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Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV

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MessageSujet: Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV EmptySam 1 Juin - 19:18


    Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV Tumblr_m10dm2wkdc1rqc5i7o1_500Ce lieu, ce lieu que je reconnaîtrai entre mille. C’est ici, sur cette terrasse, que Reagan et moi nous étions réconciliés, c’est ici que tout avait recommencé, ici que nous avions pris un nouveau départ. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Pourtant, deux ans, deux longues années s’étaient écoulées entre temps. Ces dalles sur lesquelles nous avions dansé, cette baie vitre qui nous avait fourni notre intimité. Tout, je me rappelais de tout, du moindre petit détail, rien ne m’avait échappé dans ce moment si parfait. Les émotions avaient beau m’avoir submergé, je n’avais rien voulu oublier de tout cela, de ce court instant qui avait probablement été le plus beau, le plus intense de toute ma vie. Je la voyais désormais arriver au loin, sa chevelure blonde dans le vent, ma rock star à moi. Je l’aimais à en crever, et ce n’était pas prêt de s’arrêter. On s’était retrouvés, je n’allais pas la perdre une deuxième fois, non, jamais. Elle s’approchait, sourire aux lèvres, elle n’était plus qu’à quelques pas de moi, j’avais envie de lui sauter dans les bras, mais quelque chose m’en empêchait, sans que je ne sache trop pourquoi. Mais quelques secondes plus tard, nous étions dans les bras de l’autre, s’embrassement tendrement, couple parfait que nous formions. Une voix sourde vint s’immerger dans mes pensées, sans que je ne puisse distinguer aucune des paroles formulées. Cela résonnait dans ma tête, comme un bourdonnement. J’avais beau regarder autour de moi, il n’y avait personne, d’où pouvait donc provenir ce son, était-ce uniquement dans ma tête, était-ce uniquement le fruit de mon imagination ? Bien sûr que cela l’était. Rien de tout cela n’était réel, je n’étais pas sur cette terrasse, je n’étais pas en compagnie de Reagan, je n’étais pas heureux. Je me retrouvais donc dans mon lit, ouvrant péniblement les yeux, aveuglé par la lumière qu’émettait le soleil Californien. Cette voix sourde qui m’avait sorti de ce si beau, mais si malheureux rêve était celle de Guillaume, qui apparemment, essayait de me réveiller depuis plusieurs minutes. « Réveille-toi mec, tu vas être à la bourre ! » J’avais envie de lui répondre de bien fermer sa gueule, de me laisser tranquille, mais j’avais beau ouvrir la bouche, aucun son n’en sortait. Ma gorge était sèche, j’avais besoin de boire, de boire de l’eau. Guillaume m’avait entrainé dans une soirée la veille, il voulait me bouger un peu, faire en sorte que je passe mon temps à autre chose qu’à me morfondre, que je profite de la vie. J’avais pris une cuite monumentale, mais cela ne changeait rien, le lendemain, les problèmes étaient toujours là, peu importe la quantité d’alcool ingurgitée. Profiter de la vie, ma vie je l’avais foutu en l’air, je l’avais foutu en l’air parce que je n’étais qu’un sale lâche, un lâche qui n’avait jamais fait qu’une seule chose dans sa vie : fuir. Après quelques minutes, une fois mon courage pris à deux mains, je me levai de mon lit, non sans mal. Une fois désaltéré et douché, je retournai dans la chambre pour retrouver Guillaume, qui lui non plus n’avait pas l’air dans la forme de sa vie. « En retard pour quoi ? » Il me fallut seulement quelques instants pour me rappeler que nous avions tous les deux des entretiens avec les doyens de nos anciennes confréries, pour savoir si oui ou non, notre dossier était de nouveau accepté. Cela n’allait pas forcément être évident en ce qui me concernait, je m’étais laissé aller ces derniers mois. Je n’avais pas pour autant grossi, mais je ne faisais plus de sport, ma condition physique était catastrophique, tout comme mon hygiène de vie, en attestait la gueule de bois que j’allais devoir supporter toute la journée. Pendant longtemps, j’avais hésité, je ne savais pas vraiment si j’avais envie de réintégrer les Iota. J’avais envie de jouer au football, c’était sûr, mais rien ne m’empêchait de tenter de réintégrer l’équipe sans pour autant appartenir à la confrérie. J’étais déprimé, je n’avais pas envie de me mêler aux masses, dans cette optique, rejoindre une confrérie, et la vie en communauté que cela impliquait, n’était pas forcément la meilleure solution. Mais ma conclusion avait été différente. J’étais bel et bien déprimé, je voulais bel et bien rester seul. Mais ce que je voulais par-dessus tout, c’était aller mieux, arrêter d’être ce pauvre type qui ne fait que s’apitoyer sur son propre sort. Je devais aller de l’avant, et pour cela, j’allais avoir besoin d’aide, d’aide de ma famille. La famille, ce concept qui, à mes yeux, était très abstrait. Ma famille ne m’avait jamais apporté que des emmerdes, elle n’avait fait que me pourrir la vie, année après année. Et ce n’était pas ce père biologique que j’avais découvert quelques années auparavant qui allait changer quelque chose. Je n’attendais rien de lui, excepté son argent, et ça avait l’air de très bien lui convenir, moins sa femme me voyait, mieux elle se portait. Alors la famille, je ne savais plus vraiment ce que ça