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(Matthias) There is no redemption. Just more complication.

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MessageSujet: (Matthias) There is no redemption. Just more complication. (Matthias) There is no redemption. Just more complication.  EmptyJeu 21 Mai - 21:04

There is no redemption. Just more complication.
Leo-Alisson & Matthias



Leo sortait du bureau en serrant quelques poignées de main et en offrant son plus grand sourire. Si certains hommes présents durant son speech n’avaient eu de cesse que de lorgner sa silhouette des plus avantageuses, la majorité des managers présents l’avaient écouté avec un sérieux déconcertant. Depuis plusieurs semaines elle préparait l’ouverture de ses clubs et savais que de ce soir, dépendrait le bon fonctionnement des clubs Woobleforth. Si la soirée virait au cauchemar c’était la fin de projets futurs et de sa réputation. Car si la jeune femme avait vécu exposé sur un pied d’estale durant toute sa vie, aujourd’hui, les médias lui tournaient le dos, pointaient du doigt l’incohérence de ses actions, sa négligence parentale et son manque de discernement concernant sa vie. C’était de la jalousie maladive qui s’abattait sur ses frêles épaules. Elle avait toujours été la coqueluche de la presse, la femme parfaite à l’état pure qui étalait avec brillo les richesses de sa famille et qui s’adonnait à défiler dans les plus grandes fashion week du globe. Mais du jour au lendemain, tout pouvait se retourner contre elle. L’ayant compris à ses dépends elle avait décidé de reprendre sa vie en main pour ne pas sombrer. Leo-Alisson se retrouvait seule dans le bureau et observait sur les murs, les photos de différents shootings d’elle qui lui rappelait son âge d’or. Celui où les demandes de contrat s’entassaient sur le bureau de sa mère puis chez elle lorsqu’il avait été temps qu’elle prenne son indépendance. Si seulement cette envie subite n’avait pu se finir sur une histoire d’amour brisée et une grossesse non désirée… Mais quand tout semblait sur le point de briser ses espérances et ses liens familiaux, Leo avait apprécié les beaux coups de poker que lui avait réservé un karma clément. Ainsi, soutenue de tous, elle avait fini par quitter Berkeley afin de suivre Mavis et s’installer avec lui. Fonder une famille, se retrouver tous les jours aux côtés de l’homme aimé… Si rien n’avait tourné comme elle l’aurait souhaité par la suite, elle se disait que son instinct aurait dû lui faire comprendre qu’un jour, elle finirait enterrer au fond d’un gouffre pour tout ce qu’elle avait pu faire et qui n’avait jusqu’alors, jamais été puni. Peu immunisée malgré son argent et la carte de la renommée internationale, Leo revenait sur le devant de la scène avec un projet professionnel concret et une envie soudaine de délaisser le monde de la mode pour partager une passion abandonnée quand tout semblait lui sourire. C’était sa seconde chance, celle de la rédemption, qui pourrait lui offrir une nouvelle vie, un nouvel espoir d’avancer mieux qu’elle ne l’avait fait jusqu’alors, au sommet de ses hauts talons dans la peur d’écraser sa chance improbable. Portable en main, elle refermait la porte en bois massif de l’espace intimiste afin de sombrer au cœur de l’ambiance chaleureuse et baigner son regard vert dans la lumière feutrée. Le visage de Mavis s’affichait alors sur l’écran de son téléphone et elle grimaçait, retenant de nouveau ses larmes, relevant la tête, fermant les yeux pour prendre son souffle et finalement, décrocher. Oui Mavis… Les mots étaient emplis d’une lassitude prononcée qui ne lui correspondait pas. Tétanisée par l’annonce du juge qui avait rendu son verdict il y a une semaine concernant la garde majoritaire de Mica, Leo n’avait que de mauvaises pensées concernant l’homme qu’elle avait pensé rester à ses côtés toute sa vie. Mais comment le détester lorsqu’elle savait dès lors que c’était elle qui avait tout gâché… Etre une privilégiée c’était devenir égoïste, oublier de s’occuper des autres, détruire son bonheur pour son propre profit. Son titre ? Elle le laissait volontiers à qui le demanderait à présent. Tu vas l’emmener ?! Qu’elle criait soudain dans toute la pièce. Sûr que ses employés qui s’activaient pour préparer une soirée mémorable venaient de tourner des regards anxieux vers le bureau où elle s’était enfermée pour faire le point. Mais t’as pas le droit de faire ça !! Je le revois quand ?! Les larmes aux yeux, Leo se sentait désespérément seule. Tétanisée par cette nouvelle vie qu’elle tentait d’ériger quand rien n’allait dans celle actuelle, la jeune femme se demandait juste après un temps d’appréciation, si Mavis n’avait tout simplement pas raison de s’éloigner d’elle avec Mica. Je sais ce que le juge a dit je ne suis pas idiote ! Mais tu ne peux pas me faire ça Mavis, je te rappelle qu’avant tout ça tu m’avais demandé en mariage ! Ca ne compte pas hein ?! Qu’elle crisait au bout du combiné les doigts tremblants, les larmes creusant sa bouche et les cheveux entremêlés sous les assauts répétés de ses mains tentant désespérément de s’accrocher à une once d’espoir qui la ferait survivre dans cette fournaise. Bien sûr que je peux m’en occuper si tu reviens une fois par semaine ! Ce soir ? Non j’ai l’ouverture du club mais… Encore une fois, Leo s’enfonçait et dans sa perte, elle se rendait compte de l’imbécile qu’elle pouvait sembler être aux yeux de Mavis. Le problème de ne pas s’être mise avec une personne qui faisait partie de son quotidien, de ses habitudes, de son monde privilégié. Il ne comprendrait jamais car il n’aurait jamais les mêmes priorités. Quelle idiote, stupide et naïve. Trop naïve et fleur bleue, elle avait foncé vers une histoire d’amour où les probabilités leur interdisaient noir sur blanc d’être heureux jusqu’à la fin de leurs jours. Ok, très bien. Voila qu’elle raccrochait et s’empressait alors d’envoyer un message à Matthias l’invitant à venir la retrouver ce soir. Trop longtemps qu’elle avait mis tout le monde de côté avec tout ce qui s’était passé ces derniers mois. […] La musique tambourinait contre ses tympans, les princes et princiers de Las Vegas et élite de cette ville colorée aux mille vices sévissaient à travers l’immense salle d’un des palaces les plus luxueux de la ville. Les tables toutes prises, Leo-Alisson souriait, enchaînait les verres, serrait des mains, embrassait des joues et enchaînait quelques pas de danse lorsque l’occasion s’y prêtait. La soirée battait son plein comparé à son cœur en manque d’adrénaline. Besoin d’oublier, besoin de se muer en une silhouette sans pensée ni conscience semblable à un animal mystique et dangereux, la belle tournait son regard vers son meilleur ami qui venait de faire une entrée remarquée face aux demoiselles présentes et qui ne manquaient pas de le dévorer de la tête aux pieds. Matthias, oh tu m’as manqué !! Qu’elle disait déjà en s’élançant vers lui comme toujours, comme avant que tout dérape. L’enlaçant, elle en faisait trop, elle jouait l’ancienne Leo, celle qui ne pensait à rien, l’enfant immature qui prenait la vie comme elle venait parce qu’elle n’avait rien à ne se préoccuper. Elle avait l’argent, les amis, la famille, l’amour, une carrière. Aujourd’hui elle ne semblait plus que compter sur ses nouveaux projets et Matthias.


