the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty
MessageSujet: flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. EmptyMer 4 Juil - 2:17

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Tumblr_liodkwwWeC1qet2v6o1_500
❝ we are the reckless, we are the wild youth. ❞
a&b fever .♥. « Shadows settle on the place, that you left. Our minds are troubled by the emptiness. Destroy the middle, it's a waste of time from the perfect start to the finish line. We are the reckless, we are the wild youth, chasing visions of our futures, one day we'll reveal the truth, that one will die before he gets there. And if you're in love, then you are the lucky one, 'cause most of us are bitter over someone. Setting fire to our insides for fun to distract our hearts from ever missing them.» ▬ daughter ;; youth.


Cigarette au bec, je contemplais la scène qui se jouait sous mes yeux, victime d'un profond ennui. Mémo, ne plus jamais croire Estevan lorsqu'il annonce la soirée du siècle, car nous n'avons définitivement pas la même notion de la « soirée du siècle ». Voir une bande de gamins s'extasier passé le troisième verre d'alcool me semble à des kilomètres d'une soirée mémorable, même. Ma bouteille de whisky était déjà à moitié vide – à moitié pleine, peut-être, tout dépendait du point de vue – et je n'étais là que depuis une heure. « Allez, fais pas la gueule, viens t'amuser, plein de chair fraîche devant toi en plus » me lança mon meilleur ami, tentant désespérément de me faire retrouver le sourire. « Mais je ne suis pas comme toi, moi, je ne me tape pas tout ce qui bouge » sifflai-je, lui arrachant un soupir. Quoi, qu'est-ce que j'y pouvais moi si je m'ennuyais à mourir ici et que ma seule envie était de me tirer en emportant ma bouteille avec moi, histoire d'avoir un semblant d'occupation. « J'en connais un qui est de mauvaise humeur... » Non tu crois ? Quelle perspicacité, La Tour Dubois, je suis impressionné devant une si fulgurante intelligence. Bien sûr que je suis de mauvaise humeur, on me traîne à une soirée censée être génial et maintenant, ma seule distraction est de corser tous les verres sur mon chemin pour voir les gens finir au bord du coma éthylique et avoir alors enfin un semblant de distraction. « Ta perspicacité m'impressionnera toujours » rétorquai-je en français dans le texte, notre langue maternelle à tous les deux. Ah, au moins, à Monaco je savais comment m'amuser, un tout petit peu de poussière d'ange et j'étais parti pour ne plus rien ressentir des heures durant, même à la Sorbonne je ne m'ennuyais pas. Oh je savais très bien pourquoi tout me paraissait fade, plus de Rowen-Glaswell dans le paysage, donc plus de distraction. Le temps de passer à autre chose et de me trouver une nouvelle distraction, je devais subir ce que le commun des êtres mortels subissait au quotidien, l'ennui fatal. Son hystérie et ses crises, sa sournoiserie et sa malice, tout cela m'avait agacé, mais à présent, j'allais presque oser dire que cela me manquait. Je n'avais pas oublié son dernier coup d'éclat, sa dernière crise, une porte qui claque et depuis, silence radio, elle se la jouait insubmersible dans les couloirs en ne daignant pas m'accorder un regard, attitude que j'adoptais également, malgré quelques regards en coin. S'assurer que l'autre allait plus mal que vous, la règle de base de l'enfoiré que j'étais. Si d'aventure je pouvais également la mettre plus bas que terre, je n'allais pas m'en priver. « Mais allez, amuse-toi un peu, je sais pas moi, bois, fume, danse. » Je lui jetai un regard mauvais. « J'ai du halluciner, il me semble que tu as dis danser ? Comme se mouvoir en rythme sur une chanson ? Sans façon. » Je détournai mon regard de mon camarade, décidément bien insupportable ce soir. Si au moins il y avait eu une fille intéressante dans cette soirée, j'aurais au moins pu en tirer un semblant d'occupation, ça aurait été mieux que rien, mais même pas. Fade, grosse, fade et grosse, insipide, vulgaire, je pouvais toutes les foutre dans une catégorie, et aucune de ces catégories n'atteignait ma validation. « Bon et bah reste assis à te morfondre, moi je vais m'amuser, puisque l'un de nous sait encore le faire. » Je lui fis un signe de main lui indiquant que ses élucubrations ne m'intéressaient guère. Va, va donc t'amuser avec le bas peuple.

