Je crois que j'ai ouvert l'oeil à chaque heure cette nuit. Le sommeil du moins agité, impatiente les draps sont tombés plusieurs fois de mon lit, tant je n'arrivais pas à trouver une position parfaite pour m'endormir. Non, c'était de la pure impatience. Et tout ça pour quoi ? Parce que j'avais proposé un café ce matin, à un blondinet. Pas n'importe lequel bien évidemment. Le professeur de Sacha, l'homme qui doit m'être interdit, et qui m'attire. On avait passé le début de la soirée à s'interdire un tas de choses, et en franchissant la barrière pour chacune de ces interdictions. Un baiser, puis deux, et je ne me souviens vaguement des autres minutes passées à s'échauffer.
Les yeux rivés sur mon réveil, je m'attardais au lit. C'était pour me prouver que je n'étais pas non plus hâtive d'aller à ce rendez-vous matinal. Même si quand l'heure où mon réveil sonne, je plonge dessus pour stopper l'alarme qui n'a pas eu le temps de se mettre en route. Je bondis hors du lit pour filer dans la salle de bains, sanctuaire où les femmes se préparent aussi bien physiquement et mentalement. Comment devrais-je réagir à ce rendez-vous ? Si on peut appeler ça ainsi ? Aller boire un café ensemble avant de nous séparer pour rejoindre nos jobs respectifs. C'est plutôt frustrant de savoir qu'on restera ensemble qu'une heure ou deux au grand maximum. Je fais rapidement une moue avant de me glisser sous l'eau chaude de la douche. Repensant à chaque moment où ses doigts ont envahi mon corps de puissants frissons, et où ces lèvres ont fait chavirer ma tête. Ca me perturbe tellement de ne pas savoir pourquoi il me rend ainsi. Et ça me fait également peur de me savoir si facilement fragile face à lui. Je ne veux pas passer pour telle, une nana facile, j'ai passée l'âge de jouer à la pucelle. Je n'ai pas encore envie de me plonger corps et âme dans une relation stable, avec Christian, j'ai envie de passer du temps à le connaître, à lui parler de moi, à se tourner autour peut-être. Me laisser aller, ne plus réfléchir, c'est ça aussi que je cherche.
Il est 8heures45, et pour les curieux, oui je suis déjà installée à une table au Starbucks coffe. Lieu de notre rendez-vous, s'il s'est décidé à venir. A ce moment, je doute de son arrivée, après tout, je ne lui ai pas laissé le temps de me répondre, peut-être avait-il des choses de prévues ? Et d'un coup, mon coeur s'emballe, des choses de prévues ? Avec qui ? Je suis jalouse alors que je ne sais rien, que je me fais des films. Ca ne va plus. Mes doigts pianotent la table de la terrasse couverte où je suis assise. La chaise vite en face de moi. Je garde mon foulard autour du cou, la fraîcheur de ce matin est d'humeur vive. Mes jambes s'activent sous la table, je suis nerveuse. Qu'il arrive enfin, je suis excitée, qu'il ne vienne pas je serais vexée et triste. Mes lèvres rougissent quand mes dents s'acharnent sur elles. Et il apparaît, pile à l'heure. Mon coeur s'arrête un moment. Mes yeux pétillent, je suis de nouveau une adolescente qui s'émoustille à son premier rendez-vous. Je lui souris en le redressant, flattée qu'il soit venu malgré le rejet que je lui ai mis hier soir. Les idées en place, je me lève et vient le saluer, lui faisant la bise, embrassant chaque coin de ses lèvres. On s'installe, je l'observe discrètement, son air encore endormi, tout juste au réveil, son petit sourire, moi je ne veux pas encore craquer. Je lui plaisais, et je le savais, il me plaisait et il le savait, comment allons nous savoir nous tenir ?