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MessageSujet: Re: (Matthias) There is no redemption. Just more complication. (Matthias) There is no redemption. Just more complication.  EmptyVen 29 Mai - 23:20

Ce n'était pas la première fois que le franco-américain se rendait à Las Vegas. Avec quelques amis, ils s'y rendaient régulièrement pour profiter d'une soirée digne de ce nom – alcool, jeux, filles et boîtes de nuit. Matthias était, derrière ses airs bourrus et froids, un gros fêtard. Il avait mis sa vie privée de côté pendant presque trois ans, au cours de sa mission en Irak. Trois ans au cours desquels il s'était entraîné sans relâche, avait perfectionné ses talents, et avait eu le temps d'assimilier les bases de l'arabe, à force de l'entendre. Trois ans au cours desquels il n'avait pas touché une goutte d'alcool, et n'avait fait que trop peu de rencontres féminines. De retour aux Etats-Unis, il avait pensé y remédier. Il l'avait fait d'ailleurs, mais ça n'avait jamais duré très longtemps. Il s'était d'abord donné une chance avec Tessa, tout en sachant pertinemment que cette relation était vouée à l'échec. Il avait pris le temps de papillonner à droite et à gauche, avant de s'apercevoir qu'il était surtout attiré par une certaine Gamma, dont le tempérament de feu et les courbes voluptueuses lui avaient fait tourner la tête plus d'une fois. Non sans une certaine difficulté, il était ensuite sorti avec Alaina ; mais cette nouvelle relation s'était soldée par un échec. Cuisant. Il n'avait pas regretté pour autant, et avait même rapidement repris ses petites habitudes d'antan : une soirée, une fille, une nuit. Pourquoi s'embarrasser quand on avait une occasion unique de profiter ?  Il avait Ainsi, lorsque Léo-Alisson avait envoyé un sms à Matthias pour lui indiquer qu'elle fêterait à Las Vegas l'ouverture du son nouveau club, le soldat n'avait pas hésité un seul instant.troqué son uniforme militaire pour mettre dans un sac de voyage une chemise blanche et un jean. Il s'était ensuite dirigé vers l'aéroport, où il avait pris un aller-retour pour Vegas. La soirée d'ouverture du club se ferait le soir même, et Matthias n'avait qu'une hâte : retrouver sa meilleure amie, qu'il n'avait pas vu depuis une éternité. Il s'installa dans l'avion avec une assurance certaine, convaincu que les heures qu'il passerait à Vegas seraient proches de la perfection.

Alors qu'il approchait du club de sa meilleure amie, Matthias sentait son excitation et son empressement grimper. Il regardait les rues de Las Vegas se succéder, alors que le taxi le menait à son lieu de rendez-vous. Il était plus de vingt-trois heures, et la ville avait commencé à s'animer depuis quelques heures déjà. Matthias arriverait pile au bon moment. Le chauffeur le déposa devant l'entrée du club, et Matthias lui tendit un billet vert en s'extirpant de la voiture. Il ne prit pas le temps de s'aligner derrière les personnes qui attendaient patiemment qu'on les autorise à entrer, et se dirigea droit vers l'hôtesse qui tenait fermement contre elle un calepin. « Dupont de Calendre. » Dit-il, et l'hôtesse parcourut des yeux sa liste. Elle hocha la tête, et l'un des videurs s'écarta de devant l'entrée pour le laisser passer. Il s'engouffra dans un couloir sombre, descendit quelques marches, et s'arrêta devant le vestiaire pour y déposer son sac. Il continua ensuite tout droit, et entra dans le club. Matthias se fit plus attentif, et scruta les alentours à la recherche de sa petite blonde préférée. Il ne tarda pas à l'apercevoir, au centre, bavardant avec un journaliste. Il fit quelques pas vers elle, et elle congédia son interlocuteur pour s'avancer vers Matthias. Il lui ouvrit ses bras, dans lesquels Léo-Alisson se jeta rapidement. Il la serra contre lui, huma son délicat parfum, et posa ses lèvres sur la joue de sa meilleure amie. « Toi aussi tu m'as manqué. » Murmura-t-il en souriant. Le soldat n'était pas du genre à s'étaler sur ses sentiments, ni à en faire des tonnes pour montrer son attachement. Mais là, il lui semblait qu'il n'avait pas eu l'occasion de la serrer dans ses bras pendant des mois entiers. Eux qui étaient si proches, lorsqu'elle vivait encore à San Francisco... « T'es magnifique. » Dit-il en l'observant des pieds à la tête. Robe de soirée, talons vertigineux, et maquillage impeccable. Léo avait mis le paquet, tout en sachant rester naturelle un maximum. La patronne des lieux en imposait, et personne ne pouvait prétendre l'inverse. « Et t'as une mine radieuse. » Ajouta-t-il, titillant la joue de la blonde avec son pouce et son index. Il ria en la voyant grommeler, alors qu'elle cherchait à se soustraire à cette délicate attention. Automatiquement, Matthias passa un bras autour des épaules de Léo, la rapprocha brusquement de lui et posa un baiser sur le haut de sa tête. « Cherche pas à m'échapper, tu sais très bien que je suis plus fort que toi. » Qu'il déclara, ses bras noués autour du cou de la blonde. Léo-Alisson, en dépit de ses petits bras musclés, ne faisait clairement pas le poids face à son armoire à glace de meilleur ami. Il la relâcha, et regarda les alentours avec plus d'attention. Canapés en cuir, atmosphère tamisée, plusieurs podiums et un bar derrière lequel un serveur faisait danser son shaker avec un professionnalisme évident. « Dis-moi, tu ne t'es rien refusé. » Fit-il remarquer, déjà convaincu du succès à venir du club de sa meilleure amie. Il croyait en sa réussite – elle travaillait d'arrache pied pour ça. Elle le méritait. « Tu me fais faire le tour du propriétaire ? » Demanda-t-il, occultant complètement les personnes qui se trouvaient autour d'eux. Comme toujours lorsqu'ils étaient tous les deux, le reste du monde semblait s'évaporer. Matthias se fichait royalement de l'homme qui était derrière Léo et qui n'attendait que son attention. Ce soir, ils étaient réunis.
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MessageSujet: Re: (Matthias) There is no redemption. Just more complication. (Matthias) There is no redemption. Just more complication.  EmptyDim 7 Juin - 23:37

