Faut qu'on cause, jolie brune. { Aubry }

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Dix heures, c'est à cette heure-ci que ses deux colocataires prennent le soin de le réveiller, d'une manière des plus désagréables possible. Des cris et des claquements de porte, qui finirent par rendre le jeune Chuck d'une humeur assez délicate. D'abord, il posa ses pieds sur le sol de sa chambre, avant de se lever de son matelas. Après seulement quelques mètres, il se prit les pieds dans un de ses pantalons, pour s'étaler par terre dans un bruit désagréable. Le jeune homme lâcha quelques jurons des plus élégants, avant d'aller se doucher rapidement. Pour la seconde fois de la semaine, toute l'eau chaude était passée avant lui, pour ses deux colocataires. Une envie de se défouler lui arriva bientôt, mais il réussit à se retenir, ce qui était encore plus étonnent. La bagarre, les bleus et les coups; c'était vraiment très défoulant et surtout très drôle, lorsqu'il était le moins amoché. Et puis, avec quelques blessures, il était encore plus admiré par les filles, ce qui ne faisait que l'encourager de plus belle à se battre. Sachez néanmoins que, depuis quelques semaines, Monsieur Scofield avait bien mûri. Il ne se battait presque plus, avait un comportement bien sérieux, et cela faisait un mois, environ, qu'il n'avait pas eut d'aventure d'un soir. Et tout ça pour quoi, ou plutôt pour qui ? Pour Aubry Monrose, la jolie brune qu'il connaissait depuis un moment et avec qui il entretenait une belle relation. Seulement, la veille, dans l'après-midi, Katarina lui avait appris une nouvelle qu'il n'attendait pas, concernant justement Aubry. Apparemment, elle l'avait trompé, avec Jamie Law, un professeur de littérature. Katarina Sparks était une charmante Bêta, un peu peste sur les bords, mais plutôt agréable, en général. Elle se faisait passer pour l'amie d'Aubry, mais, au fond, elle la détestait. Chuck n'était pas dupe, il s'était très rapidement rendu compte qu'elle ne la supportait pas, surtout qu'il connaissait assez bien Miss Sparks... Bref, après cette nouvelle, il y avait pensé durant de longues heures, réfléchissant à sa manière de réagir lorsqu'il irait voir la concernée pour, finalement, s'endormir. La nuit avait été plutôt paisible, aucun cauchemar ne l'avait troublé; bref, une nuit tranquille.

Après avoir repensé un long moment à la veille durant sa douche, il s'habilla, prit son portable et ses clés en poches, pour ensuite quitter sa chambre. Le jeune homme ne portait qu'un simple tee-shirt et un jean, ainsi qu'une paire de converses qu'il avait d'ailleurs acheté une semaine plus tôt. Les chaussures, c'était quelque chose de très sacré pour Chuck, en beau Delta qu'il était xD. Sa main droite était posée dans la poche de son jean tandis qu'elle touchait longuement le portable qui y était également rangé. Il mourrait d'envie d'envoyer un message à Aubry, histoire d'obtenir d'elle quelques explications, ou, au pire, deux trois excuses minables. Finalement, il tira son mobile de sa poche, pour envoyer un bref message à la jeune Bêta.

:: Aubry, c'est Chuck. Tu peux me retrouver dans la cabane abandonnée dans une heure ? Merci, et à tout à l'heure, enfin, si tu n'as pas trop honte de venir.

Oui, Chuck avait peut-être été un peu dur en fin de message, mais ce qu'elle lui avait fait l'était bien plus, alors il ne fallait pas compter sur lui pour retenir sa colère... Tromper quelqu'un c'était plutôt... Désagréable, non ? Enfin, c'était un mot pire que généreux, sûrement. Bref, après avoir envoyé ce message à la jeune Aubry, il marcha dans près de quelques boutiques, se dirigeant vers la cabane qui était non loin de là. S'il avait choisi cet endroit, c'était car il n'y avait jamais personne, et que personne ne dérangeait l'habituel silence qui y régnait. Après une dizaine de minutes, il arriva près de la cabane, qui était, comme d'habitude, calme t silencieuse. Poussant la petite porte en bois, il jeta un bref regard dans la pièce, toujours aussi peu accueillante que chaque fois qu'il y était allé. Malgré le manque de couleurs, Chuck appréciait cet endroit, où il était libre de faire ce qu'il voulait, sans être jugé par le con du coin. Le jeune homme s'assit dans un petit coin de la pièce, pour jouer avec un petit bout de bois à terre. Il était quatorze heures vingt, il restait donc quarante minutes avant que la jeune Bêta arrive, normalement. Le jeune homme continua à faire bouger le petit bout de bois à terre avec le bout de ses doigts, en attendant sa belle brune.

