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Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby

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MessageSujet: Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby EmptyMer 31 Juil - 21:39



18h00. Sortie de cours. Une vingtaine de copies sous un bras, des dossiers dans mon autre main et ma sacoche en cuir sur mon épaule, je me dirige vers la vie scolaire pour remettre ces dernières à l’administration de la faculté. La meilleure note s’élevait à 16. Une personne de sexe féminin, cela va de soit, et qui avait en plus d’un cerveau, de la conversation. Il m’était d’ailleurs souvent arrivé de converser avec la jeune femme qui souhaitait devenir chef d’entreprise, après les cours. La note la plus basse était à inscrire au livre des records. 2. Pour la feuille et l’encre. J’aurai même mis moins vingt, si cela avait été moralement possible. Hélas, il y a malheureusement le règlement intérieur qui m’en empêche. Et pourtant, dieu sait combien certains étudiants n’ont rien à fiche sur les bancs de classe. Indisciplinés, immoraux, insolents, idiots finis et j’en passe. Enfin, au moins mes commentaires sur sa copie m’auront permis de me distraire, c’est déjà ça. Une fois passé à la vie scolaire pour y déposer mon tas de feuilles, je suis plus léger pour me diriger vers la sortie de l’établissement. McOllister, mon fidèle bras droit et meilleur ami doit d’ailleurs venir me chercher dans une petite dizaine de minutes. Je ne connais aucun homme qui soit plus ponctuel que cet Irlandais. Je crois même qu’il survivrait à Dieu pour lui indiquer l’heure de son trépas. Quoiqu’il en soit, je dois ce soir me rendre à un important dîner d’affaires, en Arabie Saoudite. Un pays connu pour ses us et coutumes archaïques qui m’ont souvent donné envie de le bombarder à coups de code pénal, civil et du travail. Encore que ce ne sont là les plus grosses infractions, les plus graves, constatées dans ce type de pays. Il y en avait hélas encore bien d’autres. Mais enfin, le business, c’est le business. Même si je ne m’étais jamais plié aux exigences d’un homme dont la conscience morale équivalait à celui d’un coton tige, soyez-en certain. Je sors du bâtiment, mon portable près de l’oreille, sans me douter un seul instant de la scène qui se déroule actuellement sous les yeux de plusieurs étudiants. Ebahis et choqués, quelques-uns sont même allés donner l’alerte auprès du personnel de Berkeley. Ce qu’il se passe ? Un homme, visiblement éméché, est en train de hurler sur une jeune étudiante, agrippant même parfois son avant-bras avec force, pour l’obliger à la regarder en face, pendant qu’il vociférait.

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MessageSujet: Re: Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby EmptyJeu 1 Aoû - 14:16


Pardonner est difficile, oublier est inconcevable.

Je tâcherais de trouver une meilleure image pour James :out:

« J'ai pas le temps, j'ai des choses à faire. » Sur ce, je raccrochais mon portable au nez de mon paternel, dissimulant ce dernier dans la poche de mon jean avant de poursuivre ma route en direction de la sortie de l'université. Je ne rêvais que d'une seule et unique chose à cet instant, m'allonger dans mon lit de confrérie et faire la morte, histoire que l'on me fiche un peu la paix pour la soirée, exténuée de par cette journée qui m'avait semblé plus que trop longue. Oh non c'est pas vrai, dîtes-moi que je rêve. Je me stoppe nette alors qu'une voix m'avait interpellé. « Kirby-Dana Fitzgerald ! », hurlait-on. Mon père, nul autre ne savait mon deuxième nom de famille. Désolée papa, mais maman a refusé que je porte ton nom étant donné que tu n'as jamais été un père des plus dignes. Peut-on seulement dire que tu en as été un ? Oui, mais j'aurais eu besoin de toi plus souvent. Sans faire le moindre mouvement, je l'observe tandis qu'il continuait à marcher en ma direction et je remarque sa démarche boiteuse et nonchalante en un rien de temps, comprenant rapidement qu'il était ivre. Une fois encore. La peur s'empare de moi et je tourne les talons afin de m'enfuir, mais trop tard, il m'a rattrapé et agrippe mon bras avec poigne. L'os de mon avant-bras est à deux doigts de se rompre. Malgré tout, je tente de m'enfuir, craignant pour ma propre sécurité. S'il est venu jusqu'ici, c'est qu'il avait une raison, lui qui était le dernier à venir à ma rencontre, d'autant plus depuis que je lui ai parlé de ma toute première rencontre avec James, moment où j'étais passé non loin du passage à tabac. « Regarde-moi quand je te parle, gamine ! », hurla-t-il alors que je me débattais en évitant autant que possible son regard. « Lâche-moi Neal ! » Non, ce n'était pas papa, cela ne l'a jamais été et cela ne le sera jamais, bien que devant les autres, je parlais de lui comme mon père, certes, sans le penser vraiment. Il n'était à mes yeux que l'homme qui m'avait offert la vie, rien de plus. « Tu vas me dire où est ce... » On va rester polie et censurer les noms d'oiseaux. Il tire un peu plus sur mon bras et me force encore à lui faire face, cette fois-ci, je ne peux résister alors qu'un vague cri de douleur s'échappe de ma gorge. « C'est lui qui t'as fait ça ?! » Mon père me fixait, portant son regard sur mon visage, encore meurtri de par une bagarre d'il y a quelques jours à peine. Enfin par bagarre, allez entendre agression par un drogué en manque qui m'avait valu un œil au beurre noir et une multitude de bleus sur le reste de mon corps. « Qu'est-ce que ça peut te faire ? », venais-je à lui cracher à la figure. L'homme en question dont il parlait depuis tout à l'heure, n'était nul autre que mon demi-frère, James. Cela faisait quelques jours que mon paternel ne cessait de me harceler au téléphone en me parlant de lui, en me demandant, ou plutôt en m'obligeant à organiser une rencontre entre eux, chose que j'avais toujours refusée, chose dont je n'avais parlé devrais-je dire, sachant pertinemment que cette histoire n'en resterait pas là. Neal m'adresse un regard des plus noirs en me maintenant toujours. Son poing se lève et atterrit sur ma mâchoire. Je tombe à la renverse, le goût du sang envahissant bien rapidement ma bouche, couvrant mon visage à l'aide de mes mains en hurlant de douleur. Des hurlements qui se valent étouffés, bien évidemment. « Dégagez bande de gamins ou je vous envoie directement au cimetière ! », hurle-t-il alors à l'adresse des quelques étudiants présents, ceux qui avaient pu assister à la scène depuis le départ. Face contre terre, je ne bouge plus d'un seul poil, les larmes aux yeux, la douleur se voulant être plus que violente. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne m'achève pour de bon.
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MessageSujet: Re: Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby EmptyJeu 1 Aoû - 15:11




