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Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥

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MessageSujet: Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥ Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  EmptyJeu 21 Oct - 15:36

Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  101020103638560366960355 Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  Sanstitre1nw
ABBY & NOAH;
L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. Donc, si je te dis d'aller te faire voir avec le sourire, pour sûr, ça va mieux passer...Non?


« Voyons Charles, vous êtes bien trop modeste ! Nous allons vous faire construire la maison de vos rêves, et je n’accepterais aucune discussion ! »

Un clin d’œil et quelques salamalèques plus tard, Abbygail en personne, en compagnie de son majordome bien aimé, entraient dans le cabinet d’architecte le plus en vue de tout Bayview District. Elle n’avait pas pris de rendez-vous avec un architecte à proprement parlé, car sa venue sur San Francisco avait été tout ce qu’il y a de plus improvisé. Faisant actuellement partie de l’échange avec la Sorbonne, la jolie russe était basée sur Paris en ce moment, et n’avait fait le voyage depuis la capitale française que pour passer un moment avec cet homme qu’elle connaissait depuis son enfance. Celui-ci avait toujours servi la famille Vodianova, aidant aussi bien à l’éducation des jumelles héritières, qu’aux tâches diverses du quotidien. Alors, pour le remercier de toutes ces années de loyaux services, Abby avait décidé de marquer le coup en lui faisant construire une maison en bordure de la ville, où il pourrait profiter de ses vieux jours dès qu’il l’aurait décidé. Un cadeau on ne peut plus mérité, que la jolie blonde avait choisi seule : Tasha s’était désintéressée de la chose dès lors qu’elle avait évoqué le sujet, et Abby étant en froid avec son géniteur, il était bien évident qu’elle n’allait pas l’appeler pour lui poser la question. Elle s’était donc rendue seule dans ce célèbre cabinet d’architecte, plutôt bondé si elle en croyait le brouhaha ambiant dès lors qu’ils eurent mis un pied dans le hall. Ils furent aussitôt accueillis par une hôtesse polie et sympathique, leur dictant qu’ils seraient sûrement pris en charge par un étudiant architecte redoutablement doué, en raison du surplus de clientèle quotidien. Au départ, Abby fut tentée de décliner cette invitation pour mieux revenir plus tard, après avoir pris un rendez-vous, mais elle se ravisa avant même d’en avoir parlé : Elle reprenait l’avion pour Paris dans deux jours, et ne pouvait donc se permettre d’attendre davantage pour mettre son plan à exécution. Elle acquiesça donc d’un signe de tête on ne peut plus poli, avant de se laisser guider jusqu’au petit bureau dudit étudiant. Le silence qui les entoura dès lors que la porte fut refermée lui fit du bien : Abby avait toujours eu du mal à supporter le bruit, et en attendant que le futur architecte ne daigne les honorer de sa divine présence, la blondinette ne pu s’empêcher d’en rajouter une couche :

« Je n’arrive pas à comprendre comment mon père fait… »
« Comment cela ? »
« Pour ne pas vous avoir remercié de ces trente ans de bons et loyaux services ! Il a décidément oublié ce que voulait dire la fidélité, l’engouement…A croire que cette famille est pourrie par le mensonge. On dit que le serpent pourrit toujours par la tête, après tout ! »
« Vous ne devriez pas être aussi dure envers votre famille, Abbygail. Votre tante est la première à vous seconder dès que vous en avez besoin. »
« C’est la première à m’avoir menti, oui ! Croyez-moi Charles, Vodianova n’a jamais rimé avec honneur. Et le pire, c’est qu’au lieu d’être l’archétype contraire de mon bien aimé géniteur, plus le temps passe et plus je lui ressemble. C’est à désespérer. »


Abby ne poursuivit pas ce petit discours discriminant sa propre famille, car la porte d’entrée du bureau venait tout juste de s’ouvrir et qu’une voix masculine se mit à les saluer. Charles et la demoiselle se levèrent aussitôt de leurs sièges pour saluer l’étudiant, et sans savoir de qui il s’agissait, l’héritière russe lui serra plutôt chaleureusement la main. Si seulement elle avait pu savoir qu’il s’agissait de Noah Buchanan, sans doute aurait-elle été aussi glaciale qu’une brise de Russie en plein hiver. Mais en attendant, elle reprit, comme imperturbable :

« Je souhaiterais faire construire une maison pour mon majordome ici présent. Je souhaite que vous lui montriez les plus beaux exemples que vous ayez, qu’il puisse faire son choix, et avant de faire le devis, je souhaiterais également qu’il puisse voir une ébauche de ce que vous lui proposerez comme plan. Autant dire que je paierai le prix qu’il faudra pour cette bâtisse reflète la bonté de cet homme. »

Difficile d’imaginer Abby faire preuve d’autant de bonté tant qu’on ne l’a pas vue à l’œuvre. Hélas pour la jolie aveugle, elle venait à peine de demander des exemples de maison témoin que le téléphone cellulaire de Charles s’était mis à sonner : Urgence donnée par Vodianov père, réclamant le plus rapidement possible sa présence à la demeure familiale, en plein cœur de Financial District. En d’autres termes, le majordome était contraint de laisser la jeune femme s’affairer avec l’architecte, tout en priant les cieux pour qu’il revienne rapidement pour lui donner un coup de main…Vous l’aurez deviné, l’état de panique d’Abby en pris un sérieux coup rien qu’à s’imaginer feindre de regarder des plans alors qu’elle en était tout bonnement incapable ! Cela étant, ce coup de fil impromptu de la part de son géniteur la renseigna au moins sur un point : Il comptait très prochainement faire en sorte qu’Abby n’ait plus accès à la demeure familiale, et doive se débrouiller pour loger on ne sait où, ailleurs à San Francisco dès son retour de Paris ; si bien qu’avant même que le majordome quitte la pièce, elle ne pu s’empêcher de s’exclamer sans la moindre vergogne :

« Dites-lui bien que s’il a l’intention de me foutre dehors, je ne vais pas l’attendre pour chercher autre chose loin de ces mensonges de sale mafieux ! »

Charles laissa échapper un petit rire compréhensif avant de s’éclipser du bureau, laissant Abby seule face à un dilemme qu’elle n’était pas sûre de pouvoir surmonter…Elle montra soudainement sa canne d’aveugle à l’étudiant à la voix grave et suave en face d’elle, avant de dire, d’un ton narquois et impitoyable :

« Je vais pas vous faciliter la tâche…Je ne peux pas voir ce que vous me présenterez, alors à moins que vous n’ayez des représentations en relief, je ne vois pas vraiment comment on va faire…Vous avez une solution, j’imagine ? J’espère pour vous, tout du moins. »

Disparue, la bonté sur les traits d’Abby ainsi que dans sa voix…Son côté glacial était de retour, ainsi que sa fâcheuse tendance à manipuler autrui. La preuve en fut lorsqu’elle se releva de son siège avec ce côté hautain qui n’était digne que d’elle : Elle se mit à occuper la pièce, passant devant les vitrines où étaient exposées de nombreuses maquettes qu’elle ne pouvait décemment contempler. Cela ne l’empêchait certes pas d’être odieuse, mais elle aurait tout de même souhaité admirer le travail de cet étudiant qu’on lui avait décrit comme extrêmement talentueux…

« Alors ? Où sont passés votre talent et votre imagination ? J’aimerais avoir toute la journée, mais ce n’est pas le cas…Soit vous êtes capables de me satisfaire, soit je vais aller voir ailleurs si j’y suis. »
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MessageSujet: Re: Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥ Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  EmptyLun 25 Oct - 0:46

Brrrrrr. Brrrrrr. Brrrrr...