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7h30. Aubry se réveille, une fois de plus seule dans cette grande chambre du dortoir des Bêta. En fait, elle 'nest pas seule, puisque deux masses informes ronflent à moitié sous de grosses couettes que même l'été on se refuse d'enlever. Ces couettes nous rassurent, quand on s'emmitoufle dedans, pour oublier les soucis et les problèmes. Aubry avait essayé la veille au soir, en prenant bien soin de n'être habillée que d'une mini-nuisette pour ne pas avoir chaud. Mais en se réveillant aussi tôt ce matin-là, elle s'était rendue compte que ça n'avait pas marché. Non, car elle avait toujours en tête Chuck, le garçon qu'elle aimait sincèrement, malgré qu'elle l'ait trompé avec Jamie Law, son professeur de littérature. Oui, je sais, pas très logique la Monrose, mais si vous me laissez expliquer vous pourrez peut-être mette quelques points positifs du côté d'Aubry, qui était triste en ce moment. Car la jeune femme, en plus d'être amoureuse et de trahir cet homme, avait une peur horrible de l'amour, justement. Elle ne voulait pas que l'étudiant et beau Chuck s'attache à elle car Aubry pouvait alors le faire souffrir. La preuve était qu'elle l'avait déjà fait, alors que leur relation sérieuse venait à peine de commencer. Ils ne savaient eux-même pas pourquoi les deux jeunes étudiants s'étaient lancés dans cette aventure. Ils étaient tous les deux fait, apparemment, pour les histoires sans lendemain, et leurs multiples conquêtes le montrait bien. Aubry s'était un jour lancé le éfi d'essayer de compter le nombre de filles avec lesquelles Chuck avait couché, et ça lui avait paru tellement impossible qu'elle avait laissé tomber. Pour dire --' Mais alors, pourquoi? L'amour, l'amour... Ce sentiment débile qui vous rend à ce point impuissant, avait frappé les deux plus grandes et sarcastiques figures de Berkeley? Qui pourrait croire à ça? M^me Aubry n'y croyait qu'à moitié, se refusant de s'abandonner complètement à une passion dont elle savait que ne ressortirait que haine, souffrance, pleurs et tristesse. Et, pourtant, elle n'avait jamais connu ça. Mais les gens s'étaient tellement brisé par amour, les gens qu'elle connaissait, ses parents, ses amis, ou le peu de connaissances fiables qu'elle avait. La jolie brune ne voulait pas tout simplement reproduire le schéma inlassable de rencontre-sentiment naissant-amour-relation sérieuse-rupture-souffrance. Se protéger, c'est tout ce qui comptait.

Aubry ne savait pas non plus pour l'histoire de Katarina. Elle qui pouvait se vanter d'être l'amie d'Aubry ne faisait que la poignarder dans le dos, et à son insue. Finalement, on ne pouvait faire confiance à personne en ce bas-monde... Quand elle reçut le message de Chuck, elle fut surprise des derniers mots qui y régnaient. Il paraissait sec et dur, ce n'était pas dans ses habitudes, et instinctivement Aubry se prépara au pire. Durant les heures entre lesquelles elle s'était réveillée et avait reçu le fameux message, la jolie brune avait eu le temps de se préparer. Elle avait prit une bonne douche froide pour détendre tous ses muscles crispés, s'était habillée d'une petite robe blanche d'été et avait mit seulement un fin trait d'eye liner sur ses grands yeux noisettes. Puis elle s'était assise sur son lit, alors que la senteur du bain de douche et de son parfum "Allure" de Chanel envahissaient la pièce. Elle aimait avoir cette sensation de fraicheur, mais aussi de tranquillité et de calme. Souvent, ses colocataires gueulaient après elle de se lever aux aurores, seulement Aubry aimait ne pas être la dernière, regarder els gens s'éveiller, sortir alors que le soleil vient de se lever. Alors que tous les gens la croient superficielle, Aubry aime en fait la nature, la simplicité, et rêver. Elle n'allait plus du tout rêver lorsqu'elle rejoindrait quelques temps plus tard son jeune amant à la cabane abandonnée.

Dès qu'elle reçut le message, Aubry enfila une paire de ballerines blanches pour aller avec sa robe courte, puis laissa ses cheveux détachés sur ses épaules, qui encadrèrent parfaitement son visage. Elle ne prit pas la peine, malgré le soleil resplendissant au dehors, de mettre ses lunettes, et prit son gigantesque sac à main, blanc également, qu'elle mit sur son épaule en vitesse. Aubry se regarda une dernière fois dans la glace et constata qu'elle avait vraiment l'air d'un ange habillée de la sorte. Ah, et on devinait ses formes sous sa robe... Peu importe, elle voulait être en avance à ce rendez-vous qui l'intriguait et paraissait important. Elle claqua la porte en partant. Un quart d'heure plus tard, elle arriva à la cabane abandonnée. Elle avait toujours adoré cet endroit pour son calme et les moments de détente qu'il pouvait procurer. De la mousse trônait un peu partout, et la jeune femme aimait retirer ses chaussures et sentir l'agréable sensation de l'herbe sous ses pieds. Elle poussa également la petite porte, et vit que Chuck était déjà là. 14h22. Elle était très en avance, pour une fois. Mais Chuck ne pourrait lui reprocher. Malgré la ton de sa voix dans le message, elle ne put s'empêcher de sourire en le voyant et marcha vers lui. Elle s'accroupit à côté de lui, et lui déposa un petit smack sur les lèvres. Il ne semblait pas vraiment disposé à recevoir plus de sa part, du moins pour le moment.

