Lexie s’était réveillé de bonne humeur en début d’après-midi. Hier, il était convenu avec Alcide de se revoir afin de mettre en place un compromis. Pourquoi un compromis ? Ils s’étaient rencontrés au Manhattan Lounge. Alcide s’était rendu dans ce club dans l’espoir qu’on lui vide la tête. La jeune rouquine l’avait choisi comme étant privilégié pour ce soir. Elle s’était désignée pour lui offrir un show privé. C’était ce qui s’était passé… Le show privé a pris une tournure que Lexie n’autorisait que trop rarement. L’habituel show privé constituait à des danses… Des danses collées mais aussi quelques caresses… Mais généralement que sur le client. Mais ce soir-là, ils avaient été tous les deux plus loin. L’homme l’avait amené à l’orgasme. Oui, Lexie avait apprécié ce moment. Elle s’était même imaginée recommencer avec lui. Envie qui avait été réciproque apparemment puis que le bel âtre du soir lui a donné son numéro de portable.

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour qu’ils s’échangent quelques texto. Certains étaient osés. Lexie aimait çà. Elle lui avait dit qu’elle aimait aimer sans engagement. Apparemment, il était de cette philosophie. C’était peut-être pour cette raison que la belle rousse aimait tant les échanges. Les choses étaient plaisantes. Lexie se sentait bien après quelques sexto qui s’étaient échangé. Ils avaient même abordé le sujet de se revoir. Non pas se revoir dans le genre Rencard. Non, plutôt dans le genre show privé mais vraiment privé. La piscine était un bon exemple.

Et pourtant… Une après-midi avait perturbé leur « lien intime » qui s’était crée en une seule soirée. Elle avait été conviée d’urgence dans le salon des Oméga pour une réunion qui semblait urgente… Il fallait dire que le mot « sobre » avait été mentionné dans le texto d’urgence. Alors que ses confrères étaient occupés de débattre, un personnage s’était incrusté dans l’affaire. Il se présentait comme leur nouveau doyen. La jeune rousse l’aurait reconnue entre mille. C’était lui. Il était professeur dans cette université. Son université. Celle qu’elle avait choisie pour son frère. Il était professeur mais aussi accessoirement son doyen. Alcide avait été surpris. Tout comme elle d’ailleurs. Elle savait que leur « lien » allait être vite compromis.

Il lui avait envoyé un texto… Il semblait perdu. Perdu entre son désir & son devoir. Lexie, quand à elle, ne voulait pas qu’il perd son boulot si on découvrait qu’ils avaient des relations plus importantes que doyen/élève. Pourtant, c’était ce qu’elle voulait. La rouquine ne voulait que leur relation continue. Elle avait été bien dans ses bras. C’était rare. Alors ils étaient convenu tant bien que de mal à un rendez-vous le lendemain. En effet, plus d’une fois, la jeune fille avait repris son doyen… Elle voulait se montrer mature pour une fois. C’était la seule chose qui pouvait éviter de les sombrer tous les deux dans un enfer.

Le rendez-vous était aujourd’hui. Il était convenu que le bel âtre devait venir la chercher à la maison de la confrérie à dix-huit heures. Tant bien que mal, elle lui avait promit qu’ils fêteraient leur compromis. Ils devaient aller boire un verre au DNA Lounge. Un endroit qui leur avait semblé être assez neutre pour y trouver un compromis. Lexie n’était pas le genre de fille à avoir des rendez-vous pour « parler » avec des hommes. Cela la stressé un peu. Elle s’avait que ce rendez-vous ne comportait aucun engagement. Mais une peur indescriptible l’avait envahit durant son sommeil.

Son réveil affichait 15 heures. Elle avait donc trois heures à patienter. L’envie d’alcool était présente chez la rouquine. Juste un verre. Oui, cela la tentait bien. La bouteille de Vodka était posée sur son bureau face à elle. Elle prit son portable afin de consulter ses messages. Aucun du doyen, rien que des messages de ses amis. La jeune fille s’était donc levé & prit sa bouteille de Vodka pour s’en verser un verre. La rouquine se rua sous la douche.

La nouvelle question de Lexie était celle de comment allait-elle s’habiller. Elle n’échappait à la rumeur du fait que les filles passaient du temps à se préparer pour un homme que ce soit sérieux ou non. Ce qui posait problème pour la jeune demoiselle c’était comment elle devait s’habiller… Sobre ? Sexy ? Comme elle était habillé habituellement ? Cela n’allait-il pas compromettre l’envie de trouver un compromis. Son choix se posa finalement sur une combinaison en jean minishort bustier. Elle se voulait sobre, tout en gardant sa part d’elle-même. Elle avait prévu une mini veste en cuir blanc pour l’accompagner. Ses pieds seraient libres ce soir, en portant juste une paire de Tongue.

Alors que son radio réveil indiquait qu’il ne lui restait plus qu’une demi-heure. La rouquine avait frisé ses cheveux afin de la rendre plus sauvage. L’état de ses cheveux, Lexie les voulait pour l’après compromis. Elle avait préparé la veille un petit sac avec quelques affaires qui leur permettrait de s’amuser pour l’après. Son téléphone sonna. Alcide. Celui-ci lui indiqua qu’il était en bas. La rouquine glissa son téléphone dans son sac à main une fois la conversation terminé. Enfilant sa veste en cuir, elle empoigna ses deux sacs. La rouquine dévala aussi vite qu’elle le pouvait les escaliers de la confrérie. Par bonheur, il n’y avait pas grand monde dans les couloirs. Elle repéra vite la voiture de l’homme& s’en approcha. « Bonjour Monsieur Van Stexhe » Elle avait un énorme sourire qui s’affichait sur ses lèvres délicieusement glosé. L’excitation de le revoir la parcourut.

