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Le cœur a ses raisons que la raison ignore

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MessageSujet: Le cœur a ses raisons que la raison ignore Le cœur a ses raisons que la raison ignore EmptyLun 29 Sep - 20:51

Le cœur a ses raisons que la raison ignore
Cailin & William




La rentrée avait repris. Et enfin, je redonnais signe de vie en revenant jusqu’à l’université. Dés le premier jour, de nombreux étudiants m’avaient dévisagé. Pour cause, Rayan – mon fils, et moi, nous étions battus le dernier jour des cours avant les vacances d’été. Un différent qui avait fait croître davantage notre haine. J’avais perdu le contrôle, et l’avait passé à tabac jusqu’à ce qu’une ambulance le transporte jusqu’à l’hôpital le plus proche, salement amoché. Autant dire que je n’avais pas été fier, et c’est la raison pour laquelle je m’étais exilé deux mois durant, afin de me retrouver avec moi-même. Où avais-je terminé ? En Amérique centrale, recueilli par un peuple marginal qui fuyait tout contact avec le monde civilisé. On m’avait logé et nourri, sans rien demandé en échange. J’avais cependant contribué à leur mode de vie en faisant des travaux. Je m’étais même laissé tenter par des rites d’initiation pour prouver ma virilité. On me charriait gentiment en disant que l’homme blanc était douillet. J’avais prouvé le contraire même si effectivement, notre peuple s’était habitué au luxe. Je n’avais donné que très peu de nouvelles, à Noah et à Kenzo, afin de les rassurer.

Finalement, à mon retour et dés le premier jour de la rentrée, le directeur de l’université m’était tombé dessus, sans grande surprise. Il exigeait des explications sur mon comportement envers Rayan. Il avait d’ailleurs menacé de me virer, seulement, il lui manquait des preuves et surtout, mon fils n’avait pas lancé de plainte contre moi. Rien qui puisse faire tenir l’histoire même si, bien évidemment, nous étions tous conscients de ce qu’il s’était passé. L’université de Berkeley avait donc repris son cours, paisiblement. Les journées s’écoulaient doucement tandis que je faisais mon possible pour éviter par tout les moyens Cailin. Elle était également l’une des raisons pour lesquelles je m’étais éclipsé de la sorte. Toujours terriblement amoureux d’elle, je lui en voulais cependant beaucoup. Beaucoup trop pour faire comme si rien n’était. Ses paroles avaient été trop douloureuses alors qu’elle m’avait enfin avoué ce qu’elle pensait réellement de moi. Que j’étais un monstre, que j’avais abandonné mes fils et j’en passe. Si seulement je pouvais appuyer sur un bouton pour ne plus rien ressentir pour elle, je n’hésiterais pas une seule seconde. En attendant, je me devais de l’éviter même si ça ne pourra pas se faire indéfiniment. J’avais soigneusement ignoré toutes ses tentatives pour prendre de mes nouvelles cet été. Pas une fois elle avait eu le moindre signe de vie, même si étrangement, je m’étais senti épié en revenant vers un monde plus… civilisé.

Les cours étaient terminés depuis un bon quart d’heure, alors que je me trouvais dans la salle des professeurs afin de faire quelques photocopies. Cette grande pièce était désormais déserte et j’appréciais le silence qui en ressortait. Je m’étais également servi ce genre de café horrible que peut sortir la machine à l’entrée. A cette heure-ci, je pouvais être au calme. Enfin, c’est ce que je pensais alors que la porte s’ouvrait. Et merde… Cailin. J’avais la sensation d’être pris au piège. Mon regard azur croisa le sien et mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Je l’observais ainsi de longues secondes, comme si mon regard se délectait enfin de sa présence. Mon cœur oui, mais pas ma raison. Et déjà, je détournais les yeux, les lèvres pincées et rassemblais mes affaires dans le but de quitter le plus rapidement possible cette pièce.


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MessageSujet: Re: Le cœur a ses raisons que la raison ignore Le cœur a ses raisons que la raison ignore EmptyVen 3 Oct - 22:26


Il n’était pas pour elle, ne cessait-elle de se répéter. Il n’était pas pour elle et elle ne l’était pas pour lui. Comment savoir si cette phrase avait du sens ? L’incertitude dans laquelle vivait Cailin la paralysait. Une montagne de questions la terrassait. Comment devait-elle réagir ? Que devait-elle lui dire ? Pouvait-elle le fuir à son tour ? Ils travaillaient dans la même université. La journaliste savait pertinemment qu’elle ne pourrait l’éviter durant une année entière. Aussi, elle s’était préparée tout l’été à lui faire face. Des heures durant elle parlait à son reflet dans le miroir comme s’il avait été William. Se préparer. Cet entrainement fut aussi utile qu’une paire de moufle en plein été.