Fichu téléphone...Voilà bien cinq minutes qu'il vibrait et vibrait dans la poche avant de mon sac. Aaah...Était-ce si difficile de comprendre que si je ne décrochais pas, c'est que je ne pouvais pas décrocher ? Il fallait croire. Je me demandais qui pouvait chercher aussi désespérément à me joindre. Elena ? Non, ça m'étonnerait. Elle savait que je bossais toujours jusque tard dans la journée en semaine et ne m'appelait d'ailleurs que le week-end. A moins qu'il s'agisse d'une urgence ? Le fait que cela soit très probable suffit à me pousser à manquer la fin de mon cours quand mon portable vibra pour la énième fois. Discrètement, je rangeais mes affaires dans mon sac à bandoulières, mis ce dernier sur mon épaule et quittais l'amphithéâtre pour pouvoir répondre enfin à...Katie ? J'espérais pour elle que c'était vraiment urgent...

« - Allô Katie ?
- Noah enfin ! Ça fait plusieurs fois que je t'appelle !
- Je sais mais j'étais en cours alors je ne pouvais décrocher avant. Tu m'appelles pour quoi ?
- M.Burrow voudrait savoir si tu pouvais venir à 14h aujourd'hui. On vient de recevoir un dossier prioritaire et tu es le seul qui ne soit pas surchargé en ce moment...
- D'accord, je serai au cabinet à 14h.
- Super ! Je le préviens de suite, à tout à l'heure ! »

Ouais, ouais...Je lâchais un soupir alors que je raccrochais. Tous ces appels juste pour ça ? Beaucoup d'agitation pour pas grand chose en gros. Néanmoins, malgré mon agacement, j'étais intrigué par ce ''dossier prioritaire''. Je me demandais de quoi il pouvait bien s'agir et la question me turlupina pendant tout le déjeuner que je passais avec un camarade de classe. Il n'était pas encore 14h quand j'arrivais au cabinet. Comme d'habitude, le hall d'entrée de l'immeuble était plein de monde et l'ascenseur bondé quand je montais dedans. Comme d'habitude, tout le monde revenait de son déjeuner à l'extérieur à cette heure-là. Et comme d'habitude, je filais directement à mon petit bureau y déposer mon sac. J'en profitais pour troquer mon T-shirt contre une chemise blanche, qui était plus présentable avec mon jean, avant d'aller voir M.Burrow, le 'grand' patron. Mon patron.

« - Ah Noah, tu tombes bien. Je crois savoir que tu as bientôt fini avec le projet de Mme Severson non ?
- En effet, je n'ai plus que quelques formalités à régler avant de pouvoir valider complètement ce projet.
- Parfait, tu as donc le temps d'en prendre un nouveau n'est-ce pas ?
- Oui. Katie a parlé d'un dossier prioritaire, elle entendait quoi par là ?
- Qu'il s'agit d'un gros client, ou plutôt d'une grosse cliente en l'occurrence.
- Et c'est à moi que vous confiez ça ?
- Elle est russe et tu parles russe que je sache. Et puis j'ai confiance en ton talent. »

Je me sentis flatté qu'il le dise aussi franchement. Je n'étais cependant pas sans ignorer le revers de la médaille. En gros, je n'avais pas intérêt à me planter, surtout qu'il s'agissait d'une cliente importante. Du moins, son compte bancaire était suffisamment important pour qu'elle passe en priorité.

« - Comment s'appelle la cliente ?
- Vodianova. Abbygail Vodianova. »

Vo...Vodianova ?! Abbygail en plus ?! Je dû lutter pour garder mon sang froid en l'entendant et ne rien laisser paraître à mon patron qui, heureusement, ne remarqua rien. Posant une main sur mon épaule, il me la tapota comme un père tapoterait celle de son fils en me disant qu'il comptait sur moi pour ce projet. Une confiance en moi dont je me sentis douter quand je sortis du bureau. Abbygail...Voilà bien 4 ans que je ne l'avais pas revu et mes souvenirs de l'époque me revinrent alors que je me dirigeais vers mon bureau. Je me souvenais de la haine que j'avais éprouvé à son égard quand elle m'avait vendue à son père, des semaines que j'avais passé à méditer ma vengeance avant qu'elle ne m'aide subitement à quitter la Russie pour que je puisse retrouver Elena. Un revirement qui m'avait laissé dans l'incompréhension. Du coup, j'étais assez anxieux à l'idée de la revoir. Si je ne la haïssais plus, je ne l'aimais pas pour autant et je savais que l'inverse était certainement encore d'actualité.

« - Tes clients sont arrivés Noah, ils t'attendent dans ton bureau.
- Et c'est maintenant que tu me préviens ?!
- Ils viennent seulement d'arriver aussi... »

Je n'écoutais pas la fin de sa phrase et pressais le pas. Abby n'avait pas dû beaucoup changer en quatre ans et il était hors de question pour moi de lui faire mauvaise impression en la faisant attendre. Cette pensée me permit d'être totalement impassible quand j'arrivais à mon bureau. Je serais totalement professionnel avec elle. Le passé ? Je ne l'oubliais pas mais il allait passer au second plan. C'était un rendez-vous d'affaire après tout. Enfin je disais ça mais je fus quand même étonné en la revoyant. Je fus surtout frappé par ses yeux, qui ne me fixaient pas alors qu'elle se levait et se tournait vers moi. Je devinais aussitôt qu'elle ne me voyait pas et c'est légèrement troublé que je lui serrais la main avant d'en faire de même avec l'homme qui l'accompagnait. Je m'installais ensuite à mon bureau et, en bon professionnel, écoutais le projet qu'elle souhaitait soumettre au cabinet.

Une maison pour les vieux jours de son majordome...Un projet honnête et qui me tenta bien que je savais que les fonds fournis ne seraient pas tous obtenus légalement. Enfin je ne pouvais critiquer mais je demandais comment Abbygail allait réagir en me reconnaissant. Car elle ne m'avait toujours pas reconnu. Apparemment, on ne lui avait pas dit mon nom, juste que j'étais très talentueux. Une chose qui me flattait dans un sens mais je me doutais qu'elle n'avait tout simplement pas dû reconnaître ma voix. J'avais plus souvent discuté avec Tacha après tout...Soudain, le majordome reçu un appel de Vodianova père et quitta la conversation dès qu'il eut raccroché. Abbygail en profita pour lui dire de transmettre un message à son père qui m'interpella. Serait-elle en froid avec lui ? Tiens, tiens...En tout cas, le départ de l'homme eut le mérite de la faire redevenir elle-même. Aussi froide et cinglante que dans mon souvenir. Elle était peut-être devenue aveugle mais elle était toujours aussi langue de vipère. C'était tout elle quoi.

« Alors ? Où sont passés votre talent et votre imagination ? J’aimerais avoir toute la journée, mais ce n’est pas le cas…Soit vous êtes capables de me satisfaire, soit je vais aller voir ailleurs si j’y suis. »

Ça y est, j'allais pouvoir en caser une ? Elle aimait toujours autant cracher son venin apparemment...Sourire aux lèvres, je m'adossais dans mon siège et pris la parole, en russe :

« Je constate que tu n'as pas changé Abbygail. Toujours aussi jolie mais aussi glaciale qu'un iceberg. Très russe et très fille de mafieux. »

J'étais légèrement cinglant moi aussi mais, après tout, c'était elle qui avait commencé et je n'allais pas me priver du plaisir de la surprendre un peu. Oh ça non.

« Ça fait bien quatre ans depuis ce jour où tu m'as aidé à quitter la Russie et tu n'as pas changé. Enfin pour le caractère. Pour tes yeux, je l'ai remarqué dès que je suis entré par contre. »

Et je trouvais ça dommage. Ses yeux étaient si jolis...Sans compter qu'il ne devait pas être drôle de devenir aveugle. D'ailleurs, mon ton était tout sauf moqueur quand j'en parlais. Je n'était pas cruel à ce point. Plus. Autrefois, j'en aurai probablement été ravi mais plus maintenant. J'avais vraiment changé pour ça...

