the great escape
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"You can tell Jesus that the Rosenbitch is back"

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MessageSujet: "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" EmptyLun 4 Mar - 21:07



" Well you only need the light when it’s burning low only miss the sun when it starts to snow only know your love her when you let her go "
« On demande pardon quand tout est gâché et que cette absolution tardive ne peut plus rien réparer. ». Ça faisait exactement 4 semaines, 28 jours, 672heures ,40 320 minutes ou 2 419 200 secondes que je ne lui parlais plus, que l’on ne se parlait plus. Plus de deux millions de secondes de souffrance, durant lesquelles j’avais essayé de l’oublier en vain, de retirer son image de ma tête, d’oublier son odeur et ses dernières paroles. C’était peine perdue, il était entré dans ma vie, et il m’avait contaminé, les bons moments dépassaient largement les pires et je me rendais compte de ce que j’avais perdu. Pourquoi je l’avais appelé au DNA ? Pourquoi le destin me donnait il ce coup de poignard dans le dos, pourquoi rajoutait il du sel sur ma plaie béante ? De cette soirée je me souviens de tout, dans ma tête je l’ai rejoué un bon milliard de fois pour trouver le moment ou tout à dérapé. Etais ce avant la gifle mémorable qui est venue percutée son doux visage ? Etais ce après la chanson de Coldplay dans le taxi ? Etais ce sur le toit qu’il avait décidé de faire une croix sur moi, de ne pas me retenir ? J’avais eu une once d’espoir en le quittant sur ce toit, pendant quelques secondes j’y avais cru, qu’il allait lâcher le bout de papier et courir vers moi, dans un ultime effort je m’étais retournée et une fois sur le bitume j’avais vu sa silhouette perchée la haut, seule, désemparée, regardant le ciel. Il ne me regardait pas moi, il m’avait laissé partir sans un mot, sans un regard, et je m’étais écroulée lamentablement. J’avais marché jusqu’à la demeure Epsilonienne, le cœur en morceaux, l’âme détruite, une boule au fond de la trachée, j’avais couru jusqu’à ma chambre afin que personne ne me voit et j’avais retiré le masque de l’indifférence. Allongé contre la porte je m’étais effondré, je n’avais pas réussi à contenir mes larmes, je n’étais plus rien, il m’avait tout prit, et il avait prit soin de ne me laisser aucun espoirs. J’avais attrapé mon téléphone portable et je m’étais fait du mal une dernière fois, comme pour m’assurer d’être encore envie, pour ressentir cette douleur, vive, pour m’en rappeler le jour ou il viendrait me présenter ses excuses. J’avais regardé toutes ces photos de nous, de lui, de ses traits fins, de ses yeux bleus qui avaient fait battre mon cœur, de son sourire parfait qui me donnait envie de l’embrasser de me prosterner à ses pieds. Je les avais toutes regardées une dernière fois, avant de les supprimer à jamais. J’avais écouté la chanson de Coldplay jusqu’à m’abrutir complément, jusqu’à en devenir complètement dingue, jusqu’à ce que la batterie lâche, que mon cœur cesse de battre, et que même dans le silence complet résonne encore dans ma tête ces accords maudits. Je n’avais pas réussi à trouver le sommeil cette nuit la, j’avais observé le soleil se lever à travers la vitre de ma chambre, et tout me ramenait à lui, même ce fichu soleil, il était partout. Sa chambre était à quelques portes seulement de la mienne, nous étions si proches et si loin à la fois, je n’osais plus sortir de ma chambre de peur de tomber sur lui, de l’affronter, c’était trop tôt, je n’en avais pas le courage. J’avais pleuré toute la nuit, et encore le jour d’après et le suivant, dès que je me retrouvais seule le masque tombait et je m’écroulais. J’étais devenue un zombie, fixant le vide en espérant ne plus le voir, devenir aveugle. Il avait détruit tout ce qu’il y avait encore de bon en moi, tout ce qui faisait que je n’étais peut être pas cette odieuse garce que les gens pensaient. La douleur s’était logée en moi, et elle ne voulait plus partir, elle était présente à chaque instants et ce depuis plus de deux millions de secondes, c’était de la torture. Je ne pouvais pas me résoudre, ou ne serait ce qu’accepter l’idée que je l’avais perdu, pas comme ça, pas dans ces conditions. Si telle était notre histoire, j’estimais qu’elle méritait une autre fin, et pas ce lamentable gâchis. Je n’osais même plus allumer la télévision de peur de voir quelque chose qui me ferait penser à lui, ce foutu destin était capable de me balancer le clip de The Scientist pour m’achever je le savais ce n’était pas de la paranoïa. Sur le campus c’était exactement la même chose il suffisait que quelqu’un emploie la même intonation de voix que lui, ou ai la même expression pour que je sente mon cœur se compresser dans ma poitrine. J’avais passé deux millions de seconde dans cet état, je ne voulais pas en passer une de plus. Je devais sortir la tête hors de l’eau, l’oublier, me faire à l’idée qu’il ne reviendrait pas, qu’il ne reviendrait jamais, que notre histoire n’était désormais conjugable qu’au passé. Nous n’avions plus de présent, nous n’aurions jamais de futur, ça avait été intense, magique, irréel et éphémère. Ca avait été le plus beau rêve de toute ma vie jusqu’au réveil, jusqu’au morceau de papier que je lui avais tendu dans un dernier espoir. « Rencontrer le bonheur – Avoir une vraie famille soudée – Ne pas tout gâcher – Tomber amoureuse. », désormais il savait tout, il avait les cartes en main, je ne pouvais rien faire de plus. Je m’étais mise à nue devant lui, je lui avais confié mes peurs, mes rêves, mes espoirs, toute ma confiance était pour lui. Jusqu’à la fin j’aurais du lui dire, j’aurais du trouver le courage en gravissant ses marches de lui dire, nous n’aurions peut être pas eu la même fin. « J’aurais même pu t’aimer comme une folle. » articulais-je face à mon reflet dans le miroir comme pour me convaincre. Mes yeux bleus étaient désespérément vides, plus d’étincelles, me forçant à sourire, tout sonnait faux, j’avais perdu mon sourire enfantin, celui qu’il aimait tant. Prenant mon visage entre mes mains pour ne pas craquer de nouveau je tentais de me donner du courage. « J’aurais pu, si seulement tu n’avais pas tout foutu en l’air ». Ma gorge était de nouveau nouée et doucement je me relevais de mon tabouret et laissa tomber tous mes vêtements sur le sol. En sous vêtements, j’avançais d’un pas mécanique vers mon dressing afin d’en sortir ma plus belle robe. Mon regard se posa alors sur la robe blanche du bal, je fus comme paralysée l’espace de quelques secondes avant de me reprendre. Ce soir, j’allais sortir, voir du monde, aller de l’avant, l’oublier avec d’autres, d’autre qui jamais ne pourront me décevoir autant que lui. Tenant entre mes mains une somptueuse robe noire, sexy à souhait, microscopique et presque provocante, je décidais de l’enfiler, l’accompagnant d’une paire d’escarpins stratosphériques. J’étais désirable, sensuelle, provocante, scandaleuse, ne manquait sous mon reflet que la légende Rosenbitch pour parfaire le tout. Mes yeux étaient savamment maquillés, ma bouche était rouge, mes cheveux blonds tombaient en cascade sur mes épaules et ma poitrine. J’avais l’air vide à l’intérieur, froide et inaccessible, c’était ça mon masque, ma carapace pour faire comme si. Comme si tout allait bien, comme si Jayan n’avait jamais mis un seul pied dans ma vie, comme si jamais il ne m’avait fait souffrir, simplement comme si il n’avait jamais existé. J’avais rendez vous dans un bar branché du centre ville dans une demie heure, dehors sur le parking ma Porsche n’attendait que moi, rouge et rutilante. Je n’avais pas envie d’y aller, de faire semblant d’aller bien, d’être heureuse, je n’avais pas envie qu’on me parle de lui. Je refusais d’entendre son nom, je ne voulais pas qu’on me cite dans la même phrase que lui. Pourquoi fallait il que tout le monde le connaisse sur le campus, pourquoi fallait que tout le monde nous ai vu lors du bal de Noel. Sous les regards jaloux de toutes les filles de Berkeley, ce slow il avait dansé avec moi, c’était sur mon corps qu’il avait posé ses mains, dans mon regard qu’il s’était attardé. Je savais qu’à cet instant, toutes les filles avaient eues envies d’être à ma place, d’avoir Jayan rien que pour elles, sauf qu’il m’avait choisi moi et personne d’autre. Il était l’un des hommes les plus convoités de cette université, il avait tout pour lui, le beau visage, l’intelligence, le compte en banque, et une époque la sincérité. N’importe qui aurait pu me faire tant de mal ça aurait été crédible, mais pas lui, je ne parvenais pas à accepter cette idée, le film tournait encore, la musique se jouait en boucle, le destin jouait avec moi. Ne pouvant pas lui échapper éternellement je l’avais revue au cours de ces 672 dernières heures, j’avais fait mine de l’ignorer royalement, ne lui accordant pas une parole, ni même un regard, j’essayais de convaincre mon cerveau qu’il n’existait pas. Nous agissions comme de parfaits étrangers alors que ce n’était pas le cas, nos têtes contenaient tous nos souvenirs communs. Néanmoins il y avait une chose que je ne comprenais pas, comment pouvait il paraître à ce point serein ? Il disait donc vrai ? Je n’avais pas compté pour lui, j’avais été un simple amusement, une distraction. Je marchais vers la porte faisant claquer mes talons sur le carrelage, si je restais une seconde plus dans cette chambre j’allais devenir folle. J’allais sortir, reprendre le contrôle, m’amuser, et ne pas rentrer seule, l’oublier dans les bras d’un autre, me semblait être une solution toute trouvée. Prenant une grande inspiration je posais ma main sur la poignée. La porte s’ouvrit, devant le plus beau talent de l’univers, devant mon plus beau rêve et mon pire cauchemar.