There is no redemption. Just more complication.
Leo-Alisson & Matthias



Dans la tendre obscurité du club nourrie par la passion de la danse, de la sensualité et de la fête, Leo-Alisson accueillait ses convives huppés avec des œillades sexy et des sourires communicatifs. Si elle avait des problèmes dans sa vie et que tout le monde était au courant grâce aux tabloïds, elle n’en montrait rien et menait la danse comme elle savait si bien le faire depuis quelques temps. La jeune femme avait mérité une bonne cure de desintox maintenant que sa vie de famille semblait anéantie. Son fils lui manquait et pourtant, certaines sensations de son corps repoussaient définitivement son arrivée au monde. Leo n’avait pas la fibre maternelle ou peut-être que si mais ce n’était encore qu’une enfant qui avait besoin de faire ses preuves et surtout, de se sentir soutenue. La solitude crevait sa poitrine depuis que Mavis et elle avait mis un terme à leur relation digne d’un conte de fée jusqu’au premier drame. Leo avait alors abandonné l’idée de prendre la garde totale de son fils. Seule elle savait qu’elle n’y arriverait pas et avait le grand besoin, comme ces grandes gamines richissimes, de noyer son chagrin dans les bienfaits que l’argent pouvait lui apporter sans conditionnement. Alors Leo s’était lancée dans un nouveau business loin du monde de la mode pour éviter les harpies qui s’imagineraient pouvoir la dévisager avec vélocité à ses prochains pas sur les podiums. Ses clubs étaient une seconde chance de se racheter pour ses erreurs et de grandir. Pour ça, elle l’avait fait. Elle était mère, prenait sa vie en main et arrivait à gérer les scandales qui s’étalaient dans les magazines la concernant. L’ancienne Leo se serait brisée au moindre tumulte comme les vagues fracassant les digues aux premiers signes d’une tempête imminente. Au lieu de ça, la voilà rayonnante pour cacher son malaise et la chute démentielle de son pied destale. Inévitablement, tout le monde pouvait remarquer qu’elle faisait semblant et que ses grands airs cachaient la détresse qui s’épanouissait sur ses traits moins angéliques que d’habitude. Mais elle avait appris tout de sa mère et encore aujourd’hui, ses réactions montraient qu’elle commençait dorénavant à la comprendre parfaitement. Jusqu’alors, Leo avait détesté l’idée que sa mère puisse ne jamais se montrer sous un jour naturel. Souvent, la grande Woobleforth qui avait érigé un empire bravait les questions délicates, les flots incessants de ragots et autres mondanités détestables par de faux semblants qui trompaient tout le monde jusqu’à sa propre fille qui n’aurait jamais su dire si elle allait réellement bien au fond. Mais Leo avait envisagé qu’il était tant d’apprendre encore plus de sa mère maintenant que sa vie semblait se mêler à un bain de sang dont l’irrigation incessante ne cessait de lui envoyer en pleine figure ses plus grandes erreurs tirées de son monde naïf et oppressant. Se faisant offrir une seconde Margharita, la jeune femme appâtait les regards des gros donateurs en leur divulguant ses plus belles formes dans ce drapé somptueux qui glissait sur son corps dans la tentative d’hypnotiser toute son assemblée. Mais le plus intéressant venait tout juste d’arriver. Matthias avait déjà les pieds dans la fauve au lion que les plus grandes prédatrices grognaient devant leur futur festin. Qu’elles continuent de rêver, Leo n’avait aucun scrupule à leur voler leur nouveau jouet de compagnie pour se faufiler aux côtés de son meilleur ami et lui offrir sa plus belle reconnaissance pour sa présence. Dans ses bras pourtant, elle ne se sentait qu’encore moins réconforter. Comme si cette simple proximité lui montrait ce qu’elle avait vécu à l’époque avec lui, Mavis et Micah. Se reculant en cachant la gêne et les souvenirs qui avaient afflué à sa mémoire sans prévenir, ses yeux pétillaient d’une fausse malignité. Ou peut-être que l’alcool aidait à cacher les bonnes mœurs d’une honnêteté fortuite.  Oh merci, t’es pas mal non-plus à en juger la jalousie purulente que je sens tournée entièrement vers moi. Qu’elle disait en immisçant un sourire bien que la possessivité embarrassait la pâleur de son visage. Tu veux que je suffoque ?! Qu’elle minaudait pendant qu’il la serrait dans ses bras encore plus fort. Son corps plaqué contre le sien lui donnait une nausée embarrassante. Elle repensait à la dernière effusion qu’elle lui avait donné. Elle était encore avec Mavis, tout allait bien dans sa vie et elle prenait un tout nouveau départ. De l’eau avait coulé sous les ponts et Matthias n’imaginait même pas à quel point. Suis moi alors ! Que Leo disait sans scrupule d’abandonner ses convives. Mais la soirée battait son plein, elle avait fait le tour des tablées et avait grand besoin de se retrouver dans le cocon chaleureux que refermait sur elle Matthias dès que sa présence se faisait sentir. Pour ça, elle attrapait tendrement sa main dans la sienne et, tout en sabrant la foule, attrapait un verre qu’elle tendait vers Matthias pendant qu’elle dérivait dans la pénombre de la salle. Elle arrivait enfin au fond de la piste de danse et se retournait vers son acolyte de toujours pour le dévisager langoureusement. Elle finissait par faire tourner son doigt dans ses mèches blondes avant d’attraper de nouveau un verre sur un plateau qui tournoyait à côté d’elle pour le finir et encadrer enfin les épaules de Matthias de ses bras munis de nombreux bijoux. Je suis contente que tu sois venu De Calendre. La vie me semble trop exécrablement ennuyeuse quand tu n’es pas dans les parages. Et j’ai envie de faire la fête. Et que tu m’accompagnes pour ça. C’était une invitation à oublier toutes pensées négatives et à se noyer dans une pure inconscience. Pas sûr que Matthias, si droit aux côtés de Leo pour préserver ses écarts, pouvait envisager de se laisser aller mais elle ne lui laissait pas le choix. Elle faisait courir ses doigts le long de sa nuque, remontait ses ongles manucurés au bas de ses cheveux et le dévisageait avec une lueur presque féline dans le vert de ses iris. Leo voulait s’amuser, ne plus réfléchir, juste oublier. Les convenances qu’importe. Elle avait oublié ce mot le jour où elle était tombée amoureuse d’un roturier et avait appris sa grossesse quelques mois après. Vegas est magnifique mais je me sentais seule. Il ne devait pas comprendre ses remarques ou que de surface. Comment imaginer une seule seconde que Leo l’imaginait déjà comme un festin de choix quand elle sentait un nouveau désir monter en elle ? C’est pourquoi elle se mettait à danser langoureusement contre lui en oubliant le massacre probable de leur relation qu’elle était en train de débuter. Elle faisait maintenant courir ses lèvres contre son cou en le frôlant lentement. Elle jouait, sur leur amitié et les promesses muettes qu’ils s’étaient toujours faites. Ne jamais entraver les limites de leur amitié. Je veux m’amuser Matthias… Leo se retournait alors, déployait sa sensualité et se collait contre Matthias en se déhanchant comme elle savait si bien le faire. Ses talents de danseuse n’étaient jamais passés inaperçus et encore moins ce soir où la ville vicieuse semblait lui faire tourner la tête…


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MessageSujet: Re: (Matthias) There is no redemption. Just more complication. (Matthias) There is no redemption. Just more complication.  EmptyMer 17 Juin - 22:30

« Fais pas semblant. Je sais que tu adores ça. » Qu'il répliqua, complètement indifférent aux regards que d'autres personnes pouvaient porter sur eux. Matthias venait de retrouver sa meilleure amie après de longues semaines de séparation. Rien ni personne ne pourrait venir perturber ce moment qu'ils avaient tous deux impatiemment attendu. Rien ni personne ne pourrait venir percer leur petite bulle parfaite, où ils s'accomplissaient dans la plus belle et la plus sincère des amitiés. « Arrête de te plaindre. Nombreuses sont celles qui envient ta place de choix. » Qu'il plaisanta, relâchant tout de même la pression autour du corps de Léo. Ses instincts de chasseur mis en éveil, il prit quand même le temps de relever la tête pour se mettre en quête d'une proie intéressante. Le soldat n'avait aucun critère concernant la gent féminine – il suffisait de jeter un coup d'oeil à son tableau de chasse pour voir que Matthias avait des goûts plutôt variés. June, Nastassia, Tessa, Alaina... Elles n'avaient pas grand chose en commun, mais Matthias avait su s'accommoder à leurs différents caractères, et à apprécier le temps qu'ils pouvaient passer ensemble. « Mais je te promets de ne pas y faire attention avant au moins... Une heure. » Qu'il déclara, après quelques secondes de réflexion. Une heure, c'était le laps de temps qu'il lui offrait avant de faire ressortir ses automastismes d'homme célibataire. Un véritable don, quand on connaissait l'énergumène : Matthias, bien que d'apparence timide, distant, froid et réservé, savait aussi se révéler être un dragueur et un charmeur de première classe. Elles étaient peu nombreuses à lui résister ; certaines se trouvaient envoûtées par ses yeux clairs, d'autres étaient impressionnées par son apparence physique. Certaines louaient sa discrétion, d'autres appréciaient cette faculté qu'il avait de mettre en confiance. « Je suis tout à toi. » Qu'il dit, tandis que la main de Léo glissait naturellement dans la sienne pour l'amener faire le tour du club. Ils attrapèrent un verre lorsque l'un des serveurs passa près d'eux, et Léo continua d'entraîner Matthias dans les profondeurs du lieu. « Je suis content que tu m'aies demandé d'être là pour cette première soirée. » Répondit-il aussitôt, se collant presque à sa meilleure amie pour mieux entendre ce qu'elle lui disait. Ils avaient beau être dans un endroit reculé, cela n'atténuait guère le bruit de la musique, des conservations, et des verres qui s'entrechoquent. Il sourit légèrement, et hocha la tête. « Tu me connais. Je suis toujours partant dès qu'il s'agit de faire la fête. » Surtout s'il y a des filles, de l'alcool, et que ça se finit au petit matin. Lui, d'ordinaire si casanier, était du genre à faire la fermeture des clubs lorsque l'envie lui prenait. Quelques vestiges de son adolescence avaient, semble-t-il, survécu aux aléas du temps. « Tu pourrais remédier à ta solitude. » Fit-il remarquer, très sérieusement. Trop accaparé par les dires de son amie, Matthias n'avait pas noté le changement de comportement de Léo. Il n'avait pas fait attention aux lueurs brûlantes qui dansaient dans le fond de ses yeux. Il n'avait pas tiqué en sentant ses ongles manucurés se glisser dans son cou. Il n'avait même pas trouvé leur rapprochement corporel suspicieux. « Il y a beaucoup de monde à Vegas . Du bon et du moins bon, je te l'accorde. Mais il y a du monde. » Léo saurait faire le tri, le militaire en était persuadé. Elle ne se laissait pas faire, avait un sacré caractère, et avait généralement une bonne intuition. Il n'y avait pas de raison ; sa vie sociale pouvait être au moins aussi bien réussie que sa vie professionnelle. « Arrête, ça me chatouille. » Qu'il fit remarquer en souriant, s'écartant légèrement de Léo pour l'empêcher de le taquiner à nouveau. Inconscience ; Matthias n'avait pas pris la mesure de la brèche dans laquelle il venait de s'engouffrer, bien involontairement. Il n'avait pas saisi que ce minuscule espace entre eux serait une façon pour Léo de prendre l'ascendant sur lui. Matthias n'était pas un saint. Il ne l'avait jamais été, et ne comptait jamais l'être. Mais il avait tout de même certaines limites, notamment avec les personnes qu'il appréciait sincèrement, et dont il ne voulait pas perdre l'estime. Léo-Alisson faisait, évidemment, partie de cette catégorie de personnes. Le soldat avait toujours été très proche de son amie d'enfance, mais aucune limite n'avait jamais été franchie. Jusqu'à maintenant, en tout cas. Il ferma les yeux, oubliant le temps d'une seconde avec qui il était. Ses instincts de chasseur reprirent automatiquement le dessus, sans se formaliser de la bienséance et des intentions louables et bien-pensantes qu'ils avaient eu à l'égard de l'autre au cours des dernières années. Les mains de Matthias se logèrent avec douceur mais conviction sur les hanches de Léo-Alisson, alors que ses lèvres se perdaient dans son cou. Offerte, et entreprenante. Voilà deux mots qui résumaient à merveille le comportement actuel de Léo. Elle était là, légèrement alcoolisée, et visiblement prête à s'offrir à lui d'une façon inédite. Il lui aurait été d'une facilité déconcertante d'achever de la convaincre de s'abandonner complètement entre ses mains expertes. Si elle avait encore quelques hésitations – ce dont Matthias doutait fortement. Elle se collait à lui sensuellement, et usait de tous ses charmes pour le faire fondre. Et lui, croqueur de femmes, songeait déjà à la meilleure façon de contourner le tissu de sa robe pour effleurer sa peau du bout de ses doigts. « Arrête, Léo. » Qu'il murmura au creux de son oreille d'une voix peu assurée. Ses mains, nouées autour de la taille de son amie, iradiaient littéralement. Cette chaleur trahissait clairement l'intensité du moment, et le trouble qu'il pouvait ressentir. « Ce n'est pas une bonne idée. » Ajouta-t-il, ses mains fuyant les hanches de Léo. Le schéma aurait été bien différent si une autre femme s'était trouvée à la place de son amie. Il se serait laisser tenter, aurait laissé sa prédatrice du moment faire le travail, et l'aurait invitée à le suivre sur le canapé pour un dernier rapprochement avant de l'entraîner dans sa chambre. Mais Léo ? La voix de la raison lui soufflait que ce n'était pas une bonne idée, quoique son corps puisse en dire. « Ce n'est pas une bonne idée. » Répéta-t-il, comme pour s'en convaincre. Un serveur se dirigea vers eux, et Matthias remercia le ciel d'envoyer quelqu'un pour les interrompre. Avant qu'il ne soit trop tard. « Un double whisky. » Commanda-t-il d'une voix ferme. De l'alcool fort, pour oublier ce qu'il venait de se passer. « Supplément glaçons. » Ajouta-t-il précipitamment. Il avait cruellement besoin d'être rafraîchi. Léo avait considérablement fait monter sa température corporelle, et un peu de fraîcheur lui ferait le plus grand bien. Mais il ne voulait pas planter Léo avant d'avoir eu une explication avec elle. Jusqu'à maintenant, le relation avait été dénuée d'ambiguité ; aujourd'hui, il se sentait presque pris au piège. « Tu m'expliques ? » Demanda-t-il plus fermement, alors qu'il reprenait tout doucement ses esprits. Et tentait d'oublier que Léo, quelques secondes auparavant, se déhanchait contre lui jusqu'à ce qu'il en perde son latin. « J'ai l'impression d'avoir manqué un épisode. » Fit-il remarquer.  
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MessageSujet: Re: (Matthias) There is no redemption. Just more complication. (Matthias) There is no redemption. Just more complication.  EmptyDim 28 Juin - 20:25