voulait dire. Mais ces trois dernières années, ils ont été ma famille, ceux qui étaient à mes côtés jour après jour, ceux de qui j’ai été le plus proche, ma famille, ma confrérie, mes iotas. Ce rendez-vous avec la doyenne avec donc bien plus d’important à mes yeux que ce que je voulais bien montré. C’était primordial pour moi, j’avais besoin d’être entouré pour me reprendre en main. La solitude dans laquelle je m’étais plongé depuis quelques mois ne faisait qu’aggraver les choses. Un coup d’œil rapide vers mon téléphone portable : j’étais dans les temps. Sortant rapidement de la maison que mon père biologique m’avait offerte, je sautai dans le premier taxi, lui indiquant de me conduire jusqu’au campus de Berkeley, le plus rapidement possible. Arriver en retard ne serait pas du meilleur effet, je devais mettre toutes les chances de mon côté si je voulais être réintégré. Je m’attendais à un entretien assez éprouvant, où je devrai conter les raisons de mon absence, parler de cette histoire douloureuse, pas encore cicatrisée, marquée au fer rouge. Le taxi me déposa quelques minutes plus tard devant le plus beau des pavillons, devant ma véritable maison. Cela m’avait manqué. Je n’avais peut-être pas vécu ici très longtemps, mais l’ambiance que ce bâtiment dégageait me donnait chaud au cœur, c’est pris de nostalgie que je poussais la porte principale pour pénétrer dans l’antre des sportifs. Le bureau de la doyenne était au dernier étage. Je ne savais même pas de qui il s’agissait, cela faisait tellement longtemps que j’étais parti, tellement longtemps que je ne m’étais pas intéressé à la vie de l’université, tellement longtemps que je n’avais pris de nouvelles de personne. Une fois les escaliers montés, je me dirigeai devant la porte de la doyenne. En frappant, je jetai un coup d’œil au nom écrit sur la plaque ornant l’entrée. « Doyenne : Constance La Tour Dubois ». Bonne nouvelle, une tête connue. Elle était sans conteste la personne que je préférai au sein de la confrérie, la personne avec qui j’avais vécu l’événement le plus marquant de mon existence. C’est à ce moment là que je compris que j’avais fait une erreur en m’éloignant de tout le monde pendant aussi longtemps, j’aurai du rester auprès de mes amis, eux m’auraient aidé à traverser tout ceci. Après avoir été invité à entrer, je pénétrai donc dans le bureau de Constance, elle avait fait du chemin la petite frenchie, s’imposant comme une des figures principales au sein de l’univers américain typique de Berkeley. « Ca fait plaisir de te revoir Constance. » lâchais-je, souriant. Cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé, de sourire.
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Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV EmptyDim 9 Juin - 13:07

Citation :
“This is the story of America. Everybody's doing what they think they're supposed to do.”
― Jack Kerouac, On the Road

Ses doigts manucurés clapotaient sur l'acajou de son immense bureau. Constance La Tour Dubois, assise confortablement dans son fauteuil de cuir, s'adressait par vidéoconférence à l'une des personnes, si ce n'est la personne, la plus importante de l'administration. Son assurance à mener cette conversation eut vite fait d'emballer ladite entité qui, subjugué par sa prestance solaire et la belle insolence que lui promettait son rictus narquois, se mit à bafouiller maladroitement des ordres qu'elle devina être d'une grande importance. Déstabiliser le Doyen, avec un D majuscule, c'est du rang de Constance. Son ego caracolant déjà vers les cieux n'en fut que plus flatté et c'est une doyenne des Iotas très professionnelle, trop pour son jeune âge, qui fit mine de recueillir les notes d'un Fredericksen intransigeant concernant un élève bien particulier nommé Warrens-Crawford. « .Je compte sur vous pour prendre les mesures nécessaires, mademoiselle La Tour Dubois. » qu'il chicane, le doyen. Elle fait mine d'acquiescer, même si de ses ordres, elle s'en moque. Il n'a aucune emprise sur elle et ses petites directives de dictateur capricieux, elles passent par une oreille et ressortent par l'autre sans même siffler dans son esprit. Matthew, c'est une affaire trop personnelle pour être expédiée, ni même déléguée à des sous-fifres. Ainsi Constance refuserait au doyen ses petits caprices, ceux-ci visant à rejeter le dossier de Matthew chez les Iotas et à l'expédier chez les Lambda illico-presto. Mais pour l'heure, elle se contenta de feindre, jouer la comédie et acquiescer d'un air détaché. « .Bien sûr, Doyen Fredericksen. » siffla-t-elle, avant de raccrocher. Elle le trouve ennuyeux, ce Fredericksen. Plus que d'habitude, s'entend. Il a perdu de son panache, de sa grandeur, quand bien même il fut un jour '' grand '' à ses yeux. Constance, elle rabaisse tous le monde, même ceux qui lui sont supérieur en hiérarchie. Et le Doyen est bien le dernier à posséder ne serais-ce qu'une infime emprise sur elle. Il se croit vil, mais elle se sait pire, de fait il est forcément moins bien. Il ne peut pas jouer avec elle, c'est elle qui gagne. Matthew, ce n'est pas son amitié, mais plus encore qu'il à le privilège de posséder. Il est l'un des rares à être dans ses petits papiers et il dispose du plus inestimable des privilèges qu'une personne puisse soutirer de Constance : sa loyauté. Matthew