Tampa…une semaine de folie avec son amie avait été préparé sur le pouce. Après tout ses évènements, le bal et autres réjouissances, Aengus estimait mériter un peu de repos. De longues négociations avaient été nécessaires avec son agent de probation, mais à force de persévérance, la gamma avait obtenu une semaine en échange de coups de téléphone régulier et de visite ponctuelle chez un autre agent à Tampa. Ces quelques détails avaient largement été omis par la demoiselle lorsqu’elle présenta la semaine à Kirby. Chaque jour, elle s’éclipsait en prétendant devoir voir son frère à qui les deux filles taxaient la villa.

Qu’importe, ce soir était le grand soir, le plus important de tous. Aengus avait prévu une énorme soirée pour Kirby. Au cours de la journée, la jeune femme avait répété des milliers de fois à Kirby de se faire jolie. Impossible de manquer cette soirée. Aengus enfila donc sa meilleure tenue, celle spéciale « j’en ai rien à foutre je suis belle quand même » capable de dire aussi « t’approche pas trop près je mords et en fin de soirée je vomis sur tes pompes ». Bref, la joie en somme. Ses cheveux avaient gardé leur rose flash et restaient coupés courts. Quelques bagues et bijoux en tout genre… couronnaient le tout.
Après avoir accompagné Kirby boire un verre dans un bar, Aengus s’exclama paniquée.

« Roh merde Kirby, j’ai oublié de mettre l’alarme à la maison. Mon frère va me tuer ! Surtout qu’en plus quand on regarde la maison, on voit bien qu’elle crie viole moi et prends tout ce que j’ai !»

Elle aurait dû faire comédienne sérieux ! Ni une, ni deux, les deux filles reprirent le chemin inverse pour rejoindre la maison. Vous connaissez le système de bus ? Non ? Et bien, il fallu plus d’une heure pour rentrer. Poussant le lourd portail, Aengus ria soudainement comme une idiote sans la moindre raison. Kirby pouvait toujours mettre ça sur le compte du malheureux verre ingurgité plus tôt. Plus elle avançait dans l’allée et plus Aengus faisait de son mieux pour contenir un fou rire visiblement incontrôlable. A la fin, la jeune femme riait tellement qu’elle ne réussi pas à faire rentrer la clef dans la serrure.

« Heureusement que je suis pas un mec, je serais impuissant ! » Pouffa t elle bêtement « Non mais MOI je suis plus douée avec ma langue qu’avec mes doigts ! »

Super Aengus… Elle ne voulait pas dire des choses vulgaires. Sa phrase aurait pu se formuler bien mieux en expliquant qu’elle savait mieux bavarder et rire qu’être douée avec ses mains et particulièrement la clef.

Dans son hilarité, la blonde dû donner les clefs de la porte d’entrée à Kirby pour lui laisser l’occasion d’ouvrir sur une surprise. Bon nombre de ses amis, ceux d’avant son amnésie et d’après, étaient présent pour un « surprise » général. Si Kirby n’aimait pas ce genre de manifestation …Aengus avait oublié ! L’amnésie pouvait être pratique parfois. Maintenant son fou rire n’inexpliqué prenait son sens.

