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L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie.

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MessageSujet: L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. EmptyMar 19 Aoû - 15:57

« L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. »
Anastasia & Aleaxandra



Le mois d'Août j'appréciais particulièrement l'été ayant vécue presque toute ma vie dans un pays nordique, j'aimais quand la douceur des rayons du soleil effleuraient ma peau, comme pour me réchauffer sans pour autant me brûler. Pour profiter de cette journée ensoleillée j'avais proposé à Alexandra de faire un pique-nique. Elle comme moi étudions à Berkeley l'année prochaine, elle en chimie et moi en physique. Beaucoup de confrère n'apprécierait pas cette amitié, nous au contraire nous aimions ça. Elle m'aider en chimie pour pas mal de chose car j'étais une bille c'est fou comment une matière pouvait être différente et difficile par rapport à une autre alors qu'elle touchait le même domaine. Finalement ici je rencontrais des personnes qui me semblait bien, et pour une fois je laissais ma méfiance de côté. La belle brune avait su me conquérir autour d'un café, c'est là que nous avions parlé de Berkeley et de ce qui allait se passer. J'étais un peu fatiguée car la veille j'avais répéter toute la nuit pour apprendre de nouveaux morceaux de piano, et comme j'étais quelqu'un qui aimait la perfection, il ne fallait pas une fausse note. J'adorais la musique, c'est ce qui me libérer, ce qui me donnait des ailes en quelques sorte avec la musique je pouvais tout faire, rien ne m’effrayait.   Pour aujourd'hui j'avais demandé à Alexandra de ne rien apporter que je m'occupais de tout et qu'elle devait juste venir à 12h au parc. Je m'étais habillée d'un simple short en jean et d'un haut léger. J'avais préparé des salades, des sandwichs et même des cookies. J'étais heureuse de la revoir, elle allait me parler de ce qu'elle comptait faire pour les vacances. Elle me changeait les idées, une jeune fille tout aussi adorable que joyeuse.  Je marchais vers la pelouse en direction du point de rendez-vous, je posais une serviette sur le sol je préparais tout le pique-nique en attendant son arrivée. Assise en tailleur, je m'allumais une cigarette, je fumais que quand il faisait beau. Étrange, mais ça me faisait tourner la tête tout autant que le soleil. Prenant une grande inspiration je fermais mes yeux doucement en extirpant la fumée quelques secondes après.  Quand je sentais une main sur mon épaule, je ré-ouvrais mes yeux tout en tournant  délicatement ma tête. Dans un sourire je me levais et déposé une bise à Alexandra !


J'espère que tu as faim regardes tout ce que j'ai préparé !


Lui avais-je dis en lui montrant du bout du doigts notre petit pique nique. On s'asseyait en même temps je lui tendais mon paquet de clopes. Tout en la regardant avec insistance, ce n'était pas un regard méchant mais mon regard habituel. J'étais comme ça, obligée de dévisager les gens comme si je pouvais mieux les comprendre.


T'en veux une ?

Elle me regardait un peu bizarrement car elle savait que ce n'était pas dans mes habitudes je haussais les épaules en reprenant une bouffée.

C'est bête mais ça me détend !

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MessageSujet: Re: L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. EmptyJeu 21 Aoû - 3:06

                       


       
       
L'amour c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie
/ Anastasia


Midi moins le quart, je suis encore chez moi, là, plantée devant ce miroir qui offre à mes yeux un bien piètre reflet de mon visage. C'est pas la grande forme. Je pourrais recouvrir ma peau de tout le maquillage du monde que ça changerait pas grand chose, aucun fond de teint ne peut cacher des cicatrices pareilles. Je ne parle pas de l'entaille à ma tempe ou de ma lèvre fendue, qui n'apparaissent seulement si on cherche vraiment à les voir. Je parle de la dizaine de nuits sans sommeil que je viens d'endurer, à sursauter au moindre bruit, à subir les délires de mon imaginations qui dessine dans le noir des silhouettes humaines à la place du porte-manteau de la chambre. Je parle de cette angoisse permanente qui m'empêche d'avaler quoi que ce soit sans avoir l'envie de le rendre immédiatement, qui me force à passer mes journées sur le canapé, un couteau de cuisine à la main, à fixer la porte d'entrée pour être prête à bondir si quelqu'un pénétrait dans l'appartement pour terminer ce que d'autres ont commencé, à voir le visage de mon petit ami se décomposer à chaque fois que l'un de ses phénomènes me tort les tripes, sans pouvoir jamais rien y faire. Regarde-toi Alex, tu fais peur. Tu vas finir complètement barje si tu restes enfermée. Aller, fais toi sortable et rejoins Anastasia au parc, elle t'y attend.

Midi sonne. Lunettes de soleil sur le nez, je m'avance dans le parc à la recherche d'Ana. Le soleil tape fort aujourd'hui, je regrette déjà d'avoir opté pour ce jean noir, par contre, c'est un régal de sentir à nouveau la brise californienne, chaude et salée, qui caresse la peau de mes bras nus et qui, d'un souffle, fait glisser mes longueurs brunes entre mes omoplates à demi recouvertes par ce haut aux imprimés aztèques que j'ai attrapé au hasard dans mon armoire à peine quelques minutes plus tôt. Je cours aussi discrètement que le permettent mes hauts talons compensés vers une fille aux cheveux bruns, assise en tailleur sur un drap de bain déplié dans l'herbe et pose ma main sur son épaule. J'affiche le plus large sourire que j'ai encore en réserve quand ses jolis yeux bleus captent les miens. Elle se lève pour me faire la bise.