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MessageSujet: Re: Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥ Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  EmptyLun 25 Oct - 14:16

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ABBY & NOAH;
L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. Donc, si je te dis d'aller te faire voir avec le sourire, pour sûr, ça va mieux passer...Non?


« Aouch…Tu sais que les épines d’une rose ne piqueraient pas autant que tes paroles ? Tu t’es bien entraîné depuis notre dernière délicieuse altercation, Buchanan…Je ne vois pas exactement ce que tu entends par « très russe », mais je suppose que tu t’es compris et que c’est le principal. Cadeau, je te laisse cette récompense, cela te convient-il ? »

Abbygail avait la langue aussi aiguisée qu’un rasoir, ou même qu’un coupe-chou, mais il n’était pas difficile de se rendre compte qu’elle n’était plus aussi glaciale qu’au départ. Le sourire narquois qu’elle arborait fièrement en était la première preuve, et sa voix plus qu’amusée la deuxième. Ainsi, elle avait fait l’ultime erreur d’aller dans le seul cabinet d’architecte où Noah Buchanan en personne avait été embauché…Diable, son flair déclinait à vue d’œil et elle ne s’en était même pas aperçue. Cela étant, plutôt que de se laisser marcher sur les pieds, la demoiselle rebondit tout aussi vite, et si elle n’accordait que de temps en temps seulement un regard à Noah, celui-ci était toujours bref et parfaitement hautain. Plus qu’un jeu, c’était devenu une philosophie de le provoquer, juste pour compter le nombre de minutes où il allait la supporter. Oh, elle n’avait jamais vraiment eu une chose précise à lui reprocher. C’était un jeune homme charmant, mystérieux, talentueux et entreprenant…Ils n’étaient pas si différents, et pourtant, c’était bien Abby qui l’avait dénoncé à son père à l’époque. Elle était jeune, stupide, sûrement jalouse de sa jumelle également…Elle avait agit sur un coup de tête, et au lieu de lui présenter ses plus sincères excuses en lui expliquant pourquoi elle avait agit, elle s’enfonçait dans sa bêtise, demeurant plus cruelle encore qu’elle ne l’avait jamais été. Après tout, elle avait manqué de se trahir en l’aidant à quitter la Russie, elle avait craint qu’il ne comprenne véritablement la nature de son tempérament, mais par chance il s’était montré aussi aveugle qu’elle…A croire que le vrai voyant n’est pas celui que l’on croit, et cela lui donnait un sérieux avantage sur lui : Noah ne la connaissait pas autant qu’elle le connaissait ; c’était heureux, sans quoi, ils se donneraient mutuellement nettement plus de fil à retordre.

« Cela étant, tu es tellement sûr de tes connaissances que c’est ce qui te trompes…Fille de mafieux ne fait pas de moi un membre de l’organisation. C’est même l’exact inverse…Enfin bref, je ne vais pas t’expliquer par a+b ce que tu n’es pas capable de voir par toi-même. Un petit conseil tout de même : Ne t’avise plus jamais de me comparer à mon père, à ma sœur ou à qui que ce soit d’autre portant cet odieux nom de famille qui est le mien. »

A la fin de sa tirade, Abby avait tourné son visage impassible vers l’endroit où elle supposait que Noah se trouvait toujours, et sa voix était redevenue proprement glaciale. C’était sa façon d’appuyer ses mots avec une hargne qui n’était digne que d’elle. Après tout, son père l’avait régulièrement prise pour un palliatif à toutes ses incompétences depuis sa naissance, quant à sa jumelle, elle l’avait tout bonnement trahie en lui enfonçant un poignard dans le dos de la pire manière qu’il soit. Fondamentalement, des filles Vodianova, Tasha avait toujours été la mieux lotie. Aimée, adulée même pour sa gentillesse, sa compréhension, elle avait toujours été encensée par leur père ; elle avait également réussi à séduire Noah, avant de finir par lui cacher le secret le plus immonde qu’elle n’ait jamais fini par entendre. Tasha connaissait toute la vérité sur le maquillage du meurtre de James, qui avait entraîné l’accident dans lequel Abby avait perdu la vue. Il y avait là de quoi comprendre pourquoi la jolie blonde agissait de manière aussi brutale et cruelle pendant les trois cent douze prochaines années !

« Cela pourrait te coûter cher…Et je n’aurais pas besoin de faire appel à la Mafia pour ça. Oh et j’allais oublier…Dans le cas où ton petit esprit suspicieux se demanderait si l’argent que je vais mettre dans la maison que je compte faire construire provient de la Mafia, la réponse est non. Cet argent, c’est le mien, l’héritage on ne peut plus légal que j’ai obtenu de ma mère. Mais tu me dirais que cette idée ne t’a jamais traversé l’esprit, bien évidemment. »

Abby eut à nouveau un sourire proprement narquois avant de hausser innocemment les épaules. Pour un peu, avec cette figure d’ange et ses traits si adoucis, on lui aurait donné le bon dieu sans confession…A tort, sans doute, mais la différence notable entre les deux jumelles, c’est qu’elle se fichait du quand dira-t-on ; contrairement à Tasha. Elle finit son petit tour de propriétaire avant de passer derrière le bureau de Noah, demeurant désormais à extrême proximité de lui. Elle déposa sa canne d’aveugle contre son bureau sans la moindre gêne, avant de tâtonner contre la vitrine qui se trouvait à portée de sa main. Celle-ci était ouverte, chose étonnante, et comportait une maquette particulièrement importante. Etant donné qu’aucune trace de poussière n’y était déposée, Abby se permit de supposer aussitôt que cette maquette devait être plutôt récente. Elle la prit donc entre ses mains, feignant de pouvoir l’observer sous toutes les coutures ; elle se mit rapidement à la frôler du bout des doigts, utilisant son imagination débordante pour essayer de se représenter ladite maquette dans son esprit. Chaque détail était magnifiquement agencé, et il ne fallut guère de temps à la jolie blonde pour qu’elle se prenne au jeu :

« J’aime les colonnes à l’entrée…Ca fait très ancien palais grec, avec une touche de modernité s’il s’agit bien de la représentation d’une pelouse. Un balcon arrondi à la Roméo et Juliette, sans oublier les fenêtres à très petits carreaux pour donner une impression d’habiter une ancienne bâtisse anglaise. Une pure merveille. »

Abby eut à ce moment précis un sourire d’une sincérité à couper le souffle. Ses yeux, qu’elle avait gardés clos pour mieux se représenter la maison dans son ensemble, furent rouverts juste après la fin de sa réplique, tandis qu’elle s’enchantait elle-même à décrire ce qui ressemblait un peu à la maison de ses rêves. Cette maquette était purement merveilleuse, si bien qu’elle ne la remit pas immédiatement en place : Elle la garda en main, tout en revenant à sa place initiale, où elle s’assit avant de déposer la maquette devant Noah.

