▶ THE SIMPLE PLEASURES ARE THE ONE WE MISS THE MOST. L'état d'esprit dans lequel Erwan se trouve en ce moment ne lui ressemble absolument pas et pourtant, voilà quelques mois qu'il est ainsi ; pas raser, habiller à la va vite, passant son temps dans sa chambre universitaire ayant peur d'en sortir. Il était venu le temps pour lui de se remettre en question, de faire son méa-culpa. Se rendre compte de ses erreurs ne fut pas chose facile pour lui qui refusait jusque là d'avouer qu'il puisse avoir tort. Tout ce qu'il a fait était justifié d'après lui, sauf que la vérité s'impose peut à peu à lui ; c'est un connard invétéré, un monstre, un mec qui n'a aucune estime de sois ni des autres. Son comportement avec Abigail était inacceptable. Quant à sa relation avec Harper c'était vraiment trop malsain. Bien qu'ils ne doivent pas être les seuls à se faire plaisir de la sorte, Erwan regrette de passer pour un tel homme. Il n'est pas profiteur et c'est un homme honnête d'habitude, mais ses deux dernières années l'ont changé en quelqu'un totalement opposé à celui qu'il était auparavant. Et si vraiment les personnes disparues garde un oeil sur leurs proche, Erwan n'ose même pas imaginer ce que Melvina ou sa mère peuvent penser de lui. Il croyait pensé à elles en agisant ainsi, mais il a surtout pensé à lui, à se protéger. L'amour est un sentiment qui lui fait peur. Jamais il ne voudrait le ressentir de nouveau. Le deuil de cet amour fut bien trop dur à faire pour lui. La vie est une garce ! Elle laisse les gens s'attacher, passer de bons moments, s'aimer et puis elle les sépare du jour au lendemain, elle les arrachant l'un à l'autre sans aucune raison apparente, juste pour blesser, détruire celui qui reste. Vraiment, L'amour est un sentiment qu'il ne voudrai ne plus jamais ressentir.

Allongé dans son lit, les yeux grands ouvert et les idées brouiller, Erwan lutte pour se réveiller. Dormir fait partie de son quotidien désormais. Il sombre dans une forme de dépression et il le sait, mais comment lutter contre ça ? Après tout, il mérite tout ce qui lui arrive. Son passage à tabac il y a quelques mois de celui par le tueur du bal avait été un véritable déclic pour lui ! Il mérite qu'on le remette à sa place, et les coups sont la meilleure façon de le faire. Il n'aurait jamais compris si on lui avait présenté ceci sous forme de mots, alors même s'il s'est fait frapper pour une toute autre raison, ce fut un mal pour un bien. L'alpha sort de ses pensées lorsqu'il entend son portable vibrer sur sa table de chevet. Il tourne alors la tête et jette un coup d'oeil sur le réveil lui indiquant l'heure. Il soupire alors quand il remarque alors qu'il est déjà trois heures de l'après-midi. Lui qui comptait rattraper son retard en cours...De toute façon, même les cours ne le botte pas autant qu'avant, il a même perdu tout plaisir de faire des gardes à l'hôpital et de voir les sourire des enfants dont il a la charge habituellement.

Il eu fallut quelques minutes au beau brun pour trouver la force d'attraper son portable. Quel hématomes ou cicatrices le font encore souffrir quelques fois, heureusement pour lui que Jamie fut là pour l'empêcher de se laisser mourir. Elle prit soin de lui, allant même jusqu'à l'héberger et l'aider à se remettre à marcher. Erwan lui est énormément reconnaissant pour tout cela, mais voilà ; Jamie lui a avoué commencer à s'attacher amoureusement à lui et Erwan ne veux plus avoir à gérer une telle situation, il ne veut pas non plus avoir à faire du mal à quelqu'un, surtout pas quelqu'un d'aussi entier comme elle. Il est évident pourtant qu'Erwan l'apprécie en retour, mais il refuse de se l'avouer. Il préfère prendre son temps, être sur de lui, sur d'en avoir vraiment envie.

Le message s'affiche sur son portable. C'est Harper qui lui demande s'il serai possible qu'ils se voient dans l'après-midi pour discuter, chose qui n'est pas du tout dans leurs habitudes. Harper et Erwan n'ont jamais été capable de discuter, jamais. Chaque fois qu'ils se voie c'est pour s'abandonner au plaisir de la chair, répondre à leur pulsion. Mais les choses ont changé aujourd'hui et Erwan ne peut pas toujours échapper aux confrontations. Ils ne se sont pas revu depuis le soir du bal, pas depuis que Abigail a appris pour eux et donc qu'elles se sont liguées contre lui. Les choses ont fini pas s'arranger entre lui et Abigail, mais il n'a pas encore eu de conversation sérieuse avec Harper, pourtant ils se le devaient. Erwan répond alors à son texto, lui donnant rendez-vous dans un pub à lombard street d'ici une demie-heure.

C'est finalement trois quart d'heure plus tard qu'Erwan pousse la porte du pub irlandais, cherchant des yeux la belle brune. Très vite, les regards se tournent vers lui, pas mal d'étudiants se trouve ici et beaucoup connaissent sa réputation. Certains mecs le toisent, des filles lui lancent des regards charmeur, mais Erwan n'est pas là pour ça et il s'efforce de ne plus être celui qu'il était avant. Pourtant, il ne peut s'empêcher de remettre certains à leurs places lorsqu'il sent quelques regards insisté sur lui. Tu veux ma photo peut-être? Dit-il avant de continuer son inspection tranquillement et de trouver Haper assise quelques tables plus loin, les yeux river sur son portable. Il s'avance vers elle, pas vraiment rassurer. Ne pas savoir ce qu'elle souhaite lui dire le rend assez mal à l'aise. L'imprévu est une chose dons il a horreur. Excuse moi pour le retard. Lui dit-il alors une fois arrivé à son niveau. C'est aussi un défaut qu'il tente de corriger. Mais Erwan n'arrive jamais à l'heure à un rendez-vous, c'est comme ça. Je peux ? il indique la chaise face à elle. Un geste simple, mais un geste de respect, une chose qu'il tente d'apprendre tans bien que mal.