Alcide n’eut pas à attendre bien longtemps derrière le volant de sa voiture. Une fois qu’il avait raccroché, très vite, du coin de l’œil, il vit la silhouette rousse se diriger vers le véhicule… ces cheveux roux… même à des mètres d’elle, il les trouvait d’une époustouflante beauté… l’avant-bras posé sur le volant, van Stexhe regarda la chevelure onduler à chaque pas de la belle… Elle roulait des hanches à chaque pas ou il se faisait des idées ? Il ne put s’empêcher de la suivre des yeux et là, il avait l’impression que le temps avait ralenti… il pouvait voir chaque mouvement de la jeune fille comme si chaque pas durait deux ou trois fois plus longtemps que la normale… Ce qu’elle était belle… sa démarche était lascive… mais l’homme ne devait pas penser comme ça pour le moment. Ils se devaient d’être sérieux dans un premier temps.
Comme Fraisinette s’approchait dans l’Audi, souriant comme jamais – enfin, ce n’était qu’une impression, car Alcide n’avait vu de la jeune fille que les sourire qu’elle lui avait faits lors de leur premier soir – Alcide quitta son volant pour venir lui ouvrir la portière, par principe et par réflexe, d’une certaine manière.

"Heureux de vous voir, mademoiselle Da Vulcra… Vous êtes resplendissante…" Ce mini short mettait terriblement ses cuisses en valeur… et même si le fait de porter des tongs empêcher de voir les jambes comme étant plus longues, à vrai dire, cette jeune femme aux cheveux bouclés était aussi désirable qu’il était possible de l’être en début de soirée, comme maintenant. "Installez-vous, je vous en prie…"

Tant qu’ils pouvaient être vus par n’importe qui, il fallait feindre la relation traditionnelle entre un professeur et une étudiante. Tout ce qu’il y avait de plus normal. Mais cela semblait bizarre de parler de cette manière à une jeune femme avec qui van Stexhe avait échangé pas mal de SMS coquins. L’homme ne lui serra même pas la main. Aucun contact ici. Et puis, comme Lexie l’avait dit par message, il fallait qu’ils gardent à l’œil leur objectif. Trouver un compromis. Après ça, ils verraient bien. Pour Alcide, cela signifiait, en clair, que tant qu’ils n’auraient pas de solution acceptable, il fallait qu’il garde ses distances.
Mais une fois revenu derrière son volant, Alcide considérait que ce lieu, la voiture, était un lieu déjà plus privé. Toutefois, il attendit de démarrer pour dire quelques mots.

"Lexie… ça me fait vraiment plaisir de t’avoir à côté de moi…" Un tas d’envies se bousculaient dans sa tête et dans son corps – dans sa chemise noire et son costume gris –, mais van Stexhe savait que l’étudiante avait eu raison quand elle l’avait remis à sa place, parce qu’elle avait alors eu plus les pieds sur terre que lui. "Après le DNA, on va se manger une pizza ou tu préfères qu’on aille directement chez moi ?"

Oui, il recommençait. Alcide avait besoin d’avoir des certitudes, des assurances sur le reste de la soirée. Et ces certitudes, seule la jeune fille pouvait les lui apporter. Il n’y avait pas trente-six manières de s’assurer de quelque chose dont on n’était pas sûr. Le mieux était de demander à la principale intéressée.
Bref. Roulant vers les quartiers de l’est de la ville, van Stexhe hésita plusieurs fois. Il voulait toucher sa passagère, lui effleurer la peau, la titiller un peu… mais ce n’était pas le moment. A plusieurs reprises, le regard d’Alcide s’était posé sur les cuisses de miss Da Vulcra. Ces cuisses, il les connaissait, pas besoin d’imaginer, il savait.

Et quand ils arrivèrent aux alentour du DNA Lounge, Alcide avait réussi à ne pas la toucher. Il se faisait violence, pour ça, parce qu’il savait que cette fille et lui, c’était une superbe histoire de sexe… et que pour essayer de conserver cela, il fallait patienter un peu.
L’homme se gara, sortit de son côté puis vint ouvrir la portière de Lexie, encore une fois. Ça n’était pas le genre de gestes que les jeunes faisaient encore souvent. Mais voilà, van Stexhe n’était pas tout jeune, justement, et il avait toujours eu de petites attentions de ce type pour les femmes. Surtout si elles étaient jolies, surtout si elles étaient désirables.
Et plus loin, il laissa la jeune fille passer devant lui pour entrer dans le bar, puis chercha du regard un coin pas trop bondé où ils allaient pouvoir discuter, mais constata qu’à cette heure-ci, il y avait encore pas mal de place un peu partout.

"Tu as un coin préféré ?"

Ce n’était pas la première fois qu’Alcide venait ici. La dernière fois, il y avait croisé par hasard une étudiante du nom de Mareva. Il y avait eu un souci avec un café renversé et van Stexhe était allé parler au patron de la maladresse d’un serveur. Ce soir, ce serveur n’était pas là. Et le patron n’était pas visible pour le moment. Alcide avait essayé d’arranger les choses calmement et il n’y avait pas eu de scandale.