- J'espère que tu as faim regardes tout ce que j'ai préparé !

- Tu rigoles je meurs de faim ! mentis-je en posant mes fesses sur un coin de la serviette.

Mes yeux se baladent un peu partout sur le repas qu'elle a confectionné, étalé devant moi. C'est si coloré, on dirait un rêve de petite fille. Y a même des sandwichs façon scandinave avec du saumon dedans, oh Ana si tu me prends par les sentiments.. Mais alors que mon regard pense s'envoler sur tout ce que je n'arriverai jamais à avaler, il est dévié par un mouvement brusque de sa part, son bras agite dans l'air le paquet de cigarettes qu'elle me tend avant d'atterir dans le bleu de ses yeux. J'hésite, alors qu'elle propose..

- T'en veux une ? Mon sourcil s'arque sur mon regard interrogateur. C'est bête, mais ça me détends.

Ça te détends ? Vraiment, et tu crois que ça pourrais calmer mes inquiétudes ? J'ai jamais touché à une clope de ma vie. Que voulez-vous, j'ai beaucoup trop de médecins dans la famille pour que n'importe quelle substance toxique ait pu seulement franchir la porte d'entrée, même le tabac. J'ignore si ça me fera quelque chose, mais rien ne m'empêche de tenter le coup. Je réceptionne alors le paquet entre mes doigts et l'ouvre. Je pince l'un de ces bâtons de nicotine et l'embrase avec le briquet du paquet avant d'en aspirer la fumée.. Fumée qui consume ma trachée et brûle mes poumons qui tente de s'échapper de mon corps dans les quintes de toux qui m'étouffent. Les yeux me piquent, j'imagine qu'ils doivent être tout rouges maintenant, presque autant que mes joues au moins..

- Bordel de.. ! le nuage grisâtre finit de s'échapper d'entre mes lèvres alors que je prononce, la voix à demi coupée en regardant le papier blanc se transformer en braise dans l'herbe adjacente. C'est ignoble ! Bhaaa reprends ce truc !

Je crache et tousse jusqu'à ce que la brûlure s'apaise dans ma gorge. Une fois calmée, je me redresse et la voit qui rit aux éclats. J'essuie mes yeux qui coulent du dos de la main en me retenant à mon tour de rire devant le comique de ce baptême du tabac. D'une main, je cherche le paquet de serviettes en papier et lui lance gentiment à la figure en faisant semblant de me plaindre.

- Rigole pas c'est pas drôle ! Tu parles d'une détente..
       

       
       
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MessageSujet: Re: L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. EmptyJeu 21 Aoû - 23:02

« L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. »
Anastasia & Aleaxandra



Ce qui était bien pendant l'été c'était qu'on pouvait ce que l'on voulait à n'importe quelle heure avec n'importe et n'importe où. J'aimais bien la compagnie de la brune nous avions le même âge et pourtant quand on nous regarder j'avais l'impression qu'on avait vécues milles vies. Je ne savais pas grand chose pour le moment sur son passé ni même sur son présent mais il y avait ce feeling qui ne trompe celui qui vous prouve que l'amitié existe et qu'un jour on pourra se faire confiance. Elle n'avait pas l'air tout comme moi à l'aise avec les gens, nous sentions la méfiance jusqu'au bout des cils et pourtant ensemble je me calmais. J'arrivais à gérer ma bipolarité, certes grâce à mes médicaments, mais aussi grâce aux gens qui m'entouraient. Moins j'étais seule, moins je pouvais faire mes crises de comportement. J'étais quelqu'un qui avait peur des hommes pas que, j'avais peur des gens en général j'avais peur qu'on m'abandonne, j'étais le Rémi sans famille des temps modernes, j'avançais avec des gens qui m'aider dans chaque étapes de ma vie à me reconstruire. J'étais dans mes pensées face à ce pique nique devant moi qui était tout de rose, de petites fourchette en forme de lapin, de cupcakes en couleur, de sandwichs en forme de fleurs. Je n'étais pas comme les jeunes adultes qui brûlaient les étapes trop vite, moi je retombais en enfance, je devenais plus enfantine je m'amusais d'un rien et tant mieux. Je vivais l'enfance qu'on ne m'avait pas accordée. Passer ses années à se faire violer, voir sa mère morte dans ses bras, passer des années à l'orphelinat pourquoi au final ? Qu'est que ça m'avait apprit de la vie ? Sa main chaude sur mon épaule me rappela à la raison. Elle était là, et elle allait le temps de quelques heures me faire oublier qui je suis, qui j'étais et ce que je deviendrais. Juste un moment agréable entre fille. Je m'étais levée par politesse et surtout que j'avais besoin d'affection plus que jamais. J'étais seule. Assise sur la même nappe je ne m'empêche pas de la regarder et rit un peu quand elle me dit qu'elle meurs de faim elle était aussi mince que moi je ne savais pas comment on allait pouvoir avaler tout ça. J'avais une cigarette dans la bouche et gentiment je lui en proposais une, nous n'étions pas des habituées mais je voulais lui faire découvrir ces petites choses là car on me les avaient fait découvrir. Je la regardais commencer à ouvrir le paquet, et se prendre une cigarette. Méchante fille je ne lui avait pas dis que ça piquait la gorge, mais bon on pouvait s'amuser non ? Elle devenait de plus en plus rouge, en toussant toutes les deux secondes. Je pinçais mes lèvres pour ne pas rire car je ne voulais pas la vexée même si je pense qu'il en fallait beaucoup. Puis ce fut ses phrases qui déclenchaient en moi un fou rire, que je m'étouffais presque avec ma propre fumée. C'était de loin la scène la plus comique qu'il m'avait été donner de voir. Je caressais son bras pour la consoler de cette mésaventure. La jeune femme me lança une serviette je répliquai en lui lançant une tomate cerise :

