L'amour est une religion sans Dieu ni jugement dernier,
Sans diable non plus. Une religion qui n'est pas
étrangère à l'amour. Mais un amour où la haine et
la guerre sont proscrites, où le silence est possible.

11h30: Une jeune fille, recroquevillée et à l’allure completement délurée et extravagante, était entrain d’ouvrir tant bien que mal ses yeux cernés de noir et maquillés à outrance. Elle bailla et s’etira longuement tout en rejettant sa longue crinière brune et enmellée en arrière. Pas très fraîche, il était à vu d’oeil pas étonnant qu’elle venait de passer une excellente soirée, seulement qui aurait put se douter, ne serais-ce qu’un seul instant, que cette fille là, completement marginale et à côté de ses chaussures, c’était la jolie et mignone petite Ermeluyn Jay ? A l’accoutumée cette fille avait plutot des airs de la belle au bois dormant lorsqu’il lui arrivait de piquer du nez, là on aurait plutot penser à une caricature un peu plus jeune de cruella. Durant quelques instants elle prit son visage entre ses mains, secouée par une atroce migraine. Elle avait beaucoup bû la veille, pour le peu qu’elle s’en rappellait et cette douleur ne cessait qu’à lui prouver qu’encore une fois elle n’avait pas sû s’imposer la moindre limité. D’habitude mademoiselle Penrose était un modèle d’exemplarité et était une fille tout ce qu’il y a de plus parfaite et agaçante. Du moins auprès de ses professeurs, elle était irréprochable. Difficile donc de croire qu’il lui fût possible de révolutionner toute une villa à elle seule lorsqu’on la connait si sage et modèle à l’Université . Déduction ? La miss cache bien son jeu. Et pour preuve, vous entendrez tous les universitaires vous dire que cette fille, halala, qu’est-ce qu’elle est waouw. Elle est l’une des rares à savoir organiser une fête digne de ce nom et à savoir s’amuser ainsi. Venant de Las Vegas, en effet il n’est pas très etonnant qu’elle ai hérité de ce don vu qu’elle baigne dans les pailletes et en marge de la société depuis son enfance . En clair, Mylyn est une fille qui se montre sous un tout autre jour lorsqu’elle est entourée de ses amis. Exhubérante, elle a alors tendance à laisser de côté absolument tous ses principes. Elle franchit toutes ses limites et oublit même ses manières de bourgoises aristocrate . Quant à son langage d’habitude si doux et mélodieux, elle le mets à part pour quelques heures, fini le style bon chic bon genre.

Tout cela pour vous dire de vous méfier des apparences car l’habit ne fait pas le moine. Légèrement endormie et abasourdie, elle traversa comme machinalement le sallon, marchant entre les corps de ses amis (ou pas), et s’enferma à double tour dans la salle de bain. Ainsi elle était certaine de pouvoir se préparer le temps qu’elle le souhaitait. Ermelyn était longue à la détente, et prenait au minimum une heure pour se préparer superficiellement. Elle n’avait pas le droit à l’erreur, néanmoins elle aimait les responsabilités qui pesaient sur ses épaules et la pression que les autres cheerleaders IOTA exerçaient sur elle. Pourtant elle ne se laissait pas démonter si facilement. Désormais plus fraîche, la jeune demoiselle pensa aux réçents evenements. Qu’est-ce qu’elle voulait, là, maintenant ? Edw...Elle se reffusa intérieurement de prononçer son prénom, celui de n’importe qui, mais pas le sien. Elle avait pris de bonnes résolutions, notemment celle de l’éviter en ce moment, car il était devenu trop difficile pour elle de lui cacher ses reels sentiments à son égard. Tomber irrévocablement amoureuse de son meilleur-ami était la pire chose qu’il pouvait lui arriver. Elle ne pouvait le lui dire par peur de le perdre definitivement, mais elle ne pouvait pas non plus le cotoyer sans penser à ce qu’aurait put être sa vie avec lui. Il était peut-être tout aussi fêtard qu’elle, mais il participait cependant plus que personne à son équilibre. Pour elle, il avait toujours été un symbole de stabilité. Mais ne sachant pas cela, Edward devait penser très peu à elle, ou du moins il n’y pensait qu’en temps qu’amie, rien de plus. Et c’était ce rien de plus qui ne cessait de faire soufrir la jolie Ermelyn. Ces derniers-temps elle ne supportait plus le vide qu’il avait provoqué en elle, ni même cette soudaine dépendance. Finalement résolue, elle composa le numéro qu’elle connaissait si bien, et cette voix déguisée qu’elle connaissait si bien lui répondit. Il avait accepté, elle était comblée. Elle enfila une jolie robe blanche, au col en V, et lui arrivant au dessus du genoux, puis chercha pendant un bon quart d’heure les chaussures et le sac pour lesquels elle allait opter. Il mis donc des tennis en toile blanche, et pris son sac à main en cuir gris. La petite et menue silhouette d’Ermelyn s’eloigna de la residence et partie en direction du parc. C’était rare qu’elle privilégie la marche au taxi, mais peut lui importait en fin de compte. Ayant légèrement courru sur les derniers metres, elle arriva essouflée et bien evidement en retard. Elle respira un bon coup, et s’approcha par derrière du banc où elle avait reconnu Edward. Se permettant une petite fantaisie, elle lui enleva avec delicatesse son écouteur droit tout en lui murmurant :



« Salut ! » avec un petit sourire au coin des lèvres.

Ermelyn commençait par regretter de ne pas avoir eu cette idée sublime plus tôt. Au fond, même si elle ne voulait se l'avouer, il lui avait tant manqué. Mais il fallait qu'elle se ressaisisse, non, il ne devait rien savoir, un seul regard aurait put la trahir.