J'en profitai pour me diriger vers le balcon, maintenant que j'étais libéré de la surveillance parentale d'Estevan. Ce qu'il pouvait être chiant, parfois. Une fois sur le balcon, une nouvelle clope au bec, je vérifiai avec assiduité mon fil d'actualité facebook, des fois que je pourrais y trouver quelque chose de plus intéressant. Rien. Que des banalités. Temps de merde à Paris. Alban t'es vraiment qu'un con, pourquoi tu réponds plus ? Oh ma chérie, peut-être que si tu arrêtais de me coller tu pourrais caresser l'espoir d'un jour m'intéresser. Je remis mon Iphone dans ma poche, avant de décider de lever le camp. Quitte à s'ennuyer à mourir, je serais tout aussi bien chez moi devant un film. Quelle fin de soirée pour un Saint-Rémy. La débauche n'est plus ce qu'elle était apparemment. J'enfilai ma veste en cours avant de me diriger vers la sortie. Et quelles étaient les probabilités que je puisse me faufiler discrètement sans que mon chaperon me voie ? Aucune. « Tu t'en vas ? » Là encore Estevan faisait preuve d'un élan de perspicacité. « On ne peut décidément rien te cacher. Je m'ennuie, donc je me tire, normal. » Il roula des yeux, exaspéré devant tant de mauvaise volonté. C'est ça, roule des yeux, rien à foutre, I'm outta here. Porte poussée et je me retrouvais à descendre d'interminables escaliers en colimaçon. Evidemment ils ne pouvaient pas connaître l'ascenseur ici, c'était trop demander. Des bruits de talons résonnèrent quelques étages plus bas, je jetai un coup d'oeil mais ne vis rien. C'est son rire cristallin qui la trahit. Blondie herself qui daignait gratifier la soirée de sa présence. Un rictus naquit sur mon visage au fur et à mesure que la distance nous séparant diminuait, jusqu'à ce qu'enfin elle m'aperçoive. Robe beaucoup trop courte, talons beaucoup trop hauts, maquillage beaucoup trop appuyé et malgré ça, elle parvenait à garder toute sa classe, rien de vulgaire ni dans son apparence ni dans son attitude, contrairement aux autres petites connes qui se trémoussaient dans l'appartement que je venais de quitter. J'eus droit à un sourire teinté de surprise, un sourire à la Autumn, un sourire qui veut dire que je viens de me foutre dans la merde en tombant sur elle. Rupture ou non, elle gardait toujours un semblant d'emprise sur moi, surtout parce qu'elle savait comment faire monter l'adrénaline, avec nos petits jeux sordides et pourtant délectables, qui pimentaient notre ancienne vie de couple. « Mais ne serait-ce pas Blondie herself ? » Blondie, surnom que je lui avais attribué le soir de notre rencontre, dans une soirée qui ressemblait fort à celle-là, à l'exception près qu'au moins je m'y étais amusé. Je savais que ce petit surnom l'agaçait, c'était bien pour cela que je continuais à l'appeler ainsi. Elle n'était jamais aussi jolie que lorsqu'elle était agacée, ça lui allait bien au teint. « Si j'étais toi, je n'entrerai même pas ici. La soirée n'en vaut pas la peine, j'ai fait acte de présence pendant 1h30 mais je déclare forfait. Mais enfin, si passer une nuit entourée de losers ne te fait pas peur, fonce, tu trouveras ton compte de beaufs. »déclarai-je d'un ton où le mépris se faisait nettement ressentir. Une idée commençait à naître dans mon esprit tordu. Si nous étions toujours sur la même longueur d'ondes, la même idée ne tarderait pas à traverser son esprit également et alors la soirée aurait peut-être l'avantage de prendre un nouveau tournant et de se révéler moins inintéressante que ce que j'aurais pu imaginer. Dans le cas contraire, j'imaginais que je n'aurais plus qu'à rentrer chez moi, une heure du matin, fin de soirée pour Alban Saint-Rémy, qui n'avait de Saint que le nom.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty
MessageSujet: Re: flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. EmptyLun 9 Juil - 22:48

I know you’re fine, but what do i do. Une autre journée s’était écoulée dans le silence. Pas un message, pas un appel, pas le moindre clignement de paupières signalant que, chez lui aussi, la flamme n’était toujours pas éteinte. Des jours, des semaines même, avaient passées depuis qu’elle lui avait claqué la porte au nez, porte qui, malgré la violence avec laquelle elle avait bougé sur ses gonds, était toujours droite, debout, cachant derrière son bois, les éclats de rire du reste de la confrérie. Tout ce qu’elle désirait, elle le réalisait désormais, c’était beaucoup plus que ce qu’il avait pu lui donner durant les mois qu’avaient duré leur relation, si l’on peut qualifier ainsi leur drôle de manège. Plus que ces nuits qu’ils avaient partagées, bien plus qu’une relation non-exclusive. Elle le voulait lui, et elle se détestait de penser encore ainsi à lui, après déjà tant de semaines de silence. Peut-être se ressemblaient-ils trop, beaucoup trop. Dès le départ, ils savaient tous deux que leur histoire s’achèverait en tragédie. Dire, qu’en le croisant pour la première fois, elle s’imaginait qu’il ne serait qu’une énième conquête à accrocher sur son tableau de chasse. Dire qu’elle pensait que, de toute manière, il était impossible qu’il soit, qu’il devienne, au fil du temps, quelque chose de plus. Pas après ces trois secondes sur ce toit, il y a des années de cela. Pourtant, elle tombait encore. Croyant pouvoir voler, elle s’était lamentablement effondrée. Poussant un soupir, exaspérée par ses propres pensées qui tourbillonnaient dans son esprit, elle attendit. L’appel qui changerait sa vie, la frappe violente à sa porte qui la sortirait de sa léthargie. N’importe quoi, pour qu’elle se sente à nouveau vivante. Répondant soudainement à ses prières, son Blackberry s’illumina sur sa table de chevet envahie de notes et d’ustensiles de maquillage abandonnés là, les premières notes d’une vieille chanson de the veronicas glissèrent jusqu’à ses oreilles, la faisant se redresser d’un bond. Invitation à une soirée, à l’autre bout de San Francisco, au dernier étage de l’un de ces immeubles à l’apparence miteuse mais qui habitaient de nombreux étudiants aux pratiques plus ou moins illégales, dépendant des jours de la semaine. Un goût amer se logea dans sa bouche, au souvenir des dernières soirées auxquelles elle avait participé, soirées toujours mémorables, cela étant dû majoritairement à une personne, son putain de cavalier, her date of the night. Ils savaient à coup sûr comment rendre une soirée inoubliable. Never mind. Assez, elle avait passé bien trop de temps à fixer cette porte, à fixer ses doigts impeccablement manucurés -après une dizaine de rendez-vous de trop, que dire, qu’on s’occupe de ses ongles la détendait-, essayant de distinguer les traces de sang de cette relation qu’elle avait tuée, essayant de ne pas regretter de l’avoir laissé lui échapper. Elle se redressa un peu trop vite, sa tête lui tourna quelques secondes, pourtant, elle s’obstina à glisser ses pieds nus dans ses tongs, se dirigeant rapidement vers la salle de bains. Les petits points noirs devant ses yeux n’avaient pas le temps de s’atténuer, si bien qu’elle claudiquait telle une handicapée jusqu’au miroir, où elle inspecta son visage de longues secondes. Même si cette fête était ridicule, elle était sûre d’une chose : il y aurait de l’alcool. Et, s’il y avait au moins quelques bouteilles à sa disposition, elle trouverait le moyen de passer une soirée mémorable, avec ou sans lui. Et elle oublierait peut-être enfin les derniers mots prononcés, la dernière dispute, et le bruit de sa porte claquant sur le visage du très énervé, et pourtant toujours trop attirant, d’Alban Saint-Rémy.