Sujet: Re: Autour d'un café, après une soirée si enflammée • christian&kitty Mer 5 Mar - 22:57
La nuit ne fut pas bonne pour moi. Je me suis réveillé sans arrêt et me rendormir était très difficile. A chaque fois. Je ne sais pas. Peut-être que, simplement, j’étais stressé. Stressé par ce rendez-vous fixé par Kitty. Au starbuck à neuf heures. Un café entouré d’un maximum de monde. A une heure de pointe évidemment. De quoi inquiéter n’importe quel homme. Tout le monde allait me voir. Avec cette femme. La mère de l’un de mes élèves. J’avoue que ça me mettait assez mal à l’aise. Tout le monde allait nous voir, nous regarder. Pourvu qu’il n’y ait pas d’étudiants pour les voir. Pourvu que Sasha n’y soit pas. Je n’avais pas très envie d’être surpris par le fils de la jeune femme, en train de prendre un café avec elle. Un café ça reste innocent. Mais les choses n’étaient jamais réellement innocentes entre Kitty et moi. Je n’avais pas l’intention que son fils nous découvre main dans la main, ou pire.
Je me lève une heure plus tôt que je ne l’avait prévu. Incapable de dormir davantage. Cette rencontre me perturbait. Même si je savais que Kitty n’allait pas me dévorer. Quoique, cette tigresse en était bien capable. C’est que ma blonde a son petit caractère. Il est bien trempé. Sûr que si elle le veut, ma blonde peut me bouffer tout cru. Ce qui ne m’empêche pas de me rendre tout de même à ce rendez-vous. J’ai le trac. Le cœur qui bat la chamade, un peu. Non, il bat à cent à l’heure.
Parfumé, peigné, je porte un costume bien coupé. Je suis élégant, je trouve. Peut-être un peu trop. C’est le doute qui s’empare de moi alors que je suis au volant pour rejoindre le Starbuck. Celui ou j’ai rendez-vous avec Kitty. Kitty que je cherche à impressionner mais qui risque de me prendre pour… Je ne sais pas trop en fait. Mais je redoute la réaction qu’elle pourrait avoir en venant me retrouver à ce rendez-vous qu’elle a elle-même fixé. Sera-t-elle séduite par mes efforts pour lui plaire ? Ou se dira-t-elle que j’en ai trop fait ? Je suis stressé en quittant mon véhicule à trois rues du café. Mon cœur bat à une allure folle. Mais d’un pas décidé je m’avance vers le Starbuck. Une épreuve qui se révèle plus facile que je ne l’avais imaginé. Puis, une fois à l’intérieur, je cherche du regard ma blonde qui m’attend peut-être déjà. Elle m’a dit de ne pas être en retard mais je le suis sûrement. Ou non, en fait. Je jette un coup d’œil à ma montre. Il est tout juste neuf heure, si bien que je suis pile à l’heure. Je n’ai pas le temps de regarder si ma blonde est là. Une tornade aux cheveux d’or se jette sur moi. Elle est ravissante, évidemment. Sans trop de chichi. Je me sens un peu con dans mon costume.
«- Très mauvaise. Je n’ai pas dormi de la nuit. Je n’ai pas cessé de penser à une petite blonde à qui je plais. Et qui m’a tout de même envoyé valdinguer alors que je l’invitais à dîner…»
J’ai un petit sourire, je me mords la lèvre. Bien sûr je parle d’elle. Elle doit s’en douter ma blonde. Sera-t-elle flattée que je dise avoir passé la nuit à songer à elle ? Ce qui n’est d’ailleurs pas un mensonge. J’ai vraiment pensé à elle tout le long de cette longue, trop longue soirée.
«- Et toi, comment était ta soirée ?» lui demandais-je avec un sourire avant de déposer un baiser furtif sur ses lèvres roses. On n'est pas ensemble. Mais je joue un peu quand même. Surtout que c’est agréable.
