Cache cache |Daniel|

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La belle famille. Tout une histoire et pas des moindres. Cailin avait accepté la demande en fiançailles de son concubin. Elle vivait avec lui depuis presque trois ans maintenant. Il était tout ce qu’une femme pouvait rêver d’avoir, hormis l’emploi qu’il avait choisi. Souvent absent, Cailin restait seule durant des mois avant de profiter de son retour. Cette situation lui convenait. La jeune femme avait besoin de respirer et l’engagement n’avait jamais été son point fort, quoiqu’elle en dise. La solitude ne lui plaisait pas. Savoir qu’un compagnon viendrait la voir quoiqu’il arrive la rassurait assez pour ne pas l’importuner de question. Néanmoins, aujourd’hui plus que jamais, Cailin ne savait plus où donner de la tête.

La belle mère ou futur belle mère jouait les vautours pour le moindre centimes. Une économe comme se plaisait à dire le beau père, une bonne pâte un peu molle tout juste bon à lever les fesses du canapé. Cailin sentait déjà atmosphère étouffant de la maison lui peser. Vingt heures sonnait à l’horloge quand la jeune femme parvint à extirper d’une énième partie de carte.

Glissant par la porte de derrière, Cailin se faufila dans le jardin. Pitié ! Pitié ! Elle donnerait tout pour manger un des petits gâteau qu’elle avait caché dans sa veste. La radine de belle mère avait revu une coupe budgétaire drastique pour permettre le financement du mariage. Il ne restait presque rien à manger.
Remarquant Daniel à la fenêtre de sa cuisine, elle monta sur la pointe de ses pieds pour réussir à passer son nez devant la vitre. Cette façon peu orthodoxe de se signaler n’avait pour but que d’éviter de réveiller le bébé à l’intérieur de la maison. Se taper l’incruste oui mais perturber une bonne nuit de sommeil pour un tout petit, non merci ! En croisant son regard, Cailin lui fit signe de la retrouver vers la porte. Pieds nus, en nuisette et peignoir, elle avait l’air maline. Le voisin l’avait déjà vu dans des tenus bien plus légères.
A peine la porte fut elle ouverte, que Cailin se glissa dans la pièce.

« Vite vite vite. » Chuchota t elle. « Il faut refermer. »

Que personne ne la voit s’imicer ici de la sorte. Les beaux parents pourraient jaser. Timéo avait tendance à devenir particulièrement jaloux dans ce type de cas. De nature plutôt pacifiste, il ne poserait aucun souci contrairement à la mère, une véritable furie !

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Faisant la vaisselle pendant que Samantha dormait j’en profiterais pour ensuite prendre un bon café histoire de ne pas m’endormir, les nuits étant longues avec cette histoire qui me trottait en tête, concernant Lullaby et le fait que Sam ne faisait pas encore ses nuits, une question de rodage peut-être et étant père célibataire et bien je n’avais pas d’autres choix que de faire avec…Des craintes, des tonnes de question à savoir si je serais un bon père, perdu dans une réflexion intense quand soudain je vis une petite frimousse blonde, qui me surprit grandement. Ce n’était autre que ma voisine, celle qui avait pour habitude de se trimballer en petite tenue, que j’vais pris plusieurs fois au départ pour une illuminée mais bien vite je me rendis compte qu’elle était tout simplement elle-même, qu’elle était ainsi aussi fraiche et nature !
Arquant un sourcil je regardais donc ma voisine, m’essuyant ensuite les mains sur le torchon posé sur l’une de mes épaules avant de ne comprendre qu’elle souhaitait que je lui ouvre la baie vitrée du salon. Que s’était-il passé pour qu’elle vienne à cette heure si tardive et par le jardin d’autant plus ! Lui ouvrant donc, me voici face à une jeune femme à peine vêtue, et pieds nus de surcroît que je fis rentrer…
« Bonsoir…tout va bien ? »Était-elle venue pour un souci en particulier ou bien s’était-elle tout bonnement enfermée dehors ? Toutes sortes d’excuses seraient valides ? Mais j’attendais d’en savoir plus surtout lorsqu’elle poursuivit en me disant de refermer derrière elle, comme discrètement…
« Très bien…Et maintenant ? Allez-vous me dire ce qu’il se passe ? »D’un regard expert, je regardais si elle n’était pas blessée ou autre, probablement l’habitude des champs de bataille, que j’aurais peut-être pu me faire passer pour un pervers si toutefois elle voyait à quel point je l’examinais de mes prunelles…a moins que chez elle, il n’y est un cambrioleur, ce qui paraitrait le plus logique en ces circonstances…
« Voilà vous êtes en sécurité, allez-vous enfin me dire ce qui se passe ? Bon restez là je vais aller jeter un œil… »Dis-je tout en prenant une veste et jetant un dernier coup d’œil à ma fille qui dormait dans mon lit parapluie installé dans le salon….