J’étais forcée de le regarder dans les yeux, il m’hypnotisait, il était aussi beau et parfait que dans mes souvenirs, en quatre semaines rien n’avait changé, je n’avais pas avancé d’un millimètre j’étais encore sous son charme, mon corps tremblait comme une feuille, et même si ces talons me donnaient de la hauteur devant lui je redevenais la toute petite Eileen qu’il avait démolîtes. Je redevenais fragile, on ne retirait une par une mes lettres de noblesse, chacune des lettres qui composait le mot Rosenbitch tombèrent au sol, s’en était presque risible. Certains me craignait, se faisait des idées sur ma réputation, lui il savait tout, il savait que je n’étais rien, ainsi, retourner le couteau dans la plaie serait bien plus facile. Il connaissait mes faiblesses par cœur, il savait ou appuyer pour me faire encore plus de mal, il avait lu ce papier avant que je ne quitte le toit. Il ne parlait pas, et je du puiser dans mes ultimes forces pour oser prendre la parole, briser ce silence, c’était le courage. « J’aimerais passer. », dis-je d’un ton des plus indifférent, mais son bras était appuyé sur l’encadrure de la porte, il m’était impossible de passer sans le frôler, le toucher. Déjà, son parfum enivrant me parvenait et je le maudissais de tout mon être. Agitant les clés de ma Porsche entre mes mains je tentais de me contrôler en vain, il avait déjà remarqué mon désarroi puisqu’il en était l’unique cause. Il se rapprochait, trop près, trop dangereusement, il allait parler et je ne voulais pas l’entendre, le voir était suffisamment douloureux, sa voix me rappellerait forcement ses insultes. A l’ instant où il s’apprêtait à ouvrir la bouche je reculais, claquant la porte, retour à la case départ. Si pour l’oublier, je devais l’affronter encore, je préférais rester enfermé ici. L’affronter de nouveau ne serait que pire et j’étais suffisamment arrangé comme ça, peut être tenait il le coup, moi pas. La porte enfin fermée je priais pour qu’il revienne sur ses pas et disparaisse me laisse seule et en paix, il n’avait plus l’obligation de me sauver maintenant, il avait démissionné de ses fonctions. Doucement je me laissais glisser le long de la paroi en bois jusqu’à toucher le sol, exactement comme il y avait 4 semaines, 28 jours, 672heures ,40 320 minutes ou 2 419 200 secondes.
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MessageSujet: Re: "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" EmptySam 9 Mar - 19:37



you forgive people simply because you still want them in your life
Dans la vie, il y a des gens, des réalités et des évidences sur lesquelles on s'appuie, parce qu'elles sont sûres à deux cents pour cent. Mais, quand elles dégringolent de leur piédestal et vous laissent tomber, c'est le monde entier qui se casse la gueule, et notre confiance avec. Peut-être était-ce la vie, tout simplement ? Redevenir sans cesse orphelin. On devrait nous le dire à la naissance : mets ton cœur dans une valise, prépare-toi à voyager. Aujourd’hui, je le savais mieux que personne. J’avais été l’élément perturbateur de cette relation. Je l’avais accostée. Je l’avais protégée. Je l’avais détruite en quelques minutes, avec ces premières paroles blessantes que j’avais prononcées. J’avais tout remis en question, tout dévasté. Comme on détruit une maison, en quelques minutes, à peine. Elle était cette demeure qui tenait en équilibre, où il manquait quelques briques et qui avait déjà résistée à plusieurs tempête. J’étais cette grue qui était arrivée de plein fouet, sans prévenir. Fonçant la tête la première, dans ce qui s’annonçait être notre dernier tête à tête. Ne pesant ni mes mots, ni ma peine, je me rappelle ces cris et ce mal de tête qui m’a envahi dès mon réveil. Directement, je compris que quelque chose avait déraillé. J’avais commis beaucoup d’erreurs et il m’était impossible de revenir en arrière, de revenir sur mes pas. Cela faisait donc quelques semaines, que je l’observais. Elle quittait la confrérie dans les mêmes heures, tous les mardis et jeudis. Elle revenait toujours aux aurores, le samedi. J’imagine qu’elle devait sortir, chercher une façon de m’oublier. De mon côté, je restais sur la réserve, dans mon ombre. Je l’évitais, malheureusement. Je ne voulais pas la croiser, ne sachant pas quoi dire, comment me justifier. Je ne voulais pas me retrouver devant elle et rester silencieux. Alors, j’imagine qu’elle devait me haïr, encore plus. Elle devait se dire que toutes ces paroles que j’avais prononcées à son égard, étaient réelles et sincères. Elle devait affronter cette violente réalité et s’éloigner du chemin que l’on avait emprunté côte à côte, ma main tenant la sienne. Seulement, j’ai toujours eu cette difficulté à exprimer mes sentiments, à dire combien les gens comptent et quand sans eux, rien ne serait comme avant. Comme un arrière-goût, j’avais cette impression d’histoire, d’amitié inachevée. J’étais amer face à cette évidence et au silence imposant. En me levant, ce matin, j’avais donc décidé d’aller la trouver. Je ne voulais pas la croiser dans la cuisine, dans le salon ou encore dans une des salles de bain. La tension était trop délicate et personne n’avait besoin d’assister à ces explications. Elles ne regardaient que nous. Elle et moi, simplement et sincèrement. Même si je savais que tout serait compliqué, avec ce que j’avais pu dire, avec tout ce que je lui avais lancé au visage. Même si mes souvenirs étaient flous, j’allais devoir faire face à la jeune femme. J’allais devoir m’excuser. J’enfilais donc une chemise noire. Je marchais quelques mètres et j’arrivais devant cette porte. Je réalisais que je n’étais jamais venu jusqu’ici. Jamais, je