« …et il faudra programmer une réunion pour ces nouveaux investisseurs. Tu t’en occupes ? Très bien. De mon côté, je demanderai au conseil d’administration de … » Mes yeux s’assombrissent. Petit à petit. Au début, je fronce les sourcils en me demandant pourquoi ces étudiants s’agglutinent autour de cet homme qui aboie plus qu’il ne parle. Seraient-ils en train d’en faire leur mascotte attitrée ? Les enfants sont parfois tellement cruels lorsqu’ils s’ennuient qu’il faudrait presque les enfermer à double tours pour être certain qu’ils ne font aucune bêtise. Sauf que dans le cas présent, ce n’était pas une plaisanterie qui tournait mal. Plus je m’approche, et plus le cercle se rapetisse, jusqu’à ce que je la distingue nettement, étendue par terre, des larmes plein les yeux. Entre temps, le groupe s’est disloqué, menacé par son agresseur, par crainte sans doute de finir eux aussi par terre. Reconnaissant Kirby, mon sang ne fait qu’un tour dans mes veines, et mes traits se durcissent instantanément sous la couleur. Du bleu lagon, mes pupilles ont rétréci et sont devenues noir d’encre. « Allo ? ...  Allo ... ! James ?! » Je lâche mon portable, sans même avoir le temps de raccrocher. Je n’entends plus rien pendant plusieurs secondes. Toute mon attention, chaque sens se porte sur cet individu méprisable qui avait osé lever la main sur un membre de ma famille. Ma jeune sœur. Si je ne tolère pas que l’on puisse s’en prendre à plus faible que soit, ce n’est rien en comparaison de ceux qui s’en prennent à ma famille. Celui-là a signé son arrêt de mort. Je m’avance et en deux temps trois mouvements, me retrouve entre lui et sa victime. Sans même m’être arrêté au passage, mon poing s’abat aussitôt sur son nez, et le fait reculer de plusieurs mètres en arrière. Un second vient s’écraser contre son œsophage, et pour finir, le troisième l’envoie valser contre les poubelles de Berkeley, contre lesquelles il s’écroule, le souffle coupé. En règle générale, je n’utilise jamais mon propre poids pour battre un adversaire. Non pas parce que je craignais sa force physique, puisque la force physique n’a aucun impact si on ne sait pas comment l’utiliser à son profit,  aussi parce que j’étais un très bon combattant, mais plutôt parce que je ne voulais pas que ma photo paraisse à la une des journaux. J’étais déjà suffisamment connu en tant que business man et milliardaire, pour ne pas en rajouter une couche en me donnant la réputation d’un homme violent sans scrupules. Sauf que pour cette fois, je ferai une exception à la règle.

Après un dernier regard sévère sur la loque qui souillait le sol, je me retournai pour m’enquérir de la santé de Kirby. « Est-ce que ça va ? » lui soufflai-je avec un air inquiet sur le visage, en l’aidant à se relever. La marque rouge que je remarquai alors sur sa joue me fit serrer les dents. Je n’avais peut-être pas frappé suffisamment fort, finalement.

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MessageSujet: Re: Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby EmptyJeu 1 Aoû - 18:51


Pardonner est difficile, oublier est inconcevable.

