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Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam

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MessageSujet: Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam EmptyLun 12 Nov - 15:59

Et si on parlait de... Médecine ?
NOAM & LUCY


Déjà 21 heures !

Bon sang ! La journée avait filé comme un rien, comme d'habitude quoi ! Les études de Médecine étaient vraiment prenantes. Encore trois ans à faire à Berkeley avant de passer en internant pour la chirurgie générale, et un an pour la spécialisation en pédiatrie. C'était long, la somme de choses à savoir carrément colossale, mais Lucy n'avait jamais eu peur de s'attaquer à plus gros qu'elle. Pourquoi avoir peur quand on avait de la volonté à revendre ? En quatre ans, elle n'avait jamais pensé reculer, encore moins avec Noam pour la booster quand le moral flanchait un peu, ce qui arrivait quand même rarement quand on connaissait la brune.

Noam... Ils avaient fait connaissance dès leur entrée à Berkeley. Entamant le même cursus, ils s'étaient rapidement liés et avaient pris la décision d'étudier souvent ensemble. Tous les deux du genre bosseurs, ils n'aimaient pas être dérangés en pleines révisions. Ils fréquentaient les mêmes cercles d'étudiants, se rendaient aux mêmes soirées, à tel point que les autres pensaient qu'ils étaient en couple, ce à quoi ils répondaient que non, qu'ils étaient seulement amis. Seulement, Lucy n'avait jamais révélé à qui que ce soit que quand elle voyait Noam, elle avait sans arrêt une petite réaction dérangeante, comme si son cœur se serrait pendant un quart de seconde avant de relâcher la pression. En quatre ans, ça lui faisait toujours le même effet mais elle avait appris à faire avec, n'y faisant pratiquement plus attention.

Mais depuis quelques temps, elle ne saurait même pas dire depuis quand en fait, leur relation avait subtilement changé. Ils étaient toujours proches, ça oui, amis, certainement, mais il y avait un fond latent de séduction qu'ils s'obstinaient à éviter. Ils se cherchaient, flirtaient éhontément parfois, à tel point que ça en devenait presque gênant. Mais heureusement, ça n'allait pas plus loin, comme si des fils invisibles les retenaient de trop se laisser emporter par ce qu'ils pensaient être un amusement. Lucy se posait des questions parfois puis secouait la tête en riant, en se disant que c'était impossible, que Noam et elle ne pouvaient pas briser une si belle amitié.

Puis elle passait à autre chose. Et là, aujourd'hui, il fallait dire que la journée avait été costaude ! Toute la matinée passée à taper sur son pc portable à relever le cours sur les pathologies cardio-vasculaires (qui d'ailleurs n'était pas terminé puisqu'il leur manquait encore trois cours aussi complets dessus), l'après-midi avait été dédiée à parcourir les cas pratiques. D'ailleurs, c'était le sujet du TD que sa section avait à rendre pour la fin de la semaine. Il y avait beaucoup de recherches à effectuer, seul ou en groupe.

Et ce soir, Lucy avait envie d'être un peu seule. Du coup, après un bref passage au resto U, elle était venue poser ses affaires à la bibliothèque pour y emprunter le dictionnaire médico-légal afin d'approfondir ses connaissances et de pouvoir donner un sens à son TD. Elle s'était mise à l'écart, sur une petite table près d'une grande colonne de bouquins relatant tout sur l'histoire de l'art. Prenant juste son portable, la jeune femme se dirigea vers un rayon au fin fond de la BU. Elle était habillée sans prétention : un pull en coton noir à manches mi-longues et décolleté en V, un jean taille-basse bleu marine artistiquement délavé, une paire de converses noires, les cheveux attachés en queue de cheval et maquillé légèrement, comme à son habitude. Il n'y avait que dans les soirées qu'elle osait un maquillage plus voyant.

Se tenant finalement dans le bon rayon, elle se mit à chercher cet ouvrage dont elle avait tant besoin pour terminer son travail, quand elle tomba finalement dessus et avançait la main pour le prendre...
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MessageSujet: Re: Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam EmptyMar 13 Nov - 11:28

made by Redsky
Et si on parlait de... medecine?

L'amour c'est cela : faire croire à la personne qu'on désire le plus au monde qu'elle nous laisse de marbre. Fondamentalement, l'amour est une escroquerie. Lucy&Noam


