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« Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. »

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MessageSujet: « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » EmptyDim 25 Aoû - 19:07



"Max, tu as pensé à envoyer la lettre pour les impôts ? – Je suis en train de finir ta déclaration." Max, alias Maxwell, sept ans. Surdoué au point d'en faire pâlir Einstein et trembler les plus grands génies de ce siècle. Dans un grand appartement de Manhattan, Sydney était en train de jouer avec sa petite Eleonora, tandis que son neveu terminait de remplir la feuille d'impôts de sa tante de vingt-trois ans. Si, tout est normal, en théorie. Une fois que sa fille fut fatiguée, la jeune femme l'emmena dans sa chambre pour aller lui faire faire une petite sieste, puis elle revint dans le salon afin de s'installer dans le canapé face à la baie vitrée. Logan vint à sa rencontre, le bouvier bernois de Max aujourd'hui particulièrement massif au point que lorsque quiconque voulait l'empêcher de courir, cette personne se retrouvait à faire le drapeau derrière une masse de muscles poilue et enjouée. La jolie blonde le caressa puis regarda les photos et autres papiers qui se trouvaient sur la table basse. Logan. Le vrai, cette fois, était supposé venir. Leurs rapports étaient toujours assez distants depuis qu'elle était partie de San Francisco aussi brutalement, en prévenant à peine avant de plier bagages. Cette décision avait été très difficile à prendre, mais elle avait compris en voyant le regard de Noah qu'elle n'arriverait pas à rattraper cette erreur de parcours, cette tromperie inattendue. Une seule tentation après quasiment un an d'abstinence et elle avait été vue comme une femme faible qui cédait au premier venu. Ce regard, elle ne l'avait pas supporté, alors elle était partie. Laissant amertume, regrets et déception de ses amis derrière elle. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'elle revoyait Salaun, elle s'était même déplacée pour aller le féliciter ainsi que Cheyenne après la naissance de Liam, mais cela n'avait été qu'en coup de vent. Là où beaucoup s'accordaient à dire que Sydney n'arriverait jamais à s'en sortir par ses propres moyens dans la Grande Pomme, un an plus tard, elle pouvait s'offrir le luxe de leur faire un joli pied de nez. Du haut de ses talons aiguilles, elle s'était forgée une place de styliste professionnelle pour des femmes haut placées dans la société. De fil en aiguille – sans jeu de mot – elle fut présentée aux stars. Son argument choc ? Une critique franche et directe de la tenue portée par Jennifer Lopez sur un plateau télé, en face de la star. Au lieu de prendre la mouche et se faire démonter en public, Sydney avait été engagée par l'artiste afin de revoir son look et même livrer les meilleurs conseils pour ses tenues ainsi que son maquillage sur scène ou à la télévision. Recommandée de part et d'autre, Sydney était devenue en à peine quelques mois la reine incontestée des stylistes de New York, pressentie pour devenir la nouvelle Rachel Zoe. A la tête d'une petite fortune en plus de celle acquise par l'héritage de ses parents adoptifs, l'Égyptienne se retrouvait actuellement à la tête d'un capital important que son banquier personnel – alias Max – se chargeait de faire fructifier. Récemment, la chaîne ABC l'avait contactée afin de tenir une émission hebdomadaire sur le relooking et offrir à des gens ordinaires les moyens de gagner le look, l'assurance et le charisme de personnes extraordinaires. Du cas le plus banal au plus désespéré, les sujets potentiels se pressaient dans la rue, sous ses yeux. Qui pourrait l'aider ? Tous les salons, toutes les boutiques et tous les spécialistes les plus chics de la ville qui ne dort jamais. Avec le temps, Sydney était parvenue à se considérer comme une sorte de magicienne capable d'embellir la vie des gens avec les apparences. Pour certains, ça peut paraître superficiel, mais pour elle, c'est quelque chose de primordial. On est ce qu'on porte : si on ressemble à un tas, c'est que quelque part, un psy doit faire fortune. Certes, elle n'est peut-être pas douée pour beaucoup de choses, mais elle a su tirer parti de son excellence dans le domaine de la mode. Son rêve secret ? Relooker entièrement la mère de Noah pour avoir osé remettre ses goûts en doute, du temps où elle sortait avec son fils. Mais nous y reviendrons plus tard. "Tu stresses ? Kilian a dit qu'il allait arriver dans dix minutes, t'as encore le temps de dire à la production que tu annules, non ?" Sydney tourna la tête vers son neveu en train de fermer l'enveloppe pour les impôts et qui vint ensuite vers elle avec un verre de lait à la main. Elle lui sourit puis déposa ses bras autour de lui en l'embrassant sur le front. "Mais non, ça va très bien. Et puis au pire, je te mettrai tout sur le dos, avec Kilian. Entre toi qui dit qu'il pourrait être un peu moins "cheap" et son fils qui m'encourage à lui faire un sacré rafraichissement de la garde-robe…" Sydney pouffa de rire en se souvenant de Kilian lorsqu'il était passé après une journée de tournage. Pourquoi choisir Logan en douce ? Parce qu'il voulait revoir son père sur les planches, sur scène, il voulait le voir briller à nouveau… et ce n'est pas en se cachant derrière ses vieilles habitudes de professeur de fac que le monstre sacré allait faire son retour. Par conséquent, Kilian avait invité son père à venir passer une semaine à New York, sans lui dire qu'il ne lui consacrerait qu'une journée avec lui sur le tournage de son film, le reste étant dédié à ce relooking. Et Cheyenne ? Kilian s'était aussi chargé de la prévenir et de lui faire jurer de garder le secret. Après tout, Joe n'avait qu'à assurer son rôle de parrain pour une semaine. "Et toi, tu l'appelles toujours le "paysan breton", t'es pas mieux." Max tira la langue avec un air satisfait puis but son verre de lait sous le regard mesquin de sa tante.
La sonnette retentit et bien sûr, le chien se mit à aboyer. Max fonça pour aller ouvrir la porte, révélant la présence de Logan sur le palier. Tandis que l'enfant bondit sans se priver dans les bras de celui qu'il considérait comme un second père, Sydney reçut un sms de Kilian. « Le plus dur est à venir, bon courage avec Papa Ours. » La styliste émit un sourire léger puis rangea son téléphone dans son sac à main pour aller saluer Logan. "Ca va, t'as passé une bonne journée hier ? C'était bien le tournage ? Tu m'as ramené un cadeau ? Si t'as oublié, tu dors sur le palier, parce que l'autre Logan ne te prêtera pas son panier." déclara Max avec un adorable sourire en regardant Salaun. Sydney s'avança et embrassa son invité avec assez de chaleur pour laisser oublier un instant la distance qu'il mettait entre eux. "Bonjour, Logan. Tu vas bien ?" Attendons un peu avant de lui dire qu'il est sous le joug d'un coup monté… connaissant l'animal, ça risque d'être dur à avaler.
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MessageSujet: Re: « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » EmptyDim 1 Sep - 20:30