Non mais ça ne va pas tu m'agresses avec une serviette en papier t'es vraiment dingue !

Bien sûr j'étais ironique. J'arrêtais de rire calmement à sa demande avant de moi terminer ma nicotine. J'allongeais mes jambes puis je la regardais dans un sourire remplit de sympathie :

On trinque à ton baptême foireux ? Heureusement c'est pas de la drogue n'empêche !

J'ouvris une bouteille de rosé qui était posée là dans le coin, je la servais dans son verre avant de lui tendre gentiment.

A nous, Alex et à cette journée qui e peut être que parfaite !

Nous trinquions, puis j'avais le regard de nouveau dans le flou. Tripotant une mèche de cheveux je la regardais, elle et ses belles boucles brunes, le fait qu'elle soit plus grande que moi, son visage qui avait l'air beaucoup moins enfantin que le mien.

Dis..Alex tu veux bien dormir chez moi ce soir...? Je me sens pas très bien pour tout de dire.

J'étais triste à en crever, mais ça je n'allais pas lui balancer comme ça. Elle savait pour la mort de mes parents car au café dans des questions routinières nous avions un peu parler. Ma maison était vide et j'avais besoin de bruit, de ne pas être seule face à tout le reste du monde

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MessageSujet: Re: L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. EmptyVen 29 Aoû - 1:48

                       


       
       
L'amour c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie
/ Anastasia



- Non mais ça ne va pas tu m'agresses avec une serviette en papier t'es vraiment dingue !

Le ton qu'elle emprunte invite mon sourire à s'élargir sur mes lèvres tandis que nos éclats de rire se dissipent progressivement, se faisant de plus en plus silencieux.

- On trinque à ton baptême foireux ? Heureusement c'est pas de la drogue n'empêche !

- T'aurais jamais osé me droguer ! lui lance-je en la titillant à moitié tandis qu'elle fait couler dans de jolies timballes toute roses, le vin de la même couleur, avant de m'en tendre une.

- A nous, Alex, et à cette journée qui ne peut être que parfaite !

Parfaite oui, comparée aux journées d'avant.. Nos gobelets en plastique s'entrechoquent, le liquide rose à l'intérieur du mien danse harmonieusement avant d'être stoppé dans son ballet à l'entrée de mes lèvres. Mmh. Pas mal. Il n'est plus très frais, mais reste toutefois appréciable. Je m'apprêtais à complimenter son vin, ayant déjà relevé les yeux vers elle, mais aussitôt que mes iris verts furent capturés par ses azurs, j'oublie tous mes mots pour la laisser me demander..

- Dis.. Alex tu veux bien dormir chez moi ce soir...? Je me sens pas très bien pour tout de dire.

Je le sais. Je m'en doute, Ana. Ça se voit. Ma mâchoire se serre légèrement. Son regard éteint m'avait timidement mis la puce à l'oreille, mais maintenant que son sourire est fané, et que ses yeux ne sont plus teintés de cette étincelle qui traduit sa félicité, le moindre doute n'a plus sa place. Je rampe vers elle, trainant mes fesses sur la serviette, jusqu'à ce que nos genoux et nos coudes ne se touchent, comme si j'avais l'infime espoir que sentir une présence auprès d'elle pouvait lui apparaitre comme un précieux réconfort. Je parle au conditionnel, mais je suis presque certaine que je pourrais m'exprimer tout aussi bien à l'indicatif sans me tromper. Punaise, si je pouvais tisser un cocon tout autour de nous, t'inquiète pas que je le ferais. Ainsi, la petite chenille, frêle et fragile, que tu donnes l'impression d'être, pourrait faire tomber sa carapace lourde de toutes ces choses que tu préfèrerai oublier, pour faire place à ce somptueux papillon aux milles couleurs, rayonnant et fier, que tu es, les jours de beau temps. Je ne te connais pas depuis très longtemps, mais j'ai pu remarquer que tu oscillais en permanence entre les coulisses et le devant de la scène, entre l'ombre et la lumière, entre la chenille et le lépidoptère, ce qui rendrait presque drôle le fait qu'on parle d'éphémères quand il s'agit de papillons.. Mes yeux cherchent ton regard, emplis de toute la tendresse et l'affection que je peux te porter, alors que je te souffle doucement..

