the great escape
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tobias ⊱ « everyday goes by in a haze »

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MessageSujet: tobias ⊱ « everyday goes by in a haze » tobias ⊱ « everyday goes by in a haze » EmptyMar 10 Juil - 19:27



tobias & zeppelin
« La vie crée la plénitude et le vide, l’exubérance et la dépression ; que sommes-nous devant le vertige qui nous consume jusqu’à l’absurde ? Je sens la vie craquer en moi sous l’excès d’intensité, mais aussi de déséquilibre, comme une explosion indomptable capable de faire sauter irrémédiablement l’individu lui-même. » ► CIORAN


La marche funèbre de Chopin dans l'ambiance, l'été qui se fraye enfin un chemin au travers des nuages purs de la matinée, la fumée claire qui s'échappe de mon café et une cigarette au bec. Le brouillard qui perdure encore un peu entre les neurones alors que les vacances commencent et cette éternelle question qui m'trotte dans la tête : qui emmerder ? La réponse s'interposa dans mes pensées naturellement : Tobias. L'homme à abattre, à faire devenir bête. Exacerber l'instinct animal qu'il tentait vainement de refouler. L'amener au point de rupture, de non-retour. Ce moment que l'on ressent avec l'alcool. L'apogée de force, des contraintes qui deviennent invisibles, de folie et de déraison qui ne dure qu'une seule seconde, l'ombre d'un bonheur. Le faire monter jusque là pour le faire chuter, avoir le mal de cœur, la vision qui tangue dangereusement, la nausée devant chaque sourire, les oreilles qui bourdonnent des rires sincères que l'on ne peut faire exploser au bout de nos lèvres quand nous sommes écorchés vifs, l'air d'avoir trop vécu, d'avoir été trop blessé. Une vision pâle de la vie qui se fait la malle, qui s'barre sous les battements du cœur frénétiques de la rage. Voir ses veines se gonfler dans la tentative de garder un semblant de calme. Tobias. L'ennemi numéro un. La bombe à retardement que j'veux briser en mille morceaux, faire exploser de la manière la plus douce, tendre et langoureuse, paradoxalement.

L'eau qui fait des ricochets sur les pores de ma peau, essayant de laver les cicatrices qui parsème mes bras trop maigres, délicatement accompagnées de piqures de seringue, de l'héroïne de mes nuits. La drogue qui t'fait effleurer le paradis. Mes doigts se pose sur le robinet et coupe l'eau brûlante qui dégouline encore de mes cheveux. Et après des années d'un voyage au travers du néant, de tentation divers d'illégalité, que j'me retrouve, étudiante tout juste en vacances, assise sur le lavabo frais de la salle de bain, enveloppée dans une serviette, à taper d'un geste trop habitué contre l'aiguille qui trouvera son chemin quotidien jusqu'à une veine encore utilisable. C'est ma façon de vaincre l'ennui, supporter l'horreur de tolérer des gens, la façon de pouvoir vivre en société. Tous là à scander des préoccupations bidons qui ne leur tiennent pas à cœur, et alors que je vénère des buvards et des photographies sur papier glacé, je le fais avec passion. Et je sombre dans l'abîme de mon cerveau pourri, et comme Renton l'a dit : « C’est facile d’être philosophe quand on a pas le sang qui pourrit. » Les pensées fausses et intelligentes, je peux plus. Et j'en ai plus envie, parce que ça va dans le vide, personne ne s'écoute attentivement, ils veulent simplement prendre le relai de la conversation.

Le flash passé, l'euphorie effacée, la reprise de semi-conscience brutale. L'objectif de la destruction qui revient comme une pensée monotone, une envie répétitive, une tentation à la quelle il faut céder pour s'en débarrasser, comme nous l'a appris Oscar Wilde. Une torture mentale incessante. J'serais coupable d'inhumanité envers mon prochain. Fringuée d'une chemise blanche immaculée, nouée sur la taille et d'un vieux short noir, habillée d'une manière purement manichéenne. J'enfile des bottines noires et prends mon sac sur l'épaule, une clope dans la main qui ne demande qu'à être allumée. Quelques pas au travers du couloir, du parc, et à la sortie du campus, la pierre roule pour produire cette étincelle et cette flamme qui consume le tabac et ma vie. Douce torture.

