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« Poor, lonesome cow-boy » || Aengus

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MessageSujet: « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus  EmptyDim 20 Jan - 11:44


Poor, lonesome cow-boy
Un mois. Voilà un mois maintenant qu’il restait prostré chez lui. Que Sydney Satis Khelos et Noah Taylor Clives, s’étaient séparés. Quelle en était la raison ? Ni l’un ni l’autre ne l’avaient jamais évoqué à leurs amis, considérant que cela ne regardait personne d’autres qu’eux deux. Il n’y avait que les parents de Noah, ainsi qu’Adriel, qui était au courant. Les premiers, parce qu’ils avaient eu le temps de s’attacher à leur petite-fille, même si leur fils n’en était que le père adoptif et non biologique, et qu’ils n’avaient pas voulu entendre raison lorsque Noah leur avait demandé de cesser de le questionner à ce sujet. Il avait fini par craquer, devant l’insistance de ses père et mère, et avait quitté l’Angleterre une semaine plus tard, pour terminer le travail qu’il avait commencé.

Je ne pouvais plus vivre cette maison. Sydney, Eléonora et Maxwell me manquaient. Combien de fois durant ce mois qui allait s’écouler, avais-je pris le téléphone, tapé le numéro de mon ancienne petite-amie, avant de raccrocher. Je savais pour quelle raison elle était partie. Plus pour moi que pour elle. Parce que nous n’avions pas les mêmes rêves, les mêmes valeurs, que nous étions trop différents. Mais surtout, pour ne pas me faire souffrir à nouveau. Un geste noble, que j’avais compris sans qu’elle eut besoin d’en parler. Elle avait quitté la Californie, pour New-York, emportant avec elle notre vie à deux, nos souvenirs. J’avais du mal à m’en remettre, c’est vrai. Oh, je n’étais pas dépressif, rassurez-vous, mais je ne concevais plus le monde, ma vie, de la même manière que par le passé. L’Amour, si tant est qu’il existe, me semblait plus fade. Je n’y croyais plus, tout simplement. Et je n’avais pas envie d’entendre mon frère de cœur, Joe R. Shark, me siffler aux oreilles qu’il me l’avait toujours dit. Que si je l’avais écouté, je n’en serais pas là aujourd’hui. Et blablabla et blablabla. J’avais besoin de calme, de solitude, de surtout, de repos.

Cette maison était parfaite. Loin de la ville, j’avais toujours préféré la nature à la vie urbaine – dissimulée par des kilomètres de forêt, l’une des seules encore debout après l’expansion de San Francisco, et derrière laquelle, un lac s’étendait à perte de vue. Je n’avais pas pu résister, et l’avait aussitôt acheté. Le décor était idyllique, et j’étais un peu bricoleur à mes heures aussi, je n’eus aucun mal à retaper le bois abîmé, pour en faire mon nouveau logis. « Je ne veux voir personne ! » Un bruit à la porte m’avait fait relever les yeux de mon livre. Malgré l’affection que je lui portais, j’espérais que ce n’était pas encore Joe qui essayait d’entrer en douce – c'est-à-dire en cognant avec force sur la porte d’entrée – dans ma maison. « Allez-vous en ! » Pourquoi les gens sont-ils aussi bornés, enfin !
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MessageSujet: Re: « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus  EmptyDim 20 Jan - 13:02

Elle avait prévu de remercier Papa ours. Il avait eut tant de patience avec elle qu’il méritait amplement son petit plat de gâteaux. Qu’on se rassure, elle ne les avait pas fait elle-même. Ils seraient parfaitement comestibles.