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Sujet: Re: Autour d'un café, après une soirée si enflammée • christian&kitty Jeu 6 Mar - 14:41
«Très mauvaise. Je n’ai pas dormi de la nuit. Je n’ai pas cessé de penser à une petite blonde à qui je plais. Et qui m’a tout de même envoyé valdinguer alors que je l’invitais à dîner…» Je ne peux m'empêcher de sourire. Il y avait de quoi tout de même. Je cache mon petit regard fier derrière mon foulard, détournant légèrement le regard. Je l'ai envoyé valdinguer quand il m'a invité dîner ? C'était de bonne guerre, quelques minutes avant c'était lui qui m'envoyer valser pour ce même dîner, qui était mon idée à la base. Un échec d'idée que j'avais eu pour rester un peu plus longtemps en sa compagnie, ne pas partir tout de suite, prolonger l'instant, et poursuivre le jeu. En réalité, j'ai eu peur. Peur de ce qui aurait pu se passer si je m'étais attardée sur ce parking, de ce qui se serait passé si j'avais dis oui à ce dîner, qui n'était qu'une excuse, je ne suis pas idiote. Maintenant de quoi j'ai eu peur ? De cette accélération. Je ne suis pas habituée à passer d'un homme à un homme, il y a quelques temps j'étais encore mariée, et pour moi c'était à vie, alors me retrouver maintenant à flirter avec ce professeur, ça m'effrayait un peu oui. Pourtant, j'en avais terriblement envie, et cette situation où j'étais coincée, ça me plaisait. Ce que j'apprenais me rassurait, on avait tous les deux plus ou moins mal dormi, comme deux adolescents à un rendez-vous, on était stressés. Ce qui avait tendance à me réconforter, je n'étais pas la seule à être dans cet état. Commencer la journée à ses côtés, l'idée est légèrement romantique, ça me fait sourire, je ne sais même plus comment décrire la situation et mes ressentis. Je suis bien, avec lui.
« Et toi, comment était ta soirée ?» Je sors mon nez de derrière mon foulard, appréciant ce rapide baiser. Je reste surprise un instant, et c'est celle-ci qui attire l'attention. Christian s'installe, sûrement fier de son petit tour, moi, je ne peux rester calme face à ce geste, matinal et imprévu ! Je rougis doucement, me pinçant les lèvres en prenant place en face de lui, je n'ose même pas le regarder, j'attrape la carte des boissons, avec la liste des boissons chaudes. Je ne lis même pas, je cherche de nouveau mon calme en lui répondant comme si de rien n'était.
Hùm . . . Agitée malgré le calme qu'il y avait. Je n'ai pas facilement trouvé le sommeil, j'étais anxieuse, et j'ai regretté avoir rejeté la proposition d'un craquant professeur . . .
Je lève les yeux de la carte, les plantant dans les siens. Restant cachée derrière cette carte en plastique, je me mordille la lèvre inférieure, nerveuse de sa réaction face à mon aveu. On se plaisait, on n'arrêtait pas de se l'avouer, qu'elle était l'étape suivante ? Je me décide enfin, je lève la main pour qu'un serveur s'approche de notre table. Repliant ma carte pour la lui rendre. « Un café serré pour moi, simplement. »
Après la commande de Christian, le serveur repart. Je n'ai plus ma carte pour me cacher, je m'accoude à la table en verre, elle bascule doucement, les pieds doivent être mal mis. C'est agaçant. Je fronce les sourcils en cherchant rapidement un point d'équilibre sur la table, ma main se pose contre le verre, la table se stabilise. Mes doigts pourraient bouger de quelques centimètres pour toucher la main de Christian. J'observe nos deux mains légèrement éloignées, je rêve de leur rencontre, de sentir sa paume chaude me réchauffer ce frais matin. Je ne pourrais pas lui avouer que cette nuit agitée, n'avait été que visitation de rêves trop sensuels pour même m'en souvenir, et comme acteurs, nous deux. J'avais quel âge pour m'imaginer encore des choses pareilles ! L'avoir en ma compagnie ce matin, c'était comme déjeuner ensemble, après avoir passer la nuit ensemble, même si ça ne restait que des rêves.
Tu dois partir quand ? Enfin tes cours commencent à quelle heure ?
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Sujet: Re: Autour d'un café, après une soirée si enflammée • christian&kitty Jeu 6 Mar - 15:59
Perfide. Je sais que je le suis. Cela m’amuse de savoir que Kitty n’a pas dormi non plus. C’est bien fait pour elle. La prochaine fois, elle acceptera mon invitation à dîner. Je me suis assis calmement en prime. Alors que ma blonde semble plutôt perturbée par le baiser furtif que je lui ai donné. Tant mieux. Tant mieux. Cela la provoque un peu. Cela colore ses joues en rouge. C’est craquant. Et moi, ça me venge un peu. Pour son refus de hier soir. Le fait qu’elle ait refusé le chinois m’a un peu déçue. Maintenant, elle n’a que ce qu’elle mérite, ma blonde. Je sais que devant tout ce monde, se voir est un peu risqué. Mais je ne vais pas hésiter pour autant à lui faire payer. Payer cette attente de toute une nuit. Oh oui. Elle me suppliera bientôt. Me demandant pardon. Ou peut-être pas. Mais l’imaginer me plaît beaucoup.