Me faire jolie ? Je n'en avais pas vraiment envie, la dernière fois que cela fut le cas, était lors du bal à l'université, depuis, j'avais remis mes vêtements quelque peu indigents. Mais je me trouvais à Tampa, la seconde ville dans laquelle j'avais vécu et je me devais de faire un effort, d'autant plus qu'Aengus avait fait de très gros efforts pour nous organiser ce voyage. J'avais donc opté pour une légère robe blanche, la chaleur de Tampa m'aillant obligé à emporter autre chose que des pantalons et des tee-shirts d'un noir des plus sombres. Installée dans un bar en compagnie de la jeune femme, sirotant quelques cocktails, Aengus finit par s'exclamer qu'elle avait oublié de brancher l'alarme de la villa. Je me permettais de brailler que très brièvement, peu contente à ce que l'on ne m'arrache à mes boissons. Je la suivis malgré tout et après plus d'une heure de promenade en bus, nous étions arrivées à destination. J'avais les pieds en feu, comme quoi je n'avais plus totalement l'habitude de porter des escarpins et j'attendais avec impatience que la jeune femme ouvre la porte. Je riais aux moindres de ses gestes, aux moindres de ses paroles, cette fille était complètement folle ! Mais c'était bien pour cela que je l'aimais. « Je ne tiens pas à le savoir, mais j'en doute bien ! Allez, donne-moi ces clés qu'on puisse retourner s'amuser ! » Je m'étais donc emparée de ces dernières et après quelques secondes, la porte vint à s'ouvrir sur une sacrée foule qui hurla surprise ! Tout d'abord, je restais bouche bée face à tant de monde et en reconnu quelque uns, d'anciens amis de la ville notamment, mais aussi... « NOAH ?! » Plaquant ma main sur ma bouche afin de ne plus débiter ne serrait-ce qu'une autre bêtise, je ne pus m'empêcher de prendre cet air ahuri, impossible pour moi d'imaginer que le médecin serait venu à une telle soirée, d'autant plus que j'y serais. Bravo la discrétion. « Enfin je veux dire... bordel ! Y'a du monde ! », lançais-je immédiatement à Aengus, histoire de rattraper le coup et de ne pas attiser la curiosité de la Gamma. J'adressais à nouveau un bref coup d'œil aux invités qui étaient déjà en train de rire de bon coeur, certains visages me semblant fort inconnus. « T'as invité aussi quelques uns de tes copains à ce que je vois, c'est sympa, ça va être chaud ! » Souriant quelque peu, bien que la situation fût loin de m'amuser, j'essayais malgré tout de montrer à mon amie que j'adorais sa surprise plus que tout, mais cela n'était pas totalement le cas. Je n'étais pas une grande fan des soirées surprises, mais j'avais bien besoin de m'amuser depuis le temps que je broyais du noir. Le problème restait toujours le même, Noah, celui qui m'empêcherait sans nul doute de profiter de cette folle nuit comme je l'avais espéré. Mon regard croisa alors le sien, mes entrailles se tordant de douleur avant que je ne me décide à me tourner à nouveau vers mon amie. « Tu m'excuses, mais je vais me refaire une beauté avant de saluer tout le monde... » Simple prétexte pour m'éloigner un peu du médecin et de retrouver mon calme. Je partis donc aussi vite que possible à la salle de bain, m'installant à même le sol, le regard tourné vers la porte que je n'avais pas pris la peine de verrouiller. Il fallait que j'arrête de blâmer Noah pour ce qu'il avait fait, pour avoir mis un terme à notre relation. Je me devais aussi d'arrêter d'en vouloir à Aengus de me pousser dans sa direction comme elle l'avait fait au bal, elle ne pouvait après tout pas savoir tout ce qui c'était passé entre lui et moi. Prenant ma tête entre mes mains, je fermais les yeux, essayant tant bien que mal de me vider l'esprit avant de ressortir d'ici.

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On ne perd pas les bonnes habitudes  

La surprise semblait avoir fonctionné.  L’idée surprit même la principale organisatrice de l’évènement. Contrairement à l’idée de Noah, l’Irlandaise n’était pas réellement douée pour organiser. Bien que ordonnée et maniaque du rangement, la gamma ne savait jamais comment se débrouiller pour tout faire rentrer dans les temps. Enfin, qu’importe, elle avait réussi. Aengus pu enfin arrêter de rire comme une idiote. Saluant quelques vagues connaissances, elle n’oublia pas…

« NOAH ! »

Euh oui, tout à fait, elle n’oublia pas Noah. Bien que le geste pour embrasser Noah, une accolade purement amicale, se suspendit, elle fini par reculer d’un pas sans même terminer son geste. D’accord, d’accord, pas besoin de crier, elle ne le toucherait plus ! Fronçant les sourcils, Aengus ne comprit qu’à retardement de quels amis, son ancienne colocataire lui parlait. Secouant la tête négativement en frottant doucement le bras de la Iota, elle expliqua.