A l’autre bout de San Francisco, my ass. Les yeux rivés sur la route, l’esprit complètement ailleurs, elle grilla un feu rouge, mais n’entendit même pas le klaxon des autres automobilistes furieux. Elle se faufilait dans des rues plus miteuses les unes que les autres, improvisant des raccourcis afin d’éviter les longues avenues éclairées, où son visage et toutes ces émotions dont elle ne parvenait à se débarrasser semblaient être à la vue de tous. Elle ne savait même pas qui organisait cette soirée, elle ignorait si elle se rendait au bon endroit, elle ne connaissait sans doute personne. Et elle n’en avait rien à faire. Ces souvenirs flottaient toujours dans un coin de sa tête, et ce soir, c’était le moment de s’en débarrasser, pour de bon. Une, deux, trois rues plus tard, elle finit par s’arrêter en catastrophe devant un immeuble de taille moyenne. Pas une lumière aux fenêtres, l’endroit semblait à priori désert. Pourtant, après avoir tendu l’oreille de longues secondes, elle reconnut la mélodie familière d’une chanson du moment, les éclats de rire et les hurlements de personnes qui avaient sans doute déjà bien trop d’alcool dans le sang. Plissant les yeux, elle aperçut une silhouette solitaire au dernier étage, perchée sur le balcon, une volute de fumée se soulevant sûrement juste au coin de ses lèvres. Dernière retouche de mascara dans le rétroviseur intérieur, puis elle sortit de sa voiture, pressée de se glisser dans les bras d’inconnus, une bouteille d’alcool à la main. Pressée d’oublier, surtout. Son impatience se ternit quelque peu lorsqu’elle constata le manque d’ascenseur, les nombreux étages à grimper, et le bruit familier de chaussures claquant sur les escaliers en haut. Un fêtard qui descendait déjà, alors qu’il n’était qu‘une heure du matin. Petit joueur, pensa-t-elle, son esprit vagabondant une seconde jusqu’au Saint Rémy. Lui, au moins, savait comment rendre une soirée intéressante, peu importe les gens qui l’entouraient, l’endroit où ils se trouvaient. Tout en continuant son ascension, elle sortit son portable, regarda ses messages, son flux d’actualités Facebook, laissa échapper un rire en constatant le statut changeant de certaines personnes. Oh, si seulement elle savait comment serait le sien, seulement quelques années plus tard. Puis, elle le sentit. La brûlure de son regard, posé sur elle, quelques marches plus hautes, comme s’il la dominait. Ou pas, jamais, ouais. Saint-Rémy, connard de première, celui-même qu’elle avait chassé, celui-même qu’elle avait envie d’étrangler. Ou d’embrasser. Ou les deux, elle n’était pas encore décidée. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Oh, Alban, je suis d’humeur joueuse, maintenant que je te vois à ma disposition. Elle ne se départit pas de ce sourire alors qu’il la gratifiait de ce surnom qu’elle détestait tant, ses yeux s’assombrissant pourtant lorsqu’il le prononça. La jeune femme passa sa langue sur ses lèvres, se délectant de cette présence, tel un chat se préparant à attraper une juteuse petite souris. « Saint-Rémy. » Ses sourcils se froncèrent à sa vaine tentative d’argumentation, ses entrailles se comprimant au simple son de cette putain de voix. Pretend you’re over him, and maybe you’ll be. « Oh, peur. Tu devrais savoir que je n’ai peur de rien, après tout ce temps. Toi, par contre, tu t’es ramolli…je me souviens d’un temps où tu pouvais rendre toutes les soirées intéressantes, peu importe les losers qui s’y trouvent. Sa main s’approcha dangereusement de son bras, le frôlant quelques secondes, espérant que ce simple geste ravivait en lui toutes ces sensations perdues qui bouillonnaient encore dans son estomac. Elle s’y attarda quelques secondes, leva les yeux vers lui, esquissa un large sourire. Oh, mais c’est parce que tu m’avais pour t'accompagner, c’est vrai. Elle secoua ses boucles blondes, puis passa à ses côtés, prêt à l’abandonner. Pourtant, quelque chose semblait la retenir, l’attirer toujours à lui, tel un aimant. Elle se retourna, son corps presque pressé contre le sien dans l’étroite cage d’escalier, leurs souffles s’entremêlant, le désir de son corps de retrouver le sien engloutissant tout autre désir et pensée dans son esprit. Allez, Alban. Je suis persuadée qu’on peut rendre cette soirée beaucoup plus intéressante qu’elle ne l’est maintenant…Enfin, je sais que, j’en suis capable. J’en suis pas sûre, en ce qui te concerne…peut-être que t’as perdu le truc. » Etincelle de défi logée au creux de ses pupilles azur. Invitation, en souvenir du bon vieux temps, pire décision qui l’entraînerait sur la mauvaise route à nouveau ; ou vers un moment inoubliable ? Please, say yes. Life was way more fun with than without him, even though she hated to admit it .