- Dis moi ce qui va pas ma belle ..

Ana, je suis là, je bougerai pas. Je sais que la vie s'est comportée comme une putain de chienne avec elle, et que cette enflure de destin n'a pas eu la bienveillance de l'écarter des pires horreurs, je peux en conclure qu'elle n'est pas le genre de fille à se plaindre pour un rien, alors si elle a besoin d'une épaule sur laquelle pleurer, je lui offrirai naturellement la mienne. Cette fille est sans doute la plus forte que je connaisse. Repenser à ce qu'elle m'a raconté de son passé me file la chair de poule, et me ferait passer pour une pleunicharde si je chialais sur ma sanglante mésaventure. C'est la raison pour laquelle je ne t'en parlerai que si tu me poses des questions, Ana, et je préfèrerai nettement que tu ne me demandes rien. Tu as besoin que je m'occupe de toi, très bien, c'est ce que je ferais. Mes doigts calent délicatement derrière ton oreille, une mèche de tes cheveux bruns qui a eu la mauvaise idée de s'avancer un peu trop sur ton joli visage. Prends tout le temps qu'il te faudra pour trouver les mots. Ana, je suis là, je bougerai pas.

     
     
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MessageSujet: Re: L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. EmptyDim 31 Aoû - 22:51

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Anastasia & Aleaxandra

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Quand je regardais de plus près ma vie je trouvais que je ressemblais à une bombe qui n'attendait qu'à exploser. On titillait ma mèche à chaque fois, savoir quand j'allais exploser, quand j'allais enfin me rebeller, enfin agir. Enfin arrêter de souffrir sans cesses, d'avoir toujours des morts autour de moi, d'avoir toujours des problèmes, d'avoir cette maladie qui me rendait complètement folle. Je sais que le jour où j'allais exploser faudrait s'écarter loin de moi, vraiment très loin. Car sur mon passage je briserai des gens, je condamnerais des innocents. J'avais l'esprit qui devenait de plus en plus malsain, j'arrivais à vouloir du mal pour les autres pourquoi ça devait être que moi qui devrait être porter un deuil tout l'été ?  Pourquoi à chaque fois que tout s'organiser bien dans ma vie, quand enfin je lâcher prise, j'avais confiance en moi et aux autres tout s'écrouler ? Pourquoi je n'avais pas le droit au bonheur ? Pourquoi à chaque fois la vie vous reprenez tout ce qu'elle vous donner ? C'était donc dans cet état d'esprit que je demandais presque honteuse à mon amie de dormir chez moi ce soir. Je ne pouvais plus du tout être seule dans cette maison, encore hier j'avais brûler des vêtements, j'avais déchiré les matelas où mes parents dormaient. Je devenais complètement dingue, je faisais des crises encore plus aiguës de ma bipolarité.  J'avais de plus en plus de mal à la cacher à faire semblant que tout allait bien, que ma vie était géniale. Non ma vie n'était pas géniale, je me vouée à des études qui n'allait me mener nulle part, je me vouée à des sentiments qui n'allaient que me faire tomber dans une spirale encore plus malsaine. Mes pensées morbides s'arrêtaient un instant quand je sentais Alex s'approchait de moi, collant ses genoux aux miens. Je lui souriais tout en posant ma tête contre son épaule, en caressant du bout des doigts son genou. Je regardais la pelouse d'un air absent. Je ne voulais pas tout de suite me confier, je voulais juste profiter de cette proximité avec elle. Je portais le verre de rouge à mes lèvres tout en m'imbibant de cet alcool à la fois âpre et sucré. Une fois ma gorgée finit je postais une nouvelle fois mon regard sur Alexandra avant de le lui dire simplement la vérité :

Parfois j'ai l'impression qu'on m'a fait naître pour savoir à quel point quelqu'un peut souffrir, comme si j'étais un petit rat de laboratoire. On me fait des fausses joies, des faux moments de bonheur pour quand je pense avoir tout qui me réussit. Me faire tomber, bas, plus bas que les abysses. Je n'en peux juste plus de tout ça. Tu comprends ? Tu as déjà du ressentir ce sentiment quand tout va bien il y a tout qui merde après. Mais bizarrement moi la vie, a voulu tuer toutes les personnes que je m'autorise à aimer.

Je respirais un instant, avant de me resservir une gorgée de vin. Doucement je laissais couler le vin entre mes veines, comme ça me pulser, me donner plus d'aplomb. Je baissais ma tête pour regarder les gens autour de moi. Des couples heureux, des enfants , des petits chiens qui jouaient au frisbee, le marchand de glace. Tout autour de moi n'était qu'une illusion, tout ce décor me faisait mal. Car jamais je pouvais m'autoriser de m'abandonner. Je fouillais dans mon sac mon cachet contre ma bipolarité. Car croyez le ou non, mais cet état d'esprit n'était pas le mien. Je n'aimais pas me sentir triste ou mal. Je ne savais plus vraiment qui j'étais, je ne savais plus qui était la vraie Ana, celle qui était triste ou celle qui était heureuse. Je montrais la boite orange à mon amie pour lui expliquer :

Et comme si pour arranger les choses, je suis bipolaire, je passe du rire aux larmes en un instant, je suis impulsive et violente. Je jongle enfin mon esprit jongle sans cesse. Donc même quand j'ai mes courts moments de bonheur, je ne sais pas si je pourrais les apprécier. Je m'attends toujours à la chute...