n’avais pris la peine de parcourir ce couloir jusqu’au bout. Devant cette porte, j’hésitais. Puis j’entendis un bruit. Silencieux, je décidais de ne pas faire remarquer ma présence directement. Jetant un dernier regard autour de moi et réalisant le silence qui régnait ici, je collais mon oreille contre sa porte. Je l’entendis donc parler. Est-ce qu’elle était déjà en charmante compagnie ? Je n’en avais pas la moindre idée mais, c’était fort probable. Du coup, je restais immobile. J’entendais ces mots qu’elle prononçait. Est-ce que je devais me sentir concerné ? Est-ce que je l’avais totalement perdue ? Je crois que je suis fichu... Je crois que je l’aie perdue. D’un seul coup, j’avais envie de revenir sur mes pas. Je ne voulais pas lui infliger, encore cette douleur et cette déception que je représentais. A chaque fois, qu’elle croiserait mon regard, elle m’en voudrait. Elle y repenserait. Cette soirée allait être la dernière et finalement, la seule image qu’elle garderait de moi. Elle raconterait à qui veut l’entendre que Jayan est un salopard, un vagabond à la recherche de sa nouvelle proie, de cette nouvelle fille qu’il allait pouvoir détruire. Celle à qui, il raconterait les mêmes mensonges, les mêmes promesses. Avant que la pleine lune arrive et qu’il décide de mettre son plan en place, qu’il décide de laisser tomber son masque et de la briser en quelques mots à peine. D’un seul coup, je réalisais la signification de ces silences. Peut-être qu’elle ne voulait pas de ces excuses, que j’étais prêt à lui confier. Peut-être qu’elle s’en foutait de moi. Peut-être que je devenais parano et que ce n’est pas de moi, qu’elle parlait à cet instant. Peut-être que ces réflexions étaient pour un autre. Peut-être que je n’avais aucune importante pour Eileen et qu’en venant jusqu’à elle, j’allais juste me ridiculiser. A cet instant, où je me décollais de cette porte. Je ne savais plus quoi faire. Je n’étais pas un homme sans sentiment. Je n’étais pas de ceux qu’on qualifie de froid et distant. Certes, ma réserve peut parfois réveiller la curiosité et le questionnement. Mais, en rencontrant la jeune femme, je compris qu’on ne peut tout de même pas fermer son cœur comme un robinet. Il faut remonter à la source et l'assécher goutte à goutte. Ça prend du temps et je n’y suis pas encore arrivé. Sinon, je ne serais pas là. Je ne me tiendrais pas devant cette porte qui me sépare d’Eileen. Si j’y étais arrivé, je ne me tracasserais pas de son état et de l’image qui lui reste de moi. Je passerais simplement à autre chose. Je tournerais la page et en écrirais une autre, sans me tracasser des répercussions, des conséquences. Si j’y étais arrivé, je rangerais cette rencontre avec les autres, dans le tiroir où j’ai inscrit : à ne plus ouvrir. Never ! Puis la porte s’ouvrit et je tombais dans son regard. Elle se tenait devant moi et je ne pouvais pas retenir mon attention. Je descendais le regard et le remontais jusqu’à son visage. Cette tenue qu’elle avait enfilée, était tellement provocante, tellement différente de ce qui lui va, d’habitude. J’avais devant mes yeux, une femme totalement différente. Je la trouvais plutôt repoussante. Cette tenue, ces atouts qu’elle exposait sur un plateau d’argent. Eileen serait-elle devenue une trainée ? Je n’osais même pas l’imaginer. Je n’arrivais pas à le réaliser. Puis ces paroles me firent réaliser que je ne me trouvais pas dans un de ces mauvais rêves. Tout était bien réel. Elle, dans cette tenue et moi, devant cette porte. Je bloquais le passage. « J’aimerai parler. A moins, que tu donnes une représentation dans un bar ? » Ajoutais-je, avec un ton plus calme et moins froid, que celui qu’elle avait employé. Fermant la porte et décidée à me passer dessus, je plongeais mon regard dans le sien. Eileen se fit glisser le long de la paroi, comme fatiguée par ce comportement, fatiguée de ma présence et de devoir supporter ces paroles que je venais de lui accorder. Peut-être que j’aurai pu m’abstenir sur la fin et si elle décidait de me coller, encore, une gifle, je l’aurai clairement mérité. « S’il te plait ? Sauf, si tu préfères m’ignorer jusqu’à la fin de la nuit des temps ? C’est toi qui vois. » J’utilisais désormais la politesse pour avoir cette chance de m’expliquer. J’étais au-dessus d’elle et je savais que je n’avais pas un pas à effectuer sur le côté. Sinon, elle s’en trouverait une voix pour s’échapper, pour ne pas faire face à ce que j’avais à dire, parce qu’elle ne voulait rien savoir. Je pouvais la comprendre. Cependant, je pouvais également l’empêcher de me fuir. Il n’y avait pas des issus de sortie, de secours. Il y avait ce couloir et ce silence. Il y avait un homme et une femme. Il y avait quelques mots et une discussion à avoir. « Je sais que je n’ai pas d’excuse mais, je dois quand même te dire que je ne me souviens de rien. Je me souviens des cris et de la colère. Bien sûr. Mais, je ne me souviens pas des mots, des phrases que j’ai utilisées. Sincèrement. » Bien décidé à lui faire comprendre que je ne cherchais pas d’excuse. Je voulais qu’elle m’éclaire, qu’elle m’explique et répète, si elle se souvient, les mots que j’avais employés. Si elle en avait le courage mais, avant tout, si elle le souhaitait vraiment. Je lui laissais quelques minutes, avant de lui laisser le passage, avant de lui donner cette chance de pouvoir avancer, sans se retourner, sans se tracasser une seconde de plus, pour moi. M’oublier. Faire une croix sur cette amitié. Rayer nos souvenirs de sa mémoire. Et peut-être « rencontrer le bonheur – avoir une vraie famille soudée – ne pas tout gâcher – tomber amoureuse. » Je lui souhaitais vraiment.
