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« DESTRUCTION » • feat Anastasia.

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MessageSujet: « DESTRUCTION » • feat Anastasia. « DESTRUCTION » • feat Anastasia.  EmptyJeu 4 Sep - 12:21



❝ C’est comme un tourbillon : tous ceux que j’aime partent.
• feat. Anastasia R. MOSKVINE •



Je repasse en boucle ma dure journée à la maison. Trois heures à finir mon devoir en politique. Les cours viennent de reprendre mais ils ne nous laissent aucuns repos; bim badaboum, au boulot. Tel est la dure loi des études. A seize heure, je m’empresse de me dépêcher pour un shooting photo à l’autre bout de chez moi. Je prendrais ma moto, ce n’est pas un soucis pour ça. De toute manière, que je sois coiffée, maquillée ou non, ils se fichent bien et refont tous. Cela m’arrange car je ne me coiffe que très rarement et il m’arrive même d’oublier de me maquiller ou de me démaquiller, je ne porte aucune crème pour le visage et parfois, je me sens libérée quand je ne porte pas de soutiens-gorge toute la journée. Oui, hum, ce n’est pas le sujet principal de la conversation, non. Je me dépêche d’avaler mon yaourt entre les mains, je l’envois dans la poubelle de dos et quand je me retourne, le yaourt a atterri sur les chaussures d’une amie. Je grimace avant de l’enlever de sa paire de talon et cette fois-ci, le place minutieusement dans les ordures. Je me dépêche de passer dans ma chambre pour me mettre la première chose que j’ai dans mon placard. C’est parti, je ne vais pas les faire attendre plus que ça. J’ai vraiment du mal avec l’heure, le temps. Des fois, je prône l’expérience, profiter de chaque instant de la vie et puis, d’autres fois, je me dis qu’on devrait prendre notre temps et profiter du moment présent, ne pas avoir besoin d’être toujours pressé.

La séance de photo se passe à merveille comme à chaque fois. Sourire, jouer avec le regard, jouer avec ces cheveux, tourner, se retourner, poser une main sur les hanches, se courber, se tenir droite. Des gestes qui se répètent encore et encore. C’est fatiguant tout de même, on te change tout le temps, on te maquille de la tête au pied -presque-, on te tire les cheveux, et puis on reste debout deux heures à faire des positions différentes. On passe au vestiaire avec la styliste, il y a pleins de bijoux sur le comptoir et les tenues sont déjà toutes prêtes. On fume une clope ensemble et elle m’explique le concept de l’élégance par les accessoires. C’est intéressant ce qu’elle raconte, je l’aime bien cette styliste. Elle rigole souvent, mais elle sait être sérieuse quand on doit se mettre au travail.

Je sors du studio et me dirige vers ma moto. Je m’apprête à mettre mon casque quand mon téléphone sonne. Je le sors de mon sac et le numéro d’Anastasia s’affiche. Ma belle Anastasia, celle que j’aime prendre dans mes bras et voir sourire. Ma petite passionnée de la galaxie, cette galaxie qui lui ressemble tellement. Elle est majestueuse, pleine d’étoile qui l’illumine mais elle est sombre et on ne la connaitra jamais entièrement. Je me dépêche de répondre et je n’ai pas le temps de parler que je l’entend complètement hors d’elle, elle n’arrive plus à respirer, je comprends que des brides de conversations.

« Calme toi Ana. Je ne te comprends pas, dis moi où tu es, je viens tout de suite. »

Elle est chez elle. Je monte sur ma moto, j’avance à toute allure, double les voitures et elles me klaxonnent. L’instant d’après, je suis devant chez elle. Je regarde par la baie vitrée et contemple le dégât qu’elle a pu causer. Je vais devant la porte, tape très fort pour qu’elle m’ouvre mais rien. Bingo, la porte n’était pas fermé à clé et je cours la retrouver. Elle est agenouillée dans un couloir, elle suffoque et je la prend dans mes bras. Je déteste la voir dans cette état. Elle deviens si faible alors qu’elle une fille si forte habituellement. J’entends sa respiration se calmer, j’attrape ces bras délicatement, la regarde droit dans les yeux.

« Qu’est-ce qui s’est passé ici? Raconte moi tout. »

Je vois toute la détresse dont elle a besoin dans ces yeux, je sens par ces doigts qui s'agrippent à moi qu'elle a peur.  Peur de quoi? De la solitude. Des prochaines conséquences, elle doit se demander 'qu'est-ce qu'on va me prendre cette fois-ci?', elle doit ne plus vouloir respirer. Et pourtant, elle s'accroche. Pour le moment, elle s'accroche à moi, mais après c'est à la vie qu'elle va s'accrocher car elle a cette force qui fait qu'elle ne lâche pas.

•••

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MessageSujet: Re: « DESTRUCTION » • feat Anastasia. « DESTRUCTION » • feat Anastasia.  EmptyJeu 4 Sep - 13:35

« Déstruction »
Anastasia & Grace



 Aujourd'hui rien n'aurait présagé que je fasse une crise. Rien du tout. C'était une belle journée de Septembre, les cours reprenaient doucement mais sûrement j'avais l'esprit occupé. J'avais passé une bonne journée à étudier les étoiles encore une fois, étudier leur comportement et leurs particularités. C'était une sorte de psychologie, un peu comme on le faisait pour les hommes. J'étais rentrée chez moi, cette fois-ci je n'entrais pas dans mon appartement car j'avais laissé Baxter dans la grande maison pour qu'il puisse gambader dans le jardin. Heureuse, il m’accueillait toute excité. Je le prenais dans mes bras et je commençais à le servir de croquettes.  J'entrais dans la grande maison vide, remarquant que le répondeur sonnait de sa lueur rouge j'écoutais le message : «  Bonjour Anastasia, je t'appelle pour te rappeler que tu as rendez-vous avec le notaire demain pour le testament tu ne t'es toujours pas décidée pour l'entreprise de ton père... A demain ». C'était mon avocat, depuis que j'avais seize ans.  Je réécoutais le message à plusieurs reprises comme pour me faire du mal. Ces dernières semaines j'avais « presque » oublié la mort de ma famille, ça ne s'oublie pas mais je n'y repensais moins que d'habitude. D'un coup ma respiration se faisait courte, je n'arrivais plus à me mettre debout je m'asseyais pour reprendre mon souffle. Il était trop tard je savais trop bien ce que cet état engendrait. Je cherchais dans mon sac mes pilules rien n'y faisait je n'en avait plus . Je savais que la folie allait me gagner, alors prudente j'allais dans ma chambre cherchant un bandage pour m'enrouler les mains, pour ne pas tout casser ni même me faire du mal. Je me posais en haut des escaliers, tout en me mettant ronde comme un œuf me basculant d'avant en arrière, en chantant une comptine d'enfant pour me calmer.


