the great escape
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junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire.

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Nael Silvano Sala
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. EmptyDim 27 Jan - 11:20

JUNE & NAEL BEST FRIENDS EVER ♥
servons nous l'un contre l'autre, serrons-nous et apôtres, parcourant les chemins, bien heureux des rivières, des montagnes, du désert et servant les refrains. moi je te défie d'ennui je te prends comme ami à tort et à perte. enfin, la tête dans les nuages, tutoyant les mages décidant mon soleil mon orage et, ayant réussi une seconde d'une vie, ami... merci ! ► de rien, les ogres de barback.

La journée avait été épuisante. Comme celle d'hier, d'avant-hier, d'avant avant-hier... Bref. Les cours s'enchaînaient avec un rythme soutenu, et j'avouais par moment, avoir juste envie de fermer les yeux et de me mettre sur pause. Les mauvaises langues auraient soutenu que si j'étais fatigué, c'était seulement dû au fait que je ne dormais pas assez, et que je sortais trop. Mais je restais sourd à ces accusations, parce que bon Dieu, quel étudiant saint d'esprit irait-il se coucher à huit heures du soir, et resterait-il cloîtré chaque jour de la semaine chez lui, alors qu'il habite San Fransisco ? A cette question, les mauvaises langues auraient sans doute répondu "les gens sérieux", mais moi je répondais "les no lifes", ouais. Faire la fête toute la nuit rend le réveil assez difficile le lendemain, mais putain qu'est-ce que c'est bon ! Les conséquences furent moins bonnes par contre, ma nuit blanche m'attira en effet, quelques ennuis; même si j'appréciais les matières que j'étudiais, mon incapacité à tenir debout après deux heures de sommeil m'avait, ce matin, entraîné dans un assoupissement profond lors de mon cours d'histoire du cinéma, ce que la professeur n'avait guère apprécié, surtout quand des ronflements s'étaient soudainement élevés et avaient troublé le calme paisible de la pièce. « Un devoir non rendu alors que la date limite est passée, et une petite sieste dans mon cours ? Ne venez pas si vous vous fichez de ce que j'enseigne. En attendant, le tarif sera de deux heures de colle ce soir à 19h, monsieur Sala. » Elles étaient mérités, il fallait bien l'admettre, et je les auraient surement effectuées de bonne grâce si je n'avais pas prévu autre chose ce soir-là. June m'avait appelé en ce vendredi après-midi pour me proposer une petite soirée rien que tous les deux, or, si je voulais y aller, il me fallait reporter mes colles à un autre jour. Malgré le caractère intransigeant du professeur, j'étais sure de moi quand au succès de cette démarche; de toute façon, j'étais un peu obligé d'y arriver, June allait péter un câble si je lui disais que je ne pouvais pas venir, tout ça parce que j'avais été dans l'incapacité de suivre un petit cours d'une heure. Je me dirigeai donc vers le bureau de ma professeur et entrai lorsque cette dernière m'y invita. « Madame, je suis désolé de vous déranger, mais si possible, j'aimerais déplacer mes heures de colle à un autre jour. » Sans lever les yeux de sa feuille, la professeur marmonna, à voix basse. « Pour quel motif ? » « Aucune raison grave on va dire, disons que j'ai juste un rendez-vous important, mais je crains juste qu'il ne le soit pas assez pour vous. » Elle leva enfin les yeux de son cahier et me sonda, l’œil perçant. « Les heures de colle ne sont pas censés arranger les élèves, monsieur Sala. » Je souriai, m'étant attendu à cette réplique depuis le début. Mes chances de m'en sortir semblaient réduites, mais je ne me faisais pas de soucis pour autant. « Certes, mais si je me suis endormi dans votre cours qui, vous ne pouvez le nier, m'intéresse beaucoup d'habitude, c'est pour la simple et bonne raison que je manque de sommeil. Or, si vous me collez si tard, je ne pourrais pas me coucher tôt et récupérer comme je l'avais prévu. » La professeur eut un sourire amusé. « Et qui me dit que vous n'êtes pas en train de me mentir, je vous vois mal vous coucher tôt un vendredi soir, jeune homme. » L'heure du bluff arrivait. « Rien, malheureusement. Mais sachez que si j'avais voulu vous rouler dans la farine, je l'aurais fait depuis le début, en prétextant un rendez-vous médical, ou une obligation familiale. Or là, j'ai préféré être sincère et vous prévenir dès le début qu'il n'y avait aucune raison valable, du moins pour vous, à cette faveur. De toute manière, une colle n'arrange jamais un élève, quelque soit l'heure à laquelle elle se passe, donc si vous ne voulez pas la déplacer juste parce que vous avez peur que je m'en sorte trop bien dans cette histoire, n'ayez crainte, cette retenue m'embêtera que vous la mettiez aujourd'hui, lundi ou mardi. » J'avais toujours été doué pour argumenter et arriver à me dépêtrer de situations délicates. J'eus la confirmation qu'une fois de plus, j'allais très bien m'en sortir: je vis sur le visage du professeur que c'était gagné avant qu'un seul mot ne soit sorti de sa bouche. « Très bien, alors elle sera reportée de 8h à 10h lundi, je vois que vous avez un trou à cette heure là. Dormez bien donc, vous serez obligé de vous réveiller tôt cette fois-ci. Et maintenant sortez, avant que je ne regrette ma gentillesse ! » Je ne me fis pas prier, et après un merci accompagné d'un grand sourire éclatant, je sortis de la salle, fier de moi.

« Je suis là ma Juuune, ouuuuuvre ! » Je criai en tambourinant contre sa porte, ce qui ne manquerait pas de l'agacer, j'en étais sure. J'étais vraiment heureux de retrouver ma meilleure amie; ma complicité avec elle était restée la même depuis que j'avais douze ans, et même si nos emplois du temps pas toujours adaptés ne nous permettaient pas de nous voir autant qu'avant, je restais encore aujourd'hui, très proche d'elle. Lorsqu'elle m'ouvrit, la sensation qu'elle était d'humeur triste me sauta aux yeux. Elle avait pourtant un sourire radieux qui aurait trompé tout le monde... Mais pas moi. Je la connaissais par cœur et je savais très bien qu’aujourd’hui, elle n'était pas au mieux de sa forme. « Ça va pas ma belle ? » murmurai-je tout en m'approchant de mon amie pour lui faire la bise. Mes prunelles s'attardèrent sur elle avant de parcourir le salon, où étaient sorties quelques bouteilles de vodka. De quoi me réjouir totalement.« Intéressant. » dis-je d'un air malicieux. Depuis que nous nous connaissions -c'est à dire, depuis toujours-, June et moi avions commis mille et une bêtise ensemble, avions visité mille et un lieux ensemble, avions joué à mille et un jeux ensemble, et avions testé mille et une chose ensemble. Mais s'il y avait bien un type de soirée qui revenait souvent entre nous, c'était cette fameuse soirée vodka. Nous en étions tous les deux accros, et l'état d'euphorie dans lequel elle nous plongeait était loin d'être désagréable. Je me souvenais encore de ces moments passées ensemble, dans ma chambre ou dans la sienne, pendant lesquelles nous buvions jusqu'à en perdre la tête. En m'installant sur le canapé de mon amie, j'eus une pensée pour ma professeur, que j'avais si facilement dupé. Heureusement qu'elle ne m'avait pas demander de préciser la nature de mon rendez-vous; pas sur que "bourrage de gueule avec sa meilleure amie" lui aurait beaucoup plût.




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Wren Rosenbach
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MessageSujet: Re: junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. EmptyDim 3 Fév - 22:58


Soyons extraordinaires ensemble, plutôt qu’ordinaires séparément.
Je t’aime, et tu m’aimes. Et, qu’importe ce qui arrive, je m’en moque, je ne veux pas savoir. Voilà ce qu’on va faire : plus de docteurs, plus de labos. Et toi et moi on fera beaucoup d’amour. Peut-être qu’on pourra faire un bébé, peut-être pas. Peut-être que tu auras un Alzheimer, peut-être pas. Mais, emmerde les probabilités, emmerde la science. Contentons-nous de vivre. Qu’arrive ce qu’il doit arriver...