«- La prochaine fois, vous vous souviendrez donc que vous devez toujours accepter mes invitations, Madame Weiss.» disais-je avec un sourire pour Kitty.
Elle continue de se cacher derrière la carte du restaurant. C’est que je l’intimide, ma blonde. On dirait une adolescente. Mais je ne suis pas mieux. Je le cache davantage, tout simplement. Cela me plait de la voir ainsi. A ce point intimidé par notre rendez-vous. Moi-même ne me sens pas à l’aise. Il y a du monde autour de nous, cela me dérange. Mais je n’aurai pas été plus à l’aise dans l’intimité je crois. Cela aurait été trop intime, justement. En tout cas, elle me plait comme ça. A me jeter un regard par-dessus la carte. Je sais très bien que ma blonde ne l’a même pas lue, alors qu’un serveur s’approche. Moi non plus je ne l’ai pas regardé, c’est vrai. Mais je sais bien ce dont j’ai envie.
Ma blonde passe commande. Un serré, pourquoi pas. Je me trouve plus délicat, à demander un Viennois. J’aime la crème. Dans les fruits frais, avec les gâteaux ou, comme maintenant, avec le café. C’est bon, c’est sucré. Je l’observe alors que nous attendons nos cafés. Elle ne semble toujours pas très à l’aise. Mais elle ne peut plus se cacher ma blonde. Elle est d’autant plus belle en cet instant. Plus séduisante. Plus sexy, aussi. Je ne dois pas penser à de telles choses, je le sais bien. Mais j’y ai pensé toute la nuit ou presque. Je chasse pourtant ces nouvelles idées de mon esprit. Elles ne sont pas dignes du gentleman que je suis.
«- Je commence pour 13 heure aujourd’hui.»
Nos cafés arrivent. La main de Kitty est si proche de la mienne. Un peu plus et je pourrais la prendre entre mes doigts. Je ne le fait pas. J’avance simplement l’auriculaire en direction de celui de ma blonde, pour les entremêler. Je me doute que ses cheveux blonds vont se dresser sur sa tête à ce contact. Qu’elle va rougir un peu plus encore. Mais cette idée me plaît. De ma main libre je lève ma tasse et j’y trempe mes lèvres. Essayant bien sûr de ne pas me mettre de crème partout. Je dois rester élégant et faire honneur à la délicieuse jeune femme face à moi. Mais elle est si belle, si sexy, qu’il est difficile de rester stoïque face à son charme et de ne pas penser, de nouveaux, à des choses érotiques. Je n’ai pas tellement changé depuis l’adolescence. J’aime les femmes, je ne sais pas leur résister. Celle-là encore moins. Pour autant, je ne suis pas un connard finit. Je respecte la gent féminine. Elles le méritent. «- Et toi ? A qu’elle heure tu dois travailler ?»
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Sujet: Re: Autour d'un café, après une soirée si enflammée • christian&kitty Ven 7 Mar - 19:31
« La prochaine fois, vous vous souviendrez donc que vous devez toujours accepter mes invitations, Madame Weiss.» A cet instant, j'avais hâte de connaître la malice de mon beau professeur. Si j'acceptais la prochaine invitation, j'avais déjà peur de ce qu'elle pourrait être. Un peu surexcitée par ce jeu, je souris osant maintenant planter mon regard sur lui. Elégant, bien plus que moi en tout cas, il était tout ce que j'avais toujours aimé chez un homme. Droit, mûr, avec une tonne de charme. Un visage légèrement marqué par une sagesse d'âge, un sourire charmeur, une mâchoire anguleuse, avec une fine barbe taillée, ce côté viril que je retrouve chez Christian, et ce nez cassé qui me plait atrocement. J'ai l'impression que je ne peux même plus lui trouver de défaut, j'ai envie de tout découvrir de lui, et c'est ce qui me fait peur.