Warrens-Crawford. Son regard flirta avec le dossier en papier cartonné fermé sur son bureau, estampillé de son nom complet, lorsque son propriétaire frappa à la porte. Elle le détailla dans son ensemble, subjuguée par le changement lorsqu'il passa la porte. Il a changé, qu'elle pense. Il a l'air moins... plus... Elle ne sait pas trop. Elle le détaille d'un regard inquisiteur et remarque qu'elle le trouve plus banal qu'avant. Il a perdu un peu de sa prestance. Voir beaucoup. Il est plus fin, moins assuré et elle trouve cela regrettable. Bataillant avec elle-même afin que cette nouvelle image n'altère en rien la haute opinion qu'elle se fait de lui, un léger rictus – synonyme de sourire chez elle – s'invite sur l'une de ses commissures. « .Bonjour, Matthew. » concéda-t-elle poliment en guise de bienvenue, mais toujours curieusement arrogante. « .Je me doute, oui. » qu'elle s'amuse, plus dédaigneuse encore. Il peut prendre ça pour de l'humour, si ça lui chante. Le fond de sa pensée n'en reste pas moins proche de sa supplique. Bien sûr qu'il est content de la voir, elle est magnifique, intelligente et surtout, elle est probablement l'une de celle sur qui il peut toujours compter. Il peut se réjouir de leurs '' retrouvailles '' puisque Constance, dans sa grande mansuétude et sa grande loyauté, va forcément lui mettre le pied à l'étrier afin de débuter ce nouveau chapitre de sa vie. « .Assis-toi, je t'en prie. » qu'elle l'invite poliment, sans pour autant lui laisser le choix. Son regard lui trace le chemin à emprunter jusqu'au siège confortable trônant de l'autre côté de son bureau et de ses doigts fins, elle en profite pour attraper son dossier scolaire et le feuilleter sommairement. « .Absent, absent, absent, zéro, absent... Cela continue durant deux pages. » Elle poussa un soupir résigné, lui adressa un coup d’œil exaspéré. Un si grand potentiel gâché, un avenir brillant balancé aux ordures, selon elle. Et tout ça pour une fille... Ou bien autre chose, qu'est-ce qu'elle en sait. Constance, elle se préoccupe d'elle-même avant tout et de fait, ne s'est pas exactement renseignée sur les déboires des autres puisqu'elle s'en moque. Avec lui, elle en est restée au chapitre '' Reagan Barckley la femme de ma vie, heureux pour toujours '', après, elle a arrêté de suivre. Il va comprendre, Matthew, que l'amour ce n'est que du poison. Si ce n'est pas déjà fait. Elle se réjouit de le compter de nouveau parmi ses proches, une fois qu'il aura repris un peu de poil de la bête. Lui, moins la blonde superstar qui traîne avec sa petite sœur toute aussi hystérique qu'elle. Mais pour l'heure, elle se contente de lui faire comprendre, grâce à son éternelle attitude revêche, que le retour à la normale ce n'est pas pour tout de suite. « .Et vu ta mine, je suppose que le sport n'a pas été ta priorité dernièrement, n'est-ce pas. » qu'elle souligne d'un ton condescendant, non sans le toiser. Non, non, ce n'est pas une question. Il posséde ce même petit truc que possède son omega frère, qui le rend moins charmant en dépit de sa belle gueule. Le clin d’œil de l'alcoolique, qu'elle appelle ça. Zachariah, c'est pareil. Physiquement avantagé, mais il y a un '' mais '' à cette beauté. Le côté bad boy mystérieux, fêtard, ça ne lui plaît pas à Constance. Question de goût. Mais si Matthew souhaitait rejoindre les Iotas pour un nouvel épisode, il devrait absolument apprendre à se débarrasser du '' clin d’œil de l'alcoolique '' puisque avoir une hygiène de vie irréprochable trône au sommet des règles incontournables de la confrérie Iota. « .Dis-moi tout et ne lésine pas sur les détails, veux-tu. » A la surprise générale, la sienne comprise, elle voulait savoir tous les détails. Ce à quoi sa vie se résumait depuis leur dernière rencontre, pourquoi était-il parti, pourquoi souhaitait-il revenir, en quoi rejoindre les Iotas l'aiderait à acquérir ce pour quoi il revenait, son état d'esprit. Tous les détails. Qu'ils soient bon ou mauvais, intéressant ou ennuyeux. Après tout, ces deux-là ne connaissaient plus aucune barrière. Elle le connaissait sous bien des aspects et il était celui qui se rapprochait de le plus du titre de proche, dernièrement et même auparavant. Excepté Augusto, Manon et la famille, évidemment. Son dossier scolaire ouvert sur son bureau, Constance s'amusa à faire glisser son stylo sur ses papiers, capuchon fermé. Ce n'est pas l'heure de la signature, même si grâce au fait qu'il lui soit proche et qu'elle le tienne bien placé dans l'échelle de son estime, c'est pratiquement gagné pour la réintégration. Mais ça, il ne le sait pas encore. Faut bien qu'elle s'amuse un peu, dans cette histoire. « .Tu sais que tu peux tout me dire. » souligna-t-elle sur le ton de la confidence. Et quand elle dit tout, c'est tout. Après, il n'y a pas de garantie pour qu'elle s'y intéresse réellement. Ses histoires de cœurs, en particulier. Mais au moins, pour une fois dans toute son existence, elle se tient en auditrice attentive. « .Nous verrons ensuite ce que je peux faire pour toi. » acheva-t-elle, laissant un rare sourire dessiner de jolie parenthèses sur ses joues. Le genre de sourire qui en dit long. Elle va l'aider, Constance. C'est le moins qu'elle puisse faire, après tout. C'est un peu son tour de le sauver et elle en est parfaitement consciente.