    Allongée sur le lit d'Avery, je le regardais avec un petit sourire. Il était revenu dans ma vie, aussi vite qu'il l'avait quitté quelques semaines auparavant, et je devais reconnaître que cela me satisfaisait pleinement. Je pouvais dire tout ce que je voulais au sujet de mon indépendance, et sur mon non attachement aux gens, Avery avait quand même une place de choix dans ma vie, place qui l'en rendait indispensable. Je l'observais remettre son pantalon, et ricanais légèrement. Son regard se détourna vers moi mais sans dire quoi que ce soit, Avery me fit taire. Il était bien l'un des seuls que j'écoutais sans broncher, en particulier en ce moment. Quelques jours auparavant, il m'avait soutenu lorsque Savannah avait disparu, pour finalement réapparaître auprès de son père, Arthur W. Philips. A y repenser, j'en avais des sueurs froides. Et je n'avais pas le choix que de me souvenir de ce moment puisque depuis, nous étions passés devant un juge, pour officialiser la garde de Savannah. Celui-ci reconnaissait évidemment ma légitimité en tant que mère, ma présence tout au long de sa vie, à l'inverse d'Arthur, qui avait déserté la vie de sa fille pendant plus de six mois, préférant mener une vie de pacha en compagnie de sa pouf Jodie epsilon, que j'avais rayée de ma vie, en même temps qu'Arthur. Cependant, le juge reconnaissait malgré tout le fait qu'Arthur avait, avant tout cela, pris soin de Savannah, au risque de perdre son titre royal. J'avais été obligé de reconnaître ce fait à contre cœur, ne pouvait le nier, tant les disputes avec sa famille avaient été présente. A la suite de quoi, le juge avait autorisé Arthur à prendre Savannah une journée toutes les deux semaines, pour la reconquérir, et retrouver une relation père fille, qu'il semblait tant regretter. Je n'avais eu d'autre choix que d'accepter la décision du juge, ce que ma fille avait très mal acceptée. Savannah ne voulait plus voir son père, le détestant pour l'avoir abandonnée, nous avoir abandonnées. J'avais tant bien que mal tenté de la convaincre d'être heureuse de le voir, mais, Savannah tout comme sa mère, était têtue comme une mule. Pourtant, aujourd'hui elle avait consenti à voir son père, me laissant ainsi la journée libre. En temps normal, j'aurai été plus qu'heureuse de cette journée. Mais la savoir avec son père me nouait l'estomac, et Avery semblait l'avoir compris. « Arrête de te tourmenter l'esprit June. Si tu y penses tout le temps, tu vas finir par te miner, et l'inquiétude ne te va pas au teint, crois moi. » Lâcha le jeune gamma mon attention, un brin sarcastique. Je ne pus réprimer un rire et attrapais l'un des cousins derrière moi, que je lui lançais sur la tête. Le jeune homme avait accepté que je vienne passer la journée chez lui, lui donnant une excuse valable pour ne pas sortir et ne pas aller en cours. Nous avions passé une large partie de l'après midi à larver dans le lit, devant des films. Nous prenions un malin plaisir à critiquer tous nos concurrents - de mon côté les acteurs, du sien, les chanteurs dont les chansons figuraient au générique - sans aucune réserve. Mais l'heure avait tourné, et Avery avait des choses à faire, des impératifs à respecter. Je l'aurai bien imploré de rester en ma compagnie, mais le mot implorer ne rentrait pas dans mon vocabulaire. Et puis, je savais que ma soirée allait être intéressante et agréable puisque Naël serait de la partie. Lui, de la vodka, moi, like old time. Juste le genre de soirée dont j'avais besoin aujourd'hui. A 18h30 donc, je pris congé d'Avery, déposant un baiser sur sa joue, avant de claquer sa porte et de monter dans ma belle mini cooper. Le péché capitaux qu'était la Luxure m'incitait en temps normal à prendre tout ce qui était tape à l'œil, et j'aurai suivi mon envie, je serai au volant d'une porsche carrera et non d'une mini cooper. Mais la raison avait pris le pas sur la luxure, une mini étant une voiture bien plus adaptée pour accueillir un enfant à son bord.

    J'entrais dans mon appartement, et sortis immédiatement les bouteilles de vodka qui seraient nos compagnonnes pour la soirée, accompagnées par quelques gâteaux apéros, et autres petites conneries qui nous rempliraient l'estomac, nous évitant ainsi d'être malades. Je n'avais pourtant peu de craintes concernant notre état à la fin de la soirée, Naël et moi ayons une longue expérience en la matière. Les soirées vodka à deux n'avaient plus aucuns secrets pour nous, étant devenues une coutume chez nous, depuis bien des années. En même temps, il ne pouvait en être autrement avec Naël, puisqu'avec lui, tout remontait à bien des années. Il était mon meilleur ami depuis notre naissance, et nos deux vies étaient destinées à être liées avant même notre conception, la faute à nos parents, amis depuis toujours. Il savait tout de moi et je savais tout de lui, des plus sombres secrets aux plus insignifiants. L'amitié n'avait plus de limites avec nous, nous étions l'exemple même de ce que signifiait ce mot. Je filais dans ma chambre enfilait un jogging et une tenue plus décontractée pour la soirée qui nous attendait. Je n'avais guère besoin d'une tenue splendide pour faire face à Naël, tant il m'avait vu sous toutes mes formes. Je repartis dans le salon, et attendis patiemment Naël qui ne tarda pas à pointer le bout de son nez. Je l'entendis de l'autre côté de la porte me sommait de lui ouvrir. « C'est ouvert, entre!» Hurlai-je à l'intention de mon meilleur ami, qui ne manqua pas de tambouriner contre ma porte, dans le seul but de m'agacer, j'en étais sur et certaine. Il entra vite et déposa une bise sur chacune de mes joues, tout en me demandant si ça allait ou non. Je ne répondis pas de suite, sachant qu'il connaissait pertinemment la réponse. Son regarda vira vers la table du salon, où nous attendait notre cher festin. Je lui pris le bras et le fis s'assoir sur le canapé. J'allumais la musique - groupe d'Avery, ô surprise - tout en baissant le son pour ne pas nous abrutir. « Savannah est avec son père aujourd'hui. » Me contentai-je de déclarer à Naël, avant de déposer ma tête sur son épaule. Il n'avait pas besoin d'en entendre plus pour comprendre mon état émotionnel actuel. Restant quelques instants ainsi, je profitais de ces moments de répits, de bien-être. Mais je me repris bien vite et commençais à nous servir nos verres de vodka bien tassés. Je tendis son verre à Naël, prête à trinquer comme à notre habitude. « On trinque à quoi aujourd'hui?» Lui demandai-je avec un petit sourire. « Oh je sais! A nous, à notre perfection! » Balançai-je un brin rieuse, avant de porter mon verre à mes lèvres.
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. EmptyLun 18 Fév - 14:32