    Eprouvante. Si je devais définir ma journée d'aujourd'hui, c'est certainement ce mot et pas un autre qui serait sorti de ma bouche. Eprouvante, comme toutes les autres. Etre étudiant en quatrième année de medecine, ce n'était pas rien. Déjà, on avait une pression énorme sur les épaules, surtout quand on effectuait nos stages en tant qu'externe. La peur de se tromper, de diagnostiquer une mauvaise pathologie, de donner un mauvais dosage ou un mauvais médicament au patient, était omniprésente. C'était tuant d'être sous pression tout le temps. Et en même temps, quand on était étudiant en medecine, on en redemandait, encore et encore. C'était comme ça qu'on apprenait, comme ça qu'on se perfectionnait. Et on était pas prêt d'arrêter, pas prêt de baisser les bras. Surtout pas moi, ce n'était pas de mon genre. Quand j'étais entré en première année, j'avais un but bien précis: me spécialiser en oncologie, trouver un traitement contre la leucémie, cette maladie qui avait fait mourir un de mes petits frères. Pour Marouane, en son hommage, j'avais bossé dur sans jamais doubler. Encore maintenant, pendant certains cours, je relevais la tête et je le voyais devant moi, lui & sa petite bouille souriante. Si je continuais c'était encore un peu pour lui mais surtout pour moi. Car à présent, j'aimais réellement ce que je faisais, je me passionnais vraiment pour chaque chose que j'apprenais, avec autant de plaisir. Et au fil des années, j'avais changé de spécialité. A présent je voulais devenir chirurgien. Chirurgien cardiaque pour être plus précis. Et rien ni personne ne me ferait changer d'avis. J'avais d'ailleurs déjà hâte de pouvoir tenir un bistouri. Mais pour l'instant, nous n'en étions pas encore là. Aujourd'hui avait été une journée de cours, un peu comme toutes les autres. Je m'étais levé tôt et avais très vite quitté mon dortoir. Clapton & Eileen n'étaient pas encore rentrés de leur soirée qui semblaient s'être éternisée et Adélaïde dormait encore. En fait, j'essayais plutôt de ne pas croiser mes deux premiers colocataires qui risqueraient certainement de me vanter les mérites de cette soirée que je venais de rater et qui essayeraient de me prendre celle de ce soir. Du coup, je ne restais jamais bien longtemps dans ce dortoir et préférais largement passer mes temps libres à la bibliothèque. Mon début de journée s'annonçait donc bien. Surtout que ce matin, nous avions cours de pathologies cardio-vasculaires. Autrement dit, le cours que je considérais comme le plus interessant depuis pas mal de temps. J'étais donc arrivé tôt dans l'amphithéâtre, histoire d'avoir une bonne place et j'avais mis mon sac sur la chaise à côté de moi. Cette place était réservée à Lucy. C'était à chaque fois comme ça, le premier arrivé gardait la place de l'autre. Lucy... Je la connaissais depuis quatre ans maintenant et au fil des années notre amitié s'était soudée. Si bien qu'on était devenu presqu'inséparable Lucy et moi. Certains venaient même à dire que nous étions en couple, ce que nous nions tous les deux. Seulement, depuis septembre, notre relation devenait de plus en plus spéciale. Nous étions très proches, beaucoup trop proches pour pouvoir mettre un terme à ses rumeurs. Pire, nous flirtions ensemble et à dire vrai, ce petit jeu me plaisait vraiment. Y avait-il autre chose que de l'amitié entre Lucy&moi? Je ne savais plus vraiment mais je ne voulais pas le montrer et je continuais à crier haut et fort à qui voulait l'entendre que Lucy & moi étions amis. Point barre. Celui qui voulait le croire le croirait et les autres... auraient parfaitement raison de douter. Nous avions donc passé toute notre matinée à prendre des notes sur ces fameuses pathologies et l'après-midi se révélait encore plus dure puisque nous avions les cas pratiques. C'était très interressant comme cours, très passionnant aussi. Mais cela demandait une énergie considérable, nous devions savoir faire les liens entre tous les cours que nous avions déjà eu. Fatiguant mentalement. Bref. Le professeur nous avait donné un sujet et nous devions rendre un travail pour fin de la semaine. Pas mal de recherches en perspective, un boulot monstre à abattre. Boulot que je préférais effectuer seul. Je n'aimais pas vraiment confier des taches que je pouvais faire à d'autres personnes. J'avais toujours été comme ça: les points je les gagnais seul. Pourtant, je savais travailler en équipe quand il le fallait mais je préférais de loin n'avoir de compte à rendre à personne. La journée de cours terminée, je n'avais pas pris la peine de repasser par mon dortoir. J'avais directement filé dans un petit restaurant italien, mon préféré. J'avais commandé une pizza hawaï, l'avais engloutie en très peu de temps. J'avais pour projet de me rendre à la bibliothèque et de commencer dès maintenant le travail donné cette après-midi. Ne pas reporter à demain ce que tu peux faire aujourd'hui. Tel était mon crédo. Et il fallait que je m'y tienne si je ne voulais pas être submergé, ne sachant plus où donner de la tête. Il était donc un peu plus de 21 heures quand je pénétrais dans la bibliothèque. Je me dirigeais vers le fond de celle-ci, posais mon sac sur une table et m'éparpillais. Il n'y avait plus grand monde dans les allées, juste quelques Alphas qui avaient le goût du travail bien fait. Le silence était donc bien présent et j'aimais assez ce genre d'ambiance. J'avais sorti quelques feuilles blanches. Je préférais toujours écrire une première fois un brouillon sur feuille avant de le taper sur pc. C'était mon petit truc à moi, que certains trouvaient étrange, prétextant même que c'était une perte de temps. Peut-être mais cela m'obligeait à me relire. Et puis je ne savais pas pourquoi mais je retenais mieux quand j'écrivais. Chacun ces méthodes. Une fois bien installé, je me dirigeais vers le rayon medecine. Premièrement, il me fallait le dictionnaire médico-légal. Ne jamais parler de choses dont on ne connaissait pas la signification, leçon numéro un. J'étais donc dans le rayon, parcourant du regard les colonnes où des centaines de livres reposaient.Toute mon attention était donc porté vers ces livres et je n'avais pas remarqué que je n'étais pas seul dans l'allée, que je n'étais pas seul à vouloir ce dictionnaire qu'il n'y avait qu'en un seul exemplaire. A cette heure tardive je pensais d'ailleurs que personne ne se bousculerait pour le prendre. Grave erreur. Alors que je tendais la main vers l'ouvrage, je vis une autre main s'avancer avec la même envie que moi. Je capturais le bouquin entre mes doigts avant de tourner la tête vers la personne qui se tenait à mes côtés. Je la reconnu immédiatement. Lucy. Mon coeur se mit à battre plus vite dans ma poitrine alors que je lui adressais un beau sourire. 'Décidément, on ne se quitte plus' Je lui avais lancé un clin d'oeil, simplement. Je me sentais drôle, c'était la première fois depuis Celia que je me sentais dans cet état en présence d'une fille. Celia avait été mon premier amour, nous étions restés trois ans ensemble et elle avait pris la décision de tout arrêter quand on était parti du lycée. Nos chemins allaient se séparer, elle ne croyait pas à l'amour à distance, & blablabla. En gros, elle m'avait réduit le coeur en mille morceaux. Et je n'avais plus jamais ressenti rien de pareil en compagnie d'une demoiselle. Et là, à cet instant, c'était revenu. C'était la première fois que cela me faisait ça en présence de Lucy. Bien entendu, je flirtais déjà avec la belle demoiselle, je ressentais une attirance mais pour nous, ce n'était qu'un jeu. On savait parfaitement bien qu'on irait pas plus loin. Sauf que là, ça venait de me perturber. Je secouais la tête, un sourire toujours présent sur les lèvres. 'Si tu veux ce livre, il va falloir te montrer très convaincante' Je la taquinais, comme à mon habitude. Je posais mon regard brun malicieux sur la belle demoiselle, attendant une réaction quelconque de sa part.
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MessageSujet: Re: Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam EmptyMar 13 Nov - 18:29

