See beneath your beautiful

The Last To Know !...

Berkeley, prestigieuse université où j’avoue, j’avais peur d’aller. Pas prête à franchir le pas, ni même à m’engager dans de longues études, mais après un an passé en France, j’ai bien compris que mon avenir ne se trouvait pas dans un bar en tant que serveuse ou autre. Non j’avais envie de retrouver un certain statut social et mon frère aussi, car mine de rien, durant cette année, il m’avait terriblement manqué. En réalité, ma vie ici aux Etats-Unis me manquait tout simplement. C’est comme ça que je me suis retrouvée ici à étudier la psychologie, comprendre l’esprit humain et tout ce qui gravite autour est pour moi un réel amusement. Je ne suis pourtant pas adepte de la plupart des théories psychanalystes qu’on nous sert en cours, mais fort heureusement pour moi… mes parents m’ont appris à penser par moi-même et c’est donc en toute connaissance de cause, que je me permets de critiquer tout ça.

Cela faisait un moment que j’étudiais à la bibliothèque et sincèrement, je n’attendais qu’une chose : retrouver Isaac en fin de journée. Ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas croisé sa route, qu’il me tardait de le revoir. De lui raconter tout un tas de chose… bref, de le retrouver. Je voulais savoir ce qu’il était devenu et comprendre pourquoi il avait été un peu moins présent ces derniers temps. Oh je ne voulais pas un rapport de sa vie dans les moindres détails, mais disons que j’avais pu remarquer que ces derniers temps, nos contacts étaient plus irréguliers dirons-nous ! Mon cerveau saturant de toutes ces données psychanalytiques, cognitvo-comportementalistes, je pris la sage décision de tout balancer au fond de mon sac et de fuir cet endroit. Un peu d’air me ferait clairement du bien, j’en étais persuadée et puis l’heure de rendez-vous ne tarderez pas à arriver, alors autant prendre un peu d’avance sur l’heure !

En sortant dans les allées de Berkeley, je ne pus résister à l’envie de m’allonger quelques temps dans l’herbe pour profiter un peu du soleil, au moins jusqu’à ce qu’on vienne me déranger. « Cassie, dit tu n’aurais pas vu ton frangin, ça doit bien faire deux heures maintenant que je le cherche sans réussir à lui mettre la main dessus ! » Ouvrant un œil, j’avais déposé ma main au-dessus de mes yeux pour voir le visage de celui qui m’avait adressé la parole. A vue d’œil, je lui donnais… 20 ans jamais vu auparavant, mais bon lui semblait me connaitre visiblement… « Salut… garçon à qui j’ai jamais parlé de ma vie » Quoi c’est vrai, je ne le connaissais ni d’Eve, ni d’Adam et voilà que ce garçon d’apparence fort sympathique ne prenait même pas la peine de se présenter… Oui, je sais, c’est parfois surfait, mais quand même. « Désolée, je l’ai pas croisé aujourd’hui, il est sûrement du côté de sa confrérie, tu devrais commencer par là ! » Sans plus de cérémonie, le garçon m’avait remerciée et était reparti comme il était venu… Bizarre… vraiment bizarre si vous voulez mon avis !

L’heure de mon rendez-vous se profilait à l’horizon, et c’est particulièrement impatiente que j’avais rejoint les toits de Berkeley. Un endroit un peu particulier et bien tranquille, où il ne faisait pas bon de se faire choper, mais en même temps, que serait la vie sans les interdits à braver ? C’est comme ça que j’me suis retrouvée à faire sauter le cadenas qui verrouillait la porte. Sans plus attendre, j’ai été me poser à l’abri des regards dans le cas où un surveillant se pointerait, sait-on jamais ! La vue ici était tout simplement magique. Je comprends pas pourquoi cet endroit est interdit, sincèrement, si ce n’est le risque évident de suicide qui pourrait en découler… Bref, on a compris le principe.