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Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende

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MessageSujet: Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende EmptyMar 4 Sep - 15:05

Je venais de passer l'été le plus festif que j'avais pu connaitre. J'avais assisté à un nombre incalculable de soirées en tout genre. J'avais vécu à l'envers pendant deux mois, me levant vers dix-huit heures pour me coucher vers huit heures le lendemain. Mais avec la rentrée qui approchait, je voulais me remettre à vivre dans le bon sens. Je limitais donc les soirées à deux ou trois par semaines.
Je n'avais que très peu vu mon père. Seulement la semaine que j'avais passé au Texas avec Ebony. Je l'avais contacté une seule fois pour lui apprendre que je quittais la confrérie des Epsilon pour integrer les Omegas. Il l'avait assez mal pris. J'avais eu droit à une scène pas possible uniquement parce que je ne faisais plus partie de l'élite de l'université. Mais comme j'étais son unique héritier, il n'avait pu que crier et continuer à approvisioner mon compte en banque. La seule chose que je déplorais c'était de ne pas avoir pu aller sur la tombe de Cameron. Quand j'étais au Texas, je passais des journées entières au cimetière pour raconter ma vie à une pierre tombale, autant pour fuir mon père que pour me sentir proche de mon frère. Alors que lorsque j'étais en Californie ce n'était pas possible. Cela allait faire deux ans que mon jumeau s'était tué dans ce dramatique accident et je commençais seulement à pouvoir penser à lui sans ressentir cette horrible tristesse avec laquelle j'avais vécu pendant de longs mois.
Je me sortis de mes pensées, je savais que si je continuais sur cette lancée, j'allais me mettre à pleurer. Même si la douleur ne m'habitait plus en permanence, elle était sous jacente, et je le savais. Il était encore tôt pour appeler quiquonque... La majorité de mes amis devaient encore dormir et récuperer de la soirée de la veille et si je voulais me changer les idées, je devrais me débrouiller tout seul, comme un grand.
Je passais un jean Levis, ma paire de converses noir en cuir et un tee-shirt décontracté. Même si je n'étais plus censé porter les pantalons dans le style BCBG qui étaient de mise lorsque j'étais encore chez les Epsilon, j'aimais porter des marques et je m'offrais toujours des jeans griffés. Et oui, même si je reniais les valeurs et la moralité des riches (encore que ce soit plutôt leur absence de moralité...) je continuais d'apprécier le luxe dans lequel j'avais été élevé.
J'attrapais les clefs de ma belle sportive ainsi que ma carte bancaire avant de sortir de l'appartement. Une fois au volant, je me mis à reflechir à ce que j'allais pouvoir faire... Je n'en avais vraiment aucune idée. Alors, je passais une vitesse et je sortis de la ville pour conduire à vive allure. C'était dans ces moments que j'oubliais toutes mes pensées. Et c'est exactement ce dont j'avais besoin : me vider la tête.
Après quelques dizaines de kilomètres, je me sentis vraiment mieux. Alors je regagnais la ville ainsi qu'une vitesse plus raisonable. Je souris : si mon père savais que je roulais régulièrement aussi vite que je venais de le faire, il me tuerait. Mais pas parce que je mettais ma vie en danger et qu'il avait déjà perdu un fils dans un accident de la route. Juste parce que si je mourrais, il n'aurait plus d'hériter mâle. Voilà pourquoi je ne le supportais plus. Je me demandais sans cesse comment je n'avais pas pu voir avant qui était vraiment mon père... il avait fallu que mon jumeau meurt et que je voit l'absence de tristesse de mon père ainsi que son incompréhension face à mon anéentissement pour comprendre que je n'étais un pion dans les mains de ce type et qu'il ne m'aimait pas.
Mais je ne voulais pas remacher ces sombres pensées qui me hantait depuis deux ans. Je pris la direction du centre de San Francisco pour me trouver un restaurant où diner. Je ne voulais pas rentrer et me faire cuire des pâtes, j'avais envie d'un peu plus de rafinement et aussi besoin de voir du monde pour éviter les pensées dérangeantes.
Je parcouru la rue plusieurs fois avant de choisir un petit bistrot français, l'un de mes lieux favoris. Je garais ma belle sportive sur le parking du restaurant avant d'y entrer. Je m'arrêtais devant le bar pour commander un coktail à base de ruhm. Je savourais la boisson et en commandait une seconde.
Je possèdais une forte résistance à l'alcool, sans doute à cause de toutes les fêtes auxquelles j'assistais, et je pouvais donc boire plus que la majorité des gens.
Je payais mes deux coktails avec l'argent liquide qui trainait dans mon porte feuille. Je laissais un génereux pourboire au serveur. Une habitude que j'avais prise depuis que mon père allimentait très régulièrement mon compte en banque. J'avais de l'argent, alors autant le dépenser... Le barman me remercia du regard. Je me dirigeais vers l'homme qui répartissait les gens sur les tables. C'était John qui occupait le poste ce jour là. Il me connaissait, j'avais mes petites habitudes dans le bistrot. Il m'adressait un sourire. Il était en train de s'occuper d'un autre jeune homme qui devait avoir mon âge ou peut-être un ou deux ans de plus. Il pris quand même la peine de m'adresser un salut : "Mr Asher-Grey, c'est une joie de vous recevoir, comme chaque fois"
Mr Asher-Grey... Voilà comment les gens m'appelaient, ce que je ne supportais pas vraiment. Mr Asher-Grey, c'est mon père, pas moi... "John, appeler moi Maël comme les autres. Je ne suis pas assez vieux pour être un monsieur." Je lui adressais un sourire indulgent.
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MessageSujet: Re: Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende EmptyMar 4 Sep - 21:03


