Alec  & Rose
You have to be kidding me

Je tape à la porte de ce qui aurait dut être ma demeure. Si j'avais été habituée à tout cela j'aurais sut que je n'avais pas besoin de frapper, et que j'aurais put rentrer directement pour parler avec les filles à l'intérieur histoire de leur dire qu'on avait pas besoin de réserver ma place plus longtemps parce que j'ai déjà mon appartement en ville. A vrai dire j'aurais aimer être ici moi aussi, avec les autres filles normales qui ne se font pas imposer leur choix par leur père. M'enfin je ne vais pas me plaindre non plus, mon appart est génial, peut être que quand je serais acceptée dans ma future confrérie que j'espère bien être celle des Epsilon, ce qui normalement devrait rassurer mon partenel, du moins je l'espère.
Comme personne ne me réponds, je décide de rentrer directement dans le bâtiment qui semble plus ou moins désert. Génial, ce n'est pas mon jour de chance. Je m'avance jusqu'à la cuisine dans l'espoir d'y croiser quelqu'un, mais non il n'y a personne. Bon peut être qu'il faudrait que je passe directement par l'administration pour leur dire que je ne prends pas cette chambre.
C'est ce que je devrais faire tout de suite, de toute façon j'ai du temps devant moi, et peu de choses à faire autant faire cette besogne tout de suite.

Je referme mon manteau long sur mon short taille haute noir et mon pull en angora bleu électrique, et me dirige vers la sortie de la résidence perdue dans mes pensées. J'entends à peine les pas qui se pressent derrière moi et n'y porte pas d'importance... Il y a tellement de gens dans cette université que si je commençais à me retourner sur toutes les personnes qui marchent derrière moi je finirais sans doute avec un torticolis. Cependant quand j'entends une voix que je connais très bien, et de l'Italien je m'arrête et je ne tarde pas à voir Alec devant moi. Est ce que le monde est il si petit que ça ?
Après mon moment de flou, je me rappelle qu'il m'avait parlé de ses projets de venir à Berkeley, mais je n'étais pas sûre qu'il y était... C'est vrai que j'aurais put très facilement lui demander avec un message ou en l'appelant mais ça fait un bout de temps qu'on ne s'est pas vu. A vrai dire depuis mon retour de vacances en Grèce à cause du quel j'avais loupé des cours, et qui m'avait fait revoir certains détails de ma vie, je n'avais pas eut beaucoup de temps à accorder à ce vieil ami duquel je suis d'ailleurs très proche encore maintenant je pense. Il n'y a d'ailleurs pas de raisons pour que ça ne soit plus le cas ! Avec Alec on se connait depuis le berceau, les choses n'ont jamais réellement changées entre nous.
« Je vois que tu n'as pas perdu tes bonnes habitudes ! »
Oui il s'est très bien que je ne suis pas une princesse, juste une duchesse, je sais que ça paraît stupide mais vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est important pour beaucoup de gens ce genre de détail.
Malgré tout ce qu'il à dit par la suite n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Mon père l'a contacté, pourquoi ? Pour être sûr que je ne fais pas de bêtise, pour lui dire de me surveiller, ou de me protéger ? Là ça devient franchement bizarre. Du fait le fait qu'il me dise qu'il soit content de me voir passe complètement inaperçu.
« Mon père t'as contacté ? C'est quoi ce plan tordu ? Il pense que je ne peux pas m'occuper de moi même ? Tu vas jouer le macho italien? »
Là je me moque ouvertement c'est clair, mais ce sont des vraies questions que je me pose.

BY .TITANIUMWAY

Alec  & Rose
You have to be kidding me

Cette réflexion n'est pas fausse. Je l'aimerais moins c'est sûr si il n'était pas le Alec que j'avais toujours connu. Mais moi je ne suis plus vraiment la même depuis que je suis partie en Grèce, je n'aspire plus vraiment aux mêmes choses, je crois que je comprends enfin ce que c'est la réalité, et c'est moins surfait que je ne le pensais, que je l'ai toujours pensé. A vrai dire j'aime plutôt ça, ça m'aide à oublier à quel point j'ai mal, encore aujourd'hui. Je sais que c'est un peu la même chose pour Alec qui a lui aussi subit une perte, mais on a réagit différemment, et puis on n'a pas perdu quelqu'un qui avait la même signification à nos yeux.
Alors est ce que lui il continuera de m'aimer même si je ne suis plus tout à fait la même ? Je ne sais pas si j'ai une réponse pour ça.
« Le changement a du bon tu sais ? »
Je lui dis ça avec un sourire léger, sachant qu'il ne va pas comprendre où je veux en venir. Mais la réflexion est pour moi même surtout.