perfection has two names (junael). Je savais très bien, pour l'avoir entendu plusieurs fois de la bouche de mes proches, que je n'étais pas toujours quelqu'un de facile à vivre; oh, j'avais une bonne estime de moi et me considérais comme un très bon ami, toujours là pour mes proches lorsqu'ils en ont besoin, toujours partant pour faire la fête, toujours présent pour partager les moments heureux, tout comme ceux qui le sont un peu moins. Non, il n'y avait vraiment rien à redire là-dessus, je me connaissais assez bien pour savoir que lorsque j'aimais sincèrement une personne, celle-ci pouvait compter sur moi en tout point de vue, et en tout temps. Mais je savais aussi que les personnes à qui je tenais le plus, pouvait pas mal souffrir de mon caractère. Mes sautes d'humeur légendaires avaient le don d'agacer bon nombre de mes amis, et ils avaient souvent tendance à s'enfuir en courant lorsqu'ils voyaient mes yeux noisettes se mettre à briller d'une lueur mauvaise, ma bouche se serrer en un pli sec, prémices qu'une tempête s'installait dans ma tête. Par ailleurs, je les remerciais de ne pas insister et de ne pas tenter de me remettre d’aplomb quand mon humeur devenait instable; car tout le monde ne pouvait prétendre à cette tâche, et ceux qui s'y risquaient, devaient être assez fin pour ne pas m'énerver davantage. Or, à ma connaissance, il existait très peu de personnes assez subtiles pour y arriver. Mais June, elle, avait toujours su. Elle ne s'était jamais embarrassée de prendre la température, de connaître mon humeur avant de me rendre visite; elle venait et puis c'est tout. Et si par malheur, j'étais de mauvais poil, qu'à cela ne tienne, ma meilleure amie avait toujours su comment me calmer, et très vite, le sourire revenait sur mon visage. Telle une magicienne, elle avait toujours les bons mots, les bonnes attitudes, pour m'aider à faire passer mon humeur de chien. C'était qu'elle me connaissait en même temps, la June... Phénomène pas vraiment étonnant à vrai dire, en effet, c'était limite si nous n'avions pas partager le même berceau, et d'après les dire de mes parents, c'était "trop mignon" car nous avions "appris à marcher quasiment en même temps". Nul besoin de paroles, depuis notre jeune temps, nous nous comprenions en un seul regard, et c'est ainsi que j'avais su que la jeune femme n'était pas vraiment au mieux de sa forme ce soir-là. Elle ne m'avait même pas répondu, sachant pertinemment que j'avais compris, et m'avait juste entraîné sur le canapé, où j'avais finalement appris la raison de sa tristesse. Arthur. Encore. « Tu sais que je suis là hein, si tu as besoin d'une oreille attentive, je te la prête volontiers. Mais ne t'inquiète pas, de toute manière, Savannah te reviendra très vite. » dis-je tout en lui serrant la main. J'avais ce sourire rassurant qui éclairait mon visage, sourire que j'espérai lui transmettre. Je savais tout de son histoire compliquée avec Arthur, et parfois, j'avais juste envie de le frapper, tant cela me révulsait qu'il rende ma meilleure amie malheureuse. « D'autant plus que cette soirée va passer très rapidement, tu le sais comme moi. » continuai-je, un brin malicieux. S'il fallait un amuseur public à la jeune femme, alors elle l'aurait. Je pouvais prendre toute sorte de casquettes avec June, que ce soit confident, taquin, joueur. Aujourd'hui, lui changer les idées semblait l'objectif principal. La regardant remplir nos verres, j’acquiesçai à sa remarque. « J'adhère totalement. A nous ! » Aussitôt parlé, je vidai mon verre et le tendis à ma meilleure amie, pour qu'elle le remplisse à nouveau. Je buvais presque la boisson russe comme du petit lait ; habitué depuis treize ans à consommer toute sorte d'alcool -merci le tiroir du bureau de papa !-, la vodka était de loin ce que je préférais... Même si je ne crachais pas sur les autres alcools, naturellement. Attendant qu'elle me resserve, je laissai mon regard courir sur la pièce et une envie de jouer me traversa soudainement l'esprit. « June... J'ai une folle envie d'un "action ou vérité" là... Ça te dirait pas ? » demandai-je subitement, l’œil pétillant. J'avais beau avoir vingt-et-un an, j'étais toujours, sous bien des aspects, un vrai gamin, qui acceptait de jouer à des jeux dignes de gosses de huit ans. Le loup, c'est bon pour les primaires ? Peut-être, mais majeur et bourré, c'est tout aussi amusant, j'en avais eu la preuve la semaine dernière -Adélaïde et ses idées loufoques étant saoule, ça vaut le détour-. Et tant pis si dans des moments comme celui-là, je n'apparaissais vraiment pas comme quelqu'un de responsable et mûr; il ne fait aucun doute que l'enfance est l'une des périodes de la vie où l'on s'amuse le plus, alors le redevenir, parfois, ça fait du bien. De toute manière, un action et vérité sous l'effet de l'alcool promettait d'être plutôt fun. Et si en plus, cela permettait à June d'oublier ses soucis ne serait-ce que quelques heures, alors il ne fallait pas hésiter. Ma meilleure était une bonne mère, qui avait appris à devenir responsable et mûre, avec l'arrivée de son petit trésor. Mais aujourd'hui, elle avait besoin de décompresser, de se relâcher, alors au diable la maturité, let's go having fun ! « Honneur aux dames, tu vas commencer. » murmurai-je avant de reprendre une gorgée de vodka. « Alors, alors... Action ou vérité ? » Une moue taquine sur les lèvres, je l'observai réfléchir, préparant d'avance la question ou bien le défi, que j'allais lui donner. Oh, j'allais y aller doucement pour commencer, mais j'étais sur qu'elle savait que je ne mettrais pas de barrière à mon imagination, tout comme je savais qu'elle ne le ferait pas non plus; nous n'étions pas des petits joueurs bon sang. « D'ailleurs, au niveau des défis... Tout est permis. Enfin, sauf si ça doit mettre en danger la vie de quelqu'un bien sur. » fis-je remarquer d'une voix où l'amusement perçait nettement. J'imaginais la réaction de la petite Savannah si elle avait pu nous voir, en ce moment-même. Elle aurait sans doute pensé, dans sa petite tête d'enfant déjà bien intelligente, qu'au final, même adultes, on ne quitte jamais vraiment l'enfance.
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Wren Rosenbach
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MessageSujet: Re: junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. EmptyMar 5 Mar - 22:52


Soyons extraordinaires ensemble, plutôt qu’ordinaires séparément.
Je t’aime, et tu m’aimes. Et, qu’importe ce qui arrive, je m’en moque, je ne veux pas savoir. Voilà ce qu’on va faire : plus de docteurs, plus de labos. Et toi et moi on fera beaucoup d’amour. Peut-être qu’on pourra faire un bébé, peut-être pas. Peut-être que tu auras un Alzheimer, peut-être pas. Mais, emmerde les probabilités, emmerde la science. Contentons-nous de vivre. Qu’arrive ce qu’il doit arriver...

    Fatiguée. Lassée. Lessivée. Agacée. Epuisée. Autant de mots qui caractérisaient à merveille mon état d'esprit de ces jours-ci. Il fallait être honnête, je n'en pouvais plus. J'avais supporté jusqu'à présent les aléas de la vie, la grossesse, les ruptures, les décès, les départs imprévus, les engueulades, les retrouvailles. J'avais tout enduré, absolument tout, et je commençais à avoir du mal à supporter tout cela. J'avais jusqu'alors tout subi sans broncher, mais aujourd'hui, cela commençait à être dur, très dur et le retour d'Arthur dans ma vie, et celle de Savannah, ne faisait qu'accentuer ma difficulté à tout suivre. Le revoir m'avait fait plus du mal que je ne l'aurai imaginé, car finalement, je n'étais pas si vacciné que je le pensais de lui. J'avais fini par m'apercevoir que des sentiments à son égard, j'en ressentais toujours. Mais dans le même temps, j'avais compris que la haine que j'éprouvais envers Arthur m'empêcherait un jour de retourner vers Arthur, peut importe ce qu'il adviendrait de nous. La blessure qui s'était réouverte en le retrouvant avait été aussi un signe que j'étais loin d'être prête à reconsidérer qui que ce soit comme un véritable petit ami potentiel. Je n'étais pas prête à retrouver un homme, à laisser un homme envahir ma vie, comme Arthur l'avait fait auparavant. Et puis de toute façon, j'étais heureuse ainsi, sans homme, avec mon indépendance, et sans qui que ce soit pour me critiquer ou me faire la moindre remarque. En même temps, Arthur n'avait jamais eu le loisir de me faire quelques réflexions que ce soit, tant l'agacement que cela me provoquait était virulent. Mais heureusement pour moi, j'avais trouvé une alternative à ce genre de relations, puisqu'avec l'apparition de Seth dans ma vie, tout avait changé. Plus besoin de se prendre la tête à réfléchir du comment l'autre réagirait. Entre nous, c'était du sexe, du fucking awesome sexe, et venait après le temps des délires, des discussions intéressantes, mais tout cela, sans engueulade. Le sexfriends par excellence, voilà ce que représentait Seth à mes yeux. Et puis au moins, je savais que s'il me faisait la moindre réflexion, je pouvais faire exactement la même chose, et il en serait fou. Notre relation était assez spéciale et unique pour que j'y accorde une importance de cette ordre, et je savais qu'il en était plus ou moins de même pour lui. Mais dans tout ça, dans ma vie, il y avait un homme qui resterait toujours auprès de moi, quelqu'un qui me serait fidèle quoi qu'il arrive, quoiqu'il advienne, et cet homme était Naël. Depuis notre enfance, depuis notre naissance voir même notre conception, nous étions voués à mêler notre vie l'un à l'autre, et c'est ce que nous avions toujours fait. Nous étions inlassablement, et immanquablement amis depuis toujours, et il était hors de question que je l'abandonne, peut importe les travers et obstacles qui s'offriraient à nous. Il avait toujours été présent pour moi, que ce soit au moment de ma rupture avec Matthias, mon envolé pour Londres et le cinéma, ma grossesse ou encore ma rupture avec Arthur. Pour tous ces évènements, Naël avait été présent, m'avait soutenu, épaulé et mon dieu, je ne pourrais jamais le remercier autant d'avoir fait ça pour moi. Si je devais résumer l'amitié en un non, il serait celui de Naël, c'était indéniable. Aussi, lorsque nous avions convenu de notre soirée vodka ce vendredi soir, j'avais acquiescé avoir un grand sourire, et avais attendu cette soirée avec impatience. Et nous voilà donc dans mon canapé, ma tête posée sur son épaule, un verre de vodka à la main. Très rapidement, j'expliquais le pourquoi de mon état, à savoir que Savannah se trouvait actuellement avec son père, et que cela me foutait en rogne totalement. L'idée qu'il puisse à nouveau l'enlever m'effrayait au plus haut point, et faisait que j'étais loin d'être rassurée. Mais comme à son habitude, Naël me rassura bien vite, et me rappela qu'il était présent si besoin était. Comme s'il avait besoin de le dire… Je le savais pertinemment. Mais cela faisait toujours du bien de l'entendre. « Je sais mon Nana, je sais!» Déclarai-je avec un petit sourire, avant de déposer un baiser sur sa joue fraiche. « Oh mais j'en ai bien conscience que cette soirée va passer rapidement, as usual dès que l'on est ensemble tu me diras! » Rajoutai-je en rigolant. Rares étaient les soirées à passer longtemps en compagnie de Naël. Vint le moment de trinquer, et je proposais que ce toast soit en notre honneur puisqu'après toi, cette soirée était pour nous, et trinquer pour nous était tout à fait de situation. Mais au moment de trinquer, Naël me proposa alors un action vérité, sans que je réalise de quoi il allait s'agir, parce qu'avec Naël, il pouvait s'agir de tout, comme il pouvait être question de rien. Ce soir, je me doutais bien que les gages seraient bien plus simples que si nous étions en grand comité, cela allait de soit. Il commença par me demander si je désirais faire une action ou une vérité pour commencer, et je préférais attaquer par une vérité. L'alcool n'avait pas encore eu le temps de faire un quelconque effet, aussi je préférais commencer doucement, sachant qu'alcool ou non, je dirais la vérité et rien que la vérité à Naël. « Allez, une petite vérité pour commencer! Je t'écoute attentivement. » Mais voilà que Naël en rajouta une couche en déclarant que tout était permis, tant que la vie de l'autre n'était pas en danger. Jusque là, tout me semblait logique et en règle. « En même temps, il m'arriverait quelque chose que je te zigouillerait de mes propres mains, sinon ce ne serait pas marrant. » Et pendant que Naël me posait ma question, ma fameuse vérité, je réfléchissais à quelle vérité ou même quelle action je pourrai lui demander d'accomplir. Autant les questions vérités affluaient en masse dans ma tête, autant les actions me semblaient difficile, par le simple fait que nous nous trouvions dans mon appartement, ce qui limitait considérablement l'étendue de l'action. Et soudain je trouvais mon idée, j'espérais donc que Naël allait me demander une action. « Et toi, action ou vérité Naël? » Demandai-je, un petit sourire narquois sur le visage, tant mon idée me semblait intéressante à exploiter. Le faire appeler Swan, son amour d'antan, et lui faire une belle déclaration dégoulinante d'amour. N'avait-il pas dit que toutes les limites étaient affranchies? Il l'avait bel et bien fait, et j'allais donc tenter le diable avec lui. Je savais qu'il allait me maudire et m'en vouloir, mais un petit bisow et tout repartirait comme avant, sans un souvenir de tout cela.
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MessageSujet: Re: junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. EmptyMar 12 Mar - 21:41