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MessageSujet: Re: Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV EmptyLun 17 Juin - 2:47


    Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV Tumblr_m10dm2wkdc1rqc5i7o1_500Repartir de l’avant, prendre un nouveau départ, c’est tout ce que je désirais. J’étais devenu un déchet, j’avais honte de moi, je ne me reconnaissais plus dans cette enveloppe charnelle, dans ce comportement. Ce n’était pas moi, je n’étais pas ce genre de mec qui restait cloîtré des mois, je n’étais pas ce genre de mec, pas le genre à sombrer en dépression, non, je m’étais égaré, loin, très loin de celui que j’étais réellement. Perdu dans mes rêves, perdu dans mes souvenirs, perdu à ressasser un passé qui n’avait aucun futur. Alors aujourd’hui, il était temps que tout cela cesse, il était tant de tourner la page, même si cela voulait dire oublier la personne que j’aime à en crever. Après tout, l’amour est seulement vrai s’il est partagé, celui que j’éprouvais envers Reagan n’était alors qu’illusion. Revenir à Berkeley, affronter mes démons, tout cela était une étape nécessaire du processus de guérison que je m’apprêtais à suivre. Une vie normale, je ne demandais rien de plus, une vie tranquille, un peu trop plate, c’était la seule chose à laquelle j’aspirais. Plus de drame, plus de coups de feu, plus de vengeance, plus de relation compliquée, plus d’amour fou. Non, je ne voulais plus de tout ça dans ma vie. Je voulais des amis avec qui partager mon quotidien, pourquoi pas une petite amie pas trop envahissante, et par-dessus tout, je voulais une famille, une vraie, chose que je n’avais jamais vraiment eu tout au long de mon existence. Avant, quand j’avais un coup de blues, il n’y avait qu’une seule chose qui pouvait me redonner le moral, une seule chose dans laquelle je trouvais du réconfort, et ce, depuis tout petit, le football. Quand Reagan m’a oublié, quand j’ai sombré, je n’avais plus du tout envie de jouer, pourtant, c’est ce qui aurait pu me sauver. C’était déjà ce qui m’avait sauvé lorsque j’étais petit, dans le quartier, c’était également ce qui m’avait sauvé d’un avenir funeste avec cette bourse offerte par Berkeley. Le football était mon salut, mon seul moyen de m’en sortir, mais je ne m’en rendais compte que maintenant. J’en avais besoin plus que tout pour m’en sortir, c’était aussi pour ça que je voulais réintégrer la confrérie Iota, c’était vital. C’est pourquoi cet entretien que j’allais avoir avec la doyenne de la confrérie allait être primordial, je devais tout déchirer, j’en avais besoin. Je ne voulais clairement pas passer pour un faible, je ne voulais pas inspirer la pitié aux gens, alors j’espérais de tout cœur, que je n’aurai pas à raconter ce que j’avais fait ces derniers mois. Au fond de moi, je savais pertinemment que je ne pourrai pas y échapper, on ne revient pas comme une fleur après avoir disparu de la circulation si longtemps, pas sans explications. Les détails, voilà ce que je voulais éviter, éviter de parler de cette fuite alors que les autorités me recherchaient ; éviter de parler de ces mois que j’ai passés à déprimé, seul, pleurant comme un gosse ; éviter de parler de cet épisode au Mexique, où je m’étais retrouvé à participer à un combat de coqs, non pas en tant que parieur, mais en tant que combattant ; je voulais éviter tout ça, je voulais oublier le passé et essayer de faire bonne impression. Alors, quand je vis le nom de Constance sur le bureau de la doyenne, je fus en quelques sortes soulagé. Je la savais capable de faire un effort pour que je réintègre la confrérie, je savais que je pouvais lui faire confiance. Aux yeux de beaucoup, elle paraissait méchante, inaccessible, et même s’il y avait sûrement un peu de vrai là dedans, je l’appréciais énormément. Il y a des moments forts qui forgent les relations, qui les marquent au fer rouge. Ce que nous avions traversé, ensemble, personne n’était capable de le comprendre, c’était ce secret qui nous unissait. Qui plus est, elle n’était pas du genre à poser trop de questions, à trop vouloir en savoir sur les gens, ce qui, en ce moment présent, m’était tout à fait favorable. Une fois les mots d’usages passés, elle se mit à lire mon dossier qu’elle avait sous les yeux. C’est à ce moment-là que je me rendis compte que j’étais vraiment parti depuis longtemps, que j’avais raté beaucoup de choses, que je venais de gâcher une partie de ma jeunesse. Si seulement j’avais passé ce temps à me battre pour retrouver ce que j’avais perdu, non, là je n’avais que me morfondre, je n’avais fait que m’enfoncer un peu plus dans une dépression que j’aurai dû combattre. Je ne m’attendais à aucun miracle, le dossier que je présentais était pour l’année à venir, je n’avais aucune chance de réintégrer une confrérie alors que l’année scolaire arrivait à son terme. Néanmoins, à ma plus grande surprise, Constance me demanda de me raconter ce qui m’était arrivé et sans omettre les détails. L’exercice que j’aimais le moins m’était imposé, parler de mes malheurs. A chaque fois que je le faisais, j’avais l’impression de revivre tout ce qui s’était passé, d’ouvrir à nouveau une plaie qui n’avait jamais cicatrisé, une plaie sur laquelle le temps n’a aucun effet, une plaie ouverte avec laquelle je devrais vivre à jamais. Mais je devais le faire, le moyen de passer à autre chose, c’était d’accepter ce qu’il s’était passé, d’en parler comme d’un lointain souvenir. « Pour résumé, j’ai merdé, comme d’habitude. » Elle ne répondait pas, n’avait pas l’air satisfaite de ma réponse. Forcément qu’elle ne l’était pas, elle me demandait des détails, et moi, tout ce dont j’étais capable, c’était de balancer une pauvre phrase, une pauvre phrase qui était censée résumer ce que j’avais fait pendant un an et demi, j’étais pathétique. « Par où commencer… » Je ne savais pas ce qu’elle attendait que je lui raconte, quels passages de ma déchéance voulait-elle entendre. Je décidai alors de tout raconter, depuis le début. « Mon frère est réapparut, il m’a proposé d’aller boire un verre avec lui. J’étais un peu méfiant au début, la plupart de ses plans débouchent sur des embrouilles. Mais il reste mon frère, je voulais lui tendre la main pour l’aider à rebondir, pour l’aider à s’en sortir. Tout se passait bien, on avait fini la soirée, saoul, mais sans encombre. C’est là que tout est parti en vrille, il a volé une voiture et je l’ai suivi, comme un abruti. Les flics nous ont coursé, mais on