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A peine la porte fut elle fermée que Cailin devait déjà jongler pour espérer avoir un peu de calme. Il pouvait la détailler sous toutes les coutures, Cailin aimait se faire croquer du regard. Son corps aux courbes parfaites ne souffrait d'aucune imperfection. Le croire lui offrait une assurance hors du commun et une suffisance toute aussi grande. Le temps était clément et Cailin en profitait pour se dénuder le plus possible. Les robes étaient courtes, le tissu léger et elle arborait gracieusement diverses parures pour se montrer sous son plus beau jour, même la nuit. Il fallait toujours être belle, même à la maison pour dormir. Tout devait toujours être parfait!

Mais il préféra jouer les héros que les bons samaritains. Aussitôt, la blondinette bondit devant lui pour lui boucher le passage. Le dos contre la vitre, elle se mordilla la lèvres inférieure en gonflant sa poitrine.

"Rien ne presse tu sais." Murmura elle langoureuse en lui offrant un clin d'oeil amusé.

Ce fut la sensation de sa bague au doigt qui la rappela à l'ordre. Un soupire pour couronna le tout. Obligée de se redresser pour effacer ses airs provocants du visage, Cailin passa une main dans ses cheveux. Ce nouveau statut lui donnait envie de vomir. Rien n'y faisait. Plus le temps passait et plus elle paniquait. Tout semblait lui hurler qu'elle faisait la pire erreur de sa vie. Alors pourquoi ne pas tout arrêter? Parce que la séparation risquait de la briser. Son sérieux revînt sur son visage tandis qu'elle avança vers lui.

"C'est juste que ma maison est envahi par une horde d'anglais bizarres qui va me servir de belle-famille. Elle a fait du pudding! Je ne sais pas si tu connais mais celui là avec un goût de ...vomi. Je te jure. Elle a choisi ma robe pour sortir. Elle a voulu me mettre au régime! Est-ce que tu me trouves grosse toi?" Ronchonna Cailin en veillant à ne pas trop faire de bruit pour ne pas réveiller le bébé.

Finalement, elle pivota vers le jardin pour se tordre le cou et s'assurer qu'aucun monstre anglais ne viendrait la chercher jusqu'ici. Cette belle-mère était capable de tout, Cailin pouvait le garantir.

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M’apprêtant à aller voir ce qu’il pouvait bien se passer chez ma chère voisine, voici donc que cette Marilyne des temps modernes vint se mettre au travers de mon chemin ; Je la regardais suspicieux et essayant de comprendre pourquoi. Elle était là, devant moi, dans une tenue des plus légères, bien que je l’aie vu encore moins vêtue l’un de ses fameux matins dans son jardin allant chercher son journal sur la pelouse. Toujours devant moi, contre cette vitre, je ne pus me résigner à la contempler. Oui car une femme de cette classe n’était pas à mater mais bel et bien à admirer. Bravo viola que je fantasmais sur sa plastique ! *Daniel reprends-toi !* mais ce clin d’œil aguicheur ne m’aidait en rien à me faire revenir en cet instant précis et à la vraie raison de sa venue improvisée en ma demeure.
L’expression de son visage se fit changeante que soudain je connus enfin le motif de cette fugue nocturne. Ce qui était à mourir de rire une fois que l’on en connaissait la véritable raison. Je me mis à rire de bon cœur, me moquant gentiment d’elle sur le coup avant de me reprendre en inspirant profondément et voyant qu’elle était réellement perturbée par sa belle-famille. La voyant s’approcher de ma personne je la regardais, bras croisés sur ma poitrine avant de la réconforter comme je pus.
« Ce n’est que cela ? Pourquoi ne pas vous faire entendre? Personnellement je déteste les puddings ! Et je vous assure que vous êtes très…une très belle femme, et à mon humble avis le régime n’est pas fait pour vous. Bien que peut-être un peu ici et là… »Dis-je tout en lui montrant du doigt ses hanches et ses fesses, histoire de l’enrager ? Non ! De détendre l’atmosphère. Puis la voyant observer chez elle –drôle de situation, il fallait l’avouer – que je l’attirais doucement vers le cœur de la maison, la cuisine !
« Allez venez par ici et enfile ça »Tout en lui tendant une de mes chemises avant de me diriger vers le plan de travail qui séparait cette pièce de la salle à manger et du salon. Je lui préparais un petit remontant avant de lui faire glisser le verre. Un petit alcool, whisky, n’ayant rien d’autre en fait et étant ma boisson favorite avec la bière. M’étant servi également un verre, je la regardais.
« Au fait je m’appelle Daniel. »Je pris place en face d’elle, l’observant. Elle paraissait exubérante et le mot paraissait faible…qu’elle avait le don de me faire garder ce petit sourire en coin. Je pris une première gorgée avant de reprendre.
« Et que comptez-vous faire ? Fuir toute la nuit comme une adolescente le ferait après une dispute avec ses parents ? »Toujours à la taquiner, ce fut plus fort que moi. Elle avait cet air qui ne me lassait pas de la chambrer quelque peu ! Je pouvais voir de là où j’étais si une personne viendrait à cette même baie vitrée autant faire le gué pendant un temps et puis elle ne semblait pas bien méchante. Pourvu qu’elle ne me demande asile pour la nuit ? La sentant grandement capable de le demander, sans quoi je ne saurais quoi répondre mais pour l’instant autant voir le déroulement de cette soirée…