Arriver à pieds avait prit du temps, pas autant que de retrouver l’adresse de Monsieur Clives. Le papa ours s’isolait dans la montagne. Elle avait raconté une histoire à dormir debout à l’agence immobilière pour obtenir l’adresse. Fière de son coup, elle s’arrêta devant la porte de Monsieur en jetant des coups d’œil à droite puis à gauche pour vérifier que le chien n’allait pas lui dévorer un morceau de cuisse. Finalement, elle frappa à la porte et fut accueilli aussi bien qu’un rat dans une cuisine. Elle comprenait mieux Ratatouille maintenant ! Levant les yeux au ciel, elle frappa à nouveau à la porte. Elle n’allait pas faire demi-tour alors qu’elle avait réussi à obtenir l’adresse et qu’elle avait fait tout le chemin à pied ! Certes, elle était très sportive mais particulièrement affaiblie à présent.

« PAPA OURS !!! SORTEZ DE VOTRE HIBERNATION ! J’AI DES GÂTEAUX ! »

Elle frappa à nouveau à la porte. Est-ce que c’était ouvert ? Délicatement, elle tourna la poignée de la porte. Toujours pas de réponse ? Bien. Elle recula de quelques pas pour regarder vers le haut. Une fenêtre d’ouverte ? Parfait ! C’était sa porte d’entrée. Déposant le plat de gâteaux sur le pas de la porte, elle entama d’escalader la façade puis enjamba la fenêtre. C’était…la salle de bain. C’était entrer par effraction, oui, elle le savait. Elle n’aimait pas l’idée mais c’était presque grisant ! Ouvrant la porte de la salle de bain, elle redescendit à l’étage du dessous. Il fallait avouer qu’Aengus se sentait invulnérable, intouchable. La drogue commençait ses ravages. Même si l’état n’était pas si remarquable, son comportement basculait lentement vers une insouciance bien pire encore que celle qu’elle avait au naturel !

« Je suis dedans ! » s’écria t elle en descendant les escaliers pour retourner chercher les gâteaux à l’entrée. Ou était papa ours ? « Vous êtes ou ? J’ai fais des gâteaux ! La moindre des choses c’est de venir y gouter ! Et puis j’ai tout traversé pour venir ici hein ?! ALORS VENEZ MANGER LES GÂTEAUX ! »

Un peu exigeante sur les bords mais on se refaisait pas après tout.

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MessageSujet: Re: « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus  EmptyLun 21 Jan - 7:55


Poor, lonesome cow-boy
Je m’apprêtais à me lever, à faire bouillir de l’eau chaude dans une casserole, avant de monter à l’étage supérieur pour la balancer sur la tête du visiteur inconnu, lorsqu’une voix que je n’avais plus entendu depuis des lustres – mais dont l’intonation ne m’avait pas échappée – se fit entendre derrière la porte d’entrée. « Aengus ? » Je me souvenais encore de cette jeune fille. L’on avait fait brièvement connaissance alors qu’elle avait cogné à ma porte, lorsque je vivais encore à l’orée de la ville, pour sauver l’un de ses amis, qui, je l’ai su, s’était avéré être un agent de police ou quelqu’un faisant partie de cette autorité en tous les cas – qui perdait beaucoup de sang et qui pourtant, n’avait pas perdu son petit caractère. Je l’avais trouvé un peu hystérique, voire complètement dérangée au départ, avant que deux policiers ne débarquent chez moi, pour l’embarquer. Là, j’avais eu sincèrement pitié de cette dernière, et j’avais alors tout fait pour découvrir ce qui s’était passé, et tenté de la tirer de ce mauvais pas. Je n’aurai jamais pensé la revoir un jour. Oh my god, dîtes-moi qu’elle n’a pas ramené un nouveau cadavre avec elle, par pitié ! « Que voulez-vous ? » avais-je aussitôt crié à travers la porte, sans l’ouvrir pour autant. J’avais suffisamment de problèmes en ce moment, sans qu’elle ne vienne en ajouter de nouveau. Cette fille me donnait l’impression étrange de toujours courir après les sensations fortes. Et ce n’était pas mon cas, alors il vaudrait mieux que chacun reste chez soi. Malheureusement, j’avais sous-estimé la belle.