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Sydney & Logan



Sydney. Depuis son départ, je ressentais une certaine amertume pour elle. Je n’avais pas apprécié une seule seconde qu’elle mette les voiles aussi rapidement, sans réellement prendre la peine de me prévenir. Car non, elle ne m’avait pas prévenu, à part en glissant un bout de papier sous la porte d’entrée de mon appartement, afin de m’expliquer brièvement qu’elle partait pour New York, embarquant Max avec elle. Le temps que je tombe sur le mot, elle était déjà dans l’avion. Je l’avais profondément haït à cet instant précis. Notre amitié ne valait-elle qu’un bout de papier ? Et encore aujourd’hui, je ne cessais de lui en vouloir. La raison ? Je tenais tellement à elle et tellement au blondinet dont elle avait la garde. Ils étaient une famille à mes yeux, et Sydney avait tout fichu en l’air pour une histoire de tromperie. Car si je ne lui avais pas tiré mon chapeau lorsqu’elle m’avait expliqué sa faute, j’avais tenté de la rassurer en lui expliquant que son histoire avec Noah n’était peut-être pas totalement perdue. Mais elle ne m’avait pas écouté. Elle avait récupéré ses affaires et celles de Max pour partir à l’autre bout du pays.

J’avais pris du temps avant d’accepter de lui adresser de nouveau la parole. Et si je l’avais fait au début, c’était pour voir Max, et uniquement lui. Je lui avais fait comprendre que si je faisais la route San Francisco-New York, ce n’était absolument pas pour elle, mais pour le blondinet. C’était arrivé plusieurs fois. Je venais parfois un jour ou deux, lorsque mon emploi du temps me le permettait. Durant les vacances scolaires, Max venait parfois à l’appartement pour passer quelques jours avec moi. Et au fil du temps, j’avais appris à reparler à Sydney. Ma rancœur envers elle ne s’était pas évaporée non plus, mais je ne pouvais nier le fait qu’elle me manquait et qu’il était toujours plus agréable pour l‘enfant de sept ans que nous gardions notre amitié intacte. Le fait est que quelque chose s’était réellement brisé entre nous.

J’allais passer une semaine entière à New York, notamment pour voir mon fils. Ce dernier m’avait invité pour le tournage du film et c’est sans me faire prier que j’étais venu. Durant les pauses, j’avais eu l’occasion de faire la connaissance de Michael Fassbender. Autrement dit, j’étais sur mon petit nuage. De plus, le feeling était parfaitement passé. Et si Kilian s’était amusé à se payer ma tête en racontant des anecdotes peu glorieuses à mon sujet, à la star, aujourd’hui, l’heure de la vengeance avait sonné. J’avais entièrement refait la réputation de mon fils. Des fous rires avaient eu lieu. Un sourire machiavélique en coin qui signifiait clairement : Game Over, fiston.

Le lendemain de la journée passée avec Kilian, à m’intéresser de près à l’organisation du tournage, je repartais à l’autre bout de la vie afin de rejoindre l’appartement de Sydney. Mon but premier était de rendre visite à Max. A la jeune femme aussi, mais je me retiendrais de le lui dire. A peine j’avais appuyé sur la sonnette de la porte d’entrée que le bouvier bernois – portant mon nom – se mit à aboyer. Un soupir s’échappa de mes lèvres. Il grandissait toujours, sans s’arrêter. La porte s’ouvrit et se fut le garçon qui me sauta dans les bras. Je le rattrapais en l’enlaçant de mes bras puissants.

- Salut, microbe que j’aime.

Très vite, il me demanda si j’avais un cadeau pour lui. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres alors que je le reposais par terre. Bien évidemment que j’en avais un, même si je trouvais amusant son empressement. Mes yeux se posèrent sur Sydney que j’embrassais pour la saluer. Mes bras passèrent un instant autour d’elle, profitant de sa présence. Une brève trêve.

- Salut Sydney. Ca va et toi ?

En même temps, je récupérais mon sac duquel j’en sortis un objet que je cachais derrière mon dos.

- Si on te demande, je ne l’ai pas volé, d’accord ?

Un large sourire au coin des lèvres, je continuais d’observer Max. Finalement je lui tendais un clap que j’avais volé durant le tournage. A garder avec précaution, davantage si le film faisait un véritable carton à Hollywood. Bref, quand ils s’en rendront compte, j’aurais probablement un message de Kilian en train de me soupçonner, ou bien de m’accuser.
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MessageSujet: Re: « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » EmptyMar 3 Sep - 7:10