« The best things come to an end »

L’été avait désormais bel et bien touché à sa fin, pour mon plus grand désespoir. Depuis toute petite, j’avais toujours particulièrement apprécié les soirées à rigoler au clair de lune et les journées à la piscine. Toujours prête à faire la folle, il est vrai que je suis toujours un peu déçue de voir les saisons prochaines arriver. Bien qu’ayant quasiment toujours vécu en Californie, il est vrai que notre hiver est particulier. Ni trop chaud, ce qui nous empêche d’aller nous baigner, ni trop froid, ce qui ne nous permet pas de voir la neige, les flocons, ni de nous emmitoufler dans bonne grosse veste bien fourrée. Bref, qui disait fin de l’été disait fin des vacances, reprise de la vie normale. Repartir à zéro, mettre les choses au clair. Et cela commençait pas les relations que j’entretenais avec certaines personnes. Véritable béta dans l’âme, autant avouer directement que je ne suis pas spécialement fervente des relations trop sérieuses. Après tout, l’image que je me faisais des hommes n’était pas des plus joyeuses. N’ayant jamais connu mon père, qui avait été assassiné peu avant ma naissance, je m’étais toujours imaginer qu’il était d’une perfection sans égal. Et je le pense toujours, sauf que j’ai malheureusement eu l’occasion de me rendre compte que tous les hommes n’étaient pas parfaits. Logique, certes. Mais ils ne sont pas non plus honnêtes, ni fidèles, ni amoureux. Non, les hommes, eux, font semblant et passent leur temps à mentir. Depuis que j’avais pris conscience de cela, je m’étais juré de ne pas me laisser traiter comme une moins que rien par la gente masculine. Sans pour autant être ce que l’on appelle communément une ‘bitch’, voilà quelques temps que j’avais commencer à fréquenter un certain Erwan. Erwan Hawthord. Il avait beau être un alpha, ce dernier était un vrai tombeur et avait la situation qui allait avec : celle d’avoir un sacré tableau de chasse. Longtemps, je n’avais même pas fait attention à lui. Puis, de fil en aiguille, voilà que nous nous étions laissés aller à des activités plutôt plaisantes. Entre nous, c’était clair des le départ : du fun, du plaisir, et rien d’autre. Pas question de se prendre la tête, de faire des crises de jalousie, ou encore d’être possessif en voulant connaître les faits et gestes de l’autre à tout moment de la journée. Bref, Erwan est vite devenu ce que l’on appelle un ‘sex friend’. Le problème, c’est que même si j’étais certaine de ne pas être la seule avec qui le jeune homme ‘s’amusait’, je ne sais pas qu’il était en réalité en couple. Genre, sérieusement, officiellement. Avec une connaissance à moi, qui plus est. Aujourd’hui encore je me demande comment j’ai pu l’ignorer si longtemps. Une fois au courant, je n’avais pas vraiment su comment réagir, jusqu’à ce que ce soit elle qui le découvre. Là, par chance, ce n’est pas envers moi qu’elle s’est tournée, mais contre lui. Nous avons unis nos forces, et lui avons clairement fait comprendre que cette fois, c’était la fois de trop. Traiter des personnes de la sorte, ça ne se fait pas, d’autant plus qu’il m’a fait passé pour une traître. Le genre de fille qui couche avec des mecs en couple. Or, c’est bien ma règle numéro 1 : pas de mecs en couple. Encore moins mariés, comme dirait ma meilleure amie. Ceux-là, ils n’apportent que des ennuis, paraît-il. Personnellement, je compte pas en (re)faire l’expérience.

Cette fois, j’allais prendre les choses en main. Il fallait qu’on en parle, une bonne fois pour toute. Je n’allais pas continuer à rendre Erwan misérable, non, il en avait déjà vu de toutes les couleurs. Je pensais lui avoir quelque peu rendu la monnaie de sa pièce. Ainsi, je lui avais envoyé un sms pour lui donner rendez-vous d’ici une demi-heure. Il accepta, ce qui était tout même inattendu. Je savais qu’il allait de toute façon arriver en retard, et j’avais eu raison, raison pour laquelle je m’étais déjà installée et que j’avais commandé à boire. Une limonade au citron faite maison, parfait, c’est exactement ce dont j’avais envie. Dix minutes plus tard environ, voilà que mister Hawthord passa le battant de la porte. Rapidement, il m’aperçu et se dirigea vers moi. Il tira la chance. « Je t’en prie, assieds-toi » lui répondis-je sur un ton neutre. « Comment vas-tu ? Tu as une de ces têtes ! » ajoutai-je alors en rigolant. Cela devait bien faire deux semaines, voire plus, qu’il ne s’était pas rasé. Il ressemblait à un clochard. Enfin presque. Les choses promettaient d’êtres intéressantes.