Le professeur suivit Lexie jusqu’à la table qu’elle avait choisie et il y prit place près d’elle.

"Qu’est-ce que tu prendras ?"

Cette question lui étira un sourire. Car le verbe « prendre » pouvait être interprété de plusieurs manières. Et ce serait le cas ce soir. Du moins c’était l’idée qui ne quittait pas l’esprit de l’enseignant. Une idée fixe.
Quand Lexie lui dit ce qu’elle désirait, Alcide partit prendre les commandes puis revint rapidement près de l’étudiante d’Oméga, les deux verres à la main. Il avait hésité à prendre une bière, puis s’était décidé au dernier moment et avait opté pour du rhum avec un peu de jus de pomme. Il se pencha vers l’oreille de la jeune femme et lui murmura : "Dis-moi, je me demandais… tu portes des sous-vêtements ce soir ?"

Non, il ne pouvait pas s’en empêcher. Et quand il avait vu arriver Lexie, avec son mini short et son bustier, sincèrement, c’était la première question qui lui était venue à l’esprit…

A peine le téléphone raccroché que la rouquine dévala les escaliers de la confrérie pour aller rejoindre Alcide à sa voiture. Une fois la porte de l’établissement franchie, Lexie ralentit afin de marcher. Elle s’approcha de l’Audi de son chevalier du soir. Une fois proche de la voiture, l’homme sorti de celle-ci pour venir lui ouvrir la portière. Lexie fut surprise de son geste. Cette politesse s’était perdue dans sa génération. Les hommes n’étaient plus aussi galants. C’était limite qu’ils laissaient la fille payé l’addition. Cela était dommage car ce côté galanterie attirait généralement les filles. Cela représentait aux yeux de la rouquine une marque d’attention. Chose qu’elle avait tout de suite devinait chez Alcide. Elle ne pouvait que le confirmé par son comportement. La belle demoiselle le salua en l’appelant par son nom de famille. Il fit de même & ajouta un compliment sur la jeune fille. Celle-ci lui adressa un sourire plus étincelant & retourna le compliment :

« Vous êtes de même Monsieur. Cette journée de cours vous va à ravir ».

Lexie rigola discrètement. Il l’invita poliment à entrer dans la voiture. La jeune fille se plia à l’invitation & déposa le sac qu’elle avait prévu pour l’après derrière près des papiers de l’enseignant. Alors qu’elle s’installa dans l’habitacle tranquillement, Alcide regagna sa place. Lexie détailla la voiture. Elle était belle. Un air de Rock s’élevait des enceintes de la voiture. Lexie s’imprégna de l’atmosphère. La jeune fille regarda Alcide. Elle le voyait comme un homme libre & heureux. Cela n’était-il pas qu’une apparence ? La rouquine ne le savait pas & ne le serait surement jamais. Elle se rappelle de la tête de début de soirée qu’avait Alcide lors de leur première rencontre. Aujourd’hui, il paraissait différent de ce jour-là. Alors qu’il commençait à rouler, l’atmosphère avait changé. Ce n’était plus l’universitaire qui parlait à l’étudiante. Non, cela ressemblait plus à deux amis qui discutaient.

« Ca me fait plaisir aussi d’être à tes côtés, Alcide »

Ce dernier lui posa une question. La rouquine rigola à celle-ci. Cela allait être dur de rester neutre dans ses conditions. Il connaissait la jeune rouquine que par son boulot. Il aimait la jeune demoiselle pour le côté sexe. Il fallait se douter qu’elle allait devoir mettre les points sur les « i » pour le bien d’eux-deux. Déjà hier, Alcide avait dérivé lors de l’échange de Texto. Il fallait dire que la jeune rouquine du se faire violence pour le rappeler à l’autre. Elle avait aimé aussi le coté sexe qu’elle avait découvert chez l’homme. Elle savait que si ca continuer elle pourrait vite devenir accro. Accro du sexe. Accro de réaliser l’acte avec cet homme. Cela raisonné bizarre aux oreilles de la jeune fille. Elle se disait que c’était presque aussi ridicule que de tomber amoureuse.

« Tout dépendra de ta faim… Enfin de la faim que tu auras. Il sera toujours possible aussi de commander des pizzas une fois arrivé chez toi. »

La rouquine sourie. Elle connaissait déjà l’envie d’Alcide. Elle se doutait bien que la pizza ne serait pas la bienvenue une fois le compromis trouvé. Ils arrivaient à DNA Lounge. La dernière fois que la rouquine était venue, elle avait été accompagnée de ses amis italiens. Elle avait été surprise en y trouvant son frère. La soirée avait sonné bizarre à ses yeux. Alcide vient ouvrir la portière de la jeune fille.

« Ce que j’aime, c’est que tu es galant. Ca fait plaisir tellement que c’est rare de nos jours. »

Elle lui sourit alors qu’il la laissait entrer en première dans le café. Lexie sourit aux gens qui la regardaient entrer. La café n’était pas plein, ils avaient libre choix de la place. L’homme de ses désirs lui laissa le choix de la place. Lexie était habituée à s’installer au bar. C’était le meilleur endroit pour draguer que ce soit les serveurs ou même les habitués. Mais ce soir, il fallait un endroit calme & plutôt discret. Elle choisit une table dans un coin au fond du café. Elle s’installa. Alcide lui demanda ce qu’elle voulait boire.

