the great escape
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« Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. »

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MessageSujet: « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » EmptyLun 11 Mar - 7:23



En raison de l'arrivée des Anglais à Berkeley, la direction avait décidé d'un spring break au ski pour tout le monde afin de resserrer davantage les liens entre les étudiants, mais également pour que le Chancelier d'Oxford puisse continuer à batailler avec le Doyen Fredericksen. Le ridicule n'a aucune limite, décidément. En bon professeur de l'université, on m'avait demandé d'y participer aussi pour veiller à ce qu'aucun incident ne puisse se produire à la station où toute la population estudiantine allait poser ses skis et ses bagages. Invitation charmante sur le principe mais déclinable dans les faits : j'ai une vie trop chargée et intéressante pour avoir à me soucier d'une bande d'adolescents emmitouflés dans des combinaisons d'astronaute pendant une dizaine de jours... Les deux personnes ayant à peu près réussi à me convaincre furent Noah et Logan. Le premier voulait profiter de ce séjour pour se changer les idées et, conscience médicale oblige, veiller à ce que le moindre petit bobo d'un étudiant soit guéri par ses soins. Le second, lui, voulait à la fois profiter de ce séjour et mettre à profit le peu de temps libre qu'il lui restait avant l'arrivée de son bébé. Comme il l'avait si justement souligné, le souvenir de la terreur instaurée pendant la cohabitation était trop séduisant pour ne pas vouloir le réitérer au cours de ce spring break. Par ailleurs, cela nous ferait une bonne sortie entre hommes. Stationné devant la maison de Noah, je poussais un énième coup de klaxon afin de le forcer à se dépêcher pour éviter les bouchons sur la route. Pourquoi diable ma valise avait-elle été faite en dix minutes et celle de mon petit blond bouclé en trois fois plus de temps ? "Ton oncle n'est décidément pas une flèche pour les départs en vacances..." indiquai-je à mon fils aîné, Benedikt, qui faisait naturellement le voyage avec nous. Le klaxon retentit à nouveau et bientôt, tout le quartier se retrouve réveillé par mes bons soins. Un sourire sadique prend place sur l'extrémité de ma bouche car seul Noah se fera lynché par ses voisins à notre retour. Le voilà qui arrive enfin, qui ferme soigneusement sa porte et qui s'empresse d'entasser ses valises dans la voiture pour finalement s'asseoir sur le siège passager à côté de moi. "J'ai attendu." Voici qui veut tout dire de la part d'un homme qui a horreur qu'on le fasse attendre. Faisant fi des éventuelles futures remarques de Noah sur ma conduite, je pars pied au plancher et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nous sommes hors de la ville, sur l'autoroute. Maintenant, c'est file de gauche, 180 km/h et roulez bolides jusqu'à la station aux alentours de Vancouver. Au terme de plusieurs heures de voyage et quelques pauses, nous arrivons enfin dans les grandes forêts de sapin enneigées, symbole même de l'Amérique du Nord à cette époque de l'année. Soucieux, je sors mon téléphone portable et je jette un coup d'œil malgré les remontrances de mon passager qui veut une fois encore me faire un speech sur la sécurité routière. "Je te fais sauter avec le siège éjectable si tu me fais encore une remarque sur ma conduite, mon bichon. Beni, sans commentaire. Dieu merci, il y a du réseau..." soupirai-je sur un ton particulièrement soulagé. Hors de question que je m'absente une semaine sans pouvoir appeler au bureau et terroriser Marc, mon assistant, pour m'assurer que tout va bien. Et gare à celui ou celle qui aurait l'idée saugrenue de me voler mon téléphone : si vous voulez tester le planté de bâton façon Shark, vous ne vous en relèverez pas. Logan m'a envoyé un texto, me signifiant qu'il est bien arrivé avec son fils Kilian, celui-ci étant parti occuper son chalet avec ses colocataires. Je lui réponds que nous arrivons à notre tour d'ici une quinzaine de minutes. Une fois sur la route principale menant directement à la station, nous tombons sur le premier obstacle majeur de ce séjour : les touristes. Dans un grommellement irascible, je pousse plusieurs coups de klaxon et fait rugir le moteur pour les effrayer. Les gens se jettent sur le bas-côté, me laissant passer le plus vite possible pour échapper à cette marée humaine indésirable. "Tu vois, heureusement que c'est moi qui conduit... Tu aurais voulu tous les laisser passer et nous y serions encore demain." notai-je à l'intention de mon passager, tellement plus humain et sympathique que moi. J'avais refusé qu'il se rende là-bas par ses propres moyens, arguant qu'il pourrait facilement se perdre. Est-ce qu'on doit rappeler que nous avons une heure de retard car j'ai raté par deux fois la bonne sortie d'autoroute ? Non, laissez-moi un peu de mauvaise foi, s'il vous plait. Nous nous garons sur le parking, j'aperçois ici et là quelques étudiants. Benedikt nous quitte avec ses affaires, après les recommandations d'usage : tu ne parles pas aux inconnus, tu n'acceptes aucune nourriture de leur part, tu sors couvert - sur les pistes ou ailleurs - et méfies-toi, je te surveille même quand je ne suis pas physiquement à côté de toi. Étouffant, vous disiez ? Je monte avec Noah vers notre chalet une fois Beni parti rejoindre ses camarades, les valises en main ou sur le dos. Après avoir poussé la porte, j'aperçois la silhouette massive de mon meilleur ami français, rangeant ses propres affaires. "Navré du retard, Noah m'a mal indiqué la route par deux fois." Quelle mauvaise foi, je vous jure ! J'offre une accolade franche à Logan et laisse ensuite Noah le saluer à son tour. J'en profite pour me placer devant la baie vitrée qui nous offre une vue splendide sur la vallée et qui surplombe certains autres chalets de la station. Bon point de mire, ajouta l'espion intérieurement éveillé en moi. "L'idiot qui doit partager le chalet avec nous n'est toujours pas arrivé ?" En effet, nous avions recruté un prof au hasard pour compléter le chalet, juste pour pouvoir au moins être tous les trois.
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MessageSujet: Re: « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » EmptyLun 11 Mar - 11:34


« Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse,
c'est le planté de bâton. »
« Ouiii, j’arrivve, encore une seconde ! » criai-je de l’intérieur de la maison, par la fenêtre de la cuisine. Décidément, Joe n’avait vraiment pas la patience dans les gênes. Courant à droite et à gauche pour parfaire les dernières petites touches de mes bagages, je faisais de mon mieux pour ne pas l’agacer davantage alors que j’avais déjà pris trente minutes à choisir quoi mettre pour cette semaine au ski. Il faut dire qu’en Californie, les gens ne portent pas souvent des anoraks et autres matières chaudes, et que j’avais dû faire plusieurs magasins avant d’en dénicher à cette époque de l’année. « Ton oncle n'est décidément pas une flèche pour les départs en vacances... » « C’est les cheveux, ça le ralentit. » soupira Benedikt sur la banquette arrière, occupé à répondre sur son portable, à l’un des amis qu’il devait rejoindre au ski justement. L’air très concentré dans ce qu’il faisait, il ne manifestait aucun intérêt pour tout ce qui passait au dehors. Quelques minutes plus tard, et me voilà fin prêt et déjà habillé pour le voyage. Je ne devais pas avoir l’air trop ridicule, puisque Joe n’avait, pour une fois, fait aucun commentaire sur ma tenue. Sans doute que les cours particuliers de mode de mon ex avaient fini par porter leur fruit. « J'ai attendu. » « Oui, excuse-moi, le gâteau n’était pas tout à fait prêt. » soupirai-je, essoufflé, après avoir déposé mes bagages dans le coffre de la voiture. Pour ceux qui n’auraient pas compris là où je veux en venir, rendez-vous dans une heure ou deux, une fois que nous serons au chalet et que j’ouvrirais le contenu de mes valises. « Bonjour, poussin. » Je l’observe, attendri, en train de tchatter, à travers le rétroviseur juste devant moi. « ‘jour oncle No’. » Et la voiture démarre en trombe. 110, 120, jusqu’à 200km/heure parfois sur les routes. « Joe, tu vas trop vite ! » Et les reproches fusent. On a l’habitude dans la famille, c’est à chaque fois le même refrain. « Joe, ralentis, tu as dépassé les 120 km/h. » Autant s’adresser à un mur. Et en plus, il a l’audace de grogner ! « Joe, c’est dangereux. » J’avais beau faire preuve d’un grand sens de la sécurité routière, je n’en étais pas moins rassuré sur mon siège. Parce que j’avais l’habitude, d’une part, et parce que je savais que, sous ses airs d’irresponsable notoire, Joe était un excellent conducteur. Mais c’était surtout pour mon neveu, que je m’inquiétais. Le pauvre devrait être en train de paniquer à l’arrière. « P’pa, tu peux aller plus vite, s’te plait ? J’ai rendez-vous avec Joran et Garret à 11h et il est déjà 11h02. » Ou pas. Encore plus inconscient que son père celui-là . « Joe, tu devrais … » « Je te fais sauter avec le siège éjectable si tu me fais encore une remarque sur ma conduite, mon bichon. Beni, sans commentaire. Dieu merci, il y a du réseau... » Je ferme la bouche, pendant quelques secondes, en croisant les bras sur mon torse, l’air penaud. J’entends Benedikt ricaner à l’arrière et affiche moi-même un sourire. « Comment ça, du réseau ? » Le calme n’aura pas duré bien longtemps. Sourcils froncés, je tourne la tête vers mon frère de cœur et remarque, exaspéré, le portable qu’il tient en main. « Joe, mais ça ne va pas la tête ! Non seulement tu conduis trop vite, mais en plus tu téléphones au volant ? Il ne manque plus que l’alcool et tu as toute la panoplie, c’est pas vrai ! » soupirai-je en passant une main sur mon front. J’aurai pu le lui arracher des mains. Sauf que connaissant Joe, il ne l’aurait pas lâché, et on aurait tous les trois fini dans le fossé. Au lieu de ça, je m’évertuais à regarder la route, histoire qu’on n’écrase pas malencontreusement un chat innocent qui aurait eu la mauvaise idée de traverser au moment où Joe Shark, est au volant. Plus que quelques kilomètres, et nous y sommes. En attendant, des touristes nous bloquent le chemin, trop heureux d’admirer la beauté des paysages californiens. Leur admiration n’aura pas duré bien longtemps. « Tu vois, heureusement que c'est moi qui conduit... Tu aurais voulu tous les laisser passer et nous y serions encore demain. » « My Godness, this man is crazy ! » Enfin, la station de ski nous ouvre ses portes, après milles péripéties. Benedikt est le premier à nous quitter, après un salut de la main et avoir emporté son sac à dos le plus loin possible de l’influence surprotectrice de son paternel. « Pourquoi ils m’regardent comme ça ? » Plusieurs touristes, et même des étudiants se retournèrent sur son passage tandis qu’un sourire apparaissait sur mon visage. « Je pense que c’est ton débardeur qui leur pose problème. » Vous connaissez beaucoup de monde qui a les bras à l’air en plein hiver, encore plus lorsqu’il y a de la neige autour ? La température avoisinait les -8° ! « Tu crois ? Quoique si, tu dois avoir raison. La prochaine fois, je prendrai le noir, ça passera mieux. Le rouge, c’est plus pour l’été. » Est-ce qu’il se moquait de moi ou … ? Il paraissait pourtant si sérieux en s’en allant retrouver ses amis, tous aussi découverts que lui. « Oui, c’est la couleur le problème, biensûr. » soupirai-je en riant pour moi-même. Une fois dans le chalet, je donne une tape amicale sur l’épaule de Logan, pour le saluer, levant les yeux au ciel lorsque Joe ose m’accuser de notre retard. Pour la maison, je te l’accorde, mais l’autoroute … « Oui, et c’est moi qui conduisais aussi. » répliquai-je avec un grand sourire cynique au possible. « Je vais faire du thé. » Comme à chaque fois que j’arrive dans un endroit, c’était la première chose à laquelle je pensais. « Ah, et j’ai ramené deux trois petites choses à manger, au cas où. » Les deux trois petites choses étant : un gâteau au chocolat et à la fraise, une tarte tatin que j’avais prévu de sortir en cas de mauvaise humeur de Joe, mais passons, des biscuits à la vanille, des sandwichs pour le midi, avec du jambon, de la salade, de la tomate, du fromage et des œufs bouillis, ainsi que des pancakes et du sirop d’érable pour le dessert. Et toutes mes boîtes de thé, bien entendu. « Pourquoi est-ce que tu le traites d’idiot ? Tu ne connais pas son nom ou vous avez déjà eu un différend tous les deux ? » demandai-je, amusé, pendant que je préparais l’eau chaude dans une casserole. « Logan, tu sais qui c’est toi ? » Tant que ce n’était pas une étudiante, pitié ! Auquel cas, je suis pratiquement certain que Joe lui mettrait rapidement le grappin dessus. Et je n’avais pas envie de jouer les gardiens. Doonnnnc, faîtes que ce soit tout, sauf une étudiante.
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MessageSujet: Re: « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » EmptyLun 11 Mar - 21:53


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- Tu feras attention. Tu restes sur les pistes de ski faciles. Et si tu viens à faire du hors piste…
- Tu m’assassines ?
- Pire que ça. Vraiment pire que ça.


Papa poule vous avez dit ? Si peu ! J’observais mon fils alors que je gardais la main sur le volant. Un regard on ne peut plus sévère sur le visage. Emmener Kilian en ski, d’accord. Mais dans la mesure où il avait à peine retrouvé l’usage de ses jambes, je refusais qu’il se mette en péril. Un moindre accident, aussi petit soit-il et je le ramenais à San Francisco avec ou sans son consentement. En vérité, je stressais à l’idée qu’il fasse la moindre chute. Il pouvait d’ailleurs certainement comprendre mon état d’esprit actuel. Cependant, le stress était moins fort dans la mesure où je pourrais le surveiller, certainement à son plus grand désespoir.