▶ THE SIMPLE PLEASURES ARE THE ONE WE MISS THE MOST Les habitudes sont faciles à prendre, mais si compliqué à perdre. Parfois, il arrive que l'on ne se rende même pas compte qu'une mauvaise habitude hante notre quotidien. Certains deviennent acro à la cigarette, dépendant à l'alcool ou toute autres substances addictives et ne s'en rendent pas compte. Dans le cas d'Erwan, sa dépendance était plutôt psychologique puisqu'il lui fallait absolument être en contact physique avec une jeune femme. Son choix c'était alors porté sur la belle Harper. Miss Richard et Erwan ont alors pris l'habitude de coucher ensemble et c'est une chose dont Erwan a eu du mal à se passer. Cette habitude est venue s'imposer à eux petit à petit sans qu'ils ne s'en rendent compte. Au-delà du plaisir sexuel qu'ils ont éprouvé lors de leurs divers échanges de chairs, un certain lien à finit par se construire entre eux. Un lien qu'ils ne pourraient définir, une sorte d'attraction animal, qui pourtant c'est quelques peu perdue lorsqu'Abigail (sa petite copine officielle) avait découvert le poteau rose. Il faut avouer qu'Erwan n'avait pas été très fin sur ce point, mais il appréciait la compagnie des deux jeunes femme pour des raisons bien différentes. Il aurait dû se douter que son petit manège n'allait pas durer éternellement.Jouer sur plusieurs tableaux, ce n'est pourtant pas son genre habituellement, mais Erwan c'est perdu ses derniers mois et son image en a pris un sacré coup. Dorénavant, il est catalogué et sa place de bras droit aurait pu lui échapper s'il ne s'était pas calmé. Lui qui a fait la morale à Caroline plus d'une fois concernant son attirance pour Sloan qu'il juge ne pas être franc. Au final, il se comporte comme lui. Mais Harper n'est pas non plus à plaindre, puisque c'est elle qui parfois venait à réclamer ses présences et qui en plus de cela, passer également du bon temps en compagnie du cher Sloan, qui continue de jouer avec le coeur de sa meilleure amie ; Caroline. Erwan avait alors beaucoup de mal à imaginer qu'il puisse toucher la peau fragile de Caroline, jouer avec ses sentiments pour ensuite aller chercher autres plaisirs chez Harper. Malgré tous, Erwan est très possessif, Caroline lui appartient, il donnerait sa vie pour la protéger. Lui qu'on juge incapable d'aimer, il éprouve tous de même ce sentiment envers la belle blonde, de façon amicale s'entend, mais c'est tous de même de l'amour. Quant-à Harper, elle ne lui appartenait qu'à moitié. Mais Erwan prenait un plaisir monstre à passer du temps en sa compagnie, si bien qu'au final il en devenait parfois possessif, c'était son jouet. Pensé ainsi lui donne la nausée désormais. Quel homme est-il pour jouer de la sorte avec les femmes ? L'heure était venue pour lui de faire son méa-culpa et même s'il n'a aucune idée du pourquoi Harper a solicité un rendez-vous, il compte bien en profité pour présenter de plate excuses. S'excuser d'avoir dégradé son image  en agissant ainsi, car elle était passée pour la briseuse de couple dans l'histoire et Erwan regrette de l'avoir trainer avec lui dans sa chute, de l'avoir salie de la sorte.

Jusqu'à présent il ne pensait qu'à lui, qu'à ce qu'il avait ressenti en agissant ainsi. Il ne s'était jamais demandé si les choses n'avaient pas été dur à gérer pour Harper. Il ne la connaissait pas au final, il aurait pu la briser, faire de sa vie un enfer. Heureusement pour lui qu'elle en a vue d'autre, car quelqu'un de plus faible qu'elle aurait vécu cela comme une véritable honte. Erwan s'assoie face à la jolie brune et la fixe quelques secondes. Son parfum, ses cheveux, ses yeux tout cela lui rappelle de nombreux souvenirs et pour la première fois, Erwan se mit à sourire en l'entendant lui demander s'il allait bien. Vu sa dégaine, Harper avait déjà une petite idée de la réponse, mais c'est par respect et parce qu'elle reste quelqu'un de bien qu'elle le lui demande. Erwan n'aurait pas forcément agit de la sorte. Mais Erwan n'est plus le garçon bien qu'il était avant. « ça va. T'aime pas mon nouveau style ? » Lui répond-il alors du tac au tac. L'humour reste, heureusement, sa plus belle arme. C'est l'une de ses seules qualités qu'il n'a pas perdues et il fait de son mieux pour la cultiver, même si elle n'est pas toujours au goût de tout le monde. Il avait conscient d'être répugnant et de paraître négligé et cela ne lui correspondait pas. Jamie le sermonnerait sans aucun doute si elle le voyait comme cela, mais c'est son choix après tous et c'est une façon comme une autre pour lui de se punir . L'alpha se rend alors compte qu'il manque à tous ses devoirs, puisqu'il ne lui a même pas demandé comment elle allait à son tour. A vrai dire, il en avait bien trop sur le coeur pour penser à ce genre de formules de politesse. Il n'était pas énerver contre elle, non. Il était énerver contre lui-même. Il prend alors une grande respiration et son courage à deux mains avant d'entamer une énième tirade d'excuse. « Ecoute, je ne sais pas pourquoi tu as voulu que l'on se voit, mais tu as bien fait de prendre cette initiative,  car je n'en aurai jamais eu le courage...Pourtant, j'ai pas mal de choses à te dire et je me moque de savoir si tu souhaites entendre ou non. Je te demande juste de me laisser parler jusqu'à la fin, sans jamais me couper. Peut-être que tu ne seras pas d'accord avec ce que je vais te dire, mais j'ai besoin de le dire...» Il reprend alors son souffle, cherchant les mots qu'il a pourtant tans de fois formulez dans sa tête. Son regard se porte alors sur les yeux de biche de son ancienne partenaire. Il espère au plus profond de lui-même ne pas défaillir, aller jusqu'au bout. Pour lui, pour sa conscience , mais aussi pour elle. Car les mots qu'il s'apprête à dire, elle en a tous autant besoin que lui.« Ce n'est pas vraiment facile pour moi de te dire tout ça. Mais je tiens quand même à ce que tu saches que je m'excuse réellement et sincèrement pour tout ce que je t'ai fait. J'ai été égoïste, je me suis entrainé tous seul dans une merde pas possible. Je voulais te le dire pour Abigail, mais j'ai eu peur de vous perdre tous les deux. Je faisais mon malin, mais au final j'ai vécu de belles choses avec vous deux...J'aurai aimé apprendre à te connaitre mieux, autrement que physiquement et sexuellement. On n'a pas eu cette chance et pourtant, je n'oublierais jamais tous nos fous rire et nos moments passé ensemble. Je regrette de t'avoir fait plonger avec moi et d'avoir ternis ton image...Je sais que de simples excuses n'y changeront rien mais c'est important pour moi que tu saches que dorénavant, si tu me laisses la chance de faire encore partis de ta vie, même un tous petit peu, je te traiterais avec le respect que je te dois et que tu mérites. » Achéve-t-il alors en sentant les larmes lui monter aux yeux. Il est faible certes, mais son discours est authentique et ça, personne ne pourra jamais lui reprocher. Et tans pis pour lui si Harper Richards n'est pas venus ici pour l'entendre s'excuser. Il a pris son courage à deux mains et c'est montré digne d'un homme pour une fois.