a réussi par les semer. Pendant des semaines, on s’est caché alors qu’ils nous recherchaient. Jusqu’au jour où ils nous ont débusqué dans une petite planque pourrie. » Je marquai une pause, c’était la première fois que c’était aussi clair dans mon esprit, tout ce qui m’était arrivé, c’était à cause de mon frère. Ma putain de famille de cas sociaux me mettait encore des bâtons dans les roues, même une fois mon indépendance prise... « Après plusieurs semaines derrière les barreaux, mon géniteur m’a sorti de prison. » Géniteur, il m’était encore trop difficile de dire père, il n’était pas mon père, il était celui qui avait mis enceinte ma mère, et là différence était énorme à mes yeux. « Je n’avais pas d’antécédents, donc les flics ont accepté une mise en liberté sous caution. Mon frère lui, est resté en prison. Je suis revenu dès que j’ai pu à Berkeley : le jour de la Saint Valentin, le jour où les dégénérés ont pris d’assaut l’université. J’ai à peine eu le temps d’échanger quelques mots avec Reagan qu’elle avait déjà pris une balle. Elle s’est réveillée quelques jours plus tard, amnésique. Elle ne savait pas du tout qui j’étais. J’ai paniqué, alors j’ai fui, fui comme un lâche, sans tenter de me battre, sans tenter de lui faire recouvrer mémoire. » Elle était là ma plus grande erreur, j’aurai dû resté, j’aurai dû me battre, j’aurai dû être à ses côtés, j’aurai dû l’aider à se souvenir, au lieu de ça, je suis parti, brisant là toutes les chances que j’avais de la retrouver un jour. « La suite n’est pas très glorieuse… J’ai déprimé, j’ai essayé de noyer mon chagrin dans l’alcool, visiblement sans succès. Tout cela m’a anéanti. » Et cet anéantissement m’amenait ici, à Berkeley, à l’endroit où tout avait commencé. C’était ici que je devais affronter les démons de mon passé, les vaincre, pour mieux repartir. « Je l’aime. Mais l’amour n’apporte que de la souffrance, c’est une faiblesse. Aujourd’hui, je suis de retour ici pour repartir de l’avant, pour redevenir celui que je suis vraiment et ne plus voir une loque tous les matins dans le miroir. Voilà ce qui s’est passé. » C’était la première fois que je parlais aussi librement de ce qui m’était arrivé. D’habitude, quand on me posait la question, j’esquivais plus ou moins, trouvant toujours une astuce. Cette fois-ci, j’avais tout déballé, non sans peine – ma voix fût sûrement prise de sanglots une ou deux fois – mais je l’avais fait et j’en étais fier. C’était peut-être là un des premiers pas vers la guérison après tout. « J’ai besoin de me ressaisir, de mettre toute cette histoire derrière moi, mais je ne suis pas sûr de pouvoir y arriver seul. »
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Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV EmptyMar 25 Juin - 15:14

« .Oui, ça ce n'est pas une grande nouveauté, j'en conviens. » darda-t-elle d'un ton parfaitement condescendant. Il ne pouvait lui reprocher sa façon d'aborder un sujet épineux de façon aussi hautaine, puisqu'il la connaissait. Il savait qu'il ne pouvait chercher quelconque compassion de sa part, que le naturel méprisant possédait le dessus sur toutes les rares qualités que pouvaient posséder Constance. Une moue narquoise sur les lèvres, elle lui adressa alors un regard entendu. Elle plaisante. Pas totalement. Voir pas du tout, mais il est généreux de sa part de le lui faire croire. Après tout, n'est-il l'un de ses proches ? Par où commencer ? Le début serait judicieux. Les jambes croisées sous son immense bureau, ses talons tapant au sol donnent une cadence oppressante à la conversation et ses bras ballants au dessus des accoudoirs de son fauteuil ne sont qu'une preuve de plus qu'elle s'ennuie. Pas qu'il est ennuyeux, néanmoins Constance, elle ne sait pas écouter. Ni les conversations qui pourraient s'avérer un minimum intéressantes, ni même le déballage de vie qu'elle a pourtant quémandé. Elle l'écouta avec une attention feinte, puisqu'à partir du moment où la police a été évoquée, elle se mit à divaguer nonchalamment vers des histoires rocambolesques et des genres de polars dont ils avaient parlés tout récemment en classe. Il vivait vraisemblablement ce qui faisait frémir les lecteurs au cours de polars un peu trop tirés par les cheveux pour une Constance loin d'être impressionnable. Qui plus est, elle aussi possède ses propres démêlés avec la police dernièrement et rien que d'y repenser, elle poussa un profond soupir d'agacement. Tentant de se concentrer de nouveau sur une histoire à laquelle son attention évanescente n'arrivait que trop peu à adhérer, Constance capta les détails essentiels de l'épopée déchirante ayant conduit un Matthew Warrens-Crawford en piteux état dans son bureau. Quel cinéma, pense-t-elle instantanément, levant les yeux au ciel pour illustrer sa réflexion. Quel cinéma, mais quelle lâcheté surtout. Partir comme un voleur, c'est le sport des faibles. Apparemment c'est aussi l'activité chérie de son camarade. La lachêté, ça le connaît, le Warrens-Crawford. Même elle, pourtant si désintéressé des autres, n'en serait jamais venu à pareil excès de lâcheté. Abandonner sa petite copine à l'hôpital. Elle comprit mieux sur le moment pourquoi tous le monde faisait un flanc de la petite Barckley après la fusillade. Si Augusto en venait à perdre la mémoire, elle s'emploierait à le secouer comme un prunier jusqu'à ce que les souvenirs ne reviennent à la surface. Quant à l'histoire du frère, elle préféra encore faire l'impasse. Tant de crédulité de sa part pour un frère fiché cas social, s'en est presque dramatique. Il se met à ricaner doucement lorsqu'il déclare aimer la blonde. Elle s'en moque éperdument. Mais à un point colossal. Aimer, c'est un concept pour les déficients mentaux. Elle pense un bref instant à lui dire qu'il n'a que ce qu'il mérite. C'est ça de s'autoriser à aimer quelqu'un, on s'autorise à en baver. Mais au nom de la loyauté qu'elle lui porte, elle préfère garder sa morale pour une autre fois. Miracle. « .Tu pouvais te stopper après l'histoire de ton frère, tes déboires sentimentaux n'ont aucun intérêt à mes yeux. » tranche-t-elle finalement, après quelques minutes d'intense contemplation. L'histoire de préciser que ses histoires de cœurs, elle s'en moque. Elle balance le sujet d'une vague de la main, l'air indifférent. Il vient de lui ouvrir les tréfonds de ses déboires et Constance, elle fait le tri sélectif. Ce qui l'intéresse et ce qui ne l'intéresse pas. L'histoire avec le frère est clairement à