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« Quoi ???? » S’écria Cailin dans un murmure scandalisé. Elle remonta sur la pointe de ses pieds en redressant une hanche pour essayer de regarder ses cuisses ou ses fesses. Comment ça ? Où ça ? Où devait-elle maigrir ?

C’était une plaisanterie ? Une plaisanterie ? Il savait qu’on ne blaguait pas avec le poids des femmes ? Mais un sourire apparu malgré tout sur les lèvres de la journaliste. Elle admettait, elle était jolie ! Cailin s’empressa d’enfiler la chemise que lui avait tendue son voisin. Son empressement prenait sa source dans l’éventualité ou, son futur époux ne fasse apparition à son tour dans le jardin. Une situation forte peu probable mais qu’il faudrait mieux éviter. Cailin ne tenait pas à ce que la troisième guerre mondiale ne débute dans le jardin de Daniel. Soupirant, elle avança de quelques pas à la suite de Daniel.

« Je ne bois pas d’alcool. » Précisa Cailin alors que son hôte sortait une bouteille.

Elle supposait qu’il avait au moins de l’eau pour lui offrir un verre. Une chose dont elle se suffirait. Jamais ses lèvres n’avaient rencontré d’alcool de sa vie et cette habitude ne la quitterait jamais. Les boisons qui vont tourner la tête font fait n’importe quoi ! C’était un fait. Elle retenait des erreurs des autres !

« Et moi Cailin. » S’empressa d’ajouter la jeune femme en lissant la chemise.

La question de Daniel ne trouva pas de réponse immédiate. Elle ne savait réellement pas comment gérer la situation. Cailin n’avait jamais eut de famille et devoir en affronter une qui n’était visiblement pas prête de l’accueillir l’angoissait. La peur du rejet était réellement vivace lorsqu’il était question de famille. Les autres la laissaient insensibles mais pas la famille et les proches… Quant au comportement adolescent, elle ne savait comment en juger. Elle n’avait jamais réellement eut le temps d’en être une comme toutes les autres.

« Je devrais peut être glissé des somnifères dans son thé dégoûtant. »

Quelle idée d’avoir choisi un anglais !!! Ils avaient d’étrange coutume comme le pudding, les trucs gélatineux et pire encore, tremper des feuilles mortes dans de l’eau. Sincèrement, ils avaient parfois des idées bien à eux…