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MessageSujet: Re: "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" EmptyDim 10 Mar - 1:47



" Well you only need the light when it’s burning low only miss the sun when it starts to snow only know your love her when you let her go "
« Les cauchemars ne sont en fait que des rêves, en plus réalistes. ». Pourquoi personne n’avait jamais eu le courage de me dire que la frontière entre les rêves et les cauchemars était si mince ? Il suffisait d’un rien, d’un minuscule élément perturbateur, qui, à lui seul avait le pouvoir de tout faire basculer. Depuis toujours on m’avait bercé d’illusions, je tombais de haut, encore, et à chaque fois que je me relevais la chute suivante était encore plus douloureuse. Les illusions, c’était la base même de mon existence, faire semblant, se cacher derrière un masque, ne rien laisser transparaitre. L’amour, c’était le plus gros mensonge du siècle, on avait voulu me faire croire que c’était une chose formidable, voir même la plus belle du monde. « Il était une fois » dans tous ces contes pour enfant, le début, l’espoir, et toujours cette fin heureuse malgré les épreuves. Notre histoire avec Jayan aurait pu commencer elle aussi sur cette phrase, mais jamais nous n’aurions notre fin heureuse, plus maintenant- « Ils ne se revirent jamais et terminèrent leurs vies seuls ». En grandissant c’était les films hollywoodiens qui avaient réussis à me duper, Swayze et Grey de Dirty Dancing, m’avaient laissés rêveuse, Jack et Rose m’avaient littéralement achevés à tel point que j’aurais aimé mourir dans les eaux glaciales de l’océan. Ils m’avaient tous bien eu, j’avais cru que leurs romances pouvaient se transposer dans la vraie vie. grave erreur. Pour faire vendre il fallait faire rêver les gens, on ne pouvait simplement pas faire une fin triste à un film, il était impensable qu’au clap de fin les deux antagonistes se haïssent, se déchirent, qu’ils ne s’aiment plus. Mon histoire avec lui n’était pas une comédie romantique, pas un film familial du dimanche, c’était tout l’inverse, un drame tragique avec deux acteurs brillants qui avaient tout pour s’aimer, mais qui ont tout laissé leur filer entre les doigts. « Il était une fois deux gamins perdus dans un monde trop grand, rempli de tentations dangereuses. Ils ne le savaient pas mais quelque chose les liaient depuis le début. -Le destin-. Ils étaient destinés à se rencontrer, à se sauver mutuellement, à ne pas laisser le moindre petit flocon de neige se mettre entre eux deux. Malheureusement par une nuit sombre, et sous l’effet de l’alcool il devient fou, tout est détruit, tout est perdu, tout n’était qu’un rêve, les pages d’un chapitre inachevé. De quelque chose qui n’existera jamais. ». Aujourd’hui j’ouvrais les yeux, je me réveillais de 19 années d’illusions, tout était calculé d’avance, c’était des scénarios, travaillés, soigneusement rédigés par un nombre incalculables de personnes pour nous offrir du rêve, rien d’autre. Je me demandais comment j’avais pu être assez stupide pour croire que quelqu’un comme moi puisse avoir droit au bonheur, ou ne serait ce qu’à une belle histoire. J’avais vu en Jayan chacun de mes espoirs se concrétiser, mais aujourd’hui, plus je repensais aux mots qu’il avait employé à mon égard plus je me demandais s’il avait vraiment tort. Je n’étais pas un modèle de perfection, les gens associaient mon nom avec le mot pute ou garce, et ils avaient de bonnes raisons de le faire. Lorsque je ne couchais pas avec le premier venu, je jouais à la fille à papa dans les couloirs de Berkeley, et lorsque l’ennui commençait à pointer le bout de son nez je préférais sniffer de la cocaïne plutôt que d’assumer ne serait ce qu’une seconde que j’étais tombée bien bas. Avec lui je devenais une personne différente, je redevenais la vraie Eileen, celle qui se cache derrière le masque depuis toujours, avec lui j’avais réussi à devenir une personne meilleure, et lorsque mes lèvres s’étaient posées contre les siennes je m’étais sentie immortelle. J’aurais voulu comprendre pourquoi il était le seul, le seul avec qui je me sentais si bien, nous n’en aurions plus l’occasion désormais. Depuis quatre semaines ma vie était en pause, les jours se ressemblaient, je l’évitais, il ne me regardait plus, nous étions redevenus deux parfaits étrangers l’un pour l’autre. Mais ces moments passés avec lui avaient pris une importance considérable dans ma vie, je ne parvenais pas à les oublier. Dès que je fermais les yeux son visage m’apparaissait, je nous revoyait devant cette fontaine, lui posant sa veste sur mes frêles épaules, moi le suppliant de me sauver. Comment faire comme si The Scientist n’avait jamais existé, comme si je n’avais jamais écrit ces mots sur ce bout de papier, comme si tout mon monde ne s’était pas écroulé il y a de ça quatre semaines ? Nous étions de nouveau l’un en face de l’autre dans ce couloir désert, il n’y avait que nous, mais je me sentais incapable de lui parler, de l’affronter. En face de Jayan je devenais faible, je devenais fragile, comme une petite fille naïve et apeuré, il était tout à la fois, le rêve et le cauchemar. Pourquoi était il venu jusqu’au bout de ce couloir pour la première fois de sa vie ? Pourquoi s’était il donné tout ce mal pour venir me parler après les choses qu’il m’avait dites ? J’étais incapable de l’affronter, j’étais trop faible, il m’avait détruite, brisée en milles morceaux qui jamais ne pourraient être recollés. Ma robe de trainée et mes grands airs ne suffiraient jamais, ce n’était pas des armes suffisantes, prise au piège je devais fuir. Reculant je retournais m’enfermer dans ma cage dorée pour ne plus le voir, pour ne pas l’entendre. Je ne voulais pas de ses excuses toutes faites, de ses mensonges, pour ça il aurait fallu que je lui fasse confiance, ce n’était plus le cas aujourd’hui. Malheureusement cette porte n’était pas suffisamment épaisse pour me permettre de ne pas entendre le son de sa voix, j’étais piégée, il n’y avait aucune issue. Il n’avait apprécié cette robe de garce finie que je portais, mais elle faisait partie du déguisement, celui qui me permettrait de faire une croix sur lui. Je ne répondais pas à sa remarque, assise à même le sol j’attendais qu’il se lasse, qu’il s’en aille, qu’il se trouve un nouveau jouet à détruire, un nouveau coeur à briser. Je murmurais d’une voix étrangement calme « T’ignorer me semble être le meilleur moyen pour parvenir à t’oublier ». Tout ce qui nous séparait désormais c’était cette porte, quelques centimètres, trois fois rien, et pourtant entre nous j’avais la sensation que se trouvait un gouffre sans fond. Le silence remplaça alors sa voix, c’était un fait, nous n’avions plus rien à nous dire, plus rien à faire ensemble. Mais il persistait, il voulait avoir une discussion avec moi, revenir sur ce que je tentais en vain de rayer de mes souvenirs, de ma tête, il voulait la copie censuré du film parce qu’il en avait loupé une bonne moitié, il allait être servi. Il semblait sincère et pourtant je ne le croyais pas, il n’avait pas pu tout oublier, il était impossible qu’il ne se souvienne pas de ses mots qui m’avaient anéanti jusqu’à ce que je me retrouve sur le bitume complètement désespéré, il n’avait pas pu oublier la radio dans le taxi qui avait joué la chanson, notre chanson. Brusquement je me relevais, je me rapprochais de cette porte et l’ouvrit brutalement, m’interposais face à lui, à bout, j’avais canalisé toute cette haine des semaines en l’ignorant, aujourd’hui c’était fini, tout allait exploser. La vérité, les rêves, les craintes, les espoirs, les histoires qui finissent mal. « Ho, mais monsieur veut un résumé du film, tu sais quoi Jayan je vais tout te dire une fois et après tu partiras et on ne se reparlera plus jamais ... », je ne le quittais pas des yeux, dans ma poitrine je sentais mon coeur, ou du moins ce qu’il en restait se briser à nouveau, j’allais le perdre une seconde fois. « Tu es venu parce que je t’ai appelé, tu sentais le whisky à plein nez et tu t’es demandé pourquoi tu ne m’avais pas laissé m’exploser le crâne contre cette fontaine la première fois. Tu as attrapé toute cette coke et j’avais peur que tu fasses une connerie, que tu te fasses du mal, au lieu de ça tu m’en a fais à moi. Tu m’as laissé tomber, tu ne m’as pas épargné une seule seconde, j’étais à terre et tu continuais à me piétiner. Tout n’étais que haine, et on a fini dans ce taxi et notre chanson est passée et ... », je marquais une pause me rendant compte de ce que j’étais entrain de dire, « notre », s’il y avait eu un nous à une époque, il n’existait plus désormais. Je m’avançais vers lui, la gorge nouée, toute cette soirée me revenait en tête comme ci s’était hier. Doucement, je reprenais la suite de cette explication douloureuse. « et après je t’ai amené sur ce toit, jusqu’au bout j’avais encore de l’espoir. Je pensais que tu allais réagir, qu’après avoir lu le morceau de papier, tu ne me laisserais pas partir. ». Les émotions se firent de plus en plus intenses, je ne savais pendant combien de temps je serais encore capable de lui parler, de lui révéler mes derniers secrets. «  J’avais confiance en toi, tu m’avais redonné de l’espoir Jayan, depuis ce soir dans le parc je t’avais placé au centre de mon monde ... J’avais envie de te voir, de te parler, de danser de nouveau un slow avec toi, de t’embrasser encore et encore, de ne plus jamais te quitter, de t'aimer ... » Mes yeux azurs retrouvèrent leur étincelle l'espace d'une seconde, éphémère, volatile « Mais tu l’as dit toi même on a pas tous droit aux fins heureuses, il vaut mieux être seul que mal accompagné... » Je détournais le regard, c’était terminé maintenant, c’était le point final, la dernière page du livre, la dernière note de The Scientist, la fin.