Une heure plus tard :
La folie m'avait gagné, je me levais, les yeux complètement basculés vers le côté obscur. J'arrachais avec mes dents le bandage que j'avais mis dans mes mains. Baxter aboyait comme pas deux je le poussait avec mon pied pour aller dans le salon, folle de rage. Je m'attaquais d'abord au téléphone que j'arrachais pour le lancer contre la télévision. Des éclats de verres s'éparpillaient de part et d'autres de la maison. J'avançais sur les bouts de verre pieds nus, ce qui me coupait légèrement le bas des jambes. Je voyais tous les cadres de famille au dessus du meuble télé, je les faisaient tombé un à un par terre. Avec un couteau qui traînait je gribouillas les photos comme une furie. Rien ne pouvait me contrôler, dans la cuisine je faisais tomber tous les ustensiles ainsi que les assiettes contre le sol. Les bruits sourds ne me ramenaient toujours pas à la réalité. Rien, ne pouvait me calmer. Je prenais un grand couteau pour déchirer tous les canapés et les lits qui étaient sur mon passage, des milliers de plumes s'éparpillaient dans la maison. Je m'avançais vers la chaîne hifi et en la regardant un peu de travers, je mettais de la musique à fond. Courant presque dans la chambre de mes parents, j'ouvrais l'armoire pour retirer les vêtements et les déchirer un à un. J'étais incontrôlable. Ma crise durait plus d'une trentaine de minutes quand finalement je m'adossais contre un mur, toute tremblante, me rendant compte de tous ce que j'avais fais, je prenais mon téléphone pour appeler Grace. J'avais besoin de quelqu'un, pour me libérer et lui faire comprendre que j'allais mal, et que si elle ne venait pas. J'ai hésité quelques minutes avant de l'appeler, les doigts tremblants je composer son numéro. Elle décrochait aussitôt. Je mis un certain temps à parler pour lui dire en suffoquant tant j'étais choquée des dégâts que j'avais occasionné :

Grace...je t'en supplie viens..j'ai..

Je n'arrivais pas à reprendre ma respiration ni même à répondre à ses questions. Je lui disais de venir dans la grande maison. Et je laissais mon téléphone tombait de mes mains. Je tremblais comme une feuille, mon cœur palpitait à mille à l'heure il allait sortir de ma poitrine j'en étais sûre. Il n'y avait que Grace et Sinead qui connaissait l'état de ma folie, Adrian n'a jamais su que j'étais bipolaire, et il ne le saura jamais. Jamais de sa vie, je lui montrerai qui j'étais réellement. Et cette pensée me faisait retombée en larmes. Les minutes s 'enchaînaient sans que je m'en aperçoivent  Les genoux en sang, Baxter sur mes cuisses tremblait de peur lui aussi. Il ne m'avait jamais vu comme ça lui non plus. Je mettais ma tête en arrière pour fermer les yeux m'endormant presque quand j'entendais les bruits sourds sur la baie vitrée je ne répondais pas je n'avais pas la force de dire quoique soit. Baxter se cacher dans ma chambre, de peur. Je ne pouvais même pas le retenir. Quand je me rendais compte que Grace venait d'arriver, j'avais tellement honte que ma respiration se coupait de plus en plus. Elle s'approchait de moi, en me prenant dans ses bras, une larme coulait sur ma joue. Si elle ne serait pas venue j'aurai pu être dans un état encore pire que celui-ci. Elle caressait avec tendresse mes bras, ce qui me calmait un peu. J'ouvrais enfin les yeux quand j'entendais le son de sa voix. Les yeux rouges de ma folie, de mes larmes, de toute la peine qui s'accumulait de jour en jour de ma vie. Je me pinçais les lèvres pour retenir un sanglot. Je serrais mes doigts contre ses bras avant de lui dire presque de façon inaudible...


J'ai..J'ai eu un message, et je n'avais pas mes médicaments..j'ai essayé de me calmer..mais je n'arrivais pas.


Lui disais-je la voix tremblante, puis finalement je me laissais aller car je ne pouvais pas me retenir de pleurer. Je me sentais honteuse de la mêler à toute ma folie, à tout ça. Elle savait que ma vie était un chantier, et qu'à chaque fois il y avait des couilles, des emmerdes. Que je ne pouvais pas avoir une vie simple et paisible. Je la prenais dans mes bras sentant la douceur de sa peau, et l'effet soyeux de ses cheveux contre mes joues...


Grace.... à chaque fois que je suis heureuse quelqu'un part.. j'ai peur. Grace, j'ai peur que tu partes, qu'Adrian parte. J'ai peur. Je ne peux pas me retrouver toute seule...je n'y arriverais pas cette fois-ci..



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MessageSujet: Re: « DESTRUCTION » • feat Anastasia. « DESTRUCTION » • feat Anastasia.  EmptyJeu 4 Sep - 14:56



❝ C’est comme un tourbillon : tous ceux que j’aime partent.
• feat. Anastasia R. MOSKVINE •





Elle reprenait tout doucement sa respiration tout en ayant du mal à me répondre. J’entendis Baxter pleurer dans la chambre d’Anastasia. Il a dû chercher à la réconforter, mais, en vain, s’est réfugié dans le lit de sa maîtresse. Je reste concentrée sur Ana qui a besoin que je l’écoute, que je la regarde, qu’elle ressente que je suis bien là pour elle. Ses yeux se perdent dans les miens, la laissant se confier à moi. Elle sait qu’elle peut tout me dire, et ça, depuis bien longtemps. Ce n’est pas la première fois que je viens la calmer, je me souviens qu’une fois, elle était tellement épuisée par tant de colère et de peur que j’ai du la porter à son matelas. Je n’arrive pas à m’enlever cette image dans la tête. Je me rends compte à quel point elle peut être incontrôlable mais quand elle ferme les yeux, elle redevient cette jeune fille au visage d’ange qui confronte ses problèmes avec difficultés et bienveillance. Je ne la laisserais jamais tombée, je ne lui ferait jamais de mal, je viendrais toujours si quelque chose ne vas pas. Elle est comme une petite soeur, celle que je n’ai jamais eu, celle qui me regarde avec joie et allégresse et non celle qui me regarde avec regret et chagrin. Anastasia est la petite soeur qui a besoin de moi, pas celle qui m’interdit de m’en mêler.