perfection has two names (junael). Voir June souffrir à cause ce foutu Arthur m'agaçait. Non pire, cela me prenait aux tripes. Autant je savais que ma sensibilité et ma compassion pouvaient frôler celles d'une huître avec les inconnus ou les gens que je n'appréciais guère, autant je pouvais être facilement préoccupé par la détresse de mes amis. Et plus l'ami en question était proche, plus il allait de soit que la situation me touchait ; autant dire que vu l'affection que j'éprouvais pour l'étudiante, ma sensibilité avec les histoires la concernant était à son plus haut niveau. C'était June bordel, ma June, la mienne, la seule femme à qui jamais je n'oserais faire de mal, la seule femme qui pouvait être assurée d'avoir sa place garantie à vie dans mon cœur. Oh bien-sûr, elle était loin d'être toujours un petit ange avec moi: c'était une chieuse, une vraie emmerdeuse, qui m'avait pété les bijoux de famille bien plus d'une fois... But so am I, j'ai envie de dire. Moi aussi, je lui en avais fait baver parfois, mais jamais, au grand jamais, je n'avais fait quelque chose pouvant la poignarder au cœur. Alors suivre sa vie sentimentale avec Arthur, et découvrir toute la souffrance qu'elle avait accumulée à cause de cette enflure, me donnait littéralement envie de casser des murs. Il l'avait abandonnée, la laissant humiliée, elle qui était si fière, la laissant abattue, elle qui était si forte, la trahissant, elle qui avait tant de mal à accorder sa confiance. Arthur, quelqu'un de bien, une personne ayant des principes d'éducation, des valeurs morales qu'on lui assenait depuis son plus jeune âge ? Mon cul oui, comme quoi, ceux qui nous font du mal sont toujours ceux à qui l'on s'attend le moins. Évidemment, je disais cela alors que j'avais moi-même fait souffrir la femme que j'aimais, alors que j'avais moi-même brisé le cœur d'une fille en mille morceaux, de Swan précisément, ce qui avait eu pour conséquence de faire subir au mien le même sort. Évidemment, étant donné mon passé, j'aurais dû comprendre Arthur, ou du moins, essayer de le comprendre, de lui trouver des circonstances atténuantes. Moi-même, je pensais dur comme fer que si j'avais eu cette attitude avec Swan, c'était pour son bien et seulement pour son bien, et encore aujourd'hui, je me martelais cela pour ne pas penser aux atrocités que je lui avais balancé lors de cette soirée si orageuse. Évidemment, j'aurais pu me dire que June avait dû, de son côté, également faire souffrir Arthur. Évidemment. Mais tout cela m’apparaissait comme des sottises sans nom, et tout ce que je voyais au bout du compte, c'était la fatigue de ma meilleure amie quand à toute cette histoire. Peut-être était-je trop proche de June pour pouvoir prétendre résonner de manière objective. Mais qu'importe, je n'étais pas journaliste de toute manière, je pouvais très bien être subjectif si cela me chantait. Je m'en foutais complètement, et n'éprouvais aucun remord à l'idée que dans ma tête, je m'imaginais avec plaisir en train de gifler Arthur avec violence. La voix de la jeune femme me ramena soudain à l'instant présent, et je ne pus réprimer un grognement en entendant le surnom dont elle m'avait affublé. Nana. Sérieusement. « Appelle-moi encore comme ça, et je t’étrangle ! » menaçais-je d'une voix faussement agacée. Mais lorsqu'elle vint me faire un bisou sur la joue, je ne pus réprimer le sourire qui vint éclairer sur mon visage, et c'est en la serrant fort dans mes bras que je l'entendis évoquer le fait que June + Nael était une équation qui n'avait qu'une seul solution, c'est à dire, une soirée passant bien trop vite. « La base, on est les meilleurs quoi ! » J'avais ajouté cela avec un petit rire, mais je savais que la franche rigolade était à venir : l'action-vérité que j'avais suggéré semblait enthousiasmer June, même si je la sentais un peu perplexe ; sans-doute se demandait-elle ce que je lui mijotais. Elle avait bien raison de s'inquiéter sur le sujet, j'avais le goût du vice, et ma meilleure amie le savait très bien. « Tu n'oserais quand même pas faire de mal à un pauvre petit être innocent comme moi, enfin voyons ? » Avec le regard d'ange, j'étais sure que ça le faisait. « Allez, va pour la vérité donc... » Réfléchissant intensément, je ne mis pas plus de deux minutes à trouver ma question : pas trop cruelle, mais quand même gênante, la réponse promettait de m'amuser, d'autant plus que je savais la sincérité dont faisait toujours preuve June avec moi. « Ton dernier rêve érotique, je veux savoir qui en étaient les acteurs, s'ils sont dans le campus, leur confrérie, leur identité, etc. » Un grand sourire éclairait mon visage, tant je trouvais ma connerie amusante ; j'étais sure que la (les ?) révélations auxquelles j'allais avoir droit promettaient de suivre la jeune femme pendant un bon bout de temps. « Et fais pas genre que tu ne fais pas de rêves érotiques meuf, le style "je suis prude et je n'aurais pas de relations sexuelles avant le mariage", ça marche pas avec moi. » On ne contrôle pas son esprit, true story, et qu'elles aient vingt ans ou quarante, les nanas font toujours des rêves érotiques. Les mecs aussi d'ailleurs, moi également par la même occasion, mais là n'était pas la question. « Et toi Nael, action ou vérité ? » Je pris un verre de vodka et, après l'avoir vidé d'une seule traite, le reposait violemment sur la table tout en répondant d'une voix fière. « Action, évidemment. » Et ce fut seulement après que je m'intéressai à l'expression de June. Oh, oh, oh. Les yeux de l'étudiante brillaient d'une étrange lueur moqueuse, prémisse d'un défi tordu, sortant d'un esprit tordu. Je sentais déjà le piège se refermait sur moi, et même si ma meilleure amie tentait de ne rien laisser transparaître, j'avais vu la jubilation s'emparer de ses traits. « Ok, qu'est-ce qu'elle me concocte la Martin là, balance au lieu de sourire comme ça, aucun défi n'est impossible à relever. » Ma déclaration respirait l'assurance, pourtant, c'était loin d'être le cas. Je me doutais bien que la jeune femme avait pris mon tout est permis au pied de la lettre, et que mon action promettait d'être plutôt ardu à réaliser. Du June tout craché. Quand je vous le disais, que c'était une vraie emmerdeuse cette fille.