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MessageSujet: Re: "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" EmptyVen 15 Mar - 19:27



you forgive people simply because you still want them in your life
J'ai rencontré quelqu'un par accident. Je ne l’avais pas prévu, ça m'est tombé dessus par surprise et ça a été le coup de cœur. Elle a dit un truc. J’en ai dit un autre et l'instant d'après je voulais passer le reste de la nuit dans cette conversation. Elle est complètement dingue d'une façon qui me fait sourire. Elle est vraiment disjonctée et cela demande qu'on s'occupe d'elle en permanence. Cette fille c'est Eileen. Ça c'est la bonne nouvelle et la mauvaise c'est que je ne sais pas comment faire pour être avec elle et, ça me fiche vraiment la trouille, parce que si je ne suis pas à ses cotés maintenant j'ai le sentiment qu'on va se perdre pour toujours. C'est un monde vaste et dur, plein d'imprévus. Il suffit de cligner des yeux pour manquer le moment essentiel, le moment qui aurait pu tout changer. Je ne sais pas ce qui se passe entre nous. Je ne sais pas lui dire pourquoi elle devrait me faire confiance. Mais, bon dieu, elle sent bon comme des gâteaux fait maison et son rire est contagieux, c'est tout de même pas rien ça. Il y avait tellement de raisons, si je me tenais devant cette porte. Tellement d’explications. Je ne pouvais pas laisser le temps nous échapper. Je ne pouvais pas laisser ce silence nous opposer. Eileen avait fini par ouvrir cette porte et aussitôt, elle me l’avait claqué au nez. Elle m’avait à peine laissé le temps, de plonger mon regard dans le sien, d’observer cette tenue qu’elle avait revêtu et de me choquer. En si peu de temps, je trouve qu’elle se débrouillait pas mal. Cependant, si j’étais venu jusqu’ici, ce n’était pas pour retrousser chemin, au premier obstacle. Elle ne voulait pas me voir. Néanmoins, cette porte n’allait pas lui boucher les oreilles. Je me décidais donc de lui parler, malgré tout. Je tenais à lui faire entendre, ce que j’avais à lui dire. Elle serait obligée d’entendre ma voix, ces mots que j’articulais en toute sincérité. J’avais besoin de lui confier et, j’imagine qu’elle avait besoin de les écouter. Même si elle préférait se voiler la face. Même si elle préférait les ignorer. Le silence n’arrangeait rien et c’était une source sûre, quand on regardait en arrière, ces dernières semaines. « Comme tu veux Eileen. Sache que tu ne sortiras pas de cette chambre sans m’avoir fait face. Même si tu dois aller travailler dans un club, avec cette tenue que tu portes. Je m’en fiche. » ajoutais-je avec beaucoup de maladresse. Peut-être que c’était la parole de trop. En tout cas, je l’avais fait réagir. Eileen ouvrit cette porte et ce pointa devant moi. Elle commençait à s’expliquer, à me parler et j’en étais satisfait. On arrivait à quelque chose. On ne restait pas dans les mêmes tourments. Le silence, l’ignorance. Ces jours, où j’ai préféré l’éviter parce que c’était plus facile pour elle, plus facile pour moi. A cet instant, on se faisait face. On allait discuter et peut-être encore se déchirer. Une chose est certaine, il devait y avoir du changement. On devrait trouver une suite à cette histoire. On ne pouvait pas rester dans le flou. Il y avait deux possibilités après cette discussion. Elle pouvait me haïr encore plus ou elle pouvait me laisser une seconde chance. Cette lueur d’espoir que beaucoup de personnes accordent, qui prédit un nouveau départ. Au plus profond de mon être, j’en avais envie. Je voulais lui prouver que je n’étais pas totalement quelqu’un de mauvais. Je m’en voulais tellement de lui avoir infligé cette douleur, d’avoir été ce crétin l’autre soir. Puis, je pouvais également le voir sur son visage. Les expressions qu’il dégageait, ne laissait rien présager de bon. Ses yeux étaient devenus ses armes les plus redoutables. Chacun de ces mots cognaient contre mon être, à l’intérieur de ma personne. Alors, j’essayais de me rappeler. J’avais essayé. J’étais même retourné à cet endroit et aux autres. Je me rappelle de cette altercation devant le bar mais, je ne me rappelle pas les mots, les échanges que l’on avait eu. J’étais retourné sur ce toit et j’avais également occupé un taxi pendant plusieurs heures, je l’avais fait tourner en rond, encore et encore. Je cherchais la source de cette dispute, ce qui m’avait poussé à agir de la sorte. J’avais dégradé mon image. J’étais le seul responsable et je n’en doutais pas. C’est la seule chose qui m’était revenue, pendant que je voyageais de taxi en taxi. Pendant ces heures où je suis resté assis sur ce toit, au levé, au coucher du soleil. C’est quand elle évoqua cette chanson, que je retrouvais quelques souvenirs, quelques images de cette affreuse soirée. « The Scientist du groupe Coldplay. C’était la chanson qui est passé sur les ondes. C’est ça ? » murmurais-je dans un instant de répit. Pendant que Eileen reprenait son souffle et rechargeait ses batteries, pour m’attaquer de plus belle. Je réalisais que parfois, on peut facilement avoir l'impression d'être le seul à souffrir, d'être le seul à ne pas avoir ce qu'on veut, le seul à ne pas être heureux. Mais cette impression est fausse. Il suffit de tenir encore un peu, de trouver le courage d'affronter le monde encore une journée, pour que quelqu'un ou quelque chose vienne tout arranger. Parce qu'on a tous besoin d'aide, de temps en temps, on a tous besoin que quelqu'un nous rappelle combien la musique du monde est belle, et que la vie ne sera pas toujours telle qu'elle est. Alors après avoir mal agis, même sans le souvenir horrible de cette nuit, j’avais toujours voulu être cette personne. Pour Eileen, j’avais voulu être ce soutien. Je me rappelais encore de notre premier tête à tête. Je l’avais croisé et pour la première, nous avions discuté. Pourtant, j’avais eu cette étrange sensation. J’avais l’impression de le connaitre depuis toujours. Un détail qui n’était pas déplaisant mais, pas forcément facile à gérer. Je m’attachais à elle, plus vite que la normale. J’étais là quand il le fallait, pour la faire pleurer de rire. Nous avions jusqu’à ce fameux soir, une parfaite complicité. Alors, réaliser encore, que j’avais tout fait péter, que j’avais explosé cette amitié. Comme on jette un vase sur le sol, qu’on le regarde et qu’on ne sait pas quel morceau attraper, pour tout recoller. L’émotion se faisait de plus en plus pesante et je ne savais pas quelle attitude adopter. J’avais cette envie de la loger dans mes bras, de la consoler et de m’excuser. Sauf, qu’elle ne semblait pas de cet avis. Je ne ressentais pas ce besoin. Prenant tout son courage et toute sa volonté pour tout me déballer, pour se soulager et que cette page puisse enfin se tourner. Je ne la quittais pas des yeux. Sa voix se calmait mais, ses mains commençaient à trembler, un peu, puis beaucoup. J’aurai voulu les tenir, pour la calmer. Mais, je ne le fis pas. Je ne faisais que la regarder. Je l’écoutais me parler, jusqu’à prononcer ces précieux mots. « Je n’imaginais pas. Je ne voulais pas. Eileen. Si seulement, je pouvais revenir en arrière l’espace d’un instant, si je pouvais te rendre cet espoir, je le ferais et sans hésiter. » Effectuant un pas vers elle, je plongeais ma prunelle dans la sienne. Et c’est à cet instant, qu’elle fit cette confidence. La jeune femme avait imaginé tellement de choses, tellement d’émotions que j’en étais désorienté. Jamais je n’aurais imaginé une telle