Elle me parle d’un appel qu’elle a reçu, l’élément déclencheur de toute cette pagaille. Je comprends tout de suite de quoi il s’agit. Un appel concernant la mort de ses parents. Elle a laissé traîner cette histoire mais qui voudrait s’occuper de tout ça toute seule. Pas elle en tout cas, elle est bien trop jeune pour porter le poids de ce malheur. Elle me parle ensuite des médicaments qu’elle n’a pas avalé parce qu’elle n’en avait plus, élément perturbateur de la suite des événements. Sa voix s’est mise à trembler puis elle a fini par pleurer. Je lui disais ‘je suis là Ana, tu peux y aller, tu peux pleurer, je suis la seule à pouvoir t’entendre’ et elle se laissait aller. Baxter a fini par nous rejoindre voyant que sa maîtresse s’était calmée et qu’il pouvait être plus apte au câlin que moi, il fit passer son museau entre nous deux. Anastasia n’y fit pas vraiment attention et se remit à me parler avec une voix un peu moins éméchée. Elle se pose des questions sur le pourquoi du comment de la vie, elle ne comprend pas pourquoi elle, pourquoi ça. Elle voudrait que le bonheur finisse par s’installer réellement dans sa petite vie. Elle ne demande pas la gloire, ni l’argent ni un petit copain, elle pourrait se passer de tout ça mais tout ce qu’elle veut c’est de l’amour et ne pas voir ceux sur qui elle compte partir un par un.

« Écoute moi Ana. Ce qui t’arrives est l’insaisissable mélancolie qui se perd dans le gouffre sacré du bonheur. Elle arrive sans qu’on s’en rende compte et c’est l’effet surprise qui nous fait chuter encore plus profondément dans l’abysse. Mais Ana, tu n’es pas seule et je suis là pour te tenir la main quand tu chutes. Et il y a aussi Sinead. Adrian ne s’en ira pas, lui aussi ne te laisserais pas tomber dans ce gouffre dont tu as si peur. »

J’essaye de lui faire comprendre la vie, la misérable vie qu’on supporte, qu’on subit. Celle qu’on fait semblant de ne pas connaître quand nous sommes en société, qui se cache derrière un lit et se morfond dans un placard. Tout le monde a déjà pleuré, tout le monde connaît les problèmes pourtant personne n’ose le montrer devant les autres, personne n’ose crier ou se lamenter en public. ‘C’est gênant, d’avoir des problèmes’ scande la société, et bien je dis ‘c’est courageux d’avoir des problèmes’ car nous sommes encore debout. Nous sommes encore vivant et nous continuons de sourire. J’admire les persécutés, les vilains, les damnés, les malheureux. Je suis loin d’avoir leur force mais je leur donne ma main, mon bras, tout ce qu’ils veulent si ça peut les aider.

« Maintenant, tu vas te relever d’accord? »

Baxter s’enlève des ses genoux et recule voyant qu’Ana allait se lever. Je la tiens toujours la main et l’aide à se mettre debout. Je passe une main dans ses cheveux doux, je lui sourie en penchant la tête. Je fais ça pour lui montrer que je suis là, moi. Je me retourne et je regarde de nouveau le bordel qu’elle a foutu dans sa maison. Je l’aiderais à racheter des meubles, à remettre tout en place et ranger ce qui n’est pas cassé. Mais pour le moment, elle ne doit pas rester devant son massacre.

« Tu ne veux pas qu’on aille dans ton jardin? Ça te ferait du bien de sortir, de ne pas rester cloitrer devant cette troisième guerre mondial. »

Elle me suit, quand nous allons dehors, la nuit était déjà tombée. La fraicheur faisait du bien et Anastasia regardait le ciel. J’adore la voir se tourner vers les étoiles, comme si elle leur parlait dans ses pensées et qu’elle ne voulait pas le dire à voix haute parce que je suis là. Je continue de sourire, elle va déjà mieux. Je sors mon paquet de cigarette, je lui en propose une, je sais que ça lui fera du bien après ce défoulement. Son maquillage a coulé, on s’en fiche, on est bien toutes les deux dehors.  

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MessageSujet: Re: « DESTRUCTION » • feat Anastasia. « DESTRUCTION » • feat Anastasia.  EmptyLun 8 Sep - 13:31

« Déstruction »
Anastasia & Grace




One Good Thing by Jared Evan on Grooveshark



 Le problème des crises comme celles-ci c'est que dès qu'elles se finissent, les regrets montent à la surface et vous vous rendez compte que vous êtes complètement folle. Heureusement qu'on avait des amis sur lesquels ont pouvait compter, et qui malgré votre folie, le fait que vous soyez instable, ils soient là. Moi j'avais Grace, elle était beaucoup plus mature que mes autres amies, plus que Sinead même. Grace était mon ange gardien, même quand je ne la prévenais pas elle savait que j'allais mal et venait comme si nous étions connectées comme des sœurs.  Je me calmais peu à peu, reprenant doucement ma respiration ; Baxter venait nous rejoindre tout doux et calme encore apeuré par mon comportement. Au bout de quelques secondes il s'installait sur mes genoux tout doux et adorable. Je laissais ma main caresser son crâne et je sentais son corps trembler pas de peur cette fois-ci mais parce qu'il se sentait rassurer. J'écoutais alors Grace qui était beaucoup plus sage et réfléchis que moi. Je lui souriais malgré tout, non Adrian il s'en ira, il ne sait pas que je suis bipolaire. Il ne sait pas que je suis complètement folle. Il ne sait pas que je l'aime plus que quiconque sur terre, alors pourquoi lui montrer cette folie sans nom ? Non je ne le voulais d'aucune façon. Je ne répondais pas à mon amie pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas rentrer dans un mélodrame digne d'un Oscar. Elle me caressait toujours le bras avec cette pression légère qui me faisait une nouvelle fois sourire. Elle me demandait de me lever pour qu'on puisse discuter dans un endroit plus approprié. Ma main contre le sol pour m'appuyer pour me relever, Baxter descendait de mes genoux afin de me laisser le champ libre .

D'accord, je me lève.

