Houlà… Avait-il bien fait de la frapper ? La réponse lui vint dès qu’il aperçu le visage métamorphosé de sa jeune interlocutrice qui le fusillait du regard. De toute évidence : non. Dans le même coup, son propre sourire s’évanouit tandis qu’il l’observait… c’était comme si elle était sous l’emprise d’un souvenir, les yeux absent et l’expression figée. A quoi pensait-elle ? Arsène voulu le savoir mais ne parlait pas… Il sentait d’ailleurs encore la chaleur de la peau de la belle sur la paume de sa main, du moment où il l’avait giflé. Ce n’était pas dans ses habitudes… Il n’était pas quelque de violent mais il avait perdu son sang froid à tel point qu’il ne savait plus comment réagir. Il aurait d’ailleurs aussi bien pu lui rire au nez que fondre en larmes… ç’avait été un moment totalement aléatoire où il ne maîtrisait plus la moindre de ses émotions. C’est ainsi qu’il se maudit d’être ainsi… Aussi timide et impulsif. Elle voulait seulement un baiser n’est-ce pas ? Qu’est-ce que c’était un baiser ? C’n’était finalement rien… Quel idiot ! Même si pour lui la moindre caresse devait signifier quelque chose, il n’en était pas de même pour tout le monde ! Mais non attendez… c’était par respect pour Cameron qu’il ne l’avait pas fait, s’il avait cédé, alors il s’en serait voulu chaque fois qu’il aurait croisé le visage de sa petite amie. Mais que faire maintenant ? Roxanne semblait folle de rage… pis encore, elle fulminait. Hum… Voilà qui n’était pas bon signe et le dandy se préparait psychologiquement à se recevoir une pluie d’insultes comme un scientifique au pied d’un volcan devrait crouler sous les jets de lave en fusion. C’était ça, il avait devant lui un véritable volcan sur le point d’exploser… un caractère qui contrastait d’ailleurs fortement avec celui du jeune homme, toujours calme et compatissant. Sur ce coup, il n’était pas fier, d’ailleurs, son expression le prouvait. Que devait-il faire ? Continuer à sourire ou bien se mettre à genoux en lui implorant le pardon ? Il s’apprêtait à reprendre la parole lorsque la belle se mit à hurler sa colère. « Pourquoi ? Parce que je croyais que tu n'étais pas comme tous les autres mais je viens de me rendre compte que je me suis gourée sur toute la ligne, tu n'es qu'un homme, une ordure comme il en existe des milliers sur Terre, je ne vois même plus comment j'ai fais pour m'intéresser à toi... » Oh ça… Elle ne le surprenait pas. Qui serait assez cinglé pour s’intéresser à un mec comme lui ? Disons que ces mots ne parurent pas le toucher d’avantage… il se contenta de soupirer en levant les yeux au ciel. Ah oui, il était décevant… Le nombre de demoiselle qu’il n’avait pas su combler était assez… impressionnant. Déjà s’il arrivait à comprendre ce qu’elles attendaient de lui, c’était un miracle. Arsène le diabolique, Arsène le con, Arsène l’idiot du village, Arsène le simplet, Arsène l’excentrique écervelé… Bref, c’est qu’il en endossait des costumes, visiblement jamais le bon.

« Je ne te veux plus maintenant, j'ai changée d'envies et c'est tant mieux. » Ah parce qu’elle le voulait vraiment ? O_o Parce qu’il lui avait plu ? Non… Non. A tous les coups c’était encore une ruse de ces tombeuses à la mord-moi-l’nœud qu’elle lui envoyait en pleine figure histoire de le faire culpabiliser. Si vraiment elle avait voulu le séduire, elle le connaissait assez bien – même de réputation – pour savoir que ce n’était pas comme ça qu’il fallait s’y prendre… Arsène aurait bien continué à tergiverser ainsi 107 ans si un coup de pied vengeur envoyé en plein dans son entre-jambe ne lui avait pas coupé le souffle. Va au diable ?! Mais qu’elle y retourne oui ! Et surtout qu’elle y reste !! Une douleur effroyable et surtout soudaine contraint le petit brun à s’agenouiller sur le sol tandis qu’il plaçait ses deux mains là où on l’avait frappé, comme pour se défendre d’une seconde attaque. Il serrait les dents et gémit de souffrance… Comment pouvait-on se montrer aussi… insensible à l’égard de la virilité d’un homme ? (xD) Il l’avait simplement giflé ! C’n’était pas comme s’il lui avait arraché les miches !! Nom d’un chien ce que ça faisait mal… C’était la première fois qu’il se recevait un tel coup et surtout à cet endroit. Peut être avait-il déjà reçu des « bing » due essentiellement à sa maladresse mais là… ça battait tous les records. Néanmoins son envie de rattraper Roxanne afin qu’ils s’expliquent reprit le dessus et il parvint à se redresser à l’aide d’un lampadaire.