L'été de Thomas avait été pour le moins monotone, mais il s'en souciait peu. En vérité, vacances ou pas, il avait toujours tendance à trouver le temps trop long et chaque nouvelle journée un peu plus ennuyeuse que la précédente. Ce jour-là, après des heures passées seul dans son appartement la tête dans son cahier à dessin, il avait décidé de s'offrir une petite bouffe sympa histoire d'éviter d'avoir à se préparer lui-même le repas : il était d'une part très loin d'être un bon cuisinier et, d'autre part, son frigo était vide. Comme souvent d'ailleurs. À vrai dire, il ne mangeait que très rarement dans son appartement – l'amour de la bonne cuisine et l'habitude de se faire servir, sans doute. Aujourd'hui, c'était dans un petit bistrot français qu'il trouva son compte. Il s'y était déjà rendu et il fallait reconnaître que l'on y mangeait bien. Et puis, la gastronomie française était l'une des meilleures au monde, c'était bien connu. Rien à voir avec la malbouffe américaine ou le fameux pudding anglais ...
Après s'être rassasié d'un whisky en apéritif, d'un plat très copieux, d'un dessert tout aussi lourd et d'une bouteille de vin rouge, il avait presque envie de piquer un somme sur la table quand une voix le sorti de sa léthargie. « M. Asher-Grey, c'est une joie de vous recevoir ... » Asher-Grey ? Ça, c'était la meilleure. Ce n'était pourtant pas un nom très répandu … Même si Thomas n'était pas très proches de ses parents, il n'en était pas au point de ne pas connaître le nom de jeune fille de sa mère. D'autant qu'on lui avait tellement rabâché dès sa plus tendre enfance le prestige de son arbre généalogique … Non, ce n'était pas possible. Certes, Mme Wihelmina Stornaway était originaire des États-Unis, mais pas de la Californie, et il y avait une chance sur mille pour qu'il croise un membre de sa famille maternelle par hasard, ici, dans un bistrot français du centre de San Francisco et à cette heure-ci précise.
Cela aurait été vraiment pas de bol … Thomas n'était pas vraiment « famille », c'était le moins qu'on puisse dire. Il ne s'était jamais senti plus mal à l'aise que lors des réunions de famille, ces réceptions organisées par pure convenance où l'on s'ennuyait à mourir, à faire semblant de sourire et de s'intéresser aux uns et aux autres, plus barbants les uns que les autres, entre compliments hypocrites et faux-semblants. Ces grandes tablées où chacun défend son bout de gras en toisant d'un air fier ceux qui ont le malheur d'être un peu moins riches qu'eux, un peu moins élégant, un peu moins ambitieux.
Fort heureusement, Thomas n'avait pas eu beaucoup à subir ces moments-là avec la moitié de sa famille : la majeure partie de sa famille maternelle résidant aux États-Unis, il était beaucoup moins aisé d'organiser ce genre de rencontres régulièrement. Il avait bien rencontré quelques-uns des membre de la lignée Asher-Grey, mais ces occasions s'étaient faites rares, Dieu merci.
Mais du coup, voilà qu'il était incapable de savoir si le jeune homme non loin de lui faisait partie oui ou non de sa famille. De plus, il était presque sûr de l'avoir déjà croisé dans les couloirs de Berkeley. Impossible. Il ne manquerait plus que ça … Sa mère n'aurait sans doute pas manqué un occasion de l'informer de la présence d'un membre de sa famille dans la même université que lui. Appelez-moi Maël comme les autres ... Maël Asher-Grey. Sans déconner. Le prénom aussi, à son grand dam, lui disait vaguement quelque chose. Thomas avait bien eu connaissance de l'existence de quelques cousins américains, des jumeaux entre autres … Il se souvenait de cet enterrement où s'était rendu sa mère pour l'un d'eux, il y avait environ trois ans, peut-être deux. Une triste fin, d'après ce qu'il avait pu comprendre. Lui-même ne s'y était pas rendu. Il fouilla dans sa mémoire avant finir par se souvenir que l'un d'eux devait bien en effet s'appeler Maël. Il s'agissait des enfants du frère de sa mère, ses neveux, donc ...
Bordel. Ça, c'était quand même la meilleure. Ce type-là était son cousin. Avant même de s'en rendre contre, il interpella son camarade avec un signe de main avant qu'il ne sorte du bistrot :