Nous passions pas mal de temps ensemble ces temps-ci. Nous étions revenus de France une semaine auparavant et déjà, nous repartions tous les deux à l’aventure. Cheyenne était restée à San Francisco pour le travail, mais également parce qu’elle n’était pas vraiment en état de tenir sur des skis. Le trajet en voiture se passa dans la meilleure des atmosphères. Et si je savais que Kilian partageait son chalet avec James, j’avais fini par l’accepté, bien que lui aussi, je l’aurais à l’œil. Nous étions loin d’être les meilleurs amis du monde, mais pour mon fils, je faisais un effort de ne pas revoir entièrement la liste des chalets avec ses occupants afin de faire en sorte qu’ils se retrouvent aux deux extrémités de la station.

Une fois arrivés à la station, je sortais de mon véhicule. Rapidement, Kilian récupéra ses affaires afin de se diriger vers son chalet. Je lui adressais un sourire, à la fois de fierté, mais également d’inquiétude. Heureusement que nos chalets se trouvaient à côté l’un de l’autre. A voir ma tête, on aurait pu jurer qu’ils se situaient de part et d’autre de l’océan Pacifique. Je déposais un baiser sur la tempe de mon fils et ébouriffais ses cheveux – simple habitude.

- Et pas de bêtises, d’accord ?

J’aurais juré entendre Kilian rire de mon côté surprotecteur alors qu’il se dirigeait vers son chalet. Finalement je prenais mes affaires et prenais la direction du mien. Je fus le premier arrivé à l’intérieur, découvrant l’habitation en bois, d’une beauté immense. Un endroit chaleureux où il fait bon vivre. Un rapide message à Joe pour le prévenir de mon arrivée, et déjà, je défais mes valises. Comme prévu, il arrive avec Noah un quart d’heure plus tard.

- Navré du retard, Noah m'a mal indiqué la route par deux fois.

J’esquisse un sourire amusé en voyant l’exaspération se lire sur le visage du frère de cœur de mon meilleur ami. Un vrai binôme ces deux-là. Et si j’ai toujours été proche de Sydney, plutôt que de Clives, depuis le départ de la jeune femme, je ne peux que ressentir davantage de compassion pour lui, et une certaine rancœur envers Khelos. Quoi qu’il en soit, je tente de ne pas trop y penser. Je me relève et m’approche d’eux. Je serre tout d’abord la main de Noah, chaleureusement, avec un sourire.

- Ne l’écoute pas. La mauvaise foi a été inventée pour le caractériser.

Je tourne finalement la tête vers Joe avec un large sourire gentiment moqueur. Etreinte chaleureuse et virile également. Et déjà, Joe nous demande si notre dernier colocataire est arrivé. Le terme « idiot » ne me surprend pas venant de lui. Cependant, je me demande qui est cette quatrième personne. A vrai dire, je suis davantage en train de me concentrer sur ce que Noah vient de dire concernant ce qu’il a ramené. Nourriture, nourriture, nourriture. Mon ventre gargouille déjà de bonheur. Finalement mon téléphone me rappelle à l’ordre. Cheyenne tente de me joindre.

- Oui ma crevette préférée ?

Là, mon visage se détend totalement, dans une béatitude que Joe pourrait qualifié de flippante.

- Oui je suis bien arrivé. Et toi, comment tu te sens ? […] Tu me manques déjà. […] Les petits on finit leur repas tout à l’heure ? […] Oui, Kilian est déjà dans son chalet. […] Non, c’est moi qui t’aime le plus. Comment ça c’est pas vrai ? Tu veux jouer à ça ? Très bien, on réglera ça dés mon retour. Bisous mon ange.

Je raccroche et esquisse un large sourire, avant de le perdre en croisant le regard de Joe. Je mime un « La ferme » avec mes lèvres, alors que Noah reprend la parole, de la cuisine. C’est à ce moment précis que notre colocataire pointe le bout de son nez. William Clives. Ce crétin qui a listé l’emplacement des grains de beauté de Cheyenne pour me prouver qu’il avait couché avec elle à de nombreuses reprises. J’avais longtemps pris sur moi pour ne pas le frapper jusqu’à l’envoyer à l’hôpital. Pourquoi m’avait-il avoué tout ça ? Visiblement pour faire chier son monde, avec toute la simplicité du monde. Je reste bouche-bée, décontenancé, à la limite du suicide.

- Je vais me pendre…
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MessageSujet: Re: « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » EmptyLun 11 Mar - 21:54




« Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » Tumblr_mhjnzfa9xM1roixiho7_r1_250_zps0f274df4



- Mon Dieu, pourquoi j’ai accepté de vous prendre en voiture ?
- Parce qu’on est vos élèves et que vous n’aviez pas le choix.
- Je pencherais plus pour la seconde solution.


En route pour la station de ski, quatre de mes étudiants se retrouvaient dans ma voiture. Le fait est que les anglais n’avaient pas tous loué un véhicule pour venir jusqu’au nord des Etats-Unis. Nous avions plusieurs heures de route, qui, à mon plus grand regret, se montrèrent interminables.

- U2, les Beatles, Michael Jackson… Sérieux, vous écoutez MJ ? Vous auriez fait fureur dans le clip de Thriller.
- Arrête de toucher à mes affaires ou bien je t’abandonne sur le bord de l’autoroute.


L’étudiant qui se situait côté passager tourna la tête vers moi, alors qu’il tenait quelques albums de musique dans ses mains. Mes albums de musique. Cela signifiait qu’il avait fouillé dans ma boite à gant où, heureusement, j’avais retiré mon arme de service. J’avais prévu que ces fouines allaient mettre leur nez un peu partout, et j’avais bien fait de prendre des initiatives. Finalement, il me montra le CD de Jackson, afin de me demander silencieusement si nous pouvions le mettre. Après un long soupir de ma part, je lui arrachais le disque des mains pour l’insérer dans le lecteur. Espérons qu’avec ça, ils la fermeront tous, sans exception.

- Smoothhhh CRIMINAL !

Damned. Pourquoi j’ai viré mon arme de service de cette putain de boite à gant ?! Arrivé sur la voie rapide, j’accélérais, dépassant largement la limite de vitesse autorisée. Je doublais chaque voiture se trouvant en travers de mon chemin, et lorsqu’un conducteur se trouvait sur la file de gauche, je klaxonnais afin qu’il se rabatte pour me laisser passer, ou bien qu’il avance plus rapidement afin de ne pas me couper dans mon élan.

- Roulez moins vite !
- Désolé, j’ai hâte d’être arrivé.
- Vous aimez à ce point le ski ?
- Non. Laisse-moi reformuler. J’ai hâte que vous quittiez ma voiture.


Je les laissais finalement discuter entre eux, me concentrant davantage sur la route afin d’arriver le plus rapidement possible. GPS en route, je me laissais guider afin de ne pas me perdre. Ca serait stupide de devoir me rallonger.