Faire face à son ancien amant lui imposa un renouveau d’émotions qu’elle ne parvient pas à gérer. Son cœur se pinça dans sa poitrine. La douleur fit écho à celle plus profonde poussant ses doigts a se crisper sur ses livres fortement serrés contre sa poitrine. Ce signe de malaise s’accompagna d’autres petits gestes révélateurs. Trop lourd, le regard chuta sur le sommet des bouquins. Peut-être entreverrait-elle le trou béant dans sa poitrine, celui-là même qui cherchait à aspirer William par tous les moyens. Broyant les os de sa cage thoracique, comme pour mieux libérer son cœur de sa prison et sauter dans les bras de l’homme. Mais les os ne retenaient personne. Seul un orgueil démesuré accompagné de trop de culpabilité et une incapacité à savoir quoi choisir la poussaient à ne regarder William que du coin de l’œil. Le chemin le plus éloignés de William lui permit d’accéder à l’une des tables du fond. Les sens à l’affut guettaient le moindre mouvement d’air, déplacement de masse ou de bruit pour analyser son ancien amant. Allait-il bien ? Le corps ne bougeait plus, tout son organisme semblait prit dans l’analyse. Son dos se raidit en sentant le pas si particulier de William s’avancer vers la porte. Son cœur manquait de se faire déchirer en morceau. A croire qu’un pan entier se trouvait avec William et que, plus il s’éloignait, plus elle souffrait. Elle avait fait un choix. A présent, elle devait se tenir à ses décisions. C’était terminé, fini. Le bruit de la poignée de porte bloqua sa respiration, les yeux clos cherchaient à dissiper la douleur. Tout semblait suspendu dans l’attente d’un mot qu’elle savait impossible. Il ne restait plus qu’à recevoir le dernier son, celui de la porte se refermant dans le dos de William, celui qui arracha la première larme. Elle devait se faire une raison. Leur rencontre ne serait plus que des silences.

« Professeur Clives » Tonna une voix que Cailin reconnu rapidement. « Venez. J’ai un projet à vous présenter. Entrez. »

La porte s’ouvrait et la rouquine chassait de quelques doigts cette vilaine trace de tristesse sur sa joue. Il fallait se ressaisir. Elle avait rendez-vous avec l’un des professeurs en littérature ancienne.

« Miss Watson, je vois que vous êtes toujours à l’heure. » Reprit son rendez-vous, la main dans le dos de William pour l’inciter à entrer ou l’empêcher de fuir, aller savoir. « Asseyez-vous voyons. Asseyez-vous. »

Dans un sourire forcé, Cailin vînt s’assoir à côté de William. Quel autre choix aurait-elle d’autre ? Elle avait une vague tendance à fuir cet homme. Il avait toujours une surcharge phénoménale de travail à lui fournir. Evidemment, elle jeta rapidement un regard en coin à William, le saluant dans un murmure. Les livres de posé devant elle, elle ne lâcha pas le professeur qui lui expliquait son projet d’excursion autour des auteurs anciens. Cailin supposait qu’aucun auteur antique n’avait vécu en Amérique, à moins de récentes découvertes mais elle se garda bien de faire une remarque. L’homme souhaitait que les étudiants d’archéologie et ceux de littérature ancienne se rendent sur l’une des sites de fouilles archéologiques retrouvé plus au nord du pays. Il souhaitait que Cailin les accompagne afin de jouer les journalistes et de rapporter le tout dans la presse universitaire et plus si affinité. Le professeur avait à peine terminé que la rousse sentait déjà un flot d’émotions contradictoire l’envahir. Entre la joie, le soulagement et l’intense désir de partager de nouveaux moments avec William, elle craignait aussi de rester avec lui : peur, angoisse, incertitudes, tout passait dans son cœur. Aussi, elle chercha un premier repère en redressant le regard sur William. Avait-il l’air content ?
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MessageSujet: Re: Le cœur a ses raisons que la raison ignore Le cœur a ses raisons que la raison ignore EmptyLun 13 Oct - 12:09