En partant de San Francisco, Sydney avait eu l'impression d'être une ingrate doublée d'une égoïste, précisément envers Logan. Il l'avait aidée, soutenue, elle l'avait également accompagné pour lui redonner l'envie de vivre et de profiter. Sans se vanter, elle se savait contributrice du renouveau du Breton... Cependant, même si elle comprenait sans mal qu'il lui en veuille encore beaucoup, elle s'acharnait à penser qu'il ne pouvait pas comprendre à quel point elle s'était sentie honteuse et à quel point l'entourage de Noah s'était précipité sur l'occasion pour la couvrir de tous les défauts possibles. Des parents de Noah jusqu'à ses amis, tout en passant par le blessant "je l'avais bien dit" de son oncle Joe, Sydney avait été le mouton noir. Et ça, Logan ne l'avait pas vu. Ou n'avait pas voulu le voir. À une période où elle était vulnérable, on l'avait enfoncée et comme d'habitude, au lieu de rester et se battre, la jolie blonde avait préféré prendre la fuite. Logan et elle n'avaient jamais vraiment reparlé de cela car elle avait la peur blanche de le voir tourner les talons définitivement après avoir mis tant de temps à revenir ici. Même présent dans cette pièce, Sydney se sentait mal à l'aise avec le Breton, elle qui était la première à sauter dans ses bras pour jouer les pots de colle. Comme si leur relation était désormais un peu plus terne. Max, lui, était ravi et ça se voyait sur son visage illuminé par la joie. S'il avait été mécontent au départ de voir Logan tomber dans les bras de la "harpie aux cheveux broussailleux" pour reprendre ses termes exacts vis-à-vis de Cheyenne, il s'était finalement fait à l'idée qu'il ne vivrait pas avec sa tante. Rien qu'en se faisant appeler "microbe", il était aux anges. "Ça va aussi, merci." Je suis complètement stressée, j'ai présentement envie de me jeter par-dessus le balcon après t'avoir invité à te faire relooker, mais ça va. Voilà ce qui se lisait dans le fond des yeux de la jeune femme qui s'éloignait légèrement le temps que Max saisisse son cadeau. Un clap de tournage. Il fronça les sourcils, suspicieux, puis déclencha presque immédiatement. "Et si on me demande, je dis aussi que t'es pas un menteur ?" L'enfant lui adressa un vif regard inquisiteur et blasé avant de finalement lui tirer sur le bras pour le forcer à se baisser et l'embrasser sur la joue. Il s'éloigna ensuite avec sa nouvelle occupation et s'amusa à claquer le clap à proximité du chien qui remuait la queue en pensant sans doute qu'il devait s'agir d'un nouveau jouet. Sydney apporta du café et des biscuits sur la table du salon puis elle s'y assit en y invitant Logan. Moment de silence gênant. Finalement, elle secoua la tête en lâchant ses mèches en arrière puis lui sourit. "Alors, tout se passe bien avec Liam ? C'est lui ou Cheyenne qui te rend le plus marteau ?" Connaissant la jeune femme, Sydney se doutait qu'elle était une mère très - voire trop - protectrice. Pour l'être également avec Eleonora, elle le comprenait aisément. La styliste prit une tasse de café et la serra au niveau de la anse pour évacuer un peu son anxiété. L'idée d'être sous le feu des projecteurs ne la dérangeait pas du tout en comparaison de demander à son meilleur ami de jouer les cobayes de la mode. Surtout si la situation reste aussi tendue. Finalement, elle décida de mettre les pieds directement dans le plat pour essayer de tout mettre sur la table. "Bon, j'en ai un peu marre des non-dits. Je t'adore, mais ça ne peut plus durer. Tu m'en veux toujours d'être partie comme une voleuse alors dis-moi tout ce qui te passe par la tête maintenant qu'on en finisse. Plus on est frustré, moins on est sexy." prétexta-t-elle avec son air impérieux et assuré. Quitte à ce que ces paroles soient blessantes, elle n'arrivait plus à supporter ces moments gênants, cette froideur qui ternissait lentement mais sûrement les bons moments qu'elle avait passé avec Logan. Comme ce karaoké à San Francisco, lorsqu'ils avaient entonné la chanson de Barbie. Une soirée géniale.
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MessageSujet: Re: « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » EmptySam 7 Sep - 17:49

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Sydney & Logan



- Et si on me demande, je dis aussi que t'es pas un menteur ?

Je tourne la tête vers Max en plissant mes yeux face à son regard inquisiteur. Là, ma main se dépose dans ses cheveux blonds alors que je lui tapote la tête comme on l’aurait fait pour féliciter un animal. Je savais que ce geste faisait enrager le garçon, et je m’en amusais beaucoup.

- Tu as tout compris. C’est bien.

Finalement il tire sur mon bras. Je m’abaisse donc de façon à être à sa hauteur. Et là, il me colle un baiser sur la joue qui me réchauffe le cœur. J’ai toujours voué un amour profond pour le gamin, comme s’il était mon enfant. A peine nous nous étions rencontrés que nous avions eu un coup de cœur l’un pour l’autre. Rien d’étonnant avec deux caractères comme les autres. Bien sûr, avec le temps, il s’était toujours fait à l’idée que Sydney et moi formerions un couple. Et pour cause, notre relation avait été assez ambigüe à certains moments, si bien que nous avions fait plusieurs fois l’amour ensemble avant de comprendre que malgré le plaisir partagé, nous étions avant tout de très bons amis, si ce n’est les meilleurs. Mais pour en revenir à Max, ça avait été un échec cuisant de voir entrer Cheyenne dans ma vie privée, et Noah dans celle de sa tante.

J’observais Max repartir avec le clap du tournage afin de s’amuser avec en compagnie du bouvier bernois. Là, mes yeux noisette se posèrent sur Sydney qui venait d’apporter du café et des biscuits sur la table basse du salon. J’allais m’y assoir en sa compagnie et là, un silence s’imposa, nous mettant l’un comme l’autre dans un moment de gêne intense. Oui, quelque chose semblait s’être brisé entre nous depuis son départ, car à l’heure actuelle, nous aurions déjà dû être en train de nous envoyer des pics en riant à gorge déployée. Là, j’avais posé mes mains sur mes cuisses, observant le mur en face de moi. Mh…

- Alors, tout se passe bien avec Liam ? C'est lui ou Cheyenne qui te rend le plus marteau ?