- Hep ! Excuse-moi, tu es de la famille de Wihelmina Asher-Grey ?

Il regretta sa question à l'instant où il prononça ces mots. Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Après tout, il se fichait bien de savoir si ce type était de sa famille ou pas. Même, s'il s'avérait qu'il l'était, il ne souhaitait absolument pas qu'il soit au courant. Manquerait plus qu'il lui vienne à l'idée de sympathiser et de vouloir retisser les liens familiaux. Thomas s'en mordrait les doigts. Le vin rouge lui avait monté à la tête sans doute. Il pria le ciel pour que son patronyme soit une simple coïncidence et que son véritable cousin était en train de préparer sa rentrée dans un des plus chics établissements du Texas, puisque c'était là-bas qu'il lui semblait qu'habitait le frère de sa mère.

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MessageSujet: Re: Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende EmptyMer 5 Sep - 17:19

Lorsque j'étais entré dans le bistrot, j'avais remarqués quelques têtes que je connaissais. Dont une qui me semblait vraiment familière. Mais j'avais quelques facilités à reconnaitre les visages dès que je les croisais plus d'une fois. A défaut de me souvenir des actes que je pouvais commettre, je me souvenais quand même des gens avec qui je le faisais. Je n'avais pas preté plus d'attention à ce visage particulier. J'avais pensé : sans doute un camarade de classe à l'université. Quelle erreur... Moi qui avait voulu venir dans ce restaurant pour oublier un peu ma famille, j'allais être servi. Je le compris quelques minutes après que mon nom eut été prononcé par le serveur. Voilà pourquoi je haïssais mon nom de famille.
Le garçon qui me semblait familier m'avait interpellé : Hep ! Excuse-moi, tu es de la famille de Wihelmina Asher-Grey ?
Wihelmina, ma très chère tante. Cette dernière pensées étant fortement ironique. Je la haïssais de tout mon coeur. Je n'avais pas spécialement besoin qu'un inconu me rappelle notre parenté. Pourtant, elle avait tout de la tata parfaite. Elle offrait de beaux cadeaux quand elle venait au Texas (chose très rare compte tenu qu'elle habitait en Angleterre) et elle était toujours très bien vétu. C'était en quelque sorte madame parfaite selon mon père. Et depuis que j'avais cessé d'être l'héritier parfait, je n'avais plus jamais entendu parler d'elle. Sans doute que mon père ne voulait pas se couvrir de honte en parlant de son echec avec son fils. J'avais aimé cette femme, à une époque. Disons, pendant des dix-sept premières années de ma vie, et même jusqu'à il y a peu. Mais son comportement à l'enterrement de Cameron avait ôté de mon coeur tout sentiment positif à son égard. Elle n'avait cessé de critiquer la céremonie et les gens présents. Et elle avait, comme mon père, manifesté son désaccord quand aux larmes que je versais. Bref, depuis ce temps, je ne voulais plus entendre parler d'elle, et ce devait être réciproque.