garder. La fusillade aussi. Le reste, elle n'est pas obligée de le savoir et aura probablement oublié d'ici quelques minutes. « .Même McFendders a un meilleure vie que toi. » l'annote-t-elle d'un ton parfaitement badin, lui adressant par la même un coup d’œil chargé d'une tonne de sous-entendus. C'est à dire que s'ils avaient suivi les directives imposés par Constance directement après un certain épisode d'ombre, un certain noël, Drew McFendders, dit Léonard l'officiel, le roi de incontestable du bal de promo 2010, seraient à présent derrière les barreaux à mener la vie qu'il mérite. C'est à dire une existence de moins que rien vêtu d'orange, à se faire éplucher le derrière dans les douches d'un pénitencier moins 5 étoiles. Mais non. Drew McFendders mène une vie idyllique – du moins selon les standards de la société, pas ceux de Constance -, dans un cadre idyllique où il peut choyer femme et enfant à sa guise. Tout ça parce que Matthew s'est improvisé bon samaritain. Voilà où ça le mène. Bon Samaritain épisode un : Maintenant Drew possède une vie bien mieux que la sienne. Bon samaritain épisode deux : il tend la main à son frère et ce dernier le prend tout entier pour aller cavaler dans les poubelles et les quartiers insalubres. A ces quelques songes, Constance lui adresse un rictus moitié mauvais, moitié sarcastique. Tu vois, tu aurais du m'écouter. « .Fais moi penser à te réclamer un oscar à l'académie. Un peu plus et j'en serais devenue compatissante, vu tes mésaventures. » commenta-t-elle, présomptueuse. Copieusement moqueuse, elle se retient pourtant de lui ricaner au visage. Tout ça par amitié, si ce n'est pas merveilleux. Son action de grâce se profil enfin, elle qui pensait n'avoir rien de généreux à offrir cette année, se voit offrir l'unique occasion de ne pas se moquer allègrement du malheur de son prochain. Elle se moque, juste ce qu'il faut. Elle se dit que c'est pour son bien, que ça va le faire réagir. Il doit en affronter à la pelle, des gens qui souffrent à l'unisson avec lui, qui vivent son malheur alors qu'ils n'y connaissent rien, pire encore ceux qui lui offrent une mine de chien qui vient de se faire tabasser sous prétexte qu'il s'est mangé une cuite de trop à déprimer sur sa vie misérable. Constance elle fait pas dans les faux semblants, elle ne sait pas compatir, c'est pas le bureau des pleurnicheries. Elle préfère être franche, au moins peut-être que ça l'aidera plus à se ressaisir que les assistantes sociales improvisées croisées commères de Berkeley qu'il a du côtoyer. « .Peut-être devrais-tu songer à écrire un livre. » qu'elle dit, l'air de rien, haussant les épaules par la même occasion. Puis, peu inspirée par les perspectives qu'elle peut lui offrir, tant son cas lui semble épineux, elle pousse un soupir. « .Sinon, tu es un idiot devant l'éternel, doublé d'un lâche. Mais ça je crois que tu t'en es rendu compte, ce qui est déjà une victoire. » hasarde-t-elle, toujours d'un ton badin. Elle feuillette encore son dossier scolaire à la recherche d'une anomalie, une ouverture dont elle pourrait tirer profit afin de réinstaurer un peu de clinquant au tout, mais nada. Elle se dit qu'au moins, en déposant sa signature sur ses papiers et en acceptant son retour à la case iota, cela va lui offrir un nouveau départ. Si nouveau départ il mérite. Elle se rappelle des conseils de Fredericksen et préfère les ignorer. Elle fait ce qu'elle veut Constance, certes, néanmoins sa confiance se mérite. Ridiculiser le doyen, c'est largement dans ses cordes, toutefois le faire pour du vide et pour que Matthew ne reparte dans son délire de dépression, merci mais non merci. « .Tu connais les règles pour entrer dans ma confrérie. Hygiène de vie irréprochable. Alcool, drogues, terminés. Bulletin scolaire parfait. Et lorsque je dis parfait, je parle tant pour les notes que pour les appréciations. Tu n'as plus le droit de te battre, non plus, évidemment. Ponctuel aux entraînements et tu peux même y venir avec de l'avance, quitte à passer pour un lèche pompe. » Les règles classiques, qu'elle annonce clairement, d'une voix de velours. Mais pour lui, ça ne suffit pas, évidemment. Constance sait s'adapter et ne s'arrête jamais en si bon chemin. « .Et je me permets d'en ajouter une en tant que... disons amie. Ou conseillère de vie, pourquoi pas. Tu fais tes adieux à ton frère et tu renonces définitivement à ton ex petite amie. Les fléaux de ton existence. Non négociable. De rien, c'est tout naturel. » Sa langue claque dans sa bouche, comme pour confirmer qu'elle ne plaisante pas – si jamais il se pose la question. Elle dépose un regard sérieux et intransigeant sur lui. Regard qui se charge de mesquinerie lorsqu'elle lui offre sa prochaine maxime. « .Mais ne t'inquiète pas pour elle. Elle est désormais entre de bonnes mains. » siffle-t-elle, moqueuse. Méchante ? Un peu. C'est pour son bien, qu'elle aime bien penser. Appuyer où ça fait mal ne fera que l'aider à surmonter le traumatisme, ou peu importe ce que c'est. Elle n'a pas besoin de se donner bonne conscience, donc elle tape là où ça fait mal d'un grand coup. Ça peut que l'aider. C'est comme ça qu'elle a été forgée, la Constance. Toujours appuyer là où ça fait horriblement mal. C'est douloureux ? Tant mieux. Faire un tel cinéma pour un frère qui ne vaut pas le coup et une petite amie pas foutue de se rappeler de lui, elle en ricanerait presque, si toutefois ce n'était pas aussi pathétique. Elle sait que Reagan Barckley est en train de vivre dieu seul sait quelle aventure, avec Andrea de Beauclaire, aux dernières nouvelles. Non pas que l'information ait une quelconque importance à ses yeux, c'est Andrea qui passe son temps à disserter sur sa nouvelle chérie. Qu'est-ce qu'ils ont tous avec elle, c'est une malédiction. Mais au moins, elle est loin désormais, tout bénef. « .Et toi aussi. » assure-t-elle finalement et fermement, un délicieux rictus délecté sur la bouche. « .Mais ce n'est pas encore gagné. Il va te falloir être plus convaincant que ça. Sors les grands discours, le speech bien pensant et motivé, comme tu sais si bien le faire. éblouis-moi veux-tu. Je m'ennuie un peu dernièrement et je n'ai aucune certitude quant au fait que tu puisses te plier à toutes les contraintes qu'exige cette seconde chance. Qu'est-ce qui me dit que tu ne vas pas encore tout gâcher ?. » Mesquine, comme toujours. Bien sûr, elle va le réintégrer quoi qu'il arrive. Seulement, elle aime bien faire courir et durer le suspense.