Plus aucun bruit. Est-ce qu’elle était partie ? Patientant quelques minutes, je déverrouillai, au bout d’un moment, la porte d’entrée, priant tous les dieux de l’Olympe qu’elle soit repartie. Tu parles. J’avais à peine mis un pied dehors, en faisant attention de ne faire aucun bruit, on ne sait jamais, que sa voix retentissait à l’intérieur de la maison. A L’INTERIEUR ? « Mais … vous … comment vous … ? » Laisse tomber Noah, ce genre de fille possède des facultés qu’aucun scientifique ne pourra jamais expliquer. « Des gâteaux ? Vous entrez chez moi, par effraction, et pour vous excuser, vous m’offrez des gâteaux ? » Qui avait parlé d’excuses ? Elle ne semblait pas gênée le moins du monde par sa conduite déplacée. « Je ne suis pas d’humeur, mademoiselle O’Griffin. » soupirai-je en claquant la porte dans mon dos pour retourner à mon roman, les sourcils froncés. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’homme charmant auquel elle avait fait face il y a plusieurs mois de cela, avait bel et bien disparu.
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MessageSujet: Re: « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus  EmptyLun 21 Jan - 12:41

Il n’avait pas l’air de bonne humeur. Les ours n’aimaient pas être dérangés pendant leur hibernation. Ils pouvaient devenir violents ! Elle aurait dû prévoir ce cas de figure. Tout les humains ne s’adoucissait pas avec du sucre !

*J’aurais dû apporter du poisson frais ! Comment ca pour s’excuser ? *

Pourquoi s’excuserait-elle ? Aengus sembla s’interroger, perplexe sur les propos tenus par le médecin. Délicatement, elle ouvrit la porte pour attraper le plat de gâteaux laissé dans l’entrée. On ne sait jamais que maman ours passe dans le coin et se sente attiré par l’odeur ! Et dire qu’il ne cessait de râler ! Pourquoi ? C’était de sa faute ! Il avait laissé la fenêtre ouverte donc il acceptait qu’elle passe par là pour entrer. Logique non ? Peut être qu’une autre fois, il fermerait ses fenêtres correctement. Mais s’il y tenait... D’un mouvement de pied, elle referma la porte et avec le sourire en prime.

« D’accord. Alors on a qu’à dire… » Elle pointa le plat des gâteaux sous le nez de Noah alors qu’il la contournait pour s’éclipser. Elle lui trottina donc derrière pour qu’il puisse l’entendre. « Que cette partie là des gâteaux c’est pour dire comme vous l’avez dit et TOUTE cette partie là c’est pour vous remercier. »

Elle ne perdait pas espoir. Certains avaient été plus désagréables avec elle ! Il y en avait même qui aurait eu le culot de la mettre dehors ! Vous vous rendez compte ? Les sauvages ! Il n’était pas d’humeur disait il et Aengus le croyait sur parole. Pivotant joyeusement vers la cuisine, elle vînt déposer le plat de gâteaux sur la table.

« Vous voulez que je vous fasse du thé ? »

Le thé demeurait le remède miracle à tout ! TOUT ! Une bonne tasse de thé et le monde était sauvé ! De nationalité Irlandaise, elle avait prit les manies anglaises concernant la consommation de cette boisson chaude. Au-delà d’un simple comportement culturel, Aengus lui avait trouvé une toute autre importance. En effet son utilité suprême restait celle qu’Aengus lui connaissait le mieux : se taper l’incruste chez quelqu’un ! Même s’il était évident que Noah ne discuterait pas avec elle de tout et de rien ou qu’il ne lui sourirait pas de si tôt. Pourquoi le monde n’était peuplé que de dépressifs ? Heureusement qu’il y avait des gens comme elle qui avait la déprime heureuse ! Alors qu’elle commençait à fouiller les placards, elle patienta pour recevoir la réponse de Noah. Par la fenêtre, le lac se dessina comme la chose la plus belle au monde.

« Je peux revenir plus tard sinon ! » Proposa t elle d’une voix enjouée en refermant vivement la porte d’un placard.