« C’est un petit bijou…Je souhaiterais quelque chose dans ce genre là pour mon majordome. Cela lui correspond à merveille. »

Abby se rendit bien évidemment compte qu’elle avait été nettement plus chaleureuse que les fois précédentes en décrivant la maison et en complimentant ainsi ce qu’elle supposait être le travail de Noah. Elle toussota donc avant de reprendre, le visage redevenu impassible :

« Oui, enfin…C’est acceptable. Ne vas pas prendre la grosse tête non plus, ce serait grandement préjudiciable. »

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MessageSujet: Re: Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥ Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  EmptyMer 27 Oct - 0:41

Ah, rectification : elle avait changé. Un peu en tout cas. Du moins elle réussit à m'étonner en prenant ma provocation sur le ton de la plaisanterie au lieu de répondre du tac au tac. C'était ça ou bien je la connaissais moins bien que je le croyais. Une hypothèse tout à fait plausible. Il est vrai que j'avais été bien plus proche de Tasha que d'Abbygail. Pourtant, je pensais pouvoir dire bien la connaître. Pas parfaitement mais mieux que la plupart des gens. On se ressemblait un peu tous les deux et c'était bien pour ça qu'on avait toujours eu du mal à se supporter très longtemps. Allais-je y parvenir aujourd'hui ? Disons que je n'aurai pas trop le choix, en fait. Même si je n'aimais pas cette perspective, elle était ma cliente désormais et il en allait de ma réputation et de celle du cabinet que je satisfasse à ses demandes. Néanmoins, je devais avouer que le fait de la connaître personnellement ne jouerait pas forcément en ma faveur. Quoique, dans un sens, cela pourrait être une manière pour moi de lui montrer ce que je savais faire. Donner un petit côté de défi à ce dossier me permettrait certainement de m'impliquer totalement, de donner le meilleur de moi-même. Une bonne opportunité pour ma carrière, quand bien même l'idée de satisfaire un membre de la famille Vodianova ne me plaisait pas.

Tiens en parlant de sa famille, voilà qu'Abbygail me prévint sur le champ de ne surtout pas aborder le sujet. Elle me menaça même. Ainsi donc, elle était bien en froid avec son père comme je l'avais supposé d'après ce qu'elle avait dit à son majordome. Une chose qui ne me surprenait pas. S'il y avait bien un truc que j'avais vite comprit avec elle, c'était qu'elle était le vilain petit canard des Vodianova. La jumelle mal aimée par un père qui préférait sa sœur. Par une famille qui préférait sa sœur. Normal qu'elle soit si rebelle envers eux et supporte bien difficilement de porter le nom qui était le sien. Pourtant, d'autant que je me souvienne, sa haine envers les siens ne m'avait jamais semblé aussi vive autrefois. C'était-il produit un événement durant ces quatre dernières années ? Était-ce lié à sa nouvelle cécité ? Des tas de questions qui me passaient par la tête alors que je l'observais en train de faire les cent pas. Des questions dont je doutais d'avoir les réponses un jour hélas mais bon. En tout cas, je pouvais constater qu'Abby était vraiment remontée au sujet de sa famille. Famille dont elle nia ensuite toute implication dans le projet qu'elle souhaitait me soumettre. Elle me précisa même que l'argent qu'elle utiliserait provenait de l'héritage laissé par sa mère.

« Non je le reconnais, c'est la première chose à laquelle j'ai pensé. Tu ne peux réellement me le reprocher d'ailleurs. Pour moi qui ai travaillé pendant quatre ans pour ton père, il est normal que je pense à de l'argent sale en premier lieu. Après tout, je ne pouvais être au courant du différent qui semble t'opposer à ta famille aujourd'hui. »

Un différent dont, au fond, je me moquais un peu. Même si ça m'intriguait, je n'en mourrai pas de ne pas être au courant de ce qui se trafiquait dans la famille Vodianova. Au contraire, moins j'y étais mêlé, mieux je me porterai. J'avais une bonne situation aujourd'hui grâce à Elena et pour rien au monde je ne commettrai à nouveau les erreurs de mon enfance.

« Enfin je me moque d'où vient l'argent. Cependant, c'est vrai que c'est mieux s'il te vient de ta mère. Ça évitera d'avoir de potentielles complications de la part des autorités locales. »

Heureusement aussi que le projet était pour son majordome et non pas pour elle. Je pourrai mettre la maison au nom de l'homme comme ça, ce qui éviterait d'autant plus que les autorités se mêlent à ce projet. Enfin encore fallait-il qu'Abbygail soit d'accord avec ça. Silencieuse, elle venait de contourner mon bureau contre lequel elle reposa sa canne et tendit le bras pour tâter ce qui se trouvait derrière moi. La vitrine dans laquelle reposait mon dernier projet sembla l'intéresser car elle en sortit la maquette pour l'examiner sous toutes les coutures du bout des doigts. Appuyant mes bras sur les accoudoirs de mon siège, je croisais mes mains devant moi et l'observais en silence, guettant les réactions que prenait son visage. Un visage qui se fit doux alors qu'elle prenait la parole pour me dire ce qu'elle pensait de la maquette. Elle me dit notamment ce qui lui plaisait avant de complimenter mon travail en...en souriant ?

Je fus très étonné de la voir sourire aussi franchement. Je ne l'avais jamais vu sourire ainsi. Tasha oui mais Abbygail...Retournant s'asseoir en face de moi, la jolie blonde posa la maquette sur le bureau et me dit qu'elle voulait ce genre de maison pour son majordome. Ce...'petit bijou'. Le qualificatif me fit sourire et je fus flatté qu'elle me dise aussi franchement qu'elle trouvait mon travail remarquable. Je n'étais pas habitué à ce qu'elle me complimente et ça me faisait plaisir. Une chose qui m'étonnait vraiment d'elle et elle s'en aperçue car son visage redevint soudainement impassible et son ton plus neutre alors qu'elle se reprenait. Cela me fit sourire et m'amusa un peu. Elle venait de laisser tomber son masque de froideur quelques secondes et en semblait un peu gênée. Une faiblesse dont j'aurai profité sans hésiter il y a cinq ans mais plus aujourd'hui. J'avais beaucoup murit sur ce plan-là.

« Tu devrais dire plus souvent ce que tu aimes Abbygail. Il n'y a aucun mal à ce que tu le fasses et ça me touche que tu l'ais fait si spontanément au sujet de mon travail. Ça me fait vraiment plaisir que tu apprécies cette maquette. Ma cliente aussi était contente quand je la lui ai présenté et elle a hâte que les travaux commencent. »

Marquant une pause, je me redressais et saisis la maquette pour observer ce dont elle avait parlé. Ce qui lui avait plu. Et c'est vrai que j'étais assez fier de ce projet. Je n'étais pas amateur de ce genre de demeure mais je n'avais jamais eu de mal à maîtriser ce type d'architecture mélangée. En fait, tout comme il m'avait été aisé de maîtriser les différents types de peinture, les différents types d'architectures existantes ne me posaient pas le moindre problème. Je savais totalement passer d'un style à l'autre, m'adapter à ce que désirait un client.

« Je n'ai rien contre l'idée de me baser sur cette maquette si elle te plaît. Cependant, le style final dépendra quand même de beaucoup de choses. Principalement du terrain où tu souhaiterais construire. Je m'inspire énormément du paysage quand je fais une maison afin de l'intégrer au mieux dans le cadre naturel. Ça n'y paraît pas comme ça mais ça peut beaucoup jouer sur la valeur. Il y a également la taille de la surface habitable, le nombre de pièces et les agencements extérieurs à prendre en compte, aussi il me faudra le maximum de précision sur ce que tu aimerais pour ton majordome. Sans compter sur ce que tu es prête à investir comme somme d'argent dans ce projet bien sûr. »


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MessageSujet: Re: Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥ Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  EmptyMer 27 Oct - 17:42

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ABBY & NOAH;
L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. Donc, si je te dis d'aller te faire voir avec le sourire, pour sûr, ça va mieux passer...Non?