Je m'étais rapproché de la table que le jeune homme occupait et je me reconcentrais sur lui. Qui pouvait-il être ? Je ne voyais pas beaucoup de personnes susceptible de vivre en Californie et de connaitre ma tante, hormis des membres de ma famille. Sauf que le jeune homme ne me disait vraiment rien. Je n'étais même pas fichu de me souvenir de son prénom. Par contre, j'étais presque certain qu'il était étudiant à Berkeley. Etais-je censé sauter de joie à l'idée qu'un autre membre de ma famille arpentait les couloirs de l'université ? Une personne normale le ferait, sans aucun doute... Mais moi ? Avec la famille que j'avais, je preferais plutôt avoir le moins de lien possible avec elle. Pour le moment, la seule que je pouvais bien aimer était ma soeur. Mais tous les autres étaient interréssé uniquement par l'argent et l'héritage qu'ils allaient laisser. Et aussi par leur pseudo supérieurs aux pauvres gens qui appartenaient à la classe moyenne.
A vrai dire, je fut fortement tenter de dire que je ne connaissais pas Wihelmina et que c'était sans aucun doute une erreur, mais si mon père venait à apprendre ce mensonge, j'étais mort. Que je ne fréquente pas forcément l'élite de l'université pouvait encore passé mais que je renie ma famille signerais ma condamnation. Autant jouer l'être sociable et gentil auprès de cet inconnu qui appartenait à ma famille. Wihelmina est ma tante La tonalité de ma voix sonnait comme une condamnation lorsque je prononçais cette phrase. Pourvu que le jeune homme ne lui rapporte pas à quel point je pouvais sembler dépité à l'idée qu'elle soit de ma famille. Pourquoi ? Tu l'as connais ?
Mais attends... Wihelmina vivait en Angleterre avec un ambassadeur, non ? Et ils avaient un fils. Comment s'appelait-il déjà ? Je secouais la tête, le prénom m'échappait. Je n'avais du rencontrer le garçon qu'une ou deux fois. Qu'est ce qui serait le pire ? Un cousin inconnu qui voudrait renouer avec les liens familiaux ou un inconnu qui avait par hasard entendu parler de ma tante ? La première solution me semblait la plus terrible. Si en plus il ressemblait à sa mère, je n'allais pas pouvoir le supporter longtemps.
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MessageSujet: Re: Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende EmptyJeu 6 Sep - 20:46


Si je la connaissais ? Thomas ne pu s'empêcher de laisser échapper un petit rire jaune. Il venait d'avoir la confirmation de ce qu'il redoutait. Ce type-là était bien son cousin, et il avait désormais un membre de sa famille juste là, dans son université, alors qu'il était persuadé depuis quatre ans d'être séparé géographiquement du plus petit membre de sa famille d'au moins quelques centaines de kilomètres. Depuis son arrivée à Berkeley, il pouvait même prétexter une surcharge de révisions lorsque sa très chère mère lui téléphonait pour le sommer de rentrer à New York afin de se rendre à l'une de ces fameuses réunions de famille. Désormais, il pouvait croiser son cousin dans n'importe quel petit bistrot de San Francisco, sans compter tous les couloirs de l'université. Fantastique.