Le cœur a ses raisons que la raison ignore
Cailin & William




La salle des professeurs s’était plongée dans un silence pesant. Les lèvres pincées, je contenais toute ma rancœur, toute ma colère et tout mon amour. Je n’ai jamais ressenti une telle foudre de sentiments si opposés pour quelqu’un. Je haïssais Cailin, et je l’aimais au point de donner ma vie pour elle. Mais elle, elle n’entendait rien. Tout ceci n’avait été qu’un jeu pour elle. Et effectivement, c’est ainsi que cela aurait dû perdurer. Mais j’avais perdu la partie en m’attachant de la sorte à sa personne. Pire encore, miss Watson, en plus d’avoir pris sa décision nous concernant, avait enfin eu le courage de m’avouer ce qu’elle pensait réellement de moi. Un bien triste portrait, une image que beaucoup pouvait avoir de moi, mais qui aurait dû s’effacer peu à peu avec les yeux de Cailin. Pourtant, non, elle-même ne voyait pas mon vrai visage, se contentant de me juger comme le ferait un parfait inconnu.

Ma main se déposa sur la poignée de la porte. Si ma ride du lion s’était accentuée pour prouver mon agacement, un léger rictus sur mes lèvres trahissait ma tristesse. J’aurais aimé me retourner, lui rappeler à quel point je l’aime, la supplier de me donner une chance de la rendre heureuse. Mais dés qu’une telle idée traversait mon esprit, des paroles me revenaient, s’écrasant avec violence sur mon visage. « Tu as abandonné tes deux fils. », « L’abandon semble être ta marque de fabrique. », « J’espère que tu auras la bonne idée d’agir comme un homme et non comme le monstre que tu es devenu. ». Les paroles avaient été loin. Désormais, je me les remémorais pour me protéger d’elle. Car si même Cailin n’était pas capable de voir mon vrai visage, je n’avais plus rien à espérer de mon entourage.

Finalement, une voix parvint à mes oreilles. Et ce n’était pas celle de Watson. Plutôt celle d’un collègue en littérature ancienne, qui m’assurait vouloir me présenter un projet. Un soupir silencieux s’échappa de mes lèvres. Vraiment ? N’est-il pas assez visible que je veuille quitter cette pièce ? Aller, ce n’est qu’un mauvais moment à passer. J’allais m’asseoir à une table et mes yeux bleus se posèrent brièvement sur Cailin qui chassait une larme de sa joue. J’eus presqu’envie de rire d’énervement. Elle doit complètement se foutre de ma gueule. Il n’est pas possible autrement. Renfrogné, je le fus davantage en comprenant que miss Watson était également conviée à cette présentation de projet. Est-ce un coup monté ? Les bras croisés contre mon torse, enfin je soutenais quelques secondes le regard de Cailin, comme si je pouvais l’assassiner de mes propres yeux.

Quand elle vint s’asseoir à mes côtés, j’ignorais sa tentative de salutation. Je reportais mon regard sur le professeur de littérature, attendant patiemment qu’il nous présente son projet. Nous retrouver ensemble, Cailin et moi lors d’une excursion, sur plusieurs jours ? Vraiment ? Oui, c’est un coup monté, obligatoirement. N’importe qui à l’université, étudiants et membres du personnel, peuvent savoir qu’entre Cailin et moi, une histoire a eu lieu, même si elle ne fut pas officielle. Nous étions toujours ensemble, nous nous montrions bras dessus, bras dessous lors d’évènement comme le bal de fin d’année. Et aujourd’hui, nous nous évitions comme si l’autre avait la peste. Je sentis Watson poser son regard sur moi, certainement pour voir ma réaction. Mes sourcils se froncèrent.

- J’imagine que je dois accompagner ? Ca durerait combien de temps ? Et ça serait quand ?

Je ne pouvais définitivement pas refuser un tel projet à mes étudiants sous prétexte qu’une femme m’a brisé le cœur. Quoi qu’en y pensant, je pouvais bien le faire puisque j’étais un monstre sans scrupule. Mes doigts pianotaient sur la table, attendant la réponse. Et pas une fois, je ne cherchais à croiser le regard de Cailin. Qui sait comment je pourrais réagir.