There is no redemption. Just more complication.
Leo-Alisson & Matthias



Leo promettait bien plus que des emplois stables. Elle apparaissait comme celle qui offrirait les nuits les plus sensationnelles et les plus débridés des villes qui accueillaient déjà, une population troublée par ses excès nocturnes. Mais elle représentait aujourd’hui également ce qu’elle tentait d’ériger. Une personne stable mais à l’envie presque intarissable de s’amuser et donc d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour y arriver. Aujourd’hui, même si Matthias lui parlait comme il l’avait toujours fait, elle le voyait dorénavant comme elle le faisait habituellement dans une autre vie, dans un passé trouble et peu glorieux. Comme un besoin ultime à sa quête, comme un animal qu’elle dévorerait et comme l’homme qui pourrait épancher sa soif dans la minute. Il était bien dangereux de jouer avec le feu encore plus avec son meilleur ami, son ami d’enfance qui avait toujours répondu présent dès que la situation l’exigeait. Il avait connu l’arrivée de Mavis aussi, sa grossesse et l’avait aidé dans toutes ses étapes afin qu’elle ne s’écroule pas moralement la connaissant fragile et manquant cruellement de bases dans la vie pour avancer sereinement. Les obstacles construisaient une femme, lui apprenait à se montrer plus forte, plus solide. Pour elle, ça avait été le contraire pendant très longtemps. Presque toute sa vie même. Chéri par tous, elle était restée, poupée de porcelaine, solidement ancrée dans son écrin de velours avant d’être vulgairement rejetée sur le béton de sa propre vie. L’oiseau qui quitte le nid et qui comprend que dehors, il ne sait pas comment se protéger du froid. Mais tout semblait différent à présent. Leo avait tout perdu, ses moyens, sa famille, son but. Alors elle tambourinait autour d’elle l’écho de sa cohorte en se pavanant comme si tout allait dans le meilleur des mondes. Rien n’allait vraiment et Matthias allait le découvrir à ses dépends quand il n’imaginait que passer une soirée parfaitement amicale avec celle auprès de laquelle il n’avait jamais eu la moindre autre envie. Ainsi, la jeune femme accueillait ses propos de ce même sourire charmeur qu’elle n’employait qu’à l’époque pour Mavis ou les hommes qu’elle avait séduis ci et là, dans les autres contrées où elle voyageait à longueur de temps pour des shooting et fashion weeks. Se collant contre son corps chaud et plus bouillant qu’elle ne l’aurait imaginé, elle laissait ses mains courir sur son visage puis le long de son corps comme si elle savait pertinemment qu’ainsi, elle pourrait faire découvrir une envie profondément ancrée au fond de son corps. Si au début, elle risquait volontairement leur amitié qui n’avait jamais été aussi vulnérable, Leo-Alisson ressentait enfin cette tension qu’elle sentait naître au fond d’elle. Mais cette fois-ci c’était Matthias qui l’a laissait naître dans ses gestes. Il caressait ses hanches, les agrippaient, laissait son corps se mouvoir contre le sien avec une aisance remarquable pour un soldat qui n’avait pas souvent eu l’habitude de se pavaner au travers des bals. Il donnait de nouvelles envies à Leo. L’idée subtile qu’il pourrait avoir les mêmes idées qu’elle mais au lieu de continuer cette course folle pour obtenir des plaisirs insoupçonnés de l’autre, il se stoppait soudain et la jeune femme reprenait ses esprits quand il tentait vainement de faire passer cet écart de conduite avec un verre goulument avalé. Quelle mauvaise idée ? Qu’elle feintait face aux supplications du bel âtre, le regard braisé par une flamme insatiable. Son regard grondait d’envie, son corps réclamait de faire taire le supplice. Leo était subjuguée par cette nouvelle obsession et ne comptait plus s’en défaire tant qu’erreur irréparable soit commise. Elle courrait trop vite vers les problèmes et étrangement, elle n’avait plus peur des conséquences. Tout était déjà parti en fumée, rien ne pouvait lui sembler pire dorénavant. Tu n’as pas manqué grand chose. Tout ce que tu dois savoir c’est que la presse à scandale a pour une fois raison. Je ne suis plus avec Mavis. C’est tout ce que tu dois savoir… Pour le moment qu’elle avait envie de lui souffler en supplément pendant qu’elle se rapprochait de nouveau de lui malgré ses mouvements de recul. Et puis il avalait de nouveau une gorgée du verre qu’il avait réclamé et avec un rire presqu’enfantin, elle le bousculait maladroitement. Allez, détends toi, on est grand, on s’amuse c’est tout ! Qu’elle disait pas sûr de son résonnement et surtout parce que l’alcool semblait détenir un sacré pouvoir sur ses actions. Mais elle préférait se noyer dans de mauvaises grâces parce qu’elle n’imaginait pas un seul instant réussir à reprendre son moral en main comme elle avait si bien réussi à le faire avec ses projets d’avenir professionnels. Mais quand elle le poussait, il renversait un peu de sa boisson le long de sa chemise. Oh regarde, t’en as mis partout ! J’espère que ce n’était pas une Armani… Que la belle disait d’une petite voix pendant qu’elle observait le tissu d’un blanc immaculé transparaître face à elle au contact de la boisson alcoolisée. Alors elle passait sa main le long des boutons et son regard semblait d’un coup obnubilé de nouveau par ce sublime corps qui apparaissait à travers les traces éparses qui tachaient la chemise. Viens, je suis sûre que je peux te trouver quelque chose pour la remplacer. Là, si tu l’as garde comme ça, elle sera foutue demain… Elle ne lui laissait même pas le temps de répondre. Alors de cette manière, elle courrait à travers la foule, l’intimant de la suivre de sa démarche sulfureuse pour l’emmener dans les tréfonds des couloirs de la boîte. La musique se dispersait et les couloirs d’un rouge sensuel baignaient sa silhouette d’une aura pècheresse. Elle entrait enfin dans la pièce qui gardait son bureau après avoir tapé son code à l’entrée et laissait Matthias découvrir l’immense pièce cosy qui lui servait de lieu de sauvegarde depuis qu’elle avait tout perdu mais qu’elle tentait tout de même d’ériger de nouvelles idées. Le bureau de bois fin trônait sous une pile de dossiers et son mac éteint. Les tableaux renvoyaient l’extase des anciennes années des Burlesques fleurissant dans les grandes villes d’américaines et des portants remplis de costumes frivoles s’étalaient ci et là, face à des miroirs comblés de dorures imposantes. Se tournant vers Matthias, elle exultait d’un sourire en coin. Voilà mon repère. Je devrais y trouver quelque chose pour toi mais n’y vois rien de mal mais ce sera sûrement une des chemises que j’impose aux serveurs… Mais Leo n’avait aucune envie de lui imposer un vêtement quand elle le dévorait du regard. Alors elle s’avançait vers lui pendant qu’il la dévisageait longuement. S’il devait se demander ce qu’il lui arrivait, il devait aussi se dire que Mavis n’était plus là et qu’elle pétait littéralement un plomb. Ainsi, Leo se fichait des pensées moroses de son meilleur ami. Elle ne voulait pas y penser ni découvrir qu’il devait encore une nouvelle fois la protéger et l’aider à se relever. Non. Dorénavant, elle voulait tout gérer seule en commençant par une irrésistible envie qui prenait vie au fond d’elle. S’avançant vers Matthias, elle déboutonnait tout d’abord sa chemise, soigneusement mais presque trop lentement pour laisser penser une seule seconde qu’elle voulait simplement « aider ». Mais, voyant son regard gêné, elle s’éloignait sans même terminer sa besogne. Me regarde pas comme ça, je ne vais pas te manger Matthias ! Qu’elle disait en levant les yeux au ciel et en lui tendant enfin une chemise propre. Puis elle s’éclipsait comme si de rien n’était dans la pièce annexe où d’autres costumes s’y trouvaient, des merveilles dénichées surtout à Swarovski et chez de grands créateurs pour des pièces uniques et très sexys. Quand elle revint, c’était en lingerie fine, d’un noir de jais, à la dentelle qui venait courir le long de son corps pour souligner les bas qui caressaient ses courbes délicieuses. Ma robe me donne l’air d’une catin et je ne peux pas danser avec. Voilà la seule explication qu’elle donnait et pourtant, à peine un regard vers les portants qu’elle se tournait de nouveau vers Matthias. Ca te plait ?... Ce que tu vois ? Et elle ne parlait pas du tout de son environnement ce qu’elle lui faisait comprendre en le poussant lentement vers le bureau. Son cerveau était sur pause…


