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Idle Hands

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MessageSujet: Idle Hands Idle Hands EmptyLun 27 Mai - 1:15

rrrrrrrrrrrr...
Le bruit des roulettes de ma valise sur le nouveau tapis de la maison des Lambda. Fraîchement sortie de la maison Sigma, je regardai partout autours de moi, découvrant cet univers nouveau. Pas que je détestai la maison Sigma, au contraire, j'avais l'impression de quitter une partie de moi-même, mais je ne pouvais continuer à prétendre être quelque chose que je ne suis pas. Déjà, continuer à aller en cours est un supplice, alors que je dois subir tous ces reproches et ces regards lourds. Après deux ans, tout le monde sait maintenant que je suis nulle en art. J'ai déjà appris à passer outre les commentaires désobligeants de la part de mes camarades de classe, même si parfois, lorsque je suis distraite et que ma garde est baissée, les "retourne faire la pose, Philips!" me blessent encore. Je savais que j'aurais peut-être de la difficulté avec les Beta-Delta, mais franchement les artistes peuvent être cruels aussi. Heureusement, j'ai tout de même quelques alliés, dont certains à la langue acérée et puis, la plupart du temps je réussi à bloquer ces remarques malintentionnées.
C'est tout de même une des raisons qui a motivé ma demande de permutation chez les Lambda. J'en avais marre d'avoir à prendre part à tous ces rassemblements, faire semblant d'apprécier leur compagnie et me sentir petite, petite, petite dans un monde auquel je n'appartient pas. Bon, Leyna boude un peu depuis, mais je crois qu'elle s'en remettra. De toute façon, on est pas à l'autre bout de la planète! C'était avec un sentiment de légèreté que j'avais fait ma valise et commencé mon déménagement. La maison Sigma ne me regretterait pas.
Pang!
Sans m'en rendre compte, j'étais rendue au bout du couloir, me heurtant contre une porte close. Étalée de tout mon long, frottant mon front endolori, je laissai échapper un "aïeeee" indigné. La mine chiffonnée, j'attrapai le manche de ma valise et me relevai, un peu chancelante. Après toutes ces années de maladresses journalières, on pourrait croire que je suis habituée. Mais honnêtement, qui s'habitue à se retrouver sur son arrière train à toutes occasions? Si seulement j'avais un pare-choc digne de ce nom... Même pas assez de muscles pour amortir ma chute, et pour ce qui est de la graisse... Mon régime à base de sucres transformés ne m'a toujours pas apporté ce coussin tant désiré. Pas que je souhaite prendre du poids, au contraire, j'adore ma silhouette mais mon popotin me fais comprendre son indignation de la façon la plus douloureuse qui soit.
Je tentai de retrouver un brin de dignité, reprenant une position verticale, libérant mon pull de quelque poussière imaginaire. Je lançai des regards autours de moi. Fiou, personne.. soupirai-je. La dernière chose que je souhaitais c'était qu'on se moque de moi encore. Je ne suis pas quelqu'un qui aime être en groupe, mais c'est par choix. J'apprécie la solitude, sauf lorsqu'elle m'est imposée. Alors loin de moi l'envie de faire de moi une paria lors de ma première visite dans ma nouvelle maison.
Je sorti le bout de papier sur lequel était inscrit le numéro de ma chambre. Je le dépliai lentement, pour découvrir que l'encre avait coulé. Je jurai tout bas en essayant de déchiffrer mon écriture, tournant le morceau de papier dans tous les sens. 6? 9? Je cognai le côté de ma tête avec mes jointures. "Crâne vide!" dis-je, à voix haute. Après un moment de délibération j'optai pour la chambre numéro 9. C'était celle qui m'inspirait le plus confiance.
Je pris une grande inspiration et retournai sur mes pas, en direction de la porte avec un grand 9. Je m'arrêtai à quelques pouces de la porte. Dois-je cogner? M'annoncer? Rentrer? Je levai le poing, puis me rétractai. C'était chez moi après tout. Enfin, je l'espérais. De toute façon, que pourrais-je bien interrompre derrière cette porte? Si ça se trouvait, ma camarade de chambre n'était peut être même pas arrivé.
J'entendis remuer à l'intérieur. Bon, c'est maintenant ou jamais pensai-je.
J'inspirai une fois de plus et tournai la poignée, arborant mon expression la plus joviale.
All..!
Je stoppai net dans mon élan. Je sentis mon sourire fondre instantanément, se muant en une caverne de stupeur. Mes yeux grandirent de quelques millimètres de plus et la température sembla monter de quelques degrés en l'espace d'une seconde. Ou alors c'était mon visage qui était devenu incandescent?
À quelques pas à peine, se trouvait... un derrière. Nu. Et comble de malchance, il appartenait à un garçon. Un garçon en forme apparemment. Toute cette peau rose et ferme... Et douce en plus!
Douce? Sans m'en être rendue compte, ma main s'était levée, comme muée par une force externe. À ma plus grande horreur, je vis que mes doigts étaient maintenant posés sur cette peau exposée. Figée, je fermai les yeux très fort et déglutis alors que je sentais le regard du garçon se poser sur moi.
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MessageSujet: Re: Idle Hands Idle Hands EmptySam 8 Juin - 17:35

