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| will we say we've had our fun ? ★ autumn&alban | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: will we say we've had our fun ? ★ autumn&alban Mar 15 Mar - 22:20 | |
| J’avais beaucoup de projets pour ma soirée. Ruminer ma colère contre ma petite sœur, mes parents et tous ceux qui s’amusaient à me mettre des bâtons dans les roues alors que je ne demandais qu’une chose simple : m’amuser ; passer une heure sur le toit à fumer mes Marlboro, ruminant toujours ; retourner dans ma chambre, de préférence accompagné, et pas par une bouteille de whisky, si vous voyez ce que je veux dire et tout un tas d’autres choses. Ces projets n’incluaient en rien la perspective de rester bloqué sur un toit pendant un temps incroyablement long, me prendre le déluge et l’orage et manquer de finir grillé sur place et surtout, ils n’incluaient certainement pas de risquer ma vie et ma place à Berkeley pour venir au secours d’Autumn et encore moins de jouer les Spiderman d’un soir à faire des acrobaties où je ne manquerai pas de manquer me tuer, car je visais le rôle d’acteur, pas de cascadeur, et que malheureusement pour moi ce domaine était loin d’être mon fort. Je risquai donc de me rompre le cou, et tout ça de bonne grâce, pour sauver la damoiselle en détresse qui n’avait rien à voir avec celles des romans courtois du Moyen-âge que l’on m’obligeait à étudier en France. Non, la damoiselle du XXIème siècle à Berkeley était une Beta plus garce tu meurs, qui se voulait insensible mais qui ne l’était pas tant et qui proférait plus d’insultes que de compliments à mon encontre depuis que j’avais cessé de lui témoigner de l’intérêt. Mais soit. Je ne savais pas pourquoi je le faisais, encore moins pourquoi je ne partais pas en la laissant tomber, ce qui aurait du être ma réaction première, si proche de mon caractère. Oui, j’aurai du la laisser se débrouiller, même avec une jambe probablement fracturée, sans me soucier d’elle et surtout pas après ce qu’elle m’avait dit – j’ai malheureusement la rancune tenace. Mais non, bien sûr que non, même derrière le monstre que j’étais pouvait se cacher quelqu’un d’un peu moins salaud, d’un peu plus humain, quelqu’un qui aiderait la pauvre Autumn bien démunie et qui la sauverait d’une fin peu enviable. Quelqu’un qui n’était pas moi et que je ne reconnaissais pas. Sauf que j’étais bien loin de toutes ces préoccupations psychosociologiques sur pourquoi je n’agissais pas tel le connard de base que j’étais. J’étais sur une foutue plateforme métallique, encore trempée par l’averse, avec une estropiée à faire descendre pour l’amener quelque part où on pourrait la soigner. Alors savoir que je n’étais pas tout à fait le même que d’habitude était le cadet de mes soucis. Là, mon principal souci, c’était de savoir comment descendre sans me blesser. Et puis de toute façon, impliqué pour impliqué, il ne me coûtait rien d’aller jusqu’au bout. Sans compter qu’elle me serait redevable. Eternellement. Encore que cette raison-là ait été la moins importante du lot. Mais peu importaient les motifs, j’étais là et après l’offre que je venais de lui faire, il n’était pas question de se dégonfler.