Elle me tendait sa main tout de même voyant que je n'étais pas encore au mieux de ma forme. Doucement nous faisions une sorte de câlin, sa main dans mes cheveux  me rassurer d'autant plus. Le sourire au bord des lèvres nous regardions l'ampleur de mes dégâts. Un pincement au cœur se faisait tant j'avais encore fait tant de dégâts, j'en avais marre de dilapider mon héritage dans de la colère et de la peur c'était franchement stupide. Cependant un petit rire sortait de mes lèvres face à sa blague. Si quelqu'un d'autre m'aurait fait cette remarque je l'aurai mal pris, vraiment mal pris. Car c'était déplacé mais de la bouche de Grace ça sonnait comme la sonnette d'alarme, me faire comprendre que tout ça ce n'était pas une solution. Ce n'était pas bien et rien de ce que je faisais en ce moment n'était bien.  Nous nous dirigions vers le jardin qui lui était indemne, je prenais sur le chemin deux plaids pour ne pas qu'on meurt de froid après tout. Baxter à nos trousses nous asseyons sur deux grands fauteuils. J'aimais mon jardin, car tout à côté de chez moi il n'y avait pas trop de luminosité aux alentours ce qui me permettait de mieux voir les étoiles. Naturellement la tête penchée en arrière je les observais, oubliant un instant ma crise, Grace et toute la merde à côté de moi. Je fermais les yeux un instant me perdant dans mes pensées quand Grace me lançait le paquet de cigarette pour que je puisse en fumer une. Un sourire aux lèvres je brandissais la cigarette comme si on trinquait quelque chose. Le bâton de nicotine entre mes lèvres, je l'allumais doucement, prenant une légère bouffée qui grattait ma gorge un petit peu. La tête toujours penchée en arrière je tournais mon regard vers Grace avant de lui dire :

Adrian ne sait pas que je suis bipolaire...avant j'aurai pu lui dire mais vu ce qui se passe entre nous..Je ne peux rien dire..

Oui l'histoire avec Adrian me bouleversait, je ne savais pas comment qualifier dès à présent notre relation. De l'amour ou de l'amitié ? J'étais perdue, je l'avais peut-être toujours aimer au fond en cinq ans de relation je n'avais jamais tenté le diable. Mes depuis cette soirée au cinéma je ne pouvais plus m'empêcher de repenser à ses lèvres contre les miennes, ou encore quand nous avions finalement décidé de céder à cette tentation trop grande. Tout devenez trop compliqué entre lui et moi je me levais pour me mettre sur la table face à grâce laissant mes pieds aller sur les bords de son fauteuils en lui demandant comme si je voulais avoir une réponse négative...

Tu crois que je suis amoureuse d'Adrian.. Ok, bon c'est pas le moment d'en parler..Mais je suis à l'Ouest Grace..Je ne sais pas on aurait peut-être pas du faire ce qu'on a fait mais au fond je ne le regrette pas. Tu sais, ça me fait rire ma mère me disait tout le temps que j'étais amoureuse de lui et il m'aura fallut cinq ans pour m'en apercevoir.. Au fond, je sens qu'il y a un truc, un truc pas net je n'ai jamais ressentit ça..et d'un autre côté je ne veux pas l'aimer...


Lui disais-je. Reprenant une latte de ma cigarette, tout en caressant mes cuisses comme pour me consoler et me dire, Ana ne t'inquiète pas tout va s'arranger.. La mort de mes parents semblait moins grave. Pas que ça ne me faisait pas de peine, mais vu la douleur que je ressentais quand je voyais Adrian rien était comparable..C'était ça l'amour ? Est-ce que c'était ça ? Avoir une douleur à la poitrine quand vous voyez la personne que vous convoitez, que vous avez l'impression que vous allez mourir ? Que quand il vous souriez tout semblait allez mieux, et que rien n'était comparable à son odeur, à son rire.. Je secouais ma tête pour me chasser l'image du brunet..Il me hantait depuis deux mois, et je n'imaginais pas le retour à la réalité.
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MessageSujet: Re: « DESTRUCTION » • feat Anastasia. « DESTRUCTION » • feat Anastasia.  EmptyLun 8 Sep - 15:28



❝ C’est comme un tourbillon : tous ceux que j’aime partent.
• feat. Anastasia R. MOSKVINE •


« DESTRUCTION » • feat Anastasia.  019u

Ana s’était calmée. Je ne sais pas ce qui avait pu provoquer cette tranquillité en elle d’une minute à l’autre, il y a tellement de probabilité. Les étoiles, la cigarette, pouvoir caresser Baxter, pouvoir parler de ses sentiments pour Adrian. Car oui, penser à Adrian pouvait bien être la raison de son apaisement. Elle doit penser à son sourire, à ses tics, ses expressions et toutes ces pensées auraient très bien pu la calmer en un rien de temps. Tout ce que je savais, c’est qu’elle allait déjà mieux. Elle s’installa en face de moi, couverture sur les épaules, elle fumait. Comme si sa vie en dépendait, comme si cette cigarette parviendrait à résoudre tout ces problèmes. Cette cigarette devient son souffle, elle supprime ses peurs, ses malheurs et l’entraine vers une autre dimension ne laissant apparaitre que le visage de l’amour. Elle commence alors à me parler de lui, à ce qu’elle ressent, de ses craintes, des révélations qu’elle aimerait lui faire mais de la peur de sa réaction. En même temps, après leur nuit charnel, Adrian n’a plus donné de nouvelles. J’avais beaucoup de chose à faire ces derniers temps. Avec les vacances, je n’étais que très rarement à San Francisco et je n’ai jamais eu l’occasion de voir Adrian. Bien sûr, ce dernier n’a pas essayé de me joindre ou de me voir, il devait avoir bien trop peur de la morale qui l’attends car il se doute bien qu’Ana m’a prévenu de leur action abracadabrante. Il n’empêche que les vacances sont finis et que je compte bien le voir pour pouvoir entendre ce qu’il a à dire pour sa défense.

« Je comprends que tu ne veuilles pas lui dire, il n’a pas besoin de le savoir. Mais saches qu’être bipolaire est dur à supporter pour toi, mais pour ton entourage, ce n’est pas un fardeau. On est là pour toi et ce n’est pas en lui révélant que tu l’es qu’il va s’enfuir, loin de là, il risque même d’être plus présent pour toi. »

Je tire une latte sur ma cigarette qui arrive bientôt à sa fin. Ana a quand même eu une bonne idée d’apporter ces deux couvertures, je sens de légers frissons se glisser à l’intérieur du plaid mais on est tellement bien ici, dehors, la nuit. Je continue de parler, de finir ma phrase en suspens.