Abbygail ne pu que laisser échapper un léger rire, qu’elle cacha rapidement avec la paume de sa main, face à l’une des répliques de Noah : Ils n’avaient décidément pas eue la même éducation, et si elle ne s’attendait pas à ce qu’il comprenne un jour sa manière d’agir, elle ne oouvait qu’être amusée par sa réaction. Certes, la voir sourire était sûrement plutôt agréable, inattendu, et ephémère, mais c’était ainsi qu’elle avait été élevée. Son regard devint dès lors malicieux, alors qu’elle avait rapidement cessé de rire. Un simple sourire plutôt narquois peuplait désormais ses lèvres délicates, et ses traits, bien qu’ils ne soient marqués par aucune colère, n’était pas résolument doux. Disons qu’elle ne voulait surtout pas lui donner une occasion aussi formidable de l’écorcher. Après tout, elle ne connaissait que peu Noah fondamentalement, étant donné qu’ils s’étaient toujours opposés l’un à l’autre ; de plus, en quatre ans, il avait dû changer au même titre qu’elle. S’il pouvait être surpris par son changement plutôt radical, sans doute le serait-elle également…

« On ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie, Buchanan…En Russie, et principalement dans les familles riches, les sentiments ne se montrent pas. Si Tasha l’a toujours pu, c’est justement parce que j’ai fais tampon entre notre père et elle…Mais moi, j’ai été élevée ainsi. Oh, je ne m’attends pas à ce que tu comprennes, ce n’est pas ton rôle. Et cesse d’être inquiet…Je ne suis pas venue ici pour te déclarer la guerre : Juste pour que tu offres à un homme remarquable ce qu’il mérite. C’est aussi simple que cela. »

La voix d’Abby était toujours aussi impassible, quant au terme qu’elle venait d’employer, il était on ne peut plus étonnant : Rien n’avait jamais été simple avec elle. Au contraire, elle s’était toujours plue à tout compliquer afin de ne surtout pas être comprise…Aujourd’hui, elle regrettait de s’être toujours sacrifiée pour sa jumelle, mais elle ne pouvait plus aller contre, il était bien trop tard. Si elle vivait sa vie comme elle l’entendait désormais, les séquelles de son passé lui revenaient sans arrêt à la gorge, telle une malédiction que jamais personne ne pourrait défaire. C’était fataliste de penser ainsi, mais il demeurait néanmoins un petit espoir au milieu de cette esquisse si sombre : Abby était nettement plus optimiste qu’il n’y paraissait au premier regard…La preuve, elle faisait une bonne action aujourd’hui en offrant à son majordome, qui avait toujours été son père de cœur, une maison digne de ce nom où il finirait ses vieux jours en compagnie de sa femme et de sa fille. Voilà pourquoi la demoiselle était résolument prête à montrer le terrain à Noah dès qu’il le souhaiterait. Elle écouta avec une attention toute particulière chaque demande qu’il lui présenta, tout en faisant tourner sa canne d’aveugle entre ses doigts. Elle avait pour cela légèrement reculé son siège du bureau, afin de ne surtout pas abîmer la moindre chose sur son passage. Cela pouvait paraître agaçant pour ceux avec qui elle conversait, mais c’était sa manière de se concentrer plus fortement encore…Il ne fallait pas oublier qu’Abby était une fervente amatrice de l’anticonformisme par excellence.

« Cette maison sera habitée par trois personnes : Charles Blackwood, sa femme et leur petite fille de cinq ans. Je pense que partir sur cinq chambre, une pour les parents, une pour la petite, prévoir ainsi une salle de jeux et deux chambres d’amis. Quant aux agencements…Il m’a dit qu’il t’enverrait la liste de ce qu’il souhaite en priorité par mail dans la journée. Je pense que tu pourras voir cela directement avec lui. Pour ce qui est de la taille du terrain, je crois qu’il faudra que tu le vois de tes propres yeux, toi qui le peux. Je t’invite donc à prendre ton manteau et à me suivre, l’ami. »

Abby s’était déjà levée pour mieux se saisir du poignet de Noah pour le kidnapper en bonne et due forme. Après tout, si la demoiselle avait toujours été impitoyable, elle possédait également une spontanéité qui n’était digne que d’elle. Par chance, devant le cabinet où travaillait le jeune homme, il y avait toujours des taxis à disposition. Il était bien évident qu’elle n’allait pas demander à Noah de prendre sa voiture, si toutefois il en avait une, pour l’emmener alors qu’elle seule avait décidé de le faire. Le taxi les conduisit jusqu’à la banlieue la plus chic de San Francisco, où Abby avait déjà remarqué un petit terrain depuis quelques temps. Ils ne mirent que peu de temps à accéder à l’adresse exacte donnée par la demoiselle au conducteur : La circulation était très peu dense à cette heure-ci, et à peine eut-elle payé qu’elle avait déjà un pied en dehors de la voiture. Pour sûr il ne lui connaissait sûrement pas cette enthousiasme débordant qui faisait néanmoins partie de son caractère. Elle ne pouvait bien sûr plus voir l’étendue du terrain de ses propres yeux, mais elle se souvenait qu’il était relativement imposant, et offrait une vue imprenable sur un espace impressionnant de verdure de chaque côté. Pour un peu, on ne se serait pas cru tout près d’une ville imposante.

« Voilà la petite merveille. J’ai repéré et acheté ce terrain il y a plusieurs années, lorsque je voyais encore. A la base, je voulais y faire construire une petite maison de ville pour moi toute seule, loin de ma famille, mais je n’ai jamais concrétisé. J’ai alors pensé que Charles en avait nettement plus besoin que moi ; je me contenterais donc d’un appartement bien agencé. Oh, et pour ta dernière question, le crédit est illimité. Je veux ce qu’il y a de mieux, alors ne lésine pas sur le devis, si tel est ta crainte. Si tu offres le meilleur à mon majordome unique et préféré, je signerais le chèque sans hésiter. »

Abby s’était trop longtemps contenue, elle avait trop longtemps économisé comme une folle pour pouvoir enfin commettre une petite entrave à sa vie trop plate. Sentir le sourire, la joie chez son majordome serait son ultime récompense…Le reste, elle s’en fichait royalement, y compris de l’avis que pouvait bien avoir Noah d’elle.

« Alors, le projet te parait-il faisable ? Sachant que si c’est trop insupportable, autant me le dire tout de suite. Je pense que tu connais suffisamment mon côté exigeant, et je ne te ferais pas de cadeau là-dessus. Ton patron m’a certifié que tu étais redoutablement talentueux, j’attends donc de toi le meilleur…Bien qu’en toute honnêteté, je ne pense pas être déçue. Je sais, c’est surprenant de m’entendre dire cela. »

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MessageSujet: Re: Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥ Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  EmptyMer 3 Nov - 0:23

Était-il donc si amusant que je lui dise qu'elle devrait sourire plus souvent ? Pourtant je le pensais vraiment. Comparé à Tasha, je n'avais que rarement vu sourire Abbygail et c'était la première fois qu'elle le faisait si sincèrement, sans se forcer aucunement. Malgré tout, ça l'amusait. Une chose qui aurait pu me vexer mais j'avais prit l'habitude d'entendre la jolie russe se moquer de ce que je pouvais dire parfois. Même si nous nous ressemblions question caractère, nous étions loin d'être sur la même longueur d'onde, ce qui faisait que nous nous entendions fort mal. Comme là. J'avais un peu de mal à saisir pourquoi elle était amusée par mes mots. Heureusement, elle ne tarda pas à me l'expliquer, toujours à sa manière. Et, effectivement, je devais reconnaître qu'elle avait raison. Pour avoir vécu dans le milieu mafieux russe plusieurs années, je savais désormais que les filles et fils des grands pontes ne menaient pas une vie toujours facile. Cependant, comparés à mon propre passé, je ne pouvais m'empêcher de les envier un peu. Après tout, même si elle ne les aimait pas, Abbygail avait toujours eu sa sœur et sa famille à ses côtés. Ça plus une situation financière assez enviable. Rien à voir avec le garçon aux origines inconnues que j'étais. Enfin ça, toute cette jalousie à ce sujet, je ne la ressentais plus aujourd'hui.