13 heures ? Je me pince doucement les lèvres, ça nous laissait au moins 3 bonnes heures à partir de maintenant, pour nous deux. Et je ne crois pas qu'un café doive durer si longtemps. Cette fois, je le laisserais décidé de la suite du programme, même si du coup, je ne peux me permettre de refuser avec une seconde proposition. Je profite de ce moment, de ce réveil retardé auprès de Christian. Un réveil brutal quand je sens ses doigts s'entremêler aux miens, les frissons parcourent tout mon corps, de mes doigts à mes jambes, le contact est électrique. Mes yeux se rivent sur notre lien, alors que mes joues virent au rosé. Lit-il dans mes pensées, j'en aurais tellement honte s'il savait, s'il apprenait ce que je pense de lui, les idées folles que je me fais quand je suis près de lui, et les idées érotiques quand je suis loin de lui. Il veut me tuer, à me rendre dingue ainsi.
Nos cafés arrivent, je remercie simplement le serveur qui dépose l'addiction sur la table, je n'y prête même pas attention, le contact de ses doigts sur moi me fait légèrement sursauter la table bascule un rien, ce qui fait un peu déborder ma boisson chaude. Je me mordille les lèvres, stabilisant ma tasse de ma main libre, mon autre main anesthésiée, et bientôt endormie. Je dois bouger les muscles, mon pouce débute un mouvement, se frottant contre la paume de main de mon professeur. L'instant est délicat, je sais cet endroit sensible, et j'espionne la moindre de ses réactions, taquine maintenant que je sais qu'on est sur le même plan tous les deux.
Je ne travaille pas aujourd'hui, tu sais avec mon travail c'est un peu la belle vie, je suis mon propre patron, je décide de ce que je veux faire de mes journées . . Et de mes matinées en compagnie d'un homme qui me plait .
Je penche un rien la tête, buvant mon café noir sans le quitter des yeux. J'ai chaud d'un coup, et je dois retirer le foulard autour de mon cou, l'amenant sur mes genoux. Autour de nous c'est l'inconnu, c'est légèrement flouté, comme si on n'était que nous deux, dans une bulles, que je ne pouvais rien voir d'autre que lui, et que personne d'autre pouvait nous voir. Mes caresses contre sa paume de main s'accentuent, il avait voulu débuter ce petit jeu, pour lui la marche arrière était impossible. Même si je semblais calme et dirigeait la situation, mes jambes tremblaient sous la table de verre. Je venais de deviner le but de ce jeu : ne pas craquer en premier. Le gage ? Subir les désirs de l'autre.
Tu n'as pas peur qu'on nous voit . . . comme ça ? -ponctuant ma phrase d'un regard vers nos mains jointes-
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Sujet: Re: Autour d'un café, après une soirée si enflammée • christian&kitty Dim 9 Mar - 14:16
Ma blonde ne travaille pas aujourd’hui. Donc nous pouvons rester l’un près de l’autre aussi longtemps que nous le voulons. Au fond cela m’angoisse un peu. J’ai peur de ce que nous pourrions faire si l’on décide de quitter les lieux. Kitty est une femme pour le moins étonnante et pleine de charme. Heureusement au fond, heureusement qu’hier soir elle a refusé mon invitation. Nous nous plaisons tellement. Etait-ce bien raisonnable de proposer un chinois ? Non. Il y a fort à parier que nous aurions probablement dérapé. Je n’en sais pas. Je ne peux pas en être sûr c’est vrai. Mais j’ai en tout cas ce pressentiment. Pourtant je lui adresse un sourire. Je ne veux pas qu’elle puisse voir comme elle me trouble. Je ne veux pas qu’elle devine mes pensées. Elle est si étrange. Si spéciale et si douée pour lire en moi. J’ai cette impression là en tout cas. Au fond ma blonde me fait un peu peur. Parce qu’elle me fait me sentir différent de l’homme que j’ai été jusque là. Avec elle les choses sont tellement… Je ne saurai pas l’expliquer. Mais tout, en sa présence, est à la fois plus facile et plus compliqué.
«- Et que voudriez vous faire de cette matinée dans ce cas ?»