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MessageSujet: Re: Le cœur a ses raisons que la raison ignore Le cœur a ses raisons que la raison ignore EmptySam 18 Oct - 15:57


Il se murait dans des silences ponctués de regards assassins. Un avertissement ? Une rancœur trop grande ? Comment savoir quelle limite s’imposait alors que la rousse savait de quoi William était capable. Il avait tué, par sa faute à elle. Il avait cogné son fils, par sa faute aussi. Son influence sur lui n’apportait que des troubles et noirceurs dont le professeur aurait pu se passer. Miss Watson avait remarqué sa propre décadence et son manque de maîtrise depuis des années. Dans ses moments, ses oreilles bourdonnaient, son sang bouillait et les mots ne prenaient plus le même sens. Tout devenait flou et une seule chose devenait importante : détruire l’autre. Véritable bombe au bord de l’explosion, Cailin provoquait trop de dégâts. Si William avait été prévenu du monstre qui allait s’abattre sur le coin de sa figure, probablement n’avait-il pas envisagé ce qui l’attendait. De la pleurnicharde affaibli à la grande gueule perfide, l’écart choquait. Personne n’avait à supporter ce genre de décalage. Personne et certainement pas Clives. Il avait une famille que Cailin ne prendrait pas le risque de malmener. Rayan avait déjà vécu les sautes d’humeur de la journaliste. Et leur mésentente ne faisait qu’accentuer les croyances de la bêta. Se réconcilier ? Être ensemble ? Et après ? Lui avait déjà plus de quarante ans et ses attentes devaient être autre que de supporter les caprices d’une gamine incapable de s’intégrer à une famille. Pas plus qu’il ne supporterait les deux enfants que Cailin avait à sa charge. Comme toujours, Cailin se posait trop de questions, planifiait trop loin et finissait par se créer des problèmes qui n’existaient pas, ou pas encore. Anticiper pouvait être utile. Cependant, à trop prévoir, on ne faisait plus rien du tout.

Par précaution, la jeune femme choisi un siège plus éloigné de William que celui qu’elle visait au départ. Son regard avait suffi à la pousser de quelques pas sur le côté. Visiblement peu enthousiaste à l’idée de faire ce petit voyage, William se renseigna sur les modalités de cette excursion.

« Et bien, comme vous le savez, c’était le professeur Arthur qui devait se charger de cette excursion mais avec son état de santé, il ne peut plus venir. Nous avions planifié le voyage pour dans deux semaines. Comme vous avez les niveaux dont il s’occupait… » Il se racla la gorge, mal à l’aise. Mais William avait été absent un temps alors il n’avait pas pu prévoir quoique ce soit avec lui. « J’ai déjà planifié nombre des transports, visites et logements mais vous pouvez vérifier si vous désirer ajouter quelques choses.» Précisa l’homme en nouant ses mains l’une contre l’autre après avoir tendu le programme de la semaine d’excursion à William.

Deux semaines ? Cailin s’imaginait déjà dans la boue à devoir porter de chaussures de marches ! Non, hors de question ! L’important demeurait l’anticipation.

« Pourvu qu’il ne pleuve pas. » Annonça Cailin dont le professionnalisme faisait son grand retour.

Comme si elle s’inquiétait réellement de la qualité des photographies, plus de l’état dans lequel seraient ses cheveux mouillés. A moins que les talons aiguilles ne soient un nouvel outil pour creuser la terre, Watson redoutait de finir avec de la boue jusqu’au-dessus de la tête. Certes, le remède conviendrait à ses cheveux et sa peau contrairement à son organisme mais la mort attendrait encore un peu, de préférence. William pourrait la repousser encore une fois, comme il venait de la faire, pour qu’elle finisse au fond d’un trou. On la retrouverait mile ans plus tard quand un chien à trois yeux viendrait déterrer son os et tomberait sur son tibia ! Le professeur de littérature n’avait pas qu’un faible pour les belles écritures mais aussi pour les beaux discours. Il assomma Cailin d’une explication sur le déroulement du séjour. La jeune femme avait lâché le fil au bout de deux minutes. Quel ennui ! Qui avait envie d’aller remuer la terre ? Autant aller dans un musée, ou s’introduire en douce dans un de ceux-ci pour une visite personnalisée.
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MessageSujet: Re: Le cœur a ses raisons que la raison ignore Le cœur a ses raisons que la raison ignore EmptySam 1 Nov - 13:40