Je tourne un instant la tête vers elle alors qu’elle vient de m’adresser la parole. J’aurais été incapable de répondre avec certitude. Cheyenne restait parfois complètement folle lorsqu’il s’agissait de son bébé. Un peu comme un animal sauvage qui souhaite protéger ses petits. Je trouvais ça attendrissant mais soyons clairs, ça n’avait rien de reposant.

- Oui, tout se passe bien. Disons que les deux sont épuisants, mais c’est ce qui me plaît.

Fin de la conversation. Je n’avais pas réussi à m’étaler davantage. Je ressentais comme un profond blocage face à Sydney, ce qu’elle avait parfaitement compris d’ailleurs. Nouveau silence. C’est à ce moment-là qu’elle décida de mettre les pieds dans le plat afin de casser la glace qui s’était formée entre nous. Elle me demandait de dire tout ce que je pouvais avoir sur le cœur. Et c’est avec un calme olympien que je répondis.

- Tout va bien.

Grande blague ! Je reposais mon regard sur le mur en face de moi, avant que de multiples paroles ne viennent à se battre dans mon esprit. Finalement je me levais, restant quelques secondes dos à Sydney, avant de me retourner vers elle avec un regard mauvais.

- D’accord. T’avais pas le droit de partir comme ça, sans me demander mon avis, sans prendre la peine de chercher une solution qui serait bénéfique pour tout le monde. Y compris pour Max. Tu… tu m’as laissé un mot ! C’est la seule chose que je méritais à tes yeux ? Un mot ? Tu ne peux pas imaginer à quel point ça a pu me blesser.

Si le ton de ma voix ne cachait pas mon énervement, je ne haussais pas le ton afin que Max ne puisse pas nous entendre.

- On aurait pu trouver une solution ensemble. Et tu sais pourquoi ? Parce que toi et moi, on a toujours été assez forts pour tout surmonter. Ensemble, on aurait pu partir à la conquête du monde. T’as refusé de me demander de l’aide. T’as préféré partir. Tu sais ce dont tu m’as privé ? De la personne qui m’a aidé à remonter une pente particulièrement rude. Tu m’as privé de ma meilleure amie. Tu m’as également privé de Max.

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MessageSujet: Re: « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » EmptyLun 9 Sep - 9:03



En étant assise face à ce Logan froid et aussi gêné qu'elle, Sydney prit conscience de quelque chose de relativement important : elle avait mûri à une vitesse hallucinante. Malgré ce stupide coup de tête qui l'avait poussée à s'enfuir le plus rapidement possible de San Francisco, elle avait peine à se revoir au cours de cette soirée étudiante où le Breton et elle avaient dû jouer les chaperons pour les étudiants. Lui, le professeur de théâtre renfrogné et grognant sur tout ce qui bouge, et elle, la réceptionniste délurée étant plutôt du genre à sauter sur tous les mâles lui tapant dans l'œil. Un sourire triste se plaça l'espace de quelques secondes en repensant à ses pitoyables approches pour tenter de séduire le trentenaire… même dans une telle situation, il semblait plus loquace que maintenant, c'était navrant. C'est pourquoi elle avait donc décidé de se lancer droit dans le sujet qui fâche, à savoir le ressenti de Salaun à son égard. Avec le temps, il avait dû avoir tout le temps de ruminer et de dresser la liste exacte des raisons pour lesquelles il pouvait se permettre de la détester. Quand il prit la parole, il se lança dans le déni. Typique. Tout va bien ? "Qu'est-ce que ça doit être quand ça va mal…" lâcha-t-elle avec un naturel désarmant en croisant les bras sur sa poitrine. Comme à son habitude, Sydney ne mâchait pas ses mots. Il parait qu'elle tient ça d'un certain parent de la famille Shark… Finalement, quand il se retourna, Logan lui adressa un regard qui lui fit presque regretter le refus d'obtempérer d'il y a seulement quelques secondes. Et c'est parti pour une liste non exhaustive des mille et une raisons de haïr Sydney Satis Khelos. Qu'est-ce qui fit le plus mal à la styliste ? Le fait que toutes les accusations dont il l'affubla étaient toutes plus justes les unes que les autres, d'un point de vue objectif, en tout cas. "Si j'imagine…" souffla-t-elle en baissant timidement les yeux. Blesser Logan était bien la dernière chose qu'elle ait voulu faire mais, malheureusement, c'était incontournable. Il aurait été blessé d'une façon ou d'une autre puisqu'elle avait décidé de partir quoiqu'il arrive. Elle le laissa donc s'exprimer et faire enfin éclater sa colère, non sans être tout de même touchée de savoir qu'il l'avait vraiment considérée comme sa meilleure amie. Était-ce encore le cas ? Elle l'espérait sincèrement. La fashionista prit une profonde inspiration puis releva la tête pour le fixer droit dans les yeux. "Je suis désolée de t'avoir fait subir ça. Je n'ai jamais voulu te faire souffrir et je m'en veux tous les jours un peu plus de ce que je t'ai fait. Tout comme d'avoir laissé le temps creuser ce fossé entre nous." Car non seulement elle avait fui du jour au lendemain, mais en prime, elle avait été trop timide pour oser le recontacter directement. S'il s'était agi de quelqu'un pour qui elle n'avait pas eu de réelle attache, alors ça ne lui aurait rien fait. Mais Logan, c'est différent. Elle n'avait jamais oublié que dans cette même ville, presque deux ans plus tôt, il lui avait sauvé la vie face à son détraqué de frère adoptif. Elle se leva alors, sans même chercher à s'emporter face à ces remontrances. "Le problème, Logan, c'est que tu n'aurais pas été… suffisant. Désolée, j'ai du mal à trouver d'autres mots pour exprimer ça." Les bras croisés sur son haut, elle fit quelques pas dans le salon en faisant claquer ses talons aiguilles sur le parquet, le regard porté sur l'horizon de Manhattan. "Quand Noah a appris que je l'avais trompé, même si ce n'était qu'un accident, je suis passée pour la pire traînée de la ville du jour au lendemain. Personne n'a cherché à prendre ma défense ne serait-ce qu'une seconde, personne à part peut-être toi, et encore. On m'a regardée de travers jusque dans ma propre famille, Joe s'est même amusé à me faire me sentir plus misérable que je ne l'ai jamais été en veillant à ce que cette histoire s'ébruite. Tu as beau être son meilleur ami, tu sais aussi bien que moi que c'est une vraie teigne dès qu'on touche à son précieux petit Noah…" Le ton de la jeune femme était amer, dégoûté. Clairement, elle ne voulait plus entendre parler de lui, même s'il était le dernier réceptacle à souvenirs concernant Bradford, son défunt père biologique. A ses yeux, il était aussi mauvais oncle que mauvais père. Et elle n'en démordrait pas. Il avait préféré couver Noah sans chercher une seconde à aider sa propre nièce, sous prétexte qu'il avait toujours désapprouvé cette union. "Je n'avais déjà pas la bénédiction de la mère de Noah, inutile de courir après une fois cette histoire parvenue jusqu'aux oreilles de cette vieille harpie. Quant à mes amis… tu sais bien qu'à part toi, j'avais beaucoup d'amis superficiels." Des étudiants pour qui une coucherie fait le chou gras des actualités au cœur des conversations de couloir. Elle soupira puis se tourna enfin vers Logan pour le regarder droit dans les yeux avec un air affligé et désolé. "Tu étais le seul de mon côté, Logan. Max n'aimait déjà pas trop Noah, là c'était pire. J'avais ma petite Eleonora sur les bras et personne d'autre… je t'aime vraiment Logan, tu le sais. Mais c'était trop me demander, je n'aurais jamais eu la force de me battre pour changer les choses, même avec toi avec mes côtés." Elle ferma les yeux, une larme roula sur sa joue. Malgré son charisme et son franc-parler, Logan avait toujours été l'un des seuls à voir la partie la plus fragile de sa personne. La jolie blonde redressa la tête puis rouvrit ses paupières en posant son regard émeraude dans le sien. "Je suis désolée, Logan. Vraiment. Je ne veux pas te faire du mal, j'ai été une mauvaise amie… mais j'ai eu peur. J'ai eu besoin de m'enfuir loin de San Francisco pour ne plus rester dans ce cercle vicieux qui me détruisait jour après jour." Logan avait également éprouvé ce besoin, même si les raisons étaient radicalement différentes. Le décès de sa femme l'avait poussé à s'enfuir pour préserver son fils et se préserver lui-même… en un sens, Sydney aussi avait agi de la même manière. Elle chassa ses larmes du revers de la main puis désigna la porte de la chambre de Max. "Max a retrouvé tous ses copains d'école qu'il a perdu quand je l'ai ramené à San Francisco. J'ai réussi à me lancer dans la mode et réussir au-delà de ce que j'aurais pu espérer… mais je n'ai jamais cessé de m'en vouloir d'avoir dû laisser l'homme le plus important de toute ma vie derrière moi." Elle s'approcha de lui, la tête légèrement penchée sur le côté. Malgré toute l'ambigüité passagère de leur relation, Sydney s'était vite aperçue qu'il était l'ami dont elle avait toujours rêvé. Elle prit la main du Breton dans la sienne avant de le regarder droit dans les yeux, anxieuse et sincère à la fois.
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MessageSujet: Re: « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » EmptyMar 17 Sep - 13:27