.

« The best things come to an end »

Harper Richards avait tout pour elle. Belle, sympathique, généreuse et honnête, elle fait partie des élèves que tout le monde – ou presque – connaît au sein de l’université. Lorsqu’elle avait décidé d’intégrer les Bétas, elle avait longtemps hésité avec les Iotas. Sa passion pour le sport n’est un secret pour personne. Léo et Maisy, respectivement sa meilleure amie et sa cousine, ont finalement réussi à la convaincre de les rejoindre chez les roses. Pourquoi pas, après tout. Harper donnait une image d’elle relativement éloignée de la réalité. Non pas dans le sens où elle se donne un genre et prétend être quelqu’un qu’elle n’est, mais simplement parce qu’elle préfère se montrer forte, sûre d’elle, presque intouchable, plutôt que de laisser sa vraie nature apparaître. Son anorexie, son enfance, l’assassinat de son père, tant de chose avec lesquelles elle lutte chaque jour. Pas question pour elle que des gens puissent user de cela envers elle d’une quelconque manière, d’autant plus qu’elle n’est pas vraiment du genre à se confier sur ce sujets si personnels. A contrario, Harper est une fille douce, au caractère vivace mais honnête. Elle dit ce qu’elle pense, mais elle est parfois tellement gentille, qu’elle a peur de blesser l’autre. Heurter les gens, voilà sa hantise. Ainsi, elle aura tendance à préférer un petit mensonge de rien du tout qui fait plaisir plutôt qu’une vérité sans importance qui blesse énormément. Quoi qu’il en soit, elle assumait totalement sa réputation. Une de ses seules relations officielles a été celle qu’elle a entretenu avec Sloan pendant de longs mois. Entre eux, c’était l’amour fou, c’était passionnel. A tel point que la haine est finalement venue pointer le bout de son nez. S’aimer tellement fort que finalement, on finit par ne plus pouvoir se supporter. Les deux étudiants en ont fait la triste expérience. Après leur séparation, ni l’un ni l’autre n’a finalement réussi à totalement tourner la page. Voir d’autres personnes ? Aucun problème. En revanche, inutile de prétendre ne plus avoir de sentiments l’un pour l’autre, leur attirance crevait les yeux. Harper aime à penser que Sloan fut son premier amour. Et elle ne l’oubliera, peu importe ce que le reste du monde en pense. Malheureusement, Harper tombe toujours sur les mauvais garçons, ceux qui la prennent pour un objet sexuel ou qui ne veulent pas d’elle comme copine officielle. Avec le temps, cela ne la dérangeait plus. Lorsqu’elle avait commencé à voir Erwan, elle pensait qu’il était différent. Tout était clair entre eux ; elle savait que c’était juste pour le sexe, pour le fun, et qu’en aucun cas elle ne pourrait un jour affirmer être la petite amie de l’alpha. Et cela lui allait très bien. Après tout, s’il voyait d’autres personnes, peu importe, puisqu’elle n’était pas encore prête à renoncer à Sloan. Le problème est qu’un jour, Harper a découvert le pot aux roses. Durant toute leur ‘relation’, Erwan n’allait pas seulement voir ailleurs, non. En réalité, il avait une autre copine. Une vraie, une officielle. De celle dont vous n’avez pas honte, le genre de copines que vous présentez à vos parents et que vous assumez devant vos copains. Pour Harper, ce fut comme un coup de massue sur la tête. Pire, même. Les relations non-exclusives, elle n’avait rien contre, mais sa seule et unique règle intarissable était de ne pas coucher avec des hommes pris. Qu’ils soient mariés ou non. Tant qu’ils sont dans une relation officielle, pas touche. Sa réputation, elle l’assumait, mais passer de la filles qui couchent avec plusieurs mecs sexy et célibataire à la fille briseuse de ménage, pas question. Totalement hors de question. Ce fut comme un déclic pour elle, c’en était fini terminé avec Erwan, et cette fois, elle n’allait pas mâcher ses mots. Il fallait qu’il sache ce qu’elle ressentait, qu’il se rende compte de ce qu’il avait fait. Désormais, tout le monde était au courant de cette histoire, et jamais Harper ne ferait oublier aux gens leur façon de la voir. Cela la rendait triste, déçue. Elle se remit en question en se disant qu’elle avait peut-être trop joué, et qu’elle avait perdu. Ainsi, elle avait demandé à Erwan de le voir, pour mettre les choses au clair. Lorsqu’il débarqua dans le café où ils avaient rendez-vous, Erwan ressemblait à un clochard. Clairement, lui aussi semblait s’être pris une claque dans la gueule. Tant pis, Harper ne devait pas céder vu qu’il venait apparemment se la jouer victime. Naïve et trop gentille, la cubaine pardonne parfois trop facilement, ce qui ne lui rend pas toujours service. Cette fois, elle se devait de tenir bon. « Et bien disons que c’est… original » répondit-elle à la tentative d’humour de l’Alpha. « C’est bon de voir qu’au moins, tu n’as pas perdu ton sens de l’humour » ajouta-t-elle un brin sarcastiquement. « Je voulais… » commença-t-elle, avant de se faire interrompre. Erwan pris une grande inspiration et se lança dans un discours presque interminable. Harper n’en croyait pas ses oreilles, elle s’attendant à peu près à tout sauf… à ça. Le jeune était en train de se montrer vulnérable, loin de lui son image de caïd coureur de jupon. Il s’excusait. Oui, il s’ex-cu-sait ! Incroyable. C’était bien la première fois que la demoiselle se retrouvait dans une situation pareille. Comme allait-elle pouvoir lui balancer tout ce qu’elle avait prévu avec ce qu’il était en train de dire. Lorsqu’il eu terminé, un silence s’installa. Que répondre ? Elle était perdue. Par chance, la serveuse surgit alors de nulle part pour prendre la commande d’Erwan, qui n’avait pas encore commandé quelque chose à boire. Puis, elle repartit en direction du bar. « Je t’avoue que tu me laisses un peu sans voix » lâcha-t-elle finalement. Elle allait le charrier un peu mais se résigna, se disant que les mots qu’il venait de lui adressait lui avait certainement coûté beaucoup de courage. « Tu as raison, de simples excuses ne vont pas tout changer » dit-elle sur un ton qui se voulait grave mais pas agressif non plus. Avec tout ce qu’il avait fait, elle n’allait tout de même pas lui baiser les pieds juste parce qu’il s’était excuser. Elle savait cependant apprécier la démarche. « Tu sais, j’apprécie tout ça, tout ce que tu viens de dire, vraiment. Mais j’ai trop fait d’erreur par le passé, je me suis trop laissé avoir, trop laissé traité comme une moins que rien, et c’est pour ça qu’une telle chose s’est produite. Parce que je l’ai laissé se produire » commença-t-elle, un brin de sanglot dans la voix. On aurait presque dit qu’elle se blâmait et qu’elle le blanchissait pour son comportement. « Je ne suis pas en train de dire que tu n’y es pour rien, loin de là, mais j’avait été plus attentive, moins naïve, j’aurais vu que tu me mentais, j’aurais vu qu’il y avait quelqu’un d’autre de vraiment sérieux » continua-t-elle. « Tu sais, tu m’as quand même pris une chose, c’est certes ma réputation, mais c’est surtout ma dignité, mon intégrité, et tant que je serai à Berkeley, les gens vont me cataloguer comme la fille qui couche avec des mecs maqués, et ça, jamais je ne pourrai le changer. Tu sais comment sont les gens, que ce soit ici ou ailleurs ». Il l’avait blessée, vraiment, comme elle l’avait rarement été dans sa vie. Être amis ? Apprendre à mieux se connaître et faire table rase du passé ? Voilà ce qu’il lui proposait. Elle voulait au fond d’elle lui dire qu’elle était d’accord, qu’elle ne voulait pas couper les ponts avec lui, mais elle devait se montrer forte. Et surtout, elle avait besoin de temps. « Tu sais, ce n’est pas le genre de truc que tu effaces avec une gomme. Tu m’as blessée, profondément, et si tu tiens vraiment à ce que l’on garde un bon contact, il va falloir que tu fasses tes preuves. Tu m’as trahie une fois, tu as brisée en milles morceaux la confiance que j’avais en toi, et malheureusement, la confiance, ça ne se retrouve pas comme ça » ajouta-t-elle finalement. Voilà, c’était dit. Il allait ramer cette fois, ce n’était plus la Harper totalement soumise et aveugle qui se trouvait en face de lui.