A terre, je n'avais absolument aucune idée de ce qui était en train de se produire dans mon dos, les larmes me brulant les yeux et la douleur me faisant me tordre en deux. Ma chute avait réveillé les blessures que je cachais sous mes vêtements et qui étaient inconnues de tous, hormis d'Aengus. Saoul comme il l'était, Neal n'eut pas le temps de réagir au moment où James fondit sur lui pour lui administrer trois énormes coups de poing qui l'envoie directement au sol, au beau milieu des poubelles dans lesquelles il reste affalé, à bout de souffle, sans doute pas encore conscient quant à ce qui vient de lui tomber en pleine figure. Je ne me soucie pas même des bruits que j'entends dans mon dos, bien trop occupée à me demander si j'allais pouvoir me lever. Je n'avais pas même conscience que mon frère était intervenu en ma faveur, et ce n'est que lorsqu'il s'approcha de moi pour entrer dans mon champ de vision, que je fus soulagée. J'avais tout d'abord sursauté, m'attendant à ce que mon paternel me redresse en m'attrapant par le col de mon haut, mais non, mon frère m'aida à me redresser, me demandant au passage si ça allait. « Oui... » Le seul mot que je pus murmurer alors que les larmes menaçaient de remonter. Non ça n'allait pas, rien n'allait en fait ! Bien que mon père s'était bien souvent retrouvé en état d'ébriété, il n'avait jamais levé la main sur moi, il aurait pu, à plusieurs reprises, mais j'avais toujours su lui échapper avant que la foudre ne vienne à s'abattre, ce qui ne fut en rien le cas aujourd'hui, encore trop amochée de par les coups que je m'étais pris un soir alors que je marchais dans la rue. Je détourne le regard, ne croisant jamais celui de James alors que j'essaie de sécher mes larmes à l'aide de nombreux revers de main, mais rien n'y fait, je reste encore choquée de par telle situation. Où est-il passé ? Je cherche mon paternel du regard et l'aperçois enfin, à même le sol, au milieu des poubelles, lequel est dans un bien plus piteux état que moi. « C'est bien gamine, tu t'es fait des copains qui savent se battre, t'as compris que tu ne ferras jamais le poids lorsque j'aurais envie de te flanquer par terre. », crache-t-il alors qu'il redresse légèrement sa tête en ma direction, un sourire des plus faux au coin des lèvres. Je le déteste, de tout mon cœur, jamais je ne l'avais vu aussi longtemps en colère après moi et au fond, cela me déchire. Je mentirais en disant que je n'éprouvais rien à son égard, après tout, il avait été là pour me soutenir suite à mon accident de l'an passé, c'était lui qui m'avait permis de quitter le pays après le drame, pour cela, je lui en étais reconnaissante. Me rendant rapidement compte que James était à deux doigts de se jeter à nouveau sur lui, je le freinais dans sa course, agrippant son bras aussi fortement que je le pouvais. « JAMES, ARRÊTE ! », hurlais-je à bout de forces. Dans son coin, mon paternel se met à ricaner alors qu'il tente de se relever. Peine perdue pour lui, qu'il reste seulement dans son coin, je refuse qu'il m'approche à nouveau. « Alors c'est lui. Le fameux James O'Malley, la même tête de bâtard que son père. Toi au moins gamine, t'as pas ce problème là. » Ne peut-il donc pas se la fermer ? À moitié cachée derrière mon frère, sans pouvoir prononcer le moindre mot, de peur sans nul doute de voir mon paternel se redresser d'un bon et se jeter à mon cou, ma main continue à serrer la chemise de James. Si tu tires, je te l'arrache.

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MessageSujet: Re: Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby EmptyVen 2 Aoû - 7:44