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Wren Rosenbach
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MessageSujet: Re: junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. EmptyLun 25 Mar - 22:43


Soyons extraordinaires ensemble, plutôt qu’ordinaires séparément.
Je t’aime, et tu m’aimes. Et, qu’importe ce qui arrive, je m’en moque, je ne veux pas savoir. Voilà ce qu’on va faire : plus de docteurs, plus de labos. Et toi et moi on fera beaucoup d’amour. Peut-être qu’on pourra faire un bébé, peut-être pas. Peut-être que tu auras un Alzheimer, peut-être pas. Mais, emmerde les probabilités, emmerde la science. Contentons-nous de vivre. Qu’arrive ce qu’il doit arriver...

    Mon Naël avait toujours été là pour moi, qu'importe le temps, les époques, le lieu, le pays, la région, toujours. Always & Forever était une expression pouvant à la perfection s'appliquer à nous tant j'étais certaine que notre amitié ne s'arrêterait jamais. Déjà à l'époque où j'avais rompu avec son cousin Matthias, Naël s'était révélé être un amour. Il était certes pris entre deux feux, sa meilleure amie à la limite d'une sœur d'un côté, son cousin sa famille de l'autre, mais jamais il n'avait pris parti, ni n'avait abandonné l'un ou l'autre. Bien sur, Matthias et moi avions tout fait pour ne pas mêler Naël à notre histoire, mais ce dernier avait toujours été un amour avec moi, et cela allait sans dire que jamais je ne pourrais assez le remercier. De même lors de l'annonce de ma grossesse, Naël avait été LE garçon toujours à mes côtés, m'accompagnant à ma première échographie puisqu'Arthur n'était pas prêt à ce moment là. Il avait été le premier à voir le cœur de Savannah battre, le premier à me serrer fort la main de bonheur, et à me regarder avec un regard.. CE regard ampli d'amour et de bienveillance à mon égard, un regard que je n'avais retrouvé chez personne d'autre depuis. Naël était en quelque sorte mon âme sœur, mon soulmate, les sentiments amoureux en moins. Aussi, les gestes les plus intimes que nous pouvions avoir avec n'importe qui se révélaient être les plus anodins pour nous, tant ils étaient habituels et sans la moindre connotation. Mais parfois, certaines choses ne lui plaisaient pas, et lui donnaient envie de s'arracher les choses, la dernière en date étant Nana, le surnom dont je l'avais affublé. Pourquoi ce surnom? Parce que petite, j'étais incapable de prononcer son nom correctement et son père avait toujours dit de l'appeler Nana pour me simplifier les choses. J'avais pas mal perdu l'habitude d'utiliser ce surnom, mais aujourd'hui, allez savoir pourquoi, je trouvais que le surnom tombait à pique. « M'étrangler? Tiens j'aimerai bien t'y voir! Tu sais très bien que je te mets KO en deux minutes NANA! » répliquai-je, en forçant sur le surnom. Avait-il oublier mes nombreuses années de sport de combat? Non j'en doutais fortement, mais qu'importe, je rigolais et posais un baiser sur la joue de mon meilleure amie, avant de venir me lover entre ses bras. S'il y avait un seul endroit dans le monde où je me sentirais toujours bien et en sécurité, c'était bien les bras de Naël. « Les meilleurs c'est notre deuxième nom tu sais! » Rappelai-je tout en explosant d'un grand rire cristallin. En ce moment, j'avais du mal à rire et à sourire sincèrement, mais non sans surprise, Naël était toujours présent quand je réussissais. Vint alors le fameux moment de notre action/vérité, notre jeu de débile mais qui nous faisait toujours autant sourire. Le voilà qu'il se plaçait en victime, parlant de lui en tant qu'innocent, j'explosais encore de rire tant la comparaison était risible. Le voilà qu'il me demanda quel avait été mon dernier rêve érotique, et surtout qui était dedans. « Depuis quand Bitchy June se fait-elle passer pour une sainte? Allons bon, tout le monde sait que je suis une gourmande et que loin d'être prude! Je ne me fais pas passer pour autre chose comme la petite Bulgare là, la femme du Levy-Carcenac ! » Me moquai-je un instant. Je laissais mon esprit vagabonder quelques instants vers mes précédentes nuits, avant qu'un sourire ne se décide sur mes lèvres. « Dernier rêve érotique en date hein? Seth Joyner-Hill, le seul et l'unique. Dans une limousine en marche, un fond de musique en fond, le fantasme parfait en soit. Mais tu sais, ce n'est un secret pour personne que Seth est dans mes rêves… Puisque généralement, mes rêves avec lui se transforment en réalité. » Ricanai-je avant de feinter d'essuyer un filet de bave coulant le long de ma bouche. Seth était mon sexfriends attitré, mon mien, tout en étant mon ami et autant dire que ce genre de relation était assez rares. Bien souvent, les sentiments finissaient par se mêler au sexe, et le principe même du sexfriends se voyait être réduit à néant. Avec Seth, les choses étaient différentes et heureusement pour nous, nous avions toujours été capable de faire la part des choses. J'en étais par ailleurs très heureuse parce que Seth était exactement le type de garçon que je recherchais pour du bon temps, et exactement le genre de personne avec qui j'étais capable de m'entendre. Certes un brin têtu à la manière d'Avery, mais Seth me faisait rire et j'appréciais cela. Mais Naël me tira de ma pensée en me déclarant qu'il partait pour une action. Instantanément, un sourire apparut sur mon visage, un sourire sadique, et bien déterminé à lui faire bouger son arrière train. Naël pourrait dire ce qu'il voulait, tentait à tout le monde, il ne me la faisait pas à moi. Depuis que Swan avait débarqué à Berkeley, je savais bien que Naël faisait son possible pour l'éviter et ne pas croiser le chemin de celle qui avait brisé son cœur à Paris. Aucun défi impossible à relever hein? Je l'espérais bien parce que ce que je m'apprêtais à proposer à Naël n'allait pas lui plaire mais il le ferait quand même, un pari restant un pari peut important la teneur. Je savais par ailleurs qu'il me le ferait regretter quelques minutes plus tard, mais qu'importe, le jeune homme avait besoin de shaker son booty et d'arrêter de rester sur le passé. « Je te défis d'appeler Swan et de lui donner rendez vous. Pas d'entourloupe mon ami, je veux un vrai rendez vous, en bonne et due forme. » Claquai-je dans l'air. Naël me regarda un instant interdit. J'avais osé parlé de Swan, osé lui intimer d'appeler son ex petite amie, la seule qui avait jamais réellement compté à ses yeux. J'avais dépassé une barrière je le savais, mais qu'importe. Je n'avais aucune envie de me dire que Naël était passé à côté d'une belle histoire. Certes, je ne me considérais pas comme particulièrement objective dans l'histoire, Swan ayant été un temps ma grande amie, sa confidente, et maintenant tout avait disparu parce qu'elle avait appris que Naël était mon meilleur ami. Bien sur, j'étais particulièrement vexée que Swan ne soit pas capable de me voir autrement que comme la meilleure amie de son ex, mais je devais reconnaître qu'elle me manquait, et si je pouvais faire en sorte que Naël reconnaisse qu'elle lui manquait aussi, alors tout serait parfait. Devant ce regard interdit, j'attrapais le téléphone de Naël qui trônait sur la table, avant de lui tendre. « Pour passer un coup de téléphone, je pense que cela te sera très utile! » Sifflai-je entre mes dents, impatiente de voir comment le coup de téléphone allait se dérouler. « Oh et mets le haut parleur, histoire que j'entende un petit peu ce qu'il va se passer » Ricanai-je un brin mauvaise. Bon je reconnaissais volontiers que c'était une attitude assez garce de ma part envers Naël, mais après tout, je restais une garce peut importe le moment et la personne, et mon meilleur ami n'échappait pas à la règle. Et puis quand bien même, j'avais décidé que lui secouer le cocotier pour qu'il réalise l'importance de Swan à ses yeux était la seule solution.
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. EmptyDim 14 Avr - 11:34