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MessageSujet: Re: (Matthias) There is no redemption. Just more complication. (Matthias) There is no redemption. Just more complication.  EmptyMer 8 Juil - 15:50

« Ne fais pas semblant de ne pas comprendre. » Répondit-il, jugeant que ces mots rapidement balancés seraient suffisants pour la faire réagir, ne serait-ce qu'un minimum. Il espérait aussi, naïvement sans doute, que ceux-ci suffiraient à éteindre le feu ardent qui semblait consumer Léo-Alisson, et qui les meneraient, tous les deux, inévitablement vers la faute. « Tu comptais m'appeler pour me le dire ? » Demanda-t-il froidement. Léo-Alisson était sa meilleure amie. Il avait toujours été là, dans les bons comme dans les mauvais moments. Il avait toujours fait de son mieux pour être présent, sans jamais la juger. Et aujourd'hui, elle lui annonçait une pareille nouvelle comme ça, sans préambule ? Sans y mettre les formes ? Comme si cette relation ne valait rien ? « Tu sais très bien que je ne lis pas ce genre de presse merdique. » Maugréa-t-il, déjà agacé de savoir que les média s'étaient faits le relai d'une rupture. Il n'avait pas franchement aimé voir son profil, des années plus tôt, dans un de ces magazines débiles. Il n'avait pas aimé cette intrusion dans sa vie privée, sous prétexte qu'il sortait avec une star – June, en l'occurrence. Il avait été suffisamment habile pour baisser la tête et pour garder son sang-froid, mais cette incartade avec l'actrice lors de son échappée londonnienne n'avait pu être gardée secrète. « Comment tu te sens ? » Osa-t-il demander, après avoir vaguement hoché la tête aux réponses de Léo. Soudainement, le comportement étrange de sa meilleure amie devenait nettement moins... Eh bien, étrange. Il imagina, sous son apparente insouciance, une fragilité, une brisure. Il imagina une souffrance tue. « Tu veux en parler ? » Proposa-t-il gentiment, déjà prêt à s'éclipser en sa compagnie pour avoir une discussion sérieuse et sincère. Sauf que Léo-Alisson, visiblement, avait envie de faire mille et unes choses, mais qui n'impliquaient en rien la parole. Et ça, ça inquiétait beaucoup Matthias. Cette attitude de prédatrice prête à tout pour parvenir à ses fins... Il ne savait tout bonnement pas comment composer avec. « Ce n'est pas une question de s'amuser ou... » Pas, s'apprêtait-il à dire. Mais avant qu'il n'ait eu le temps de finir sa phrase, la maladresse de Léo-Alisson s'était manifestée – et quelque peu du whisky s'était renversé sur la chemise blanche de Matthias. « T'en fais pas, ce n'est rien. » Assura-t-il en secouant la tête, baissant les yeux pour contempler l'ampleur des dégâts. Il s'empara des doigts de Léo et les garda fermement au creux de sa main, souhaitant à tout prix éviter que son esprit lubrique ne commence à lui jouer de mauvais tours. Il lui suivit à travers la foule, sans demander son reste, trop heureux d'avoir une occasion de faire oublier à Léo ses intentions inavouables. Il monta les escaliers à sa suite, et entra dans son bureau après elle. Il eut tout le loisir de s'attarder sur la décoration, et fut content de voir que tout semblait aller au mieux côté travail. « Léo, je t'assure, ce n'est pas grave. » Dit-il en secouant la tête, alors qu'elle disparaissait pour aller lui chercher une nouvelle chemise. À vrai dire, cette tâche serait peut-être l'occasion idéale, pour lui, de s'éclipser de cette soirée faite de tentations toutes plus indécentes les unes que les autres. Fuir, pendant qu'il en était encore temps. « En plus, mon sac est dans le vestiaire en bas, et j'ai de quoi... » Me changer. Pour la deuxième fois de la soirée, Léo-Alisson lui coupa l'herbe sous le pied. Ses doigts agiles étaient déjà en train de s'affairer sur sa chemise, et Matthias prit un soin tout particulier à fixer un point inconnu, quelque part au-dessus de l'épaule de sa meilleure amie. Il évita de penser à la sensualité du moment, et fit un effort presque surhumain pour ne pas encourager Léo-Alisson dans son œuvre. Son esprit lui proposait mille scénario torrides, mais il n'en retint aucun. Mauvaise idée, lui soufflait sa conscience alors que ses instincts primaires lui dictaient de rapprocher Léo de lui en plaçant une main dans le creux de ses reins. Léo comprit sans doute la gêne que Matthias devait ressentir, parce qu'elle s'éloigna avant même d'avoir terminé. Il soupira de soulagement, s'autorisant à nouveau à respirer normalement. « Ah ouais ? » Demanda-t-il, suspicieux, en mettant sa main droite sous son menton pour l'obliger à le regarder droit dans les yeux. Elle lutta pendant de courts instants, mais elle comprit que quoiqu'il en soit, la force de son ami triompherait. « Tu vois, moi, je pense exactement le contraire. » Il ne laissa pas place au doute. Après tout, comme elle avait su le lui dire quelques minutes plus tôt, ils étaient grands. « Je pense que tu n'attends que ça, de me bouffer. » Et s'ils n'avaient pas eu une relation aussi fusionnelle, s'ils ne s'étaient pas connus aussi bien, Matthias l'aurait depuis bien longtemps déshabillée et honorée de la meilleure façon qui soit. « Alors arrête de jouer à ça avec moi. Je ne suis pas qu'un putain de coup dont il faut vérifier la bonne réputation. » Dit-il, se rapprochant dangereusement de Léo. Sa poigne se raffermit sur les traits fins de son amie, et il ignora purement et simplement la grimace qu'elle esquissa. « Les mecs en chaleur et qui rêvent de te baiser, il doit y en avoir des tas en bas. » Il désigna la porte de son bureau d'un regard, lui indiquant le chemin à suivre pour trouver une nouvelle proie. Il la libéra de son emprise, puis elle s'éclipsa à nouveau vers la pièce attenante. Il enleva sa chemise, qu'il posa sur le canapé en cuir qui trônait dans le bureau, et enfila la nouvelle. Il s'approcha du miroir qui surplombait la salle du Burlesque, et comprit bientôt qu'il s'agissait d'un miroir sans tain. Il esquissa un sourire malicieux, louant l'ingéniosité de son amie. Surveiller sans être vue. Il embrassa d'un regard la salle, toujours aussi bondée. Il se détourna finalement de ce spectacle, et attendit de pied ferme son amie. « Eh ! T'as besoin d'aide pour quelque chose ? » Demanda-t-il, trouvant désormais suspect le temps qu'elle passait dans cette pièce. Il avait conscience d'y avoir été un peu fort avec elle, mais avait juste espéré que l'életrochoc serait suffisant pour la ramener à la réalité. Il releva les yeux en l'entendant s'adresser à lui, et se demanda aussitôt si sa mâchoire n'allait pas se décrocher sous un tel spectacle. « Donc tu t'es dit que d'être à moitié nue serait plus efficace. Normal. » Commenta-t-il, faisant de son mieux pour ne pas la quitter des yeux – réflexe de survie, ni plus ni moins. Il reculait, reculait encore, pour mieux fuir cette tentation sortie de nulle part. Ses yeux se perdirent sur la chute de ses reins alors qu'elle faisait un tour sur elle-même, comme pour mieux lui faire admirer le spectacle. « Je... » Il jura en français lorsque son arrière-train buta contre le bureau de Léo, et comprit instantanément qu'il devrait faire preuve d'un sang-froid inhabituel. Et dire qu'il avait un faible pour la dentelle... Il était maudit. « Bon, allons droit au but. » Erreur, il le savait pertinemment. Il soupira bruyament et ferma les yeux pendant deux petites secondes, et lorsque ses paumes se posèrent sur le bois du bureau pour avoir un meilleur appui, Léo était plus proche de lui que jamais. Tellement proche qu'il lui aurait suffit de tendre la main pour que ses doigts ne rentrent en contact avec la peau de sa meilleure amie. « Qu'est-ce que tu veux, exactement ? » Demanda-t-il, espérant sincèrement qu'elle ne lui demanderait pas l'impossible. Il se trouvait déjà dans une situation compliquée, et ne doutait pas qu'elle risquait d'empirer d'une seconde à l'autre.
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MessageSujet: Re: (Matthias) There is no redemption. Just more complication. (Matthias) There is no redemption. Just more complication.  EmptyMer 22 Juil - 16:16