Mon installation chez les Lambdas allait être le départ d'une vie nouvelle pour moi. J'avais besoin de ça pour marquer en plus de ma sortie des confrérie, la fin de ma maladie. Ce n'était pas encore fini bien sûr, mais la date de l'opération était fixé, tout était prévu pour que cette tumeur ne soit plus qu'un vieux souvenir. Elle allait peut-être me manquer l'année prochaine pensais-je en souriant. Non, ce ne serait pas le cas, bien sûr, mais j'avais appris à composer avec elle pendant ces six mois et j'allais pouvoir reprendre une vie normale qui ne serait plus entrecoupée de rendez-vous chez le médecin toutes les semaines. Plus encore, j'avais enfin pu m'en ouvrir à quelqu'un, ce qui m'avait été d'une grande aide.
J'avais emménagé dans la maison quelques heures plus tôt, je n'avais emmené avec moi que ma petite valise, je n'avais pas beaucoup d'effets personnels, l'habitude d'être trimballé de famille d'accueil en famille d'accueil à l'adolescence m'avait appris à ne jamais conserver trop d'objets, cela était pour le moins handicapant lorsqu'on devait partir.
J'avais déjà aménagé ma chambre à mon goût. Sur la table de nuit reposait une photo de ma mère et moi avant que le cancer ait sa vie, sur mon bureau, mon ordinateur portable, les journaux et magasines auxquels j'étais abonné, ainsi que quelques livres de cours. Dans le placard j'avais entreposé mes vêtements, et actuellement, mes affaires de douche -shampoing, savon- trainaient sur mon lit. Effectivement, je venais de passer une demi heure sous l'eau chaude à réfléchir. Et avant ça, j'avais déjà passé plus d'une heure à courir pour essayer de ne plus penser. Mais rien n'y faisait, j'allais passer sur le billard dans quelques semaines et je ne savais toujours pas si je devais prévenir mon père. Selon toute logique je pensais que non, après tout il ne me connaissait pas et ne voulait pas me connaitre, je le savais. Après tout, il me l'avait bien fait comprendre... C'était quand même dur pour moi à vivre au quotidien. Je n'avais personne pour prendre soin de moi alors que c'était son rôle à lui... Depuis quelques mois déjà, l'idée de l'appeler pour lui dire que je risquais de mourir le traversait l'esprit. Je voulais le faire parce que j'espérais une réaction positive de sa part. Je voulais qu'il saute dans un avion pour venir me voir, pour me soutenir... Ce qu'il était censé faire en tant que père. Mais la seule fois que je l'avais vu, j'avais compris qu'il n'était qu'un géniteur... Alors que j'avais quinze ans et que j'espérais de l'amour de la part de cet homme que je n'avais jamais vu, j'avais simplement eu droit à de l'indifférence. Il n'y avait aucun raison pour que la situation ai changée...
Je m'en voulais de ne pas pouvoir penser à autre chose. J'avais passé toute la journée sur cette question et ce n'était pas la première fois... Je savais au fond de moi que je ne l’appellerais pas, j'avais trop peur d'être une nouvelle fois anéanti par sa réaction. Mais restait dans mon coeur l'espoir qu'il ai changé d'avis... Il fallait que j'arrête de me prendre la tête ! Et dire que tout aurait été plus simple si ma mère n'avait pas eu ce foutu cancer. Si elle n'était pas morte je n'aurais jamais connu mon père, je ne saurais toujours pas qui il était. Et surtout, ma mère serait là pour moi. Mais j'avais appris que la vie était rarement celle qu'on voulait. Et il valait mieux ne pas désirer quelque chose d'impossible -comme ce que j'espérais de mon père- mais plutôt attendre ce que la vie avait à nous donner. J'allais m'en tenir à cette maxime décidais-je subitement. Il suffisait juste que je me change les idées.
Je pris conscience que j'avais toujours ma serviette nouée autour de la taille et que je n'avais pas encore choisi mes vêtements alors même que cela faisait désormais un quart d'heure que j'avais rejoins ma chambre après ma douche. Décidément, quand je me perdais dans mes pensées le temps s'écoulait toujours aussi vite...
Je me dirigeais vers ma penderie pour attraper des sous-vêtements, un jean propre et un tee-shirt. Je posais le tout sur mon lit et laissait tomber la serviette. Je pensais être seul, après tout, j'étais dans ma chambre et la porte était fermée. Il n'y avait aucune raison pour que quelqu'un entre ici. Sauf que je sentis tout à coup une main se poser sur mon fessier. Je sursautais. Je ne m'attendais pas à ça. Je me retournais subitement tout en attrapant ma serviette que j'avais laissé tombé quelques instants plus tôt. Je me couvrais rapidement tout en fixant la jeune femme qui avait pénétré dans ma chambre. Je ne la connaissais pas encore. Et je ne voyais pas trop quoi dire alors qu'elle venait juste de me voir nu et qu'elle ne s'était pas gênée pour toucher la marchandise... Je lâchais donc un simple "Bonjour" avant de laisser tomber une nouvelle fois la serviette et de commencer à enfiler un caleçon. Je jouais au mec confiant qui n'avait pas vraiment de pudeur, mais au final, elle avait déjà tout vu quand elle était entrée alors cela n'allait pas la choquée.
Finalement cette situation m'amusait et j'adressais un sourire à la jeune femme que je ne connaissais pas.
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MessageSujet: Re: Idle Hands Idle Hands EmptyLun 15 Juil - 19:52

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