Le cœur a ses raisons que la raison ignore
Cailin & William




Le regard assassin que j’avais pu lancer à Cailin avait suffit pour qu’elle aille s’asseoir sur un siège plus loin que celui à mes côtés qu’elle avait pu convoiter dés le début. Il ne s’agissait pas d’un simple siège. Cela semblait plus symbolique, comme si ce regard assassin lui ordonnait de rester loin de moi pour le restant de nos jours. Elle n’avait probablement pas idée de l’ampleur de ma colère, ni de ma tristesse. J’ai souvent entendu dire qu’aimer quelqu’un, c’est lui donner la possibilité de nous détruire. Si j’avais déjà vécu l’expérience malheureusement, avec celle que je considère comme ayant été l’amour de ma vie, j’avais le droit à un second round avec miss Watson. Je m’en serais d’ailleurs volontiers passé. Être un insensible m’avait convenu jusque là, jusqu’à ce que les sentiments vienne s’en mêler…

Un séjour. Comme si nous avions besoin de passer du temps ensemble. Malheureusement, je ne pourrais pas y échapper. J’attrapais la documentation que venait de me tendre le professeur afin d’y jeter un coup d’œil. Nous dormirons dans un gite de groupe et oh, surprise, Cailin et moi serons ensemble dans la même chambre. Cette vision me fit pâlir à vu d’œil. Finalement mes sourcils se froncèrent. C’est un coup monté, avouez-le ! De plus, la remarque de Watson fit apparaître de plus belle ma ride du lion. Et bien pour ma part, j’espérais qu’il pleuvrait, qu’elle s’enfoncerait dans la boue et que j’en serais débarrasser. Enfin je me levais de mon siège, estimant avoir tous les renseignements nécessaires, assez pour ne pas avoir à être plus longtemps dans la même pièce qu’elle. Je posais toutefois mon regard sur elle avec une pointe de mépris, notamment sur les talons qu’elle portait.

- Achetez des chaussures de marches Watson, les talons ne sont pas recommandés.

Oui, je la vouvoyais. Chacun savait que nous étions assez proches pour nous tutoyer. Assez proches pour s’embrasser également. Mais depuis qu’elle m’avait piétiné, j’estimais que nous n’avons plus de lien. Le vouvoiement devenait donc logique, ne serait-ce qu’à mes yeux. Je souhaitais tout oublier, notre rencontre, notre premier baiser, cette fois où nous avons fait l’amour ici même, quand je l’ai emmenée dans mon appartement pour m’occuper de son état de santé. Et en repensant à cela, j’avais envie de lui demander en criant en quoi je pouvais être un monstre.

- Monsieur.

Je laissais finalement la feuille sur la table près avoir salué mon collègue, puis je me dirigeais vers la porte de la salle des professeurs. Aucun regard vers Cailin, je préférais sortir et ainsi quitter les lieux. Après tout, nous aurons tout le loisir d’être ensemble d’ici deux semaines…

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MessageSujet: Re: Le cœur a ses raisons que la raison ignore Le cœur a ses raisons que la raison ignore EmptyLun 3 Nov - 14:36


Face au gérant de l’auberge, Cailin jeta un regard assassin à l’instigateur de cette sortie. Il n’avait rien organisé convenablement. Les chambres de l’auberge s’avéraient plus petites que prévu. Les dortoirs pour les filles ne comptaient que 27 places au lieu de 30, prévus à la base. Deux filles rejoindraient la chambre du professeur de littérature, Monsieur Brossard et une viendrait se joindre à la chambré que représentaient William et Cailin. D’abord soulagée par la présence d’une tierce personne, Watson ne tarda pas, ensuite,  à imaginer l’horreur qu’allait être la semaine.

La dernière rencontre entre William et Cailin avait concurrencé la froideur du pôle nord.  Peut être était-ce une caractéristique anglaise que de virer aussi glacial et dur qu’un bonhomme de neige, mais Clives s’était transformé en Mister freeze et Watson n’était pas prête à le sucer pour qu’il fonde. Depuis, la situation avait évolué. Cailin avait fait courir la rumeur grandissante autour de la relation passée entre Valentina et William. Le manque de discrétion de William lors de sa dispute avec son fils avait représenté une bonne base pour nourrir les bavardages à ce sujet. Il n’était pas difficile, pour les principaux concernés, de savoir qui était la source de cette épanchement sur leur vie privée. La journaliste ne prenait pas le temps de se camoufler dans la masse.  Pour une fois, son aspect de fouine et de journaliste sans scrupule avait frappé. Dans le fond, tout ça ressemblait à une basse vengeance de la part de Cailin pour avoir couché avec sa meilleure amie et le lui annoncer autour d’une dispute familiale pour laquelle elle se serait bien passée de participer.