perfection has two names (junael). Si un magicien m’apparaissait à l'instant-même, et m'imposait de me transposer en une personne de sexe opposé, il était clair que j'aurais, directement et sans la moindre hésitation, choisi "June". Oui, décidément, j'aurais fait une excellente June. Elle était moi au féminin, son caractère se mariant à merveille au mien, puisqu'en fait, nous étions tous les deux très semblables. Un égo plutôt bien développé, une ambition assurée, un caractère fêtard et capable de tout assumé. Nous avions aussi ce même gout pour le 7ème art qui, si nous ne nous étions pas connus dès la naissance, nous aurait automatiquement rapproché. Dans ce domaine, j'étais bien sûr le "novice" des deux; ma meilleure amie avait déjà une belle carrière derrière elle, des films tournés avec des acteurs tellement populaires que j'étais absolument sûr de la jalousie hargneuse qui secouaient certaines actrices plus vieilles et plus expérimentées que ma June. Après tout, je concevrai à quel point cela pouvait être rageant de voir avec quelle facilité déconcertante mademoiselle Martin s'était faite une place dans le milieu du cinéma. Du coup, ce bagage m'était profitable puisque la jeune femme m'aidait désormais beaucoup; elle était bien placée pour comprendre mon ambition, à savoir, devenir acteur. Ainsi, elle me donnait des astuces, des conseils que même les professeurs compétents de Berkeley n'auraient pu m'apprendre: ils étaient parfait pour enseigner tout ce qui était relatif au 7è art et aux différentes manières de jouer, mais à part quelques interventions d'acteurs ou de comédiens célèbres dans mes cours, il n'y avait personne pour me faire part de ses expériences "sur le tas". Lorsqu'on est une étudiante qui a déjà côtoyé les plus grands, on sait et comprend des choses que d'excellents professeurs ne peuvent pas saisir. Cela m'était bénéfique, car je préférais avoir toutes les cartes en main avant de me lancer dans le bain. On assistait ces derniers temps à un véritable fossé dans le milieu du cinéma, à savoir que les réalisateurs proposaient surtout des rôles pour des personnes avec déjà une carrière derrière elles, ou bien pour des personnes dites "en vogue". Et nous assistions à ce grand écart, qui faisait que l'autre partie des rôles proposés étaient destinés à des petits miséreux bas-de-gamme, qui tenteraient toute leur vie de gravir les échelons, sans succès, et pour cause, gravir des échelons quand la base de l'échelle est merdique, prête à péter, c'est compliqué. Autant dire que se lancer dans ce domaine au jour d'aujourd'hui n'était pas une mince affaire, et comme je ne voulais pas finir acteur de pacotille, il me fallait un certain savoir-faire m'assurant le regard de réalisateurs côtés, avant de me lancer pleinement dans l'aventure. June m'aidait donc assurément beaucoup, et j'étais heureux d'être tombé sur une meilleure amie ayant la même passion que moi, même s'il allait sans dire que j'aurais aimé l'étudiante même si elle avait eu un attrait pour les insectes, et non pas pour les films. De toute manière, quoi qu'elle fasse, il était impossible pour moi de la détester. Même quand elle m'affublait de ce surnom ridicule, Nana, que j'avais déjà entendu il y a fort longtemps. Quand on était des gosses, ça passait, mais maintenant, je disais non. « Je te laisse tes illusions ma chérie, j'veux pas te voir pleurer en te révélant que ceci est strictement IMPOSSIBLE. L'inverse, par contre... » Taquins jusqu'au bout des ongles, si nous avions quitté l'enfance, les chamailleries caractérisant cette période de la vie restaient quand à elles, toujours. Je fis mine d'étrangler ma meilleure amie en passant mon bras devant son cou fin, mais je finis par relâcher la faible pression que j'avais instauré, et l'accueillit avec plaisir lorsqu'elle vient se mettre entre mes bras. Passer de la fausse violence à des démonstrations d'amour pures et dures, ça, c'était tout nous. Puis, le sourire sincère qui éclairait mon visage vint se transformer en une moue malicieuse lorsque j'eus prononcé la vérité devant être révélée. « Enfin voyons June, ne sois pas si médisante avec la petite Meleya ! » Ma moue se transforma très vite en un grand rire lorsque j'entendis la jeune femme me faire part de son dernier rêve érotique (qui ne resterait pas longtemps "rêve", d'après ses dires). « Ah, la limousine ! Perso mon fantasme, c'est dans une 4L. » J'avais dis ça sur le ton le plus sérieux du monde, mais je ne pus m'empêcher de pouffer lorsque je croisai le regard de l'étudiante. Après avoir repris contenance, je continuai. « Vos ébats ne sont un secret pour personne, certes, mais les lieux de vos rendez-vous restent confidentiels, ce qui fait jaser certains. On m'a déjà demandé de confirmer la rumeur comme quoi Seth & toi l'aviez fait dans l’amphithéâtre... Les jeunes de nos jours, j'te jure. » Je feignais l'exaspération, mais au fond, ces demandes pour le moins incongrus m'amusaient plus qu'autre chose. Ça surprenait toujours de se voir demander si sa meilleure amie avait couché à tel ou tel endroit. C'était dans des moments comme ça que je comprenais pourquoi le journal de mon père se portait on ne peut mieux; société de voyeurs qui ne peuvent vivre sans connaître les ragots sur tout le monde, bonjouuur. Mes plaisanteries finirent cependant par se tarirent, et une teinte d’appréhension vint s'insinuer dans mon corps lorsque je vis le regard de June s'éclairait d'une lueur mauvaise. « Je te défis d'appeler Swan et de lui donner rendez vous. Pas d'entourloupe mon ami, je veux un vrai rendez vous, en bonne et due forme. » L'appréhension était justifiée. Une expression abasourdie se peignit sur mon visage, tandis que je tentais d’assimiler le défi. Appeler Swan ? Elle n'était pas sérieuse, ça ne pouvait être possible. « Non, arrête, balance le vrai défi ! » m'écriais-je, avec un petit rire nerveux qui sonnait totalement faux. Malheureusement, ma garce de meilleure amie était tout ce qu'il y avait de plus sérieux, ce qu'elle vint très vite me confirmer. « Tout mais pas ça, j't'en supplie June. » Et pour que je me mette à la supplier, il fallait vraiment que le défi me contrarie. Swan était une barrière, cette barrière que je ne pouvais contourner, que je ne pouvais escalader ou ignorer, malgré mes efforts. Je l'avais aimé autant que je l'avais haï, et désormais, je faisais tout pour éviter de me retrouver en contact avec elle. Efforts qui allaient être brisés, tout ça à cause d'une action à la con. « Boon, je suppose que je n'ai pas le choix. » Je pris le téléphone qu'elle me tendait d'un geste vif, et, la fixant d'un regard noir, essayai de réfléchir à toute vitesse sur comment je pouvais me dépêtrer de cette situation. Soudain, une idée me vint. Pas d'entourloupes qu'elle avait dit... Et bien ma foi, voici une interdiction que je comptais bien contourner. Je commençai à composer un numéro, non pas celui de Swan bien que je m'en souvenais encore, mais le fixe de mon appartement. La ruse était simple, trop simple, et même si en temps normal, je ne m'abaissai pas à la tricherie, le défi délivré par June m'obligeait à tenter une combine. « Composé, mais sache que je te déteste. » maugréai-je à l'adresse de ma meilleure amie. Évidemment, je savais que j'allais tomber sur le répondeur puisqu’étant chez la jeune femme, personne ne pouvait répondre. Et dans le cas où quelqu'un répondait, c'était plutôt mauvais signe pour moi. Ainsi que pour ma télé, mon ordinateur, et tout ce qui était un tant soit peu coûteux dans mon appartement. « Bonjour. Vous êtes bien sur le répondeur de... » Je coupai le téléphone avant que June n'entende mon nom prononcé à l'appareil. Je comptais sur le fait qu'elle me savait réticent sur ce défi, pour expliquer ce raccrochage si subit. « Oh, répondeur. Zut, quel dommage. » ironisai-je, tout en reposant le téléphone sur la table. Une grande partie de mon plan reposait sur mes talents de comédien; ils étaient bons, aucun doute là dessus. Mais justement, June savait très bien à quel point je pouvais mentir éhontément sans me trahir. Elle risquait donc d'avoir bien vite des doutes, et je savais au fond de moi que ma ruse avait très peu de chance de marcher, même si j'essayai de me persuader du contraire.