« Non non, se sont les tiens. Ceux d’avant que tu déménages et partes pour Berkeley. »

Mais, la gamma n’eut pas le loisir d’étudier de plus près la réaction de Kirby. Cette dernière s’envola rapidement, trop rapidement au goût d’Aengus. Dommage qu’elle ne puisse pas la suivre pour comprendre cet étrange comportement. D’une part, elle ne souhaitait envenimer la situation qu’elle ne parvenait pas à saisir. D’autre part, elle ne pouvait laisser les invités tout seuls. Aussi, souriante et en parfaite maîtresse de maison, Aengus proposa à tout le monde de se servir à boire, annonçant que les buffets étaient à présent ouvert. Autant que tout le monde puisse se servir à sa guise, elle n’avait pas envie de  faire le service. Et puis, les invités seraient ainsi obligés de se mélanger et de se parler. Personne ne pourrait rester dans son coin. Après avoir jeté un coup d’œil inquiet en direction de l’escalier donnant à l’étage et aux appartements de Kirby, elle revient se présenter à ceux qui n’avaient l’occasion de la voir que par téléphone ou mail. Après tout, certains lui demeuraient parfaitement inconnus.

«Tampa, nous voilà !»

Si je m’étais attendu à ce que Kirby soit surprise de cette petite fête, je n’aurai pas cru que mon prénom soit prononcé sitôt qu’elle aurait franchi le seuil. D’autant que je n’étais pas le seul présent dans la pièce, et que tout le monde me fixait maintenant avec suspicion. Même Aengus, qui allait me donner une accolade amicale, s’était stoppée dans son geste. Son intonation, à la fois étonnée et gênée, m’incitait dès lors à me demander pour la énième fois, si j’avais eu une bonne idée d’assister à cette fête. J’aurai mieux fait de rester chez moi. Car, bien que je désirai arranger les choses entre nous, cette soirée était la sienne. Et si ma présence l’empêchait d’en profiter, je ferai mieux de m’en aller. Est-ce le cas ? Oui. Je n’avais pas eu besoin de réfléchir plus longtemps lorsque nos regards se sont croisés. J’y avais lu une crainte compréhensive, du trouble également, qui l’avait conduite à s’éloigner pour un prétexte que je qualifierais d’innocent mensonge. Elle était belle comme le jour. Pas besoin de maquillage pour qu’on le remarque. Naturellement, j’attendis quelques minutes, avant de la rejoindre histoire de ne pas attirer les yeux sur moi. Sur nous. Sur ce qui se passait de louche dans la pièce d’à côté. Je jetai un petit coup d’œil à Aengus, la priant implicitement de m’excuser mon comportement, et celui de Kirby, qu’elle n’aurait pu hélas prévoir, avant de m’éclipser. Deux cognements contre la porte de la salle de bain, que j’avais eu un peu de mal à trouver au milieu de tous ces couloirs. « Kirby ? Tu es là ? » Evidemment qu’elle était là. Où pouvait-elle se trouver sinon ? J’hésitai. La laisser seule, à réfléchir par elle-même  à l’attitude qu’elle devait adopter revenait, à mon avis, à lui imposer ma présence. Présence qu’elle ne désirait pas, je l’avais compris. « J’entre. » Non, je n’ai pas demandé la permission. Parce que je sais que je ne l’aurai pas avant un bon moment. Avant qu’elle ne calme les battements de son cœur qui, comme les miens actuellement, valsaient à un rythme effréné. Une fois à l’intérieur, je l’observe pendant quelques secondes, le temps de juger si elle est en état de m’entendre et de m’écouter. « Aengus a fait des merveilles ce soir. Dire que je pensais qu’elle ne saurait pas tenir sa langue jusqu’au bout, je vais devoir lui présenter mes plus plates excuses. » Des propos anodins, pour détendre l’atmosphère. Je ne crois pas que cela fonctionne, au contraire. « Kirby, tu sais …je… si je suis venu, c’est uniquement pour essayer de… d’arranger les choses entre nous. Tu ne viens plus travailler, tu refuses même que l’on se voit à la faculté. Et bien que je sache que la faute m’en revient, tu mets en péril tes études, et cela, je m’y refuse. » commençai-je alors, le plus sérieusement du monde. Je tenais trop à elle, malgré la culpabilité, pour la voir gâcher son avenir en raison d’un ancien … comment pouvons-nous l’appeler … un ‘flirt’ ? Une aventure ? « Quoiqu’il en soit, ce soir, je ne parlerai pas des études ou de …nous. Je veux simplement que tu passes une bonne soirée, pour ton anniversaire. Alors, si tu veux que je m’en aille, je comprendrai. » ajoutai-je, avec cependant, un petit pincement au cœur.