- C'est ma mère.

Bon, la bonne nouvelle était quand même que son camarade semblait tout aussi ravi que lui de se découvrir une famille à Berkeley. Il avait l'air dépité. Remarquez, ce n'était pas très étonnant. À le voir, il avait plutôt l'air du mec sociable, bien dans ses pompes, sans soucis financiers et qui n'hésitait pas à faire preuve de générosité. Et sur ce dernier point, on pouvait dire qu'il sortait du lot. Rien à voir avec le bourgeois type traditionnel. Si le côté Asher-Grey était aussi rigide que celui Stornaway – et du peu qu'il savait de cette partie de la famille, il l'était -, certainement que le jeune homme ne devait pas être en très bons termes avec l'ensemble des membres de sa famille, ou tout du moins une grande partie.
Chose que Thomas pouvait aisément comprendre, même si lui-même n'était pas en mauvais termes avec la sienne. Ses parents lui reprochaient certes son manque d'ambition, son choix pour une branche qui selon eux n'avait aucun avenir sérieux et durable, mais étant donné que Thomas n'était pas le genre à se rebiquer à coups de cris, de larmes et de crises d'hystérie, cela n'avait pas vraiment grandement altéré leur relation. Leur relation était déjà si peu fusionnelle que cela ne changea en réalité pas grand chose, autant pour Thomas que pour ses parents. Ces derniers ne pouvaient de toute façon pas le renier ou lui couper les vivre, il était leur unique enfant. Et Thomas n'avait pas cherché à vouloir prouver son indépendance, ou une autre idée d'adolescent en crise de ce style : en vérité, il s'en moquait éperdument. On pouvait prendre cela comme un manque cruel de fierté, ou encore un manque de courage. Mais en réalité, c'était de l'indifférence pure et simple. Il ne fallait pas chercher plus loin et puis, si par hasard ses parents avaient décidé de lui couper les vivres, sans doute qu'il s'en serait vite remis.
Thomas n'était pas vraiment ce que l'on pouvait qualifier d'un « gosse de riche », dans le sens de gamin pourri gâté qui dépense sans compter sans même s'en rendre compte, même si cela n'était pas flagrant à première vue. En effet, il avait un train de vie tout à fait convenable : il ne se refusait rien, mangeait presque tous les jours au restaurant, possédait une belle voiture et surtout une magnifique moto qu'il chérissait au plus haut point. Mais il se permettait tout ceci car il en avait les moyens. C'était sa vie, c'est tout. Il était né dans le luxe. Il n'avait jamais été dans le besoin, c'était vrai, il était donc assez difficile d'affirmer qu'il serait capable de vivre avec le strict minimum. Pourtant, lui-même en était intimement convaincu. Il savait n'avoir besoin de rien, ni des gens ni de l'argent. Il était trop enfermé dans sa dépression chronique pour que ce soit le manque d'argent qui le fasse plonger.
Thomas baissa les yeux sur son verre vide avant de commander un dernier digestif pour se remettre de sa contrariété du jour et, alors que le serveur lui demandait s'il désirait autre chose, politesse oblige, il proposa à son nouveau cousin :

- Tu veux quelque chose ?