La réponse d’Autumn trouva écho en moi. Comme si Dieu pouvait faire quelque chose pour nous. De toute façon je n’étais pas croyant. La seule chose à laquelle je croyais, c’était moi, et, espérons-le, mes capacités à nous sortir de ce bordel. « Plains-toi. Ca aurait pu être pire, t’aurais pu crever en tombant. Estime-toi heureuse. » Je savais bien que l’heure n’était pas vraiment au sarcasme, mais ce n’était pas comme si je pouvais contrôler mes accès d’ironie. Mais au moins, elle ne me demandait pas de me sacrifier pour la sauver – et par me sacrifier, j’entendais me demander d’aller chercher quelqu’un, revenir et prier pour qu’elle soit encore à peu pris consciente. Je jetai un nouveau coup d’œil en bas, estimant la hauteur à quelques mètres, trois tout au plus. Rien de bien insurmontable, si j’avais été seul. Mais en portant Autumn qui, bien que légère pesait tout de même un certain poids, surtout dans ce genre de situation où ce serait à moi de toute faire, je n’étais pas assuré que notre mission soit un succès. Ce qui était rassurant, ou pas en fait, c’est qu’elle non plus ne l’était pas, assurée. Mais que ça ne l’empêcha pas de tenter de positiver, puisque, de toute façon, il n’y avait vraiment beaucoup d’options. Ou on réussissait, ou on se foutait en l’air. Et je ne voulais pas. Et elle non plus. Je ne tiendrai pas ce discours niais de on va réussir ensemble, c’est elle et moi against the world, il nous reste trop de choses à vivre ensemble. Non. Je voulais juste sauver ma peau. Point barre. Et sauver la sienne était un plus, un bonus, accessoirement. Comme dans ces jeux vidéos, 10 points si tu t’en sors, 50 si tu t’en sors avec elle, 100 points si après ça elle te fout définitivement la paix parce que tu l’auras tirée d’affaire. Encore que je ne comptais pas trop sur cette dernière option. Elle trouverait bien le moyen de me prendre la tête, j’avais comme l’impression que notre engueulade sur le toit n’était que le début d’une longue série. « De la chance ? T’es optimiste, Rowen-Glaswell. C’est comme en droit, j’ai obligation de moyen, pas de résultat. Je ferai mon possible pour nous tirer de là, maintenant si j’y arrive pas, ce ne sera pas moi qu’il faudra blâmer. A cause de qui je me lance dans une mission suicide hein ? » Je commençai à m’énerver, très légèrement. Ca va, j’avais déjà assez de pression, pas franchement besoin qu’elle en rajoute. Elle m’agaçait, à croire que tout lui était du. Je n’étais même pas obligé d’être là pour elle, si elle pouvait tâcher de s’en souvenir.
Autumn se leva, tant bien que mal, posant ses mains contre le mur et s’appuyant sur une seule jambe. Je sentis ses mains se poser sur mes épaules, déjà prête à partir. J’avoue que je me sentais un peu tel le super-héros de service, en train de sauver sa belle qu’il épousera par la suite. Moi je ne compte pas l’épouser. Je ne compte rien faire avec elle. Le passé, c’était le passé, je nous tirais juste de là. J’ai conscience qu’à force de le dire, on aurait pu penser que j’essayais de me convaincre, mais j’essayais surtout de replacer dans son contexte. Mais bien sûr, le constat ne lui échappa pas et sa remarque m’arracha un soupir. Bon dieu, elle ne pouvait juste se taire et me remercier intérieurement de lui porter secours ? Bien sûr que non, c’était trop lui demander, évidemment. « Fais gaffe, ce serait dommage que je te lâche par accident ». J’insistai sur le « accident », insinuant bien entendu que ça n’aurait rien d’un accident. Lorsqu’elle me demanda si j’étais prêt, j’eus l’atroce envie de lui répondre que non, je n’étais pas prêt, qu’éventuellement planter une tente imaginaire sur cette plateforme me tentait bien mais qu’a priori ça n’était pas une option. Mais je m’abstins, me contentant de hocher la tête et de répondre le plus sérieusement du monde « prêt ». Je sentis son poids sur moi et voyant ses bras s’accrocher autour de mon cou, en déduisit que ses pieds ne touchaient plus terre. Dieu merci, elle était suffisamment légère pour que ça ne m’entrave pas trop. « Si t’as une dernière réclamation à faire, c’est maintenant ». Je ne lui laissai même pas le temps d’en prononcer une. Je m’amusai de la sentir s’agripper si fermement à moi, de savoir qu’après tout ce qu’elle avait pu dire sur le toit, j’étais celui qui la tirerait de là et que sa vie dépendrait de la force qu’elle mettrait dans ses bras, pour s’accrocher à mon cou. Je pris une grande inspiration, avant de m’avancer vers le bord de la plateforme, observant le pilier qui la soutenait. Intérieurement, je tremblai, terrifié. Oui, moi, Alban