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Sydney & Logan



Effectivement, Joe n’était pas un saint. Notamment lorsque l’on s’en prenait à Noah. De cette façon, lorsqu’il avait appris que Sydney avait trompé son frère de cœur, Shark n’avait pas hésité une seule seconde à lui mener la vie dure et ce, même si contrairement à lui et au cadet des Clives, aucun lien du sang ne les reliait. Je ne pouvais nier cette partie-là de l’histoire. Lorsque Joe le décide, il est capable de mener la vie dure à sa cible, au point de lui faire subir une dépression nerveuse. Ressentirait-il pour autant de la culpabilité ? Non, bien au contraire. Il ne pouvait que se réjouir du malheur de l’autre. C’est la raison pour laquelle je ne cherchais pas à prendre sa défense. Effectivement, si Joe reste mon meilleur ami, je suis parfaitement conscient de ses défauts. Défauts qui furent si longtemps les miens alors qu’aujourd’hui, j’avais radicalement changé. Si je gardais une part de moi détestable, personne ne pouvait nier le fait que j’étais redevenu peu à peu l’ancien Logan. Et ce, notamment grâce à Kilian, à Sydney et à Cheyenne.

Etonnamment, un faible sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu’il fut question de la mère de Noah. J’avais cru comprendre qu’elle désapprouvait tout autant la relation entre son fils et Kirby. Et si Joe lui vouait presqu’un culte, elle semblait assez difficile comme femme, notamment lorsqu’il s’agissait de la vie privée de ses enfants. Heureusement, elle n’avait pas vraiment ce problème avec William qui, de son côté, ne semblait pas vouloir se poser avec quiconque. Cependant je repris mon sérieux lorsqu’elle poursuivit. Mes yeux noisette ne la quittèrent pas. Je fus réellement toucher de l’entendre dire qu’elle m’aimait et qu’elle avait eu conscience du fait que j’étais de son côté. Si je n’avais bien évidemment pas dit « Amen » au fait qu’elle ait trompé le cadet des Clives, j’avais toujours pris sa défense. Et quand une larme coula le long de sa joue, je pris sur moi pour ne pas venir la prendre dans mes bras afin de la consoler.

J’étais d’accord concernant Max. En effet, il avait enfin pu retrouver ses amis et sa vie d’avant, ce qui n’était pas non plus négligeable. De plus, effectivement, Sydney avait su percer dans le mode de la morde comme elle l’avait désiré et aujourd’hui, elle jouissait d’une grande notoriété. Oui, parfois, je voyais Khelos à la télévision en zappant les chaînes. Ca restait toujours assez surprenant mais dans le fond, j’étais très heureux pour elle. Dans ces moments-là, je me rassurais en me disant qu’elle n’avait pas tout perdu en fuyant ainsi. Elle avait réalisé son projet professionnel et j’en étais très fier.