créée par Matrona

Spoiler:

Mes amis ? Autant dire que j’étais complètement désemparée à l’heure actuelle, savoir dans un premier temps que Noah était présent à cette fête surprise et savoir dans un second temps que j’avais oublié la plupart de mes amis. Enfermée dans la salle de bain, je me doutais bien qu’Aengus devait se poser des milliers de seconde quant au fait que je m’étais enfuie telle une voleuse. Je lui expliquerais plus tard que cela était dû à toute cette foule dont j’étais censée connaitre tous les visages, elle comprendra alors ma réaction, mais il était totalement impossible que je lui parle du médecin, pas maintenant en tout cas. Tôt ou tard, je lui en toucherais un mot, pour l’instant, elle préférait me servir Noah sur un plateau en or sans savoir qu’il était la cause de mon malheur de ces dernières semaines, pour cela, je ne pouvais lui en vouloir. Assise à moitié sur mes jambes, mon cœur s’arrêta de battre à l’entente d’une voix masculine derrière la porte. C’était lui, je pouvais reconnaitre son intonation parmi des centaines d’autres. « Non… », murmurais-je lorsqu’il annonça qu’il allait entrer. N’ayant guère su parler distinctement, la porte s’ouvrit sur Noah que je fixais que très brièvement avant de porter mon regard à ses pieds. Il avait osé douter d’Aengus ? Il n’aurait pas dû, car je savais que lorsque la jeune femme avait une idée derrière la tête, elle allait jusqu’au bout, j’en avais eu un aperçu plusieurs semaines auparavant lorsqu’elle m’avait organisé une journée surprise afin notamment de rencontrer une spécialiste dans le recouvrement de la mémoire. « Elle est très douée pour ce genre de choses… » Difficile pour ma part d’avoir une voix à la fois porteuse et sereine, j’étais plus qu’intimidée par la présence de Noah, ne m’étant guère attendue à ce qu’il vienne me rejoindre. Bien que je ne le montrais pas, j’étais plutôt heureuse de sa présence à mes côtés, bien que j’aurais préféré que se soit Aengus qui se présente à sa place. « C’est bon, c’est la fin de l’année et je m’en sors pas trop mal, pas de quoi en faire toute une histoire. Et si je ne viens plus travailler ou si je refuse encore de te voir, il ne faut pas s’en étonner, et tu devrais en savoir la raison. » J’avais détesté le ton sérieux sur lequel il s’était adressé. Hors de question de parler de tout cela alors que nous étions censés nous amuser, hors de question d’aborder ce sujet avec lui également. Il était vrai que mes notes étaient en chute libre depuis qu’il avait mis un terme à notre liaison, mais rien d’étonnant lorsque l’on savait que j’avais passé la plupart de mon temps à rester dans ma chambre universitaire ou à fréquenter des bars histoire d’oublier mon chagrin dans l’alcool. Qu’il s’en aille ? Non, pas à nouveau, quoi que s’était sans nul doute ce qu’il savait faire de mieux. « Je veux que tu restes… Je refuse de te voir t’éloigner une fois encore. » Avais-je vraiment dis cela ? Je n’en avais aucune certitude, mais ce ton de voix m’appartenait et personne d’autre hormis Noah n’était présent dans la pièce. Me redressant lentement, je finis par faire face au médecin le temps de quelques secondes avant de me tourner vers le miroir fixé au mur. Quelle horrible tête. « J’ai vraiment besoin de retoucher mon maquillage en fait, alors si tu veux retrouver Aengus et les autres, vas-y, je ne vais pas tarder de toute façon. » Je m’étais adressée à son reflet dans la glace, tentant de lui adresser ne serrait-ce qu’un sourire, ce qui ne fonctionna pas, je n’y arrivais guère. Je voulais qu’il reste, pas seulement dans la maison en général, mais également dans cette salle, espérant sentir à nouveau la pression de son bras autour de moi, je me devais d’arrêter de rêvasser, il ne m’offrira certainement plus tout ce que j’attendais de lui.