Saint-Rémy, j’étais terrifié à l’idée que le moindre centimètre, le moindre écart, la moindre erreur pouvait avoir raison de nous. Mais il n’était plus temps d’être terrifié, plus j’attendrai, plus je risquerai de me planter. Je me mis de dos, tout au bord. « Un. Deux. Trois. » Je reculai d’un pas, suffisamment pour nous faire basculer dans le vide. Ce devait être l’instinct de survie qui nous sauva. Pendant ce moment infinitésimal, je me sentis tomber, avant d’attraper violemment le poteau, l’entourant de mes bras, le serrant comme si ma vie en dépendait, ce qui était le cas. Mes jambes y étaient également fermement enroulées. Je sentais toujours le poids d’Autumn sur mon dos. En poussant un soupir de soulagement, je nous faisais lentement glisser en desserrant juste ce qu’il fallait ma prise, assez pour arriver en bas, sains et saufs. Lorsque mes pieds foulèrent l’herbe humide, je repris mon équilibre. « Mission accomplie ». Je la sentis enlever ses bras de mon cou et se remettre debout, sur une jambe, tentant de ne pas vaciller en posant sa main sur mon épaule. « Maintenant, tu vas devoir y mettre du tien et clopiner jusqu’à ce qu’on trouve le moyen de t’amener te faire soigner. Une formalité, donc ». Je me sentais plus vivant que jamais, l’adrénaline du à la descente circulant encore dans mon corps. Je me sentais vivant et soulagé. J’avais réussi. Pourquoi avais-je douté de moi ? Il était exclu que je puisse échouer, surtout pas quand le prix à payer était aussi élevé. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: will we say we've had our fun ? ★ autumn&alban Ven 25 Mar - 20:38 | |
| Aucun des mots qu’il prononçait, emprunts d’un agacement certain, ne parvenaient jusqu’à ses oreilles. Plongée dans un univers complètement différent, inconsciente de ses vêtements encore trempés qui lui collaient à la peau, la seule chose dont elle se rendait compte était la douleur infinie qui traversait son corps, éclair paralysant, décharges électriques qui lui donnaient envie de hurler. Elle savait pourtant qu’elle ne recevrait aucune forme de pitié ni de compassion de la part d’Alban. C’était déjà une chance, même un miracle qu’il soit descendu pour l’aider. Qu’il ait de la peine en l’entendant hurler de douleur, qu’il se prenne d’une affection soudaine pour cette pauvre folle ayant tenté une mission suicide en plein orage, c’était comme imaginer qu’il pouvait soudainement apparaître deux mètres de neige sous leurs pieds. Comme attendre des gouttes de pluie en plein désert. C’était juste idiot. Devoir se reposer sur ses épaules, fermer les yeux et lui faire presque aveuglément confiance pour arriver en bas vivante, c’était déjà beaucoup lui demander. Trop ? D’une seconde à l’autre, elle s’attendait à le voir l’abandonner ici, descendre habilement jusqu’en bas, lui faire un signe moqueur de la main, et s’évanouir dans la nuit. Mais il ne le fit pas, et, apparemment, il ne semblait pas en avoir l’intention. Décidément, c’était la soirée de tous les miracles…enfin, presque, n’en demandons pas trop.
D’ordinaire, Autumn se serait enflammée à la moindre de ses remarques, elle n’aurait pas manqué une seule occasion de le remettre à sa place, ou simplement de l’emmerder ; puisqu’elle savait que le moindre mot qu’elle prononçait avec un tant soi peu d’agacement avait tendance à accroitre sa colère envers elle. Mais là, elle n’était pas en état de tergiverser pendant des années, ou de se lancer dans une énième bataille, qu’elle savait perdue d’avance. Beaucoup trop faible, commençant à être prise de vertige, la seule chose qu’elle pouvait faire à présent était de se reposer sur ses épaules, et de le critiquer intérieurement, de lui hurler que, de toute manière, s’il tentait de la lâcher par accident, elle l’étranglerait avant de s’écraser au sol. Après tout, tout ça, c’était entièrement de sa faute. Si elle crevait, ça serait par sa faute également, et donc, il méritait de la rejoindre en enfer. Gardant ses pensées funèbres pour elle, Autumn posa ses mains sur ses épaules, et laissa l’air emprunt de pluie emplir ses poumons, qui avaient de la peine à se gonfler. Silencieusement, elle compta jusqu’à trois, et se hissa sur ses épaules. Elle accrocha ses bras autour de son cou, et essaya de s’installer le moins douloureusement possible sur ses épaules. Cependant, sa jambe souffrante peinait à se plier, et donc elle ne pouvait s’agripper que d’une jambe à Alban. Cette position était très précaire, et pourtant, elle était censée lui sauver la vie. Elle devait lui sauver la vie.