A l'époque, oui, mais comme j'avais une bonne situation désormais, je n'enviais plus Abbygail. Surtout pas maintenant que je l'entendais me narrer la manière dont elle voyait sa vie. En tout cas, tout comme je n'éprouvais plus de jalousie à son égard, la demoiselle ne semblait plus me détester autant qu'à l'époque. Du moins, ma présence ne l'insupportait plus autant qu'avant. A moins que ce projet ne lui tienne tellement à cœur qu'elle était prête à passer outre le fait que j'en serai chargé ? Oh et puis qu'importe ? Pour moi, ce serait une bonne opportunité de lui montrer ce que je valais aussi j'étais bien content qu'elle accepte que j'en sois l'architecte. Mais ce qui me fit encore plus plaisir, c'était bien qu'elle me montre qu'elle aimait mon travail. Travail dans lequel je m'investis donc. Après tout, elle était là pour ça, pas pour qu'on discute de notre passé. La maquette sous mes yeux, j'expliquais à Abbygail ce dont j'aurai principalement besoin pour son projet. Faisant tourner sa canne entre ses mains, elle ne tarda pas à me répondre avant de carrément m'inviter à la suivre jusqu'au terrain où serait construit la maison. Enfin inviter...Elle m'entraîna carrément de force hors de mon bureau oui ! J'eus à peine le temps d'attraper ma veste et mon sac ! C'est sous les regards étonnés de mes collègues que la porte du cabinet claqua et je profitais du trajet en ascenseur pour récupérer mon poignet et enfiler ma veste.

« Évite de m'embarquer comme ça tu veux bien ? Je n'ai jamais apprécié qu'on m'entraîne de me force... »

Ça me rappelait mon passé de manière désagréable et je préférais donc éviter ce genre de petits rappels. Quittant l'immeuble, Abby et moi montâmes dans le premier taxi venu. Taxi qui fila ensuite en direction d'un quartier très chic de San Francisco où il nous déposa devant un terrain inoccupé. Inoccupé mais impressionnant. La jeune russe voyait vraiment en grand ! Il y avait là de quoi construire une maison de belle taille sans que le paysage ne soit négligé. Plusieurs idées ne tardèrent pas à fleurir dans mon esprit et j'en aurai presque oublié Abby si elle n'avait pas prit la parole. D'une oreille peu attentive, je l'écoutais dire que le terrain était pour sa propre demeure à l'origine mais elle préférait finalement le donner à son majordome. Un homme auquel elle devait réellement tenir pour lui faire un tel cadeau dans le dos de sa famille. Le budget lui importait peu en plus. Un dévouement qui m'étonna un peu d'elle et j'en ressentis un certain respect. Limité mais présent. M'éloignant de quelques pas de la jolie blonde, j'observais les maisons voisines pour prendre toute la mesure du paysage alentours avant de me tourner vers Abbygail qui reprenait la parole. Des paroles qui me firent sourire et m'amusèrent un peu mais c'est avec sérieux que j'y répondis :

« Effectivement, tu ne seras pas déçue et mon patron non plus. Après tout, il n'est pas homme à faire des éloges facilement. Un peu comme toi d'ailleurs. S'il te certifie que je suis talentueux, c'est que je le suis. »

Et je disais ça sans me vanter. Mais entre ce que je pensais et ce que les autres percevaient, il y avait hélas une belle différence de point de vue. Néanmoins, ce n'était pas comme si je me vantais d'être talentueux sans avoir de preuves à ce sujet. Après tout, c'était toujours M.Burrow qui était le premier à me complimenter. Une chose dont je préférerai qu'il s'abstienne parfois car cela avait tendance à me mettre la pression sur certains projets. Heureusement, ce n'était pas le cas avec Abbygail. Du moins, cette pression ne me dérangeait pas le moins du monde, bien au contraire.

« Je ferai cette maison, ne t'inquiète pas. Pour les délais et le budget, je te dirai ça quand j'aurai établit les premiers plans en fonction des différents souhaits de ton majordome pour les agencements de sa future demeure. Ce qui, si je n'ai pas d'imprévu, devrait se faire d'ici à ce week-end. La semaine prochaine au plus tard. Il faudra que tu me laisses tes coordonnées d'ailleurs. »

Me tournant à nouveau vers le terrain, j'avançais de quelques mètres et retournais un peu de terre du bout du pied pour observer la qualité du sol. Un bon sol était nécessaire pour avoir de bonnes fondations. Mon constat fait, je revins vers Abbygail et repris :

« J'ai une dernière demande à te faire. Sûrement te paraîtra-t-elle incongrue et, crois-moi, je ne te l'aurai pas soumise en d'autres circonstances mais cela me permettra de mieux m'investir dans ce projet. Enfin comme tu m'as dit être pressée, je doute que tu aies le temps de prendre un café avec moi... »


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MessageSujet: Re: Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥ Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  EmptyMer 3 Nov - 12:44

Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  101020103638560366960355 Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  Sanstitre1nw
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L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. Donc, si je te dis d'aller te faire voir avec le sourire, pour sûr, ça va mieux passer...Non?


Abbygail savait qu’en la matière, Noah était certainement brillant. Elle l’avait constaté rapidement en frôlant du bout des doigts cette maquette qui devait certainement être magnifique…Voilà pourquoi elle avait fait fi du passé pour se concentrer uniquement sur son projet. Noah n’était à l’heure actuelle rien de plus qu’un architecte talentueux à qui elle faisait appel ; il n’y avait plus dans son esprit les intrigues d’autrefois…Si elle avait été une véritable méduse avec lui il fut un temps, son but n’avait plus rien à voir avec cela désormais. Voilà pourquoi la proposition on ne peut plus étonnante faite par le jeune homme la fit sourire avec délectation. Il l’invitait à boire un café, sans aucune arrière pensée, et surtout sans prendre en considération le nombre incalculable d’amabilités qu’ils s’étaient envoyés et s’envoyaient encore à la figure. Difficile de ne pas accepter dans ses conditions…Et si l’envie de le « kidnapper » une fois encore rien que pour le faire enrager était forte, la jolie blonde avait bien l’intention de faire les choses dans les règles cette fois.

« Sauf erreur, il y a un excellent café dans le coin de cette rue. J’y vais très souvent depuis mon arrivée à San Francisco, je connais bien le patron et comme il me semble me souvenir que tu étais un fervent amateur de café corsé, c’est l’occasion, non ? Je sais, je te surprends en acceptant ton invitation…Mais sûrement moins que tu ne viens de le faire. »

Abby passa presque nerveusement sa main contre sa nuque, ne sachant quoi ajouter à ce discours. Dans le fond, il était complexe pour elle de se trouver dans le même environnement que lui plus de cinq minutes d’à filée. Sûrement parce qu’ils avaient toujours eu du mal à se supporter, et parce qu’elle en avait assez de faire semblant de ce côté-là…Le fait qu’elle soit excellente menteuse et manipulatrice ne voulait pas dire qu’elle aimait l’être.

« Si tu me fais l’extrême honneur de me laisser t’y conduire, en te kidnappant bien sûr, c’est par là. »

Sans même le toucher ou l’approcher de quelque manière que ce soit, Abby avait quitté le terrain pour prendre le trottoir par la droite. Il fallait simplement descendre la rue pour se trouver dans un quartier nettement plus animé, et ainsi pouvoir se délecter de l’environnement convivial offert par le café dont avait parlé Abby. La jolie blonde savait que Noah la suivrait nettement plus volontiers si elle ne lui imposait rien…Et à l’entente d’un bruit de pas à ses côtés, elle ne s’était pas trompée. Ils parvinrent donc en un rien de temps à l’endroit prévu, sans même murmurer une seule parole. La demoiselle n’avait aucune envie de s’étendre sur autre chose que sur le projet de construction pour son majordome…Quant à Noah, elle se doutait bien qu’il devait ressentir la même chose ou peu s’en faut. Ils furent donc accueillis par l’un des serveurs, qui les amena rapidement à une table avant que celui-ci ne reconnaisse Abby : Il fallait dire que pendant de longs mois, elle était venue pratiquement tous les jours, armée du même visage aux traits tristes qu’elle possédait encore parfois. C’était juste après le prétendu décès de James, elle était à la limite de la dépression et malgré cela, elle avait tout de même marqué les esprits. On aurait d’ailleurs pu croire qu’elle prendrait la même chose que d’habitude, à savoir un café serré aromatisé à la cannelle, seulement elle n’avait aucune envie de renouer avec cette période détestable de sa vie. Elle eut donc un mince sourire amusé avant d’ajouter, d’une voix résolument agréable :