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty
MessageSujet: Re: flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. EmptyMer 11 Juil - 0:46

❝ - T’sais quoi ? On va jouer à un jeu. Ça s’appelle « répète après moi ». Tu répètes après moi. - Ok. - J’ai un prénom de fille. - J’ai un prénom de fille. - Je sais pas comment m’y prendre avec les filles, à part les attacher au radiateur. - Je sais pas comment m’y prendre avec les filles, à part les attacher au radiateur. - Pourquoi ? - Pourquoi ? - J’ai envie de baiser avec toi ! - J’ai envie de baiser avec toi. - C’est vrai ça ? - C’est vrai ça. - Ok, on va chez toi ? - Ok. On va chez toi. - Non ! T’as pas compris ! On va chez toi. Je t’attends dehors. ❞
L'arrivée de Blondie à la soirée bouleversait mon programme, littéralement. Moi qui m'y ennuyais à mourir venait de trouver une toute nouvelle distraction à cette fête pour losers. Une distraction aux jambes interminables, au corps parfait et au visage angélique. Comme quoi, mieux valait se méfier des apparences car devant moi se trouvait l'incarnation même du diable, du péché, et de toutes ces choses dont on disait qu'il ne fallait pas les désirer. Manque de bol, de la voir comme ça, plus proche de moi qu'elle ne l'avait été ces dernières semaines me rappela que si elle était diabolique, son alter égo qui n'avait de Saint que le nom l'était tout autant, peut-être plus. La façon qu'elle avait de prononcer mon nom de famille m'était à peu près aussi insupportable que ma façon de l'appeler Blondie. Ex aequo, pas de doute, nous faisions bel et bien la paire. Un duo à la Bonnie et Clyde, le glamour en plus, un couple redoutable et à la limite du danger. Pour moi, être en couple avec elle n'était que secondaire. L'important était de s'affranchir des limites, de les repousser toujours plus loin, et de virer à l'excès chaque fois que l'on s'ennuyait. Voilà ce qu'on était, deux jeunes nourris à l'adrénaline et à l'excitation que provoquait la peur chaque fois que l'on faisait quelque chose d'interdit, un duo parfait, dont la relation avait pris fin un peu trop brutalement, même pour l'indépendant sans cœur que j'étais. On s'y habituait relativement vite, à avoir quelqu'un avec soi, quelqu'un partageant le même état d'esprit, les mêmes envies, encore plus quand ce quelqu'un portait le délicieux nom de Rowen-Glaswell. Son bras frôla le mien tandis qu'elle me balançait une de ces piques dont elle avait le secret, de cette voix enjôleuse et je sentis mon myocarde s'accélérer au point que j'en manquais un battement. Ne meurs pas maintenant Alban, ça serait trop con, mieux vaut une mort digne qu'une crise cardiaque, une mort grandiose à ton image. J'étais vexé par sa remarque. Bien entendu que je pouvais rendre n'importe quelle soirée intéressante... à condition qu'il y ait un public pour partager mes envies et tout ce que j'avais en face de moi ce soir étaient des idiots insipides restés coincés à la puberté et dont le plus gros défi de la soirée serait de rester sobre après vingt centilitres de bière. Je jouais dans la cour des grands, personnellement, et je ne me contentais que du meilleur. « Moi non plus je pensais n'avoir peur de rien, mais c'était jusqu'à ce soir. Maintenant je sais ce dont j'ai peur : les beaufs. Navré, on ne m'a pas habitué à un tel public, d'ordinaire on me régale de la crème de la crème, ce soir, on m'a servi la version écrémée. » Seconde pique qu'elle me lançait en l'espace d'une minute, ce qui était par ailleurs loin d'être son record, elle, l'habituée de la moquerie. « Voyons, Blondie, ne te donne pas tant d'importance, je savais m'amuser bien avant de te rencontrer. On ne m'appelait pas le Prince de la nuit pour rien lorsque j'étais à Monaco. Navré de te décevoir, ta présence quelque part n'a aucun impact sur mon appréciation d'une soirée. » Rendons à César ce qui appartient à César, je n'allais pas me laisser faire par des paroles remplies de sarcasmes qui sous-entendaient que je n'étais plus que l'ombre de moi-même dès qu'il s'agissait de faire la fête. Allons, soyons sérieux trente secondes, je n'avais pas inventé mon surnom français, et je n'avais certainement pas démérité ma réputation depuis que j'avais foulé le sol américain avec mes chaussures hors de prix. Sa dernière affirmation résonna comme un défi à mon oreille. Du genre montre-moi que je me trompe. Well, well, challenge accepted, Blondie. Même si la façon qu'elle avait de me pousser dans mes retranchements m'exaspérait toujours autant. J'avais l'impression que si je refusais, je serais la risée de tous et surtout d'elle. Pas question de la laisser blesser mon ego plus que nécessaire, j'étais prêt à beaucoup pour lui prouver que je n'avais pas besoin de son appréciation à mon égard et que sa présence ou son absence n'avaient aucun impact sur ma façon de m'amuser... mais cela impliquait aussi qu'elle partait automatiquement gagnante en me faisant faire ce qu'elle voulait, comme si j'étais une vulgaire marionnette, elle prenait l'avantage d'entrée de jeu et cela me déplaisait. En l'espace de quelques secondes, elle venait de nous replonger directement au cœur de notre vie de couple, une vie rythmée par l'alcool et la fête et surtout cette quête effrénée, cette course contre la montre pour notre égo, cette rivalité ridicule qui ne trouvait pourtant pas de fin. Elle désirait réellement se mesurer à moi ? Qu'il en soit ainsi, ce soir, je lui prouverais deux choses. D'une, que j'étais toujours le plus grand fêtard que Berkeley ait connu, ne faillant ainsi pas à ma réputation et à ma confrérie, de deux, que j'étais un modèle d'indépendance