▶ THE SIMPLE PLEASURES ARE THE ONE WE MISS THE MOST. Il y avait dans le regard d'Haper, quelque chose de briser. La culpabilité envahit peut à peu le jeune alpha. Qu'il détruise sa propre vie passe encore ! mais qu'il brise les réputations, voir les vies de certaines filles comme Harper ou Abigail, cela devenait insoutenable pour lui. Et heureusement pour le jeune homme qu'Abigail semble avoir quitté la ville, car il n'a pas à se faire du mal en la croisant régulièrement contrairement à la jolie Harper. Miss Richards et mister Hawthord se croisent sans cesse dans les couloirs de Berkeley et chaque fois Erwan en vient à changer de direction pour ne pas la croiser, de peur qu'à sa simple vue la jeune femme ne vienne lui faire une réflexion quelconque ou encore que cela ne ravive en elle une blessures encore ouverte . Mais Wan ne pouvait éviter cette confrontation plus longtemps, preuve en est puisqu'ils sont là, assis à la même table à mettre les choses au clair. Cette lueur qui semble s'être éteinte dans les yeux de la jeune femme, c'est la première fois qu'Erwan la remarque et pourtant en y réfléchissant, ce n'est pas étonnant qu'une partie d'elle soit détruite par cette histoire. Par ce qu'Erwan lui a fait. Pour la première fois depuis des semaines, il se rend compte que son comportement ne l'a pas simplement affecté lui... Il aurait dû s'en rendre compte bien avant mais ces derniers temps, il était bien trop narcissique et égoïste pour se rendre compte de quoi que ce soit. Changer et redorer son blason était devenu primordial pour l'Alpha. Non pas qu'il voulait qu'on le prenne pour la victime - il se passe volonté de la pitié des gens - seulement, il voudrait pouvoir corriger et gommer ses erreurs, redevenir celui qu'il été avant tout cela, avant de devenir un connard sans coeur. Mais le mal est fait et de simple excuse n'effaceront pas le mal, c'est sur et certain. C'est sans surprise qu'Harper lui annonce qu'elle partage ce point de vue. « Tu sais, j'apprécie tout ça, tout ce que tu viens de dire, vraiment. Mais j'ai trop fait d'erreur par le passé, je me suis trop laissé avoir, trop laissé traité comme une moins que rien, et c'est pour ça qu'une telle chose s'est produite. Parce que je l'ai laissé se produire » Le raisonnement de la jeune femme était tout à fait normal et cela ne fit qu'augmenter la culpabilité d'Erwan. Finalement, peut-être que cette rencontre n'est pas une très bonne idée, les blessures sont encore à vif et en ce moment précis Hawthord aurait préféré ne jamais exister. Cette situation le rend de plus en plus mal à l'aise et ce n'est en aucun cas la faute de la brune en face d'elle, malgré ce qu'elle peut penser. Ce n'est pas la faute de cette voiture qui à percuter Melvina, ni du cancer qui a emporté sa mère ; c'est de sa faute à lui et rien d'autres. Ce n'est pas son passé qui a influencé ses actes. Il fallait qu'il cesse de se cacher sans arrêt derrière cette excuse de passer douloureux. Il lui avait était donné dans sa vie de voir des gamins avec un passer bien plus douloureux et triste que lui. Il y a toujours pire que soit et ça, Erwan semblait l'avoir oublié. « Tu n'as pas été naïve. Tu n'as strictement rien à te reprocher, tout est de ma faute. Et même en admettant que tu aurais pu prendre du recul en voyant que je n'étais pas sérieux, j'aurai quand même tous fais pour te faire revenir vers moi. J'ai mal agi, j'ai laissé ma part sombre prendre le dessus. Ce fut la manipulation de trop et crois moi j'aurai largement aimé que cela n'arrive jamais. J'aurai dû te respecter dès le début...» Prenonce-t-il doucement en ce rendant compte peu à peu de sa cruautè et de ce qu'il était devenu. « Je t'autorise à me gifler ou même à m'insulter si cela peut te soulager...C'est tout ce que je mérite et j'encaisserai..» Lui dit-il en se redressant légèrement, prêt à prendre la soufflante qu'il mérite. Longtemps, il avait considéré Harper comme une simple jeune femme sans intérêt et finalement à force de passer du temps en sa compagnie, il avait découvert qu'elle cache un fort caractère. C'est une battante et à entendre ses paroles, elle avait cessés de se laisser marcher sur les pieds. Chaque parole qu'elle prononçait, enfonce un peu plus Erwan dans la tourmente et les regrets. Il aurait envie de partir pour ne plus entendre les reproches, mais Harper avait besoin de lui dire à quel point il lui avait fait du mal, c'était légitime et même si cela fait mal de l'entendre Erwan devait passer par là pour pouvoir faire son deuil de cette relation et surtout pour ne pas répéter deux fois les mêmes erreurs. Il avait détruit Harper une fois, il n'allait pas le faire deux fois, c'est une certitude. « Je suis conscient de t'en demander beaucoup. Tu n'es pas obligé d'accepter et comme tu le dis, il faudra que je fasse mes preuves pour regagner ta confiance. Et je le ferai seulement si tu me le permet. ça ne sera pas facile, j'en suis conscient, mais je suis prêt à le faire... Ce n'est pas pour me prouver quoi que ce soit...Je voudrais juste que tu vois celui que je suis vraiment..» Il achève sa phrase, laissant à la jolie bêta décider par elle même. Il n'avait pas envie de la manipulé encore une fois, ni même de lui mentir. Il voulait être le plus honnête possible avec elle, il voulait ce racheter pour tout le mal qu'il avait fait et tans pis si pour cela il devait se rabaisser à toutes ses excuses , tans pis si sa fierté en prend un sacré coup. Il avait appris aux côtés de Jamie que la rédemption est toujours possible et que s'excuser n'est pas un acte d'infériorité, mais un acte de courage. Dorénavant, il allait être celui qu'il aurait dû être depuis le début avec elle, avec tout le monde...