Et si on parlait de... Médecine ?
NOAM & LUCY


Alors qu'elle allait se saisir du bouquin, Lucy sentit se poche vibrer et prit son portable avec une exclamation silencieuse. Regardant le texto d'un air agacé, elle grimaça en voyant l'émetteur et éteignit purement et simplement son téléphone. Et dans le mouvement, elle retendit la main vers le livre sans le regarder, et en le prenant, elle leva subitement les yeux en sentant que quelqu'un le tirait du côté opposé.

- Hey ! Je l'avais pris av...

Mais en voyant qui était la personne qui s'était permise d'essayer de lui piquer son livre sous le nez, Lucy sursauta, sentant son cœur faire un grand bond, suivi d'une course effrénée qu'elle calma direct. C'était Noam qui tenait l'autre côté du bouquin en ayant apparemment pas l'intention de le lâcher. Avec un grand sourire, la jeune femme tira un peu le côté de l'ouvrage, se voulant un peu moqueuse.

- Tu sais que ça ne se fait pas d'effrayer les jeunes femmes le soir dans les recoins sombres de la BU ?

Un petit rire discret aux lèvres, Lucy chuchotait. Et oui, le silence était de mise et on devait parler à voix basse pour ne pas provoquer de "chhhhhhhut" intempestifs. Ne voulant pas lâcher le bouquin, la brune pencha la tête sur le côté avec une moue ironique. Elle ne pouvait pas résister à un défi quand on lui en lançait un, surtout quand ça venait du grand brun qui lui faisait face. Certes, physiquement, elle ne faisait pas le poids contre lui, mais elle possédait aussi des armes redoutables. Après tout, ils n'étaient plus à ça près. Ils se cherchaient sans arrêt, se provoquaient gentiment à n'importe quel moment, du coup, elle n'allait pas se priver de répondre à sa bravade par une action de son crue.

- Ha oui ? Et qu'est-ce que tu penses de ça ?