Elle n’avait pas le temps de protester, ni même de formuler un dernier vœu. En une fraction de seconde, Alban s’était dirigé vers le bord de la plateforme, et son regard se pencha droit dans le vide, admirant la dernière vue de San Fransisco, ou plutôt du macadam sombre et humide sur lequel ils allaient se fracasser le crâne. Forcément. Ne pouvant supporter cette vision, Autumn ferma les paupières, resserrant son étreinte sur Alban. Une, deux, trois secondes s’écoulèrent, interminables. Si elle avait été croyante, la blondinette se serait contentée de prier le ciel pour qu’ils s’en sortent vivants. Cependant, elle savait qu’il n’existait pas pareille fantaisie, et, la seule chose à laquelle elle pensa durant ces quelques secondes, fut à la situation dans laquelle ils se trouvaient. Là, précisément, entre plateforme métallique bancale, et macadam mouillé et sombre, aussi sombre que ses pensées. La jeune femme choisit le mauvais moment pour ouvrir les yeux. Dès l’instant où ses paupières collées par les larmes s’entrouvrirent à nouveau, ce fut pour apercevoir le monde basculer dans les ténèbres. Un millier de formes bougèrent devant elle, les bâtiments de l’université les plus proches tournèrent pendant une violente seconde, les cheveux blonds d’Alban s’agitaient dans le vent devant elle, de la même façon que quand elle glissait ses mains dans ses cheveux, longtemps auparavant. Serrant les dents à se les casser, le cœur cognant violemment contre ses côtes, la respiration coupée elle referma aussitôt les paupières, emportant dans ses souvenirs cette vision d’horreur, de vide total, de rien. Une seconde plus tard, ils cognèrent le poteau métallique, se raccrochèrent à la vie. Autumn s’autorisa à regarder à nouveau, et à respirer.
La descente fut un jeu d’enfant. Alban se laissa glisser contre le poteau jusqu’en bas, et, seulement lorsqu’ils touchèrent la terre ferme, elle réalisa qu’ils étaient vivants. Qu’ils avaient réussi à descendre sans grande difficulté. Le lâchant, Autumn poussa un soupir de soulagement, et essaya de trouver son équilibre. Une seule idée dominait dans son esprit, une seule envie, celle de se tirer d’ici, de ne plus jamais le revoir. Bizarre, étant donné qu’il venait de lui sauver la vie, et qu’elle n’était pas encore tirée d’affaire. Elle savait pourtant qu’elle n’était pas dans un conte de fées, que malgré ce geste généreux et totalement inattendu de la part de son ex, il n’y avait aucune possibilité, que son cœur était condamné à exploser sans cesse sous le passage de ses lourdes semelles. Tout ce qu’elle voulait, c’était abandonner cet interlude, cet entre-deux, cet univers empli d’adrénaline et de mots violents au plus vite. Elle voulait cesser de souffrir, à cause de lui. Et de sa jambe, aussi. Mais cela entrait en second plan, du moins jusqu’à l’instant où elle essaya de déposer son pied sur le sol, et de s’appuyer sur cette jambe estropiée. Une vague de douleur la submergea, et, prise d’un vertige, elle se rattrapa à l’épaule du jeune homme, qui, incroyable, se tenait toujours à ses côtés. Sa voix retentit dans ses oreilles, son qu’elle voulait toujours oublier, et ses sourcils se froncèrent. Avait-il dit « on », comme lui & elle ? Il comptait l’accompagner à l’hôpital, ou du moins chercher des secours ? Sa bouche s’entrouvrit, tandis qu’elle était prête à protester, prête à lui dire de dégager à jamais de sa vie ; sans même le remercier d’avoir risqué sa vie pour sauver la sienne. Une seconde de silence s’écoula, et ses lèvres se collèrent à nouveau, la raison l’emportant sur la passion qui l’animait. Poussant un profond soupir, essayant de contrôler le flot de larmes de douleur qui se coinçait au coin de ses yeux ; elle le fixa. « Évidemment, un jeu d’enfant ! » Plus facile à dire qu’à faire, pourtant, elle n’avait plus qu’à s’accrocher. Ils étaient à quoi, quelques mètres des bâtiments administratifs de l’université. A quelques mètres de plus de la rue, des voitures circulaient, leurs roues crissant sur l’asphalte mouillé, le retour à la civilisation. Ils pourraient appeler un taxi de là. Aller à l’hôpital, ou quelque part où on lui donnerait des tonnes d’anti-douleurs pour qu’elle ne ressente absolument plus rien.