Aengus petite
Han... on voit bien son regard de killer à Noah

Amusons nous à faire une petite description des lieux. Si, c’est important. La maison culminait du haut de ses deux étages chacune possédant d’immense vitres. La lumière pouvait ainsi s’engouffrer à l’intérieur sans la moindre difficulté. Le premier étage se consacrait principalement à la réception des invités. Une cuisine à l’américaine n’était séparée de l’immense salon que par un espace de travail, plus communément appelé un bar. Quant au salon, la place ne manquait pas, d’autant plus qu’Aengus avait poussé les tables contre les murs. Le canapé en cuir avait été recouvert d’un pardessus pour éviter les catastrophes. Au fond se trouvait les toilettes pour palier à toute difficulté d’ingestion mal dosée en alcool. L’escalier en spiral sur la droite montait au deuxième arrivant directement sur un hall en bois. Le mur opposé n’était qu’une baie vitrée offrant une magnifique vue sur l’extérieur. Ici, se dressait une montagne de livres savamment rangée sur des étagères. Un bureau trônait au fond, illuminé par l’ensemble des rayons passant la vitre. Sur la droite trois portes, donnaient accès à une salle bain entourée par les deux chambres. A gauche un couloir conduisait directement vers la master chambre et sa salle d’eau. Le troisième étage, sous toit offrait plus de divertissement, jeux, fauteuil moelleux et autres réjouissances. L’extérieur de la maison avait su garder l’apparence que désirait son propriétaire, celle d’un homme qui avait les moyens.  A l’arrière, une petite hutte en paille abritait un mini bar juste à coté de la piscine. Des chaises longues offraient une vue sur l’eau. Il ne restait enfin que les balcons semé ça et là à l’arrière de la bâtisse et un carré de verdure largement dissimulé par une montagne d’arbres. Le coin parfait pour se retrouver en toute intimité sur une balancelle.