Son sourire s'agrandit et Lucy s'approchait lentement de Noam. En écartant le bouquin de sa route sans qu'aucun des deux étudiants ne le lâchent, la jeune femme se haussait sur la pointe des pieds et vint doucement lui piquer un bisou sur la joue, mais pas le petit bisou comme elle le faisait avec ses frères, non. Le genre de contact qu'elle laissait traîner un long moment, savourant inconsciemment la douceur et le goût de sa peau. Ce qu'elle n'avait pas prévu par contre, c'était que le contact serait le point de départ d'une autre sensation beaucoup plus forte. Ses lèvres la picotaient, ses poumons s'emplissaient de son odeur masculine, déclenchant une envie qu'elle s'efforçait de refouler avec rage. Non, elle ne devait pas jouer à ce jeu-là ! Elle allait très certainement finir par se brûler !

- Alors ? Ai-je été à la hauteur ?

En se reculant subitement, toujours le sourire aux lèvres, Lucy essayait de faire bonne figure, de montrer que ce qui venait de se passer n'avait eu aucune incidence sur elle, comme d'habitude quoi... Mais le bouleversement intérieur auquel elle était en proie ne la laissait pas tranquille. Depuis maintenant des semaines, c'était devenu limite infernal mais elle en redemandait à chaque fois ! Serait-elle masochiste ? Au point de se faire souffrir le martyr au moindre des contacts de Noam ? Il fallait croire que oui, mais elle était loin d'être prête à l'admettre. Les relations amoureuses, c'était compliqué, et la jeune femme ne voulait pas que son meilleur ami ne le soit plus, elle tenait trop à lui pour briser quatre années de cette amitié si solide.

- Ou alors, on peut bosser ensemble et partager ce dico, qu'est-ce que tu en dis ?

Oui, elle était vraiment masochiste... Elle ne voulait plus passer sa soirée à étudier seule, et elle ne voulait pas étudier non plus avec n'importe qui. C'était Noam et personne d'autre.
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MessageSujet: Re: Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam EmptyVen 16 Nov - 12:28

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L'amour c'est cela : faire croire à la personne qu'on désire le plus au monde qu'elle nous laisse de marbre. Fondamentalement, l'amour est une escroquerie. Lucy&Noam