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MessageSujet: Re: L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. EmptySam 13 Sep - 0:16



       
       
L'amour c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie
/ Anastasia

J'ai peur de ce qu'elle va me dire. C'est vrai, je crains le pire. Je suis loin de connaître sa vie dans les moindres détails, je n'en connais pour ainsi dire que quelques bribes, mais j'en ai assez entendu pour savoir que le destin s'est amusé à la torturer au cours des vingt petites années de son existence. Anastasia Moskvine est une fille forte, une jeune femme solide, qui n'a pas l'habitude de se plaindre quand elle se casse un ongle, quand ses cheveux bouclent lorsque les nuages approchent alors qu'elle a passé des heures à se les lisser le matin même, ni quand il n'y a plus de Peanut Butter Fudge chez Ben & Jerry's. Bien sûr que non, pensez-vous, ces choses-là la font soupirer dans le pire des cas. Je suis prête à parier qu’elle ne sait même pas ce qu’est un caprice, et pour cause. Toutes les horreurs qu’elle m’a raconté auraient envoyé six pieds sous terre n’importe quelle jeune fille de son âge, et elle, elle n’a pas cédé même si tous les piliers qui la faisait tenir debout se sont écroulés, et je sais pertinemment que les larmes qui ont besoin de couler sur ses joues ne sont pas celles d’un crocodile aux tendances mélodramatiques. Elle a souffert, et si son sourire est éteint de la sorte, et si sa voix chevrotte encore, c’est qu’elle souffre toujours, et la moindre des choses en gage de soutien est que je sois présente pour elle comme je le suis aujourd’hui. Quand sa tête se pose sur mon épaule, une main vient lui caresser doucement le dos. Témoin d’affection ou invitation à la confiance ? J’en sais trop rien, sûrement les deux. Mes yeux verts se remplissent de toute la sincérité du monde alors que mes sourcils se froncent légèrement, attestant de mon appréhension et de ma détermination à lui tendre la main. Mais quand ses iris au bleu d’azur me plongent dans les miens, que dis-je, les transperce avec toute cette tristesse, c’est comme s’ils me les crevaient, et mon cœur se brise.

- Parfois j'ai l'impression qu'on m'a fait naître pour savoir à quel point quelqu'un peut souffrir, comme si j'étais un petit rat de laboratoire. On me fait des fausses joies, des faux moments de bonheur pour quand je pense avoir tout qui me réussit. Me faire tomber, bas, plus bas que les abysses. Je n'en peux juste plus de tout ça. Tu comprends ? Tu as déjà du ressentir ce sentiment quand tout va bien il y a tout qui merde après. Mais bizarrement moi la vie, a voulu tuer toutes les personnes que je m'autorise à aimer.

Ma mâchoire se serre, un frisson me traverse la colonne vertébrale. Je crève d'envie de lui répondre par l'affirmative. Lui répondre que oui, j'ai déjà ressenti tout ça, pas plus tard qu’il y a deux semaines, que moi aussi je suis descendue aux enfers et que je cherche encore l'issue de secours pour m'échapper. Je voudrais tellement lui dire que j’ai retrouvé mon premier amour et qu’il s’est transformé en prince assassin à cause d’un anodin coup d’œil dans une mauvaise direction. Je voudrais tellement lui faire part de tous les doutes, toutes les appréhensions, toutes les peurs qui se répandent dans ma tête et qui se greffent sur mon cerveau comme des tumeurs et me gâchent véritablement la vie. Je déglutis, non, je ne peux pas lui confier ça. Pas maintenant en tous cas, peut-être même jamais, qui sait. J’aurais besoin d’en parler, mais j’ignore à qui pouvoir le faire. Ne sachant pas quoi dire, et n’étant pas véritablement certaine qu’elle ait terminé, je suis son regard dans le parc. Ça pue le bonheur dans le coin. Tout semble rose, beau, presque merveilleux, et j’ai l’impression que nous sommes enfermées, toutes les deux, dans une bulle, une boîte, transparente, et intimement noire, victimes d’un sortilège maléfique qui nous empêche d’être capable de sourire sincèrement et de ressentir la moindre once de bonheur. C’est cruel, injuste, et stupide de ma part de penser une chose pareille, mais c’est vraiment l’impression que ça donne. La pression des doigts d’Anastasia sur mon genou s’évapore, et je redescends sur Terre. Je la vois attraper une boite de pharmacie, orange et cylindrique, une étiquette collée autour avec son nom écrit dessus et la fréquence à laquelle elle doit prendre son traitement. Un traitement ? Je la dévisage gravement quand elle poursuit..

- Et comme si pour arranger les choses, je suis bipolaire, je passe du rire aux larmes en un instant, je suis impulsive et violente. Je jongle enfin mon esprit jongle sans cesse. Donc même quand j'ai mes courts moments de bonheur, je ne sais pas si je pourrais les apprécier. Je m'attends toujours à la chute...

-  Oh mon dieu, Ana..