Le temps de piquer une tête dans le lac en somme mais elle était bien loin d’avoir envie de lui préciser ce genre de choses ! Il pourrait extrêmement mal prendre son idée saugrenue ! Pourtant les vaguelettes qui s’écrasaient sur le sol détrempé l’excitait au plus haut point ! Elle voulait se baigner ! Maintenant ! Refermant une autre porte sans le moindre tact, elle réalisa qu’il ne devait pas souvent avoir de bruit ici. Aussi, par miracle, elle entama de se faire plus discrète comprenant le besoin de calme que tout le monde était en droit d’espérer. Lorsqu’elle entrait dans de très forte colère, le seul moyen qu’elle avait trouvé pour se calmer demeurait un profond silence, une césure avec le monde extérieur alors qu’intérieurement, elle tapait, hurlait, criait, fracassait et détruisait tout par la pensée. Parfois, la méthode était un pur échec et c’était le vide intérieur pour tout casser à l’extérieur. Heureusement, elle avait apprit à limiter ce type de comportements violents depuis des années maintenant. Enfin, elle tira sur sa veste pour regarder son corps. Elle avait bien un soutient gorge rouge à pois blanc… elle pouvait aller piquer une petite tête si Papa ours ne s’adoucissait pas.

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MessageSujet: Re: « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus  EmptyMar 22 Jan - 12:37


Poor, lonesome cow-boy
Levant les yeux au ciel, je me retenais du mieux que je pouvais pour ne pas la mettre à la porte. Il est vrai que je n’étais pas de très bonne compagnie en ce moment. Et ce n’était en rien la faute de cette jeune fille, aussi, je n’avais pas à me montrer grossier à son égard. Toutefois, la raison de sa présence chez moi m’intriguait. Etant donné que Sydney avait été étudiante à Berkeley, et qu’elle avait récemment mis fin à sa scolarité, je supposais que la plupart des étudiants devaient être au courant que nous n’étions plus en couple, naturellement. Puisque beaucoup savaient déjà à l’origine qui j’étais, et ce que je représentais pour la miss populaire de Berkeley. La question étant de savoir si c’était cette même raison qui avait poussé Aengus à venir me rendre une petite visite surprise, ou pas. « Très bien, si vous voulez. » Un bref soupir, et je m’asseyais à nouveau dans mon fauteuil, sans faire plus attention que cela de la jeune femme qui ne cessait de me suivre depuis qu’elle était entrée. Je n’avais pas faim, d’une part, et je n’avais pas la tête à plaisanter, d’autre part. Toutefois, lorsqu’elle me proposa de me servir une tasse de thé, boisson nationale de l’Angleterre, mon pays natal, je jetai un regard dans sa direction, avant de me relever, pour me diriger vers la cuisine. Mon coin à moi. Personne n’y entrait, et personne ne touchait à mes ustensiles sous peine d’une mort lente et particulièrement douloureuse. « Laissez, je vais le faire. » Finalement, j’y étais peut-être allé un peu dur, il était temps de prendre mon mal en patience, et de l’écouter. « Non, non restez. Veuillez m’excuser pour mon comportement. D’ordinaire je ne suis pas aussi … » Impoli ? Ours mal léché ? Froid ? Les adjectifs ne manquaient pas pour qualifier ma conduite, et j’avais dans l’idée qu’elle saurait parfaitement y mettre un nom elle-même. « Asseyez-vous, je vous en prie. Et je vous remercie pour les gâteaux. » J’étais sincèrement touché, surtout que mon frigidaire était vide depuis hier au soir. Moi qui avais toujours l’habitude de tout prévoir à l’avance, je me retrouvais soudain dans la situation de ces hommes divorcés complètement paumés dans leur vie de tous les jours, sans leurs femmes à leurs côtés pour les guider. « Comment m’avez-vous trouvé ? J’ai déménagé il y a peine quelques jours … Et que faîtes-vous ici, mademoiselle O’Griffin ? Et par pitié, ne me dîtes pas que vous vouliez absolument que je goûte à votre cuisine, je ne vous croirai pas. » la taquinai-je en rapportant mon service à thé au salon.
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MessageSujet: Re: « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus  EmptyMer 23 Jan - 17:34

Aengus ne s’était pas attendu à une telle réaction. C’était aussi facile que ca de dompter l’animal ? Est-ce qu’il y avait anguille sous roche ? Un papillonnement de cil plus tard, elle se remettait de ses émotions ! A peine avait elle réussi la manœuvre qu’il était déjà à…s’excuser !