    Main tendue, j'avais capturé le dictionnaire quand j'avais senti une résistance sur le côté opposé du bouquin. J'avais haussé un sourcil. A cette heure tardive, je ne pensais vraiment pas me retrouver en présence d'un étudiant en médecine. Qui plus est, étudiant qui voulait le même livre que moi. Pas grave, ce dernier point n'était qu'un petit problème, j'aurais vite fait de l'avoir pour moi seul, foi de Noam. Il fallait dire que quand je voulais quelque chose, inutile de discuter avec moi, je l'obtenais. J'étais convaincant, j'avais des arguments et ici encore j'étais près à m'en servir. 'Hey ! Je l'avais pris av...' Je reconnu la voix avant même de tourner la tête. Lucy. Mon coeur ne fit qu'un bond dans ma poitrine. Décidément, il n'y avait qu'elle pour se retrouver ici, à la même heure, dans le même rayon pour effectuer le même devoir. Je lui lançais donc un regard amusé, tout en la charriant sur le fait qu'on ne se quittait plus. C'était vrai qu'on était constamment ensemble pendant les cours et même quand on avait décidé de faire les choses de notre côté. Et bien on arrivait encore à se retrouver. C'était un peu comme si nous étions liés par un fil invisible, un peu comme si on ressentait ce besoin d'être avec l'autre, inconsciemment. Quoiqu'il en soit, Lucy n'avait pas l'air de vouloir me laisser le livre. Et pour preuve, elle tira un peu sur le bouquin d'un air moqueur. Je résistais assez facilement à cette petite provocation, tirant à mon tour légèrement sur le dictionnaire. Vu de l'extérieur, on avait l'air de deux gamins qui se chamaillaient le même jeu. Attendrissant pas vrai? 'Tu sais que ça ne se fait pas d'effrayer les jeunes femmes le soir dans les recoins sombres de la BU ?' Lucy avait laissé échapper un petit rire discret et avait chuchoté, me rappelant par la même occasion que le silence était de mise ici. Moi qui avait parlé à voix précédemment, j'eu un sourire amusé. De toute façon, ce n'était pas pour le peu d'étudiants encore présents. Quoique, l'un d'eux nous lançait déjà des regards assassins. Je secouais la tête de droite à gauche, un sourire toujours présent sur mes lèvres. C'était dingue comme au contact de la belle Alpha j'étais bien sans avoir besoin de chercher à l'être. J'étais heureux. Simplement. 'C'est vrai ça? Moi on m'a surtout appris à ne pas laisser seule les jolies jeunes femmes la nuit tombée...' Je venais de complimenter indirectement mon amie et maintenant, je me sentais quand même un peu mal à l'aise dans cette situation. Tout à coup, il faisait beaucoup plus chaud dans cette allée sombre. Ne voulant pas que Lucy se doute de quoi que ce soit, j'avais continué sur le ton taquin, lui lançant le défi d'être très convaincante si elle voulait le dictionnaire. Car après tout, je pouvais parfaitement bien le partager avec elle et je le ferais même avec joie. Alors que je m'attendais à un monologue digne d'une grande avocate qui veut absolumment gagner son procès, je fus surpris par l'action de Lucy. D'ailleurs, je ne l'avais pas vu venir ce petit baiser posé sur ma joue. C'était vrai qu'on avait cette habitude d'être tactile Lucy & moi. Mais là, ce n'était plus le gros bisou bruyant qu'on se donnait chaque matin pour se saluer. Non, là c'était un petit bisou sensuel. Ce genre de petit bisou qu'on ne donne qu'à la personne qu'on aime. Instinctivement, mes yeux se fermèrent et je savourais les quelques secondes où les lèvres de Lucy effleurèrent ma joue. Son parfum arriva jusqu'à mes narines, j'étais un peu comme envelopper par son odeur. Ce geste ne dura qu'une fraction de seconde mais j'eu l'impression que le temps s'était arrêté. J'aurai d'ailleurs voulu que ce soit le cas. - Alors ? Ai-je été à la hauteur ? Cette phrase eu l'effet d'une douche froide sur moi. J'ouvris brusquement les yeux et posais mon regard sur Lucy. Elle ne semblait pas si chamboulée que moi. Même, elle était toute souriante, comme avant son geste. Pour elle, rien ne semblait avoir changé. Alors que pour moi... Je n'avais plus qu'une envie: attrapper la tête de la jolie brune et poser mes lèvres contre les siennes. De peur qu'elle lise du désir dans mon regard, je baissais les yeux, préférant observer le livre qu'on tenait encore tous les deux. J'avais à présent deux choix: soit je capitulais- ce qui était le plus sage vu l'état dans lequel le contact avec Lucy me mettait aujourd'hui- soit j'en redemandais, faignant qu'il ne s'était rien passé d'autre qu'un simple bisou entre ami. La deuxième solution risquait de me brûler les ailes. Pourtant, je pris le risque. 'Hummm.... Je m'attendais à beaucoup mieux. Oui, faut que je t'avoue que j'ai été déçu' Bien entendu, ce n'était pas le cas, mais je jouais le jeu à fond, faisant mine de n'avoir rien ressenti de spécial. Je posais donc mon regard brun malicieux dans celui de Lucy, me rapprochant d'elle de quelques millimètres. Il ne restait plus vraiment beaucoup d'espace entre nous deux, juste de quoi faire tenir une feuille. Ma tête était légèrement inclinée vers elle, mon regard était toujours rempli de taquinerie. A ce petit jeu, j'étais très fort. Non, je ne cèderais pas, non je ne l'embrasserais pas. Mais inconsciemment, je faisais monter le désir en moi. Tout à coup, il faisait plus de 60 degrés dans la pièce. Une petite mèche sortait de la queue de cheval de Lucy et je l'attrapais machinalement, jouant avec. Je finis par me rapprocher encore plus de la bouche de la demoiselle, faisant à présent très fort pour m'arrêter à mi-chemin. Un sourire se dessina sur mes lèvres avant de reculer subitement. 'Excellente idée... Je suis installé à deux colonnes d'ici, comme d'habitude. Tu me rejoins?' J'avais lâcher le dictionnaire et fait comme si rien ne s'était passé. Et sans adresser un autre regard à Lucy, je m'étais dirigé vers la table, comme un ami l'aurait fait. Sauf que ce qui c'était passé dans cette allée, ce que je venais de ressentir ne s'apparentait en rien à ce que devait ressentir un ami. Là, j'étais complètement perdu: entre mon amitié si solide que je ne voulais casser et les sentiments qui se réveillaient en moi, qu'allais-je faire? Parler de medecine peut-être?
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MessageSujet: Re: Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam EmptyVen 16 Nov - 17:47

Et si on parlait de... Médecine ?
NOAM & LUCY


Le fichu bouquin était complètement sorti de l'esprit de Lucy quand Noam s'était rapproché d'elle en souriant, lui faisant par de sa déception qu'elle n'ait fait que ça. Oh mais si elle s'était écoutée, elle aurait fait bien plus ! À cet instant où l'espace entre eux s'était réduit à presque rien, la jeune femme fantasmait sur un acte complètement fou, tout à fait hors de propos, mais tellement irrésistible qu'elle faillit bien y succomber alors qu'il arrêtait ses lèvres à quelques centimètres des siennes.

La brune avait déjà laissé errer son regard sur les lèvres de Noam, fines et pleines à la fois, un véritable appel à la débauche. Et c'était loin d'être la première fois qu'elle voulait les lui prendre dans un baiser fougueux et passionné, sauf qu'elle n'avait jamais envisagé de passer un jour à la pratique... Avant aujourd'hui. Son souffle se fit légèrement court, ses joues se teintèrent d'un rose un peu plus soutenu... Aller, encore un peu... Presque... Approche-toi encore un peu...