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MessageSujet: Re: Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende EmptyVen 7 Sep - 20:19

    Thomas. Il s'appelait Thomas. Je m'en souvenais maintenant. Mon cousin d'Angleterre était aux Etats-Unis et personne n'avait eut la bonté de me prevenir que je puisse l'éviter. Après tout, je m'étais exilé en Californie pour éviter toute ma famille et pour retrouver ma soeur, chose que j'avais faite. Mais je n'avais pas vraiment prévu qu'un cousin inconnu me tombe dessus. Si je l'avais su, je serais parti dans un lieu plus sûr, comme dans une ville comme Seatle plutôt que San Francisco. Mais voilà, le problème était là, j'ignorais tout de la présence de mon cousin ici. Mon père aurait quand même du le savoir non ? Il était quand même l'oncle de Thomas. Il aurait éventuellement pu me glisser au détour d'une conversation : Au fait ton cousin que tu ne connais pas étudie dans la même université que toi Mais non, rien...
    Je fixais le jeune homme. Il semblait plutôt effacé et solitaire. Et pas plus heureux que moi de retrouver de la famille dans son université. Pensait-il la même chose que moi quand à la famille ? Ou bien il avait juste cet air blasé tout le temps.
    Lorsque j'eu la confirmation de son identité par un simple C'est ma mère je ne savais que penser. Allait-il me sauter dans les bras, tellement heureux d'enfin faire la connaissance de son cousin américain ? Mais il me semblait que non. Il était comme moi. Ou du moins, il était indifférent. Quel changement par rapport aux autres membres de la famille qui se serraient toujours très fort dans leurs bras et ajoutait beaucoup de bruits avec des Tu m'as manqué Tu as grandi... Mais ce genre de procédé visait juste à montrer au monde exterieur que la famille était vraiment unie alors que ce n'était absolument pas le cas...
    Avais-je enfin trouvé un allié pour combattre l'hypocrisie totale des Asher-Grey ? Même s'il était de mon coté, je ne pensait pas qu'il pousserait jusqu'à entrer en guerre contre eux. Mais étais-je vraiment prêt pour cette guerre ? Non, certainement pas. Je briserais le coeur de ma mère si je faisais ça. Même si elle n'appartenait plus vraiment au clan depuis son divorce d'avec mon père, elle était fière que son fils soit un héritier Asher-Grey.
    Et puis, mon cousin me dit : Tu veux quelque chose ? en même temps qu'il se commandait un digestif. Je n'avais pas encore mangé cependant, je me disais que le seul moyen que je surmonte la conversation qui s'annonçait, j'allais avoir besoin d'un alcool vraiment fort. Vous pouvez me mettre la même chose que lui s'il vous plait. Et je m'assis en face de Thomas. Il m'avait sans doute proposer de boire un verre juste par politesse. Mais pour la mêm raison, j'étais tenu d'accepter, à mon plus grand desespoir. Qu'allions nous pouvoir nous dire ? Ceci était une bonne question... Ou alors, on pouvait juste passer les prochaines minutes à boire pour surmonter tout ça, sans s'adresser la parole. Et comme ça l'un et l'autre pourrions faire la fierté de nos parents pour avoir lié connaissance entre cousins... Ou alors, nous parlions... Que faire ?
    Je pense qu'au stade où nous en sommes, il y deux options... je rigolais en moi-même. J'étais réellement en train de réveler à Thomas à quel point je n'étais pas le digne fils de mon père... Nous pouvons parler... encore que, nous ne sommes pas vraiment obligés de se raconter nos vies.... Okeyy... Si mon père apprenait un jour que j'avais dis ça, il me tuerait sur place... Ou alors, on noit notre dépit avec le digestif... Je paierais la facture...
    Dire que j'étais fier de moi était encore un euphemisme. Si Thomas me suivait dans mon délire nous pourrions faire de bon alliés dans la lutte anti parasitement des Asher-Grey... Et puis, s'il se pointait à une réunion de famille où j'étais, nous pourrions bien nous marrer plutôt que d'écouter les adultes parler et se vanter sans cesse...
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MessageSujet: Re: Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende EmptySam 8 Sep - 19:59


A priori, les deux cousins étaient sensiblement dans le même état esprit. Ils semblaient tous deux aussi réjouis de s'être découvert des liens familiaux. Proches, en l'occurrence. Cousins germains. Thomas vida son verre d'une traite avant de commander la même chose en serveur, en lui demandant cette fois-ci de laisser la bouteille.
Non, ils n'étaient pas obligés de se raconter leur vie, mais alors vraiment pas. Après avoir fixé son cousin d'un œil vitreux pendant cinq bonnes minutes, Thomas finit par lâcher d'une voix caverneuse :

- Je propose qu'on noie notre dépit.