« Un irish coffee, s’il te plait »

Elle le regarda s’éloigner vers le bar. La rouquine put le détailler. Le costume gris lui allait à merveille il fallait bien l’avouer. Cela plaisait… Ce coté stict avait son coté attirant. En tous cas, c’est le contraire de sa tenue qu’il avait au Manhattan Lounge. Alcide revient avec les boisons. La rouquine pris son verre & le huma. L’odeur titilla les narines de la jeune fille. Elle adorait l’odeur de l’Irish Coffe. Cela lui rappelait les fins de soirée en Irlande avec ses amis lors de vacances. De magnifiques vacances. L’enseignant s’installa à côté d’elle. Doucement, il se pencha à son oreille afin de lui murmurait quelques mots. La rouquine se recula faussement outré.

« Voyons, Monsieur Van Stexhe. Ce n’est pas une question que l’on pose… Surtout lorsqu’on doit être neutre. »

La rouquine ne put s’empêcher de rajouter à son oreille.

« Je vous laisserait peut-être découvrir après l’annonce du compromis… Même si j’avais prévu une autre qui vous aurez bien plus. »

Lexie prouva ses paroles en passant sa main au niveau de l’entre jambe d’Alcide.

La route se passa au mieux. Alcide avait bien eu quelques difficultés à ne pas laisser ses mains suivre son regard vers le corps de sa passagère, mais il y était parvenu. Rester neutre… La belle affaire ! c’était terriblement difficile, parce qu’il y avait tout un tas de désirs qui se bousculaient en lui, parce que la jeune femme éveillait chez lui bien des pulsions quasiment impossibles à maîtriser.
Déjà lorsque Lexie lui avait dit que cette journée lui allait bien, l’homme avait pris cela comme une preuve qu’il ne la laissait pas indifférente et, bien qu’il faille rester neutre, le professeur avait souri à ce compliment. Alors, cela lui plaisait d’être à côté de lui ? Le plaisir était partagé, bien sûr, mais les politesses ne devaient pas s’échanger trop longuement, alors van Stexhe avait démarré.

En effet, les pizzas, ce n’était pas le point principal à l’ordre du jour. L’homme avait dit cela parce qu’il voulait essayer d’être un peu rassurant, ou tout au moins, il voulait ne pas être trop clairement dépendant ce qu’il attendait le plus de cette entrevue. L’idée de trouver un compromis allait dans ce sens : certes, Alcide et Lexie avaient des statuts qui ne devraient pas se rapprocher de la sorte, mais il y avait trop de plaisir en jeu dans toute cette situation.

Et une fois arrivé au bar, il avait ouvert galamment la porte à son invitée, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de Lexie qui lui fit la remarque aussi sincèrement que son sourire vint éclairer son visage à ce moment-là. Il lui répondit par un sourire, puis tous deux pénétrèrent dans le DNA Lounge, où Fraisinette choisit une table relativement au calme et suffisamment retiré pour qu’ils puissent parler en toute intimité, avec un irish coffee pour elle et un rhum-pomme pour lui.
Alcide était allé au comptoir pour chercher les boissons et en se retournant brièvement, il put voir sur lui le regard de son invité. Était-elle en train de couver ses fesses des yeux ? Cette idée fit sourire l’homme, une fois de plus.
Le professeur ne fit aucune remarque à ce sujet lorsqu’il revint près de la jeune fille, mais il n’avait pas pu s’empêcher de lui demander si elle portait des sous-vêtements. Et effectivement, cette interrogation l’avait taraudé dès l’instant où il l’avait vue dans son mini short et son bustier, avec cette veste de cuir blanc… le cuir, il aimait cela, cela lui donnait beaucoup d’idées… et le blanc, c’était la couleur de la pureté… Toutefois, Lexie le rappela à l’ordre, une fois encore, en affirmant que ce n’était pas le genre de question que l’on pouvait poser…

"Oui, vous avez sans doute raison… mais j’aimerais…"

Alcide ne put pas terminer sa phrase, car la jolie rousse lui parla encore, à l’oreille, cette fois. Elle évoqua la possibilité de le laisser vérifier et découvrir la réponse à sa question par lui-même, puis parla, à mots très couverts, de quelque chose qu’elle avait prévu et qui lui aurait bien plu. Van Stexhe sentit alors la main baladeuse qui passa sur son entrejambe. Il ferma les yeux une ou deux secondes, savourant cette sensation décuplée par le sentiment de braver un interdit, puis l’homme posa sa propre main sur le poignet de la jeune fille.

"Ne t’arrête pas, surtout… mais vas-y tout doucement…"

Sentir cette main sur son corps, sur cette partie de son corps, plus précisément, cela lui donnait envie de résoudre leur problème rapidement, de trouver la meilleure solution au plus vite et de gratifier la jeune femme de ce qu’il pouvait lui apporter…
De sa main gauche, il saisit son verre de rhum et le leva légèrement, pour trinquer avec sa charmante invitée.