réalité. Eileen n’est pas de ces filles qui laissent penser qu’elle attende le prince charmant, celui qui fera de leur vie, un conte de fée. Elle était très loin de ce genre de fille, surtout en apparence, surtout avec ce tempérament et cette image qu’elle se donne. On la croit inatteignable. On pense qu’elle a tout ce qu’elle désire, argent, succès et plaisir. Je l’ai déjà pensé. Il m’arrivait encore d’en douter. Cependant, à cet instant plus rien ne pouvait être remis en doute. Eileen tenait réellement à moi. Je tenais à elle. Sinon, je n’aurais pas fait tout ce chemin. Je n’aurais pas pris sur moi. Je ne l’aurais pas écouté et je ne l’écouterais pas à cet instant précis. Surtout quand elle prononça ces derniers mots, qui m’atteignaient davantage, m’avouant qu’elle ne méritait pas le bonheur, parce que je lui avais dit, parce que j’avais pris la mauvaise direction, au mauvais moment. « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Je ne me souviens même pas de ce que je cherchais à te faire comprendre. Mais, si tu désires être heureuse.. Dis-moi, qui peut t’en empêcher ? » ajoutais-je calmement. J’avais tellement envie de l’approcher, de la réconforter mais, j’avais tellement peur d’aggraver mon cas. Je restais donc sur la réserve. Je restais dans mon ombre. Réalisant qu’une rencontre peut tout changer. J’ai rencontré Eileen dans une mauvaise passe et j’ai encore du mal à me l’avouer. Je le comprenais rop tard. Je le réalisais bien après avoir commis des dégâts. Je ne pouvais pas revenir en arrière. Je ne pourrais pas changer les souvenirs de cette soirée. Néanmoins, il me restait la possibilité de lui prouver dans ce futur, que je pourrai être à nouveau à la hauteur de ces espérances et de sa confiance. J’allais devoir redoubler d’effort mais, ce n’était pas un problème. Cette amitié compte beaucoup pour moi. Cette innocence qu’elle a su réveiller, par l’échange d’un simple baiser.
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MessageSujet: Re: "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" EmptyDim 17 Mar - 3:29



" Well you only need the light when it’s burning low only miss the sun when it starts to snow only know your love her when you let her go "
« You look so dumb right now standing outside my house trying to apologize ». J’étais la, face à lui, tentant de lui tenir tête et je ne pouvais m’empêcher de me sentir coupable. Cette tenue ne lui plaisait pas, je ne lui plaisais pas. Avais-je tant de choses à me reprocher dans cette affaire ? Avais-je commis des erreurs impardonnables ? M’être trop attachée à lui c’était ça la véritable connerie dans l’histoire, sans cet attachement soudain, violent et intense je ne souffrais pas autant, je pourrais encore affronter mon reflet dans le miroir, l’affronter lui et ne pas me laisser dépérir lentement. J’aurais du ne pas tenir compte de ce qu’il pensait de moi, qu’il aime ou non cette robe de provocatrice, mais je n’y parvenais pas. Aujourd’hui encore, quatre semaines après le coup fatal je désirais encore être parfaite pour ses beaux yeux, m’écrouler à terre pour lui supplier de revenir, pour ne plus qu’il m’abandonne. J’ignorais comment je pourrais aller mieux un jour, j’avais cette sensation étrange que Jayan était à la fois le poison et l’antidote, le seul qui pouvait me détruire, le seul qui pouvait me sauver. Je m’étais dans un premier temps réfugiée dans ma chambre pour ne pas l’affronter et puis il avait insisté, et j’étais incapable de lui dire non, de lui refuser quoi que ce soit. Sa demande qui plus est était légitime, il voulait la vérité, il voulait se souvenir de tout ce que sa mémoire avait supprimée.Pourquoi étais-je la seule à souffrir ? La seule à me souvenir de tout, de chaque détails, de chaque paroles, de chaque battements de son coeur, de son souffle. Se rappelait il de Coldplay, se rappelait il du toit et de mes rêves secrets ? Bluffait il ? Jouait il encore avec mes sentiments et mes états d’âmes ? Je n’avais pas le temps de m’en soucier pas le temps de faire la part des choses entre le vrai ou le faux. Je ne parvenais pas à savoir lequel des deux Jayan se tenait face à moi, ou même à savoir si celui du premier jour se tiendrait de nouveau un jour devant moi. Les mots sortirent de ma bouche et je ne les contrôlaient pas, il venaient tout droit du plus profond de mon être, de mes tripes, des entrailles de mon coeur. C’était la vérité, et son flot était infini, elle sonnait la fin, après ça nous n’aurions plus rien à nous dire, plus rien à ajouter. C’était cette vérité qu’il voulait depuis le début, qu’il voulait entendre, faire tomber Rosenbitch de son piédestal, faire tomber le masque, m’entendre lui dire qu’il comptait pour moi que j’aurais pu l’aimer. Je n’étais jamais tomber amoureuse, jamais, depuis ces dernières dix neuf années je m’étais complais dans les relations sans lendemains, dans les relations purement sexuelles, purement charnelles. Pourquoi avais-je penser qu’avec lui les choses se passeraient différemment ? Etais-ce à cause de la perfection qui émanait de son corps, de ses yeux bleus auxquels j’avais été parfaitement incapable de résister, ou de ses phrases si bien tournées qui m’avaient atteintes en plein coeur ? J’étais la, entrain de tout lui déballer, je croyais quoi sincèrement ? Qu’il allait faire un virage à 360 degrés me sauter au cou, me prendre dans ses bras et m’embrasser comme un fou ? Je pouvais toujours rêver, je n’y croyais pas, je n’y croyais plus. J’aurais du me taire, m’enfermer dans cette chambre et attendre patiemment qu’il se lasse, au lieu de ça j’étais plantée devant lui, comme une folle, la dernière des cruches. Il aurait pu se moquer littéralement de moi que je n’aurais pas été surprise, je l’aurais même compris. S’attacher si fort à quelqu’un en si peu de temps ce n’était pas possible, il devait penser que c’était un de mes énièmes caprices, que je m’étais mise en tête de l’avoir et que j’étais prête à n’importe quoi pour l’obtenir, même à mentir sur ce que je ressentais. Le problème dans cette histoire et ce qui faisait vraiment mal, c’était que toutes mes paroles n’étaient que pure vérité, je trichais pas, je ne jouais pas, avec lui je n’avais jamais joué, jamais fait semblant. Maintenant j’étais perdue, mon coeur battait de plus en plus fort, mes mains tremblait, ma voix aussi, mais je refusais de m’écrouler de nouveau à ses pieds comme sur ce trottoir. Il ne m’avait pas aidé à me relever la première fois, il n’y avait donc aucune raison à ce qu’il le fasse aujourd’hui. Il voyait très bien mon état, je ne cherchais même pas à le dissimuler, et il restait la inerte, comme ci je n’existais pas. Je ne pouvais arriver qu’à une seule et unique conclusion, je tenais à lui, il comptait pour moi, mais je n’étais rien pour lui. A force de jouer avec les hommes je récoltais ce que j’avais semé durant des années, l’amour à sens unique en plein visage. Je parlais alors de la chanson qui était passée dans le taxi, de notre chanson, de celle de notre premier, dernier et ultime baiser. Coldplay - The Scientist, elle était le synonyme du début de notre histoire, et aussi le synonyme de sa fin. C’est en l’entendant que j’avais pris la décision de l’amener sur ce toit pour qu’il voit tout, mon dernier espoir je l’avais placé dans un morceau de papier de quelques centimètres, c’était désespérant, comment une si petite chose pouvait avoir tant d’importance, pouvait symboliser tant de choses ? Ou