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there's so many things we denied + (thaïs)

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MessageSujet: there's so many things we denied + (thaïs)  there's so many things we denied + (thaïs) EmptyDim 25 Aoû - 19:16

MIEUX VAUT ALLUMER UNE BOUGIE QUE MAUDIRE LES TÉNÈBRES.
For those days we felt like a mistake, those times when love's what you ache, somehow we keep marchin' on. For those nights when I couldn't be there, I've made it harder to know that you know, that somehow we'll keep movin' on ◂ thaïs & stain

Le vingt-deuxième siècle se dessine au fur et à mesure que les années passent. Malgré les progrès que l’Homme a pu faire en matière d’écologie et de modernité, celui de l’évolution morale prend une tournure regrettable. Il semblerait que l’apparence et le physique priment dorénavant sur la bonté de l’âme. Jadis, l’humanité n’apportait qu’une attention mineure à l’aspect en général. Aujourd’hui, celui qui est considéré comme ‘repoussant’ est condamné à une vie solitaire et sans grande reconnaissance de la part du reste de la population. Aller vous présenter à un entretien d’embauche vêtu d’un vulgaire Jean et d’une chemise à carreaux. L’homme derrière son bureau n’y verra qu’un être sale et négligeant. Si l’espèce humaine était moins influençable, peut-être Maëlys serait-elle toujours présente parmi les vivants. C’est en tout cas la certitude du jeune Sparks. Les yeux rivés sur le reflet sans défaut que lui renvoi son miroir, il replie avec soin l’encolure de sa chemise. A son cou scintille la chaînette argentée offerte par sa défunte sœur. Un poids considérable plus qu’un souvenir.  Un moyen de se remémorer à quel point il a été absent pour elle, lorsqu’elle réclamait sa présence. Mais le jeune Lambda chasse très vite ces pensées. Ses mains habiles s’emparent de sa veste noire qu’il porte par-dessus une épaule avant de quitter le studio qu’il loue depuis peu. Les ruelles sombres de San Francisco accueillent son élégante silhouette tandis qu’il longe les trottoirs de sa démarche vive. Il prend son temps, savoure la cigarette qu’il vient tout juste d’allumer, et ne se prive pas de quelques œillades en direction des jolies femmes qui bordent les coins de rue. Prostituées. Quel dommage de gâcher d’aussi beaux corps entre les mains crasseuses d’hommes différents. Ce soir, il a donné rendez-vous à une inconnue. Une étudiante de Berkeley à son goût dont il désire tester les limites. La montre à son poignet lui indique qu’il est déjà en retard, mais il reste impassible et continue sereinement sa petite promenade. Lui, a le droit de ne pas arriver à l’heure ; les autres, non. Une dizaine de minutes plus tard, il arrive finalement à la fête foraine de la ville. Le lieu atypique des citoyens qui ne savent comment occuper leurs soirées ennuyantes et sans intérêt. Une légère étincelle dans le regard du styliste trahi dors-et-déjà son agacement. Puisque de toute évidence, un homme de sa carrure n’est pas fervent de ce type d’endroit. Pourvu qu’il puisse rapidement s’éclipser de ce taudis qui regorge, à ne pas en douter, de vulgaires mioches en bas âge. Le mégot de sa cigarette s’écrase négligemment contre l’herbe alors que d’une démarche assurée il pénètre dans la veloutée de couleurs qui s’offre à lui. La musique assourdissante des attractions  le fait grimacer, mais pas autant que l’odeur écœurante des barbes-à-papa. Quelques parents accompagnent leurs petits, un sourire idéalisé sur les lèvres. Et les couples se tiennent amoureusement la main tout en foulant les allées des stands de hot-dogs. Mangez les amis, histoire de vous enlaidir encore un peu. Stain n’est qu’un éblouissant intrus au milieu de ces gueux. Et son sourire mutin en dit long sur ce qu’il pense des environs. Pathétique. C’est le mot qui menace de franchir ses lèvres alors qu’il parvient enfin aux côtés de son rencard. Elle est là, magnifique dans sa robe saumon mais néanmoins trop heureuse pour paraître plaisante. « Tu es en retard Stain ! » qu’elle miaule à l’oreille de son supérieur tandis que ses yeux sombres sont occupés à gratter le plafond étoilé. Règle numéro une : ne jamais reprocher quoique ce soit à un Sparks. Belle, mais conne. Il feint l’ignorance tout en posant un œil sournois sur sa partenaire. « En retard pour ..? C'est pas comme si nous avions rendez-vous. » qu’il ronronne avec un sourire carnassier tout en se détachant de son étreinte. Il est comme ça Stain, il ne supporte pas qu’on le critique. Sous les insultes de sa camarade, il lui adresse un dernier signe dédaigneux de la main avant de s’enfoncer dans la foule. « Oust j’ai dit, hors de