Ce sont les seuls mots qui me viennent à l’esprit, et j’en suis vraiment navrée, alors que je te prends dans mes bras pour t’y serrer chaleureusement. Jésus Marie Joseph c’est pas croyable, sous quel genre d’étoile as-tu fais naître mon amie ?! Pourquoi tu ne lui as pas donné un ange gardien, quelqu’un pour veiller sur elle toutes ses années, quelqu’un pour lui dire quoi faire, quelqu’un pour l’aimer et la soutenir chaque jour ?! Un frère, une sœur, un père, ou une mère, c’était trop demandé ?! Un après-midi tranquille avec mon homme aussi, c’était trop demandé ?! Tu peux me croire, destin, si t’étais une personne, je te cracherai à la figure le plus gros molard que t’ais jamais vu dans ton éternité. Je t’en veux tellement pour ce que tu lui infliges chaque jour depuis qu’elle est venue au monde. Je t’en veux à un point que t’imagines même pas. Et la chienne qui s’appelle la vie et qui semble être ta plus obéissante esclave vaut pas mieux que toi. Vous êtes tellement injustes que ça m’en filerait la nausée. Je m’accroche à Anastasia comme je voudrais qu’elle s’accroche à moi. Je frémis, le bout de mes doigts tremble tant que ma colère gronde. Je profite de notre étreinte pour tenter de me calmer, et une fois que je me sens d’attaque, je te libère de mon emprise et te chuchote avec toute l’empathie dont je suis capable..  

- Viens avec moi..

Je me lève d’un bond malgré l’engourdissement qui s’est emparé de mes membres et te prends par la main. Suis-moi. Laisse tomber ce pique-nique, ni toi ni moi ne sommes capable d’avaler quoi que ce soit de toute façon, aussi appétissant puisse être tout ce que tu as préparé pour l’occasion. Mes doigts emprisonnent ta main et tes pieds sont forcés de suivre les miens qui courent, qui battent l’herbe de la petite colline au sommet de laquelle nous montons. Ce n’est pas bien haut, mais c’est suffisant pour qu’il y ait ici plus de vent que dans tout le reste du parc, et que l’endroit soit moins fréquenté et plus sauvage que quelques mètres plus bas. La brise chaude emmêlent nos cheveux et nous bousculerait presque. Quand je lâche ta main, j’écarte les bras et rit sarcastiquement. Je suis pleine de rage, une rage rouge qui me brûle de l’intérieur et qui me fait littéralement mal. Pourquoi ?! Si je devais poser une seule question à Dieu, je lui demanderais tout simplement ça. « Pourquoi ?! ». Je tourne un moment sur moi-même, doucement, avant de dégager d’un coup de main les cheveux qui me balaie le visage avant de reposer les yeux sur Anastasia. Je déglutis. Cette haine du monde entier s’affiche sur mes traits quand je lui lance tout simplement..  

- Vas-y. Crie. Montre à la vie de quel bois tu te chauffes, Anastasia Moskvine, elle a pas le droit de te faire tout ça. Vas-y ! Craque ! HURLE !

Je suis tellement en colère que j’en pleurerai presque, j'en suffoque et mes yeux se mouillent. Fais ce que je te demande Ana, tu en seras libérée, tu te sentiras mieux après. Ça peut paraitre dingue, je sais, mais fais-le, s’il te plait..

     
   
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MessageSujet: Re: L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. EmptyMar 23 Sep - 23:43

« L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. »
Anastasia & Aleaxandra