Je n’avais pas eu beaucoup de mal à la relever. Bien plus petite et menue que moi, je l’avais pratiquement porté dans mes bras pour l’aider à tenir sur ses jambes, tandis que de mon autre main, j’effleurais la blessure qu’elle avait au visage et qui formerait sûrement un superbe bleu d’ici demain matin. En outre, lorsque je lui avais demandé si ça allait, ce n’était que pour la forme. Naturellement que ça n’allait pas, elle venait de prendre un sacré coup ! De plus, les larmes qui roulaient le long de ses joues laissaient bien suggérer combien elle avait eu mal. Difficile cependant de savoir si sa fierté avait davantage souffert que son physique. Retirant un mouchoir en tissu de ma veste de costume, j’en profite pour effacer le sillon de ses sanglots, avant de le lui tendre pour éviter de la troubler encore davantage. Pendant ce temps, derrière nous, l’autre type peine à se relever. Ce qui ne l’empêche pas de l’ouvrir grand pour prouver sa supériorité. Des copains qui savent se battre ? Non, je ne suis pas son copain, ni son petit ami, ni son professeur. Je suis son grand frère, imbécile. Les mots qu’il prononce, loin de me faire frémir, me rendent au contraire encore plus enclin à l’attaquer à nouveau. Ce sourire sarcastique qu’il affiche me met réellement hors de moi. Comment ose t-il la frapper ? Comment un homme peut-il être à ce point lâche pour porter la main sur une femme ? Non, ce n’est pas du sexisme. Les femmes sont fondamentalement et scientifiquement moins fortes que les hommes. C’est prouvé. Même si certaines ont avalé plus de testostérones que certains hommes de ma connaissance, mais ça, c’est un autre débat. « Lorsque vous aurez envie de la flanquer par terre, hum ? » répétai-je, les mâchoires contractées. « C’est ce qu’on va voir ! » grognai-je en me jetant sur lui pour l’étrangler une bonne fois pour toutes. Hélas, la main de Kirby venait de s’agripper à mon bras, puis à ma chemise, me stoppant net dans mon élan. Elle avait raison. Ce n’est ni l’endroit, ni le moment. Poussant un bref soupir pour retrouver mon calme, je pose une main légère sur sa joue, un vague sourire sur les lèvres, avant de la placer derrière moi. Ne sait-on jamais si cet individu avait dans l’idée de la surprendre alors qu’elle lui tourne le dos. « Pour vous, c’est Monsieur O’Malley. » répliquai-je sur un ton méprisant. Comment connaissait-il mon nom ? Kirby n’avait fait qu’évoquer mon prénom à l’instant. Lorsqu’il évoque mon père, mes sourcils se froncent à nouveau ostensiblement. Ce n’était pas une ancienne connaissance. Soit il avait connu mon père, soit … J’observe la jeune femme cachée dans mon dos, avant de me retourner vers l’homme face à moi. Ils ont une certaine ressemblance. Les yeux notamment. La finesse des traits. La couleur des cheveux. Pas de doute possible. Pendant une longue minute, je ne dis rien. Le sang bat contre mes tempes à l’idée que ce déchet humain puisse avoir engendré une fille aussi adorable que Kirby. Qu’il ait l’audace de parler de mon père, alors même qu’il ne lui arrivait même à la cheville. Qu’importe qu’il me traite de bâtard. Sincèrement, ce n’était pas cela qui me gênait le plus, si ce n’est que je venais de me rendre compte qu’il avait été au courant, forcément, de la relation adultérine entre sa femme et mon géniteur. Que c’était ce dernier point qui le mettait sûrement hors de lui. Garde ton calme, James. Tu n’es pas seul, et il n’en vaut pas la peine. « C’est parce qu’elle tient de sa mère. » finis-je par répondre avec un calme olympien. Même si je haïssais cette femme, je la préférais encore à un père violent. Et non, je ne lui ferai pas l’honneur de me comporter comme un sauvage. Il aura beau me provoquer, je saurai tenir mon rang. Pour l’instant, en tous cas. Une voiture vient de se garer à notre hauteur. Vitres teintées, coupe parfaite, noire métallisée. « Il y a un problème ici ? » Plus loin, on peut entendre les sirènes de police qui se rapprochent. Toujours à l’heure ceux-là. « Non, aucun problème. » murmurai-je sans cesser de fixer l’homme à mes pieds. Pour ceux qui ne le connaissent pas, je vous présente Gabriel McOllister. Un très vieil ami. 35 ans. Ancien marines dans les unités d’élite. Excellent combattant. Sniper de choc. Humour noir. Gay comme un pinson. Faible pour moi depuis toujours. Et amateur de sensations fortes. Je veux dire TRES fortes. Comme le tir au pigeon par exemple. Il s’avance, se poste juste devant le père de Kirby, en posant ses deux mains à chaque extrémité de ses hanches, relevant aussitôt les pans de sa veste de costume. « Dommage. » A sa ceinture, un 45, semi-automatique. Gabriel ne quitte jamais la maison sans arme. « On s’en va. Je t’amène à l’hôpital. Ollister… » Ce n’était pas une demande, mais un ordre. Et Kirby pouvait refuser que cela n’y aurait rien changé. Mon homme de main s’approche de la portière arrière du véhicule, et l’ouvre pour laisser entrer la jeune femme. Tueur, mais gentleman. « Sauf si tu préfères que ton petit-ami soit au courant des marques que tu as au visage. » ajoutai-je dans un murmure pour la convaincre de me suivre. J’attends qu’elle s’éloigne, avant de faire quelques pas vers son père. « Quant à vous, si je puis vous donner un conseil : ne vous avisez plus jamais de poser vos sales pattes sur ma sœur. Auquel cas, je me verrais dans l’obligation de sévir. Et croyez bien que de vous loger une balle en pleine tête ne me poserait aucune difficulté. Ni légale. Ni morale. » soufflai-je en m’abaissant à sa hauteur, pour éviter que Kirby ne m’entende.

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MessageSujet: Re: Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby EmptyVen 2 Aoû - 11:23


Pardonner est difficile, oublier est inconcevable.