et qu'à trop s'approcher du soleil, elle se brûlerait les ailes. Let's have some fun, this beat is sick. « Tu as la subtilité d'un éléphant, Rowen-Glaswell. Si tu tenais tant à ce que je passe ma soirée avec toi il suffisait de le dire, nul besoin d'impliquer mon ego là-dedans. Tu veux rendre cette soirée intéressante ? Très bien, je te suis. Mais si malgré tous tes efforts je continuais de m'ennuyer, je te tiendrais pour unique responsable. » Ma main au creux de ses reins, je l'enjoignais à passer devant moi et à monter les dernières marches nous séparant de l'appartement. « Après toi. » Back to the nightmare, génial. Elle le paierait. Elle poussa délicatement la porte, nous assourdissant d'emblée avec cette musique qui écorchait mes oreilles tant elle était atroce. Seigneur, les Etats-Unis n'avaient vraiment aucune idée de ce que voulait dire bon goût. Estevan m'adressa un regard surpris en me voyant avec Autumn. Génial, maintenant j'allais devoir lui expliquer que c'était le fruit du hasard et que non, nous n'étions pas de nouveau ensemble. « Vodka orange, comme d'habitude ? » questionnai-je plus par réflexe que par interrogation. Aussi prévisible qu'un coucou sonnant à l'heure pile. « Je te retrouve dans deux minutes. » Le temps d'avoir une rapide discussion avec mon meilleur ami qui, d'après son visage, semblait tirer des conclusions un peu trop hâtives. Mieux valait mettre les points sur les « i » dès maintenant. Je l'attrapai par le bras, l'attirant à l'écart quelques instants. « Oh ne me lance pas ce regard surpris. Elle arrivait au moment où je partais et non, je ne savais absolument pas qu'elle venait et non, il n'y a plus rien entre nous et la situation n'a pas changé entre le moment où je suis sorti de la pièce et le moment où je suis rentré de nouveau. Mais disons que j'ai quelque chose à lui prouver ce soir. » Comme par exemple, le fait que quoiqu'il se passe, je resterais toujours le plus fort et le plus imperturbable et que notre rupture n'avait absolument aucun effet sur moi. Bref, la guerre était déclarée et je comptais bien lui montrer qu'à la guerre comme à l'amour, il n'y avait qu'un seul gagnant. Et que ce soir elle rentrerait chez elle, seule et malheureuse. Mais pour cette dernière partie j'avais néanmoins quelques doutes, Autumn était bien trop redoutable pour que je la sous-estime. Je m'éloignai d'Estevan, passai par une espèce de bar aménagé (une simple planche sur tréteaux, où s'agglutinait un nombre impressionnant de bouteilles d'alcool en tout genre). J'y récupérai deux gobelets rouges, que je remplis consciencieusement, l'un de vodka, l'autre de whisky, avant d'y ajouter une petite dose de soft. Pour pimenter une soirée, rien de tel qu'une Autumn éméchée. Je revins vers elle, sourire ne présageant rien de bon sur les lèvres. « Au hasard qui fait bien les choses. » fis-je en trinquant avec elle. May the best win as long as it's me.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty
MessageSujet: Re: flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. EmptyVen 3 Aoû - 23:34



❝ There ain't no rules, only consequences. Something we just can't undo.
What can you do when you're weak and defenseless, running away from the truth ? ❞


I didn’t dream for this at all, I didn’t mean for us to fall. Pourtant, ils s’étaient effondrés, vulgaire château de cartes dont les pièces maladroitement assemblées s’étaient envolées d’un simple coup de vent, d’un claquement de porte un peu trop violent. Elle avait essayé d’oublier ce son, d’oublier ces mots qu’elle avait prononcés, de ce ton qu’elle détestait tant et qui lui rappelait cruellement ces premiers mots prononcés il y a presque sept ans, sur le rebord de ce toit. Il avait suffit d’une seconde pourtant, cruelle seconde où ses pupilles azur avaient croisé les siennes en haut de cet escalier, pour que tout lui revienne tel un boomerang, la frappant en plein visage, la laissant désorientée et plus énervée que jamais. Toujours ce sourire collé sur son visage, comme s’il détenait le plus excitant des secrets, comme s’il savait qu’elle ne pourrait s’empêcher de lui demander de le lui révéler. Penser à autre chose, laisser son fantôme derrière cette porte, son squelette dans le placard, peu importe la métaphore, semblait impossible désormais. Elle le sentait, ce malheureux château de cartes qui n’avait jamais vraiment tenu, il se recomposait doucement sous leurs yeux, les pièces tentaient de se retrouver, elles étaient incontrôlables ; tel l’océan revenant sans cesse embrasser le rivage, peu importe le nombre de fois où les eaux salées se retrouvent repoussées. La façon dont il mentionna son surnom, à nouveau, envoya une onde, une décharge électrique de colère se propageant jusqu’au bout de ses ongles corail. A nouveau, cette haine, ce désir, ce mélange mortel laissa sur ses lèvres un goût sucré. Elle se mordit la lèvre inférieure, tâchant d’essuyer cette sensation, essayant de se contenir un minimum, alors que la seule chose dont elle avait envie en cet instant précis était de l’étrangler, simplement pour avoir osé l’appeler à nouveau Blondie. De toutes les erreurs qu’elle avait faites, Alban Saint-Rémy était dans le top trois, sûrement. Pas le premier, cette place ne pourrait jamais être prise ; mais peut-être deuxième. Worst mistake, ever. Pourtant, ses pupilles s’attardant une seconde de trop sur le jeune homme, ses lèvres se souvenant encore du goût des siennes, leurs regards se rencontrant semblant encore contenir de ce pouvoir qu’eux seuls ensemble semblaient créer…elle ne pouvait s’empêcher de se demander. Worst, or best mistake .