En plus de ces « émotions », Thomas commençait sérieusement à sentir l'alcool lui monter à la tête. Il se mit à examiner plus précisément son nouveau cousin. À première vue, il ne lui trouvait pas la moindre ressemblance physique avec sa mère. Il fallait dire aussi que cette dernière avait un physique assez particulier. Elle était tout d'abord très belle. Très grande. Elle avait les mêmes yeux bleu cobalt que Thomas, mais des traits très différents. Elle avait les cheveux roux foncés et c'était une femme très élégante, qui paraissait aux premiers abords très sûre d'elle mais qui en réalité n'était pas pleinement heureuse, ça Thomas le savait depuis des années : elle avait une facile tendance à la dépression, dont son très cher fils avait de toute évidence hérité. C'était sans doute elle que Thomas admirait le plus parmi ses deux parents. À supposer qu'il admirait un tant soit peu son père, bien-sûr.
Thomas ne se voyait pas du tout se lancer dans une guerre contre leur famille, aussi méprisable soit-elle. Et pourtant, depuis le départ de son ancienne petite-amie Sarah, il n'avait fait qu'enchaîner les désaccords avec ses parents, même si les véritables crises s'étaient faites rares. De très grosses engueulades, il n'avait pas dû il y en avoir plus de deux ou trois, et à chaque fois on aurait plutôt pu qualifier ça de crises de nerfs. De plus, Thomas possédant un tempérament assez violent, ses parents avaient très vite appris à le ménager s'ils ne voulaient pas le voir fracasser la totalité du mobilier de leur belle et grande maison. Alors, ils avaient arrêté de vouloir à tout prix le ranger et l'avait laissé vivre sa vie. Après tout, ils ne leur avaient jamais clairement causé du tort. En ce moment, l'inquiétude de sa mère portait surtout sur sa vie amoureuse : elle aurait bien aimé qu'il se trouve une petite-amie, une fille de bonne famille, une fille bien sous tous rapports qui porterait parfaitement le nom de Stornaway. Thomas avait pris l'habitude de lui raccrocher à la figure dès qu'elle abordait le sujet. Du coup, ces dernières semaines, ils ne s'étaient pas beaucoup parlé. Il se demanda alors si au prochain coup de fil il allait lui parler de sa nouvelle rencontre … Sans doute ne valait-il mieux pas, non.

- Nous sommes dans le quatrième plus grand pays au monde, et je tombe sur toi. Hasard, chance, poisse, destin …

Thomas énumérait ces termes en fixant son cousin avec insistance. Pour sa part, il aurait plutôt penché pour la poisse, mais cela aurait été plutôt déplacé de sa part de le souligner. Quand il prononça le mot destin, il ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire dédaigneux. Dans le genre comique, ça se tenait : il n'y avait rien de plus pathétique que les pauvres imbéciles qui croyaient au destin. Finalement, il s'enfonça un peu plus profondément dans son siège, se sentant plus détendu que lorsqu'il venait d'apprendre son nouveau lien de parenté. Il ne savait pas grand chose de son camarade et cousin, mais il avait l'intime conviction que ce n'était pas lui qui allait aller balancer à ses parents que son cousin anglais ne se tenait pas droit comme un i à table, comme on était forcé de le faire au plus banal des repas au sein de la haute bourgeoisie. Alors, autant en profiter : boire un coup en famille sans se soucier des bonnes manières, ce n'était pas une occasion qui se présentait tous les jours !