Retire tes mains de mon visage James, je t'en prie. Je ne supporte pas que l'on me touche pour le moment, j'ai assez subi au courant de ces derniers jours, notamment il y a quelques minutes à peine. Je lui fais comprendre mon mal-être en essayant de reculer tant bien que mal et il me laisse enfin le bout de tissu entre mes mains, à trop appuyer, il me faisait mal. Quoi qu'appuyer, n'était que la sensation que j'avais, à croire que le coup que mon paternel m'avait porté était plus important que ce que je ne pourrais croire. À couvert derrière mon frère, je ne daigne même pas à adresser un regard à l'homme qui m'avait privé de tout amour qu'un père est censé porter à sa fille, mes yeux rivés sur le sol. « Je n'ai pas d'ordre à recevoir d'une pourriture dans ton genre. » Pourquoi montrerait-il une once de respect à cet homme qu'il méprisait et considérait comme une erreur de la nature ? La preuve en étant qu'il ne se prenait pas la peine de le vouvoyer comme James pouvait le faire, mais je comprenais, la politesse n'était pas de mise chez mon géniteur lorsque ce dernier était ivre. Difficile de croire que pendant un temps, il n'avait jamais été cet homme violent, que tous ces débordements avaient commencé suite à la disparition de ma mère, pour s'arrêter lorsque nous étions arrivés à San Francisco, pour finalement reprendre lorsque je lui avais parlé de James il y a quelques semaines de cela. « Le physique de traînée, ça, elle le tient de sa mère. », ricana-t-il. Je ferme les yeux, l'espace de quelques secondes, blessée dans mon orgueil de par de telles paroles. Il doit également être énervé de me voir me ranger au côté de mon frère plutôt que du sien. Papa et Kirby contre le monde entier, c'est ce qu'il avait pensé suite à l'accident qui aurait pu me tuer l'an passé, mais il n'en avait rien été. Une voiture s'arrête non-loin de nous, le bruit du moteur m'ayant fait ouvrir les paupières pour voir finalement un homme s'en extirper. J'agrippe un peu plus James, terrorisée, je me méfie des inconnus depuis que j'ai été passé à tabac à deux reprises en peu de temps, d'autant plus qu'un tueur rôde encore dans ce campus. Des sirènes de police se font entendre et j'adresse finalement un regard à mon paternel qui gît toujours au sol, lequel s'est en parti redressé pour se retrouver sur le côté, se soutenant à l'aide de son bras. Le chauffeur de James s'approche de lui, posant ses mains sur mes hanches et à la vision qui s'offre à moi, je sens que je frôle la crise cardiaque. En fin de compte, ce n'est certainement pas le chauffeur de mon frère. Je secoue la manche de ce dernier, paniquée à l'idée qu'il pourrait se servir de cette arme contre mon paternel. « Non, je n'ai pas besoin d'y aller. C'est juste un bleu. », répliquais-je alors que ce fameux Ollister avait tourné les talons pour ouvrir la portière du véhicule. Je l'observe un instant et fronce les sourcils. « Charlatan. » Il sait me prendre par les sentiments, ce qui m'insupporte, mais finalement, je me glisse à l'arrière du véhicule sans broncher, m'affalant sur la banquette. J'empêche d'ailleurs son homme de main à fermer la portière alors que je vois mon frère se diriger vers mon géniteur. Qu'est-ce qu'il dit ? Je ne cerne aucune parole, les deux hommes se trouvant bien trop loin pour que je puisse les entendre. « Toi, ou ton petit copain armé ? Il y a une sacrée différence entre les deux, bonhomme. Maintenant, dégage de ma vue avant que je te refasse le portrait. Ce que j'ai fait à ma fille n'est qu'un aperçu de ce que je compte faire de toi. », grogne Neal à l'égard de sa bête noire qui se dresse au-dessus de lui. Si mon frère n'avait toujours pas idée à qui il avait affaire, il le savait à présent. « James ! » J'interpellais mon frère alors que deux voitures de police arrivent sur le parking, mon cœur ne pouvant s'empêcher de s'emballer dans ma poitrine alors que je me cache à nouveau dans le véhicule, de peur sans nul doute de reconnaître un agent qui avait procédé à mon arrestation il y a quelques jours. Ils n'hésiteraient peut-être pas à me remettre en garde à vue s'ils venaient à apprendre que j'avais à nouveau été mêlée à une bagarre. « On se reverra O'Malley ! Tous les trois, on a encore des choses à se dire ! », hurlait mon paternel alors qu'on lui passait les menottes autour des poignets. Non, nous n'avons plus rien à nous dire. Je ravale de nouvelles larmes alors que James finit par me retrouver dans le véhicule, son homme de main au volant qui nous conduisait vers l'hôpital. « Merci... d'avoir été là. Je suis désolée pour tout ce qu'il a pu te dire, il ne le pense sans doute pas... » Même jusqu'en enfer, je défendrais ma famille, même si elle m'a trahi. « Je n'en reviens pas qu'il a osé faire ça... » Je reste toujours et encore choquée, impossible de me faire à l'idée qu'il s'en ait finalement pris physiquement à moi. « Qu'est-ce qu'il va lui arriver ? », osais-je demander tout en tournant la tête de l'autre côté, cachant les marques que je portais à l'aide de ma main.
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MessageSujet: Re: Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby EmptyVen 2 Aoû - 12:13