Puis au moment où Lucy crut ne plus pouvoir résister à cet appel envoûtant, à ce chant de sirènes incroyable, Noam se recula, lui laissant le bouquin en main, et s'en retourna vers la table, comme si de rien n'était, comme s'ils n'avaient pas failli s'embrasser... Ouvrant la bouche en s'apprêtant à protester avec véhémence, la jeune femme bloqua un instant, se rendant compte que sa main était soudainement devenue légère. Le satané dico gisait à ses pieds, pages contre sol. Le regardant comme s'il s'était agi d'un extra-terrestre, elle se baissa pour le ramasser, tentant de reprendre contenance. Complètement larguée, elle inspira vivement avant de se rappeler comment on faisait pour marcher. Avancer un pied, puis l'autre, ha oui...

N'empêche... Cela faisait maintenant quelques semaines qu'ils se tournaient autour, mais ni l'un ni l'autre n'osait faire un pas de plus, le pas de trop qui chamboulerait complètement leur relation. C'était trop dur de décider entre l'amitié et quelque chose de plus profond, parce que choisir la seconde solution équivaudrait à perdre son meilleur ami si jamais leur relation échouait. Et Lucy ne pouvait pas envisager une chose pareille pour la bonne raison qu'elle ne pouvait pas envisager sa vie sans lui dans son entourage, qu'il soit proche ou non. Elle comptait bien garder le contact une fois leur cursus terminé.

Prenant une profonde inspiration, la jeune femme passa par la table qu'elle avait pris au début pour prendre ses affaires afin de les transférer sur celle que Noam avait choisi, comme à son habitude. Et le temps qu'elle prit pour ça, elle le mit à profit pour redevenir la Lucy habituelle : la joyeuse qui ne se prenait pas trop la tête. S'installant juste à côté de lui, une envie de vengeance était née entre temps, enfin, plus une revanche, on va dire. Il allait lui payer sa provocation subtile, à tel point qu'elle avait failli oublier l'espace d'un instant qu'ils étaient amis, même meilleurs amis.

- Je pense qu'on va en avoir pour deux, voire trois bonnes heures. Mais si on le fait ensemble, je pense qu'on peut aller plus vite, non ?

Une remarque anodine qui couvrait le fait que la jeune femme venait de rapprocher sa chaise en la collant presque à celle de Noam. Posant le dico ouvert en face d'eux, Lucy finit de s'installer, son pc ouvert, un grand calepin et un stylo juste devant elle. Elle avait le même tic que Noam, à savoir prendre des notes et rédiger le tout avant d'entrer toutes les données sur son portable. C'était une façon de faire qui avait fait ses preuves et elle retenait beaucoup mieux les choses ainsi.

- Alors ! T'es prêt à démarrer ?

Avec un grand sourire aux lèvres, Lucy prit son stylo et joua un instant à le mordiller en réfléchissant. En croisant les jambes sous la table, elle fit en sorte que son pied touche la jambe de Noam tout en restant naturelle et faisant style de ne pas s'en rendre compte. Œil pour œil, hein...
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MessageSujet: Re: Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam EmptyLun 19 Nov - 11:53

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Et si on parlait de... medecine?

L'amour c'est cela : faire croire à la personne qu'on désire le plus au monde qu'elle nous laisse de marbre. Fondamentalement, l'amour est une escroquerie. Lucy&Noam