« Roxanne attends ! » Cria-t-il à son égard et non, pas d’une voix aiguë comme dans les cartoons (xD) mais d’un ton légèrement brisé. « Attends j’te dis ! »

Elle ne l’écoutait pas. Elle se refusait à l’écouter. Rah… Ces filles ! Toujours à faire tout un plat de ce qui n’était rien ! >__< Prenant son courage à deux mains l’étudiant se mit à la courser, heureusement sur une courte distance et sans se faire remarquer afin qu’elle n’accélère pas et réussit à la rattraper mais hélas, ne trouva pas d’autre situation pour la retenir qu’un plaqua au sol… Au moins comme ça, elle ne reproduira pas son même coup de pied destructor of spermatozoïdes xD

« Merde écoutes-moi un peu tu veux ? J’en ais marre qu’on me crache toujours à la figure tout ça parce que je n’sais pas agir comme il le faut ! T’entends ça ? Tu pourrais pas te comporter un peu plus intelligemment que les autres et accepter de discuter ?! Tu m’as littéralement castré jusqu’à la fin d’mes jours, tu m’dois bien ça T_T »

Intérieurement, il ne riait pas trop à ce qu’il venait de dire, croisant les doigts pour que ce ne soit pas le cas. D’accord il disait toujours qu’il ne voulait pas de chiards (enfants) dans ses pattes plus tard mais… on n’sait jamais de quoi demain est fait n’est-ce pas ? Toujours est-il que sa poigne de fer avait emprisonnée les mains de la boudeuse et qu’il se tenait maintenant assit sur elle de façon à la maintenant coulée au sol…

« Roxanne… Arrêtes d’agir comme un chat sauvage et explique moi ce qui te rend si malheureuse… Je n’vois que ça pour que tu te comportes comme une enfant perdue. J’me doute bien que tu n’veux pas m’en parler surtout après ça mais je refuse de te laisser partir c’est clair ?! »

Il baissa la tête et souffla… C’est qu’il en avait gros sur la patate dernièrement et qu’il se sentait on ne peut plus minable… Mais par-dessus tout il détestait cette impression d’être hait… Comme la peste. Le regard qui offrait à sa prisonnière n’était rien d’autre que de la peine qu’il refoulait malgré tout mais qui prouvait sa sincérité. Non. Il n’était pas comme tous ces hommes…

Elle voulait qu’il la lâche ? Qu’il parte et qu’ils ne se croisent plus jamais ? Tu parles ! Si le jeune homme lisait une haine certaine dans ses yeux, il lui était inconcevable qu’elle puisse souhaitait sa réelle disparition si quelques minutes auparavant elle lui réclamait si ardemment un baiser. On disait que les filles étaient complexes… Mais qu’en était-il des hommes en ce cas ? N’avaient-ils pas une part de mystère en eux ? Quelque chose d’indéchiffrable et de passionnant à la fois. Une fougue à part entière et un esprit de compétition sans commune mesure. La seule gente féminine n’écrivait pas l’histoire, il y avait à son parti de nombreux « mecs » capable de beaucoup pour respirer le bonheur. Arsène était de ceux-là… Il n’était pas le garçon le plus heureux d’Amérique et il semblait perdre les pédales dans ce monde de fous, néanmoins il respirait la joie de vivre et inspirait aussi bien tendresse que sauvagerie. N’avait-il pas largement tranché dans ses limites en la retenant ainsi ? Elle qui venait de lui faire voir 36 chandelles en lui envoyant son pied « là où ça fait mal », le point faible le plus connu de ces gens. Il voulait qu’elle lui pardonne son geste… Et pour cela, il était prêt à beaucoup. En voilà une belle démonstration : dominant de tout son être puissant l’échine de mademoiselle, il n’attendait plus qu’elle courbe son museau et ouvre ses oreilles. Pourquoi donc se montrait-elle aussi têtue si un simple dialogue pouvait tout arranger ? Et si ça n’était pas le cas… Qu’importe ! Il se savait capable d’interpréter ses dires comme il se doit mais aussi apte à recevoir ses insultes comme ses crachats alors qu’il la tenait toujours. Prisonnière… C’était ça… Qui lui faisait mal ? Roxanne l’insoumise… Roxanne la croqueuse d’hommes… Roxanne la mannequin sans faille. Il était temps qu’elle descende de son petit nuage et qu’elle affronte la triste réalité de ce qu’elle était devenue : accros aux appareils photos et aux relations d’un soir… Elle ne connaissait plus le bonheur… Si l’on admettait qu’elle l’eut déjà connu… Or, selon Arsène, il semblait impossible à l’être humain de survivre sans amour sauf si ce dernier ne sait pas c’que c’est. Roxanne avait déjà dût aimer… Peut être être aimée en retours mais… peut être pas.


