mais la possibilité de se déplacer à 4 roues était assez limitée, et plusieurs fois elle dut se mettre à crier contre des personnes qui lui bloquaient le passage – son handicap l’avait rendue particulièrement difficile niveau caractère, à tel point qu’on pouvait se demander comment certaines personnes arrivaient encore à la supporter – pour qu’il lui laisse le chemin libre. Elle finit par arriver à hauteur des comptoirs, afin de se servir un copieux déjeuner, étant donné que la journée s’annonçait encore longue, entre les tous derniers examens et Andréa, qu’elle devait garder dans la soirée histoire de soulager un peu William qui s’en occupait depuis déjà plusieurs jours non-stop – ce qui avait d’ailleurs amusé la jeune femme, puisque ça avait été son rôle pendant les 6 premiers mois, où elle avait du tout gérer toute seule, mais passons. La Sigma, arrivée face aux yaourts, tendit la main afin d’en saisir un. Bien entendu, comme à peu près tout le reste depuis son accident, ceux-ci étaient situés bien trop hauts pour qu’elle puisse les saisir, aussi continua-t-elle à tendre la main, avec le vain espoir que ses doigts se referment sur le précieux sésame. Constatant avec dépit qu’elle n’y parviendrait pas, elle lâcha sa main, énervée. Au même moment, quelqu’un le lui tendit et elle leva la tête, afin de voir qui elle devait remercier pour son aide. Elle croisa le regard de Matthew et mis quelques secondes avant de poser le yaourt sur son plateau. « Merci » fit-elle d’une voix gênée. Cela devait faire des mois et des mois qu’elle n’avait pas vu le jeune homme, accessoirement l’un de ses meilleurs amis, et cela se ressentait dans l’ambiance un peu lourde qui venait de s’installer.
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MessageSujet: Re: rest, shame, love • matthew&evan rest, shame, love • matthew&evan EmptyVen 24 Juin - 1:01

    Reagan était revenue dans ma vie et avait tout chamboulé. Depuis notre petit interlude, je n’arrêtais pas d’y penser. A quoi bon, elle n’était pas revenue pour moi et ça, elle me l’avait bien fait comprendre. J’essayais de reprendre le fil tranquille de ma vie, mais ce n’était pas aussi facile que cela en avait l’air. Ces derniers jours, j’étais souvent d’une humeur massacrante, renvoyer chier tout le monde, même ceux qui voulaient se montrer sympas. Et bien entendu, personne ne savait pourquoi j’étais dans une telle humeur, avouer à tout le monde que j’avais encore des sentiments pour Reagan et que ce n’était probablement pas réciproque ? C’était bien trop demander à ma fierté qui ne supporterait jamais un tel acte. Après une des dernières matinées de cours, je décidai d’aller manger rapidement à la cafet’, ne voulant pas accompagner les autres au fast food du coin. Non j’avais besoin d’être seul pour réfléchir un peu. Du moins, je n’avais pas la tête à déconner et en partant manger avec mes potes, j’étais sûr de me sentir exclu sur ce point-là. Une fois arrivé la cafet’, je cherchai rapidement une table libre pour y poser mes affaires avant d’aller chercher à manger. Vu le monde qu’il y avait, autant être prévoyant et réserver une table. Une fois ceci fait, je fis la queue comme tout le monde. Arrivé vers les desserts, il y eut une sorte de ralentissement, après quelques secondes d’attente je vis qu’il s’agissait d’une personne en fauteuil roulant qui n’arrivait pas à attraper un yaourt. Enfin… ce n’était pas une personne, c’était Evan… Soit, une de mes meilleures amies. Enfin, je ne savais pas si le terme était toujours d’actualité, notre dernière vraie discussion datant de l’époque de l’homme de Neandertal. Rongé par le remord de l’avoir abandonnée pendant plusieurs mois, je m’empressai de lui venir en aide et de lui tendre ce yaourt. « En fait je te le donne à une seule condition. Tu manges avec moi ? » J’avais sorti le grand sourire, mais en l’occurrence j’étais plutôt gêné, je ne savais pas trop sur quel pied danser. Lors de notre dernière conversation, c’était plutôt parti en vrille. Elle, ancienne droguée, avait appris que je dealais, autant dire que c’était mal passé et qu’elle m’en voulait énormément. J’osais espérer que la pilule était passée et qu’à l’heure d’aujourd’hui elle était prête à remettre les compteurs à zéro, à reconstruire notre amitié qui paraissait si solide auparavant. Je regardais son fauteuil roulant, je ne savais même pas ce qui lui était arrivée, quel ami indigne je faisais. « Et puis apparemment t’as pas mal de choses à me raconter. En tout cas, ça fait plaisir de te voir Callaway. »
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MessageSujet: Re: rest, shame, love • matthew&evan rest, shame, love • matthew&evan EmptySam 25 Juin - 1:21