L'ouest de la ville, la résidence près de la mer, une vue qui semblerait paradisiaque à chacun et j'veux juste qu'ils se fasse tous bouffer par des requins, la chair entre les dents des animaux. Le mégot jeté d'un geste sec sur le trottoir, les braises qui rebondissent sur les pavés, des gerbes d'étincelles. Ma main se fracasse doucement sur la porte de trois coups secs. Chambre numéro une. Il ouvre, Tobias, un air d'ange déchu sur le visage, la naïveté sur l'humain meurtrier : il l'a découverte. Je hausse un sourcil et mon visage grimace dans un sourire cynique. La surprise se dessine sur son visage, ô joie. La perspective d'une bonne journée se gâche par ma présence. Et quel jouissance de savoir ça. « Belle journée Tobias, n'est-ce pas ? » Un ton qui chanterait la mélodie du bonheur avec le sarcasme d'un macchabée. Je passe la porte comme s'il m'avait invité à rentrer et lâche avec nonchalance non-feinte : « J'passais dans le coin, ou plutôt je m'emmerdais et je me suis dit que j'allais te faire profiter de mon absence de choses à faire pour partager cette humeur exécrable. J'te dérange pas ? » Un rictus sur les lèvres, ce qui se traduirait par un rire si j'en avais été capable. Un doigt qui longe le mur et j'me retourne vers lui. « Quoique, je m'en branle de la réponse. » L'amère vérité, froide comme une lame, que l'on cache sous un humour à la fois noir et insupportable. Je m'avachis sur une chaise, et c'est presque comme si on pouvait entendre les dés rouler sur la table, laissant le hasard décider de notre funeste sort. Game on, cunt.
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MessageSujet: Re: tobias ⊱ « everyday goes by in a haze » tobias ⊱ « everyday goes by in a haze » EmptyDim 15 Juil - 20:55

tobias ⊱ « everyday goes by in a haze » Tumblr_laipldG58f1qd6w3xo1_500tobias ⊱ « everyday goes by in a haze » Tumblr_lyo7u3PeOF1r6ne57