Petites piques, tels des insectes venant sur lui, sur sa peau, la frôlant, la chatouillant, jusqu’à le piquer. Nerveux, confus, perdu. Elle ne pouvait pas faire autrement, elle ne savait comment gérer cette situation autrement. De toute manière, c’était comme ça qu’ils fonctionnaient depuis le début, pourquoi changer ? Elle se retrouvait, encore une fois, à être maître de leur petit jeu ; alors qu’elle savait très bien qu’elle n’y arriverait pas. Pas avec lui, c’était impossible. Elle jouait avec le feu, elle ne put résister à la tentation de laisser ses doigts courir une fraction de seconde le long de son bras. Simplement pour voir l’effet que cela aurait, sur elle, sur lui, sur ces cendres encore chaudes, maigres restes de leur relation. Pas un changement dans son visage placide, pourtant, elle sentit presque la soudaine tension émaner de lui, à sa simple petite pique innocente. Game on, Saint-Rémy, puisque apparemment les choses n’ont pas tellement changées, entre nous. On a beau avoir rompu, on se retrouve toujours au détour d’un couloir, dans une cage d’escalier, à se défier du regard en cachant ce désir qui brûle au creux de nos estomacs. Oh, pauvre Alban, pensa-t-elle, tandis qu’un sourire quelque peu moqueur flottait sur ses lèvres une fraction de seconde. Au fond, elle le comprenait ; passer une soirée à faire la fête avec les mauvaises personnes était ridicule, plutôt passer la nuit chez soi devant une rediffusion de Friends. Mais hors de question d’admettre qu’il pouvait, éventuellement, avoir raison -après tout, elle n’avait pas encore vu ces fameux beaufs. Hors de question de le laisser filer, maintenant qu’il était à portée de main. La petite gorgée d’alcool qu’elle avait osé prendre avant d’entamer l’ascension de l’escalier, les petites pilules illégales que sa colocataire lui avait si gentiment prêtées étaient à quelques centimètres de sa main, cachés derrière le cuir de son sac à $500. Et tout cela lui donnait du courage, tout cela lui donnait envie de savoir jusqu’où ils pouvaient aller, une dernière fois. Si elle était capable de passer une soirée avec lui sans tomber à nouveau. S’ils étaient capables, encore une fois, de changer les choses…juste en étant ensemble. Just one more night.

Evidemment, il n’allait pas se laisser abattre, contre attaque qu’elle prit en pleine face sans rechigner. Oh, réplique avec ta parfaite réputation de prince, tu ne peux pas t’empêcher de te vanter de ta vie en France, de ta vie avant moi surtout ; maintenant que nous sommes partis en fumée. Cette contre attaque était prévisible. « Bien sûr, Prince de la nuit, dit-elle, ne pouvant s’empêcher de lever les yeux au ciel à la prononciation de ce vieux surnom. Ca te ferait trop mal d’avouer que ma présence relève tout de même le niveau de n’importe quelle soirée, i know. Un soupir agacé franchit ses lèvres. Assez avec les piques, il était temps de passer à l’étape supérieure. Une seconde, un regard, un petit challenge. Il avait suffit de ça pour les remettre sur les rails. Elle pouvait l’avoir en une seconde, pour une nuit entière. Même s’il ne le souhaitait pas réellement, elle lisait dans ses yeux pétillants qu’il ne pouvait refuser sa proposition. Il souffrirait bien trop de la voir gagner, il fallait qu’il accepte pour trouver un moyen de reprendre la main, plus tard, de gagner à nouveau, la dernière partie du jeu mortel qu’ils n’avaient cessé de jouer depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Un éléphant ? Rien à faire, Saint-Rémy, de ma subtilité. We’re gonna party tonight, and that’s all that matters. Elle haussa légèrement les sourcils à ses dernières paroles. « Oh, come on. Tu t'es déjà ennuyé une fois avec moi, Saint-Rémy ? » Elle secoua légèrement ses boucles blondes, ne croyant pas qu’il ose simplement mentionner cette possibilité. Qui n’en était pas une. Peu importe par quels moyens elle y arriverait, elle ferait tout pour que cette soirée devienne aussi inoubliable que leur première soirée passée ensemble. Juste histoire de boucler la boucle. Sa main au creux de ses reins, elle se sentit à nouveau aspirée dans ce cercle vicieux duquel elle avait tant tenté de ressortir, ces derniers jours. Elle ne pouvait pas faire demi-tour, pas maintenant. Une nuit, une seule nuit. Ce n’était pas comme si quelque chose allait, pouvait, se passer, right ? Worst mistake, baby. And you’re making it again.

Musique, horrible, explosant ses tympans en moins d’une seconde. Un coup d’œil rapide la fit réaliser à quel point Alban avait raison. Les personnes qui les entouraient, la musique, l’endroit à la limite du miteux, même les impressionnantes quantités d’alcool alignées sur une table en bois bancale semblaient si emmerdantes qu’elle en souffrait physiquement. Qui étaient ces personnes, qui leur avait appris à faire la fête. Ils ne savaient même pas danser, leurs lèvres bougeaient si lentement qu’elles semblaient irréelles, leur mouvement ralentis par dieu sait quel étrangéité qu’ils avaient prises auparavant. Ses yeux croisèrent ceux d’Estevan, meilleur ami du Saint-Rémy, auquel elle adressa un large sourire, savourant la confusion qui se peignit sur ses traits. Alban savait toujours ce qu’elle prenait, elle se contenta de hocher la tête, observant les alentours, s’amusant d’un Alban tentant d’expliquer la situation à son meilleur ami. Elle glissa une main dans son sac, attrapant sa flasque, laissa l’alcool lui brûler l’œsophage avec un plaisir non dissimulé. Elle en aurait bien besoin. Son regard se reporta ensuite sur les alentours, cherchant un quelconque attrait à cet appartement bien ordinaire en apparence, comptant le nombre de portes fermées qui pouvaient cacher des pièces bien plus intéressantes que ce salon/salle à manger auquel on avait arraché les rideaux de séparation pour en faire des robes à deux petites blondes éméchées qui se noyaient dans le tissu rouge sang. Ses doigts glissèrent sur le clavier de son portable, message groupé à une trentaine de personnes, le haut du panier; puis une recherche rapide, puisqu’elle ne voulait même pas avoir à parler à l’une des personnes aux alentours. Alban reparut, deux verres en main, un putain de sourire