« Je ne vais pas prendre un café aujourd’hui, je suis trop sensible aux odeurs fortes. Un chocolat avec un nuage de crème chantilly, c’est possible ? »

Abby ne prêta bien entendu aucune attention à ce que commandait Noah. Elle n’était pas là pour l’analyser et de toute manière, il fallait qu’elle feigne à la perfection son désintérêt plein et entier. Elle se mit donc à scruter les alentours, tentant d’en discerner les détails sans jamais y parvenir. A plusieurs reprises, elle soupira, jusqu’à ce que leurs commandes soient posées sur la table et que l’odeur du café lui remonte dans les narines. Cette odeur fut presque désagréable pour Abby. Était-ce du à sa grossesse ou à la fatigue accumulée jusqu’à lors ? Peu importe. La demoiselle eut tôt fait de demander l’emplacement des toilettes avant de s’y précipiter, aussi rapidement qu’elle le pu, armée de sa canne d’aveugle. Tout occupée qu’elle était à rendre jusqu’à ses tripes, elle ne se préoccupa guère de son changement soudain de comportement. Abby était la proie de terribles nausées ces derniers jours ; il fallait dire que son quotidien n’avait guère été calme, et que son stress ne se décidait jamais à la laisser en paix. Ce fut donc plus pâle que jamais qu’elle honora à nouveau Noah de sa présence, s’asseyant avec précaution tout en entendant le serveur lui demandait si tout allait bien. La raison de ses nausées était presque évidente, mais Abby n’était pas résolue à laisser le jeune homme l’ennuyer avec de potentiels sarcasmes.

« Epargne-moi tes commentaires surtout…Je suis au courant de la merde dans laquelle je suis, merci. Tu peux me poser les questions, qu’on en finisse ?! »

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MessageSujet: Re: Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥ Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  EmptyVen 5 Nov - 0:58

Oui, il était effectivement surprenant que j'invite la jolie russe à prendre un café. Surtout au vu de notre passé commun. J'étais loin de porter Abbygail dans mon cœur mais je n'éprouvais plus de haine à son égard. Pas même de la rancœur, juste une légère amertume. Amertume qui était cependant couverte par les questions que je me posais quand à pourquoi elle m'avait aidé au final, se faisant ainsi pardonner. Questions que je n'étais pas certain de lui soumettre, quand bien même elle me devait une explication à ce sujet. Je ne lui proposais pas ce café pour en discuter après tout. Non si je lui proposais, c'était pour qu'elle puisse me parler un peu plus de son majordome. Certes, ce dernier allait me dire ce qu'il souhaiterait de lui-même mais j'avais toujours apprécié entendre le point de vue des proches. Ça me permettait de prendre en compte toutes les perspectives pour la future maison afin d'obtenir la meilleure satisfaction possible du client. Enfin du futur résident car c'était Abbygail ma cliente.

Une cliente dont j'attendais la réponse à ma proposition. Une réponse dont je doutais de la positivité mais elle semblait avoir encore l'art de me surprendre aussi attendis-je, le visage impassible, qu'elle me réponde. Un sourire ne tarda pas à fendre ses lèvres juste avant qu'elle n'accepte, non sans omettre de me dire qu'elle était surprise de mon invitation. Et, en effet, j'étais moi-même étonné qu'elle finisse par accepter. Comme quoi je n'étais vraiment pas le seul à avoir changé en quatre ans...Pourtant, bien qu'elle accepta, la demoiselle sembla un peu mal à l'aise à l'idée de ce simple café que je lui proposais en tout bien tout honneur. C'était uniquement et seulement professionnel. D'ailleurs, je le lui avais bien précisé aussi elle n'avait pas à se montrer mal à l'aise. Malaise qu'elle fit passer en partant en direction du café dont elle venait de parler. J'avais cru qu'elle allait m'entraîner par le poignet mais non, aussi dû-je la rattraper.

« Je vais devoir te faire confiance car je ne connais pas du tout le quartier. C'est même la première fois que j'y viens dans le cadre du travail. »

Quant au cadre personnel, je n'avais hélas pas les moyens pour venir vivre dans ce quartier si chic. Trop chic même. Pour moi il l'était en tout cas. Et puis pour un célibataire invétéré comme moi, je me voyais difficilement m'installer dans une demeure qui serait bien trop grande pour moi. Je me contentais parfaitement de mon appartement, qui était bien situé et dont le loyer était tout à fait correct. Enfin bref ! Abbygail me devançant à nouveau de plusieurs mètres – c'est qu'elle marchait vite pour une aveugle, je la rattrapais et la suivis, en silence. Je n'aimais pas parler pour ne rien dire et vu qu'elle ne voyait pas, il valait mieux que je ne la déconcentre pas, d'autant que le silence ne la dérangeait pas non plus. Heureusement, le café n'était pas loin et nous y fûmes donc rapidement. L'endroit était plutôt chaleureux et un serveur vint aussitôt à notre rencontre. Un serveur qui reconnut la jolie russe, ce qui me fit comprendre qu'elle devait régulièrement venir ici. L'homme nous installa ensuite à une table et prit nos commandes. J'attendis que la demoiselle ait passé la sienne pour dire :

« Ce sera un expresso long pour moi s'il vous plaît. »

Le silence s'installa à nouveau entre Abbygail et moi ensuite mais ni elle ni moi ne le rompîmes. En fait, je fus intrigué par la façon dont ses yeux s'égarèrent aux alentours. C'était comme si elle cherchait à voir...Mes interrogations sur sa cécité me revinrent, notamment une, mais je préférais ne pas la poser maintenant, d'autant que nos cafés arrivèrent. Rapide le service mais vu qu'il n'y avait personne à cette heure-là, c'était tout à fait normal. L'odeur délicieuse du café se fit rapidement sentir et j'allais mettre un peu de sucre dans ma tasse quand la russe demanda les toilettes au serveur avant de se lever précipitamment. Une chose qui m'intrigua mais je n'étais pas assez sot pour prendre le risque de la suivre, quand bien même je me demandais ce qui lui arrivait tout d'un coup.

Enfin c'est que je disais mais dans les faits, c'est bien moi qui me levais pour aller à la porte des toilettes. J'allais pour toquer quand j'entendis clairement qu'elle vomissait et je retournais donc m'asseoir, de nouvelles questions plein la tête. Et contrairement à ce qu'elle croyait, je ne pensais pas tout de suite qu'elle puisse être enceinte. Je le compris quand elle revint, le visage très pâle. Nauséeux. Cependant, ce furent surtout ses paroles qui me permirent de deviner sans trop de marge d'erreur qu'elle était enceinte. Quant à sa nausée, l'odeur de mon café l'avait très certainement provoquée. Posant mon coude sur la table, j'appuyais ma main contre mon cou alors que je la fixais. Elle ne semblait vraiment pas en forme mais j'accordais bien plus d'importance à ses mots qu'à son état. Des mots que je n'avais vraiment pas apprécié pour ce qu'ils pouvaient sous-entendre. Me redressant, je fini par prendre la parole :

« Eh bien...Non seulement je te retrouve avec la vue en moins mais, en plus, enceinte. Je te plains pour ta vue, ça a dû être dur de la perdre. Je compatis, vraiment. Par contre, pour ton...''pétrin'', là je serai plus partant pour me montrer des plus sarcastiques mais bon, je vois bien que tu n'es pas en forme aussi vais-je faire l'effort de m'en abstenir... »

Je ne pu cependant m'empêcher d'être légèrement acide sur ma dernière phrase. Abbygail semblait être dans un cas typique que j'exécrai. Une femme enceinte alors qu'elle ne le désirait pas à la base. Du moins, ses mots me laissaient croire qu'elle n'avait pas désiré sa grossesse. Je ne pouvais décemment pas la plaindre. Au contraire, je la laisserai dans sa ''merde'' volontiers. Une pensée un peu extrême mais, pour moi qui avait été abandonné, je ne pouvais vraiment pas la prendre en pitié. Ou alors, il faudrait que sa grossesse soit la malheureuse résultante d'un viol. Chose dont je doutais fortement mais qu'en savais-je au fond ? Lâchant un soupir, je me levais et m'approchais du barman à qui je demandais un verre d'eau fraîche. Verre que je posais ensuite devant la jolie russe.