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Je ne pus me retenir de rire bêtement face à son étonnement ou encore à sa stupéfaction de la voir ainsi réagir. Je voulus l’arrêter dans son inspection de sa propre personne mais mon léger fou rire prit le dessus. Après un instant je pus reprendre l’usage de la parole.
« Je plaisantais ».Susceptible de surcroit ?! Au moins je savais que plus jamais je ne devrais faire une telle chose, me moquer de son poids, de ses belles formes en y ajoutant des rondeurs disgracieuses, qu’elle ne portait nullement. Cailin était une très belle femme. Qu’il aurait fallu être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. C’était le genre de femme à plaire à tout homme. Et croyez-moi, je sais de quoi je parle, en étant un !
Étant poli et bien élevé, ma très chère mère m’avait toujours appris à bien recevoir ses convives et ce, à n’importe quelle heure du jour u de la nuit, tant que l’on ne connaissait pas le motif exact de leur venue. Ce que je fis donc, mais une fois de plus je venais de faire une gaffe. Elle ne buvait pas d’alcool, qu’à cela ne tienne dans ce cas ! Un léger sourire aux lèvres me voici donc revenant à ses côtés avec autre chose…
« Très bien…dans ce cas… »Dis-je tout en retournant au réfrigérateur afin de lui servir une autre boisson. Soda, jus d’orange, thé glacé…Elle avait le choix lui sortant le tout pour les poser sur la table de la cuisine. Je l’accompagnerais donc n’aimant pas boire seul. Et puis l’envie n’y était pas et je devais veiller sur mon petit bout ’chou de quatre mois.
Une fois les présentations faites, je ne pus m’empêcher de nouveau de sourire, en coin cette fois-ci la voyant lisser sa chemise, ou devrais-je dire la mienne, qui lui donnait un genre des plus sexy encore. Ce n’était pas tous les jours que je pouvais admirer une telle beauté dans l’un de mes vêtements et ce, par choix personnel.
« Enchanté. Tiens, si cela vous convient le mieux ? »Dis-je tout en lui tendant le verre, face aux boissons fraiches sorties, au moment même où elle ressorti une de ses idées farfelues !
« Elle saurait à coup sûr que vous en êtes l’investigatrice. Vous ne semblez guère être de bonne relation l’une et l’autre ? »Je n’avais pas ce soucis, pour ma part, puisque la mère de ma fille avait perdu la vie en donnant naissance à Samantha…ne sachant si elle avait de la famille, père, mère, frères ou sœurs…
« Et que comptez-vous faire ? Passer la nuit à vous cacher ? Vous savez qu’à force ils vont se demander où vous êtes passée ? Mais si je peux vous aider…Mais cela ne règlera en rien votre souci. »J’étais apte à l’écouter si elle le souhaitait.
« Mais qu’est-ce qui vous gêne au final ? Le mariage ou la belle-famille ? Je pense que pour ma part, c’est une chose que je ne ferais jamais, et puis pour cela il me faudrait déjà trouver une jeune femme avec qui partager ma vie ! »Toujours sur u ton plus léger afin de dédramatiser la situation où se trouvait Cailin, ma chère voisine !je pris place devant elle tout en sirotant un thé glacé.

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HJ/ Désolée je ferais mieux une fois bien remise dans le Rp :s

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Son regard se posa sur le thé glacé…Eurk ! Des plantes dans de l’eau non merci ! Du jus d’orange ? Trop sucré ! Soda ? Il avait dit qu’elle avait de grosses fesses !! Elle préférait largement un verre d’eau !! Attrapant son verre, elle le passa directement sous le robinet, comme si elle était chez elle, pour ensuite s’adosser à l’évier.

« Merci. » Souffla t elle dans un sourire malicieux alors qu’elle portait son verre à ses lèvres.

D’une œillade discrète, elle chercha à vérifier que personne ne s’était immiscé sur le terrain de Daniel ! Se faire surprendre ici ne la dérangeait pas mais elle ne pouvait en dire autant de la petite dans son berceau. Les visites impromptu risquaient de la réveiller.

« Toute la nuit ? Non, je veux d’une part me faire désirer auprès de mon fiancé que j’ai porté à bonne température avant de m’éclipser pour la salle de bain. Petite vengeance personnelle ! D’autre part, je veux aussi obtenir une petite pause belle-mère pour reprendre des forces et la supporter le reste du week end. »

Le mariage ? En jetant un coup d’œil vers le berceau, Cailin soupira. Avoir des enfants la tentait réellement. Pourtant, elle convoitait une haute carrière, une vengeance et la vérité. Son chemin tombait bien loin de celui sur lequel elle cheminait actuellement. Dans un haussement d’épaule, elle évita la question du mariage. Le tout fut assez simple. Il lui avait tendu la perche. Peut être parce qu’il présentait le malaise ou simplement parce que, comme tout être humain normalement constitué, il désirait aussi qu’on lui porte de l’attention. L’appel du pied ne manqua pas et la blonde ne rata pas l’occasion.