- Tu es heureuse dans cette nouvelle vie ?

Car dans le fond, c’est ce qui importait le plus. Si elle me répondait qu’effectivement, elle l’était, alors je resterais plus calme et je n’aurais plus beaucoup de raisons de lui en vouloir. D’ailleurs, le fait d’en parler avec elle me rassurait et me permettait d’avoir enfin ce point de vue dont elle m’avait privé durant des mois. Finalement je m’approchais d’elle de façon à glisser mes bras autour de son corps frêle. Je la serrais doucement contre moi, calant ma tête contre la sienne.

- Tu m’as manqué. Terriblement manqué.


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MessageSujet: Re: « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » EmptyVen 20 Sep - 14:32



Avec le temps, Sydney avait appris à mûrir en se fondant sur un seul exemple : Logan. Désormais, au risque de passer pour une égoïste, elle faisait tout pour protéger le bien-être de sa famille directe. Max aurait fini par souffrir de ne pas pouvoir compter sur une tante toujours au top, idem pour sa jeune Eleonora, il avait donc été exclu qu'elle laisse qui que ce soit épuiser son énergie en l'insultant et en colportant les pires horreurs à son égard. Sans ses enfants, Sydney aurait pris le taureau par les cornes et aurait opposé toute son énergie contre son oncle... Mais celui-ci avait le bénéfice de l'expérience, parmi tant d'autres. Incapable de lutter, elle avait opté pour la retraite, comprenant qu'il ne tolérerait plus qu'elle s'approche de Noah. Si elle savait combien de vies Joe a pu briser pour quiconque avait eu un jour l'impudence de ne faire ne serait-ce qu'une critique à Noah, elle en frémirait. La seule personne qu'elle avait amèrement regretté de quitter avait été Logan, mais elle savait que tôt ou tard, Joe aurait pris sur lui de lui faire également couper les ponts avec le Breton. Vicieux jusqu'au bout. Maintenant qu'elle voyait sa vie placée à un niveau qu'elle n'aurait jamais cru atteindre, ou du moins pas avant une vingtaine d'années, elle se disait qu'elle n'avait pas fait tous les mauvais choix. Quant à Max, il avait besoin d'une éducation spécialisée qui s'était rapidement trouvée à New York, sans parler de la vie de l'enfant somme toute redevenue normale. Le voir de nouveau oser inviter du monde à l'appartement et aller jouer sans s'inquiéter de ce qui se passera en son absence avait été un bonheur. Sa question lui tira un sourire étrange alors qu'elle passait une main dans ses longs cheveux. "Oui... Mais pas encore entièrement." Il lui manquait juste une chose, et voici qu'elle arrivait. Sydney se laissa faire et serra Logan à son tour contre elle. Le contraste entre sa carrure de rugbyman et sa propre silhouette fine la fit sourire, à plus forte raison lorsqu'elle entendit sa voix rauque lui dire qu'elle lui avait manqué. "Dans ce cas, maintenant je me considère heureuse dans cette nouvelle vie." répondit-elle avec la tête enfouie contre son torse, une nouvelle larme roulant sur sa joue pour humidifier un peu le tee-shirt de Salaun. C'est tout ce qui lui manquait pour enfin vivre en paix : le pardon de son meilleur ami, la promesse qu'il ne lui en voudrait plus. "Et puis non, c'est à moi que tu as le plus manqué." Ça, c'est typiquement féminin, le désir de vouloir avoir le dernier mot. La belle finit par se détacher de lui et sortit un mouchoir pour sécher un peu ses joues. Un soupir plus tard, la voilà de nouveau radieuse, sûre d'elle comme si tout ceci n'avait été qu'un rêve. Maintenant, le plus difficile allait commencer : convaincre Logan Salaun de se prêter au jeu qu'elle lui réservait. Elle l'invita donc à se rapprocher de la table où du gâteau au chocolat attendait les plus gloutons. "Tu sais, on m'a proposé de me lancer dans une émission de relooking. Il y a eu quelques diffusions pour l'instant et ça marche plutôt bien. La première fois, j'ai pensé à toi quand tu m'avais montré ton passage à une télévision, à l'époque... Je ne pouvais pas être plus ridicule que ça." Elle lui tira la langue avant d'ébouriffer ses cheveux. Ah tiens, les cheveux, il faudra faire un petit rafraîchissement. Quoi ? Professionnelle jusqu'au bout de la manucure. "Tu en as vu quelques uns ? Kilian, en tout cas, il en a vu. Il est venu me voir pour me demander quelques conseils pour changer de style. Vu que Môssieur veut devenir une star comme Papa..." ajouta-t-elle en pinçant la joue de Logan pour le taquiner. La démarche du Sigma lui avait parue logique et courageuse, surtout lorsqu'elle s'était aperçue qu'il avait vraiment horreur du shopping et ne connaissait strictement rien à la mode. C'est d'ailleurs de là que l'idée de s'attaquer au père avait émergé, entre deux essayages. "Ça tombait bien, la production de l'émission aurait bien aimé que je m'occupe également des hommes ! Même si je ne l'ai pas filmé, ça m'a entraînée. Maintenant, il faut juste que je trouve des volontaires..." Elle prit le bord du t-shirt de Logan puis fit courir ses doigts dessus comme pour évaluer la qualité du tissu. "Des volontaires très gentils qui auraient besoin d'un vrai style... Un peu comme des amis..." Un claquement se fit entendre. Max était sorti de sa chambre en douce pour aller verrouiller la porte d'entrée, un sourire adorable et machiavélique sur les lèvres. Salaun, tu es piégé, fait comme un rat. Le regard de biche adressé par Sydney en disait long. Allez, sois gentil...
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MessageSujet: Re: « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » EmptyJeu 26 Sep - 18:37

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Sydney & Logan




Il est clair qu’avoir trompé Noah était comme avoir signé son arrêt de mort aux yeux de Joe Shark. Dans le fond, elle aurait probablement dû sortir avec son frère aîné s’il était déjà revenu d’entre les morts. Là, elle aurait pu aller voir ailleurs, au lieu de lui en vouloir, son oncle l’aurait probablement récompensé d’une quelconque manière que ce soit. Malheureusement, William Clives n’était pas de ceux à prendre la peine d’avoir une femme dans sa vie. Non, lui, ce qui l’intéressait, ce n’était que les conquêtes d’un soir. D’ailleurs, je n’arrivais pas à comprendre comment les parents des deux blonds avaient pu engendrer deux fils si différents. Ils étaient les deux extrêmes, le Bien et le Mal, l’Ange et le Démon. Une question à laquelle je n’arriverais certainement jamais à répondre au cours de mon existence.