« Sérieusement ? » Demanda Aengus en redressant un sourcil perplexe.

Elle resta pantoise à regarder le propriétaire s’exécuter. Comment parvenait-il à faire une chose pareille ? Elle était rentrée sans son autorisation, lui avait crié dans les oreilles et maintenant il acceptait de boire un thé avec elle alors qu’il ne lui avait absolument rien proposé.

« Vous…vous vous excusez tout le temps. » Marmonna Aengus en haussant les épaules dans une mine boudeuse.

Une faiblesse à ses yeux relèverait elle si elle avait eu l’opportunité d’ouvrir la bouche à ce sujet. Mais le sujet ne serait pas celui-ci. Aengus écouta attentivement la suite ne sachant à quelle sauce il la mangerait ! Avait-il des sautes d’humeurs aussi vives habituellement ? Avait il réussi à redevenir un gentil papa ours ou grognerait à nouveau dans quelques secondes ? Qu’importe, Aengus aimait les ours mal léché ! Une habitude avec ses frères ainés et surtout son père. Personne ne parviendrait à détrôner son père !

« Un magicien ne révèle jamais ses secrets ! » Plaisanta t elle au sujet de l’adresse. Si elle pouvait ne pas passer pour une menteuse professionnelle face à lui, elle réussirait peut être à gagner un brin de confiance. Les relations humaines se tissaient dans la plus grande délicatesse. Le moindre faux pas ou mot anéantissait parfois des mois de relation.

« Et puis vu comme vous êtres, j’ai bien fait de venir ! » S’exclama t elle en le suivant partout comme un poussin rose derrière sa mère. « Même si à la base, j’étais venue pour vous remercier d’avoir soigné Shawn. » Elle s’arrêta un temps, incapable de porter le poids du passé un peu plus loin. Parfois les maux devenaient si lourds qu’ils vous obligeaient à les décharger. Son regard se vida l’instant d’une réflexion. Comment pouvait-elle être ici, vivante, sans la moindre punition alors qu’elle avait été la source d’une violence qu’elle avait espéré ne plus jamais revoir. « Je n’aurais probablement pas pu le conduire … vian…vivant à l’hôpital autru … autre…ement. Aussi égoïste que cela puisse paraitre, vous m’avez éven…évité de devenir une meurtrière. » Aengus soupira en passant une main tremblante dans ses cheveux. Ce type d’exercice ne trônait pas au sommet de la liste des activités qu’elle réussissait haut la main. S’exprimer sur une émotion aussi profonde demandait beaucoup à la jeune femme. Pourtant, il lui semblait primordial que Noah le sache. « J’ai jamais été très dodue… dor…douée pour ce genre de chose mais je voulais quand même vous … re…mercier parce que vous avez savo…sa… savonné…SAU…VE ma vie à m...moi aussi. »

Petit à petit, sa frustration grandissait. Les mots glissaient, lui échappaient et ne pas avoir la possibilité d’exprimer une idée et une émotion aussi clairement qu’on la ressentait apportait son lot d’agacement, d’incompréhension et d’isolement. Incapable de réellement lui faire passer le message qu’elle désirait tant lui communiquer, elle fini par abandonner l’idée. Il avait pourtant fait tellement pour elle. Pourquoi ne parvenait elle pas à trouver les mots ? L’idée se cachait dans un coin pour ne plus pouvoir en ressortir. Bientôt, son cerveau serait tant envahi d’idées non dite qu’elle exploserait ! Ainsi, la Iota se retrouva dans l’incapacité de formuler la moindre phrase, aucun mot correct ne lui traversait l’esprit. A croire que le désert du Sahara avait réussi à s’étaler si fortement qu’il avait envahi l’espace entre ses deux oreilles. La jeune femme soupira, dépitée par sa piètre prestation. Elle ne ferait jamais une grande oratrice.