La clef de la chambre 707 portera-t-elle bonheur ? Le septième étage sera-t-il propice à quelques envolées de bonheur ? Watson en doutait sincèrement alors qu’elle priait plutôt le ciel pour que la fille qui allait les rejoindre se montre sympathique. La rouquine avançait en silence vers l’ascenseur sans prendre la peine de reporter son attention sur William. Déjà, son esprit se tordait dans tous les sens pour essayer d’échapper à cette corvée que de supporter Clives. Mais les deux grimpèrent dans l’ascenseur sans que la jeune femme ne prenne la peine de le saluer ou de lui accorder son attention. Puisqu’il avait été  clair dans sa volonté, la position adoptée dans l’ascenseur fut celle face à un inconnu, chacun de son côté de l’ascenseur. Mais voilà qu’une brunette se faufilait entre les portes de l’ascenseur et la journaliste n’eut pas de mal à la reconnaître.

« Salut, Emy. » Souffla Cailin dans un sourire, plus accueillant pour son amie. « Tu  vas partager la chambre avec nous, je suppose. »

Nous, oui. Elle ne pouvait pas totalement évincer William du propos. Dans le fond, Watson ne savait pas si la présence d’Emy était une bonne nouvelle. Impossible de rester dans son coin bien tranquillement avec une amie dans les parages. Enfin peu importe, sociabiliser n’avait jamais été le point fort de Cailin, de toute façon.
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MessageSujet: Re: Le cœur a ses raisons que la raison ignore Le cœur a ses raisons que la raison ignore EmptyMer 5 Nov - 16:35

 Le cœur a ses raisons que la raison ignore


Je m’étais inscrite pour l'une des sorties proposées afin de se rendre sur un site archéologique déniché dans le Nord du pays. J'aimais les objets anciens, car ils avaient leur histoire, un vécu, un passé. Le professeur Arthur devait mener ce voyage mais à ma grande surprise ce fut une toute autre personne...Je savais que Cailin ma meilleure amie serait présente, ayant pour rôle de couvrir l'événement. Au moins je ne serais pas seule et puis entre filles on aurait de quoi faire passer le temps de libre au cas ou ne sait-on jamais cette classe découverte serait ennuyeuse et longue !
Bagage chargée de vêtements pour l'occasion me voici donc arrivé avec les autres dans l'auberge ayant pour professeur William au lieu de ce cher Professeur Arthur, absent pour raisons personnelles. Je savais que cela serait intéressant et excitant à la fois entourée de mes proches, les meilleurs ! Sourire radieux aux lèvres l'attente fut un peu pénible arrivant à destination du lieu ou nous logerions pour les jours à venir. Un souci de gestion des chambres. J'espérais ne pas me retrouver avec des personnes ennuyeuses, aimant avoir un certain repos du guerrier les soirs. Alors me retrouver avec deux pipelettes ou encore deux superficielles à parler de maquillage ou du dernier sac à main hors de prix de chez Vuitton et en vogue, non merci. Une fois une semblant d'organisation revenu, On m'indiquait au final que j'aurais la chambre 707  qui serait également à partager avec Cailin et William. Se serait amusant non ? Prenant le chemin du long couloir, passant entre es autres étudiants, les bousculant légèrement au passage de mon sac que je portais sur l'une de mes épaules un peu de façon masculine, empressant le pas afin de passer les portes de l'ascenseur, m'excusant à la va vite pour la gêne avant d'enfin pénétrer dans la cabine qui se referma derrière moi.je pus voir Cailin et William, tous deux réunis. Sourire aux lèvres, j’étais remarquablement bien , il y avait longtemps que je n'avais pas pris autant de recul, depuis la création de ma société et les études à proprement parler. Nous allions prendre un grand bol d'air loin des habitudes quotidiennes. Enfin un peu de répit avec la routine que nous laisserons derrière nous pendant une semaine entière. je voyais pus cela comme...comme des vacances ! « Hey Cailin ! Parait que oui ! Et on va s'éclater à coup sur ! »tout en lançant un regard à William. J'étais postée devant eux, face aux portes couleur inox, tandis qu'eux, étaient à l’arrière-plan. « Monsieur Clives. Ravi de vous revoir. »Je n’allais pas afficher notre relation plus qu'étudiant-professeur à la vue de tout le monde et même pas à ma meilleure amie qu’était la Bêta. Un clin d'oeil au passage à William, affichant toujours un visage radieux. L’ascenseur montait d'étage en étage. Je me mise même à chantonner, allez savoir pourquoi! Puis la cabine se stoppa afin de prendre des personnes au divers étages qu'on se retrouva bien vite les uns contre les autres. Au milieu de mes deux amis, comme resserrée dans un étau, la chaleur se faisait ressentir.
L'ascenseur ne cessait de faire le yo-yo avant d'arriver enfin au septième étage. Les portières glissèrent de chaque côté avant de sortir de cette pièce surface ou je commençais à suffoquer tant l'air y devenait irrespirable. « Nous venons d’atteindre le septième ciel »Foulant le sol la première je me dirigeais vers notre chambre, tout en riant légèrement de mes bêtises. Cailin qui avait la clé en main ouvrit la porte de cette chambre pour y découvrir un espace assez sympathique bien qu'un peu petit à mon goût ayant l'habitude de tout avoir en grand. Je regardais ici et là tout en déposant mon sac à même le sol. Et défaisant un à un les boutons de ma veste. Enfin j’étais à l'aise. Maintenant il fallait voir comment s'organiser pour passer la nuit. A trois dans une chambres mixte cela n’allait pas être simple, enfin pour moi cela irait mais à voir entre eux deux...