Elle avait tant attendu de son passé que dorénavant elle semblait sur une pente aride, instable, désuète de la moindre aide amicale. Leo s’était rappelée les propos de Mavis, se les remémorait encore et encore aujourd’hui, dans les terreurs nocturnes qui étaient devenues l’enclos de son infâme tombeau. Elle avait rêvé des nuits durant qu’ils se retrouvent mais chaque fois qu’ils s’étaient tenus l’un face à l’autre c’est pour qu’elle n’en vienne à accepter qu’une réalité toujours plus douloureuse à absorber. Se résolvant petit à petit à laisser Mavis quitter sa vie, elle n’arrivait toujours pas à concevoir cette déchéance qui l’avait amenée à perdre bien plus que l’homme qu’elle avait pensé un temps, être celui qui resterait chaque jour de sa vie à ses côtés. Mais il fallait comprendre alors que Leo-Alisson s’était toujours fondée seulement sur des contes de fée qu’elle se narrait elle-même afin de ne pas sortir de son cocon doré. Mavis n’était pas l’homme parfait, pas celui qu’elle pensait rester à ses côtés toute sa vie. Si leur bulle avait magiquement bien fonctionné lorsqu’ils étaient tous les deux à l’université, les deux pieds à hauteurs égales, il aurait fallu se rendre compte qu’une fois dehors, rien ne serait plus pareil. Mavis lui avait fait comprendre qu’il ne voulait pas de cette vie pour son fils. Elle n’était jamais présente, elle tentait de travailler sa carrière, de monter un projet à l’ampleur colossale pour son si jeune âge. Leo voulait évoluer, persévérer, se donner les moyens d’arriver à créer plus que la déclinaison du nom de famille de sa mère. Elle voulait exister autrement et c’était sa famille, sa jetée dans le grand bain de l’université et ses différentes leçons apprises là-bas qui lui avait enfin donné l’envie de poursuivre un réel but au lieu de sembler une énième marchandise du luxe américain et londonien. Mavis n’avait pourtant pas accepté. Elle passait trois soirs par semaine à rencontrer des investisseurs, à se faire des contacts, à renouer avec ses anciens compagnons de l’époque et pour ça, elle et ses héritiers dont le visage pullulait sur la page 6, s’affichait dans de somptueuses soirées, se complaisaient dans des boudoirs d’où ils observaient le monde en tout petit en buvant avec avidité des millésimes somptueux. Pour cela, Leo était forte. Elle regagnait son monde et cette fois-ci comptait bien s’y faire une place de maître au lieu de n’être seulement qu’une it girl en vogue depuis sa plus tendre enfance. Mais à croire que l’homme qu’elle aimait n’était pas fait pour vivre une telle vie et il lui avait comprendre. Encore plus lorsqu’il avait découvert que la drogue s’entichait de ces jeunes imprudents lors des banquets et festivités auxquels elle participait et depuis ce jour, il avait renoncé à prendre sur lui. Quand à Leo, si elle n’avait jamais dérivé dans des substances illicites bien que courantes dans son monde, elle avait fini par le laisser partir comme médusée par ce désastre, ce retournement de situation. Elle avait perdu ensuite la garde de son enfant. A vrai dire, elle ne s’était même pas battue au tribunal. Elle était restée là, plantée à la barre, son regard braqué sur Mavis comme pour lui dire « à quoi bon ». Elle aurait dû s’en douter, le savoir. Les contes de fée à la cendrillon ne sont bons que pour rester dans des livres et disparaître à la dernière page tournée. Non Matthias, je me fiche de lui et de tout ça. Ma seule envie c’est de profiter de ce triomphe qu’on m’accorde après tant de travail fournit. C’est tout ce qui compte, toi, moi, ces festivités… Qu’elle disait agitant son grand sourire en veux tu en voila comme si cela pouvait attester que ses paroles étaient emplies d’une profonde sincérité. Elle ne prenait pas le temps de l’écouter ni de prendre en compte son regard déjà essoufflé par l’ampleur de la soirée. Il faisait mine d’esquisser la moindre de ses remarques quand elle pouvait deviner qu’il n’avait que l’envie de fuir et de battre en retraite. Leo renversait son verre sur lui et pour toute option qu’elle lui accordait, elle l’emmenait dans son antre la plus précieuse pour qu’elle se retrouve seule en sa compagnie. Elle aurait dû tenir bon et dans ce simple instant d’intimité, s’ouvrir à lui et lui confier qu’elle avait tout perdu mais qu’enfin elle finirait par se relever seule. Mais ce n’était pas du tout ce qu’elle lui promettait dans ce moment qu’elle avait créé. Elle lui offrait l’opportunité de voir sa gloire tarit, sa magnificence disparue et sa cupidité accrue. Elle ne laissait plus rien au hasard malgré les propos de Matthias qui devenaient timbrés d’une colère profonde. Son comportement changeait, de temps en temps, on pouvait voir dans l’étincelle des yeux de l’ancienne pompom girls, la peur, la naïveté qui avait tant fait craqué bien nombre d’homme, sa fragilité à l’état pur et l’instant d’après c’est comme si ses iris vertes se timbraient de cette nouvelle lueur insondable qui montrait qu’elle était déjà dès lors perdue dans ses idées noires. Je ne veux personne Matthias. Je ne veux pas te faire du mal, je veux passer une bonne soirée en ta compagnie. C’est tout. Ne me juge pas avec ce regard sévère s’il te plaît, j’en ai connu bien trop ces temps ci… Qu’elle minaudait avant de s’arracher à cette étreinte hostile qu’il lui offrait comme seul remède à sa folie passagère qu’il n’avait encore jamais aperçue venant d’elle. Il aurait pu ainsi croire qu’elle avait décidé d’arrêter ses pitreries et pourtant, lorsqu’elle réapparaissait c’était dans une tenue si sulfureuse qu’elle en aurait fait tourné de l’œil les promoteurs de GQ. Oublie les commodités de notre amitié Matthias. Je ne crois plus vraiment en quoi que ce soit. Tu fais les choses bien et ça te reviendra forcément en plein visage. Je ne veux plus avoir de regret, je ne veux plus réfléchir au sens moral qu’on accorde aux choses et auquel on donne trop d’importance. Ca n’engendre jamais rien de bon. Finalement tout ce qu’on fait, nous conduit toujours à ce même destin quoi qu’il arrive alors dorénavant, je préfère juste brûler les étapes. Qu’elle disait. On aurait pu penser que Leo était partie depuis longtemps et pourtant, son corps brûlait. Non pas de l’excitation du moment mais bien aussi de la crainte, de cette fougue qui l’a prenait et qu’elle ne saurait sûrement pas contrôler par la suite. Tant pis, dans un dernier élan, à défaut de savoir qu’elle perdrait son meilleur ami, elle embrasait tout sur son passage une unique fois en embrassant ses lèvres sans lui accorder l’opportunité de la rejeter. Il était plaqué là, contre son bureau et, ses mains posés sur son torse, elle faisait courir ses lèvres sur les siennes avec une envie destructrice. Elle l’observait enfin de nouveau avec la tendresse des débuts tout en laissant dériver un doigt à travers sa chevelure dorée. C’est toi que je veux Matthias. Les mots résonnaient dans son esprit et, la Leo d’avant, piégée dans une cage que l’autre démone avait invoquée, hurlait tous les mots possibles pour éviter le drame mais il semblait déjà trop tard. Quoi qu’il arrive, Leo-Alisson avait changé de camp et d’option et seul le baiser ardent de Matthias pouvait l’éveiller assez pour se sentir elle-même un instant encore.