[HRP: Les fautes dans les paroles sont volontaires ^^ ]
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MessageSujet: Re: « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus  EmptyJeu 24 Jan - 7:28


Poor, lonesome cow-boy
Les jeunes gens avaient parfois de drôles d'expressions et un choix de mots qui nous faisait souvent passer, nous adultes, pour des vieux plus que nous en étions, ou des personnes incapables d'évoluer avec leur temps. « Pardon ? » Que voulait-elle dire par là ? Fronçant les sourcils, je l'écoutais, alors qu'un sourire prenait peu à peu place sur mes lèvres. « Ce n'est pas une question. » C'était un constat. Et elle semblait déçu du résultat. « Il ne vous est donc jamais arrivé de vous excuser, mademoiselle ? » Sa réaction me surprenait un peu. Après tout, je l'avais traité, depuis qu'elle était entrée, comme une étrangère, une intruse. Et même si elle était entrée par effraction et avait tendance, admettons-le, à se montrer un tant soit peu envahissante, ma mère ne m'avait pas élevé de cette façon. Je n'avais pas à me montrer acariâtre avec elle sous prétexte que j'avais des problèmes dans ma vie privée. Elle n'en était en aucun cas responsable, d'une part, et ne demandait qu'à m'aider, au vu de sa joie de vivre contagieuse et les gâteaux qu'elle avait emportés – d'autre part. « Je n'ai pas à me comporter ainsi envers vous, miss. Les Anglais sont censés savoir contrôler leurs émotions. Certains y parviennent, d'autres pas. » Par le passé, je n'avais pas eu tellement de soucis à ce propos. J'avais toujours été plus démonstratif que mes compatriotes, mais cela avait toujours été pour la bonne cause, alors que là, je l'agressais presque par mon ressentiment vis à vis d'une certaine histoire. « Hum...j'ignorais que vous étiez magicienne. » Je plaisantais, naturellement. Tant qu'elle n'avait pas fouiné dans des dossiers qui ne la concernaient pas... je n'avais pas envie qu'elle ait à nouveau, des problèmes, indirectement par ma faute. Comme vous êtres ? Quelques cours d'anglais ne lui feraient pas de mal, à cette petite. Mais par politesse, je me taisais, bien que la langue anglaise soit chère à mon coeur. « Je vous en prie. Je n'ai fait que mon devoir de médecin et de citoyen. Comment va votre ami, à ce propos ? » J'avais essayé de l'appeler, une ou deux fois, mais je tombais toujours ou sur sa boîte vocale, ou sur une femme à la voix de dragon qui m'envoyait balader dès les dix premières secondes. Charmant. « Mademoiselle O'Griffin ? Est-ce que … vous allez bien ? » Elle semblait ailleurs, complètement dans son monde. Doucement, ma main s'était posée sur son épaule, comme pour apaiser un animal craintif. Etonné ensuite de la voir bégayer, presque tremblante, je l'écoutais néanmoins, tout en l'observant plus en détails. Notamment les tremblements dans ses mains, ses jambes parfois, sa voix toujours. Avait-elle toujours autant de mal à s'exprimer ou … ? « Mais je vous en prie. Ce fut un plaisir. » avais-je répondu en souriant, en tentant de l'apaiser au mieux. « Asseyez-vous, s'il vous plait. » Voilà que je m'inquiétais maintenant, et que l'écrivain avait laissé la place au médecin face à sa patiente. Elle avait au moins le mérite de me faire oublier mes propres soucis. « Dîtes-moi, vous tremblez toujours autant ? » Sans prévenir, mes doigts venaient de s'emparer de son poignet droit, ressentant les battements de son coeur, afin d'y déceler une quelconque anomalie.
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MessageSujet: Re: « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus  EmptyJeu 24 Jan - 13:51

« Non. » Déclara Aengus à la demande de Noah.