« Tiens, un verre d'eau. Ça te fera du bien. »

Je me doutais qu'elle s'était déjà rincée la bouche dans les toilettes mais en boire un peu lui ferait du bien. Plus que son chocolat en tout cas. Me rasseyant sur ma chaise, je mis un peu de sucre dans mon café, dont je pu enfin avaler une première gorgée qui me brûla la gorge. Je repris ensuite la parole :

« Pour ce qui est des questions que j'avais à te poser, il s'agit en fait de ton point de vue sur ton majordome. Enfin point de vue...Disons juste que j'aimerai que tu me parles un peu de lui par rapport au type d'environnement dans lequel tu l'imagines le mieux. Mais si tu ne te sens pas bien, ça peut tout à fait attendre. C'est loin d'être urgent. »

Très loin même. Elle n'était même pas obligée de me répondre, ses réponses ne m'étant pas le moins du monde nécessaire. C'était juste qu'elles me permettraient de m'impliquer encore mieux dans le projet...
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MessageSujet: Re: Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥ Don't preach a blind girl ; Feat. Noah ♥  EmptyVen 5 Nov - 9:59

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ABBY & NOAH;
L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. Donc, si je te dis d'aller te faire voir avec le sourire, pour sûr, ça va mieux passer...Non?


Contre toute attente, le ton sarcastique employé par Noah fit sourire cyniquement Abbygail. C’était tellement évident…Qu’il ait envie de la massacrer avec des paroles blessantes ne l’étonnait pas, car il fut un temps où elle tenait ce rôle à merveille. Elle n’avait eu de cesse de l’incendier avec un plaisir infini, si bien qu’elle s’attendait à payer la note aujourd’hui ; seulement, elle ne pouvait qu’être consciente du fait qu’il était loin de tout connaître sur elle. Abby n’attendait certainement pas de lui qu’il se montre plus doux ou plus compréhensif…S’il voulait se montrer odieux, qu’il le fasse ! Il n’y avait aucun masochisme derrière, plutôt le désir d’en finir une bonne fois pour toute avec ces enfantillages. La jolie demoiselle n’oubliait certes pas que sous peu, elle ne serait plus la même personne…Elle allait être maman, avec toutes les responsabilités que cela allait engendrer. Elle ne répondit donc pas immédiatement aux diverses paroles de Noah, laissant sa réplique mûrir un peu dans son esprit au préalable. Elle accepta volontiers le verre d’eau qu’il lui tendit, manquant de le renverser en essayant d’en boire une gorgée ; il fallait dire que ses mains tremblaient légèrement et que sa tension ne devait pas être des plus hautes. Abby se contenta donc de boire le contenu du verre, non sans mal, avant d’émettre un léger rire qui ressemblait davantage à un rictus qu’à un véritable sourire sincère. Elle laissa plâner le silence durant quelques minutes avant de reprendre d’elle-même la parole, d’un air plus décidé que jamais :

« Tu sais pourtant très bien que j’en ai rien à foutre de ta compassion, Buchanan…Si tu veux me balancer ton venin en pleine poire, ne résiste pas, si l’envie est trop forte voyons ! Enceinte ou pas, je suis tout à fait capable de rétorquer. »

Abby arqua un sourcil, comme pour le défier, tout en sachant qu’elle ne serait pas forcément en état de répondre correctement à ses attaques. Elle était à peine désireuse de répondre à sa question, ce n’était donc pas pour se lancer dans une quelconque joute verbale. Elle se mit à soupirer doucement rien qu’à imaginer la vraie raison qui la poussait à faire construire une maison pour son majordome. L’idée avait germée dans son esprit mais également dans celui de l’épouse de Charles, qui avait toujours considérée Abby comme sa propre fille. En apprenant qu’elle était tombée enceinte, tout s’était précipité…Pour être honnête, il fallait qu’elle le dise à Noah, pour qu’il n’ait pas de doute sur ses intentions ; cependant, lui avouer tout cela allait la mettre en position de faiblesse. Pour tout dire, Abby avait nettement plus peur de se faire traiter de future mère indigne que d’autre chose. A l’heure actuelle, la jolie aveugle se sentait gravement en danger. Son visage ne s’était pas décomposé, elle essayait au plus possible de demeurer impassible, mais face à la situation, à moins de dire la vérité, elle n’allait certes pas sortir gagnante. Elle finit par repousser le verre vide, comme pour gagner du temps, avant de soupirer une nouvelle fois. Ce ne fut que lorsqu’elle comprit que son silence ne la sauverait pas qu’elle reprit la parole, d’une voix nettement moins assurée :

« Je pense sans craindre de me tromper que Charles aimerait une maison à ambiance plutôt familiale. Pour ne rien te cacher, même si ça m’écorche la bouche de t’avouer ça, j’avais depuis longtemps l’idée de lui en construire une, mais les choses se sont accélérées avec ma grossesse. Sa femme, qui m’a toujours adorée, souhaite que je vienne habiter dans cette maison une fois que j’aurais accouché. Je ne veux pas que le bébé soit perturbé de quelque manière que ce soit, y compris par le lâche avec qui je l’ai fais. Il va finir en prison pour un vol au Louvre, pour ta gouverne. Maintenant que tu sais ça, tu peux me balancer tes sarcasmes, fais-toi plaisir ! Je ne te demande pas de comprendre, puisque visiblement tu n’as même pas compris le sens du mot pétrin que j’ai employé…Reste avec tes certitudes, va. »

Abby soupira tout en essayant de boire une gorgée de son chocolat, auquel elle n’avait pourtant toujours pas touché. Elle eut énormément de mal à avaler sans être prise d’une nouvelle nausée. Peut-être était-il temps de partir du principe qu’une discussion entre eux était inutile, voire même stérile…Ils étaient incapables de rester plus de cinq minutes d’à filée dans le même lieu sans chercher à se cracher à la figure. Voilà pourquoi elle fit ramener son chocolat, tout en insistant pour payer les consommations, prête à s’en aller dès qu’elle aurait effectivement payé la note. Il était hors de question qu’elle lui donne une occasion de la matraquer alors qu’elle était à peine capable de rétorquer.

« Charles est un homme agréable, amateur d’espaces lumineux. Il veut se sentir comme chez lui dès qu’il met un pied dans son appartement…Sa femme est une maniaque du rangement ; je pense que de larges possibilités peuvent s’offrir à toi rien qu’en sachant cela. Maintenant, si tu veux plus d’informations, tu as ses coordonnées. Ne m’appelle que lorsque tu as le montant du devis préparé, ainsi nous n’aurons pas à nous revoir avant, ni à tergiverser sur des choses futiles. Bien le bonjour chez toi, Buchanan. »

Abby paya l’intégralité de la note avant de se lever plutôt brutalement. Ce léger tournis qu’elle ressentit instantanément ne l’empêcha pas de continuer à se diriger vers la sortie. Tout avait été dit, n’est-ce pas ?

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