« The best things come to an end »

Décidemment, cet après-midi ne se passait pas du tout comme Harper se l’était imaginé : Elle s’était vu le laisser parler, lui hurler dessus, l’envoyer paître. Et déguerpir aussi vite qu’elle était arrivée. Mais, comme bien souvent, les choses ne se passent pas comme on les a prévues. Elle est donc assise à cette table avec le dernier homme en date qui s’est foutu d’elle, et tout ce qu’elle trouve à dire, c’est qu’elle est en grande partie responsable de ce qui s’était passé entre eux. Harper, Harper, Harper… tellement naïve. A trop vouloir bien faire et à croire que tout le monde est beau et et gentil, on finit par se faire avoir et on passe pour la gourde de service. Pourquoi fallait-il qu’elle se fasse toujours avoir, qu’elle soit sans cesse la cible de manipulations les plus viles qui soient ? Parce qu’elle le veut bien, non ? C’est une façon de voir les choses. D’ailleurs, elle sait qu’on font d’elle, Erwan n’est pas réellement là que pour s’excuser et vouer un culte à la béta pour essayer de faire amende pour ses actes, non non. Erwan, elle commençait à le connaître et elle sait que la culpabilité le ronge. Abigail a quitté la ville, de ce fait, il n’a plus à la croiser ni à la revoir, tellement plus facile que de devoir voir Harper quasiment tous les jours dans les couloirs de l’université. Autant être honnête, malgré tous les efforts fournit par le jeune homme pour l’éviter, il n’y a arrive pas très bien. Du coup, il a proposé à Harper de le rencontrer pour s’excuser, mais surtout pour qu’après, en tant que béta qui se respecte, elle aille raconter la suite des événements à toutes ses amies. Ainsi, tout le monde serait au courant qu’Erwan Hawthord est un homme, un vrai, parce qu’il sait s’excuser et reconnaître ses erreurs. Au fond, il s’en fiche pas mal d’Harper, elle en est convaincue, mais elle préfère croire qu’entre eux, il y avait quelque chose de sérieux. Une cause perdue, cette fille. « Oh si j’ai été naïve, ça, c’est indiscutable. J’aurais bien du me douter que toutes les fois où on devait se voir et que tu me faisais faux plan au dernier moment, c’était pour en voir une autre. J’aurais du me douter que si vraiment t’avais personne, ça ne t’aurait pas déranger qu’on s’embrasse en public. Non, toi, tu voulais toujours le faire en cachette, parce que soi-disant que c’est plus excitant, plus mystérieux. » lâcha-t-elle d’une seule traite, en découvrant ses propos au fur et à mesure qu’ils sortaient de sa bouche. Tout ce qu’elle était en train de dire venait du cœur, ce n’était pas un discours préparé. Elle était sincère, plus que jamais. Honnête aussi, quitte à lui dire des choses qu’il n’avait pas envie d’entendre. « Oui, tu aurais pu tout faire pour me récupérer, on le sait tout le deux, mais tu as préféré ruiner ma réputation et fuir dès que tu m’apercevait au coin d’un couloir… tellement mature comme réaction, tu trouves pas ? » dit-elle sur un ton interrogatoire, sans pourtant réellement attendre de réponse. « Qu’est-ce que j’ai été conne… » se murmura-t-elle à elle-même en faisant non de la tête. « Oui, tu aurais du ! » répondit-elle sèchement, lorsqu’Erwan avoua qu’il aurait du la respecter depuis le début. C’est alors que le jeune homme termina sa phrase en disant qu’il autorisait la béta à le gifler si elle le souhaitait. Il était quasiment certain qu’il ne s’attendait pas à ce qu’elle le fasse réellement. Elle plongea son regard dans, le sien, sans agir. Elle semblait tellement calme que cela en devenait flippant. Puis, alors que l’alpha s’apprêta à reprendre le discours qu’il était en train de déblatérer, Harper se décida finalement à agir. Il lui tendait la perche, elle décidait de la prendre. C’est alors qu’elle lui colla une claque monumentale sur la tronche. La plupart des gens autour d’eux se retournèrent, ce qui rendit Harper mal à l’aise, tout autant qu’Erwan. « Désolée mais… putain, qu’est-ce que ça fait du bien ! » dit-elle en ne pouvant s’empêcher de rire, sans doute à cause de la nervosité qu’elle avait accumulée jusque là. « Reprenons… » dit-elle, en faisant mine de prendre un air sérieux. « Je ne sais pas quoi ajouter, quoi te dire… tu t’attends à quoi exactement ? Que je te pardonne, comme ça, en claquant des doigts ? », demanda-t-elle finalement. Elle était lancée cette fois, Harper, et elle était méconnaissable.