La nuit était bien avancée, et une multitude d’étoiles brillaient au-dessus de leur tête, qu’elle n’avait pas le loisir de contempler, trop occupée à essayer d’avancer. Elle n’avait pas le choix. Bien qu’elle détesta cette idée, elle avait besoin de son aide, encore une fois. Si elle voulait réussir à atteindre la route, atteindre l’hôpital le plus proche sans tomber, et aggraver encore plus son cas. Alban avait bien mentionné le fait qu’ « on » allait trouver une solution, il les avaient mentionnés comme un tout, ce qui signifiait bien qu’il comptait l’accompagner jusqu’au bout. Bien sûr, il jouait probablement son rôle de super héros jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il n’en puisse vraiment plus, histoire qu’elle se sente encore plus redevable par la suite. Se retournant vers lui, elle le fixa longtemps, le regard vide, les yeux brillants non pas des sentiments affreux qui lui tordaient en permanence le ventre, mais de larmes, de douleur, de souffrance, presque de désespoir à la simple idée de lui être dépendante, même pendant une simple, interminable nuit. Une seconde plus tard, elle passa à nouveau son bras autour de son cou, habituée désormais au frisson que cela lui procurait, et ils commencèrent à avancer. Deux têtes blondes dans le lointain, les deux alter-ego ; excepté que, ce soir, une moitié était complètement brisée. Quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, leurs vies semblaient être éternellement entremêlées, leurs existences condamnées à se recroiser perpétuellement ; le fil qui les liait était certes fin, s’effilochait doucement, mais résistait malgré les tempêtes. Autumn avait beau chercher à couper le lien, elle savait que c’était impossible, qu’elle en était incapable. S’appuyant encore une fois sur lui pour avancer, ils finirent par atteindre la route. De loin, on aurait presque dit un vieux couple. Ou deux bourrés. Clignant des yeux, elle regarda les voitures défiler, leurs lumières lui vrillant la rétine. Un jeu d’enfant. Elle savait que la suite des événements, que ce soit la fin de la nuit, ou les jours qui suivaient, promettaient de ne pas être tout rose. Une jambe cassée, peut-être, un cœur explosé sur le sol, chaque parcelle de son corps tremblant des mots prononcés…c’était elle toute entière qui s’était détruite, ce soir-là. Malgré cela, malgré sa face pathétique, ces disputes affreuses, il avait trouvé le moyen de lui venir en aide, puisant dans son courage et dans…quelque chose de méconnu en lui dont elle ignorait l’existence. Elle le regarda héler un taxi, et lui ouvrir la portière pour l’aider à y grimper. Levant les yeux vers lui, elle laissa échapper un « merci » et grimpa dans le véhicule. Elle savait que, d’une manière ou d’une autre, tout avait changé ce soir…mais seule la suite des événements pourra nous dire comment. |
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| Sujet: Re: will we say we've had our fun ? ★ autumn&alban Lun 18 Avr - 16:24 | |
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