Pour tout vous dire, Arsène n'était absolument pas inquiet pour ses bijoux de famille (xD) mais plutôt pour cette donzelle qui se débattait avec rage. Elle semblait aveuglée par quelque chose... Comme si elle voyait en son interlocuteur un ennemi potentiel. Il n'était pourtant pas son ennemi... Ni même véritablement son ami à vrai dire. Mais pourquoi fallait-il que son coeur soit si dur et glacé? Et surtout, pourquoi le sien était-il si tendre et chaud? Lui et ses mimiques de garçon timide et peu sûr de lui confronté à la majestée même d'une garce qui se renferme. Et bien... Il n'avait aucune expérience en la matière et on ne pouvait pas dire que ses études en psychologie lui soient d'une grande utilité. Il était perdu dans un monde qu'il ne connaissait pas : celui de la jalousie, de la colère voire de la haine et d'une souffrance incomparable. Si! Il connaissait ce regard! Cameron lui avait lancé le même lorsqu'il était revenu à sa confrérie pour lui présenter ses excuses. Et voilà... Toujours à s'excuser pour des fautes dont il n'était au final pas coupable. SI Roxanne était ainsi, ça n'était pas de son ressort, elle avait été blessée par quelque chose... Quelqu'un. un évènement quelconque. Mais le petit Russe dans tout ça? Hein? Avait-il mêrité ce coup de pied sinon qu'il s'était pitoyablement défendu face à une véritable... Bombe sur le point de lui montrer ce qu'elle a dans le ventre. Il avait prit peur comme un enfant sans doute parce qu'il en était encore un dans sa tête... Eternel gamin compléxé et discret et surtout dissimulant son intelligence particulière. On aura beau dire... Un QI de 160 c'n'est pas facile à gérer. On se sent différent et on ne comprend pas ce qui nous apparaît comme... Extérieur... Etrange. Pourquoi avait-elle fait ça? pourquoi luI? Evidemment qu'il connaissait sa réputation, mais jamais il n'aurait pu penser qu'elle s'en prenne à... Dérouté il baissait les yeux tandis qu'une profonde angoisse lui rongeait l'estomac et déchirait sa gorge en un noeud douloureux. Comment lui dire... Pardon...?

Ah oui? Elle cachait donc quelque chose? Quelque chose... D'ancien? Le jeune homme tentait vainement de se remémorer ce qui... Pouvait - selon lui - l'avoir transformé à ce point mais ne trouva guère de solution qui lui convienne et se contenta de hocher la tête, comme un hotiste qui n'aurrait même pas écouter les paroles de sa prisonnière... Il pensait sans cesse, son esprit était un tourbillon ardent alors qu'il demeurait immobile, maintenant toujours la belle fermement à terre... C'est alors qu'il commença à bouger, comme une reconnection directe dans le monde des vivants. Lui qui vagabondait toujours à milles pieds... Voilà qu'il se devait d'être conscient et à l'écoute...

"D'accord..." Trancha-t-il simplement en fixant brièvement la croqueuse d'hommes de ses yeux clairs et préçieux.

D'accord? Mais d'accord quoi? Qu'elle ne s'inquiète pas... La suite lui vint presque aussitôt lorsque l'héritier Von Gergiovden la souleva de part la force unique de ses bras afin de la remettre sur ses pieds et la tira ensuite à en perdre haleine jusqu'en dehors de la salle et même au bout du couloir où il trouva une porte 'interdit aux élèves" qu'il ouvrit : placard. La poussant à l'intérieur il s'empressa de refermer en prenant bien soin de ne pas attirer l'attention puis se tourna vers la jolie brune... Un sourire enfantin au coin des lèvres...

"Et maintenant? On est à l'abris des regards n'est-ce pas? Tu peux parler... Vas-y, défoule-toi, frappe-moi encore si tu veux et si ça peut t'amuser..."

Il rigolat

"Sauf que je ne te laisserai pas faire évidemment!"

Il lui offrit un regard compatissant mais surtout plus sérieux bien qu'y demeure son éternelle étincelle de malice. Celle qui ne l'avait jamais quitté qu'importe les circonstances... N'était-il pas un garçon charmant? Certes Candide et... Peu réactif sur le coup... Pourtant si étrange... Ne venait-on pas de l'humilier presque?