Pour le coup c’est elle qui a commencé à piquer ma curiosité avec ses propos sur ce qu’elle pouvait décider de faire de ses journées avec un homme qui lui plaît. En l’occurrence je suis cet homme. Je ne sais pas si je dois en être flatté ou en avoir peur c’est un peu compliqué. Kitty, Kitty, Kitty… Pourquoi faut-il que tu sois la mère de Sasha, la mère de mon étudiant ? Je me sens quelque part un peu puni par le ciel. Pour quoi ? Pour avoir mit une fille enceinte, pour l’avoir mise enceinte et ne pas avoir pris soin du bébé en suite ? Non. Le ciel sait que je n’ai eut connaissance que très récemment de l’existence d’Aengus, de ma fille. Alors de quoi ? J’avoue que je ne comprends pas pourquoi il se veut si cruel avec moi. Mais d’un autre côté j’aime un peu ça dans le fond. Ce goût du risque. C’est plus excitant quand on risque de se faire prendre, quand on sait que l’on a pas le droit, que c’est interdit. Comme en ce jour. C’est clairement dangereux.
«- Je… si. J’ai un peu peur je te l’avoue.»
Je n’ose pas la regarder, comme un adolescent grondé. Bien sûr que je ne devrais pas prendre sa main comme ça, la caresser de mon pouce. Je ne devrai même pas prendre ce café avec elle à la base. Je le finis d’ailleurs d’un trait. Je suis un peu mal à l’aise. J’ai envie de partir d’ici. Je n’aime pas tout ces regards. Je retire finalement ma main, celle qui tenait celle de Kitty. Je voudrai que nous allions ailleurs. Il y a un tas de choses que nous pourrions faire sans nous exposer à une heure de pointe dans un endroit où tous les amis de Sasha étaient susceptibles de nous voir. Je ne suis clairement pas à mon aise ici. Et j’espère que nous partirons bientôt. Nous pouvons promener bien sûr et discuter, j’en ai très envie. Mais pas comme ça, pas ici. Je n’ose pas lui proposer de rentrer chez l’un ou chez l‘autre pour être plus au calme, pour être à l’abris des regards. J’ai peur qu’elle le prenne mal, qu’elle s’imagine que je ne souhaite qu’une seule chose, la mettre dans mon lit et basta. Je ne suis pas… plus comme ça.
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Sujet: Re: Autour d'un café, après une soirée si enflammée • christian&kitty Sam 22 Mar - 11:33
«- Je… si. J’ai un peu peur je te l’avoue.» Au moins nous étions deux. Ma gorge se serrait, j'avais du mal à avaler le café chaud, d'autant plus qu'il venait de reculer. J'étais bien dans notre petite bulle qu'on avait construit, mais visiblement il avait décidé de l'éclater d'un seul coup, d'un geste. Sa main quitta la mienne, et à cet instant je revins à la réalité, la terrasse du café, les gens autour, le stress d'être remarqués. Comme si nous étions des amants en secret, on se cachait, c'était du n'importe quoi, de quoi devrons-nous avoir honte ? On n'avait tout simplement rien fait, ni même entamer une quelconque relation. La seule chose dont je devrais avoir honte était mes sentiments naissants pour Christian ? Hors de question. J'avais décidé de prendre ma vie en main, de ne plus réfléchir avec ma tête, de laisser mon coeur prendre sa part de responsabilité. J'ai toujours appris de mes erreurs, et certaines d'elles sont devenues de magnifiques choses. Je ne peux m'empêcher de penser à Sacha à cet instant. Et le savoir déçu par mon comportement me faisait un peu peur aussi. Je recule à mon tour contre le dossier de mon siège. Je laisse mon regard tomber au sol, on avait l'air de deux chiens battus, deux âmes séparées, on réfléchissait à une solution. Je savais que de son côté comme du mien, on ne voulait pas s'arrêter là, se quitter sur un café, on avait la matinée pour nous et nous allons en profiter.
Après une, deux, trois minutes je n'ai même pas compté le temps de silence qu'il y a eu, mais je me souviens avoir voulu trouver une solution. Je zieutais vers Christian, sa moue désolée et triste me faisait craquer, j'allais sûrement pas laisser passer un homme comme lui, savoir que je le laisserais à une autre femme me mettrait hors de moi. Je me redressai doucement sur mon siège, retrouvant la classe que je savais entretenir, et comme une taquinerie, mon pied vient se balader entre les jambes de mon professeur, ma cheville se frotta doucement à la sienne, et avant même qu'il ne puisse réagir, j'apposai mes coudes à table, lui proposant une solution qu'il ne pouvait refuser.