Le réveil n'était facile pour personne, et sûrement pas pour moi. Surtout pas lorsque j'étais en vacances et que quelqu'un venait toquer à ma porte alors qu'il n'était que treize heures à peine. Ma soirée avait encore été mouvementée, comme toutes les autres d'ailleurs, mais loin de moi l'idée de m'en plaindre. Je trouvais toujours quelque chose à faire, que l'on soit en plein milieu de la semaine, ou alors en week-end. Beaucoup d'étudiants avaient décidé de rester à San Francisco, non loin de l'université. Après tout, tout était meilleur pendant l'été, lorsque les fils à papa rentraient chez eux, et laissaient ceux qui n'en avaient absolument rien à faire ici. Ou tout simplement ceux qui n'avaient pas vraiment les moyens de s'offrir des vacances sur une belle île paradisiaque. Un peu comme moi en réalité, mais qu'importe, je ne comptais pas me plaindre et encore moins m'apitoyer sur mon sort pour si peu. Sans hésiter une seule seconde donc, je fis patienter mon invité un long moment avant de me décider à aller ouvrir. Et certainement pas de mon plein gré puisque la jeune femme derrière ma porte commençait d'ores et déjà à s'agiter. Ce qui avait le don de me mettre en boule. Je ne savais pas qui c'était, après tout je n'étais vraiment pas doué pour reconnaître la voix des gens, et à vrai dire je m'en fichais. Je n'aspirais qu'à une seule et unique chose à cette instant précis, que cette pauvre tâche abandonne enfin et me laisse tranquille. Mais je devais sans doute rêver encore un peu. Pour ma défense, mes yeux n'étaient pas encore totalement ouverts, et je comatais encore un peu. Nombreuses étaient donc les excuses en ce qui me concernait. Mais elle alors, que venait-elle faire ici ? Je devais bien avouer que malgré le fait que je n'étais pas très sociable, et que je n'aimais pas particulièrement les gens, j'étais du genre très curieux, et pour ma part, c'était un défaut. Par conséquent, la présence de cette jeune femme dont le nom m'était encore inconnu ici m'intriguait, et c'est sans doute cela qui m'avait poussé à me lever quelques minutes plus tard afin d'aller lui ouvrir la porte. Au final, elle aurait pu entrer par elle-même étant donné que cette porte en question n'était même pas fermée à clé. À quoi bon après tout ? Le bâtiment était pratiquement vide, je n'avais donc pas à craindre pour ma vie. Et puis une chose était sûre, je savais parfaitement me défendre. Allez donc demander confirmation à mon père par exemple. Bien que je ne sois pas certain qu'il puisse répondre. Quoi qu'il en soit, une chose était donc sûre, à cet instant précis, je n'étais pas vraiment de bonne humeur. Et cette mauvaise humeur en question ne demandait qu'une seule et unique chose : empirer. Me levant à contrecœur, j'avais donc été ouvrir cette fichue porte en traînant littéralement des pieds, et soupirant légèrement. Soupire qui s'accentua quand je vis qui étais mon invitée. Je leva les yeux au ciel me demandant ce qu'elle pouvait bien me vouloir celle-la. Zeppelin. Ce prénom me faisait tout simplement grincer des dents. Contrairement à beaucoup d'autres, ce n'était pas physique non. Bien au contraire, dans le fond, nous nous ressemblions beaucoup, même si je préférais mourir plutôt que de dire ce genre de chose à voix haute, simplement son envie de me pousser à bout peu importe les circonstances m'énervait au plus haut point. Pendant peu de temps cependant, je tentais de ne plus rentrer dans son petit jeu, car je savais que de cette manière, elle obtenait satisfaction, et loin de moi l'envie de lui faire ce petit cadeau. Pourtant, il me restait encore une chose à découvrir : comment était-elle au courant pour mon passé ? Elle connaissait ma plus grande peur, et me rendait par conséquent très faible comparé à elle, chose dont je n'avais vraiment pas l'habitude. Je n'étais vraiment pas du genre à parler de cela, et sûrement pas à la première venue. Et bien évidemment, à chaque fois que je me décidais enfin à ravaler ma fierté afin de lui poser cette simple petite question, je n'obtenais aucune réponse. Elle était donc ce que je redoutais le plus, et ce qui me dérangeais le plus ce n'était pas qu'elle sache, mais qu'elle joue sur la corde sensible malgré tout. En effet, à chaque fois que j'avais le malheur de la rencontrer, elle cherchait par tous les moyens à me pousser à bout. Et elle arrivait à ses fins puisque j'avais la terrible envie de lui mettre une gifle et ce à chaque fois. Heureusement pour elle que je savais me contrôler un minimum. Le moins que l'on puisse dire à cet instant précis donc, c'est que je n'étais vraiment pas ravis de la voir, et surtout pas chez moi. Croire que la mettre dehors serait du gâteau était une grave erreur. Ainsi, je m’efforçai de sourire lorsqu'elle me fit remarquer que nous avions une belle journée. « Plus maintenant. » Après tout, moi aussi, tout comme elle, je n'avais pas ma langue dans ma poche, et fort heureusement, sinon elle m'aurait écrasé depuis bien longtemps déjà. Suite à sa question, j'avais déjà ouvert la bouche pour lui répondre, m'apprêtant à lui dire que de toute façon, elle s'en fichait, et j'avais raison. Comme quoi, je la connaissais bien mieux que je ne le voulais malheureusement. « Quelle vulgarité. T'es au courant que ça te rend encore plus moche ? Je me décala pour la laisser entrer et referma la porte derrière elle. De toute façon, elle ne me laissait pas vraiment le choix. Réajustant mon boxer, je ne lui proposa rien. Telle que je la connaissais, elle irait se servir de toute manière. À la place, je décida de retourner dans mon lit, remontant le drap sur moi. Seulement le drap oui, étant donné que les degrés augmentaient très rapidement. J'attendais tout simplement la suite, et je savais d'ores et déjà que celle-ci n'allait vraiment pas me plaire. Je n'attendais qu'une chose, que son téléphone portable sonne pour qu'elle s'en aille. Malheureusement, elle semblait partie pour rester ici un moment.
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MessageSujet: Re: tobias ⊱ « everyday goes by in a haze » tobias ⊱ « everyday goes by in a haze » EmptySam 21 Juil - 15:08