Finalement je me retrouve avec la jeune femme dans les bras. Les miens la gardent contre moi. Ce type d’étreinte m’a longtemps manqué. Et pour cause, depuis le décès de Sasha, je n’étais absolument plus tactile. La première à m’avoir arraché un câlin après plus de dix ans, je la tenais là, contre mon torse. Et ça, ça valait tout l’or du monde. Mes lèvres se pressèrent contre la tempe de la jeune femme, avant de lui répondre.

- Non, c’est à moi que tu as le plus manqué.

Qui a dit que c’était une réaction de femme ? Bon, de toute façon, j’assume pleinement ma part féminine. Nous nous détachons finalement l’un de l’autre et là, un sourire vient naître sur mon visage. La voir aussi émue me touche. Et si je n’ai pas versé de larmes en la tenant contre moi, de nombreux sentiments peuvent se lire sur mon visage, dont le bonheur. Puis elle m’invita à m’approcher de la table. Là, un gâteau au chocolat entra dans mon champ de vision et mon estomac se tordit. Oh, mais c’est que j’aurais bien un petit creux, moi… bon d’accord, j’ai une dalle monstrueuse. Le fait est que la simple vue d’un aliment ou d’un plat que j’aime peut m’ouvrir l’appétit en deux secondes. D’ailleurs, j’arrive même à m’exaspérer quand je vois qu’il ne se passe pas trois heures – quatre, au grand maximum – sans que je ne ressente l’envie de manger une quantité importante de nourriture. J’ai sans cesse faim. Heureusement, je ne prends pas un gramme de graisse. En même temps, il faut les nourrir les 1m89 et les presque 100 kilos.

Je me retrouve déjà avec une part imposante de gâteau dans la main, ne prêtant guère attention à la remarque de Sydney. Si je pouvais oublier cet épisode, ça m’arrangerais bien. Là, elle ébouriffe mes cheveux tandis que je mords dans la part. Là, je laisse un gémissement s’échapper de mes lèvres. Un grand moelleux au chocolat, au cœur fondant. Ahhhh. J’ai FAIM !!!

- Cherche pas, mon fils n’a pas besoin de relooking. C’est un Salaun. Il est très beau.

Oui, à mes yeux, mon fils était d’ailleurs le plus beau des jeunes hommes de son âge. Comment ça, je suis subjectif ? Non mais vous avez vu sa tête ? Pas étonnant qu’il se retrouve devant une caméra. Et s’il n’est pas mannequin, c’est probablement parce qu’il ne le veut pas et qu’il n’a pas hérité de la taille de son père. Mh… bref.

- Je t’avoue qu’il y a juste sa barbe rousse qui jure un peu avec sa couleur de cheveux mais bon, c’est pas trop trop méchant.

Nouvelle bouchée de gâteau. God, il est à tomber. Et hop, encore un orgasme culinaire. Mon regard se pose un instant sur Sydney qui laisse courir ses doigts sur mon T-shirt, non pas dans le but de m’administrer une caresse, mais bel et bien pour évaluer la qualité du tissu. Oh non, je la vois venir à des kilomètres. Et alors que je laisse un rôt bruyant s’échapper de mes lèvres – la classe française, vous ne pouvez pas comprendre –, je secoue négativement la tête.

- Non, il en est hors de question. Je n’ai pas besoin d’un relooking. Je te le répète : les Salaun n’en ont pas besoin.

Je tourne la tête vers Max qui semble du côté de sa tant(e) [Mouahaha, jeux de mots pourri, je le conçois] avec cet air maléfique sur le visage.

- Tiens, occupe-toi du gnome là-bas. Fais le grandir, coupe lui les cheveux, fais lui pousser la barbe et change sa garde-robe de geek en pyjama.

Je fronce les sourcils en faisant comprendre silencieusement une chose à Max : s’il vient dans mon camp, il redeviendra le petit garçon le plus mignon de la Terre à mes yeux. Chantage affectif ? Mais non…

- D'ailleurs, tu peux me dire en quoi j'ai besoin d'un relooking ? Sérieusement ? Ce T-shirt est récent, il doit avoir trois ans. Et ce jeans me moule les fesses.


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MessageSujet: Re: « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » « Anger doesn't really go with what you're wearing. But, actually, not much does. » EmptyLun 30 Sep - 6:25