    Oeil pour oeil, dent pour dent. Jeux de mains, jeux de vilains. A force de jouer avec le feu on se brûle. On ne pouvait pas dire que les dictons ne nous prévenaient pas des choses qui pourraient nous arriver. Sauf que moi, les dictons, je n'y croyais pas vraiment. Ma vie, je la gérais comme je l'entendais et là, je venais de provoquer subtilement Lucy. J'ignorais si cela avait eu l'effet escompté de son côté mais du mien, je n'étais plus dans mon état normal. Le désir parcourait tout mon corps et c'était pour cette raison que j'étais parti comme si de rien n'était. Si jamais je restais deux minutes de plus en présence de la belle brune, j'étais perdu. Car c'était parfaitement clair dans mon esprit à présent: je savais que je l'aurais embrassé. Ce qui était un peu moins clair c'était les sentiments exacts que je ressentais envers Lucy. Il était parfaitement clair que je ne parlais plus d'amitié en cet instant. A force d'être si proche de Lucy, de partager toutes mes journées avec, j'en avais oublié qu'elle était aussi une magnifique jeune femme. Jusqu'à quelques semaines... Depuis on flirtait. Rien de bien sérieux, aucun de nous deux n'auraient voulu casser cette belle amitié qui nous liait. Car si jamais on sortait ensemble et que notre histoire finissait mal, on pourrait banir l'autre de notre vie. Et ça, c'était juste impensable. Je ne pouvais pas me permettre de perdre Lucy. Mais que ferais-je alors le jour où je la croiserais au bras d'un autre homme que moi? Alors que je me dirigeais vers ma table, cette pensée m'effleura l'esprit pour la première fois. Et je me rendis compte que mes sentiments envers la jeune fille étaient beaucoup trop forts pour être ignorés. En effet, à cette question, la réponse était que je ne voulais absolumment pas partager la belle Alpha. Je ne pouvais déjà pas supporter l'idée qu'elle pourrait se retrouver blottie dans d'autres bras que les miens. Houston, nous avons un problème. Et il était de taille ce problème. Car quoique je fasse, en tant qu'ami, je ne pouvais pas demander à Lucy de ne sortir avec personne. Pire encore, je me devais d'être heureux pour elle. Faire semblant. Voilà ce à quoi je serais réduit si jamais un autre prenait une place dans sa vie. Comment pourrais-je gérer ça? Comment? La seule solution était de mettre mon coeur à nu. Mais comment être parfaitement sur que pour Lucy tout ceci n'était pas qu'un jeu ultra-amusant? Comment savoir si mes sentiments étaient partagés? En la rendant jalouse? Non. En fait, je ne savais plus vraiment ce qui me faisait le plus peur: voir Lucy dans d'autres bras ou me rendre compte qu'elle ne tenait pas à moi de la même manière que moi? Aimer c'était déjà difficile alors si cela se révélait être un amour à sens unique, j'étais perdu. Je secouais la tête vivement. Il fallait que je chasse toutes ses pensées de mon esprit et vite. La belle étudiante n'allait pas tarder à revenir et elle ne devait pas me voir dans cet état. Je pris donc une grande bouffée d'air, soufflais un grand coup et me composais un visage souriant. Le Noam de d'habitude était de retour. J'adressais donc un sourire éblouissant à Lucy quand elle arriva à ma hauteur avant de faire de la place à la demoiselle. J'attrapais un crayon et mon bloc de feuilles. J'étais fin prêt à commencer l'exercice. C'était du moins ce que je me persuadais. Puisque contrairement à ce que j'avais pensé, Lucy ne s'était pas installée face à moi mais plutôt à mes côtés. Elle avait même collé sa chaise à la mienne et cette proximité entre nos deux corps me brouillaient les idées. C'était bien simple: je n'arrivais plus à réfléchir, envahis par ce désir qui ne semblait plus me quitter. Si seulement mon amie savait à quel point elle me troublait, peut-être en rirait-elle. En tout cas pour l'instant, il fallait que je lui réponde. Qu'avait-elle déjà dit? Ha oui: deux-trois bonnes heures, ensemble on pourrait aller plus vite. Ensemble. Ce mot n'avait plus cette même conotation pour moi. Ensemble. A deux. En couple. Je secouais la tête une nouvelle fois et fis tourner mon crayon entre mes doigts avant d'hocher la tête. Je n'arrivais plus à aligner deux mots un à la suite de l'autre afin de formuler une belle phrase. Complètement chamboulé, j'essayais de relire la consigne de notre devoir sans beaucoup de succès. Je dus donc m'y reprendre à deux fois. Après avoir lu la mise en situation, on devait diagnostiquer les deux pathologies dont souffraient le patient. Faire des recherches sur ses pathologies et ensuite proposer un traitement. Un travail long et laborieux. Mais à deux, une soirée pouvait être suffisante pour cloturer le sujet. Si on y mettait du nôtre et qu'on se concentrait, ce qui n'était pas super facile quand on avait une belle demoiselle qui mordillait son crayon sensuellement juste à côté de vous! C'était décidé: je n'allais plus que regarder mes feuilles et les livres, comme ça il n'y aurait plus de souci. Vraiment? Lucy ne semblait pas l'entendre de cette oreille puisque son pied toucha ma jambe. J'haussais un sourcil, perplexe tout en jetant un regard à la demoiselle. Elle ne semblait pas s'en rendre compte. A moins qu'elle ne fasse semblant. Avait-elle apperçu mon malaise et jouait-elle avec? Noam tu es ridicule, Lucy est ton amie. TON A-M-I-E. Elle ne devait pas penser à tout ça! Fort de cette pensée, je repris mes esprits et ma concentration par la même occasion.' Alors ! T'es prêt à démarrer ?' J'acquiessais et une nouvelle fois je relus l'enoncé de notre travail. 'Je te propose de partager les tâches. On a deux pathologies à trouver. On en fait une chacun et puis on met en commun. Ca te va comme ça?' Je jetais un rapide coup d'oeil à Lucy avant de replonger mon nez dans la mise en situation. 'Déjà, il faudrait que je reconnaisse les pathos... Les symptômes sont assez vastes.' Je baraguinais plus pour moi-même que pour Lucy. Son pied était toujours sur ma jambe mais je n'avais pas reculé. Alors que je voulais rapproché le dictionnaire de nous, mon bras effleura celui de Lucy et mes idées vagabondèrent une nouvelle fois. Je posais alors mon regard sur la belle demoiselle. J'étais complètement perdu. Et elle, allait me prendre pour un parfait crétin à l'observer de la sorte...
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MessageSujet: Re: Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam EmptyLun 19 Nov - 19:59