« Enfin, s’il veut bien arrêter de faire l’enfant et donner des nouvelles. »

Pour le moment, elle ne devrait pas se faire autant de soucis le concernant. Elle n’est pas en tord, c’est à lui de venir à présent et lorsqu’il aura réapparu, tout se passera de nouveau bien. Enfin, bien, c'est un grand mot. Cela dépend aussi des sentiments d’Ana. Elle risque de se sentir mal les jours qui suivent voyant ses sentiments pour lui grandir dans son coeur pendant qu’Adrian continue son indifférence sur un quelconque sentiment réciproque. Je roule des yeux en entendant sa réplique.

« Je ne crois pas, je sais. Ça saute aux yeux. »

Je la laisse continuer son histoire. Bien sûr que non, elle ne regrette pas. Pourquoi regretter de s’adonner à celui qu’on aime. Ce n’est pas ça le soucis, le soucis c’est qu’il n’y aura peut-être jamais de seconde fois et offrir son corps quand on offre son coeur avec, c’est un besoin répétitif. Elle va en avoir envie encore et encore, mais je ne sais pas si Adrian serait prêt à recevoir le cadeau qu’Ana lui offre. Je rigole en écoutant son histoire sur sa mère. Je me souviens très bien toutes les fois où elle lui disait et toutes les fois ou j’en rigolais avec elle pendant qu’Ana se changeait ou qu’elle partait prendre sa douche. J’aimais beaucoup ces parents. C’était des personnes remarquables à qui je tenais beaucoup d’estime. J’ai pleuré le jour où j’ai appris la nouvelle. Ana n’en sais rien, elle va déjà assez mal ainsi, je dois être là pour lui montrer le bonne exemple.

« Si tu ne veux pas l’aimer c’est seulement parce que tu as peur de le perdre mais en réalité, ce n’est pas un choix. Tu ne décides pas de tes sentiments pour lui, ils sont là malgré tout et c’est très dur à gérer, je le sais, je connais ça. Mais je suis là pour t’aider à les gérer le plus possible. »

J’écrase alors ma cigarette dans le cendrier. Je me recouvre le plus possible en cachant même ma bouche que je laisse ressortir seulement pour parler.

« On devrait rentrer à l’intérieur. »

Arrivé dans sa maison, on s’élance directement dans sa chambre encore intact. Je dépose la couverture sur le lit, il est vingt heure passé et nous n’avons pas encore manger. Je pense que le mieux est de dormir ici à présent et Ana ne refuse pas mon offre. J’attrape mon pull que j’avais dans mon sac pour me réchauffer, nous sommes en septembre et il fait déjà tellement froid en Amérique.

« Je vais faire à manger, pendant ce temps, tu devrais prendre une douche, ça te feras du bien. »

J’embrasse son front dénudé et ébouriffe ses cheveux en laissant sortir un rire amusé. J’aime bien trop cette fille pour la laisser dans cet état, je déteste même la voir ainsi. Moi j’ai besoin de la voir sourire, de la voir rire, elle est tellement plus belle ainsi.

« Il y a un truc en particulier que tu as envie, je peux même passer à une alimentation rapidement si tu n’as pas tout les ingrédients. »

Pendant que nous mangerions, je suis prête à l’écouter encore toute la nuit si elle a d’autres questions, si elle a d’autres choses à me dire. Je suis prête à ne pas dormir de la nuit tout court pour pouvoir prendre soin d’elle, tant qu’elle va mieux après.

« On peut même faire des macarons après si tu veux, ça prend du temps mais on n’est pas prêtes de se coucher n’est-ce pas ? »  

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MessageSujet: Re: « DESTRUCTION » • feat Anastasia. « DESTRUCTION » • feat Anastasia.  EmptyMar 9 Sep - 14:13

« Déstruction »
Anastasia & Grace




Don't You Worry Child by Swedish House Mafia on Grooveshark



La bipolarité se résumait par deux phases, la phase dépressive où vous avez des envies mortuaires, un manque de confiance en soir, un problème de concentration, trouble du comportement. Et la phase manie, où tout allait bien avec une énergie débordante, un bonheur intense, impossibilité d'avoir de l'attention, des idées qui fusaient au fur et à mesures des secondes comme si vous étiez un Jimmy Neutron junior. Alors oui comme le disait Grace c'était un fardeau a porté et qui devenait de plus en plus insoutenable. Impossible à vivre seule et j'en avais marre qu'elle trinque pour tout ça. Que ça soit toujours elle qui me calme à croire que tout ce que je vivais était aussi sur ses légères épaules. Je riais un peu, ouai Adrian. Adrian dixit le mec qui donne pas de nouvelles sauf quelques photos sur instagram. Rien de plus. Il me manquait, d'un manque incroyable, puis revoir Teddy juste après notre nuit n'était pas la bonne chose. Je me sentais coupable, et je l'étais. Je n'aurai jamais du, jamais. Je regardais mon amie en lui disant avec sincérité :

Laisse-le Grace, ça ne représentait rien. Puis après tout le voir pourquoi ? Pour que tu me rapportes qu'il est toujours fou amoureux de Teddy ?

Menteuse Ana. Grosse menteuse. Cette nuit t'avais changé tu étais passé par plus de phase manie que d'habitude, tu étais heureuse. Complètement, tu avais le goût du sexe exacerbée, tu faisais des achats compulsifs. Je chassais ses idées de ma tête j'étais encore plus dangereuse dans ses phases de bonheur. Une boule de nerfs sur patte insouciante jusqu'au bout des cils. Quand elle me disait que ça sautait aux yeux que j'étais amoureuse de lui, mes joues se mettaient à rougir je levais les yeux au ciel. Qu'est que je pouvais être naïve parfois. Je mettais une nouvelle fois le bâton de nicotine entre mes lèvres. Inspirée cette douce fumée qui m’enivrait le temps de quelques secondes. Me rappeler de ma mère entrain de me répéter sans cesse qu'il fallait que je me bouge pour avoir Adrian. Adrian faisait partie de ma famille puisque c'est à mes parents et moi qu'il avait présenté Teddy. Tout le monde dans la famille apprécier Adrian. Et ce soir là ils avaient tout fait pour lui faire plaisir. Mais une fois partie je voyais ma mère pleurait. Je lui demandais pourquoi elle se mettait dans un état pareil. Et elle m'avait dit qu'elle ne comprenait pas pourquoi je laissais Adrian dans les bras de Teddy alors qu'il devait être avec moi, que j'étais amoureuse mais que j'avais trop peur pour me l'avouer. Elle me disait aussi, que j'avais moi aussi droit au bonheur, et pour elle mon bonheur c'était Adrian. Repenser à cette longue conversation, me donnait la chair de poule. Je revoyais tellement physiquement ma mère, sa voix douce et compatissante à mon égard. Quand elle me prenait dans ses bras. C'était dur d'adopter une fille de seize ans pourtant il m'avait donné presque cinq ans de bonheur. Finalement la voix de ma brunette préférée me ramener à la réalité :

Non je ne veux pas le perdre c'est sûr... Je ne sais pas ce que je ressens c'est contradictoire mais je ne pense pas que ça soit à sens unique. La première fois que je l'ai embrassé on était chez moi juste après le décès de ma famille, je pensais c'était juste de l'affection sur le coup. Puis quand on est sortit au cinéma , on s'était dit qu'on étais qu'amis bla bla bla. Et c'est lui qui m'a embrassé pas moi. Je suis pas innocente, mais tu vois je suis perdue.. un coup oui , un coup non.. je ne sais pas sur quel pied danser.