- J’ai faim…
- Moi j’ai envie de pisser…
- Quand est-ce qu’on fait une pause ?
- Jamais !
- Allez, s’il vous plaît !
- Non !


La veine au niveau de ma tempe battait à un rythme effréné. Bien que je sois armé de patience et de sang froid, je connaissais mes limites. Ils étaient ma limite. Finalement, je cédais afin de les faire taire. Je me garais rapidement à une station service. Nous prîmes un café. Je prenais également le temps de fumer deux cigarettes à la suite. C’était le strict minimum pour ne pas en égorger un sur place. J’ai beau avoir le permis de tuer, il me faut une excuse valable. Fichue loi… Ce n’est qu’au bout de quinze minutes que nous reprîmes le chemin, nous mettant ainsi en retard. Durant le trajet, je sentais le regard insistant d’un étudiant sur moi. Finalement je tournais la tête vers lui, presque en aboyant.

- Quoi encore ?
- Qu’est-ce que vous vous êtes fait à la tempe ?


En effet, je possédais une blessure encore fraîche, m’ayant ouvert la peau sur plusieurs centimètres, entre le sourcil et la racine de mes cheveux blonds. La conséquence d’une mission périlleuse qui avait un peu mal tourné il y a deux jours, alors que je me trouvais avec Joe.

- Demande à tes parents.
- Comment ça ?


Je tournais la tête vers lui, avec un regard explicite. Sous entendu : j’ai couché avec ta mère et quand ton père nous a surpris, il m’a frappé. Lorsque cette idée fit le bout de chemin dans la tête de l’étudiant, il croisa les bras contre son torse en plissant les lèvres, signe qu’il ne trouvait absolument pas la blague amusante.

- Vous ne pouvez pas rouler plus vite ? J’ai hâte de quitter cette voiture aussi…
- Hallelujah !


Lorsque nous arrivâmes jusqu’à la station de ski, je poussais les étudiants à fuir rapidement ma voiture, ce qui ne fut pas très difficile. Ils regagnèrent bien assez tôt leurs chalets respectifs avec leurs bagages. Je me garais devant celui que l’on m’avait attribué – ou plutôt dans lequel je m’étais incrusté. Je compris, à la lumière à l’intérieur, que mon frère, Joe, et l’ancien militaire français s’y trouvaient déjà. J’esquissais un sourire arrogant, avant de sortir de mon véhicule. Je savais parfaitement que ma présence ne serait absolument pas souhaitée, mais je m’en fichais. Comme Noah ne souhaitait pas me donner une seconde chance, je me l’accordais moi-même.

Sortant mon unique bagage du coffre – j’étais habitué à voyager léger –, je montais les marches en bois du chalet avant d’ouvrir la porte, simplement vêtu d’un T-shirt noir à manche longue, avec un col ouvert. Des vêtements légers malgré la température extérieure. L’éclat de la lumière sur la neige me brûla longtemps les yeux, les rendant toujours plus bleus et mes cheveux davantage blonds. J’entrais dans le chalet et tombais nez à nez avec Joe et Logan.

- Pourquoi est-ce que tu le traites d’idiot ? Tu ne connais pas son nom ou vous avez déjà eu un différend tous les deux ? Logan, tu sais qui c’est toi ?

SURPRISE ! J’esquissais un sourire arrogant à Joe, à la limite du malsain, et laissais mon bagage sur le sol, dans l’entrée. Ca valait mieux qu’un bonjour. Et là, comme si de rien n’était, je me dirigeais vers la cuisine, en sachant pertinemment que mon frère s’y trouverait. En effet, il était dos à moi, en train de préparer du thé. Je me plaçais à ses côtés afin d’attraper une tasse et m’en faire un à mon tour. Là, mon regard croisa le sien. Effet réussi. Je crus même qu’il allait faire une crise cardiaque.

- Salut p'tit frère.
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MessageSujet: Re: « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » EmptyMer 13 Mar - 9:55



La mauvaise foi, c'est le jardin secret de tout homme qui se respecte. J'ignore donc avec superbe les remarques ironiques de mes colocataires pour la semaine, tournant la tête comme le ferait un chat pour snober ses maîtres ou ses congénères. C'est à peine si on entend un fin soupir s'échapper entre mes lèvres. Pour le moment, j'aperçois Benedikt en contrebas qui discute avec une bande d'amis à la dégaine étrangement ressemblante à la sienne. Nouveau soupir de consternation. Je finis par m'arracher à la baie vitrée pour m'inviter dans la petite réunion improvisée autour du sac ouvert de Noah qui, inconscient, dépose pléthore de nourriture sous les yeux affamés de Salaun. "Bad move." annonçai-je avec un sourire exaspéré en entendant grogner l'estomac du français. Pour peu que dans cinq minutes, il ne reste que des miettes de ces victuailles et un Logan repus à leur place, il n'y a pas des kilomètres. Au passage, je remarque une tarte tatin. Le seul dessert pour lequel je sacrifierai l'imprudent qui oserait s'en approcher sans l'ombre d'une forme quelconque de pitié. D'ailleurs, je reste à côté de manière discrète tout en surveillant Noah faire le thé. Le téléphone de Logan sonne et à l'appellation "ma crevette préférée", je colle ma main sur mon front dans un élan de désespoir. "Dear God..." Cheyenne. Personnellement, depuis cette nuit torride où Logan fut autant témoin qu'un acteur généreusement partageur, je glisse parfois mon regard appuyé sur la chute de reins de sa compagne avec un sourire en coin. De la fierté macho à l'état pur. Toutefois, jamais je n'ai eu l'idée de remettre Cheyenne dans mon lit : ce qui s'est produit ne fut pas intentionnel et il me serait clairement impossible de venir jouer les trouble-fête dans leur couple bien installé. C'est d'ailleurs en voyant Logan dégouliner d'amour cucul la praline que je me dis que la fréquentation d'une telle femme peut conduire l'homme le plus viril à des comportements d'adolescent à l'eau de rose... alors vive le célibat. Quand il raccroche, je commence à découper une part de tarte tatin en soupirant. "Pathétique. Il faudra que tu songes à lancer un avis de recherche pour retrouver ton entrejambe, Logan." Ça, c'est dit. Et ce n'est pas son invitation à me la fermer qui fera taire mes remarques à l'encontre de son romantisme qui frise avec le ridicule. Cependant, tandis que je m'emploie à répondre à Noah sur le terme d'idiot forcément employé à bon escient pour qualifier un insipide collègue, quelqu'un vient m'interrompre en passant la porte avec ses valises. Si je n'étais pas aussi concentré dès que je me retrouvais avec un couteau dans les mains, j'aurais pu me couper un doigt. "Oh, crois-moi, le choix de vocabulaire est on ne peut plus approprié. J'en ai même toute une batterie de synonymes." répondis-je simplement en fixant William Clives qui vient de faire son apparition. Lui et la mise en scène, décidément. La remarque de Logan me fait froncer les sourcils sur l'instant. Ils ont fait connaissance ? À en juger par l'attitude purement hostile et surprise de mon ami, j'en conclue que William n'a pas dû manquer d'aller se vanter de ses prouesses physiques avec Cheyenne auprès du Breton, même si je lui avait clairement conseillé de l'éviter par prudence. Il faut savoir que lorsque Logan commence vraiment à monter en pression, il devient dangereux, très dangereux. À plus forte raison si on fait allusion à sa famille et sa compagne. Je pose une main sur son épaule et la presse doucement pour tenter de l'apaiser. "Pourquoi te pendre, Logan ? Ce serait tellement plus amusant d'en faire monter un autre sur la potence... M'est avis que nous rendrions même un sacré service à l'humanité." ajoutai-je en posant mes yeux bleu sur la silhouette de William avec un air proprement sadique. Se mettre à deux pour pourrir le séjour de notre collègue semblerait une option tellement plus amusante que de le laisser nous tirer dans les pattes comme bon lui semblera. "Par ailleurs, je n'aimerai pas avoir à expliquer à Cheyenne pourquoi son "gros nounours Salaun" a passé l'arme à gauche, et ensuite devenir la nouvelle cible de ses surnoms ridicules." murmurai-je à son oreille en m'armant d'un sourire en coin. Je m'approche ensuite de l'aîné de la fratrie Clives. J'avais conseillé, voire plutôt ordonné, à Noah de s'adresser à son frère en face à face, sans passer par quelqu'un d'autre... Cependant, je n'appréciais pas que ce dernier vienne squatter notre espace vital pour les dix prochains jours. J'en viendrais presque à regretter Edward O'Malley, c'est dire comme cette solution ne me convenait absolument pas. "Qu'est-ce que tu fabriques ici ? Tu n'étais pas supposé partager ce chalet avec nous, Clives !" Les poings serrés, j'observe un instant sa blessure au front. Voilà qui risque de pousser Noah à la curiosité, j'imagine. Je finis par tourner les talons et, dans un calme britannique absolu, je sors mon téléphone portable pour appeler la réception de la station. Et au bout de quelques minutes de communication, on m'informe qu'il n'y a plus aucun chalet disponible. Je serre la mâchoire : j'avais bien dit que ce spring break allait être un calvaire. Par dépit, j'en viens à attaquer ma première part de tarte tatin en espérant que cela parviendra à me calmer.
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MessageSujet: Re: « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » EmptyMer 13 Mar - 13:24


« Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse,
c'est le planté de bâton. »
« Ne l’écoute pas. La mauvaise foi a été inventée pour le caractériser. » Hochant légèrement la tête en souriant parce que j’approuvais totalement ce que Logan venait de dire, je me préparais donc mon petit thé, en laissant les deux hommes se retrouver. A la différence de Joe qui, sans avoir besoin de me retourner pour le deviner, devait avoir soupirer de dépit en levant les yeux au ciel après l’appel de Cheyenne, mon sourire s’élargit un peu plus en entendant les propos que le Breton tient à la jeune femme. Il me rappelait un peu moi, avec Emilie. Et bien que Joe puisse nier qu’il ne sera jamais aussi guimauvard que le plus tendre des amants, je m’étais toujours imaginé qu’il avait fait preuve d’autant de tendresse vis-à-vis de Sophie, à l’époque. Certes, il n’aurait sûrement pas employé les mêmes termes, mais cela revenait au même au fond. Cela contrastait avec l’image de l’homme macho, viril et sans attaches qu’il nous faisait à tous miroiter. « Pathétique. Il faudra que tu songes à lancer un avis de recherche pour retrouver ton entrejambe, Logan. » Et toi, tu aurais besoin d’une vivisection n’avais-je pu m’empêcher de penser, en manquant même de m’étouffer dans ma tassé de thé une fois que celle-ci fut prête. De dos, je n’avais pas entendu la porte du chalet s’ouvrir, ni découvrir qui était le nouveau venu. Occupé à vérifier que tous les petits plats que j’avais emporté n’avaient subi aucune secousse pendant le voyage, la remarque de Logan me fit d’abord lever le nez des pancakes, tandis que celle de Joe m’obligea à me retourner. Mon sourire s’éteignit aussitôt. J’aurai même lâché la tasse que je tenais en main si un reste de conscience ne l’avait pas retenu. William. Mais qu’est-ce qu’il faisait ici ? Rappelle-toi, No’. Il t’a dit qu’il était venu avec les étudiants Anglais, et donc professeur. Oui, et alors ? Tous les professeurs n’avaient pas accepté ce projet de ski, tous n’étaient pas venus, si ?! C’est dans les moments comme celui-ci que je regrettais de ne pas avoir lu tout le projet. Je n’avais vu dans cette occasion, que des vacances en compagnie de mon frère de cœur, de pouvoir discuter du principal concerné qui me posait actuellement problème, justement, et de pouvoir surveiller et soigner les étudiants imprudents au passage. Jamais il ne m’était venu à l’esprit que mon frère serait présent, auquel cas, j’aurai bien évidemment refusé d’accompagner Joe. A croire qu’il l’avait fait exprès. Même son sourire n’était pas sincère. Indifférent aux paroles de bienvenue prononcées par les deux hommes, je continue d’observer, de détailler mon aîné, les sourcils froncés, cherchant à deviner ce qui avait pu le pousser à se joindre à nous. « Qu'est-ce que tu fabriques ici ? Tu n'étais pas supposé partager ce chalet avec nous, Clives. » Pardon ? « Comment ça ? Tu savais qu’il serait là, et tu ne m’as rien dit ?!! » m’exclamai-je à l’adresse de Joe, en reposant ma tasse sur la table du salon et m’avançant dans sa direction. Je n’étais pas menaçant. Vous avez déjà vu un bichon menaçant, vous ? Mais j’étais déçu. Encore une fois, Joe m’avait caché des informations. Cela commençait à devenir une habitude. Même si, au final, si William ne devait pas partager notre chalet, il est vrai que le fait que l’Anglais le mentionne ou non n’avait pas de réelle importance.