"Pour ce fameux compromis, la seule idée un peu valable que j’ai eue est la suivante… La discrétion est la clef de tout et si on veut pouvoir continuer à s’amuser ensemble, il va falloir compter avec cela." Mais comment être discrets lorsqu’il s’agissait d’une situation comme celle-là ? Van Stexhe souriait, mais il finit par stopper la main de la belle sur son entrejambe, parce que même s’il adorait cette sensation, il fallait que tous les deux règlent le problème qui les occupait… "Lexie… tu te sens capable de n’être qu’une étudiante comme les autres à l’université ? Pas tout le temps, bien sûr, mais si on veut continuer à se voir dans un autre contexte, il faut passer par ça. Le jeu des apparences…"

Alcide n’avait rien trouvé de mieux, il ne voyait pas d’autre solution que de jouer le rôle qu’on attendait d’eux. Un professeur, un doyen… le genre de type qu’on imagine sérieux… Et une étudiante d’Oméga, une fêtarde comme pas deux.
Changer les habitudes ne servirait à rien, il fallait que tous deux gardent leurs rôles, qu’ils conservent l’attitude qu’on attendait d’eux. Et dans l’intimité d’un moment rien qu’à eux, alors là, dans le secret, ils pourraient s’adonner à la luxure et se faire plaisir tous les deux.
Le sexe avec elle avait été tellement bon, tellement savoureux, qu’il n’était quasiment plus possible pour van Stexhe d’imaginer ne plus vivre ça avec elle. Il avait goûté à des délices terribles, il avait apprécié chacune des secondes passées avec elle l’autre soir au Manhattan Lounge… et se passer de ce plaisir à l’état pur, ce n’était pas imaginable. Il fallait bien trouver un moyen pour que tout soit possible. Ça n’avait rien d’un engagement, c’était surtout un arrangement.

Le rendez-vous commençait bien. Elle avait choisi une table à l’écart de tous. L’endroit idéal pour parler d’un compromis qui ne devrait pas avoir lieu. Mais les choses étaient trop bonnes en eux, pour qu’ils s’abandonnent à cause d’un règlement, d’une déontologie. Oui, Alcide est son doyen & l’un des professeurs de l’université où elle étudiait. Lexie prit un irish coffee alors que le professeur avait simplement pris un rhum-pomme. Une fois, la commande ramenée, l’homme s’était approché de Lexie afin de lui demander si elle portait des sous vêtements. Lexie, intérieurement, rigolait. Cela ne l’étonnait plus. Elle avait pourtant fait semblant d’être indigner & l’avais « remis en place » à voix autre & s’était en pressé de lui répondre à son oreille. Comme pour approuver ses paroles, elle avait passé sa main sur l’entre jambe de l’homme. Ce qui ne déplaisait pas à ce dernier puis qu’il avait pris le poignet de la jeune fille afin qu’elle continue. Ce qu’elle fit. La rouquine continua en massant délicatement au dessus du costume gris du doyen. Elle n’appuyait pas… Non, juste, elle passa doucement sa main, fessant quelques ronds. Pendant qu’elle massait l’entrejambe, Alcide trinqua avec la jeune fille. Lexie écouta Alcide parler… La discrétion serait leur clef. Oui, Lexie l’avait déjà compris. Même si l’envie était forte de crier au monde entier combien Alcide était doué au sexe, La jeune rouquine avait réussi à l’envie de tout raconter à sa grande sœur. Alcide finit par lui stopper la main. C’est à ce moment là que la rousse comprit que le moment était sérieux. Elle le regarda, l’écouta attentivement.

« Je serait une étudiante comme les autres à l’université… Du moins, je continuerais de vivre ma petite vie d’Oméga. Mais je ne peux pas te promettre de ne pas avoir de salles idées lorsque je te croiserais dans les couloirs. »

Lexie lui sourie. Oui, la chose serait trop irrésistible pour ne pas céder. Ca lui ferrait surement bizarre. Elle se doutait bien.

« Quand entends-tu par pas tous le temps ? Genre, les moments où tu me convoqueras ? Comme les instants où tu viendras rendre visite dans les chambres de tes chers Oméga ? Ou comme les moments où on se retrouvera tous les deux dans les toilettes de l’université ? »

Tout ce que la rouquine espérait, c’est que leur secret ne soit en aucun cas révéler. Elle aimait prendre des risques. Les toilettes pourraient être excitant, il fallait bien l’avouer. La rouquine dévisagea le doyen avec un sourire.

Sentir sur son entrejambe la main de Lexie qui le caressait doucement, très légèrement, en cercles qui donnaient bien des idées à l’homme, ça avait, dans un lieu comme celui-ci, une saveur d’interdit. Dans un lieu public, ou dans un bar, on pouvait très facilement se faire arrêter pour attentat à la pudeur. Ou quelque chose du même genre.
Pourtant, les sensations avaient beau être formidables, Alcide finit par arrêter la main de la jeune femme. Parce qu’ils étaient venus dans un endroit neutre afin de trouver un arrangement, pas pour s’exciter dans un bar… d’ailleurs, même s’il n’y avait pas grand-monde ici, il était tout à fait probable que quelqu’un les reconnaisse et qu’ils doivent répondre de leur attitude devant quelqu’un de plus haut placé qu’eux dans la hiérarchie de l’université ou dans celle de la loi.

"J’espère bien que tu continueras à avoir des pensées coquines en me voyant… parce que moi je ne peux pas m’en empêcher non plus. Surtout si tu portes un mini short qui ne demande qu’à être enlevé…"

Il avait souri sur la fin de ses paroles, en portant son verre à ses lèvres. Bien sûr qu’il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir des idées salaces en voyant Lexie. Même sans la voir, il en avait, alors…
Bon sang, si elle savait tout ce qu’il avait rêvé de lui faire depuis leur soirée au Manhattan Lounge… Un tas de choses que l’homme n’avait jamais faites à une seule et même femme, en réalité. Dans ses rêves, Fraisinette cumulait toutes sortes de qualités au lit. Ou ailleurs, soit dit en passant. Et lui, il en profitait, dans tous les sens.