▶ THE SIMPLE PLEASURES ARE THE ONE WE MISS THE MOST. Des erreurs, nous en faisons tous ! Personnes sur cette terre ne peut se vanter d'être parfait en tous points et de ne jamais faire de mauvais choix...Personnes et surtout pas Erwan qui lui, semble les enchainer ses erreurs ! Par exemple il avait eu tord de rester tard à l'université le soir ou Melvina l'attendait, il avait eu tord de ne pas soutenir son père lorsque sa mère est morte, il avait eu tord de jouer au macho avec Abigail et il avait eu tord de choisir Harper comme seconde copine, il avait eu tord de s'en prendre à elle...Harper, elle pourrait ruiner la vie d'Erwan en moins de deux secondes si elle le voulait, il lui aurait suffis de répandre quelques rumeurs sur le campus par vengeance et Erwan aurait facilement perdu son rôle de bras droit parmi la trinité Alphas. Heureusement pour lui que miss Richards n'est pas comme cela. Heureusement pour lui qu'elle n'a pas l'esprit de vengeance... C'est une fille bien, c'est indéniable et Erwan l'a toujours su au fond de lui . Au départ, il l'avait considéré comme la fille un peu naïve, la fille superficielle qui ne pense à rien d'autre qu'à elle et les sorties shopping entre copines. Seulement la Harper elle n'est pas du tous comme cela et Erwan s'en veut de l'avoir catalogué aussi rapidement... Si seulement il avait appris à la connaitre, il ne lui aurait surement pas fais autant de mal...Comment ne pas se faire ronger par la culpabilité lorsqu'il entend ce flot de reproches et de vérités sortir de la bouche de la charmante brune assise en face de lui... Devoir se cacher, ne se voir seulement que lorsque le jeune homme était sur de ne pas se faire prendre, inventer des excuses chaque fois qu'il devait aller retrouver Abigail ailleurs etc etc c'était devenu le quotidien des deux "amants", une relation clandestine qui n'a fait que du mal au final...Jamais Erwan n'aurait pu penser que de tels actes l'aurait fait souffrir, lui qui prenait cette relation comme un passe temps et pourtant, cette douleur qui lui tord désormais le ventre ce n'est pas de la culpabilité mais belle et bien de la peine, de la douleur. Jamais Erwan n'avait réalisé à quel point le lien qui les réunis est fort. A vrai dire, il ne s'était pas rendu compte de se dit lien avant ce tête-à-tête, désormais il a la désagréable impression d'être attiré par Harper comme un aimant. Une chose les lies et ne pas comprendre pourquoi, cela énerve le jeune homme. En règle générale on se rend compte lorsqu'une personne va sortir de notre vie et c'est la meilleure chose qui pourrait arriver pour l'alpha et la beta qui se déchire ensemble plus qu'autre chose ; pourtant Harper a encore et toujours sa place dans la vie d'Erwan, il peut le sentir. Irrité par cette sensation, le bras droit grince des dents, il aimerait avoir la force de surmonter tout ça, il aimerait pouvoir s'éloigner d'Harper, oublier tout ça et filer le parfaite amour avec Jamie...Mais les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite n'est-ce pas...« Oui, tu aurais pu tout faire pour me récupérer, on le sait tout le deux, mais tu as préféré ruiner ma réputation et fuir dès que tu m'apercevait au coin d'un couloir... tellement mature comme réaction, tu trouves pas ? » Les paroles de la brune pique à vif Erwan. Toute sa vie, il s'est efforcer de faire les choses bien pour ne pas recevoir ce genre de reproches et aujourd'hui ses efforts on tous simplement était ruiné par nul autre que lui-même. Erwan est devenue expert dans le sabotage de son propre bonheur. A y réfléchir, il aurait très bien pu laisser tomber Abigail pour officialiser sa relation avec Harper, mais le côté secret lui aurait manqué et il aurait sans doute recommencé ! voilà pourquoi la relation qu'il commence à construire avec Jamie lui plait ; parce que c'est secret pour le moment ! Mature...Erwan pensais l'être... Une qualité essentielle pour poursuivre dans le dommaine d'études qu'il suit et pourtant sa maturité en prend un coup lorsqu'il s'agit de femmes.. Il est vrai que fuir Harper plutôt que d'entendre ce qu'elle avait à lui dire, ce n'est pas faire preuve de maturité ni de courage. Le reconnaitre en revanche, cela lui fera peut-être marqué un point dans l'estime de la jeune femme. « J'aurai dû m'excuser avant je le reconnais, mais entre nous, si je l'avais fais ,tu m'aurai cru ? T'as réaction aurait été mille fois pire je pense...» Dit-il avant de se rendre compte qu'il ne fait rien d'autres que s'enfoncer en se justifiant de la sorte. Perdre ses moyens face à une femme comme Harper, c'est tous à fait normal étant donné son charme dévastateur et la voir se mettre en couleur est encore plus charmant. La voir le gifler lui donnerait presque envie de sourire et pourtant Erwan doit retenir son rire s'il ne veut pas s'en prendre une seconde, car il faut bien avouer qu'elle n'y est pas allée de main morte ! Mais si cela peut soulager un peu sa peine...Tous en se massant la joue doucement, le jeune alphas écoute son ancienne partenaire lui demander ce qu'il attend d'elle. Le pardonner...En sera-t-elle réellement capable ? Et surtout, est-ce que cela ne serait pas trop demandé ? Le temps sera leur seul remède. « Je peux pas t'en demander autant...Mais si tu pouvais seulement me laisser une chance... Une dernière chance de me racheter, une chance de me faire pardonner petit à petit... Supplier n'est pas dans ses habitudes mais bizarrement pour récupérer une once d'estime auprès de la belle, il serait prêt à tous...