Terminant ma cigarette en même temps que Grace nous écrasions nos mégots dans le cendrier. Nous nous dirigions directement dans ma chambre. Qui avait vraiment l'allure d'une chambre de petite fille beaucoup de couleur, de petits gadgets inutiles. Les lèvres de Grace sur mon front me faisait sourire et un petit éclat de rire sortait entre mes lèvres quand elle m'ébouriffait les cheveux. J'étais bien avec elle je me sentais protégée, et je savais qu'elle n'allait jamais me faire du mal. Je faisais mine de réfléchir avant de lui dire en faisant une moue grande :

Je rêve de fajitas là, pas toi ??? J'ai trop la dalle !

Lui disais-je avant de me déplacer pour aller à la salle de bain. Mais l'appel des macarons faisait tourner mon visage d'un air de défi :

Si tu veux, mais tu sais que les miens seront meilleur que les tiens !

Je me dirigeais vers la salle de bain pour me réchauffer un peu et enlever tout ce maquillage qui avait coulé, ces traces de sang, ce visage de peine et de douleur. Comme si me lavais aller enlever toute ma crise...

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MessageSujet: Re: « DESTRUCTION » • feat Anastasia. « DESTRUCTION » • feat Anastasia.  EmptyMar 9 Sep - 15:16



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Adrian était perdu lui aussi, agir de cette manière ne lui ressemble pas mais s’il s’est permis de l’embrasser c’est qu’il a un minimum de sentiment pour elle et en réfléchissant bien, Ana correspond trois fois mieux au rôle de petite copine parfaite que Teddy. Mais voilà, ce n’est pas lui qui décide, ce sont ces sentiments contradictoires et qui part en cacahuète à cause de ces filles qui le tourmente. On devrait vraiment avoir une conversation tous les deux, pas seulement pour lui faire la morale, mais aussi pour l’aider a y voir plus clair car il ne doit pas avoir l’habitude de se retrouver dans ce genre de situation. Je garde tout de même une certaine rancoeur pour Teddy. Je ne comprends pas comment il peut encore ressentir quelque chose pour elle après ce qu’elle lui a fait, après lui avoir brisé le coeur alors qu’Ana a toujours été là pour lui. J’éviterais tout de même de mentionner ce genre de chose lorsque je le reverrais, je ne serais pas là pour lui dire quel choix faire même si j’en meurt d’envie. Mes pensées fusent à une allure pas possible dans ma tête, il ne faut pas que j’oublie de lui envoyer un message demain pour prendre rendez-vous avec lui. Comme d’habitude, il me rejoindra à la librairie de l’océan avenue. Notre repère. Il faudrait que je pense à amener Ana là-bas, ce lieu lui plairait, j’ai déjà trouvé plusieurs bouquins sur l’astronomie plutôt intéressant. Je tente parfois de connaître un peu plus son univers. C’est tellement fantastique de connaître toutes les constellations, quand on prend deux secondes à essayer de savoir un peu le monde de l’univers, on se rend compte de la beauté qu’elle représente. C’est un univers que je ne connaissais pas avant de connaître Ana et j’adore ça à présent.

Elle me sort de mes rêveries lorsqu’elle a fini de choisir le plat qu’on mangera ce soir et je sursaute lorsque j’entend le mot ‘fajitas’ sortir de sa bouche. Je ne dis pas non pour des fajitas, c’est une superbe idée. Nous allons manger comme des rois et j’adore tout préparer avant la dégustation. Une spécialité que je tiens de ma mère, je suis d’ailleurs une pro de la cuisine d’Amérique Latine et particulièrement les plats épicés. C’est une science infuse chez moi, je suis née avec un piment sur la bouche, je crois. Je raffole des plats épicés! Ana commence à s’en aller à la douche, elle se retourne quand je lui parle du dessert et un grand sourire se forme sur son visage. Elle se vante de ses macarons et je rigole à l’entendre. On va encore se retrouver devant un défi du meilleur macaron.

« C’est ce qu’on verra ! »

Elle a toute la panoplie pour en faire dans ses armoires, je suis même sûre de retrouver le coulis de framboise dans le tiroir à côté du frigo, la crème dans le frigo en haut à droite et tous les outils se trouve dans le placard en dessous de l’évier. Je connais par coeur cette maison, même en pagaille comme elle est aujourd’hui, je pourrais retrouver n’importe quoi. J’allais dire ‘même les yeux fermés’ mais je ne vais pas non plus exagéré, je me casse la gueule si je commencer à marcher les yeux fermés.

Lorsque j’entends l’eau commençait à couleur dans la salle de bain, je me dépêche d’aller dans la cuisine afin d’avoir déjà tout préparé quand elle a fini de se préparer. Je commence à sortir alors les ingrédients pour faire les fajitas. Heureusement, il y a tout ce qu’il faut. La salade, les tomates, des oignons, des tortillas, des haricots rouges, du poulet et de quoi faire une sauce au curry. Je commence à tout découper puis à faire cuire les haricots dans une marmite. Je n’entend plus l’eau couler, je pense qu’elle doit être dans sa chambre pour se changer, elle ne devrait pas tarder à arriver. J’installe la table, heureusement, la cuisine n’a pas eu droit de participer à la pagaille générale comme les autres salles. Les plus touchés sont tout de même la chambre de ces parents et surtout le salon. Lorsqu’elle me rejoint, tout est en place. Je lui fais un grand sourire. Elle a les cheveux encore trempée et elle porte un pull trop grand pour elle, un pull d’homme. Je ne sais pas si c’est celui de son père ou bien d’Adrian mais elle est tellement mignonne dedans. Les manches trop longues cachent ses mains. Elles les retroussent pour s’installer à table.