La Corrida by Francis Cabrel on Grooveshark





Est-ce que dans nos vies on avait le contrôle ? Oui le contrôle vous lisez bien. Est-ce que nous étions maître de nous même de nos propres actes et de nos rencontres ? Je pensais que tout ça était régi par quelqu'un de bon ou de mal attentionné. Mais pour moi c'était plutôt de mal attentionné vu la merde que je vivais. Je n'aimais pas pleurer d'autant plus en présence de mes amis, je n'étais pas du genre à me plaindre. Je savais que tout ceux qui m'entouraient avait eux aussi leurs petits soucis, des choses qui les faisaient déprimer autant que moi. Car pour moi toute la tristesse dans ce monde n'était pas juste. J'avais l'impression que le bonheur c'était devenu rare, pour moi mais pour aussi pour les autres. Voilà pourquoi je le regardais avec tristesse aujourd'hui, car j'en avais besoin. Je voulais lui montrer que je n'étais pas un robot sans cœur que ça me faisait mal tout ça. La mort de ma famille adoptive m'avait chamboulée je n'étais plus la même. Je ne pouvais résolument pas y faire face toute seule. Je laissais couler les larmes sur mes joues rouges de fatigue et de peine. Prenant une grande inspiration en me posant contre son épaule. Car Alexandra c'est comme Sinead. Elle me réconforte, elle me comprend. Elle est là pour moi, et je sais qu'elle était capable d'encaisser tout ce que je pouvais lui dire. Du moins je l'espérais. Être ici c'était réellement autre chose que chez moi, ici je voyais que des ondes positives, je sentais que j'étais dans un autre monde le temps d'un après midi. Doucement je m'écartais de son étreinte pour lui montrer ce que je vivais au quotidien. Car je ne pouvais pas garder ça pour moi plus longtemps. Je ne voulais pas qu'un jour elle subisse une de mes colère, sans savoir comment agir. Je posais mes yeux bleus dans ses yeux mais la seule chose qui avait pu sortir de sa bouche c'est trois mots. Je souriais car je ne m'attendais pas à ça comme réaction. Au fond même je riais intérieurement. Elle devait se dire putain, mais la meuf elle a vraiment pas de chance dans sa vie. Ce qui est vrai d'un certain côté. Mais, dans ma malchance j'avais rencontré des gens tout aussi important, qui sait sans la mort de mes parents je ne l'aurais pas rencontrée ? Elle s’agrippait à moi comme le fil invisible qui faisait tourné la Lune autour de la Terre. Je gardais cette chaleur, ce moment de complicité et de plénitude . Je reprenais peu à peu ma respiration avant que la belle se libère de moi et me chuchote de la suivre ? Pour aller où ? Je lui souriais tout en prenant sa main.  Nous commencions à courir comme si ce que nous laissions derrière nous ce pauvre pique-nique représentait notre passé, nos peurs et nos angoisses. Sentant l'herbe se craquait sous mes pas lourds, face à ce sprint contre le temps, contre les mauvais moments je la suis comme si c'était l'étoile ou le jour qui éclaire la noirceur de ma vie. Finalement elle se retourne tout en haut de cette colline les cheveux lui tapait sur le visage pourtant elle me disait avec une haine monstre cette provocation à la vie. Je souriais bêtement. Car si seulement elle pouvait savoir combien de fois je criais, combien de verres cassés, combien de cheveux arrachés pour comprendre l'acharnement que j'avais. Je ne voulais pas lui dire que j'avais déjà fais ça, car elle était en colère. Oui en colère de voir que son amie ne pourrais jamais avoir une vie normale car même si j'avais tous le bonheur du monde, ma maladie me rattrapait. Je la prenais par la main pour la faire avancer vers moi tout en la prenant dans mes bras « Ok, mais on y va à deux, toi aussi tu n'as pas l'air au top. ». Nous nous mettions alors toutes les deux face à cette colline. Les yeux en larmes, ma main serrant la sienne, presque à lui en briser les os. Nous faisons signe qu'à trois nous crions. Et après ce comptage nous crions. Ce n'était pas qu'un simple cri. C'était une délivrance comme si cracher du haut de cette colline effaçait tous ce que nous avions d'enfoui au fond de nous. Puis une fois que l'orage passé, une fois que j'avais vidé complètement mes poumons, et que mes yeux avaient pu lâcher toutes les larmes gardées depuis des mois. Je la serrais à nouveau dans mes bras avant de lui chuchoter tout en lui caressant les cheveux « Merci.. ». Un simple mot mais qui voulait dire beaucoup à ce moment précis. Puis sans un mot dans un silence d'or nous redescendions cette colline pour retourner à notre pique-nique. Je haussais un sourcil avant de lui demander «  ça te dit pas plutôt qu'on aille à la fête foraine ? » Ce cri, le fait de hurler ensemble m'avait redressé, m'avait redonné l'envie de me bouger, l'envie de rire à nouveau, de ne plus penser à rien sauf à nous.
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MessageSujet: Re: L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. EmptyDim 19 Oct - 20:55



       
       
L'amour c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie
/ Anastasia



- Ok, mais on y va à deux, toi aussi tu n'as pas l'air au top.

J'aurais pu tout lui dire. J'aurais pu lui tout lui raconter. J'aurais pu lui décrire toute la haine qui flottait dans les yeux de ce casseur quand son regard a croisé le mien. J'aurais pu lui parler de cet infect mélange de terreur et d'oppression qui a engourdi mes muscles et glacé mon sang quand il m'a asséné son coup d'œil assassin. J'aurais pu compter combien d'os de ma main de Jesse j'ai manqué de broyer entre mes doigts tellement ma peur grandissait vite. J'aurais pu purifier ma peau de tout ce maquillage qui la camoufle, pour lui dévoiler les cicatrices et les traces de coups qui colorent mon visage de teintes désagréablement rosées et les cernes creusées par les insomnies de mes nuits sans sommeil. J'aurais pu ravaler mes sourires pour laisser place aux larmes que me tirent ces démons qui me rongent doucement, qui me déchirent de l'intérieur et qui s'amusent à me torturer chaque soir quand le soleil se couche. Alors non, Ana, ça ne va pas fort. Et je vais crier avec toi. Je vais essayer d'exorciser ces démons, de les faire sortir de ma caboche et de les renvoyer en enfer avant d'en sceller la porte. J'avalerai la clé s'il le faut, j'en ai tellement marre Ana, je suis tellement fatiguée de tout ça..

- Un.. deux.. trois..