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MessageSujet: Re: Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende EmptyDim 9 Sep - 15:44

    Après avoir proposé à Thomas de parler ou de noyer notre dépit, j'étais resté à attendre qu'il se décide. Si j'avais vu juste, j'allais passer une bonne fin de soirée à piccoler. Mais s'il était en accord parfait avec sa mère, j'allais avoir quelques petits soucis, surtout s'il rapportait cette conversation à ma tante. Mon père allait me tuer vif. Heureusement, mon cousin me répondit : "Je propose qu'on noie notre dépit." J'avalais donc mon verre de digestif avant de m'en servir un second. Je commençais à sentir l'effet cotonneux de l'acool. Et oui, même si j'avais une resistance forte, les alcool comme le digestif avaient rapidemment raison de moi. Surtout si je continuais de vider verre sur verre. J'imaginais déjà le mal de crâne que j'aurais le lendemain. Après le second verre, je le rempli une troisième fois avant de le lever et de porter un toast : "Buvons à la santé des Asher-Grey et à leur immense richesse" Bien entendu ma voix était totalement ironique... Par pitié que personne connaissant ma famille ne m'entende... Cependant, j'avais bien trop bu pour me soucier de ce que les gens en penseraient.
    Boire de l'alcool pour oublier à quel point j'avais une famille nulle, j'effectuais une sorte de grand retour en arrière. J'avais passé toute mes soirées avant et après l'enterrement de Cameron à boire dans un bar. Durant les semaines que j'avais passé au Texas après son accident de moto, j'avais passé plus de temps sous l'emprise de l'alcool que sobre. Et mon père n'avait même pas remarquer ce léger détail. Il m'en voulait trop parce que je continuais de pleurer sur mon frère. Et ceci était la raison qui me poussais à consommer toutes ces boissons. Je pense que pendant cette période noire de ma vie, j'avais toucher la mort du bout des doigts, mais elle n'avait jamais voulu venir me prendre. Oui, à ce moment, je voulais mourir. Pas forcément consciemment, mais il est certain que j'avais eu un comportement suicidaire, à moins que prendre le volant pour faire une dizaine de kilomètre avec plus d'un gramme et demi d'alcool dans le sang soit tout simplement un comportement responsable... Une chose était sûre, je n'allais certainement pas prendre la voiture pour rentrer dans la villa ce soir. Surtout si je coninuais à descendre la bouteille de digestif...
    "Nous sommes dans le quatrième plus grand pays du monde et je tombe sur toi; Hasard, chance, poisse, destin..." Ceci demande reflexion... Que représentait notre rencontre fortuite ? Certainement le hasard parce que nous aurions tous deux éviter ce bar si nous avions su que nous allions nous voir. Je ne crois pas au destin. Je ne pouvais pas m'imaginer que mon frère était mort parce quelqu'un l'avait décider. La vie serait vraiment injuste si une entité se mettait à décider pour nous... Il restait donc la poisse et la chance. "Une rencontre pareille serait vraiment la poisse si le cousin vu était le parfait modèle de l'héritier de la famille. Parce que dans ce cas, les parents seraient au courant de tout ce que nous allons faire, dire et boire pendant cette soirée. Mais ce n'est pas non plus de la chance. Parce que la chance aurait été de ne jamais se voir. Enfin, c'est ce que je pense. Au fur et à mesure que je m'entendais faire l'analyse de tous les adjectifs qui auraient plus qualifier notre rencontre, je compris que j'avais trop bu. En temps normal, je ne parlais pas pour ne rien dire. Ou du moins pas autant... " Cette rencontre sera ce qu'on en fera... Allons nous dire à nos parents : Oh tu sais, j'ai croisé mon cousin, et ben il n'a vraiment pas les bonnes manières ou alors allons nous juste passer un moment à boire comme des adultes sans penser, pour une fois, à se tenir droit et à ne pas poser les coudes sur la table ? J'opte pour la seconde option... Après ce long discours, je remplis mon verre et je penchais la bouteille vers le verre de Thomas "T'en veux ?
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MessageSujet: Re: Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende Il y a des trucs comme ça, qui nous tombent dessus sans qu'on s'y attende EmptyLun 1 Oct - 23:24

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