Lexie demanda alors quelques précisions quant à la signification des derniers mots que van Stexhe lui avait dits. Et en l’écoutant donner sa propre interprétation, Alcide ne put s’empêcher de sourire.

"C’est cela, oui… Tu vas connaître les moindres recoins de mon bureau, je connaîtrai tout de la chambre que tu as, on visitera les toilettes ensemble, ou l’ascenseur, ou le toit, la bibliothèque, les amphithéâtres, pendant la nuit…"

En réalité, dans tous les lieux qu’il venait de citer, ce qui était le plus excitant, c’était toujours le risque de se faire prendre en flagrant délit de plaisir coupable par quelqu’un… Alcide imaginait déjà la scène où, très occupé avec Lexie, il entendait dans son dos un toussotement quelconque…
Lexie le regardait en souriant et lui, eh bien, il avait envie de lui sauter dessus, tout simplement. Un sourire pareil, il ne fallait pas le laisser s’échapper. Il lâcha le poignet de la demoiselle et se tourna un peu plus vers elle.

"Tu as déjà envisagé toutes les possibilités de la salle de sport ?"

Les bâtiments de l’université ne manquaient pas de ressources pour leurs rencontres, c’était un fait. Et tout en réfléchissant à toutes les possibilités qu’offrait Berkeley pour cela, Alcide avait l’impression de découvrir de plus en plus de lieux qu’il n’avait jamais pensé "visiter" avec Lucie.

"Alors, évidemment, pas un mot de tout cela… à personne… ou alors il faut trouver un mensonge qui puisse coller, mais peu de gens peuvent comprendre qu’on puisse trouver un arrangement parfait sur le plan sexuel sans qu’il n’y ait aucun sentiment. Alors si tu décides de dire à une amie que tu as un plan cul régulier, attends-toi à des questions sans fin…"

Lui-même ne voyait pas trop comment il pourrait parler de cela à ses potes. Samuel pourrait peut-être comprendre, mais pas Edward. Quant à Holliana, vu la réaction qu’elle avait eue quand il lui avait dit qu’il était en couple avec une nana de vingt ans, il valait mieux qu’elle ne sache pas qu’il avait repris du service en matière de plans cul sans engagement autre que celui de donner et de recevoir du plaisir…

"Alors, tu me dis, pour tes sous-vêtement ? ou pour leur absence…"

Aux yeux de l’homme, l’accord était quasiment signé, là. Ils étaient tous les deux sur la même longueur d’ondes et il ne restait que des détails à régler. Facile.

Lexie savait qu’en apparence, elle semblait à une fille sur d’elle. C’est d’ailleurs l’une des nombreuses raisons qu’elle fait partie des Omega mais la jeune fille sait cacher son jeu. Elle est une vraie comédienne les jours qui passent. Elle pouvait passer à côté de l’homme qui possédait toutes ses pensées & ne rien laisser paraître. Elle ne s’était jamais imaginée dans cette situation là mais depuis son arrivée, elle la vivait. C’était surement pour se défaire de cette haine amoureuse qu’elle vivait dans une certaine dégaine alliant Alcool, Drogue & Sexe pour son plus grand plaisir. Dans cette position, elle se sentait reine. Elle se sentait bien. Lexie sourit à Alcide qui était à côté d’elle. Il fallait dire qu’avec lui, elle se sentait bien. Les choses avaient été posées d’avant. Pas d’engagement, juste du sexe. Juste prendre son pied avec l’autre. Il était vrai qu’au départ, il n’était qu’un client qu’elle envisageait de revoir tellement qu’il était bon. Mais maintenant, son projet, enfin leur projet, était remis en question. Il était son doyen & accessoirement l’un des professeurs de l’université où elle étudiait. C’était tout ce qui avait de bizarre. C’était bizarre mais tellement excitant. Lexie s’imaginait bien dans l’enceinte de l’établissement avec un Alcide entrain de lui donner du plaisir. Chaque seconde qu’ils passeraient ensemble était risqué. Que ce soit pour la carrière d’Alcide que pour son cursus. Ils ne devraient surement pas se voir en dehors de leur vie scolaire. Mais le plaisir était trop fort pour tout abandonner. Alcide lui raconta qu’il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir des pensées coquines en la voyant. Cela la fit rire. La rouquine pensa que pour que toute leur histoire s’arrête, il faudra surement qu’il se passe quelque chose de grave dans le genre décès. Elle ne résistera pas même si l’administration & la loi se mettraient à travers leur route.

« J’aimerais vraiment avoir le pouvoir de lire dans les pensées. Juste pour voir celles que tu as en me voyant »

Cela pourrait être marrant. Les pensées d’Alcide ? Elle les imaginait douceur, sucrée & plaisant. Lexie laissa s’échapper un sourire rêveur à l’idée des pensées coquine de cette homme qui se trouvé à ces côtés. Alors que Lexie s’informa de ce qu’il entendait par ses termes, elle le vit à son sourire que cela lui plaisait. Il lui confirma. Connaître tout les moindres recoins de son bureau… De sa chambre… Les toilettes…

« Ca serait très excitant. Par contre, préviens-moi, quand tu décides à venir visiter ma chambre… J’ai une colocataire très bordelique & je ne veux pas que tu as une salle image de moi en la voyant. »