tobias & zeppelin
« La vie crée la plénitude et le vide, l’exubérance et la dépression ; que sommes-nous devant le vertige qui nous consume jusqu’à l’absurde ? Je sens la vie craquer en moi sous l’excès d’intensité, mais aussi de déséquilibre, comme une explosion indomptable capable de faire sauter irrémédiablement l’individu lui-même. » ► CIORAN


Un cauchemar récurant dans l'abîme de ses nuits, voilà ce que je suis pour Tobias. Un blessure occasionnelle ne peut causer de grande douleur, au contraire, elle se cicatrise une unique fois alors que je me plais à remuer le couteau dans sa plaie laissée béante. L'entaille exceptionnelle apaise les cicatrices immatérielles du cœur, elle nous apaise et nous aide à dormir, telle une berceuse, la satisfaction de se savoir sur la voie de la guérison nous plonge dans un sommeil paisible. Le problème ici, est que je désire lui infliger une balafre magistrale en long, en large et en travers de son organe vital qui pulse le sang à ses artères chaque seconde. Produire une douce agonie à son organisme entier. Qu'il ne goûte jamais le repos éternel, qu'il soit sur la corde raide à chaque instant, se demandant quand il va basculer et qu'il s'abandonne enfin à lâcher prise. Alors que je le regarde rejoindre sa chambre, la démarche encore endormie et légèrement dépitée, je ne peux m'empêcher de réaliser que nous faisons parties de ces personnes qui n'auront qu'une ombre du réel bonheur à portée de main. Une quête vaine qu'on nous fourre entre les doigts pour se donner des principes moraux à travers les âges. Gamins, vieux, crise de la quarantaine, adolescents, adultes... tout doit te conduire à cet état de pseudo-béatitude. Il n'y a pas d'autre chemin possible selon le bon entendement d'une société qui ne recherche aucun conflit. Égoïstement, ce qui m'fait monter la dopamine, c'est de détruire. Lorsque je n'ai plus aucun de mes organes à foutre en l'air, lorsque mon esprit est perpétuellement en état de semi-conscience illicite, il me reste assez de lucidité et de bon sens pour m'attaquer aux autres, comme un chasseur trouvant sa proie favorite, celle qui lui échappe toujours de quelques secondes avant qu'il ne puisse l'abattre, j'ai trouvé Tobias. Commençant à connaître l'endroit où je me trouve, je fais couler du café, pour quand il daignera se lever, ce qui peu mettre une éternité lorsque je suis à côté. A pas feutrés, je rejoins sa chambre, et ouvre la fenêtre, laissant passer un filet d'air. Mon corps se laisse tomber sur la chaise de son bureau, et je finis par répliquer alors que je commence à rouler un joint, d'un geste trop habitué. « Quelle tristesse, j'te pensais mieux éduqué que ça, tes parents n'ont pas fait un très bon boulot. Ne t'ont-ils pas dit que tout le monde avait sa part de beauté et toutes ses conneries quand t'étais gosse ? Où ils étaient trop occupés à t'apprendre d'autres choses à la manière forte ? » Le point sensible, celui qui va rendre son réveil encore plus difficile qui ne l'était. La descente sur la pente abrupte de la déchéance, la volonté de lui faire atteindre le point de non-retour dans un sadisme exemplaire. Chacun garde un monstre au fond de lui, chacun a son propre démon qu'il ne sait pas gérer, qui fait ressortir toute la rage qui gronde tel un dragon dans nos tripes et bien que je sois extasiée d'avoir trouvé le sien, je prie chaque seconde où je suis avec lui pour ne pas baisser ma garde, pour ne pas qu'il parte à la recherche du mien. Pour