déjà victorieux au coin des lèvres ; auquel elle répondit par ce sourire indéchiffrable qu’il détestait tant. La partie n’est pas encore gagnée. Ils trinquèrent et elle descendit son verre d’une traite, avant de reprendre la parole. « Un petit tour du propriétaire, peut-être ? demanda-t-elle, l’incitant à suivre son regard qui se posa une seconde sur les trois portes fermées qui entouraient la pièce, puis s’attarda plus longuement sur la fenêtre ouverte, derrière laquelle on apercevait l’échelle de secours menant au toit. Cet appartement est miteux, mais il paraît que certains voisins possèdent plusieurs étages de cet immeuble. Dont les trois-quarts du toit. Il nous manque des maillots de bain…mais on peut faire sans. » Si on arrive à accéder à l’immense piscine et au jacuzzi, petit détail qu’elle ne mentionna pas. Elle sortit à nouveau de son sac la flasque d’alcool, dont elle s’empressa de vider un échantillon dans le verre déjà vide d’Alban. « Petit mix de ma composition, dit-elle doucement, sans plus de détails. Un peu fort, mais pour toi, ça passera tout seul…prince de la nuit », continua-t-elle, un sourire moqueur barrant à nouveau son visage. Il n’oserait pas refuser. L’alcool allait agir, doucement mais sûrement. D’autres personnes n’allaient pas tarder à venir relever le niveau de cette soirée. Des personnes qui savaient faire la fête, contrairement à celles qui se trouvaient déjà ici. Une entrée par effraction, à moins qu’il n’en ai pas le cran, ce dont elle doutait. Le défier, encore et toujours, cette étincelle dans les yeux, ses talons aiguilles arpentant déjà la pièce, elle était prête à planifier les moindres tournures de cette soirée. Ce petit jeu les entraîneraient longtemps encore, mais jusqu’où, elle n’en savait rien. Mais, s’ils jouaient pour la dernière fois, elle comptait bien en profiter jusqu’au bout. Don’t tell me our youth is running out, it’s only just begun.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty
MessageSujet: Re: flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. EmptyDim 5 Aoû - 22:08

❝ Tonight there'll be no pouring rain, no eyes wide shut to your never ending game.
Tonight there'll be no me and you, no distant memories past for me to hold on to. ❞
Cette soirée s’annonçait comme un happy ending à cette relation, ainsi avais-je décidé de l’envisager. Si j’aurais préféré mourir plutôt que de l’admettre, il était vrai que Blondie savait pimenter les soirées à sa façon, son esprit toujours rempli d’idées plus saugrenues les unes que les autres qui m’assuraient à chaque fois de ne pas m’ennuyer, même si cela devait se faire au péril de toute dignité, bienséance, voire parfois au péril de nos vies. A croire qu’elle ne tenait pas à la sienne et qu’elle aurait pu se jeter dans le vide sans sourciller si cela avait eu comme résultat de l’amuser. Pour ma part, ma témérité connaissait quelques limites et je n’étais certainement pas prêt à rendre mon dernier souffle dans l’espoir de me divertir, nous avions tellement d’autres moyens de nous occuper, il aurait été dommage d’aller frôler la mort aussi rapidement, frôler l’interdit était à mes yeux bien suffisant, frôler voire plus si affinités, nous ne restions que rarement dans la légalité. Son regard mutin me fit comprendre sans trop de peine que ce soir ne ferait pas exception à la règle. One last shot, one last time. Dernière nuit qui symboliserait à coup sûr une dernière tentative de reconstruire quelque chose sur les cendres de notre relation passée, même si cela ne devait être que quelques heures de pause dans une joute d’esprits surdimensionnés et orgueilleux. Elle ne prit même pas la peine de masquer son mépris lorsque je lui remémorai un très vieux surnom pourtant loin d’être obsolète. Impossible de le nier, j’étais son meilleur partner-in-crime, son meilleur partenaire, son meilleur amant, et tous les autres qualificatifs honorant ma petite personne. « Moque-toi tant que tu veux, Blondie, c’est la stricte vérité, nos illustres soirées en témoignent. Sans moi, tes petits plans machiavéliques pour animer une soirée échoueraient à chaque fois et tu te retrouverais à te morfondre seule dans un canapé, à faire tapisserie. » J’exagérai légèrement, j’imaginais mal la Rowen-Glaswell plantée tel un piquet dans une soirée, quoique l’image s’imposant à mon esprit fût particulièrement cocasse. Cependant, il était indéniable que sans moi, les soirées perdaient de leur saveur. Et vice versa. Mais elle me connaissait suffisamment bien pour savoir qu’effectivement, cela me ferait trop de mal de l’avouer devant la principale concernée, son égo était déjà suffisamment grand comme cela, aucun besoin d’en rajouter une couche en l’honorant avec un compliment, quand bien même il eût été vrai. « Pense ce que tu veux, ça m’est parfaitement égal. S’il fait plaisir à ton orgueil de le croire, alors crois-le. » Une réponse évasive qui laissait planer un semblant de doute sur son affirmation. Allons, je n’allais tout de même pas la laisser gagner la première manche si facilement. Son interrogation me fit esquisser un sourire. M’étais-je un jour ennuyé en sa compagnie ? Non. Néanmoins il était parfois préférable de s’ennuyer plutôt que de prendre des risques inconsidérés. Careful, Alban, j’étais parti pour devenir rabat-joie avant l’âge. « Je t’accorde au moins cela, mais il serait bon pour ta santé que tu cesses de repousser les limites de la légalité et de l’immortalité. Nous ne sommes pas éternels, après tout. » Je sentais déjà ses remarques narquoises, le Saint-Rémy ne se sentait plus l’âme courageuse, ce n’était qu’un petit joueur comparée à elle, la grande et merveilleuse Rowen-Glaswell, et elle gagnait à chaque fois parce qu’elle allait plus loin que lui. Well, ma vie m’était précieuse, contrairement à elle, de toute évidence. « Cela dit, je te retourne la question, et je t’en donne la réponse immédiatement, tu ne t’es jamais ennuyée avec moi non plus. Match nul » concluai-je habilement, désireux d’en finir avec ce débat stérile. Nous étions à égalité même si mes idées étaient moins dangereuses. Elles avaient le mérite d’être plus malsaines, ce qui au final équivalait aux siennes.