Alors soit on va se balader dans le parc un peu plus loin, vide à cette heure ; soit on va à mon appartement, vide aussi à cette heure ?
J'appréhendais légèrement sa réponse, même si je me doutais que le parc serait son choix. Dans ma tête les deux solutions m'allaient, n'importe quel endroit où on pouvait être à deux. Ma cheville ne cessait pas de frotter contre la sienne, je me pinçais les lèvres en attendant sa réponse, ne le lâchant pas du regard. Qu'il était craquant ainsi, destabilisé. Avant qu'il ne puisse amorcer une réponse je finis par ajouter : « Ha et je t'en prie, tutoie-moi simplement ... »
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Sujet: Re: Autour d'un café, après une soirée si enflammée • christian&kitty Dim 30 Mar - 16:42
Je suis un peu perdu. Je ne sais pas vraiment quoi faire. J'ai peur c'est vrai. Peur que l'on nous dénonce à Sasha. Comment pourrait-il prendre cette nouvelle ? Très mal bien sûr. J'en avais la conviction intime. Moi qui voulais absolument l'aider. ce désir ne serait plus envisageable ensuite. Si certains de ses camarades, nous surprenant, allaient dire que je prenais un café avec sa mère. Oh un café c'est innocent. Les idées qu'elle me fait avoir ne le sont pas pour leur part. Et dans la tête d'un adolescent, on a si vite fait de déformer la vérité. De l'arranger à sa sauce. C'est vrai, j'ai peur de causer du mal à ce petit. Je ne suis pas méchant homme. Je ne voudrai pas qu'il puisse me voir plus noir que je ne suis. Mais cette diabolique tentatrice n'en finis pas de vouloir me conduire au pêcher. Il est vrai que j'ai moi-même songé au confort de l'un ou l'autre de nos deux appartements pour être loin de tout regard. mais que ce soit elle qui m'y invite, qui me propose d'aller chez elle... je devrais opter pour la balade c'est vrai que ce serait plus sage. Pourtant il en est autrement. J'ai envie d'accepter d'aller chez elle. Oh en tout bien tout honneur. Je crois. je ne compte pas lui sauter dessus immédiatement et sûrement pas contre son envie. Mais je joue avec le feu. Si j'accepte et que les choses devenaient indécentes ? Une bouffée de chaleur m'envahit. Je sens mon membre se réveiller. Je ne sais pas si j'ai réellement gémi ou si je l'ai imaginé, quand je me suis sentit ainsi. Pas de plaisir non. Plutôt de colère contre moi-même. Je me sentais à l'étroit et je voulais tellement ne pas être dans cet état. J'aurai préféré ne pas nous imaginer comme je viens de le faire. Heureusement, encore assise de l'autre côté de la table, Kitty ne pouvait rien voir de cette gênante érection. Aussi je pris mon temps pour répondre. Le temps que le phénomène cesse.
"- Je pense que ce serait plus judicieux d'être... chez toi. Je veux dire nous serions certains de ne croiser personne. Encore moins quelqu'un de connu. Mais peut-être préférerais-tu que nous allions chez moi ? Nous serions certains de ne pas soudainement entendre ton fils rentrer. Pas que nous ferions quelque chose de mal seulement... Je me demande s'il serait vraiment ravi de voir son professeur chez lui..."
Je me mord la lèvre inférieure. Moi qui suis d'ordinaire plein d'assurance je me fais soudainement l'idée d'être un étudiant qui panique à l'idée d'être pris en faute. Tout cela à cause d'elle, à cause de ma blonde. Vile démone que voilà. A croire que son plaisir dans la vie est de me mettre dans cette position de faiblesse, de me plonger dans cet état qui me ramène à mon adolescence si lointaine et mes premières amours. Peut-être que cela l'amuse beaucoup. Il y a de quoi, ceci dit.
Navré pour le retard ma blonde, j'ai été très occupés :/
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Sujet: Re: Autour d'un café, après une soirée si enflammée • christian&kitty Lun 28 Avr - 18:23
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Sujet: Re: Autour d'un café, après une soirée si enflammée • christian&kitty
Autour d'un café, après une soirée si enflammée • christian&kitty
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