« The best things come to an end »

Une idiote. Voilà ce qu’elle était. Simple, clair et concis. Une pauvre idiote qui se laissait avoir par la gente masculine, années après années. On aurait pu croire que ses mauvaises expériences lui serviraient de leçon, mais ce ne fut pas le cas, loin de là. Ses amis lui disent souvent ‘trop bonne, trop conne’, faisant évidemment référence à sa fâcheuse habitude de tout pardonner sans broncher. Pas rancunière pour un sous, il est vrai qu’Harper a tendance à bouder deux minutes puis à passer à autre chose sans trop y réfléchir. Elle se dit que la vie est courte, à quoi bon perdre son temps avec des conflits et des embrouilles à n’en plus finir. Erwan se trouvait devant elle depuis maintenant une bonne demi-heure et il tentait tant bien que mal de se racheter. Quelques parole suffiraient à se faire pardonner, voilà ce qu’il se disais sûrement. La personnalité d’Harper était connue de tous, elle ne pouvait plus prétendre être une de ces filles rancunières, qui fait la tête pendant trois mois avant de reparler à quelqu’un qui aurait refusé de lui prêter dix centimes. Elle avait beau être une béta, elle n’était pas une véritable garce. Pour elle, les epsilons étaient bien pires. « Et alors ? Oui ma réaction aurait peut-être été pire dans le sens où j’aurais agit sous le coup de l’impulsion, mais franchement, tu l’aurais mérité non ? » répondit-elle à Erwan. Bon sang, qu’est-ce qu’il était beau. Harper ne pouvait pas lui résister, certes, mais il fallait absolument qu’elle tienne bon et qu’elle ne retombe pas dans ses filets. « Tu sais très bien comment je suis, je pardonne facilement et je ne suis pas spécialement chiante et jalouse, du coup, t’as vu en moi une opportunité de profiter d’une fille à ton goût tout en étant avec une autre plus officiellement. Ben quoi, je suis trop bête pour que tu veuilles être qu’avec moi ? Pour que tu veuilles qu’on nous voit ensemble, qu’on nous sache ensemble ? J’en ai marre, c’est tout. J’en ai marre qu’on me voit toujours comme la petite béta idiote, maigre comme clou à cause de ses problèmes d’anorexie, et dont on a pitié parce qu’elle a perdu son père. J’en ai marre ! » hurla-t-elle presque. Elle s’était exprimée, s’était calmée, et venait à nouveau d’exploser au visage de l’alpha. Merde, elle ce n’est pas en lui criant dessus qu’elle allait gagner en crédibilité. Sûrement pas. En revanche, tout le café l’avait entendue et les gens les regardaient en coin. Peu discret, certes, mais suffisant pour qu’Harper se reprenne et se calme enfin. Pour de bon. Si elle s’écoutait, elle prendrait Erwan par la main, l’entrainerait dans sa voiture et ferait ce qu’ils ont toujours eu l’habitude de faire quand ils étaient ensemble. Des choses peu catholiques. Mais si elle voulait qu’on la prenne sérieusement, il fallait qu’elle arrête de s’adonner aux plaisirs charnels n’importe quand et avec n’importe qui. Elle a une réputation à tenir, la petite. « Une chance » commença-t-elle par murmure. « C’est tout ce que tu auras. Une seule et dernière, je dis bien dernière, chance », dit-elle d’un ton décidé et autoritaire. Après tout, tout le monde fait des erreurs, non ? Elle la première. « Je ne te promets rien de mon côté, mais je ferai de mon mieux pour essayer de passer à autre chose », continua Harper. « Tu sais, je tenais à toi. On avait beau avoir une relation, disons, particulière, je ne te prenais pour n’importe qui, j’avais de l’estime pour toi, de l’affection » avoua-t-elle à demi-mot. Ce n’était pas son genre, mais voilà qu’elle commençait à se confier. Elle en avait besoin, peut-être. De l’affection, c’est exactement ce qu’elle ressentait pour le jeune homme. Elle ne l’aimait pas, ce n’était pas de l’amour à proprement parler. Mais après le départ de Sloan, elle avait trouvé en Erwan une sorte de remplacer, c’est en lui qu’elle avait replacé sa confiance. Mal lui en a pris. « Alors, on repart à zéro ? » lâcha-t-elle enfin, avant d’esquisser son plus beau sourire.