"Roxanne? Tu es une menteuse et tu penses vraiment pouvoir le cacher à tout le monde? A d'autres... Je ne vais pas te demander pourquoi tu voulais tant m'embrasser ça n'a plus aucune importante, moi ce que je veux savoir... C'est pourquoi tu es devenue si amer... On dirait une sorcière manipulatrice, en fin de compte tu serais plus belle encore... Si tu ne trimballais pas cette... Chose qui te rend désagréable. Tu serais donc capable de tout gâcher, même les bonnes choses que je pense de toi tout ça pour assouvrir un désir pareil?"

Arsène se ravisa... peut être entrait-il trop dans le vif du sujet... toujours est-il qu'il bloquait la porte de son corps tout entier en s'appuyant dessus. Mais que lui fallait-il faire pour espérer dompter une pareille créature? La luxure... Défaut sans pareil... Elle y était encrée jusqu'aux traits du visage. Pauvre vie...

« De quoi je
suis une menteuse ? Je ne mens pas, tu ne pourras pas comprendre, tu
n'as pas vécu ce que J'AI vécue et c'est là où est toute la différence.
Tu veux vraiment le savoir ? Très bien... J'ai été battue toute mon
enfance par ma mère et même à mon adolescence, tout ça parce qu'elle
était attristée par son divorce et le fait que j'ai les même yeux que
mon père. Sous l'effet de l'alcool, elle ne cessait de me frapper et ta
gifle m'a rappeler ces vieux souvenirs qui auraient mieux fait de
rester enterrés. En plus de ça, elle avait démissionnée après son
divorce, on était pauvres et elle n'a rien trouver de mieux à faire que
de me forcer à me prostituer et quand je ne l'écoutais pas, elle
continuait de me battre jusqu'à ce que j'en saigne... Voilà satisfait ?
Maintenant tu connais un des principales malheurs de ma misérable vie !
»

Comment dire... La vie d'Arsène n'avait pas été une mince à faire pourtant plus il écoutait les paroles de la belle et plus il sentait ses oreilles se fendre. Il ne connaissait pas le mal cruel de parents qui haissent leur enfant, d'ailleurs... il ne pouvait même pas l'imaginer. lorsque l'on fait un enfant, et même, lorsque l'on décide d'en avoir un... N'est-ce pas pour s'en occuper? Le choyer, l'aimer et le regarder grandir? Autant dire qu'il se trouvait dans une position assez inconfortable... Lui et sa petite vie pépère devant une jeune femme meurtrie par la sienne et surtout en colère. Le dandy ne disait rien, les lèvres entrouvertes et les yeux fermés il hésitait entre sortir de ce placard en coup de vent, prendre dans ses bras cette demoiselle en perdission (vieux clichet basique d'amour gloire et mocheté) ou encore reprendre la parole et baratiner jusqu'à ce qu'elle se décide elle à partir. Que voulez-vous, jamais il ne se serait imaginé une chose pareille. Que ses géniteurs se soient séparés, qu'elle n'ait pas connu son paternel ou autre... Qu'importe! Mais que sa mère lui en fasse baver à ce point, c'était indamissible voire carrément excessif. Bien sûr, c'était facile de se plaindre ou encore de pleurer, mais elle ne le faisait pas, comme si elle comptait sur une certaine fierté. Dommage... Ainsi donc elle était le coeur de pierre tout droit sortit des rives du styx. L'ange déchu à qui on a brulé les ailes. Il la regardait toujours... Ses yeux bleus pénétrants les siens comme un soleil dans l'horizon. Alors? Elle le détestait c'est ça? parce qu'il ne connaissait rien de la haine, de la peine et de la souffrance? Mais... Pourquoi? Enfin, était-on contraint de survivre aux supplices pour mêriter conversation avec la mannequin? Le petit prince refusa de l'admettre... A l'inverse, il acceptait tout à fait ce qu'elle lui avait soufflé. Il n'était qu'un garçon banal gâté par la vie, des parents qui s'aiment et qui le lui montrent, une grande maison et une ferme en Russie, d'excellentes notes, une amoureuse et... Un sens de l'humour à toute épreuve - ou presque. D'un autre côté, elle se trompait dans le sens où il était capable de comprendre si seulement elle lui en laissait l'occasion au lieu de se renfermer comme une huître! Là pour sûr il ne pouvait que la regarder avec surprise et se coller à la porte sans bouger, comme un merlan frit.