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Wren Rosenbach
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MessageSujet: Re: junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. EmptyDim 28 Avr - 2:46


Soyons extraordinaires ensemble, plutôt qu’ordinaires séparément.
Je t’aime, et tu m’aimes. Et, qu’importe ce qui arrive, je m’en moque, je ne veux pas savoir. Voilà ce qu’on va faire : plus de docteurs, plus de labos. Et toi et moi on fera beaucoup d’amour. Peut-être qu’on pourra faire un bébé, peut-être pas. Peut-être que tu auras un Alzheimer, peut-être pas. Mais, emmerde les probabilités, emmerde la science. Contentons-nous de vivre. Qu’arrive ce qu’il doit arriver...

    Dire que Naël était la personne la plus importante à ms yeux - après Savannah, cela s'entends - était un euphémisme. Nos fœtus étaient déjà amis, et nos vies étaient destinées à être entremelées, peut important nos désirs et nos envies. Naël et June, c'était pour la vie, c'était le destin. Et pour une fois, - une seconde fois plutôt - j'étais heureuse que ce foutu destin ait décidé de se mêler de ma vie, que nos destinées se combinent pour ne faire qu'une. Parce qu'il n'y avait pas à dire, Naël était mon soulmate, mon âme sœur. Bien souvent, les gens mentionnent ce mot pour parler d'un amoureux, de l'homme de leur vie, l'homme avec qui les femmes pensent que leur destin amoureux sera mêlé à tout jamais. Dans mon cas, les choses sont différentes. Le seul homme qui sera toujours à mes côtés, qui m'accompagnera jusqu'à mon dernier souffle sera Naël et c'est tout. Peut-être serai-je mariée, peut-être aurai-je offert des frères et sœurs à Savannah, mais personne ne m'enlèvera de l'esprit que Naël est mon âme sœur, celui avec qui je finirai ma vie sur une balancelle, un verre de vodka à la main, et un flot de critiques perpétuelles à la bouche. « Monsieur Sala, dois-je vous rappeler mon grade de Karaté ou bien le souvenir des bleus que je vous faisais petit vous suffit-il ? » Lâchai-je un brin sarcastique et taquine, tout en souriant à ce souvenir. Il était vrai que même si nous étions comme les doigts de la main enfant, il ne se passait pas un jour sans que l'un et l'autre nous revenions chez nous, le corps couvert de bleus. Tombé par terre, chahuter, se marteler le corps de nos petits poings, nous avions tout essayé ensemble. Si notre proximité n'avait pas été si fraternelle, je ne doute pas qu'il aurait été ma première fois. Mais quand du haut de nos dix ans nous avions échangé un baiser d'enfant et que j'avais ressenti un dégoût plus fort que tout, je compris que Naël ne pourrait jamais être plus que le frère que je n'avais jamais eu. Il était mon tout, il était mon rien, il était mon Naël un point c'est tout. « Et depuis quand la médisance est-elle interdite chez Junaël ?» L'un comme l'autre, nous avions conscience d'être les plus hargneux qui soient, les plus médisants et méchants que la terre ait porté, et même le duo que je formais avec la Rosenbitch aurait du mal à égaler celui que je formais avec Naël. Et puis après tout, Junaël n'était plus réellement un duo, mais plutôt une entité unique, un tout. Nous en vinrent alors à parler de nos fantasmes, et je ne pus retenir une explosion de rire, lorsque Naël évoqua son fantasme caché - très profondément - de faire l'amour dans une 4L. « Tu m'avais caché être souple comme un chamallow alors! Parce que sans cela, j'ai vraiment du mal à t'imaginer dans une telle position et dans une telle configuration! Mais après tout, tu me surprendras toujours! » Et nous voilà, déviant sur ma relation avec Seth, relation qui n'en était pas une à proprement dite, puisque nous n'étions rien plus que des sexfriends, des amis aimant prendre du bon temps ensemble, sans se prendre la tête, ni réfléchir aux conséquences. Entendre que les gens jasaient à notre sujet ne me surprenait guère, après tout, n'étais-je pas un sujet de fascination au sein de l'Université? Et Seth n'était-il pas l'un des garçons les plus populaires de Berkeley? Bien sur que si. Aussi, rien de surprenant à entendre autant de théories plus rocambolesques les unes que les autres. « Dans un amphithéâtre? Non, nous n'en sommes pas venu encore à nous pervertir en public et nous donner en spectacle. Que les gens sachent ce qu'ils se passent entre lui et moi c'est une chose, mais qu'ils le voient en direct en est une autre. J'ai une image de mère de famille à respecter malgré tout! » Le faire dans un amphithéâtre… J'étais assez idiote pour faire une chose pareille, au risque que cela parvienne aux oreilles d'Arthur, et que je perde la garde de ma fille, bien sur. Les gens décidément, ne savaient plus quoi inventer, et c'était bien désolant. Quand vint le tour de Naël de subir son défi, je ne doutais pas qu'il allait trèèèès mal le prendre, et me demander de le changer. Mais à un moment donné, Naël allait être obligé de se bouger le derrière et d'affronter son ex petite-amie, qui trouvait assez grâce à mes yeux pour que je la trouve assez bien pour lui. Il ne pouvait pas laisser Swan partir comme cela, sans chercher à la rattraper, à rattraper ce passé parisien. « Nael arrête de faire ton bébé et appelle la. Tu sais très bien qu'il est temps que tu le fasses et que tu ais une vraie discussion avec elle. Ce soir, je t'en donne l'occasion. » Quelques instants plus tard, numéro composé, haut parleur installé, plusieurs bips retentirent, avant d'annoncer la messagerie. Naël coupa bien vite le tout, un air renfrogné sur le visage. Il n'avait pas bataillé plus que cela. Il n'avait pas cherché coûte que coûte à éviter le coup de téléphone, et avait fini par abandonner bataille au premier obstacle. Cela cachait quelque chose. Pour connaître cette histoire sur le bout des doigts, je savais bien que jamais le sigma aurait cédé si facilement. Non, il avait concocté un plan pour être sur de ne pas l'avoir au téléphone. Comment s'était-il débrouillé? Je n'en savais fichtre rien mais je comptais bien le découvrir. « Bon très bien, tu as rempli ton gage. A toi le prochain. Mais avant tu peux aller chercher du Kaas au frigo? Il n'y en a plus, et j'aimerai éviter la vodka pure ce soir s'il te plait. » Ces derniers temps, je n'arrivais plus à boire sans soucis la vodka pure, ayant une gueule de bois faramineuse dès les lendemains. Aussi, Naël ne fut pas surpris et se leva tranquillement en direction de la cuisine, pendant que je me saisissais de son téléphone, trônant fièrement sur la table et n'attendant que moi. Je regardais le dernier numéro composé, avant de l'envoyer sur mon téléphone. Surprise, surprise, le numéro affiché indiquait l'appartement de Naël. Le petit fourbe avait osé me mentir. Ca allait lui coûter cher, très cher même. On ne ment pas à Bitchy June, jamais, même si l'on s'appelle Naël Silvano Sala, et surtout dans ce cas là. Ce dernier revint vers moi, et son regard se dirigea du portable vers l'autre, que je brandissais de mes deux mains. « Quelque chose à dire pour ta défense mon vieux? » Je jetais son téléphone sur le canapé, attendant vainement une explication de sa part sur ce mensonge si pathétique. Les bras croisés, un regard de guerrière accroché aux yeux, j'entendais bien avoir une réponse en béton armé. « Depuis quand Naël ment à June? Ca n'est jamais arrivé et j'espérais bien que ça n'arriverait jamais! » Déclarai-je, avant de me mettre à bouder, déçue que mon Nana en soit venu à une telle extrémité. Bien sur, je reconnaissais que j'avais été un peu loin, et que j'aurai pu éviter tout cela, si seulement je n'avais pas proposé ce défi. Mais après tout, s'il n'était pas capable de le faire pour moi, pour qui le ferait-il? Il était bien le seul capable de me faire faire tout et n'importe quoi, de la chose la plus censée, à la chose la plus délurée qui soit. Mon Soulmate, mon âme sœur, mon tout.
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Nael Silvano Sala
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Nael Silvano Sala
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date d'inscription : 04/08/2011
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junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. Empty
MessageSujet: Re: junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. junael (+) l'alcool ne fait pas parti de mon vodkabulaire. EmptyLun 3 Juin - 18:04