ne pas qu'il découvre que toute cette amertume à une raison qui salit jusqu'à l'intérieur de mes os. Un coup de langue sur la feuille pour terminer, le briquet qui s'allume et la fumée qui s'échappe. Rassurée, je ne peux éviter de me dire que si mon propre diable n'est toujours pas sorti au travers de mes mots, c'est que le monstre qui m'fait rugir restera à jamais scellé dans un secret avec moi-même. Il n'en reste que des marques physiques, ces diverses cicatrices qui se sont entaillées du coude au poignet, comme un dessin linéaire faisant de ma peau une surface hétérogène, emplie de reliefs. La douleur qui se tait n'en est que plus funeste, avait un jour dit Racine. La plupart ne portent pas attention à ces marques d'une autodestruction tranchante, et le reste sont trop mal à l'aise pour poser la question embarrassante : comment ça a pu te venir à l'idée de te taillader autant les bras ? Alors que je ne verrais qu'une seule question à me poser : comment cela se fait que t'es encore vivante ? Et Tobias, lui, s'en fout. Il combat mes attaques et ses offensives ne me poussent seulement à aller plus loin dans les miennes. J'reporte mon attention sur lui, tire une latte lascive, et me contente d'un sourire mesquin. « Enfin, moi j'dis ça, j'dis rien, j'les connais pas. » Et ici, on va tenter de s'attaquer, de jouer à chat pour ne pas se retrouver dans le rôle de la souris, la victime, un rapport de force dans la souffrance. On est pas les enfants oubliés de l'histoire, on est les produits du chaos de l'univers mêlé à la déshumanisation de la société. Le cœur qui se serre face à la réalité. La mort est notre futur a tous, nous ne devons ni l'attendre, ni en avoir peur, ni la prévoir. La faucheuse sait. Elle viendra, elle nous prendra rageusement au moment où nous sommes à l'apogée du bonheur. L'ironie tragique du théâtre de la vie. Putain, le cliché par excellence. « Oh mais suis-je bête, j'avais oublié ce petit détail, tu sais, la p'tite histoire sans importance avec ton père, une connerie du genre j'crois, j'sais plus trop. » Mensonge. Bien sur que je sais, que je me souviens exactement de ça, que je me plait à le lui rappeler sans cesse, pour qu'il craque finalement, que ses nerfs lâchent et qu'il pète les plombs, comme un système électrique sur lequel on a voulu faire passer trop de courant. Nous sommes tous devenus des chasseurs sanguinaires à la recherche de cette douce viande qui nous comblerait, mais l'attente rend le plat foutrement immonde. On est déçu, on veut agir avec une violence inouïe et la vérité frappe. Aucune guerre mondiale, aucune humanité pour autant, rien qui ne vaille la peine de croire, de se battre. Nous avons perdu le grand combat, nous avons perdu la vie. Alors il ne reste plus que des tentatives à basse échelle, des vulgaires disputes sans grand intérêt mais qui comble la soif de tuer l'âme de quelqu'un. Le corps n'est qu'enveloppe, chair, mais l'esprit est presque plus résistant, il faut une stratégie pour en venir à bout. Un périple long et éreintant, mais qui aux derniers souffles expirés, seront les plus jouissifs à avoir parcouru. Le voyage dans les douleurs implicites, qu'elles nous ressortent de l'inconscient et qu'on les vomissent pas le cœur.
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MessageSujet: Re: tobias ⊱ « everyday goes by in a haze » tobias ⊱ « everyday goes by in a haze » EmptyVen 27 Juil - 8:58

corbeille.
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