« Je t’ai préparé une sauce spéciale curry ! »

Et c’est dans la joie qu’on commence notre repas à vingt-trois heure. Notre dessert, le temps de le préparer, on va surement le déguster vers une heure du matin. On s’en fiche, on est ensemble, c’est l’importance. Lorsque nos ventres sont remplis par toutes cette nourriture ingurgités, on s’affale sur nos chaises et on rigole. On dirait deux gars qui viennent de se bouffer deux pizzas chacun et ce n’est pas pour dire, mais ce qu’on a avalé vaut largement les deux pizzas. C’est que les pleurs, les colères et l’attente, ça donne faim. On s’en va se fumer une nouvelle cigarette en attendant que notre estomac finisse par accepter toute la nourriture avalée. La cigarette du soir, c’est un peu l’heure des confidences. Il faut dire qu’on se retrouve de nouveaux dehors, en présence de ce grand ciel noir mystérieux. Ça doit être d’ailleurs lui qui pousse Anastasia à se confier à moi, il la rassure, il l’enlace et la pousse aux aveux. Elle raconte toujours ces secrets à ce ciel rempli d’étoiles.

Et alors que je l’écoute me parler, se confier de nouveaux à moi, je souris en la regardant. Je me dis que j’ai de la chance de la connaître et que j’aime quand elle m’appelle quand elle a besoin de quelqu’un, j’aime savoir que je suis cette personne dont elle a besoin pour se confier ou pour la calmer.

•••

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MessageSujet: Re: « DESTRUCTION » • feat Anastasia. « DESTRUCTION » • feat Anastasia.  EmptyVen 12 Sep - 0:34

« Déstruction »
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Beaucoup plus calme que toute à l'heure je me dirigeais dans ma salle de bain, avec un petit sourire aux lèvres. Je me sentais mieux quand elle était là, elle était mon ange gardien, celle qui était toujours là que je l'appelle ou non. Je lui en demandais peut-être un peu trop et j'avais peur qu'un jour elle m'abandonne elle aussi de peur d'avoir trop de responsabilité à mon égard. Je l'aimais comme une sœur, comme une deuxième maman, comme une amie, comme la brise d'un été. J'enlevais ces vêtements souillés par ma crise précédente, pour les poser un peu plus loin dans la salle de bain. Enfin dans ma douche, je mettais de l'eau brûlante pour m'apaiser , l'eau qui coulait doucement sur mon corps me faisait un bien fou. J'y passais mon crâne aussi pour que mes cheveux se trempent afin que le bas de mon dos se libère de sa pression. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé dans cette douche, tout me paraissait loin à présent je me sentais mieux. Je me dirigeais vers ma chambre pour me chercher un short de pyjama et un haut pour aller manger avec Grace. Je fouillais dans mon armoire et un pull me tombait aux chevilles, c'était celui d'Adrian. Mon cœur se crispait encore un peu plus, je ressentais son odeur. Je l'enfilais vite, dans un sourire avant de descendre. Les cheveux trempées on aurait dit une jeune petite enfant. En voyant Grace je souriais niaisement, avant de remonter mes manches pour m'apprêter à manger. Je me mordais les lèvres à sa remarque sur la sauce curry. Je baisse ma tête légèrement en haussant un sourcil avant de lui dire dans un sourire affamé :

Je vais la lécher je pense s'il en reste ça sent tellement bon, t'es bonne à marier ma belle !

Vingt trois heures, et nous commencions à manger pleine d'appétit. Le goût des fajitas dans ma bouche était une explosion de saveur pour mes papilles. C'était tellement bon et reposant pour ma peine et douleur. Oui Grace avait raison tout ça c'était fatiguant, de se mettre en colère , de se mettre à hurler, de pleurer. Nous rigolions car en moins de dix minutes nous avions finis de manger à croire que c'était la première fois que nous mangions. Mon ventre gargouillait de plaisir face à ce plaisir buccale. Finalement on décide de se refaire une clope histoire de digérer car comme on disait ; Clop, café caca. Quoi vous ne connaissiez pas cet théorie ? C'était pourtant simple. J'aimais ça, ces petits plaisirs avec elle, ces petits moments se simplicité et de bonheur. Pendant que nos macarons cuisaient au four nous nous installions donc une nouvelle fois dans le jardin. Je regardais le grand ciel noir devant nous, avant de soupirer un instant. Je perdais mes yeux dans ses étoiles, ses étoiles qui faisait de moi une jeune femme apaisée. Je savais que mon comportement pouvait être étrange que voir une jeune femme se perdre dans la voie lactée, mais Grace ça ne la choquait pas. Puis je pensais que je l'avais initier aussi un peu à tout ce qui touchait à la galaxie, l'intéressait. Quand je lui expliquait telle ou telle constellation. Elle me regardait toujours avec ses grands yeux ébahis comme si j'étais une petite extraterrestre sortie de nulle part. Une fois ma cigarette finie, je sautais sur Grace pour me coller à elle dans un rire aiguë. Je mettais la couverture par-dessus nous, puis dans un élan d'affection qui se faisait rare je l'embrassais sur sa joue si douce, si parfaite. Elle était tellement belle. Une étoile à elle toute seule. Je lui disais alors dans un sourire à l'oreille toute câline :

Tu sais , t'es comme une sœur pour moi. Je sais que je te demande beaucoup de temps, que tu dois gérer mes crises, mais un jour j'irai mieux et c'est moi qui m'occuperait encore plus que toi. Je veux que tu puisse compter sur moi, que tu sois bien avec moi... Grace tu crois que t'as mis un cachet dans tes fajitas pour que je te fasse une déclaration d'amour comme ça ?

Lui demandais-je en riant un peu. Grace n'avait pas l'habitude que je sois douce et aimante comme ça. Je lui faisais des câlins certes, on était complices mais jamais je lui disait mes sentiments, ce n'était pas contre elle, mais j'avais juste peur de lui dire qu'elle comptait à mes yeux et bien plus que toutes celles qui se prétendaient être mes amies, car au fond elle était la seule à me soutenir toujours, envers tout et contre tous. Comme Teddy, la garce. Finalement je la prenais dans mes bras en lui faisant un câlin majestueux remplit de douceur et d'amour. Avant de lui dire faussement autoritaire :

T'as pas intérêt à dire aux autres que je te fais des câlins sinon je te tue la Richards !