Là, il se dirige jusqu’à la cuisine, jusqu’à moi. Hors de question que je détourne les yeux, j’avais bien l’intention de lui demander des comptes. Arrivé à mon niveau, son sourire est encore plus narquois que tout à l’heure tandis qu’il se penche pour se servir une tasse de thé. « Salut p'tit frère. » Je plisse les yeux, les lèvres pincées. « Je croyais avoir été clair. » Je lui avais pourtant bien dit que je ne voulais plus jamais le revoir lors de notre dernière rencontre. Apparemment, c’est tombé dans l’oreille d’un sourd. Il l’avait fait exprès. Pour embêter Logan ou un autre, cela, ça reste à éclaircir. « Tu… qu’est-ce que c’est que ça ? » Soudain, mes traits se détendent, juste un instant, passant de l’agacement à la surprise, puis à l’inquiétude. « Cette cicatrice que tu as au front ? … tu ne l’avais pas la fois dernière. » Inconscient de mes faits et gestes – sans doute le médecin en moi qui faisait surface – j’emprisonne son avant-bras pour l’obliger à se placer face à moi. Au bout de quelques minutes d’observation silencieuse, je réalise que mes faits et gestes vont à l’encontre de ce que je devrais faire pour William. Etre indifférent. Alors, je le relâche, encore plus énervé que tout à l’heure par mon moment de faiblesse, et détourne aussitôt le regard pour me concentrer sur la tarte tâtin que Joe est en train de découper. « Je crois comprendre que vous vous connaissez, William et toi ? » Je ne lui adresserai plus la parole, promis juré. Je préfère me tourner vers Logan, pour en savoir davantage sur les relations qu’il entretenait avec ce membre ‘quasi disparu’ de ma famille. Malgré tout, je jette des petits coups d'oeil discrets, de temps à autre, sur sa cicatrice. L'inquiétude est toujours là, même si je prétendais le contraire. Qu'est-ce qu'il avait bien pu faire pour avoir une blessure au front, alors qu'il venait à peine de poser les pieds sur le sol américain ? Je savais qu'il appréciait le danger, auquel cas, il ne se serait pas engagé dans l'armée, mais à ce point ? Oh, mais j'y pense. Il s'agissait peut-être d'un exercice militaire qui avait mal tourné ?
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MessageSujet: Re: « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » EmptyMer 13 Mar - 14:58


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- Pathétique. Il faudra que tu songes à lancer un avis de recherche pour retrouver ton entrejambe, Logan.
- Si tu continues comme ça, c’est toi qui va la perdre, ton entrejambe.


Logan esquissa un sourire en coin, amusé par la réaction de Joe. Et si effectivement, il pouvait se montrer d’une niaiserie à toute épreuve concernant Cheyenne, il aimait aussi exagérer les choses lorsqu’il savait son meilleur ami à côté. Le simple fait de le voir se plaquer la main contre le front était quasi-jouissif. L’exaspérer faisait partie de ses passe-temps favoris. Pourtant, il refusait de voir la vérité en face. Hutchinson l’avait clairement transformé en bisounours et lorsqu’on le lui rappelait, il ne trouvait rien de mieux à faire que de grogner, prêt à attaquer l’auteur de la moindre moquerie.

Bien vite, toute l’attention fut portée sur moi. Une sensation dont j’avais désormais l’habitude. Il faut dire que lorsque j’arrive sur un lieu il est rare que l’on m’acclame. Au contraire, on avait tendance à me fusiller du regard, ou bien à murmurer quelques menaces de mort à mon encontre. Je m’y faisais. J’avoue ne pas aimer la foule comme la foule ne m’apprécie pas. Une simple question d’habitude donc. Quoi qu’il en soit, ça me passait au-dessus de la tête. Mais concernant la menace de mort, la preuve en était encore aujourd’hui en vue de la parole de Joe adressée à Logan. Ce dernier arqua un seul sourcil, signe qu’il trouvait l’idée intéressante. Un peu trop intéressante à son goût d’ailleurs. J’observais ainsi les deux amis, gardant un sourire arrogant de jeune premier qui avait tendance à les énerver au plus haut point. Réaction qui signifiait clairement qu’ils pouvaient dire ce qu’il voulait, tant qu’il n’y avait pas d’acte, ils ne restaient, à mes yeux, que des grandes gueules dotées d’une entrejambe de faible proportion.

Je me dirigeais donc vers la cuisine, afin de me servir une tasse de thé et d’entrer dans le champ de vision de Noah. Suite à la parole de Joe, mon petit frère comprit que Shark était au courant de ma venue lors de ce séjour de ski. Un mauvais point pour lui puisqu’il n’en avait pas parlé à son frère de cœur. Ce que ce dernier lui fit bien vite remarquer d’ailleurs. Là, je tournais la tête vers Joe, avec un regard qui signifiait clairement « Game Over, Shark », accompagné d’un sourire d’une arrogance malsaine.

- Tu peux toujours appeler la réception, Joe, mon nom est inscrit sur ce chalet, c’est comme ça.

Et bien évidemment, Joe avait déjà porté son cellulaire à l’oreille, certainement en communication avec la réception. Son but ? Certainement de m’envoyer dans un autre chalet. Je levais les yeux au plafond, exaspéré par son attitude. Il pouvait toujours essayé, mais à l’heure actuelle, il ne devait plus y avoir de place nulle part. Et quand bien même il y en avait eu, pourquoi aurais-je déménagé ? Celui-ci me convenait parfaitement bien. Mais mon attention se reporta sur mon petit frère qui, s’il tenta de se montrer totalement indifférent, laissa vite son côté protecteur reprendre le dessus en voyant la blessure que j’arborais au-dessus de la tempe. Je l’observais avec un scepticisme à faire pâlir Joe.

- En quoi ça peu t’intéresser ? Sincèrement.

Ce que j’attendais ? Que Noah se rende compte qu’il agissait avec moi d’une façon différente de ce qu’il souhaitait. Il lui fallu d’ailleurs plusieurs minutes pour en prendre conscience et lâcher mon bras avec un regard froid. Ah, je le reconnaissais bien là.

- Je crois comprendre que vous vous connaissez, William et toi ?

Là, mon regard croisa celui de Logan. Si ce dernier me fusillait du regard, pour ma part, je lui adressais un beau sourire, dévoilant une belle dentition blanche. Il semblait aisé de le pousser à bout celui-ci. Et comme il ne répondit pas, je décidais de prendre la parole à sa place, conscient que Noah ne souhaitait pas s’adresser directement à moi.

- Non, on ne se connait pas vraiment. C’est juste que j’aie déjà couché plusieurs fois avec sa compagne, et ça ne semble pas lui plaire. Je n’y peux rien après tout, si c’était… torride.

Là, Logan s’avança vers moi, mauvais comme jamais. Il plaqua ses deux mains contre mon torse pour me pousser dos contre le mur du chalet. Pourtant, je ne baissais pas un seul instant le regard. Bien qu’il soit plus massif que moi, je faisais preuve d’une musculature assez développée pour lui tenir tête.

- Du calme Baloo. C’est de l’histoire ancienne. Alors retire tes mains de moi.

Après une longue confrontation de regards, il finit par reculer avant de se tourner vers Joe, afin de retrouver une certaine sérénité seulement en l’observant. Puis il tourna uniquement la tête vers moi, sourcils froncés.

- Tiens toi tranquille durant le séjour Clives, sinon je ne suis pas sûr que tu arrives en un morceau à l’université, pour le retour.

J’esquissais un sourire. Loin de moi l’idée de me démonter. Je prenais une part de tarte tatin, de loin mon gâteau préféré. J’aurais juré entendre Joe pousser un grognement au moment où je m’en étais approché.