- Je suis venue aussi vite que j'ai pu mon amour... Qu'est-ce qu'il se passe?

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« Il faut avoir beaucoup de patience pour apprendre à être patient. »

La patiente. Une vertu que peu de monde a, c'était certain. Trop souvent, la plupart des gens veulent tout avoir immédiatement, sans rien faire en retour, ce qui était bien trop égoïste de leur part. Dans la vie, rien n'est gratuit, et Chuck commençait à le savoir, à force. Lui avait l'habitude de toujours mériter ce qu'il gagnait, et d'être franc à chaque mot qu'il prononçait. Quel homme honnête, me diriez-vous. Oui, malgré les nombreuses erreurs qu'il avait commises, il en avait appris des choses, et maintenant il ne faisait qu'être de moins en moins pourri qu'il avait bien pu l'être à son entrée à Berkeley. Seules quelques personnes connaissaient le Chuck de première année, dragueur, volage, et qui changeait de compagne tous les deux jours. Que ce soit au début de sa première année ou bien même maintenant, ce jeune homme est toujours aussi populaire, bien que maintenant il ait une influence bien moins nuisible envers ses amis.

Bref, passons. Le jeune homme demeurait assis, sur le sol dur et froid de la cabane abandonnée. Ce qu'il espérait ? Que personne ne vienne le déranger, et qu'Aubry ait le tact d'arriver à l'heure, histoire de ne pas aggraver son cas. Les mains à présent posées sur ses genoux, il gardait son regard posé sur la porte de bois, légèrement verte suite à la végétation. Il s'attendait à patienter une demi-heure, environ, pourtant il ne dû attendre qu'une dizaine de minutes, à peine. À quatorze heures vingt-deux, exactement, la porte émit un léger grincement, pour laisser apparaître une fine silhouette. Son regard se porta d'abord sur les chaussures de la jeune femme, pour finir par se poser dans les beaux yeux de la belle brune. Aubry avait quelques minutes d'avance, en fait elle devait être arrivée une demi-heure avant l'heure de rendez-vous prévu. Au moins, leur conversation aurait lieu un peu plus tôt... Elle se baisa, et posa un léger baiser sur ses lèvres, bien que le jeune homme bouge légèrement la tête. Il n'était pas vraiment d'humour à ça... La plus naturelle des choses était bien sûr de se lever, histoire de faire face à la jeune Bêta. Avec un visage ne laissant passer aucune émotion, excepté peut-être un peu de colère, il se hissa à sa hauteur. Il était plus grand qu'elle, c'était sûr, et devait donc baisser légèrement les yeux pour les plonger dans les siens. Une fois face à lui, elle lui demanda ce qu'il y avait. Tourner éternellement autour du pot n'était pas vraiment son habitude, il allait donc aller droit au but.

_ Tu as sûrement une petite idée de la raison pour laquelle je t'ai appelée ? Enfin, j'espère... En fait, c'était pour te demander comment ça allait avec ce cher Jamie ? Pas trop de problèmes ?...

Le ton de sa voix était à cheval entre l'ironie et la colère. Mieux valait que ce soit ça plutôt que l'unique colère... Ce Jamie Law, ce professeur de littérature. Aussi bête, tu meurs. Chuck le détestait, en fait il était sûrement la personne qu'il appréciait le moins à Berkeley, et de loin. Il ne savait pas vraiment si c'était à cause de sa relation avec Aubry et Taylor, ou bien simplement car c'était un sombre crétin. Il passait tout son temps à draguer n'importe quelle fille, qu'elle ait un ou bien cinq ans de différence avec lui. C'était un professeur à virer le plus rapidement de cette Université. En plus d'être ennuyeux, il ne faisait que briser des coeurs, dont beaucoup appartenaient à des filles qu'il appréciait.

La main droite du jeune homme se posa au fond de la poche avant de son pantalon. Ses yeux bleus ne cessaient de fixer la belle brune, qui allait certainement être légèrement embarrassée, du moins il l'espérait. À présent, c'était à elle de trouver une bonne excuse, ou bien de lui avouer vraiment ce qu'elle avait bien pu faire avec ce Jamie.

{ Sorry, post pas terrible >_< }

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