Plus il m’insulte, plus je suis sidéré par l’attitude qui est la sienne. Evidemment que je ne le portais pas non plus dans mon cœur, pour la simple et bonne raison que ma génitrice l’avait choisi, au lieu de mon père et m’abandonnant au passage, voilà trente cinq ans. Pour autant, nous n’avons pas reçu la même éducation. Jamais il ne me viendrait à l’idée d’insulter. Je suis trop ‘cultivé’ et ‘éduqué’ pour me salir la langue avec des jurons. Et je ne suis pas non plus de ces hommes imbéciles et lâches qui agressent une faible femme pour remonter leur ego mal fagoté. Dire qu’il s’agissait de sa propre fille. Depuis quand est-ce que cette violence se perpétue ? Je songe à la dernière fois où j’avais parlé à Kirby. Lorsqu’elle m’avait dit qu’il y avait de l’eau dans le gaz dans sa relation avec son père, sans plus expliciter. Je ne m’attendais pas à ce que ça sente autant le brûlé ! Je fronce plus d’une fois les sourcils lorsqu’il évoque Kirby, en l’insultant elle aussi, notamment eu égard à son physique. Me retenant de tout commentaire qui pourrait empirer la situation, je reste immobile en protégeant toujours la jeune femme par ma taille. Trois têtes sur elle, ça a fini par servir à quelque chose. Qu’il l’insulte. Tant qu’il ne la menace pas. Parce qu’à défaut d’avoir du vocabulaire injurieux, je savais me servir de mes poings et de ma position pour lui faire vivre un véritable enfer s’il persévérait sur cette pente glissante. Lorsqu’Ollister fit son apparition, costume men-in-black et lunettes noires pour faire plus d’effets, je pressens le futur carnage. Comparé à moi, l’Irlandais est bien moins tempéré. Plus patient, certes, mais par contradiction, plus violent dans ses actes lorsqu’il doit faire mal. Et dans ce cas-là, même un tank ne saurait l’arrêter avant qu’il n’ait franchi l’ultime limite.

Kirby entre dans le véhicule, et Gabriel patiente à mes côtés, sans plus faire attention à la demoiselle. C’est vrai que vis-à-vis de la gent féminine, on a trouvé plus gentleman. Que voulez-vous ? Il préfère les hommes, logique qu’il fasse plus d’efforts pour ces derniers. « Je n’ai pas besoin d’un porte-flingue pour vous inculquer le respect. » l’interrompis-je aussitôt tandis que mon homme de main l’observait de haut en bas, comme s’il jaugeait l’animal. « Ouuhh ! O’Malley, ça c’est une menace ou je ne m’y connais pas. » répliqua t-il à l’avertissement du père de Kirby, un grand sourire amusé sur les lèvres. Ce que j’ai toujours apprécié chez cet homme était aussi ce qui m’exaspérait le plus : son sens de l’humour. Plus noir que le plus noir des Africains. Peu subtil, mais parfaitement étudié en revanche. Ne jamais se fier au ton léger avec lequel il vous répond, même s’il fait preuve d’humour. Ollister cache très bien son jeu. Un peu comme un serpent qui attend le bon moment pour mordre. Il jauge sa proie, la mord pour lui injecter son venin et attend l’agonie avant de l’avaler. « Si vous me le permettez, cher monsieur, je me ferai une joie de vous rendre la pareille. Sans contrepartie, cela va de soit. » Immobile, je n’ai toujours rien dit, tandis que mon ami s’amuse à provoquer la bête. Je ne sais pas si le plus risible soit qu’il pensait chaque mot qu’il disait ou que de faire enrager le père de Kirby soit aussi facile, au fond. La police arrive. « Tiens, la cavalerie. Ils sont en avance, cette année. » Très drôle. L’un des policiers s’approche, l’air sévère, avec deux ports de menottes dans chaque main. Son collègue le suit au pas. « Bonjour, vous. J’aime beaucoup vos chaussures. Surtout les lacets. » Amuseur précoce, mais non moins sérieux quand il le faut. En effet, le voilà qui sort son port d’arme en bonne et due forme du fond de sa veste, ainsi que sa pièce d’identité. Le policier qui s’apprêtait à nous arrêter fait alors plusieurs pas en arrière, en me dévisageant longuement. Avant de s’excuser pour le … dérangement. « Ce n’est rien mon brave, la prochaine fois sera la bonne. » O’Malley. Un nom qui en faisait trembler plus d’un. Il faut dire que j’ai des contacts dans toutes les branches de la société. Des plus bas fonds, aux plus hauts sommets, jusqu’à la Maison Blanche. « Tous les trois ? Oh, vous m’invitez ?! C’est… si prévenant de votre part. » « Ca suffit. On s’en va. » l’interrompis-je sans élever la voix, avec un calme olympien.