- Alors, où est ma chambre ?
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MessageSujet: Re: « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » EmptyMer 13 Mar - 17:06



Perdre mon entrejambe ? Il va falloir te lever tôt, Salaun. Cependant, je n'ai guère le temps de m'attarder sur le sourire exaspéré qui s'affiche sur le coin de ma bouche. William Clives vient d'entrer dans la partie et la mi-temps n'est clairement pas à l'ordre du jour. Même s'il se retrouve à trois contre un, il trouve quand même le culot de se pointer ici et nous narguer avec l'un de ses sourires les plus arrogants. A mes yeux, il est le seul agent du MI6 pour lequel je mouillerai ma chemise et en qui j'ai une réelle confiance, mais l'homme "civil" m'apparait comme un gêneur de la pire espèce. De toutes manières, il est de notoriété publique que je n'ai aucune amitié pour mes collègues, à de rares exceptions près comme c'est le cas vis-à-vis de Logan ou même Noah (bien que nous fûmes amis avant que d'être collaborateurs). Mon poing se serre sur le couteau que je tiens en main : je suis excellent au lancer et si Clives n'avait pas d'aussi bons réflexes, nul doute qu'il aurait déjà fini sa course fiché profondément dans sa cuisse. Noah ne tarde pas à réagir au quart de tour avec de nouveaux soupçons concernant mes connaissances sur son frère qui, à chaque fois, sont plus riches que les siennes. Ôtes-moi ce sourire ridicule de ton visage, William, où McKinney va devoir se passer d'un de ses meilleurs éléments. "Noah, il est professeur encadrant pour les étudiants d'Oxford : je savais qu'il viendrait, comme à peu près tout le personnel de l'université." Mon ton était mauvais, et pour cause, j'étais contrarié. Tout le monde sait que lorsque Joe Shark est énervé, il a besoin de distiller son venin pour le cracher à la figure du premier qui aura l'impudence de déplaire à son auguste regard. D'après vous, pourquoi mon assistant passait sa vie à me passer de la pommade dans le dos et faire en sorte que tout se passe comme sur des roulettes à la maison d'édition ? Car la moindre de mes contrariétés se finit avec des larmes, des malaises, des dépressions nerveuses et une charrette de licenciements. En voyant Noah s'inquiéter pour la plaie sur le front de son frère aîné, j'arque un sourcil. Au fond, sa réaction ne me surprend pas. Noah ne sait pas repousser les gens qui sont dans le besoin, que ces derniers le veuillent ou non, d'ailleurs. Il a peur de se retrouver seul avec son frère et, même s'il ne voudra pas l'admettre, je sais aussi qu'il a peur de s'y attacher à nouveau. De pardonner, lui laisser à nouveau reprendre une importance dans sa vie et que William trahisse une fois encore sa confiance. En réalité, ce détail me déplait car il met le doigt sur un reste d'attachement qui pourrait porter préjudice à notre amitié, mais aussi sur un problème de taille : si William avait une blessure bien visible sur le visage, je m'étais également ramassé une estafilade au niveau de l'intérieur de la cuisse. Invisible, mais signe que cette mission fut assez intense pour nous. Bien qu'il en faille davantage pour nous stopper, il n'en faut pas plus pour que le sonar à suspicion de Noah s'active. "Il s'y intéresse car contrairement à l'autre frère de la famille Clives, il sait prendre soin de sa famille même quand il est contrarié, et pas seulement de sa petite personne." grognai-je à l'intention de William, sachant pertinemment que j'appuie sur un point très sensible, tout en défendant Noah. William et les autres pourront dire ce qu'ils voudront, je paie une attention de tous les instants à ma famille... en un sens, William aussi a été un modèle de frère, puis il est parti. En remuant le couteau dans la plaie, je provoque et je cherche très clairement à devenir la personne la plus antipathique qu'il fréquentera durant ce séjour. Du moins, après Logan qui, de toute évidence, ne semblait pas contre un brin de baston avec l'Anglais quand celui-ci vanta les mérites de Cheyenne au lit. Un sourire sadique prit place sur mon visage. Vas-y Logan, ratatines-le. Un coup sec, mais pas sur la tête : ça diminue la douleur des autres coups portés... Je pose une main affectueuse sur l'épaule massive du français en lui adressant un regard plus posé. Il est sanguin, c'est quelque chose qui m'a toujours plu chez lui. Son côté 'frenchie brailleur', comme j'aime m'en moquer lorsqu'il me lance que je ne suis qu'un snob méprisant. "Ta chambre ?" Je me penche et récupère sa valise pour la déposer sur le pas de la porte, à l'extérieur. "Ici. Le chauffage y est certes défectueux, mais tu auras tout l'espace qu'il te faut pour te dépenser sans que nous t'ayons dans nos pas." Je ne souris même pas, mon visage demeure neutre, presque blasé. Sur ce, je prends ma valise, l'assiette avec la tarte tatin - c'est MA tarte tatin, préparée par MON Noah, d'abord - et je m'installe dans la chambre juste en face de celle de Noah, pour garder un oeil sur lui. Une fois face au lit, j'arque un sourcil : un grand lit deux places, intérieur boisé, ambiance feutrée et chaleureuse... Autant dire que cette chambre ne va pas rester occupée par moi seul. La nuit, j'ai froid dans mon grand lit, il n'y a rien de mieux que le corps d'une femme - ou deux, d'ailleurs - pour se réchauffer. "Messieurs, je tiens tout de suite à vous prévenir : on m'a informé que les chambres sont insonorisées, il se pourrait donc bien que nous soyons un peu plus que quatre aux dîners et petits-déjeuners. Ce n'est pas parce que certains ici ont la corde au cou que je vais me priver des privilèges du célibat." ajoutai-je en glissant un regard narquois en direction de Logan. Tu te la mettras sur l'oreille, Salaun. "D'ailleurs, Noah, tu devrais aussi être attentif à toutes les jolies skieuses qui viendront te voir parce qu'elles se seront fait un petit bobo... il y a des spécimens prometteurs dans le troupeau, ça te remettrait en selle." lançai-je en désignant la baie vitrée depuis laquelle on peut apercevoir les touristes descendre les pistes. Je sens encore venir le couplet sur mon éternel machisme à l'égard de la condition féminine, ainsi que les rougeurs sur les joues de mon adorable blondinet bouclé, c'est pourquoi je m'acharne sur son frère aîné. "Tiens, pendant que tu es dehors, balaies la neige devant l'entrée. Cela te donnera la satisfaction personnelle d'avoir été utile à quelque chose d'autre que garder la porte comme un bon chien de garde." Game on, dude. Au passage, je prends tout mon temps pour déguster ma tarte tatin en le narguant à distance. Et Logan, dans tout ça ? Je lui tends le reste de la tarte, sachant que son estomac pourrait n'en faire qu'une bouchée et laisser Clives sur sa faim. "Elle est délicieuse, ta tarte, mon bichon. Comme toutes les autres, d'ailleurs." ajoutai-je d'une voix mielleuse, pour provoquer à nouveau William tout en complimentant son frère. Allez, manges-la, Logan. Juste pour le faire enrager.
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MessageSujet: Re: « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » « Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse, c'est le planté de bâton. » EmptyMer 13 Mar - 18:41