Malheureusement mes douces réflexions sont rapidement gâchée par une nouvelle des plus alarmantes... Pourquoi mon père a t il contacté Alec ? Ca ne fait pas longtemps que je suis ici, et il m'oblige à lui donner des nouvelles très régulièrement, si ce n'est pas une fois par jour... A vrai dire je ne sais pas pour qui il s'inquiète le plus : si moi ou si notre réputation, qui au stade ou on en est peut être personnifiée tellement elle est importante à ses yeux. C'est toujours quelque chose que j'ai eut du mal à comprendre. Pour moi qui ait beaucoup de valeurs, toutes dues à mon père, je ne comprends pas celle là. L'honneur est important bien entendu, mais on a tous le droit de vivre notre vie comme on l'entend non, et ce n'est pas parce qu'on le fait qu'on en est moins respectable... J'aurais aimé le voir à mon âge, et même avant, car à mon avis lui, il ne c'est pas gêné...
Malgré tout je ne comprends pas tout ce qu'est entrain de me dire Alec, non en fait je comprends rien... Et pourtant les mots qu'il prononce sont en italien... Non ce qui fait que je ne comprends pas c'est que ça n'a ni queue ni tête, j'ai l'impression qu'il est entrain de me raconter le milieu d'un film et que je n'aurais droit ni au début ni à la fin, de telle sorte que je ne sais absolument pas de quoi ça parle, et là il commence vraiment à me faire peur. Si je met les idées bout à bout il est bien question de me surveiller, mais pas que... Il y a là anguille sous roche, et de toute façon l'attitude de mon ami d'enfance me révèle bien des choses, notamment son malaise.
« Dis moi est ce que les américains t'ont rendu inintelligible ? Explique moi ce qui se passe, Alec, ne me mens pas, tu sais pas mentir. »
Je suis grave est très sérieuse. Quand les choses se rapportent à ma famille je le suis toujours... Vous savez les italiens... Oui, ok, j'en suis une, mais ça n'empêche que moi au moins j'essaye de vivre dans mon temps, et que je ne suis pas en permanence entrain de me croire dans le parrain... Je ne dis pas qu'on a pas une mafia chez nous -ce n'est pas un scoop quand même-, mais quand viendrons nous à bout des machos ? Qu'on se mette d'accord, je revendique mes origines, ma nationalité, qui je suis, mais le progrès... Voilà ce que notre pays qui a tant de problème aurait besoin, et hélas j'ai l'impression que régresse sur beaucoup de sujet.

Je regarde Alec et tente de respirer profondément pour ne pas m'énerver. Je n'ai pas vraiment besoin qu'il se comporte comme ça là maintenant tout de suite. Parler de mon père me met les nerfs à fleur de peau, et j'ai l'impression de très mal agir, alors que je sais que je n'ai absolument rien fait, et je trouve ça misérable. Je n'ai pas envie de sourire, ni même de rire de son attitude, j'ai une boule au ventre, et j'ai l'impression que ma tête va exploser. Je ne sais pas pourquoi mon être entier est entrain de faire une révolution, mais ça ne présage rien de bon. Je crois que j'ai besoin de prendre l'air, enfin de marcher plutôt.
« Elle le serait si il n'y avait pas toujours des avertissements pour me rappeler à l'ordre. Il faut... Que je m'aère l'esprit, viens. »
Je ne sais pas si il avait des plans pour les prochains instants, mais j'ai bien l'attention de savoir où il veut en venir... Je commence donc à marcher enfonçant mes mains dans mes poches, ça n'a rien d'élégant je le sais bien, mais c'est une habitude que j'ai prise petite.
Je n'ai pas vraiment de direction précise en tête, mais mes pas me dirigent hors de l'allée des grecs, vers le parc de l'école apparemment qui est bien entendu désert au vu de l'heure et du froid de l'hiver.
« Allé raconte moi, quel sale boulot on t'envoie faire cette fois ? »
Je sais qu'on dit qu'il ne faut pas tirer sur le messager, mais en l'occurrence quand ce dernier est mon plus vieil ami j'estime que j'ai tout les droits.

BY .TITANIUMWAY