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MessageSujet: Re: Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV Regarde Rainman c'était un Rattardé + PV EmptyMar 6 Aoû - 0:52



    Une fois de plus, mais cela devenait une habitude avec Constance, elle adoptait un ton condescendant. Je détestais cela, les gens qui se pensaient supérieurs, qui se permettaient de prendre les autres de haut. Toujours est-il qu’en l’instant présent, elle m’était bien supérieure, je n’étais qu’un raté et recevoir des critiques n’était en fait que récolter le fruit de mes actes manqués. J’avais tout foutu en l’air, je devais en accepter les conséquences, accepter que tout le monde me juge, je le méritais. Peut-être un peu dérouté par la virulence de ses propos, je n’en étais pas pour autant surpris. Je n’étais pas venu ici pour être réconforté, mais simplement pour être réintégré dans cette confrérie dans laquelle j’avais vécu de si beaux moments. Constance était peut-être une amie, je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle n’allait pas me prendre en pitié. Tant mieux, c’était peut-être aussi ce dont j’avais besoin après tout, qu’on me bouscule, qu’on me remette dans le droit chemin, plutôt que de me caresser dans le sens du poil, comme l’avait fait ma famille pendant des mois. J’avais juste envie de revivre, et une réintégration dans la confrérie serait le point d’orgue de cette dépression qui m’avait traînée aux bas fonds du supportable. Je n’aspirais qu’à une chose, retrouver une vie normale, même un peu banale, sans drame, juste un quotidien duquel je pourrai profiter sans avoir à me poser encore et encore des tas de questions, de la simplicité, voilà ce que je recherchais. Néanmoins, subitement, une colère s’empare de mon être. J’étais prêt à tolérer énormément de choses, mais il y avait des limites à tout, des plates bandes qu’il ne valait mieux pas franchir. Je ne pouvais supporter ce que venait de me dire Constance. J’avais beau m’être juré de rester stoïque, de me contenter d’écouter, d’acquiescer pour obtenir cette intégration, cette fois-ci, je ne pouvais pas rester les bras croisés. « Critique-moi autant que tu le veux, je le mérite. Mais ne me demande pas de tout te raconter, de te confier quelque chose qui me tue, qui me fait souffrir comme rien d’autre, si tu n’en as rien à foutre. Contente-toi de dire que je suis une merde, un lâche, que tout est de ma faute. » Je m’étais retenu autant que possible, au fond de moi, j’avais toujours envie de crier, de cracher cette colère qui m’avait envahie en un rien de temps. Mais je me devais de rester sous contrôle, c’était la condition sine qua non pour faire de nouveau partie des Iotas. Constance avait beau m’en devoir une, elle n’hésiterait pas à rejeter ma candidature si jamais j’allais trop loin, j’en étais tout à fait conscient. Je devais reprendre mon sang-froid le plus rapidement possible, rester calme, impassible. La voilà rendue à me comparer à Drew. Elle souhaitait décidemment vraiment appuyer sur les points sensibles, là où elle était sûre de faire mal. La vérité, c’est qu’elle avait entièrement raison, Drew avait une bien meilleure vie que moi, il était avec quelqu’un qu’il aimait, alors que moi je l’avais perdue à tout jamais. Mais concernant Mcfendders, il y avait un point sur lequel nos avis divergeaient énormément avec Constance. J’estimais que tout le monde avait le droit à une seconde chance, je l’avais offerte à Drew et il en avait profité pour refaire sa vie, pour rentrer dans le droit chemin. Je le savais, je le savais qu’il y avait du bon en lui et je ne regrettais absolument pas mon choix. Je le haïssais toujours pour ce qu’il avait fait, je le haïrai jusqu’à mon dernier souffle, mais il avait su attraper cette main qu’on lui avait tendue lorsqu’il allait mal. C’était ce dont j’avais besoin aujourd’hui, que l’on me tende la main, que l’on m’offre une seconde chance, une chance de repartir de zéro. Feignant l’indifférence, je répondis à Constance sur le ton le plus neutre que j’avais en réserve, je ne voulais pas me laisser déborder par mes émotions, pas encore. « Tant mieux pour lui écoute. » Aller sur ce terrain, parler de Drew et entendre encore les reproches qu’elle avait à me faire à son sujet, non, je n’en avais vraiment pas envie. Nous en avions parlé maintes fois, il était inutile de recommencer une nouvelle fois. Elle pouvait critiquer les choix que j’avais fait ce soir là autant qu’elle voulait, mais il y en avait au moins un qui lui avait valu d’être saine et sauve pendant que j’agonisais sur le sol. J’avais perdu bien plus que je ne voulais l’admettre cette nuit là. Jamais je ne retrouverai mon vrai niveau de football, celui qui m’avait valu des contacts avec des équipes professionnelles. Bien sûr, j’étais encore assez bon pour jouer au sein de l’université, mais jamais je ne pourrai faire de ma passion mon métier. Tout ça à cause de cette stupide