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MessageSujet: Re: Le cœur a ses raisons que la raison ignore Le cœur a ses raisons que la raison ignore EmptyDim 23 Nov - 8:15

Le cœur a ses raisons que la raison ignore
Cailin & William




Décidément, rien n’avait été organisé avec sérieux. Déjà, je devais partager une chambre avec Cailin. Et j’apprenais, en plus de ça, que les comptes étaient mauvais et qu’ainsi, une étudiante allait se joindre à nous. C’est légal, ça ? Surtout quand on sait que le professeur de littérature finira avec deux autres. Oui, il pouvait sourire à cette idée, quel idiot ! Un soupir inaudible s’échappa de mes lèvres. Ne pas commencer à s’énerver, c’est inutile. Quelques jours avant le départ, j’ai fait un long travail sur moi-même, me disant que je pourrais certainement faire un effort pour parler à Watson et donc faire en sorte que le séjour passe plus vite. Mais toutes mes bonnes résolutions avaient fondu comme neige au soleil lorsque j’ai entendu la rumeur qui disait que j’avais couché avec Valentina, et ce, dans toute l’université. L’auteur ? Cailin, bien évidemment. Elle était la seule au courant avec Rayan et j’imaginais très mal mon fils avouer à tout le monde que son père était passé avant lui concernant sa petite amie… Quoi qu’il en soit, ma haine pour Cailin n’a fait qu’augmenter, même si, bien évidemment, personne n’avait de preuve concernant cette histoire. Heureusement d’ailleurs. Il ne s’agissait donc, pour le moment, que d’une vulgaire rumeur qui nous mettait cependant très mal à l’aise. En conclusion, je n’allais pas faire d’effort avec Watson, pas après ce qu’elle avait fait.

La chambre 707. Quel humour… ! Cailin et moi nous retrouvâmes dans l’ascenseur. Pas une salutation, pas un regard, ni une parole. Chacun se trouvait de son côté, pour ma part, les bras croisés contre mon torse. Je ne regardais pas le sol, non, je gardais au contraire la tête haute, plein de fierté, fixant un point devant moi comme si le quitter des yeux pourraient me rendre aveugle. Et soudain, la troisième colocataire fit son apparition. Oh putain… !

Comment réagir face à une telle situation ? La femme que j’aime, et l’amie avec qui j’entretiens une relation également sexuelle ? En plus, elles semblent bien se connaître. Dans ma tête, l’alerte rouge est en train de retentir. Je sens le coup foireux arriver. Cailin va finir par l’apprendre mais d’un côté, je n’ai pas de comptes à lui rendre. Après tout, nous ne sommes pas ensemble, nous ne l’avons jamais été. Avec cette idée-là en tête, j’ai presqu’envie de lui avouer que j’ai couché à plusieurs reprises avec Emy, juste pour la vexer un peu plus. Pourtant, je me contente de hocher la tête face à la salutation de Conway. Inutile de la mettre dans une position délicate. Et puis nous ne tardons pas à voir l’ascenseur se remplir au point de tous nous attirer les uns sur les autres. Je reste stoïque, le visage fermé. Finalement, la boutade d’Emy me fait frissonner. Le septième ciel. Ahah ! Si Emy savait que c’est de cette Cailin là dont je suis amoureux. Et si Cailin savait qu’il m’arrivait de coucher avec Emy… Je devrais peut-être envisager de me jeter par la fenêtre. Le septième étage, ça serait fatal.