Je m'accroche à ta main comme si ma vie en dépendait. Mes jointures en blanchissent, je suis vraiment désolée si je te fais mal, mais j'ai vraiment besoin de sentir que tu es là. Nous prenons simultanément une profonde expiration, et nous crions. Nous hurlons. Le souffle de la brise chaude de la fin de l'été caresse nos cheveux, et comme l'amie qui nous tient les cheveux quand on vomit les quelques verres de trop en soirée, nous encourage à laisser sortir tout ce qui nous a fait du mal. Allez-y, démons, débarrassez le plancher. Dégagez de ma tête, insupportables images et cacophonies macabres. Nos cordes vocales se déchirent, sur mes joues se dessine une ligne mouillée par les gouttes salées qui s'échappent de mes yeux. C'est la tempête dans ma gorge. Ca me brûle tellement que ça me fait du bien. Et puis le calme revient dans un decrescendo vocal. Et j'explose en sanglots dans les bras d'Anastasia. Des sanglots silencieux que je tente, si ce n'est de ravaler, de rendre le plus silencieux possible. Je la serre tellement fort dans mes bras que j'en viens presque à me demander si elle parvient encore à respirer. Ne te libère pas de moi tant que le flot de larmes qui menace de rompre le barrage dans ma gorge n'est pas passé. S'il te plait. Tu en viendrais à me demander quelque chose comme "Ca va ?" et là, le barrage cèderait sous le poids trop lourd de mes angoisses. Je ne sais pas si tu l'as compris ou non, mais il ne reste que lorsque je sens ta main qui caresse doucement ma chevelure, mon étreinte se resserre encore un peu plus. Il en faut peu parfois pour réconforter, et tu as trouvé une technique infaillible avec moi.

- Merci.. entends-je à mon oreille.
- Tu rigoles ou quoi, merci à toi..

Et puis nous nous détachons doucement. Tout doucement. Nous prenons tout le temps nécessaire pour échanger un regard lourd de sens avant de dévaler la colline et rejoindre le pique-nique avec pour seul bruitages le brouhaha ambiant du parc. Des rires d'enfants, des chants d'oiseaux, des échos de conversations, les bruissements de l'eau du petit étang sur lequel flotte de majestueux cygnes entre les nénuphars roses. C'est beau comme mélodie. C'est agréable. Ca fait du bien. Et voilà, la nappe toute rose que nous avions abandonnée quelques minutes plus tôt. J'ai le temps de remarquer que la bouteille de rosé et que la poche de cookies ont disparus avant que tu ne m'interpelles, l'air malicieux..

- Ca te dit pas plutôt qu'on aille à la fête foraine ?

C'est complètement fou comme idée. Je ne lui réponds pour l'instant que par un sourcil arqué, et un regard traduisant plutôt une réticence. Mais tant qu'à y réfléchir.. Pourquoi pas ? Qu'est ce qui nous empêche de nous oublier un moment ? C'est d'ailleurs peut-être le début du bonheur retrouvé. A cette simple idée, un sourire se met à étirer progressivement mes lèvres jusqu'à contaminer les tiennes. Je me penche un instant pour enfourner grossièrement dans le panier tout ce qui jonchait la nappe, en gardant deux pan-bagnats près de moi, puis plie vite fait la nappe pour la poser sur le tout. Je me redresse, te lance l'un des sandwich, et m'écrie, les bras levés au ciel..

- ANA AND ALEX ARE IN THE HOUSE, BITCHEEEEEES !

Ils doivent nous prendre pour des timbrées, les gens autour. Nous voilà bientôt bras dessus bras dessous, encombrées par les paniers de pique-nique, à trotter jusqu'à ma voiture où nous posons nos bagages d'osier dans la malle avant de grimper à l'avant. Fenêtres ouvertes, lunettes de soleil sur le nez, musique à fond, nous nous égosillons les cheveux au vent sur le titre de l'été qui passe à la radio pendant les quelques minutes de trajet qui nous séparaient du parking de la fête foraine. Une fois arrivées, nous descendons en trombe de la voiture, et courrons dans le parc. C'est grand. C'est haut. C'est coloré. C'est fou. Les attractions ont l'air toutes aussi dingues les unes que les autres, mais bizarrement, c'est le carrousel qui attire mon attention et c'est le premier manège sur lequel nous nous aventurons. Je chevauche alors un cheval de bois alors que tu restes en bas pour te payer ma tête en prenant des photos à chacun de mes passages, dans une posture différente. En Lucky Luke ou en chaudasse, tu as bien de quoi prendre ton pied ! Puis nous enchainons avec une partie de pêche aux balles qui lévitent. Vous savez, ce jeu qu'il y a chaque fois à côté de la pêche aux canards et que vos parents refusaient que vous fassiez en prétendant que c'était trop dur pour vous.. Et bien ils avaient raison. Toutes les deux concentrées sur la mini épuisette, nous étions comme Harry et Ron devant leur plus grosse bêtise. Langues sorties et mains tremblantes.. trop tremblantes pour nous faire gagner quoi que ce soit grâce à notre performance, toutefois, le forain n'a pas su résister aux sourires des deux belles brunes que nous sommes, et nous a accordé une énorme licorne en peluche. Je n'ai pas pu me retenir de lancer un Trop géniaaaaaal ! en la saisissant. Après un tour au tir à la carabine, nous estimons qu'il est temps de penser aux choses sérieuses. Et nous nous avançons vers THE attraction : le Flamenco. Un énorme grand huit tout de rouge et de noir décorés de pois de la même couleurs et de voilages foncés. Nous sommes toutes les deux comme des gosses, et c'est toutes excitées que nous grimpons côte à côte dans le wagon, tout près de Lily la Licorne.


     
 
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MessageSujet: Re: L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie. EmptyMer 21 Jan - 13:05

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