D’une part, elle préférait agir pour se faire pardonner. D’autre part, elle estimait que trop d’excuses tuaient les excuses.

« C’est stupide ! » S’exclama Aengus.

Personne ne contrôlait une émotion parce que les sentiments demeuraient humains. Que le contrôle de ces dernières signifiait que certaines étaient plus mauvaises que d’autres, qu’elles ne méritaient pas d’être exprimées et vécues. Pourtant, c’était bien elles les plus dangereuses. Mais le sujet ne serait pas celui-ci. Elle n’était pas ici pour cette raison ou pour des propos de philosophie. La migraine menaçait de s’imposer si elle réfléchissait trop longuement.

Elle fut tirée de sa réflexion par une main sur son épaule. Comme animée d’une flamme indomptable et virulente, elle se lança dans son discours plus chaotique qu’elle ne l’avait prévue. Malheureusement, la réponse ne se présenta pas sous l’aspect le plus adapté pour la blonde. Papillonnant du regard sous le choc, elle se laissa entrainer vers un siège. Il avait été le seul à trouver ca plaisant. Pourtant, en sentant ses doigts sur son poignet, Aengus ne pu contenir un agacement profond. La tête se tourna vivement vers Noah prête à arracher son bras de sa prise. Tout allait bien ! De quel droit la touchait-il ? Elle s’était camée avant de venir pour ne pas tomber en manque ici, ne pas planer sous son nez et autres désagréments que la consommation excessive de morphine pouvait entrainer. Mais en rencontrant le visage de Noah, Aengus réalisa enfin l’évidence. Et pour mieux comprendre son raisonnement, il convenait de savoir de quelle façon Aengus découpait le monde. Chez elle tout était noir ou blanc. Les nuances demeuraient rares mais se déclinaient dans chaque catégorie : noir et blanc. Aussi il excitait les personnes dites fortes avec qui Aengus pouvait frapper, cogner, crier et agir sans se soucier du mal qu’elle pouvait engendrer par ses actes insensées. Puis, les autres se classaient dans la catégorie « fragile » avec qui Aengus se montrait câline et surprotectrice. Il suffisait de savoir qu’une catégorie ne se fermait pas hermétiquement à une autre. Ainsi, une personne pouvait passer des forts au fragiles et l’étudiante adaptait ainsi son comportement en fonction des besoins.

Automatiquement, elle avait placé Noah chez les forts mais étrangement une forme de fragilité se dégageait de son regard. Aussi, Aengus se contenta de lui adresser un sourire sincère et de poser sa main sur la sienne, tout en douceur. Elle profita de l’étreinte pour ensuite faire glisser son poignet hors de l’emprise du médecin.

« Je vais bien. » Assura t elle d’une voix plus posée. « Et vous ? »

Il conviendrait à présent de faire plus attention à son vocabulaire. Elle parlerait plus lentement pour prendre le temps de formuler clairement une idée. Bien sûr, le manque de mot et de clarté dans son esprit risquaient de lui interdire la formulation de pensées simples. Et alors ? Elle n’aurait pas besoin d’avoir l’air intelligente ! Ses mains s’échappèrent pour se faufiler entre ses genoux. Ici, elles ne trembleraient plus !

« Vous avez déménagé à cause de nous ? » Demanda Aengus le plus naïvement du monde.

Les ragots et potins ne l’avaient jamais séduite. Ecouter les discussions dans les couloirs ne lui apportait aucune forme de pouvoir et n’éveillait aucune curiosité. A moins que vous ne parliez de combat de rue, de sport ou de fête, la blonde se fichait des murmures et autres réjouissances. Aussi, elle ne savait rien de la vie de couple de Noah, bien qu’elle se rappelait bien de la présence d’un enfant. Non par sa réelle présence physique mais par les traces qu’il laissait dans les lieux. Peut être avait il craint que l’ensemble ne se reproduise, que les ennuis ne suivent, qu’il ne pouvait plus ignorer les traces de sang laissées sur place… Qui pouvait savoir ce qui s’était passé dans sa vie après cet incident. Il était médecin mais avait un cœur et certains n’étaient pas assez accrocher pour vivre ce genre d’évènement. Peut être avait elle détruit une partie de lui. Peut être l’avait elle cassé comme elle l’avait fait avec beaucoup d’autre ? Elle devait réparer !