Une fois dans le véhicule, Ollister nous conduit à l’hôpital le plus proche. Sachant que j’ai rencontré Noah il y a une heure à peine, je sais qu’il n’y travaille pas aujourd’hui. Kirby pourrait donc être soigné sans que le médecin soit au courant. Sans vouloir entrer dans son jeu, j’estime en effet qu’il n’est pas bon pour un compagnon de tout savoir sur la vie privée de son conjoint. Surtout lorsqu’il était question de problèmes familiaux. Ils n’étaient pas encore suffisamment proches pour cela, d’autant plus que je comptais m’en charger moi-même. « Il le pense. » répondis-je à ma sœur en gardant les yeux rivés sur le paysage qui défilait à travers la vitre. « Tu veux dire que … c’était la première fois qu’il te frappait ? » lui demandai-je alors. J’avais de quoi douter, au vu de sa réaction et du fait que Kirby n’ait jamais vraiment voulu m’en parler. « Dans le meilleur des cas, il passera quelques jours en cellule si sa fille ne porte pas plainte pour coups et blessures. » Et j’espère qu’elle le fera.

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MessageSujet: Re: Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby EmptyVen 2 Aoû - 22:50


Pardonner est difficile, oublier est inconcevable.

Neal restait désemparé, ne sachant que trop faire face à la vermine qui venait de faire son apparition aux côtés de James. Une part de lui le poussait à rire aux éclats face aux propos qu'Ollister tenait, une autre part voulait l'attaquer à coups de paroles, mais finalement, il n'en fit rien, préférant se moquer silencieusement de sa poire et de ses manies plus qu'aguichantes. L'espace d'un instant, je crois que ce sont mon frère et son homme de main qui allaient se faire arrêter, mais finalement non, et je ne peux m'empêcher de pousser un soupir de soulagement. Imaginez un peu les deux hommes se faire emmener et mon père restant ici, avec ma présence à quelques mètres de lui. Il ne lui suffirait que de quelques instants pour porter ses mains à ma gorge et m'étrangler jusqu'à ce que je ne succombe à la pression de ses doigts. J'ai le don de me faire des films depuis la première fois où je lui avais parlé de mon frère, cette dernière fois où j'avais échappé de peu à son courroux, à deux doigts de me retrouver la tête éclatée contre un mur de son appartement. C'est ce jour-là que j'avais pris le reste de mes affaires qui se trouvaient entre ses murs pour faire de ma chambre de confrérie, le seul lieu habitation que j'avais. En route pour l'hôpital, j'espérais silencieusement, d'une part que Noah ne s'y trouve pas, d'autre part, que lorsque l'on m'examinera, qu'on en reste à mon visage, seule partie de mon corps qui s'était vue être frappée au cours de la dispute. Mais je ne pouvais ignorer la douleur qui se répandait dans mon abdomen tout entier, encore meurtri d'une précédente agression dont James ignorait tout. Ces blessures-là, ne venaient aucunement de mon père, seulement d'un type qui croupissait à présent en prison alors que je m'étais trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. « Qu'il me frappe, oui. Qu'il tente de me frapper... c'est une tout autre histoire, j'ai toujours réussi à lui échapper. Jusqu'à maintenant. » Après les nombreuses sorties au bar de mon paternel suite au décès de ma mère, j'avais passé près d'une semaine dans un motel des plus miteux à Tampa, afin d'échapper à sa colère. Il avait retourné notre ancienne demeure de fond en comble et je fus bien heureuse d'avoir agis avant qu'il ne puisse s'en prendre à moi. Lorsque nous avions posé nos bagages en Californie, il n'avait pas cessé de boire et rentrait bien souvent dans un piteux état, un rien pouvait alors le faire démarrer au quart de tour. Un simple mot qui lui déplaisait, une simple porte mal refermait, nombreuses avaient été les nuits blanches depuis que j'avais mis les pieds dans cette ville. Puis plus récemment, j'avais décidé de couper le cordon pour de bon, gardant malgré tout un faible contact par téléphone, mais cela virait en général à la dispute, alors les conversations, si l'on pouvait appeler cela de la sorte, ne duraient jamais. Porter plainte contre mon père ? Certes, il m'avait fait du mal, mais je m'en sentais incapable. Je restais silencieuse quelques instants et vins finalement à me pencher quelque peu en avant, afin de m'adresser à l'homme de main de James. « Et toi ! Ollimachintruc là. » Oui, j'avais eu un blanc quant à son nom. « Vous n'auriez pas une deuxième arme sous le coude, histoire de me la prêter. Ça pourrait toujours me servir. Et pas un jouet en plastique ou je ne sais quoi d'autre. » Non pas que j'allais abattre mon père ou un quelconque homme sur le champ, juste histoire de me dire que j'avais de quoi me défendre. Troisième agression en l'espace de deux semaines, il fallait que je trouve un moyen d'éviter de nouvelles blessures de guerre. Je tourne finalement mon visage vers mon aîné avant qu'il n'ait le temps de rappliquer quoi que se soit, car oui, je le sens venir de loin à présent. « Je n'ai pas ta force pour m'aider à me défendre, alors autant employer les grands moyens. » Et si je trouve cet enfoiré qui a détruit ma jolie Roxane au cours de la réunion entre les Iotas et les professeurs, je pourrais lui coller une balle entre les deux yeux au passage.
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MessageSujet: Re: Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby Pardonner est difficile. Oublier est inconcevable. || Kirby EmptySam 3 Aoû - 11:50