était elle aujourd’hui cette feuille ? Qu’en avait il fait après mon départ ? Cette chanson c’était la notre, celle de notre slow, celle ou j’avais décidée que moi aussi j’avais droit au bonheur, et dans ce taxi ce qui m’avait fait le plus de mal c’était de l’entendre car elle me rappelait celui qu’il avait été, celui qu’il n’était plus. Je le fixais intensément, dans un ultime effort, j’abandonnerais plus tard, il me restait quelques vérités à dire avant qu’il puisse m’achever, se débarrasser de moi. « De quelle autre chanson voudrais tu que je parle ? De toute manière tu t’en fichais ... et tu t’en fiches encore, ça n’a pas d’importance pour toi, je n’ai pas d’importance pour toi ». Je pensais sincèrement à ce que je disais, je voulais cesser de me voiler la face derrière des utopies, des espoirs vains, j’avais était une fille de passage dans sa vie, un courant d’air, jamais je ne serais cette tornade blonde que je rêvais d’être, celle qui viendrait tout chambouler, celle pour qui il tomberait, celle pour qui il baisserait les armes, pour qui il serait prêt à tout. Je n’étais pas cette fille, je ne le serait jamais, il voulait mieux, je n’étais pas assez bien, je n’étais pas suffisamment extraordinaire pour attirer son attention plus de quelques semaines. « On ne peut pas revenir en arrière, et même si on pouvait tu ne le voudrais pas. Regarde moi, je ne suis qu’un problème supplémentaire pour toi, une épine dans le pied. Si tu voulais vraiment me rendre cet espoir Jayan tu me le prouverais, tu ne me laisserais pas tomber une seconde fois ». Je me mordais la lèvre inférieure, soutenant son regard, et je sentais les points de suture que j’avais réussis à faire sur mon coeur sauter les uns après les autres. Je n’allais pas exploser, j’allais simplement m’écrouler, encore, et cette fois ci quatre semaines ne seraient pas suffisantes. Je ne savais même pas si il croyait à mes paroles, mais moi je ressentais cette douleur avec tellement d’intensité que j’étais incapable de lui mentir. Même si je l’avais voulu, personne ne pouvait mentir si bien, mes yeux étaient vitreux, presque au bord des larmes, mes mains ne cessaient plus de trembler, et soutenir son regard devenait de plus en plus complexe, combien de temps de me restait il avant la fin de cette conversation ? avant que je ne puisse plus ? Il revenait sur mes dernières paroles, il se demandait pourquoi il m’avait dit ces choses, parce qu’il le pensait simplement. Il considérait au fond de lui que je n’avais pas droit au bonheur, sinon il n’aurait jamais pu me dire une chose si atroce. Qu’est ce qui m’empêchait d’être heureuse aujourd’hui ? Pourquoi j’avais vécue comme un zombie durant ces quatre dernières semaines, pourquoi le voir me faisait tant de mal ? Il y avait une part de vérité dans ses paroles. Ce qui m’empêchait d’être heureuse c’était moi même, moi-même et mes espoirs trop élevés et inatteignables; parce que mes espoirs c’était lui. Ce qui m’empêchait d’être heureuse maintenant tout de suite, et de croquer la vie à pleine dent, c’était indirectement lui. Autant qu’il le sache. « Quand on s’est rencontrés j’étais déjà dans un sale état, mais j’avais encore des rêves et des espoirs. Tu étais la pour moi à ce moment là, tu m’as presque sauvé la vie, et tu n’aurais pas du. Nos routes n’auraient jamais du se croiser. Car tu sais Jayan si à l’époque j’avais encore ces espoirs stupides aujourd’hui je n’ai plus rien à quoi me raccrocher. Tu sais combien de temps ça t’as pris pour tout détruire ? Même pas dix minutes, tu peux être fier de toi, tu as démasqué Rosenbitch. ». Je marquais une brève pause afin de ne pas craquer, doucement je m’approchais de lui, près, trop près. « J’ai l’impression de n’être rien sans toi à mes cotés. Avec toi je devenais meilleure, j’étais celle que j’avais toujours voulue être. Aujourd’hui quand je me regarde dans le miroir, je vois exactement la même chose que toi, une trainée qui va dans un bar pour trouver un nouveau jouet. La seule chose qui pouvait me rendre heureuse c’était toi et désormais tu es la seule chose qui m’en empêche ... Tu voulais la vérité, j’ai rien d’autre à ajouter. ». J’aurais voulu attraper sa main, me noyer une dernière fois dans ses yeux et me blottir contre lui, mais il était trop tard, s’il avait voulu agir ou me retenir il l’aurait déjà fait. Malgré tout je ne pouvais pas reculer pas maintenant, j’étais paralysée, immobile, j’attendais, une réponse, un espoir en lequel j’avais cessé de croire il y avait de ça quatre semaine, les secondes semblaient être des heures, je me demandais comment je pouvais encore être debout face à lui. Après lui avoir dit toute la vérité, j’attendais la sienne, qu’importe qu’elle me fasse encore plus de mal, j’étais déterminée à ne pas bouger tant qu’à son tour il ne m’aurait pas tout dit; j’ignorais si l’on pouvait encore parler de confiance mais je savais que c’était une chose qui marchait dans les deux sens, contrairement aux sentiments. « So maybe I’m a masochist, i try to run but i don’t wanna ever leave till the walls are goin’ up in smoke with all our memories »
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MessageSujet: Re: "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" "You can tell Jesus that the Rosenbitch is back" EmptyDim 17 Mar - 21:46



you forgive people simply because you still want them in your life
Tomber amoureux n’est pas quelque chose que l’on peut contrôler. On ne choisit pas cet instant, cette personne. J’avais déjà été touché par la foudre, la flèche de cupidon. J’ai connu ce sentiment à plusieurs reprises et sous ses différentes formes. Entre la folie et la passion, la simplicité et les sentiments autodestructeurs, il y avait un large choix. De nombreuse façons de se blesser, de s’égratigner ou bien pire. De se retrouver sur le quai, pendant que cette autre moitié qu’on pensait avoir trouvée, celle qu’on imaginait être la bonne, s’éloignait. J’avais été une fois cette personne et c’était encore récent. Même si je n’ai jamais vraiment eu le courage de lui avouer, de lui dire, Camélia est la seule femme à m’avoir laissé sur le quai. Aujourd’hui, je réalisais les dommages collatéraux de cet abandon, de son absence. Je blessais à mon tour, ces personnes qui comptent, les seules sur qui je pouvais désormais compter. Eileen se tenait face à moi et sur son visage, je pouvais lire la douleur. Je pouvais prendre conscience de mes erreurs, mes faux pas, ces mots qui avaient été de trop. Il était juste trop tard pour pouvoir revenir en arrière, pour devenir un vampire et l’obliger à oublier ces horribles souvenirs. La vie serait tellement plus simple, si elle ressemblait à tout ce que l’on voyait à la télévision ou au cinéma. On pourrait avoir cette opportunité d’avancer, de reculer dans nos chapitres. Ceux, qui assembler, forment un scénario. Le nôtre. Celui de notre vie. Cette chance que nous avons de nous démarquer. Cette unique et seule chance que l’être humain détient pour profiter, vivre, connaitre et découvrir. Alors, malgré les hauts et les bas, on devait toujours garder le cap et son sang-froid. Chose que je n’avais pas su faire, il y a quatre semaines. Je n’avais pas retenu cette colère qui s’accumulait. Ces questions qui ne trouvaient aucune réponses et me torturaient. Je ne m’étais pas contenu et elle avait été cette personne qui avait tout découvert. Avec violence et étonnement, elle avait été la seule personne à devoir faire face