soirée. Alors en reparler encore et encore, je n’en avais pas envie, ressasser ces vieux souvenirs étaient une des pires choses que je pouvais faire ; je n’étais pas encore sorti définitivement de cette dépression, mes pensées devaient être positives et ne pas se focaliser sur un des événements les plus sinistres de mon existence. Constance, quant à elle, était repartie sur ces critiques classiques, teintées ou non d’ironie, elle me fustigeait sans arrêt. Qu’est-ce qu’elle voulait que je réponde à tout ceci de toutes manières. Je le savais que j’avais merdé, que j’étais un lâche, je n’avais eu besoin de personne pour me rendre compte de ceci. Je me le répétais sans cesse, jour après jour, j’étais parfaitement lucide, je venais probablement de mettre ma vie en l’air, d’expédier le peu de bonheur auquel j’avais eu le droit à des années lumières. J’avais mis des années à le bâtir, ce petit monde rempli de bonheur duquel j’avais profité éphémèrement, avant de l’envoyer valser en une fraction de secondes, c’était tellement plus facile de tout détruire, de s’autodétruire, plutôt que de se construire. Les règles pour rentrer dans sa confrérie. J’avais oublié de quelle manière elle en parlait, comme une petite fille capricieuse parle de son jouet préféré, c’était sûrement ça pour elle, une simple distraction, un autre moyen d’assoir son autorité, son cynisme. Je voyais tout le monde de manière différente depuis mon retour à Berkeley, de manière plus sombre. Autrefois, j’étais plus du genre à voir mes amis comme parfaits. Aujourd’hui, j’avais l’impression de les redécouvrir, de voir leur vraie nature. Non pas qu’ils aient changé, juste que je ne cherchais plus à voir le meilleur chez eux, j’ouvrais enfin les yeux. Tout n’était pas blanc ou noir, il y avait énormément de nuances. Les règles qu’elle m’avait dictées étaient celles d’usage, jusqu’à ce qu’elle en rajoute de nouvelles, prévues spécialement pour mon cas. Renoncer à mon frère, et surtout… à Reagan. Je ne pus m’empêcher de lâcher un petit sourire. Ces règles là allaient de toute manière être difficiles à enfreindre. « Etant donné que mon frère est en taule et que mon ex petite amie ne sait même pas qui je suis, je pense pouvoir dire sans trop m’avancer que ces règles seront respectées mademoiselle la doyenne. » Elle se pensait stricte à imposer de nouvelles règles ? Trop tard, elle ne faisait que me confirmer les règles que je m’étais moi-même fixées. Plus jamais je ne voulais revoir mon frère, il était irrécupérable, ne m’apportait que des ennuis, m’éloigner de lui était la meilleure chose que j’avais à faire, ceci incluant de ne jamais aller lui rendre visite en prison. Quant à Reagan, je me voyais mal aller lui parler, comme si de rien était, après tout ce temps, lui balançant que plusieurs mois plus tôt, nous étions fous amoureux l’un de l’autre, à en crever. Non, je n’allais définitivement pas enfreindre ces règles, ni les autres d’ailleurs. Si je voulais tout recommencer, je n’avais pas d’autre choix que d’arrêter de boire, et donc ne plus faire la fête comme un dépravé. Le seul point qui pouvait m’emmerder concernait l’assiduité aux cours, c’était probablement ce qui allait me demander les plus gros efforts. Voulant sûrement m’enfoncer un petit peu plus, Constance fit une insinuation à Reagan et apparemment au mec qu’elle voyait désormais. Touché. J’avais beau savoir que je ne lui reparlerai probablement plus jamais, je ne pouvais m’empêcher d’en être toujours amoureux, savoir qu’elle était dans les bras d’un autre me donnait envie de tout casser. Mais, serrant les dents, je n’essayais de pas laisser échapper d’émotion, de contenir ma colère, de feindre l’indifférence. Oublier notre histoire me serait impossible, elle m’avait bien trop marqué, j’allais devoir vivre avec, à jamais. Constance me fait mal et elle le sait, elle veut me voir réagir, ne plus être cette loque sans réaction, qui se laisse aller dans sa médiocrité. Dans cet optique, elle me demande même de faire un speech, de me vendre, de lui expliquer pourquoi elle devrait accepter ma candidature et quelles garanties je peux offrir quant à mon comportement. La vérité est pourtant limpide, claire comme de l’eau de roche. « Qu'est-ce qui te dit que je ne vais pas encore tout gâcher ? Rien. Rien ne peut le garantir. J’ai envie de faire mieux, de tout recommencer, de ne pas avoir à me prendre la tête, de vivre ma vie, d’être sérieux dans ce que je fais, oui, j’en ai envie, mais des garanties, je n’en ai aucune. Je ne suis pas voyant, je ne peux pas te dire de quoi l’avenir sera fait. Mais c’est ça la vie Constance après tout, c’est prendre des risques, la vie ne vaut la peine d’être vécu que si elle est vécue à fond. Tu ne peux pas toujours calculer à l’avance les moindres détails. Parfois il y a des inconnus dans l’équation, et à ce moment-là, il faut se mouiller et faire un choix. »

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