Lui échapper. Des mots qui prenaient tout leur sens. Cela signifiait en outre que Kirby avait peur de cet homme. Et ce, depuis un bout de temps déjà. Un regard de Ollister à travers le rétroviseur et nous nous comprenions sans avoir besoin d’émettre le moindre son. Ma décision était prise d’effectuer quelques recherches sur le malotru. A savoir quel était son passé, s’il avait un casier judiciaire, s’il continuait d’exercer ou pas – au vu de son état d’alcoolémie avancé d’aujourd’hui, son cabinet avait peut-être fermé ses portes – où il résidait… Je saurais tout. Et Ollister, en bon chien fidèle, me suivrait dans ma démarche. Sauf que je n’avais dans l’optique que de protéger ma sœur, tandis que lui agissait pour l’adrénaline. A chacun sa motivation, comme on dit. « Est-ce qu’il sait où tu habites ? » demandai-je aussitôt à Kirby en contemplant à nouveau la marque qu’elle avait au visage. Si tel était le cas, trois options s’offraient alors à elle. Soit dormir au château, auprès de Louna et moi, peut-être même bientôt Maëlle. La propriété était privée, et surveillée aussi bien que la Banque de Londres. Soit, je la faisais surveiller nuit et jour par mes gens, armés, et prêts à intervenir à la moindre alerte. Soit, pour finir, je lui payais un nouvel appartement, dont l’adresse lui serait parfaitement inconnue, afin qu’elle puisse poursuivre ses études en toute quiétude. « Pardon, O'Malley mais ... est-ce que c’est à moi qu’elle s’adresse ? » énonça Ollister en haussant un sourcil, l'air exaspéré, alors que je mimai l’ombre d’un sourire. « Mac Ollister, mademoiselle Blank. Rappelez-vous en, par pitié. Je ne voudrai pas devoir vous trouver moi aussi un surnom empreint de ridicule lorsque je viendrai vous chercher après vos cours, devant toutes vos amies plus blondes les unes que les autres. » Ce que j’apprécie chez Ollister, et je me demande parfois si ce ne sont pas nos racines irlandaises qui nous permettent de facilement communiquer, c’est qu’il me comprend et me connait mieux que n’importe qui. Ainsi, je n’avais pas besoin de lui donner l’ordre de veiller sur Kirby qu’il le savait déjà. « Mais vous pouvez m’appeler Mac, si mon nom de famille comporte trop de lettres. Ce que je peux comprendre, rassurez-vous. Ma tante avait la maladie d’Alzheimer et elle n’avait que … quel âge avez-vous ? » Je soupire, presque amusé par son comportement volontairement puéril. « Tu veux une arme ? » Je fronce les sourcils. Il est vrai que je ne pouvais pas veiller sur elle aussi souvent que je le voudrais. Mes hommes en revanche, n’avaient rien de mieux à faire. Sauf que cette surveillance assidue risquait à la longue de la lasser, ou de la contrarier dans ses projets. Dans sa vie intime, plus probablement. J’imagine d’ores et déjà la tête de Noah s’il l’apprend. Et si je fais tout à l’heure actuelle pour éviter à ma sœur de se trouver dans une situation embarrassante s’il découvrait ses blessures, ce n’était pas pour qu’il le sache des jours plus tard. « Malheureusement, c’est impossible. » Et je poursuis aussitôt, sans lui laisser le temps de m’interrompre. Je savais que cette réponse ne suffirait pas à la convaincre. « Il te faut un port d’arme, et à ton âge, ça ne s’obtient pas très facilement. » Même si on ne me refusait rien, à moi. « Il faut aussi que tu sois stable psychologiquement. Des tests sont prévus, pour garantir ta sécurité et celles des citoyens. » C’est à se demander comment Ollister avait fait pour réussir cette épreuve. « Une arme n’est pas un jouet, Kirby. Et sache que je ne laisserai personne s’attaquer à ma sœur mais, ce n’est pas une raison suffisante pour que je te prête une arme. » Elle n’était pas suffisamment ‘mâture’ à mon sens, pour comprendre la portée de ses actes, dans le cas où elle serait obligée d’intervenir. « Par contre, Ollister t'enseignera les bases en matière de self-defense. Et te fournira quelque chose de moins visible qu'une véritable arme chargée, et qui ne risque pas de faire trop de dégâts en cas d’agression. Sais-tu ce qu’est un taser ? » A défaut de tuer, ce petit joujou électrique pouvait paralyser voire assommer pour un bon moment, le temps de fuir et d’appeler la police. « On est arrivé. »

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