« Ce qui ne va pas, Monsieur Dusse,
c'est le planté de bâton. »
Je boude. Comme un enfant, je l’admets. J’ai horreur quand Joe prend ce ton avec moi. Comme s’il me grondait. Ce n’est pas de la peur, ni de la surprise, juste l’impression que j’étais l’un de ceux qui parvenaient à le mettre sans mal en colère, l’un des maillons de la chaine. Suis-je égoïste de vouloir croire que je suis spécial à ses yeux ? Sans doute, puisqu’il l’est aux yeux du mien. Joe avait pris la place de William, par pur hasard, et ne l’avait pas quitté depuis. Sauf que depuis que William avait réapparu, plus rien ne fonctionnait. Comme s’il y avait une vis de trop dans l’engrenage. Cette situation m’exaspérait autant qu’elle me désarçonnait. Nul ne savait de quoi serait fait l’avenir, mais rien ne serait plus jamais comme avant. Maintenant que je savais mon frère bel et bien vivant, sans avoir besoin de l’annoncer à haute voix, je n’allais plus le lâcher d’une semelle. Discrètement, certes, mais je ne prendrai pas le risque de le perdre une seconde fois. Pas pour moi. J’avais dit ce que j’avais à dire, et je n’avais plus l’espoir depuis longtemps de le récupérer, il m’avait trop blessé. Mais au moins, pour nos parents. Pour nos sœurs, surtout Jane, la petite dernière, qui ne l’avait que trop peu connu et rêvait de pouvoir un jour, le serrer contre son cœur. Pour son fils aussi, Kenzo. Il faudrait d’ailleurs que je lui en touche deux mots. « En quoi ça peut t’intéresser ? Sincèrement. » Touché en plein cœur. Je recule, et baisse les yeux, affichant un air le plus neutre qui soit, malgré ma peine. Il se trompe, je tiens encore à lui, et même si je lui tiens rancœur pour le passé, jamais je ne me le pardonnerai s’il lui arrivait malheur. Il était et resterait mon frère, quoiqu’il ait pu se passer, et quoiqu’il se passera.

Assis sur une chaise, face à la table de la salle à manger, je gardais maintenant le silence, occupé à boire mon thé à petites gorgées, et réfléchissant à toute allure au pourquoi et comment de cette situation. « Non, on ne se connait pas vraiment. C’est juste que j’aie déjà couché plusieurs fois avec sa compagne, et ça ne semble pas lui plaire. Je n’y peux rien après tout, si c’était… torride. » Je manque de m’étouffer dans ma tasse et relève aussitôt les yeux, surpris. Je jette un coup d’œil à Logan, qui semble faire un gros effort pour ne pas envoyer son poing dans la tête de mon frère qui lui, parait encore ravi de constater l’effet qu’il a produit par sa révélation. « Epargne-moi les détails, veux-tu. » Qu’il ait eu des relations sexuelles, peut-être même des petites amies, je le conçois. Mais… Cheyenne ? Ca voudrait dire qu’elle le connaissait après qu’il eut quitté la ferme ? Je devrais peut-être l’interroger afin d’en apprendre un peu plus sur ce frère si mystérieux sur son passé dans l’armée. Sans surprise, entre temps, Logan l’a attrapé par le col, revêche. Je me lève de ma chaise, cherchant à communiquer mon inquiétude à les voir se battre à mon frère de cœur, qui eut le bon réflexe de les séparer.

L’intervention de Joe eut le don de me faire lever les yeux de ma tasse, pour l’observer durant quelques secondes. Un minimum de temps, pour un maximum de reconnaissance, qu’il put lire dans mon regard sur le moment. Il s’était toujours montré particulièrement protecteur à mon égard, bien loin des considérations patriotiques qui avaient ‘obligé’ mon frère de sang lui, à quitter sa famille. C’est alors que William demanda à s’installer. Sa chambre ? Tous, nous avons eu à quelques différences près, la même réaction à sa question posée. Il pouvait dormir où bon lui semblerait, tant que ce n’était pas dans MA chambre. Je savais que s’il était avec moi, je ne fermerai pas l’œil de la nuit en songeant à cette époque où je me faufilai discrètement dans sa chambre d’adolescent pour aller dormir dans ses bras. Ces moments où nous étions complices et qui avaient bel et bien disparu, du jour au lendemain. Laissant donc les deux autres régler la question, je terminai mon thé, et fit la vaisselle, tout en découpant une mini-part de tarte pour y goûter. Je ne m’attendais pas à ce que Joe ou Logan se montrent avenants à l’égard de William, mais tout de même pas au point de l’inviter à dormir près de la porte. Et connaissant Joe, il ne plaisantait malheureusement pas. Après quoi, Joe se dirige vers la chambre située face à la mienne. Ne restait donc que deux solutions. Ou je partageais ma chambre avec mon frère, ou avec Logan. En temps normal, j’aurai longuement pesé le pour et le contre de cette situation avant de prendre une décision, mais les commentaires que venaient de faire l’Anglais me fit aussitôt réagir. D’abord, comme prévu, j’avais rougi jusqu’aux oreilles en entendant les allusions perverses de mon frère de cœur. Ensuite, je poussai un profond soupir d’exaspération en m’adressant à Joe, Logan, et enfin, à William. « Je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler. » Inutile que William apprenne les raisons de mon célibat, ou que je n’étais pas un adepte de la chair fraîche et des parties de jambes en l’air. Ni lui, ni Logan. C’était ma vie privée, et seul Joe pouvait, parfois, y mettre son grain de sel. « Je ne suis pas venu ici pour …'ça'. Je suis venu pour profiter de quelques jours de vacances. Et nooon, passer son temps dans un lit, n’est pas pour moi ‘profiter de ses vacances’. » ajoutai-je en sachant très bien ce que Joe allait répliquer à ma suite. « Merci, mon chat » Je savais qu’il le faisait exprès, pour embêter William. Etonnement, même si je devrais en vouloir davantage à ce dernier puisque j’étais le principal concerné depuis mon enfance, il semblerait que ma rancœur soit bien moindre comparée à celles de Logan ou de Joe. Une question de caractère, sans doute. Je n’avais jamais réussi à me mettre en colère suffisamment longtemps pour en vouloir à quelqu’un, même à mon pire ennemi. « Logan, il vaut mieux que tu prennes la chambre avec Joe. » Non pas seulement parce qu’il risquait de n’en rester qu’un le lendemain s’il dormait avec William mais aussi parce que … « Peut-être que tu pourras retenir son appétit sexuel mieux que moi, qui sait ?! » murmurai-je à son oreille. Parce que Logan – à la différence de William – serait forcément fidèle à Cheyenne et donc, qu’il ne risquait pas d’y avoir d’orgie dans la chambre d’à côté, mais en plus, étant en couple, il aurait à cœur – je l’espère – de veiller à ce que Joe ne fasse pas trop de bêtises. Quant à moi, je n’avais plus le choix. « Je prends le lit près de la fenêtre. » marmonnai-je à mon frère en allant installer mes affaires de ce pas dans l’autre chambre. « J’espère que tu ne ronfles pas. Et je ne veux voir aucune femme ici, c’est clair ? » Un vrai moine. Pas sûr que William apprécie.
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