En choisissant d'opter pour un gâteau au chocolat, Sydney avait été convaincue de taper dans l'un des plus grands points faibles de Logan : la gourmandise. Quand on lui met un plat sous le nez, on peut presque lui faire ce qu'on veut, d'une dissertation sur la Comedia Dell'Arte à faire le beau sur un promontoire avec un ballon en équilibre sur le nez. Il fallait absolument qu'elle le mette en condition afin de pouvoir parvenir à ses fins. Au-delà d'accomplir son rêve de refaire toute la garde-robe de Logan, elle voulait faire partager une part de son nouvel univers à son meilleur ami et pourquoi pas même lui remettre un pied à l'étrier sur le chemin de la scène, d'une carrière semblable à celle qu'il avait arrêtée en plein vol à la mort de sa femme. Elle roula des yeux quand il avoua sans honte que le simple fait d'être un Salaun rendait son fils particulièrement beau.  "Chéri, même si le bonbon est excellent, avoue que l'emballage laissait à désirer." Pour un vorace qui se soucie peu des emballages alimentaires quand il mange, pas sûr que cette métaphore lui parle. En effet, elle concédait sans mal que Kilian, sans être un des sex-symbol en vogue, dégageait quelque chose de très attirant, un charme à la française souligné par ses yeux bleu, entre autres. Quant à son corps, elle avait pu voir que sa carrure s'était un peu plus développée pendant le tournage suite à l'entraînement qu'on lui imposait en parallèle. Il avait donc suffi de quelques conseils et d'une garde-robe adaptée pour en faire une véritable bombe masculine en puissance. "Sa barbe, il n'y peut rien, c'est génétique. Ça doit venir de ton côté ou des grands-parents. Mais on lui a montré comment la tailler pour que la différence de couleur choque moins." Par relooking, Sydney ne parle jamais uniquement de vêtements : il y a la coiffure, le maquillage, la barbe pour les hommes, etc. C'est pour cette raison que Logan Salaun est une sorte de gigantesque chantier en travaux depuis des siècles, à ses yeux. D'ailleurs, il a parfaitement compris où elle voulait en venir. Si sa remarque la fit sourire, son rot lui fit arquer un sourcil. "Non seulement t'as besoin d'un relooking, mais en plus il te faut deux ou trois conseils sur le savoir-vivre. Et pour info, "Salaun", c'est pas encore tout à fait une marque de fabrique fiable sur certains points visuels, trésor." Que serait Sydney sans ses mille et un surnoms digne de la diva qu'elle a toujours été ? Elle se lève tandis que Max croise les bras sur son torse avec une mine boudeuse. "Je préfère être un gnome plutôt qu'un ogre... Shrek." Avec le jeune garçon, la repartie est toujours de mise. Allez savoir qui lui a appris ça. Et sur quel modèle masculin il s'est encore une fois appuyé... Tiens, il est juste en face de lui. Breton, bougon et borné. Sydney mima alors une attaque cardiaque lorsque Logan tenta de justifier son look. L'effet dramatique, c'est ce qui plait le plus dans la personnalité haute en couleurs de la styliste. "Trois ans ?! Logan, dans le monde de la mode, trois ans, c'est le laps de temps qui sépare l'empire Romain du monde d'aujourd'hui, à peu près !" Tout va vite, très vite. Elle tira sur son bras pour l'attirer un peu au milieu de la pièce... à ceci près que bouger une masse comme lui, c'est tout un défi pour une crevette dans son genre. "Même si ton jeans te moule les fesses, la coupe ne te met pas du tout en valeur. Les poches arrières ne soulignent pas tes formes, du coup ça te donne l'air d'avoir un postérieur de poney, mais rien de bien sexy. Et puis le jeans/t-shirt, ça va bien, t'as plus vingt ans... Et encore, même à vingt ans, c'est catastrophique. Ne me mens pas, je sais très exactement ce qui se trouve dans ton placard de fringues, Salaun !" Pour avoir passé plusieurs nuits chez lui, qu'elles soient intimes ou simplement amicales selon l'époque, impossible de la contredire. Elle le fit tourner pour le mettre face à un miroir et l'obliger à se regarder. "Tu n'as pas vraiment de coupe de cheveux, ta barbe n'est pas taillée, ta carrure disparaît sous un t-shirt dépassé, ton jeans ne te flatte en rien et tes chaussures... Je n'en parle pas. Mais regarde-toi bien, Logan." Elle fit courir ses mains de ses épaules jusqu'à ses hanches pour lui montrer sa carrure en V. "Tu es grand, musclé, t'as un corps à en faire baver tous les mecs que j'ai pu connaître. Et tu sais aussi bien que moi que ça fait une sacrée échelle de comparaison. Ta carrure ferait rêver du plus grand acteur de films d'action au rugbyman le plus en vogue des clubs. Tu as un visage superbe qui est mangé par ta barbe et dont la peau est plutôt abîmée. Et ces fesses... Tu n'as pas envie que Cheyenne bave dessus encore davantage à chaque fois que tu lui passeras devant ? Et quand tu iras chercher les enfants à l'école, tu crois qu'ils n'apprécieront pas que leur papa soit le plus sexy des parents d'élèves ?" lança-t-elle en lui mettant une petite fessée taquine, un sourire sur les lèvres. Elle pouvait parler : faire tourner la tête des pères de famille est devenu un jeu auquel elle excelle, désormais. Bientôt, son visage prit un air plus compréhensif. "Je sais que derrière tout ça, il y a un Logan que tu n'aimes pas. Tu n'aimes pas ce corps qui te rappelle que tu as fait l'armée. Et tu n'aimes pas te rappeler des raisons qui t'ont poussé à t'engager. Et au fond, je parie même que tu te négliges un peu exprès parce que c'est gênant de mettre en valeur quelque chose que tu n'assume pas totalement." Là, Sydney savait qu'elle ferait mouche, mais sans chercher à le vexer. Au fil de leurs conversations, il lui avait avoué qu'il s'étonnait parfois que quelqu'un le complimente sur un corps qu'il avait lui-même du mal à assumer, suite à la douleur de la perte de sa femme, l'abandon de son fils puis son engagement dans l'armée française. Elle s'en était rendue compte en couchant avec lui, d'ailleurs. Alors, elle posa sa main sur sa joue et lui sourit. "Moi, je te dis que tu es une mine d'or, mais qu'il faut creuser juste un peu pour en faire un lingot. Tu as une famille qui t'adore, tu as retrouvé toute ta joie de vivre... Alors si tu changeais encore un peu, pour voir ? Et si tu me laissais faire pour réaliser qu'avec un vrai style qui te ressemble et qui fasse classe, il te manquait juste un petit coup de pouce pour redémarrer pour de bon ? Pour faire un atout de quelque chose que tu as longtemps voulu cacher ?" Même si Kilian lui avait parlé de son père, Sydney voulait faire ça pour autre chose qu'une simple émission. Elle voulait donner les cartes à Logan pour s'installer pour de bon dans sa nouvelle vie, tant dans la tête que dans l'image qu'il renverra aux autres.
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