à ça. A la solitude et la douleur d’un homme, qui n’arrive plus à avancer, à garder la tête haute. Les genoux contre le sol, je rampais pour avancer. Je cherchais un signe, une lueur d’espoir. Peut-être qu’elle avait été là, juste devant moi mais, trop désemparé, je n’avais pas su la remarquer. Au lieu de ça, je l’avais bousculé ». Elle avait perdu son équilibre et au lieu de lui tendre la main, pour la relever, je l’avais trainée sur plusieurs mètres. J’avais été ce crétin et je devais assumer mes conneries. Je ne pouvais pas tourner la tête ou fermer les yeux pour les oublier, simplement et si facilement. Ce n’était pas moi et cela ne faisait pas partie de mes habitudes. Je m’étais donc rendu à l’évidence, à cette conversation qui avait besoin d’être. On devait se parler, se faire face. On devait avancer et je devais la laisser s’en aller, si elle le désirait. Réalisant que je n’avais aucun droit et pouvoir sur cette jeune femme. Elle ne pouvait pas être désignée comme ce nouveau jouet, que je pouvais torturer. En aucun cas, elle méritait cela. En aucun, je voulais devenir cet homme. Certes, il m’arrivait de ne plus savoir marcher, de ne plus tenir le poids du monde sur mes épaules. Mais, je n’avais pas droit à ce privilège et je ne pouvais pas faire porter le chapeau à une seule personne. Ce sort, elle ne le méritait pas et elle n’avait rien fait pour. Mélangeant cette mélancolie et l’alcool, j’avais fait des ravages. J’avais perdu une amie et en plus de tout cela, je l’avais détruite. J’avais soufflé dans ce château de cartes. « Où tu as lu ça ? Je tiens à toi, Eileen. Sinon, dis-moi, pourquoi, je serais là.. Hein, pourquoi je me tiendrais juste là, à cet instant, si tu ne comptais pas. » déclarais-je d’un ton sec et franc. Il était hors de question, qu’elle pense le contraire. Qu’importe ce que j’avais fait ou avais dit cet affreux soir où tout a explosé en éclat. Elle devait trouver la force de passer au-dessus de tout ceci, si elle souhaitait réellement recoller les morceaux de ce miroir brisé, parce que je n’avais aucune envie d’être maudit pendant sept et longues années. A nous deux, on pouvait être plus fort. A nous deux, on pouvait y arriver. J’y croyais même si je ne lui disais pas. J’espérais qu’elle puisse le comprendre, en plongeant mon regard dans le sien. Maladroit avec les mots, je laissais cette partie des révélations aux regards, à ces gestes et attitudes qui en disent tellement plus. Je me rappelais de cette main que je lui avais tendue, près de la fontaine. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Alors, que les souvenirs douloureux s’étaient totalement évaporés de mon esprit. Finalement, je gardais le meilleur. Même si cette page venait à se tourner, je n’oublierais jamais. Il y a des instants qui restent gravés à jamais en nous et beaucoup en compagnie de Eileen, en faisait partie. Je n’oublierais jamais ce visage, ce regard qu’elle m’a accordé quand je l’ai pris sous mon aile. Je n’oublierais jamais la douceur de ces lèvres. Ce baiser qui au début je pensais de maladroit, se révélait être un réellement geste d’affection, un marque d’amitié. Une manière dont on pourrait fonctionner et qui ne me déplaisait pas. Je n’oublierais pas cette chanson et ces quelques notes qui pouvaient changer une vie. Cette chanson qu’elle qualifiait comme la nôtre. Une chanson qui nous résume, qui nous raconte. C’est ce qu’elle pensait à chaque fois qu’elle l’entendait ? En tout cas, je n’oublierais pas non plus cette danse et cette tenue qu’elle portait. Très différente de celle qu’elle avait décidé d’enfiler aujourd’hui. Une princesse. Eileen aurait pu sortir d’un conte. Une cendrillon des temps modernes. Cette idée ne me déplaisait pas. Elle méritait ce titre. Elle mérite qu’on la traite avec respect et délicatesse. Si Eileen devait supporter deux demi-sœurs, je ferais mon possible pour la sortir de là. Est-ce que je veux être un prince ? Oh, non ! Je ne veux pas avoir ce rôle important. J’opterais plus pour un second rôle. Dans cette vie, dans la sienne, je ne voulais pas prendre trop de place, trop d’importance. Mais, comment pouvais-je gérer cela ? Comment pouvais-je éviter de la blesser ? Comment pouvais-je la récupérer à mes côtés ? Je me posais ces questions et encore une fois, aucune réponse ne me venait. Je devais véritablement arrêter de réfléchir. Peut-être qu’il serait temps de lâcher les armes, d’enlever le masque et de vivre. Me tenant devant elle, j’avais deux choix et je devais en choisir un pour la suite de cette conversation, de nos échanges. Je décidais donc de me battre pour elle, pour retrouver sa confiance et cette amitié qui avait été ma lueur d’espoir, le rayon de soleil en pleine éclipse totale. « Dis-moi, qu’est ce qui te fait croire que je suis venu pour te laisser partir ? C’est peut-être marqué sur mon front. » Retrouvant cette intonation dans la voix, cette irritation que je ne pouvais plus cacher. Eileen n’avait pas le droit de croire ce qu’il l’arrangeait. Elle n’avait pas le droit de me barrer la route, aussi vite. Et je compris. Elle avait peur. A cet instant, quand mes yeux se plongeaient dans les siens. Je comprenais. Elle ne voulait plus être blessée et je n’étais pas venu pour enfoncer le couteau dans cette plaie. Sinon, se serait déjà fait et je serais déjà retourné à mes occupations. Puis les tremblements dans sa voix se faisaient plus présents. Elle perdait le contrôle et je me demandais si le fait de me foutre une gifle, encore une fois, ne la soulagerait pas. Je voulais bien subir cette pression contre ma joue. Je n’y voyais aucun problème. Puis, elle s’ouvrit à moi. Telle une fleur qui s’ouvre sous les rayons du soleil, sous sa chaleur. Elle se confiait comme jamais et je le savais, je voyais cette étincelle dans son regard, cette envie qu’elle avait toujours d’y croire, de nous retrouver. Je le savais et je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, quand elle déclarait qu’il n’y avait plus rien à ajouter. Elle est sûre ? Parce que je m’apprêtais à prendre la parole. Se rapprochant un peu d’elle, nous étions réellement proches. J’avais fait un pas. Elle en avait un autre. J’en avais fait un second et nous étions là. Je laissais glisser ma main, dans l’espace, dans ce vide et cherchant surtout la sienne, que je finis par trouver. Retrouvant son regard, je la voyais étonner. J’essayais de garder mon sérieux. De ne pas sourire, pour ne pas aggraver la situation et l’énerver davantage. « Et c’est pour ça, que je suis là. A nous deux, on y arrive. Surtout, si on met de côté … tu sais quoi. Sauf, que plus rien ne dépend de moi. Tout dépend de toi. Alors, quand tu auras décidé de tourner cette page, celle que tu as du griffonner avec insistance, où tu dois m’avoir dessiné avec des moustaches, pendu à une potence. Je serais là. » Prononçant ces mots lentement et délicatement, comme si je souhaitais qu’elle les enregistre. Je souhaitais vraiment qu’elle revienne dans une semaine ou deux mois, qu’importe. Je n’allais pas lui fermer la porte au nez. Détachant alors ma main de la sienne, je lui accordais un dernier regard, un respect total. Ne sentant plus la chaleur de sa peau, je m’éloignais au bout de ce couloir. Avec l’espoir qu’elle revienne vers moi, qu’elle me pardonne. Avec cette idée qui fait laisse croire qu’au bout du chemin, il y aura une lueur. Une lumière qui nous mènera jusqu’au bonheur.
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