Le professeur réajustait ses lunettes en regardant la classe.
- Bien. Pour le cours d'après demain, je désirerai que quelqu'un se charge de présenter le livre A de la Métaphysique d'Aristote. Je sais c'est un classique que vous avez tous lu, mais je veux que quelqu'un d'entre vous, à partir de l'édition originale grecque recherche tous les sous entendus d'Aristote, toutes les distinctions conceptuelles, les concepts majeurs...
Je me désignais bien volontairement. Texte touffu, je connaissais quand même la Métaphysique d'Aristote et le livre A quasiment par coeur. Mes profs de lycée disaient souvent que pour utiliser des références il fallait les maitriser. Quoi de mieux que les maitriser que de connaître le texte par coeur? Le livre grec ne me poserait surement pas de problème de déchiffrage. Il fallait maintenant que j'assume et que je sois prête pour le cours du surlendemain.
--Bibliothèque de Berkeley Mercredi 17h45--
Journée usante. Je me dirigeai à nouveau vers la bibliothèque dans le rayon langues anciennes où l'exemplaire d'Aristote que j'avais laissé la veille trônait royalement. J'avais un petit sourire satisfait. C'est vrai quoi... Soyons heureux de travailler sur de tels thèmes. Autour de moi, il y avait pas mal d'étudiants en philo des années supérieures en train de plancher sur des bouquins des autres auteurs majeurs. Cette découverte me plaisait... Mais il ne fallait pas se projeter trop vite. J'ouvrais le livre au sixième chapitre, là où je l'avais laissé la veille. Il me restait un peu plus de la moitié du livre à lire mais j'avais beaucoup de temps devant moi. Les signes grecs défilaient et je prenais des notes très claires. Distinction sur le genre, la cause première... Aristote arrivait à me passionner avec ce qui, pour la plupart des gens, n'était pas important et inutile. Comment pouvait-on comprendre notre civilisation si on ne comprenait pas toute la sagesse des anciens?
Je regardais ma montre. 18h30. Le temps passait vite. J'avais à peine avancé de deux chapitres. Je serais surement juste pour le cours du lendemain mais qu'importe. C'était la première fois que je pouvais mener un projet de recherche dans ma jeune vie ici et je devais le mener jusqu'au bout.
Au fond de la salle, je remarquai un étudiant qui cherchait du monde. Je le reconnaissais immédiatement. Alèxios... Un grec qui faisait des études de psycho... La philo du pauvre. Je l'avais vu très actif à un cours sur Freud là bas auquel j'assistais. On s'était parlé, vaguement, à la sortie. Mais ce genre de type, bien lourd, ne m'intéressait pas. Il fallait que je reste concentré sur mon travail. Mais il m'aperçut également et s'approcha de moi. Je dois bien dire que sa présence m'était totalement désagréable... Mais bon, ça ferait une pause dans le boulot. Voyons le bon côté des choses.
Je le regardais s'approcher et s'assoir en face de moi. Je lui fis signe de ne pas parler trop fort.
- Bonsoir Alèxios. Tu vas bien?
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Sujet: Re: Wait... I'm working [Alexios] Jeu 13 Juin - 0:30
claire & alèxios
Je n'avais pas dormis de la nuit préférant enchaîner ma soirée mouvementé avec mes cours inintéressant, terrible erreur ! J'avais tourné en rond toutes la matinée ne prétend guerre attention à mes cours que je connaissais déjà, ainsi qu'à mes professeurs qui étaient tous exaspéré de ma nonchalance et de mon je m'en foutisme maladive. Ces caractéristiques me collais à la peau, j'en avais conscience, j'avais le don d'agacer l'ensemble des personnes autour de moi, cette manière que j'avais de me foutre de tout, mais de tout réussir aussi étais très exaspérant à ce qu'il paraît. Je n'avais pas pris la peine d'aller aux cours de l’après midi javais préféré profiter de mon lit que je n'avais pas eu l'occasion de côtoyer depuis bien longtemps à vrai dire. Sans prendre la peine de manger je m'étais directement allonger et enchaîner quatre heures de sommeil, chose qui m'arrivais rarement. Je m'étais réveiller en sursaut grâce au vibreur de mon téléphone, encore une de ces pétasse qui était en manque de sexe et qui me réclamais corps et âmes. Je ne pris pas la peine de répondre, je me levais tout en jetant excédé le téléphone sur mon lit. Pour me réveiller je filais sous la douche, après quelques minutes je ressortis, me regardas quelques instant dans la glace la seule et unique chose que sautait aux yeux c'était mes cernes, je soupirais et partit m'habiller. J'enfilais un jean quelconque, ainsi qu'un t shirt noire et sortis assez rapidement de ma chambre.
Je me dirigeais vers la bibliothèque, j'avais un livre à emprunter pour faire une études que je devais rendre demain, affolé comme j'étais pour ce travail qui nous avais été donné il y à maintenant deux semaine, je ne me précipitais pas plus que ça dans la maison du livre. Peuplé de petit rat acharné de travail je détestais cette endroit, j'avais dans l'idée d'y ressortir aussitôt que j'y étais entré. Je jetais un regard circulaire dans la salle et reconnus presque aussitôt une demoiselle tout au fond. Sans lui demander quoique se soit je m'installais en face d'elle, son regard exaspéré à ma vu me fit légèrement sourire.
Claire-Marie ; Bonsoir Alèxios. Tu vas bien? Alèxios-Soren ; T'en as pas marre Delatte ? Ça fais combien de temps que t'a pas vu le jours ?
Sujet: Re: Wait... I'm working [Alexios] Ven 14 Juin - 13:49
Ce type était détestable dans sa manière d'invectiver les gens. Rien que de m'appeler par mon nom, ça pourrissait l'ambiance. Je soupirais d'emblée. Ma soirée serait surement très dure à partir de cet instant où il m'avait adressée la parole.
- Bah écoute Alexios, je bosse moi... Je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde... Je lui souriais, il était visé. Donc si je ne dois pas sortir, je ne sortirai évidemment pas.
J'essayais de ne pas parler trop fort. Dans la bibliothèque, faire du bruit était très mal vu, donc il fallait rester discret. Je me replongeais dans mon bouquin en espérant que ça le fasse partir mais c'était mal juger sa persévérance. Il restait, l'air béat. Devant moi. Je lachais mon livre, exaspérée. Comment faire pour faire fuir un tel type. Je devais rester bosser pendant encore quelques heures et le moindre contretemps pouvait m'être fatal.
- Bon, tu veux quoi exactement? J'ai pas trop de temps à perdre en ce moment, j'ai un gros boulot à finir pour demain.
Je ne voulais pas risquer l'humiliation publique devant toute la promo demain parce que mon travail était très attendu par tout le monde et par le prof. Toutes les présentations orales étaient évidemment notées et comptaient dans le contrôle continu très utile à la fin de l'année pour les examens. Et là, un pauvre type flemmard, sympa mais totalement inefficace m'empêchait de travailler et de continuer cette tâche difficile. En plus de cela, je sentais que la conversation pouvait vite monter d'un ton et devenir gênante pour les autres étudiants de la bibliothèque.
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