    Evan aurait tout aussi bien pu se retrouver face à un étranger tellement les deux s’étaient éloignés ces derniers temps. En même temps, elle s’était éloignée d’à peu près tout le monde, ceci expliquant peut-être cela. Elle avait suivi de loin ses histoires, mais son côté rancunier l’empêchait de pardonner le fait qu’il deale. Ou dealait, elle ne savait pas vraiment. Et puis de toute façon il avait changé au point qu’elle n’était pas franchement sûre d’avoir le véritable Matthew en face d’elle. Elle lui adressa un mince sourire à sa remarque. « Ca peut se négocier oui ». Le Iota semblait plutôt surpris de la voir se déplacer en fauteuil roulant – fallait dire qu’il était difficile de ne pas l’être – en témoigne sa remarque. « Tu me connais, j’ai une vie tellement passionnante que si t’en loupes deux semaines, c’est foutu. Plaisir partagé, Warrens ». Pour elle, il resterait toujours Warrens, pas Crawford ou n’importe quel autre nom, peu importe qu’il ait un autre père ou on ne sait trop quoi. Une fois son déjeuner payé, elle actionna les roues de son fauteuil de ses deux mains, le plateau en équilibre précaire sur ses genoux. On apprend aussi à utiliser toutes les autres parties de son corps quand l’une d’elles ne fonctionne plus. Les premiers jours avaient été cauchemardesques, mais à présent, au bout de près de deux mois passés en position assise, elle avait acquis certains réflexes indispensables pour lui permettre d’avoir assez d’autonomie. Elle roula jusqu’à la table où il semblait s’être installé et y déposa son plateau. Remarque, l’avantage, c’est qu’elle n’avait pas besoin de chaise, elle avait déjà la sienne. Non, là elle devenait un peu cynique sur les bords, ce n’était vraiment pas une situation enviable. Matthew avait l’air à peu près aussi mal à l’aise qu’elle après tout ce temps passé éloignés. Elle avait l’impression d’avoir un milliard de choses à lui dire et en même temps rien du tout. De l’eau avait coulé sous les ponts depuis leur dernière entrevue, et petit à petit sa colère s’était apaisée, d’autant plus qu’elle avait eu pas mal d’autres problèmes à gérer, mais quelque chose s’était probablement brisé dans leur amitié. Elle espérait simplement que ça ne fasse pas la même chose qu’avec Camille, avec lequel elle vivait une situation similaire, excepté qu’elle finissait un peu moins bien. Lui adressant un nouveau sourire, ce fut elle qui lança la discussion, qui aurait inévitablement eu lieu puisqu’on ne pouvait pas passer à côté. « Alors, curieux de savoir comment ta copine Sigma a réussi l’exploit de se foutre en fauteuil roulant ? » Elle avait pris l’habitude d’utiliser un ton détaché en parlant de sa situation, mais tout n’était que façade.
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MessageSujet: Re: rest, shame, love • matthew&evan rest, shame, love • matthew&evan EmptyDim 17 Juil - 3:15

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MessageSujet: Re: rest, shame, love • matthew&evan rest, shame, love • matthew&evan Empty

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