Mais revenons en à notre gamma qui patientait au rez de chaussée. Offrant un sourire à Noah qui s’éclipsait, elle lui signala qu’elle ne tenait pas rigueur de cette réaction ou du reste d’ailleurs. La vie était trop courte pour se prendre la tête avec ce genre de bêtises. Kirby reviendrait et Aengus lui ferait sa fête. Passant une main dans sa tignasse aussi courte que rose, elle sourit à tout le monde avant de commencer à remplir quelques verres pour pousser ce beau monde à boire. Finissez donc tous bourrés, ca facilite les rencontres. Finalement, elle s’acharna sur l’une des bouteilles de champomy, enfin une merde sans alcool pour ceux qui le désiraient. La bouteille en question semblait particulièrement désireuse de se faire…mousser. S’agaçant toujours plus, elle fit sauter le bouchon dans un éclat de rire général. Celui qui riait moins en revanche fut le pauvre malheureux présent juste en face…  Non content de se prendre le bouchon sur l’arrière du crâne, il reçu une douche sur le cul. Allons qui était de machin ? S’interrogea Aengus. Des cheveux tout… long …  qui lui rappelaient quelqu’un.  Mais qui ? Rah, tant pis ! Un des anciens membres d’ACDC ? Alice Cooper ? Devait elle lui demander un autographe ? Non ! Largement occupée à remplir les verres pour éviter de tout faire verser sur le sol, elle oublia le garçon. La jeune femme eut même le culot de se marrer comme une idiote en essayant de viser correctement les verres. Enfin ? De quoi pouvait se plaindre le jeune homme ? Déjà trois filles lui sautaient dessus pour l’essuyer, ou lui tripoter les fesses au choix ! Ce jeune homme avait particulièrement l’habitude de subir les bêtises d’Aengus. Dès qu’ils se croisaient, il pouvait être certains de finir avec une crase. Le carma… Ca ne se refait pas.

«Je t'en supplie...sois beau et tais-toi»

Tiens, Noah aussi est venu ! Première pensée qui me traversa l’esprit lorsqu’une touche de cheveux blonds me passa sous le nez, sans me reconnaître. Compréhensible. Lorsque Noah était aux fourneaux, même un tremblement de terre n’aurait pu le sortir de sa bulle en pain d’épice. De mon côté, je n’avais pas cessé de le suivre à droite et à gauche en humant avec envie – comment ça j’ai un peu de bave au coin des lèvres ?!!! – ce qu’il était en train de cuisiner. En tant que quasi neveu de la famille Clives, vous imaginez bien que je passe pratiquement tous mes weekends chez ‘tonton No’ avec mon frangin, Connor. Et ce n’était pas seulement parce que ce dernier ne cessait de réclamer ses câlins. C’était aussi pour ses plats fraîchement sortis du four ! « SURPRISEEEE !! » Hein, quoi ? Oh, Blanket est ENFIN arrivée ! Pas trop tôt. Avec Bambi, en prime ! Voilà qui promet de belles parties de rigolades ! A moins que la rosée m’en veuille encore pour une raison que je continue d’ignorer jusqu’ici. Bof, on verra bien. En attendant, je n’ai même pas eu le temps d’aller les saluer que Kirby a déjà disparu – fui serait plus exact – à l’étage, suivi quelques secondes plus tard, par notre chef cuistot attitré. Euh… c’est à dire ? On joue à cache-cache ou quoi ? Pas le temps de réfléchir, Aengus est déjà en piste. Traduction : Je sens qu’il va m’arriver une tuile dans les 48h ! Tiens, qu’est-ce que j’vous disais !!! « PIZDEC !! Quel est le con qui…. » Je me retourne, et me retrouve face à la Gamma. Sourcils froncés, poings serrés, tous crocs dehors. Si t’étais un mec, tu serais déjà en morceaux, tu l’sais ça ?! « Attends, je vais t’essuyer !! » Et d’une. « Tiens, t’en as aussi sur le visage, chéri … » Et de deux. « Ohh, c’est pas grave, c’est qu’un peu de champy, tu vas pas en faire toute une histoire ! » Et de trois. Trois femmes. Deux blondes, une brune, en train de m’essuyer, en en profitant pour me tripoter par la même occasion, mine de rien que je t’embrouille. « Ca va, fichez-moi la paix ! » grognai-je en m’éloignant, d’humeur mauvaise. Non, je n’aime pas, comme la plupart des hommes, qu’on me touche. Sauf si j’en ai envie. Et c’est moi qui décide qui le fait, ou pas. Et là, j’en ai pas envie, mais en plus, j’ai envie de taper sur quelqu’un. « Tu l’as fait exprès, avoue ! » grognai-je à l’attention d’Aengus en attrapant une serviette qui traînait pour m’éponger le … derrière ?

créée par Matrona

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