perfection has two names (junael). Des filles, j'en avais connus des tas. Des brunes, des blondes, des européennes, des brésiliennes. Certaines avaient été des distractions, pour un temps plus ou moins long, d'autres étaient devenues des amies proches, ou encore de simples contacts du genre de celles qu'on appelle lors d'une soirée où l'on se fait un peu trop chier. Il n'y en avait pourtant qu'une, sur toutes ces femmes, qui pouvait se venter d'avoir mon éternelle fidélité. June Martin, la seule et l'unique. Oh, bien sur, ma loyauté en amitié n'était plus à prouver pour quiconque, et ceux qui faisaient partis de mon cercle intime pouvaient sans conteste affirmer que j'étais présent à leurs côtés dans les moments heureux comme malheureux. Mais sur tous ces amis, combien reverrais-je encore, une fois mon diplôme obtenu, une fois mes études terminées ? Deux, trois, peut-être quatre survivront, parmi cette grande bande de potes qui aura fait mes beaux jours à l'aube de ma jeunesse. L'identité de ses survivants ? Question difficile ! L'amitié est si imprévisible, qui étais-je pour oser défier l'avenir en assurant que telle ou telle personne me serait encore proche dans dix ans ? La seule sur qui je pariais tout sans la moindre hésitation et sans la moindre inquiétude qu'un avenir pernicieux vienne tout balayer, c'était June. Bien sur, je savais bien que tout pouvait arriver, que du jour au lendemain, je pouvais la heurter, sans en avoir eu l'intention du moins, puisque je n'imaginais pas faire cela de mon plein gré. Mais malgré tout, j'étais foncièrement persuadé du fait que mêmes les épreuves les plus dures de la vie ne nous ébranleraient jamais. « Si, merci de me le rappeler, mes copains d'école croyaient que je me faisais tabasser à la sortie par des racketteurs... » répliquais-je, un froncement de sourcil accompagnant mes paroles. Rien ne pouvait m'ébranler avec June, sauf peut-être ses poings, ravageurs à souhait. « Et le pire, c'est que je ne pouvais rien faire, puisqu'on ne "tape pas les filles". Enfin, tu me diras, j'avais trouvé des astuces pour détourner cette règle. » Le sourire aux lèvres, je me remémorais la fois où je l'avais agrippé pour la jeter... Dans la benne à ordures. Ce souvenir me faisait beaucoup rire, même si ma meilleure ami avait ri jaune sur le coup; elle n'avait pas beaucoup apprécié le style peau de banane sur la tête apparemment, et me l'avait très bien fait savoir de la manière forte. Qui a dit que les femmes étaient bien plus pacifiques que les hommes ? Au jeu des chamailleries, nous avions tous deux plus d'un tour dans nos sacs, si bien que nos lieux d'amusement se transformaient souvent en champs de batailles. « Depuis maintenant. J'ai décidé de ne plus critiquer personne, je deviens un bisounours, et tu devrais suivre mon exemple. » J'étais on ne peut plus ironique, et j'entendais déjà les gloussements de la jeune femme résonner dans ma tête; renoncer à la traditionnelle médisance made in Junael ? Peut-être le ferais-je un jour oui, le trente-trois décembre par exemple. La tournure que prenait la conversation était plutôt drôle, et les éclats de rires se faisaient de plus en plus fréquents, entre deux révélations déroutantes. « Quoi, tu sous-entends que je ne suis pas souple ? Tu serais surprise en effet, les filles n'ont jamais eu à se plaindre d'une quelconque rigidité de ma part. » J'accompagnai ma remarque d'un sourire taquin, sous-entendant ainsi que mes talents en matière d'étreintes charnelles restaient à leur plus haut niveau, quelque soit le lieu. Même si pour le coup, June n'avait pas tord; autant la place ne manquait pas dans une limousine, autant dans une 4L, cela semblait plus laborieux... « Bah écoute, ne sait-on jamais, certaines femmes passent par la case actrice porno avant de devenir actrice ... Tu pourrais avoir l'ambition de faire le parcourt inverse, en commençant cette toute nouvelle profession par des ébats dans un lieu public. » ricanais-je, tout moqueur que j'étais. Mais je perdis vite de ma superbe en entendant le défi que ma garce de meilleure amie me proposait. Ainsi donc avait-elle franchi la limite, celle de me parler de Swan, celle d'essayer de chercher à bousculer les choses. Personne ne s'y était risqué avant June, oh non. Ils savaient bien que j’exécrais qu'on me rappelle cette histoire, ses quelques semaines avec Swan, qui avaient eu un impact si fort sur ma personnalité et ma façon de voir les choses. Je ne voulais plus penser à elle. Laisser le passé là où il était, telle était ma devise depuis toujours, et je l'appliquais encore plus avec Swan. Et même s'il m'arrivait de regretter de ne pas avoir fait les choses différemment, j'évitais de m'attarder trop sur ses sentiments; ils faisaient mal, or la douleur, ce n'était pas fait pour moi. Mais là, je n'avais plus le choix. June n'était pas prête à renégocier son défi, il me revenait donc de faire en sorte d'accomplir son désir. Oui, mais. J'étais déterminé à ne pas laisser June rompre si facilement les distances que j'avais instauré entre Mr le Passé et moi. Aussi conne soit-elle, je tentai une ruse. Classique, bidon, mais j'essayai quand même. Il fallait vraiment que la situation me fut pénible pour que je me risqua à jouer une carte aussi peu fiable. Le début de la messagerie se faisant entendre, je raccrochai. Défi que j'avais essayé d'accomplir de bonne fois, fis-je savoir à ma meilleure amie, ce à quoi me répondit-elle qu'il était à moi de trouver une action. J’acquiesçai lorsqu'elle me demanda d'aller chercher du Kaas, tout en l'interpellant. « Petite joueuse ! » Ma voix était redevenue enjouée, mais j'étais en fait, tout sauf apaisé. La ruse semblait avoir marché, mais je ne pouvais m'empêcher de rester sur mes gardes. Peut-être June feignait-elle de n'avoir aucun soupçon. Ou peut-être étais-je juste parano, et peut-être avais-je bel et bien réussi à la duper. Avec le nombre de prières que j'avais adressées au ciel, je le méritais bien en tout cas. « Vous êtes servie mada... Oh. » Je n'avais pas fini ma phrase, trop occupé à fixer l'objet qui m'avait trahi, désormais entre les mains de June. J'accusai sans broncher le premier reproche, la fixant dans les yeux, bien que j'avais une terrible envie de détourner le regard: j'avais l'impression de me faire fusiller sur place, tant les pupilles de la jeune femme me scrutaient d'une lueur flamboyante. Je notai cependant que par dessus la colère, une autre émotion prenait place dans les yeux de June: la déception. Et à l'entente de ses nouvelles paroles, mon cœur se serra. J'avais la confirmation de ce que j'avais pressenti, ma meilleure amie était blessée par mon mensonge. « Écoute... Je suis désolé. » Penaud, je m'approchai de la jeune femme à pas lents, cherchant mes mots. Je savais que June ne voudrait pas d'une excuse bateau, et qu'il allait me falloir être convaincant si je voulais revenir dans ses grâces. « Tu m'aurais demandé n'importe quoi, j'aurais été cap. T'es celle qui compte le plus à mes yeux, tu me demanderais la lune, je te la décrocherais. Mais voilà, ce que tu exiges, c'est d'appeler Swan, de lui donner un rendez-vous. Une action que tu ne peux pas me demander, car une action que je dois décider par moi-même. » J'inspirai profondément, et pris les mains de June dans les miennes, avant de continuer. « Tu te rends compte, j'en suis venue au point de te mentir, alors que je sais ce geste indigne de Junael... Ça prouve bien à quel point je ne pouvais accomplir cette action. Tu ne me demandes pas de renouer contact avec n'importe quelle ex, mais avec Swan. Et ça, je ne peux pas. » Je détestais voir ma meilleure amie bouder, encore plus quand c'était à cause de moi. Il me fallait à tout pris rattraper ma boulette. « Que faut-il que je fasse pour me racheter ? » L'air timide que j'avais adopté ne me correspondait pas. J'étais en train de redevenir un petit gosse de quatre ans, le genre de gamin qui est terrifié à l'idée qu'un être cher ne puisse pas le pardonner, et ne veuille plus jamais lui parler.



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