« Vraiment ? Je doute qu’un homme comme vous n’ait pas encore trouvé de demoiselle à porter à son bras. » Taquina t elle en lui offrant un clin d’œil. « Allons, elle n’est pas encore trouvé ou vous ne l’avez pas encore séduite ou vous vous regardez encore dans les blancs des yeux en se demandant qui sera le premier à faire le pas fatidique ? »

Loin d’être idiote, elle se doutait qu’un homme aussi bien fait que lui ne pouvait que réussir à attirer le regard des filles. S’il s’occupait bien de sa petite, les hormones féminines surchaufferaient en le percevant comme le pére idéal pour la future ribambelle de petits qu’ils auront.

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Elle semblait de pas apprécier le thé glacé qu’à cela ne tienne ! Elle se servit un grand verre d’eau ce qui ne me dérangeait pas pour ma part. Et puis aux vue des évènements qu’elle semblait subir ce soir, je ne souhaitais pas être un poids de plus à supporter. Levant mon verre, je lui fis signe que ce n’était rien et qu’elle était libre de s’abreuver à sa convenance, tout en lui rendant son sourire. Je pus voir ses moindres faits et gestes, ses moindres regards, ayant toujours été dans l’armée nous avions appris certains signes d’observations afin de mieux comprendre et de mieux cerner notre adversaire. Parfois un moindre battement de cils pouvait induire en erreur notre ennemi et de ce fait, nous mener à bien dans nos investigations. On pourra dire ce que l’on voudra bien mais les gestes ne peuvent traduire, l’expression du corps non plus. Il ne peut que réagir à nos ressentis même si la parole est contradictoire. Elle avait l’œil mais je l’avais tout autant. Si quelqu’un pénétrait non loin de nous dans cette propriété je saurais le percevoir même au beau milieu de la nuit…Défaut professionnel d’être toujours ses gardes. Surtout au bout de quinze ans à servir son pays et défendre les plus désœuvrés.
Cailin m’expliqua ses intentions, ce qui m’étira de nouveau un sourire. Elle avait une façon d’être, si franche et si claire de s’exprimer que cela en était toutefois agréable. Au moins on savait à quoi s’ne tenir avec elle. Je changeais d’avis sur cette jeune femme et voisine que je pensais trop extravertie et peut-être trop nombriliste, une mauvaise opinion en somme mais ce soir mon point de vue changeait…Elle était plutôt agréable et amusante au final. Comme quoi ne jamais se fier aux apparences pourtant j’aurais dû le savoir avec mon passé, l’habit ne fait pas le moine, les gens ne reflètent pas toujours ce qu’elles sont, ce soir j’aurais au moins appris une bonne chose grâce à elle.
« Profite de cette pause dans ce cas… »Me moquais-je légèrement préférant être à ma place qu’à la sienne. L’épreuve de la belle-mère, preuve tant redoutée de beaucoup !« Oula, je vous arrête tout de suite jeune fille. J’ai ma fille qui ma principale source de bonheur pour l’instant et y faire entrer une tierce personne pour l’instant n’est nullement mon intention. Je préfère me consacrer à Samantha, elle a besoin de moi tout comme j’ai besoin d’elle et puis j’ai appris la perte de sa mère il y a peu…Tout ceci est très …déroutant… »Voilà que je me laissais aller à parler de moi, en tant qu’homme mais également de ma vie personnelle, chose que je ne faisais jamais ! Je relevais la tête étant perdu un instant dans mes pensées, avant reposer les yeux sur Cailin. Qu’est-ce que cela pouvait-il bien lui faire que j’ai ou non une vie personnelle et sentimentale ?
Je ne souhaitais qu’elle prenne le rôle de psychologue à m’entendre étaler mon désarroi, et puis n’était-ce pas elle qui était venue trouver refuge en ma demeure ? Un sourire comme pour la rassurer après ce sujet délicat, que je sortis une boite d’assortiment de petits biscuits français, l’ouvrant et la déposant sur la table avant de m’en prendre un. Au moins pendant ce temps-là, la bouche pleine je n’irais pas à me laisser aller à dire n’importe quoi…
« Promis, ils ne font pas grossir!»Une légère touche d’humour « Et le chocolat est bon pour le moral »Lançais un clin d’œil à son encontre la laissant choisir parmi plusieurs spécialités…

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