Le côté perfection de Lexie avait refait surface. Elle supportait de vivre dans une chambre bordelique mais elle hurlait sur sa colocataire lorsqu’elle devait emmener l’une de ses conquêtes dans sa chambre. C’était tellement tue sexe à ses yeux. Des habits partout dans la chambre, des bouteilles vides jonchant le sol. Oh oui, c’était vraiment un tue-sexe. Alcide la coupa dans ses pensées en lui demandant si elle avait imaginé toutes les possibilités qu’offrait la salle des sports de l’université. Lexie rigola & doucement murmura à l’oreille de celui-ci

« Disons que dans la salle des sports, il y a des douches… Des bancs… Des portes… Des placards… Qu’es-ce qu’il y a encore ? Des tapis… Des barres parallèles… Les échelles au mur… Tu sais, je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Il y a aussi le cheval d’arceau. Tu en vois d’autres ? »

Lexie rigola. Oh oui, elle imaginait bien les choses… Ca pouvait être très bon. Alcide reprit la parole en l’avertissant sur les risques d’avouer à une amie/un ami qu’elle avait un plan cul régulier. Lexie s’imagina entrain de le dire à sa grande sœur Holliana. Non, elle ne pourrait même pas. Elle se rappelle encore sa réaction lorsqu’elle lui a conseillé de coucher avec pleins de mec pour arrêter de penser à cet homme qui la harcelait dans sa tête & dans son cœur. Elle s’était fait incendier. La rouquine savait qu’elle n’aimait pas beaucoup sa façon de vivre. Mais son conseil était vrai. Il avait quasi marché avec elle. Bon, on ne l’oubliait pas mais on arrêtait de penser à lui juste un instant. C’était suffisant. La seule personne à qui elle aurait envie de dire, ca serait Flavia. Lexie pense que Flavia approuverait 100% cette relation. Lexie sourie. Non, elle ne lui dira pas. Ca sera son petit secret rien qu’à elle.

« Un mensonge à dire ? La personne avec qui je couche me donne des cours d’anatomies particuliers dans toutes les langues possible. »

Lexie rigola. Elle avait de plus en plus de mal à se tenir. Il fallait dire que les sourires & les paroles d’Alcide ne l’aidait guère. D’ailleurs ce dernier revient à la charge par rapport à ses sous-vêtements. Lexie secoua la tête en souriant. Elle s’abaissa un peu vers lui & fit mine de remettre correctement son bustier. Elle se douter que dans cette position, il avait libre vu sur ces seins qui étaient à l’air libre. Doucement, elle se redressa & lui adressa un sourire.

« Désolé, mon bustier ne tient pas en place… »

Finalement, pourquoi avait-il fallu s’inquiéter, dans cette affaire ? Alcide et Lexie étaient assez grands pour prendre les choses en mains et organiser leurs rencontres efficacement, après tout… van Stexhe avait bien compris que la jeune femme était aussi prête que lui pour s’amuser ensemble, même si cela devait nécessiter des silences et un peu de comédie. Bon, pour l’homme, la comédie, c’était loin d’être un talent inné. Il était même plutôt nul là-dedans… et les personnes qui le connaissaient bien s’en rendaient vite compte lorsqu’il leur mentait. Mais taire la vérité, ce n’était pas la même chose que mentir, alors, au fond, il ne faisait pas grand-chose de mal.
Quand il voyait le sourire de la rouquine, il repensait à ce qu’elle avait commencé à lui faire, l’autre soir, ce qu’il avait interrompu parce qu’il voulait qu’elle-même prenne son pied. Car oui, toute femme devait passer avant lui, c’était comme ça. Une habitude prise au fil des années. Car tringler une femme juste pour que lui y trouve son compte, ça avait été sympa un moment, mais pour qu’une femme daigne remettre ça, c’était beaucoup plus facile si elle avait pris son pied, elle aussi. Au final, donc, tout le monde y trouvait son compte. Un parfait échange de bons procédés.

Ce qu’il y avait de bien dans cette relation, c’était qu’Alcide et Lexie avaient tous les deux été très clairs dès le début. Tout serait basé sur le sexe et uniquement sur cela. En dehors de leurs rendez-vous privés, ils seraient une étudiante et un doyen et agiraient comme tels. Cette situation avait un côté terriblement excitant : cela donnait l’impression d’être dans les confidences pour un secret d’État, une information qu’eux seuls possédaient et qui ne devaient jamais quitter ce cercle restreint. Cela supposait une certaine confiance, bien sûr, pour la préservation de ce qu’ils avaient. Au fond, tout cela se bâtissait sur la confiance en l’autre. Si l’un des deux venait à parler un jour – sous l’effet de l’alcool, par exemple – alors les deux tomberaient. En se liant ainsi, ils s’enchaînaient.
Mais cet enchaînement n’avait rien de désagréable, loin de là. Et le risque, derrière chaque regard, derrière chaque sourire qu’ils échangeaient et qu’ils échangeraient avait une saveur toute particulière qui rendait les choses bien plus pimentées.

Alors, bien sûr, une fois tout cela posé, il était clair que van Stexhe ne pouvait réprimer son esprit lorsque ce dernier se mettait à divaguer, à imaginer Fraisinette en déesse du sexe, en dominatrice toute de cuir vêtue, en agressive amazone, en douce infirmière ou en étudiante à punir pour sa mauvaise conduite… Il aimait bien les mises en situation de ce genre-là et il était persuadé que Lexie pouvait être parfaite dans chaque rôle.