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MessageSujet: Re: (Matthias) There is no redemption. Just more complication. (Matthias) There is no redemption. Just more complication.  EmptyLun 3 Aoû - 0:00

« Tu mérites ce qu'il t'arrive. » Assura-t-il, posant une main délicate mais rassurante sur l'épaule de son amie. Matthias ne voulait pas saper le moral de Léo ; elle travaillait dur, et méritait amplement son succès. Elle avait bien le droit d'en profiter sans penser au qu'en dira-t-on. Néanmoins, le soldat gardait bien en mémoire le fait qu'elle n'était pas seule. Sa vie de famille était peut-être partie en vrille, mais le fruit de sa relation passée était bel et bien là. Elle ne pourrait pas le nier éternellement ; sa progéniture grandissait, et avait besoin de sa mère. « Mais tu ne peux pas non plus nier ton passé. » Ajouta-t-il d'une voix douce, cherchant à lui remettre les idées en place. Il ne voulait pas la brusquer, ni lui dicter sa vie : il n'en avait aucun droit. Pour autant, et parce qu'il était son meilleur ami, il estimait qu'il était de son devoir de lui rappeler la réalité. « Je ne veux pas t'accabler avec ça ce soir. On en reparlera plus tard. » Déclara-t-il, conscient que l'environnement dans lequel ils évoluaient en cet instant précis n'était pas propice aux confidences et aux  sermons. Ce soir, le seul mot d'ordre, c'était s'amuser. Et ça, ils savaient tous deux y faire. Ils étaient d'ailleurs tellement doués dans ce domaine qu'un rapprochement impromptu de leurs deux êtres était en train d'opérer. Matthias n'y avait d'abord pas fait attention, mais l'ambiguïté devenait de plus en plus oppressante, voire même gênante. Il se retrouvait désormais dans son bureau, la chemise à moitié ouverte, et les doigts de Léo-Alisson bloqués au creux de sa large paume. « Je sais très bien que tu ne veux pas me blesser. » Assura-t-il, souhaitant mettre les choses au clair. Le soldat ne voulait pas introduire plus d'ambiguïté qu'il n'y en avait déjà en ce moment précis. « Mais tu sais très bien ce qu'il en est. » Commença-t-il, croisant les bras sur sa poitrine. Signe ultime qu'il était fermé à tout rapprochement – pour le moment, tout du mois. Son esprit avait repris le dessus, et il ne comptait pas laisser ses hormones chasser ses bonnes intentions. « Il n'a jamais été question d'ambiguïté entre nous. Et encore moins de sexe. » Ajouta-t-il, sans lâcher le regard de Léo-Alisson. Ils avaient partagé mille situations ensemble ; elles avaient été loufoques, drôles, dramatiques, sérieuses, amusantes. Ils auraient pu s'envoyer en l'air au moins autant de fois, mais ça n'était jamais arrivé. Il n'en avait jamais été question, et si cette idée avait probablement dû titiller Matthias l'adolescent, le Matthias mature avait vite repris le dessus. Et leur relation avait toujours été naturelle. « Je ne te juge pas. » Réfuta-t-il en secouant légèrement la tête. Loin de lui cette idée ; il n'était pas irréprochable, et n'attendait pas non plus des autres qu'ils y soient. « Seulement, je ne te comprends pas. Je ne te comprends plus. » Rectifia-t-il, cherchant un semblant de cohérence dans les actes de sa meilleure amie. Mais rien, aux yeux de Matthias, ne justifiait de pareils débordements. Le soldat relâcha la pression physique sur sa meilleure amie, et celle-ci en profita pour se soustraire, pour ensuite s'éclipser dans une pièce attenante. Un court moment de répit, au cours duquel Matthias put se racheter un semblant de contenance. Le temps de quelques secondes en tout cas, puisque le retour de Léo fut pour le moins... Fracassant. Un retour qui, évidemment, ne laissa pas de marbre le soldat. Il écouta son petit laïus pessimiste, et n'en perdit pas une miette. Insensé. Voilà le mot qui correspondait le mieux aux dires hallucinants de Léo-Alisson. Matthias ne savait même pas par où commencer pour la contrer, et pour tenter de lui faire entendre raison. « Tu délires. » Qu'il déclara platement, secouant la tête. Matthias n'était pas d'accord avec les propos de son amie ; il se refusait d'y croire. Si toute sa vie était écrite par avance, à quoi bon se battre ? Le franco-américain aimait l'idée qu'il était le seul maître à bord, et qu'il gérait sa vie comme il l'entendait. « N'as-tu jamais songé au fait que tes étapes pouvaient être différentes de celles des autres ? Que tes envies n'étaient pas les mêmes ? » Demanda-t-il, cherchant toujours à raisonner son amie. Mais c'était peine perdue, et il pouvait déjà le lire dans ses yeux clairs. Ses actes ne firent que confirmer ce qu'il pensait la seconde suivante. Il n'avait pas eu le temps de reprendre ses esprits que Léo s'efforçait déjà de les lui faire perdre. Sa bouche s'était habillement logée sur la sienne, et ses lèvres charnues s'appliquaient avec délectation sur les siennes. Trop surpris, Matthias n'eut d'abord aucune réaction – ni positive, ni négative. Il restait juste planté là, ses bras posés sur le bureau, acceptant avec une certaine neutralité un baiser fougueux et passionné. Il n'avait toujours pas repris le contrôle de lui-même lorsque Léo s'éloigna de quelques malheureux millimètres. « Arrête. » Qu'il murmura faiblement, ses mains se posant avec douceur sur les joues de sa meilleure amie. Mais, irrésistiblement attiré et aimanté par Léo, il franchit une des limites qu'il avait lui-même imposé. Il déposa ses lèvres à la commissure des siennes, entretenant une ambiguïté devenue terriblement tentante. « Ça n'a aucun sens. » Qu'il fit remarquer à voix basse. Seule leur proximité corporelle faisait que Léo-Alisson était en mesure de comprendre ce qu'il racontait. « Aucun sens. » Répéta-t-il, tandis que ses lèvres venaient frôler les siennes d'un touché aérien. Touché qui se répéta à deux reprises, avec à chaque fois un peu plus d'intensité, avant que Matthias n'envoie finalement valdinguer tous ses principes et ses bonnes intentions. Ses mains quittèrent les joues de Léo pour se loger sur ses hanches, et il n'eut aucun mal à la rapprocher de lui avec brutalité, faisant s'entrechoquer leurs deux corps. Les desseins bien pensants de Matthias perdaient de leur luminosité, tandis que ses projets obscurs se bousculaient de plus en plus dans sa tête. Il était las d'être celui qui se comportait toujours bien, qui savait faire preuve de retenue, de discipline et de maturité. Il quitta sa place confortable pour y installer Léo, dont il ne quittait plus les lèvres. Une Léo qu'il découvrait sous un angle inédit, offerte et sensuelle. Il fit virevolter ses doigts agiles sur les courbes voluptueuses de son amie, se laissant guider par ses soupirs. Lui-même sentait ses muscles se tendre et entendait sa respiration devenir de plus en plus saccadée sous les assauts répétitifs de Léo.
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MessageSujet: Re: (Matthias) There is no redemption. Just more complication. (Matthias) There is no redemption. Just more complication.  EmptyLun 10 Aoû - 20:55