ma vue le boudin. » Sa voix résonne une dernière fois lorsqu’elle pose une main furieuse contre son épaule. Dans un geste écœuré, les doigts experts du Lambda dégagent la patte de l’impétueuse femme qu’il rejette sans ménagement. C’est qu’elle est tenace la bougre. Il aurait pu se fondre parmi la foule et disparaître de ce lieu bourré d’immondices. Mais en tournant les talons, son regard se pose machinalement sur une silhouette qui lui est familière. Ses traits naturellement plaisants lui arrachent un mince sourire l’espace de quelques secondes. Elle est belle Thaïs. Elle avait beau posséder une garde-robe aux goûts discutables, le charme de son visage était tout bonnement stupéfiant. Peu de maquillage, mais des courbes sublimées par les couleurs de sa peau blanche. Le made in France, tout simplement. La minuscule Alpha, vraisemblablement dérangée ce soir-là, était occupée à frapper du poing contre le stand d’un chamboule-tout. D’après les dires que le styliste parvenait sans aucune difficulté à entendre, mademoiselle semblait vouloir à tout prix la peluche qui reposait sur l’un des stands derrière le forain. Une vision surréaliste et qui arracha un soupir désespéré au spectateur. S’il avait voué une certaine animosité pour cette gosse dénué de maturité, il devait bien admettre que la ressemblance avec sa propre sœur était frappante. Le même sourire, les mêmes cheveux, et par-dessus-tout : ce même désir de vouloir croquer la vie à pleine dent. Maëlys était une enfant étonnement courageuse malgré toutes les difficultés qu’elle avait pu rencontrer durant sa courte existence. Difficile de s’intégrer à une prestigieuse école lorsqu’on est passionné par les disney et la magie. Les lèvres pincées, le jeune homme serpenta à pas feutrés jusqu’au stand où la jeune femme faisait un scandale. « La peluche qu’elle réclame, donnez-la-moi. » Sa voix rauque et malicieuse s’éleva alors que le jeune héritier posait une liasse de billets verts face au propriétaire dudit jouet. Sans un regard pour la française, il accosta le vieil homme d’un œil impatient. La grosse peluche en forme de lion se retrouvait à présent bercée par les bras musclés du styliste. De sa main libre, il attrapa aussitôt l’une des oreilles de la petite Thaïs pour la traîner dans son sillage. « Maintenant toi, tu vas me suivre si tu veux récupérer ton doudou. » Les intonations furieuses de sa voix laissaient aisément deviner qu’il s’agissait-là d’un ordre, et non d’une invitation. A la manière d’un grand frère qui vient épingler sa cadette, il la traîna jusqu’à un coin plus éloigné de la foire. A l’abri de tout regard, il s’autorisa cette fois seulement à poser son attention sur elle. Cette haine véloce qu’il nourrissait à son égard le faisait presque frissonner. Mais son visage restait éternellement impassible, ne laissant transparaître aucune émotion si ce n’est un profond dégout. Le talent d’un Sparks réside en sa faculté à ne montrer aucun ressenti. C’est ce que sa mère lui a toujours appris, et c’est ce qu’il s’efforçait dorénavant d’effecteur jour après jour. « Je ne pensais pas que tu pouvais être pitoyable à ce point Mistinguette. » qu’il murmura avec amertume. Dans un geste nonchalant, il lui balança la peluche entre les bras, espérant ainsi faire taire la capricieuse gamine qui se cachait derrière ces traits d’intellectuelle. Bien entendu, monsieur avait mené sa petite enquête sur la vie de cette fille-là. La famille Dupont de Calendre, bien que sans défaut à première vue, connaissait un passé relativement lourd. Les Sparks ont perdu leur petite fille, les De Calendre ont enterré leur plus jeune garçon. Un morbide point commun qui ne pouvait qu’amplifier toute la rage qu’il éprouvait à l’égard de cette gosse. Comment pouvait-elle continuer à vivre dans ses contes de fée alors que son petit frère est décédé ? Serait-ce là une façon de cracher au visage de son effroyable passé ? Ou une méthode pour se faire remarquer de tous ? Quoiqu’il en soit, c’est tout le mépris du styliste qu’elle gagnait en se comportant de la sorte. « Rentre chez toi, allume ta télé, et déprime devant le Roi Lion. » entonna-t-il dans un sourire moqueur. Son index s’égara un instant dans l’une des mèches de son interlocutrice (une boucle parfaite) avant qu’il ne tourne les talons tout en chassant la gamine d’un geste superflu. Tout bien réfléchi, peut-être aurait-il mieux fait de passer sa soirée devant ses croquis.
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MessageSujet: Re: there's so many things we denied + (thaïs)  there's so many things we denied + (thaïs) EmptyMar 24 Sep - 17:22

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