Le point positif? Elle lui avait parlé... Et même si elle semblait sans vouloir plus qu'autre chose, Roxanne avait fini par céder aux caprices de son interlocuteur car, cela est vrai, elle avait affaire à un véritable petit fantaisiste aux facettes multiples et surprenantes. D'ailleurs, n'était-elle pas surprise de le voir la suivre au lieu de s'en aller en l'insultant au loin après son violent coup de pied? Et puis pourquoi ce coup de pied? En y repenssant, la douleur revint brièvement. Aï... Tout cela lui avait fait oublier qu'il avait envie d'aller aux toilettes... Monde de merde je vous jure! toujours est-il que, planté comme un piquet il ne se lassait pas d'entretenir ce silence qui régnait, jusqu'à ce qu'une voie dans le couloir lui fasse reprendre conscience. Arsène, on se réveille! C'n'était pas possible d'être capable de s'envoler à des milliers de kilomètres alors que l'on venait tout juste de lui faire une révélation aussi sérieuse que grave.

"Euh... Tu as raison d'en vouloir à ta mère." S'enquit-il peu assuré sans même avoir réfléchit à ce qu'il venait de prononcer.

Hein? De quoi? Ah ouiii... Elle lui disait qu'elle avait été dans l'obligation de se prostituer et qu'elle s'était fait battre et c'était tout ce qu'il trouvait à lui répondre? Brave garçon... Il n'empêche que tout cela devenait tordu. A l'origine, madame venait pour capturer les lèvres de monsieur et voilà que maintenant ils se retrouvaient tout deux dans un placard miteux. Remarque... Cela aurait pu se terminer ainsi mais... Passons. La sonnerie du téléphone portable du jeune éphèbe les interrompit dans leur discussion "peu animée"...

"Ah..." murmura Arsène, d'abord gêné par cette brusque et insolente coupure. "Deux secondes..."

Il décrocha : Cameron, sa petite amie qui s'inquiétait de ne pas le voir revenir alors que la nuit était tombée depuis longtemps mais surtout qu'ils avaient prévu de dîner ensemble à sa confrérie. Mince, cela lui était complètement sortit de la tête!

"Excuse-moi, j'ai été collé et... Je suis à la cafet' avec un copain, 'fallait que je lui demande deux trois trucs concernant le dossier que je vais envoyer à l'école à Paris après Berkeley, je t'en ais déjà parlé... [...] Oui, commence à manger sans moi j'arrive tout de suite m... [...] okay je... [...] Oui j't'embrasse aussi bisous." +BIP BIP BIP+

Hum... Pour tout vous dire il n'osait même plus regarder Roxanne en face et se sentait franchement honteux. Que lui dire? Et d'ailleurs, était-il nécéssaire de parler en un tel moment? Tout cela était tragique et le séduisant mais timide étudiant était désolé pour elle mais... QUe pouvait-il faire en vérité? Il l'avait simplement repoussé pour ne pas qu'elle l'embrasse! Etai-ce un crime? Il rangea son cellulaire dans sa poche de jean et posa sa main libre sur la clanche...

"Y'a quand même un truc que j'ai du mal à comprendre... tu dis que tu as dut subir la prostitution mais... Aujourd'hui encore, alors que tes parents ne sont plus là, tu continues à agir comme une... Fille facile?"

Il fit mine de glisser ses paumes sur son visage alors qu'il ne faisait en fait que se protéger d'un éventuel coup de poing de la part de Miss Dickens. on ne sait jamais...

"Tu comptes bousiller ta vie encore longtemps comme ça? Et surtout... Tu comptes continuer à bousiller celle des autres de la même façon? Sûr que c'est pas comme ça que tu vas le trouver, ton bonheur."

Il avait parlé franchement tout simplement parce qu'il était quelqu'un de spontané. Pas la peine de passer par 36 cérémonies et de toute façon, ce qu'il lui disait... Elle devait déjà le savoir. Arsène ouvrit la porte et sortit du placard en premier pour s'éloigner de quelques pas puis faire volte-face, replaçant son sac sur son épaule et avisant d'une mimique solennelle sa charmante compagnie :

"Navré mais je n'vais pas faire attendre plus longtemps Cameron. Si tu veux m'appeler, tu as mon numéro - un sourire lumineux se dessina sur ses lèvres pâles et gourmandes - Moi je t'aime bien Roxanne, sois-en convaincue. Et même si tu essayes de me faire changer d'avis, je crois que tu n'y arriveras pas. Bybye!"

Sur ce il se dirigea d'un pas rapide vers la sortie qui menait aux confréries, là où l'attendait sa petite amie. A le voir comme ça... On aurait pu croire que ces derniers instants furent agréables et sans ambiguité, pourtant... Quelque chose de lourd lui pesait sur l'estomac...