- Très amusant.

Me contentais-je de répondre alors que nous nous dirigions vers la chambre. Une fois ouverte, je découvre une petite pièce. Un lit double, et un fauteuil dans un état délabré. Chouette. J’imagine que je ne vais pas occuper le matelas seul et que, par galanterie, je me coucherai sur ce qui ressemblait à un vieux fauteuil retrouvé dans une décharge. Cependant, je ne rechigne pas. De toute façon, je n’ai pas le choix : nous sommes dans un coin paumé et l’hôtel le plus proche se situe à une trentaine de kilomètres. Je pose donc mon sac sur le sol, puis m’assois dans le fauteuil pour le tester. Il est dur. Ca promet de bonnes nuits. Ils auraient au moins pu mettre un canapé… Quelque peu déconcerté, je finis par lancer :

- Il est confortable, ne vous inquiétez surtout pas pour moi.

Pardon, ça sent quoi ? Le sarcasme ? Ah oui, peut-être…


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MessageSujet: Re: Le cœur a ses raisons que la raison ignore Le cœur a ses raisons que la raison ignore EmptyDim 23 Nov - 12:46

Le septième ciel ? Cailin jeta un coup d’œil amusé à Emy avant de suivre son avancée du regard. William demeurait taciturne et la rouquine ne pouvait se douter la situation délicate dans laquelle il se trouvait. Pour un peu, le numéro de la chambre l’amusait. Peut être que l’agent aurait préféré la chambre 007 ?

« 7e ciel ? Encore mieux que dans mes souvenirs. » Taquina-t-elle en foulant la moquette limée du couloir.

L’entorse ne serait pas au rendez-vous. Son talon ne menacerait pas de disparaître dans la profondeur du revêtement. Tout allait bien, jusqu’à ce qu’elle n’ouvre la porte de la chambre et révèle le carnage. Un lit double et un fauteuil… Pourquoi les avoir mis à trois dans cette chambre s’il n’y avait pas de lit pour la troisième personne. Un temps incrédule, le regard balaya la pièce en quête d’une réponse. Certes, la galanterie… mais William avait plus de quarante ans. A cet âge on devient fragile. Le dos coince. Il fallait préserver les petits vieux.

« Jamais voyons. Je suis certaine qu’un petit tour dans un bar vous apportera une solution remplie de Téquila et ballotant sur des talons aiguilles. » Provoqua la rouquine en déposant son sac au sol, à ses pieds. L’allusion aux conquêtes, plus que nombreuses, de William ne passerait pas inaperçue. Mais tel était le but. Rappeler à William que tout le campus savait pour son aventure avec Valentina. Certains pouvaient laisser l’affaire aux oubliettes, d’autres, comme la direction, les parents d’étudiants un peu trop engagés et quelques élèves espéraient probablement donner suite à ces rumeurs. Après tout la réputation de Berkeley était déjà assez souillée. D’un geste rapide, la première clef fut lancée à William. Il aurait le réflexe de la rattraper. Sinon, il pourrait toujours se pencher pour la ramasser après s’être mangé une clef dans l’épaule. Chacun sa clef, un avantage non négligeable, même si la rouquine soupçonnait l’hôtel de mettre les mêmes serrures sur toutes les portes.  

Une moue concernée froissa sa bouille fatiguée. Les doigts jouèrent un temps de ses mèches de feu avant de déposer la clef d’Emy dans sa main. Finalement, la journaliste annonça la couleur.  

« Je vais aller voir s’ils peuvent  nous fournir un lit d’appoint. »

Il arrivait que les hôtels fournissent des lits d’appoints pour les parents amenant leurs enfants. Cailin espérait pouvoir en obtenir un. L’idée de dormir dans la même pièce que William l’horripilait. Durant la phase de sommeil, l’être devenait vulnérable et  Cailin refusait de l’être avec lui à ses côtés.

« J’en profiterai pour prévenir Marc et les enfants que je suis bien arrivée. » Ajouta-t-elle en attrapant sa clef et son téléphone portable.

Marc et les enfants. La petite famille de Cailin. Lea, 4 ans et princesse à plein temps, Simon, 7 ans et petit monstre attitré de la maison et enfin Marc le père des deux gamins et l’ancien fiancé de Cailin. Il semblerait que tout ce beau monde soit à nouveau réuni.  
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