Qui aurait dit, au vue de la personnalité du peintre lors de son arrivée ici, que le peintre encadrerait un jour des groupes de travail, lui, le solitaire, l’aigrit de service, le râleur, mais voilà que depuis quelques temps, il s’était découvert une âme de… grand frère ? Découvreur de talent ? Pédagogue ? Appelez cela comme vous voulez, mais depuis un an, le jeune peintre prometteur animait des groupes de travail de premières années étudiant eux aussi la peinture. Stephen n’en restait pas moins, difficile, et exigeant, même envers de jeune peintre, qui n’étaient d’ailleurs pas beaucoup plus jeune que lui en réalité… Et depuis qu’il avait commencé à faire cela, il n’avait eut en réalité que deux coups de cœur, le premier étant Bailee, mais cette dernière se passionnait essentiellement pour la photographie et non pour la peinture, dommage, que cela était son choix, puis la seconde, en réalité plus ancienne, était une certaine Deedee, en première année à l’époque car Steph l’avait repéré à la fin de la précédente année scolaire, sa manière de peintre et sa technique, sans parlé de ce que dégageait ses ouvrages avaient tout de suite frappé le peintre. Deedee était une jeune femme timide, intéressante artistiquement, pour le reste, n’étant pas des plus expansifs, ils n’avaient en réalité que peu parlé tous les deux, mais Stephen lui avait tout de même proposé de peindre dans son atelier et pourquoi pas d’exposer un ou deux de ses tableaux. Mais voilà plus de six mois que le peintre avait fait cette proposition et la jeune femme n’était toujours pas venue, Stephen finit alors par se résigner et se dire que cette proposition ne devait pas la tenter plus que cela en réalité… Il trouvait cela dommage, mais après tout, si cela était le choix de la jeune femme.
Comme souvent en ce moment, il était dans son atelier, située dans une arrière pièce de la galerie depuis le petit matin et il comptait bien y passer la journée, n’ayant pas de cours aujourd’hui… enfin pas de cours important… bref… Il n’avait pour le moment reçu qu’une visite, celle d’une cliente lui ayant déjà acheté deux tableaux et elle ressentait visiblement le besoin d’enrichir sa collection d’une œuvre supplémentaire, la connaissant bien désormais, le peintre la laissa déambuler entre les toiles exposées dans la pièce principale de la galerie puis il retourna vers son atelier, il ne fit pas attention de suite à la petite sonnerie qui indiquait que la porte d’entrée avait été une nouvelle fois ouverte, mais tout à coup, il entendit cette voix demandant à la cliente ou il était, pas de réponse de la cliente, il était vrai que Stephen signait ses toiles « Nolan », son nom de peintre en quelque sorte, qui était en réalité son vrai prénom, ou plutôt son premier prénom, enfin tout cela était une longue histoire, il fit réouvrit alors la porte séparant de son atelier de la salle d’exposition et il se retrouva face à cette fameuse Deedee qu’il ne s’attendait véritablement plus à voir ici, il fit alors un léger sourire, mais son visage trahissait essentiellement un sentiment de surprise
-je commençais à me demander si tu viendrais un jour, tu es dure à convaincre dis moi !
Lui dit il sur un ton relativement léger
-sinon je vais bien et toi ? Ne restons pas là
Lui dit il avant d’ouvrir la porte de son atelier et de la laisser entrer, puis il referma la porte derrière elle, se dirigeant vers sa précieuse cafetière
-j’me souviens plus, tu aimes le café ?
Demanda t’il alors qu’il commença à doser le café moulu, son atelier pouvait être en réalité une véritable pièce à vivre, Stephen ayant déjà passé plus d’une nuit ici, on y trouvait un évier, plusieurs tables, un sofa, un frigo et même une télévision, et bien sur, de quoi peindre, une toile encoure posé sur un chevalet, puis d’autre création du peintre posée ici et là de manière relativement désordonnée, sur le sofa, se trouvait son chat, Cyclope, son nom ne venait pas de nulle part d’ailleurs et à l’arrivé de la sigma, il se contenta de lever sa tête dévisageant la jeune femme du seuil œil qui lui rester avant de se replonger dans sa sieste. Alors que le café était maintenant en train de couler, le peintre repris la parole
-alors qu’est ce qui t’as décidé à venir finalement ? Ne te voyant pas venir j’avais cru que ta décision était prise…