"Pas sûr que j’aimerais que tu saches à l’avance tout ce que je te réserve… J’apprécie l’effet de surprise, tu sais…" Cela dit, il sourit. Il se demandait aussi ce à quoi la jeune fille pensait quand elle le voyait… "Mais tu peux savoir que quand je t’ai vue dans l’assemblée des Omégas, une fois l’effet de surprise passé, j’ai dû me faire violence pour éviter de repenser trop à notre soirée au Manhattan Lounge… J’aurais pas eu l’air con pour mon premier jour en tant que doyen : tu imagines un peu si j’avais eu une bosse au niveau du pantalon devant tout le monde ?"

Maintenant, il en riait, mais bon sang, les images mentales, ça avait un effet pernicieux au possible dans certaines situations ! Et en voyant Fraisinette parmi les autres, Alcide l’avait revue sans ses vêtements, avec ses cheveux fous ; il avait eu dans la bouche le goût de leurs ébats et celui, bien moins sucré, de ce qui l’attendait si Maria O’Berkeley venait à découvrir que le professeur s’était tapé une étudiante… encore mineure, qui plus est. Car oui, Al ne risquait pas uniquement sa carrière, en réalité, la majorité étant à 21 ans aux U.S.A. – dixit Edward – l’homme pouvait presque être pris pour un salopard de pédophile. Et là, ça pouvait être la taule directement. Brrrr, rien que d’y penser, ça lui faisait froid dans le dos… en prison, il fallait protéger sans cesse ses arrières, d’après ce qu’il savait et, sincèrement, il ne tenait pas du tout à perdre sa virginité anale.

Heureusement qu’ils avaient un accord, Lexie et lui. Le professeur se doutait bien que la jeune femme connaissait aussi bien que lui les enjeux de cette relation. Elle en connaissait sans doute aussi les risques. Ils avaient eu suffisamment le temps d’y penser avant de prendre leur décision.
Bien sûr que se retrouver dans des lieux insolites allait être très excitant… toujours ce goût du risque et de l’interdit… et là, Fraisinette eut une réaction qui fit rire l’homme. Elle s’inquiétait de l’image qu’Alcide pouvait avoir d’elle ? C’était amusant, au fond, dans leur deal.

"Evidemment que je préviendrai… imagine un peu si je débarque à l’improviste et que tu es avec des amies… rien que pour éviter cela, le SMS sera notre meilleur ami, je pense. Mais ne t’en fais pas trop pour le désordre, je ne suis pas toujours très ordonné, sans pour autant être bordélique, il suffit que je déprime un peu et j’entasse tout un peu partout… mais si je sais que tu viens, je ferai comme toi et je rangerai tout."

Si Lexie n’aimait pas le bordel, il allait devoir faire un peu attention. Pas question de laisser traîner la vaisselle ou des vêtements. Ni les boîtes de pizza vides. Bref, il devrait faire gaffe pour que sa demeure soit assez clean pour recevoir une demoiselle à tout moment. Et, au final, ce n’était peut-être pas un mal pour la suite.

En citant quelques possibilités de l’université, Alcide avait vu le visage de la jeune femme s’éclairer et sourire… puis rire. Elle murmura près de son oreille et il rit à son tour.

"Je vois qu’on a les mêmes idées… J’aime bien l’énorme tapis bleu tout mou, on s’y enfonce comme dans du beurre… je te vois bien me chevaucher là-dessus… et puis, il y a les cordes… on peut faire un tas de trucs avec des cordes… le trampoline, s’il est assez grand pour s’y coucher, ça peut être génial aussi…"

Sur le moment, il ne voyait rien d’autre à citer. Peut-être les vestiaires. Les peintures sur le sol qu’il était possible de s’amuser à suivre lascivement… en se contorsionnant… un jeu pour les préliminaires, peut-être.
Bah, ils verraient bien sur place une nuit ou l’autre.

Quand vint le moment de trouver un mensonge, celui que sortit la jeune fille fit à nouveau sourire le professeur. La référence aux langues sans doute. Lui, il ne savait pas encore vraiment ce qu’il pourrait sortir comme excuse si ses proches venaient à remarquer quelque chose. Il jouerait certainement sur le mystère, mais ce n’était pas si simple. Edward serait curieux. Il l’avait toujours été…

"A mon avis, je devrais pouvoir m’en sortir en disant que je prends des cours de yoga ou quelque chose comme ça… le Kâma-Sûtra, ça sert aussi à la méditation, non ?"

Quoique, face à Lexie, les seules idées que l’homme était capable de méditer n’avaient rien de très spirituel. Elles étaient même plutôt terre-à-terre.
Wow… lorsque Fraisinette se pencha légèrement, Alcide remarqua l’évidence qu’il avait sous les yeux. La jolie rousse ne portait rien sous son bustier… elle lui sourit à nouveau… van Stexhe prit une autre gorgée de son rhum au jus de pomme et attrapa un glaçon entre ses dents. Avec un haussement de sourcils coquin, il fit mine de se pencher un peu à son tour et il lâcha le glaçon entre les seins de la belle, avant de se redresser, tout sourire…

"Laisse-le fondre là… ton bustier tiendra bien assez… même si j’ai déjà envie de te l’enlever…"

A vrai dire, il avait carrément hâte de finir son verre et d’emmener Lexie chez lui. Ou ailleurs. Où elle voulait, il s’en foutait pas mal du moment qu’il pouvait s’adonner avec elle à tous les plaisirs interdits.