Plus tard, plus tard, toujours plus tard. Leo-Alisson n’avait aucune envie d’en reparler plus tard, elle voulait simplement s’épanouir de nouveau en partant sur de nouvelles bases. C’était tout ce qu’elle désirait et en soit, Matthias et ces réjouissances étaient justement ce qui la distinguait de sa manière de se comporter depuis qu’elle avait tout perdu. Alors elle préférait se focaliser sur de nouvelles hypothèses, faire taire sa conscience, empoigner seulement son instinct qui lui hurlait d’enfin se laisser aller, arrêter de faire semblant d’être quelqu’un qu’elle n’était pas et peut-être qu’enfin, elle découvrait des envies insoupçonnées et aujourd’hui, elle se disait qu’elle n’avait aucune raison de ne pas enfreindre les règles qu’elle s’était apposées. Elle colorait son visage du bleu de son regard qui ne cessait de le dévisager et tout en le poussant dans ses derniers retranchements, elle sentait une chaleur vive qui s’introduisait au creux de son corps, explosait en une myriade de sensations qui la poussait encore et encore, à sévir pour ne plus jamais pouvoir revenir en arrière. Elle levait les yeux au ciel encore et encore que ce soit pour ces propos amicaux sur leur futur discussion ou même sur sa manière inappropriée de se comporter. Rien à faire, Leo n’en démordait pas, elle continuait à mépriser leur serment silencieux. Elle se fichait de ses propos et pour la première fois de sa vie, elle n’écoutait plus ce qu’il avait à dire. Tout était important venant de lui, tout semblait une science glorieuse qu’elle devait vénérer depuis toute jeune. Depuis qu’elle avait passé l’entrebâillure de sa fenêtre de chambre pour se sauver d’amis trop collants et qu’elle avait fini par tomber sur un jeune Matthias endormit, beaucoup moins sûr de lui et qui avait admiré pendant plusieurs minutes durant, la belle blonde aux grands yeux verts qui était apparue dans sa vie comme dans un rêve. Leo avait toujours su lorsqu’ils étaient jeunes que Matthias avait eu un faible pour elle mais plus ils avaient grandi l’un avec l’autre plus ces penchants d’adolescents étaient devenus une réelle amitié fraternelle. Jusqu’à présent où elle remettait les pendules à l’heure et célébrait avec concupiscence la fin de tout et le début d’un beau merdier. C’est pourquoi sans l’écouter elle avait frôlé ses lèvres, caressé son corps de ses doigts et commencé à déboutonner ce qui cachait encore son torse. Elle l’observait d’un regard brûlant d’une ferveur insoupçonnée à son encontre. Elle voulait goûter à ce péché défendu, dévorer sans condition son teint hâlé et se fondre dans le feu qui coulait au creux de ses veines. Elle attrapait le baiser qu’il lui offrait enfin sans retenu, désirant sa chair comme il n’en avait eu l’idée. Elle lui retirait sa chemise, glissait sous ses bras contre le bois de l’immense bureau et l’attirait à elle dans un regain d’envie si soudain qu’elle en était submergée de frissons. Elle le désirait comme jamais, elle se sentait soudain vivante, brûlante d’extase, à l’apogée des sensations qu’elle retrouvait peu à peu. Elle le voulait pour elle, entièrement, jusqu’à son effondrement brutal lorsqu’elle découvrirait qu’elle l’avait forcé et qu’au final, Matthias était un homme qui n’avait pu se retenir face à la dentelle et l’insistance désobligeante d’une femme à la beauté fondée. Elle finissait par faire tomber son pantalon pendant qu’elle n’arrivait à se détacher de ses lèvres. C’était peut-être une manière pour elle de ne pas le regarder, de ne pas imaginer ce qu’il se passait, de ne pas ressentir la culpabilité la submerger. Ainsi, elle se laissait aller dans les bras de l’homme, le plaisir décuplé par les assauts répétitifs de son corps contre le sien. Leo venait d’allumer le feu aux poudres. […] Tu n’es pas obligée de me raccompagner chez moi. qu’elle disait dans un murmure pendant que son visage de poupée ébouriffée, tentait de cacher le rose pâle qui courrait le long de ses joues et qui se terminaient sur des traces le long de son cou et qui longeaient sa poitrine. En un coup d’œil il était simple de voir que la jeune femme s’était laissée aller à l’un des jeux les plus anciens du monde. Sauf que Matthias était assis à ses côtés dans sa voiture avec chauffeur personnel et qu’il était l’hauteur de ces preuves tangibles de l’acte criminel. Leo ne bougeait pas. Elle se sentait soudain vide quand un instant avant elle s’était sentie renaître et de nouveau elle-même pendant quelques secondes. Le retour à la réalité lui rappelait que rien ne serait comme avant et encore moins maintenant. La soirée s’était finit sous des applaudissements et elle avait filé par l’issu de secours en tentant de redresser les plis de sa robe et en épargnant à Matthias des regards honteux. Alors elle avait fui et il l’avait suivi de la même façon. D’une manière ou d’une autre, elle voulait qu’il reste avec elle car le laisser partir c’état prendre le risque qu’elle n’observe sa silhouette que pour la dernière fois. … Laisse tomber Matthias. Qu’elle lui disait en sentant qu’il allait ouvrir la bouche. Rien n’était sorti. Elle ne lui en voulait de rien, elle était heureuse de sa présence et bien malheureuse encore qu’elle ait aimé inconsciemment ce qu’il s’était passé entre eux. C’était la première fois depuis Mavis qu’elle couchait avec un autre homme. Au fond que ce soit Matthias la rassurait et de l’autre, cela la terrifiait. Elle redevenait l’enfant apeurée qu’elle avait quittée des années en arrière. Sortant de la voiture, elle tentait brièvement d’ouvrir la porte d’entrée mais ses doigts n’arrivaient à se délier correctement au point qu’elle en faisait tomber les morceaux de métal. Merde ! Qu’elle disait hors d’elle en levant les yeux au ciel pour finalement se retourner vers son meilleur ami. Sa présence était aussi apaisante que menaçante mais elle ne pouvait l’éviter toute sa vie. Matthias. Si tu t’inquiètes pour moi, saches que je ne regrette pas. Merci pour… Ne pas m’avoir rejeté. Peut-être que c’était ça après tout. Elle avait eu besoin d’un oui solennel, de quelque chose de positif, d’un ami qui lui prouvait qu’il donnait tout pour elle. C’était ce que Matthias avait fait mais Leo était dans un piteux état et Matthias devait être aussi perdu. La belle blonde finissait par ouvrir la porte d’entrée et hésitait un instant avant de desserrer ses lèvres en soupirant. Elle ne cessait de se répéter qu’ils n’étaient plus des enfants, qu’elle ne devait pas se mettre dans un état pareil pour si peu quand cela semblait si normal chez beaucoup de gens. Tu veux rentrer ? Te désaltérer peut-être ? T’es pâle. Elle finissait par lui offrir un sourire pendant qu’elle pénétrait dans sa nouvelle villa perchée sur les sommets de Sin City. La nuit n’en finirait jamais, elle le savait dorénavant…


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