Puis après ce moment émotion nous retournions dans la cuisine. Je m'avançais vers le frigo tout en prenant un peu de Chantilly discrètement dans ma paume de ma main, je me mettais derrière elle en lui en mettant plein la figure.

Cap ?

Lui demandais-je remplie de défi et d'amusement dans ma voix.
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MessageSujet: Re: « DESTRUCTION » • feat Anastasia. « DESTRUCTION » • feat Anastasia.  EmptySam 13 Sep - 4:08



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D’un seul coup, Ana se sentit l’âme joyeuse, épanouie. Elle se mit à me faire une jolie déclaration d’amour que je me souviendrais sûrement toujours. Je le range délicatement dans ma mémoire pour pouvoir le ressortir plus tard et l’écrire dans mon journal. C’est rare que j’écrive dedans, je laisse parfois ma marque mais jamais pour parler de moi. Pourtant ça sert à ça un journal. J’y met des photos, je note les journées qui m’ont marquée et les discours comme celui-là, juste à l’instant. Je pense que je n’oublierais pas un seul de ses mots, ils sont à présent ancrés dans ma mémoire. Ce n’est pas tous les jours qu’elle agit ainsi avec moi, avec n’importe qui même. C’est seulement durant ces phases d’épanouissements qu’elle se permet de lâcher ce genre de discours super beau. Elle se frotte à moi comme un chat qui vient réclamer un câlin et je ne peux qu’apprécier les ronronnements qu’elle dégage. Elle pense qu’elle m’en demande trop alors qu’avec elle, le bocal ne sera jamais débordée pour moi. J’arriverais toujours à rajouter de l’eau s’il le faut, si je veux continuer de voir Ana baigner dans l’eau apaisante. Je ne sais pas pourquoi elle pense que je gère ces crises, c’est elle qui les subit et parviens à les calmer. Parfois un peu tard, parfois avant, l’importance c’est qu’elle y arrive à un moment ou à un autre alors je me dis que c’est elle qui est forte. Elle est solide comme une pierre, elle n’a pas vraiment besoin de moi mais ça ne me fait pas de mal qu’elle pense le contraire car j’aime être là pour elle. Qu’importe les raisons, pas seulement sa bipolarité mais aussi ces problèmes de coeur, ces questions, son passé, ses parents décédés. Je ne sais même pas comment elle fait pour être encore debout après tous les malheurs qui se sont abattus sur elle. Je ne sais pas si j’aurais cette force-là. Il faut dire que lorsqu’on vit ça depuis le début, depuis la naissance et que les problèmes continuent de s’enfiler un par un c’est normal qu’on finit par s’y faire. Sauf que personne ne devrait avoir le droit de vivre ça, de vivre autant de difficulté dans la vie. Surtout que la seille vient seulement de commencer, elle a encore pleins de choses à connaître et à apprendre à cet âge là. Et j’espère bien sûr fortement qu’elles soient tous positives. La roue tourne dit-on, il n’y a aucune raison pour qu’elle ne tourne pas pour elle aussi.

Je me mit à rire lorsqu’elle commence à me dire qu’elle voudrait bien à son tour s’occupait de moi mais avec elle sur mes jambes la situation est plus drôle qu’autre chose bien que cela reste touchant.

« Tu sais bien que j’arrive à me gérer toute seule. »

Et un sourire de faux-semblant s’installa sur mon visage. Un sourire qu’Ana allait surement remarquer puisqu’elle me connaissait justement plus que trop bien. Au courant de la distance avec Harper, au courant de la mort de mon père, au courant de mon histoire de sentiments ambiguës lamentables que je ne préférais pas parler. Sauf que tout ça, je trouvais que c’était ridicule comparé à ce qu’elle avait vécu et ce qu’elle vit encore aujourd’hui. Je ne pouvais pas me permettre de me plaindre et pleurer mon sort en sa compagnie et surtout pas à ce moment si fantastique avec elle, trop d’amour pour gâcher tout ça.

Après ça, elle me parle du drogue douteuse que j’aurais pu mettre dans les fajitas et me moqua d’elle. C’est vrai qu’on aurait dit qu’elle avait pris un peu trop d’alcool ou qu’elle avait fumé quelque chose. Je me rendis compte qu’elle s’était servie dans mon paquet de tabac que j’avais laissé trainer sur la table en arrivant. Je ne m’en était pas servi, je l’avais mis la pour le joint avant de me coucher car oui j’ai toujours un paquet de cigarette dans ma poche et un paquet de tabac ou je mélange directement le cannabis. C’est un moyen de ne pas se faire prendre au cas ou dans une circonstance imprévue, je me retrouve à être fouillée. Et puis c’est aussi un moyen de tout faire en avance, je n’ai pas à m’embêter pour tout effriter puisque je fais tout déjà en avance et je finis par rouler comme si c’était une cigarette. En plus de ça, madame a pris le carton de mes feuilles a rouler car encore une fois, je n’ai pas de filtre puisque ce tabac ne sert pas à fumer des cigarettes.

« Ce n’est pas dans les fajitas que j’ai mis c’est dans mon tabac! »

Et je pris d’une poignée ferme mon tabac et admira l’idée que je venais d’avoir. Je me vais me faire un stick pour rejoindre l’état euphorique de ma meilleure amie et pouvoir manger les macarons avec faim incroyable qu’on ressent après avoir fumé. Je me retrouvais alors dans le même état qu’elle et nous rigolions pour un rien, essayant a tout prix de réussir au moins une phrase sur quatre. Nous retournions bras dessus bras dessous dans la cuisine ou les macarons nous attendait mais Anastasia fit un détour dans le frigo pendant que je sortais les macarons du four. Je sentis à ce moment-là un liquide désagréable dans mon dos et heureusement que j’étais au dessus de la table à ce moment-là car je lâcha le plat à cause de la surprise. Elle me mit au défi par un sourire malicieux.

« Tu me prends pour qui ? »

Je fit le même regard, le même sourire qu’elle et je me jeta sur le frigo. Frigo qui fut alors jamais aimé de sa vie puisque deux filles s’acharnaient sur lui pour l’avoir en premier. Je réussi difficilement à atteindre la chantilly et en mis de partout dans ces cheveux, la vengeance est un plat qui se mange froid mais avec des fous rires incessant. On devrait être en train de manger les macarons à cette heure-là mais nous nous laissions tomber sur le sol. Ces cheveux touchant le tapis, elle mit de la chantilly de partout mais se fichait bien à présent de ce que cette maison pouvait subir.  

•••

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