Et si on parlait de... Médecine ?
NOAM & LUCY


Euh... Il parlait mais bizarrement, Lucy ne comprenait rien à ce que Noam pouvait bien raconter, absorbée qu'elle était par le mouvement de ses lèvres si attirantes que c'en était indécent. Se secouant la tête, la jeune femme regardant son bloc vierge avec un air un perdu, tentant de remettre de l'ordre dans ses pensées. Bon ok, elle l'avait toujours trouvé très beau, il était même plus que ça : il respirait une virilité tout simplement affolante et la brune se demandait encore comment elle avait pu se voiler la face pendant quatre ans... Peut-être parce qu'elle savait que ça pouvait mal finir entre eux ? Lucy n'était pas quelqu'un de mesuré quand il s'agissait de relation amoureuse et elle sentait que si jamais elle se laissait aller à sa passion, elle allait faire fuir Noam. Et ça, c'était tout simplement hors de question...

Un problème était survenu cependant. La jeune femme se sentait déjà devenir dépendante de lui, envisageait même de ne plus le lâcher du tout. Et c'était pas bon du tout. Allait-elle réussir à se contenir ? Ça en devenait juste ridicule ! elle ne voulait pas lui faire subir ce qu'elle avait fait à ses exs mais c'était dans sa nature, une âme qui ne demandait qu'à être cajolée, câlinée, embrassée et caressée. D'ailleurs, c'était aussi cette tacticité qui rendait sa relation avec Noam aussi importante. Il n'hésitait jamais à la toucher : une main sur l'épaule, une étreinte sage et amicale, un petit bisou sur la joue, et cela suffisait à faire son bonheur avant... Mais c'était avant.

Maintenant, elle avait besoin de plus, elle voulait plus. Mais était-ce bien raisonnable ? Noam était son meilleur ami, l'homme le plus proche d'elle, même encore plus proche que ses frères. Et peut-être qu'au fond d'elle-même, elle avait toujours désiré qu'il soit beaucoup plus que ça, mais comme on le disait : chat échaudé craint l'eau froide. Lucy ne voulait pas se planter encore une fois, surtout pas avec lui.

"Ha. Euh... Oui. Ok."

Mais alors que Noam rapprochait le dictionnaire, son bras effleura celui de la jeune femme qui sursauta légèrement. Elle était comme une pile électrique qui faisait tourner tout un tas de questions dans sa tête comme un carrousel. Oserai-je ? Est-ce que je peux ? Comment il va prendre ça ? Ne va-t-il pas me repousser ? Autant de questions qui la faisaient se raidir. C'en devenait tout simplement stupide, se rendre malade pour une situation pareille ! Alors que son meilleur ami la regardait droit dans les yeux, suscitant une nouvelle fois l'envie puissante de l'embrasser. Juste un baiser ? Et puis en plus, si elle le faisait, peut-être que la chose arrêterait de l'obséder une bonne fois.

Alors Lucy écarta le bras de Noam pour qu'il soit face à elle et se pencha vers lui. "Pardon..." Elle s'excusait d'avance alors que ses lèvres effleuraient déjà celle de l'homme qui lui faisait front. Pendant quelques secondes, Lucy savourait cet instant volé, ce baiser qui n'aurait jamais dû arriver mais auquel elle n'avait pas pu résister plus longtemps. La tentation avait été trop forte et finalement, à la hauteur de ce qui était en train d'arriver. Les lèvres de Noam étaient encore plus douces que ce qu'elle s'était imaginée tant de fois.

Puis la brune finit par se reculer avec un sourire gêné. Il n'était pas dans ses habitudes de se laisser dominer par ses émotions pourtant, mais là, c'était un cas exceptionnel. Ce qu'elle venait de ressentir en posant sa bouche sur celle de son meilleur ami avait été puissant mais tellement tendre à la fois que son cœur en battait encore à coups redoublés. Nul doute qu'elle serait châtiée très bientôt pour cet acte qu'elle avait initié sans consentement. Se replongeant dans le dictionnaire pour éviter le regard de Noam, Lucy sentait ses joues s'échauffer à cause de son audace.

"Alors ! Pour le cas de myocardite, on préconise une prise de sang, un ECG, une scintigraphie, une IRM, et dans le pire des cas, une biopsie du myocarde."

Oh elle faisait bien semblant de se concentrer là ! Mais Lucy cherchait surtout à éviter de sentir peser le regard de Noam sur elle. Il devait tout simplement la prendre pour une folle maintenant...
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MessageSujet: Re: Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam Et si on parlait de... Médecine ? ✗ Noam EmptyMer 19 Déc - 13:05

corbeille
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