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MessageSujet: Re: « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus « Poor, lonesome cow-boy » || Aengus  EmptySam 26 Jan - 4:23


Poor, lonesome cow-boy
« Vous trouvez ? » Depuis quand s’excuser d’une erreur commise, d’une bêtise faite, était stupide ? Certes, Noah avait tendance à se montrer trop flexible, là-dessus, on ne dira pas le contraire. Cependant, que dire des personnes qui ne s’excusaient jamais ? Qu’elles étaient sans nul doute narcissiques, arrogantes, se croyant supérieures aux autres, ou était-ce simplement la peur de se sentir inférieurs ? Je ne connaissais pas suffisamment Aengus pour pouvoir la juger sur ce point, mais j’avais dans l’idée qu’elle n’était pas plus arrogante que la plupart des gens en général. Ne restait donc que l’orgueil d’une jeune femme qui craignait qu’on ne lui vole la parade. Peu à peu son attitude changea. Passant de la colère, à une certaine forme de douceur. Comme de la méfiance voilée. Je retirai ma main, fronçant légèrement les sourcils, sans confirmer ou infirmer la réponse qu’elle attendait de moi en cet instant. Qu’est-ce qui l’intéressait vraiment ? Pourquoi parlait-on de moi, tout à coup ? « Oui, je vais très bien, merci. » C’était un mensonge, évidemment. Je n’allais ni trop bien, ni trop mal, j’avais juste besoin de calme. Mais, pour celui qui n’est pas habitué à parler de lui-même à une quasi inconnu, j’avais détourné les yeux, et m’étais relevé du canapé pour aller chercher les gâteaux qu’elle avait rapportés, les poser sur la table basse du salon, ainsi que des pâtisseries que j’avais moi-même préparé très tôt ce matin-là. La cuisine avait le don de me détendre, depuis toujours. Remercions ma mère de m’avoir transmis les gênes qui faisaient de moi un excellent cuistot. Je m’installai ensuite dans le fauteuil presque en face de celui d’Aengus, afin de distancer notre ancien rapprochement, qui semblait autant la gêner que moi. « Vous ? » Sa question me laissa perplexe. Parti à cause d’eux ? Qui ça ‘eux’ ? Il me fallut du temps pour retrouver mes idées, et revenir à notre ancienne conversation. Shawn + elle. Pensait-elle sincèrement qu’elle pouvait avoir quoique ce soit avoir avec ma décision de quitter ma maison ? A cause des traces de sang que son ami avait laissées, peut-être ? Ou de l’arrivée inopinée des policiers qui avaient défoncé la porte d’entrée ? « Non, vous n’avez rien à voir là-dedans. » Peut-être aurais-je dû expliciter ma réponse, mais comme je l’avais dit précédemment, parler de moi à une jeune femme dont je ne connaissais pratiquement rien n’était pas du tout dans mon tempérament. Sauf qu’à rester trop silencieux, Aengus risquait de ne pas me croire, ou pire, de m’interroger jusqu’à ce que je formule une réponse convaincante. Raison pour laquelle, j’avais poursuivi, les yeux rivés sur ma tasse de thé. Pas honteux, mais triste. Juste, triste. « J’ai quitté mon ancienne maison parce que … je ne supportais plus son silence. » Contradictoire quand on sait que cet endroit était plus emprunt de calme que toutes les maisons de la Californie… « …le rire de ma fille me manquait, ainsi que les jappements de Logan ou la présence de Maxwell. » J’ajoute, dans un dernier murmure. « Sydney et moi sommes séparés. C’est pour cette raison que j’ai déménagé. »
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