De retour dans cet appartement mortellement ennuyant, cette fois-ci accompagné de mon acolyte, j’optai sans aucune hésitation pour le bar, le point de ralliement de toute soirée, intéressante ou non. Les commentaires d’Estevan continuaient de m’agacer. Il avait cette nette tendance à me poser beaucoup trop de questions, et l’alcool n’arrangeait absolument rien. Crois-moi ou non, c’est le cadet de mes soucis, et ôte ce petit sourire narquois de ton visage, par pitié. Je finis par choisir de l’ignorer, après tout il se ferait sa propre opinion lui-même en nous observant. Rien de romantique dans notre relation, c’était bien la seule chose de flagrante. Du défi, de l’orgueil, du désir, à la limite, mais rien de plus. Deux verres remplis et généreusement dosés, et nous trinquions à nos dernières retrouvailles. Let the game begin. Et ce fut elle qui l’entama, à peine son verre terminé. Un petit tour du propriétaire ? Vu l’état de la pièce principale, je n’étais pas sûr d’avoir envie de voir le reste, mais enfin, elle propose, je dispose. « Tout de suite la chambre ? Je ne te savais pas si perverse, Blondie. » rétorquai-je, un brin d’amusement dans la voix. Elle ne l’avait pas mentionné explicitement mais en tant qu’homme, inutile de préciser que ce fut la première idée qui me vint en tête. Elle poursuivit sur sa lancée, mentionnant un toit et une histoire de maillot de bain. Qui avait besoin de maillot de bain, sérieusement ? C’était un accessoire bien inutile à mon goût, et puis qu’avions-nous encore à cacher à l’autre, après tout, nous avions le mérite de connaître l’autre par cœur. « Le toit, tu dis ? Mais qu’y a-t-il sur ce toit qui puisse nécessiter le port – ou non – d’un maillot de bain ? » L’immeuble miteux remontait légèrement dans mon estime si l’on pouvait trouver quelconque divertissement ailleurs que dans cette pièce. Elle remplit mon verre d’alcool directement depuis sa flasque, ne manquant de préciser qu’il était corsé. Oh, soyons sérieux Blondie, nous savons très bien que de nous deux, celui qui ne tient pas l’alcool n’est pas moi. Je trempai mes lèvres avant d’avaler une véritable gorgée. Fort, disait-elle ? Nous n’avions probablement pas les mêmes points de référence. Et connaissant le spécimen, il ne lui faudrait pas longtemps avant que ses yeux ne pétillent, rendue enjouée par la généreuse dose d’alcool coulant dans ses veines. « Tu es sûre qu’il y a de l’alcool dans ce mélange ? Car je ne le sens pas, pour ma part » répliquai-je, un sourire malicieux accroché à mes lèvres. S’attendait-elle à une autre réaction de ma part ? Il m’en faudrait bien plus pour que j’atteigne un état second. Mieux valait ne pas se fier à ma silhouette androgyne, si l’on comptait m’alcooliser. Mon regard fit le tour de la pièce, et je ne masquais pas mon dégoût en voyant les énergumènes présents à cette soirée, de la petite grosse dans un coin, au couple s’embrassant à pleine bouche, faisant fi de toutes les règles de bienséance et de pudeur, en passant par les quelques drogués lancés dans une danse dont je n’étais pas sûr de comprendre ni les règles ni le rythme. Il était temps de partir d’ici.

« Faire le tour du propriétaire, tu disais ? Alors allons-y, explorons notre terrain de jeu pour la soirée. » Car c’était de cela dont il s’agissait, ni plus ni moins qu’un terrain de jeu pour mettre en place et en action nos idées excentriques. J’ouvris la première porte, prenant garde à ce que personne ne me voie. Il était explicitement dit que l’on ne devait se rendre dans ces pièces interdites sous aucun prétexte, sans en avoir parlé d’abord au propriétaire des lieux. Parfait, il n’y avait rien de mieux que d’outrepasser les règles et de jouer avec l’interdit. « Allez, viens » fis-je à Autumn, avant de passer la porte. Mon regard eut besoin de quelques secondes pour s’habituer à l’obscurité, mais je ne tenais pas à allumer d’interrupteur, si interrupteur il y avait. La lumière de la lune nous offrit ce dont nous avions besoin, suffisamment pour voir, pas assez pour être vus. Je pus constater que le balcon se prolongeait jusqu’ici, nous offrant une échappatoire dans le cas peu probable où nous serions repérés. Un immense lit double se dressait devant nous, king size, apparemment pas si miteux que ça, comme appartement. Nous étions de toute évidence dans une chambre, et vu toute la technologie qui se trouvait ici, celle du propriétaire. « J’ai trouvé la chambre du premier coup, c’est un signe du destin » affirmai-je à ma partenaire, un nouveau sourire moqueur sur les lèvres, même si elle ne pouvait probablement pas le voir. Mon bras frôla le sien, volontairement, avant que je ne m’éloigne brusquement d’elle. « C’est tentant, mais… nous ne sommes pas ici pour cela, n’est-ce pas ? » Si telle était son intention, au moins elle saurait que ce n’était pas la mienne. Je pouvais pousser le désir jusqu’à l’extrême mais ne pas y céder, et en sa compagnie, c’était un atout redoutable étant donnée l’attraction indéniable qui régnait entre nous. « Bien, maintenant que nous en savons plus sur les lieux, je propose d’aller étudier de plus près la question du toit. Je serais curieux de savoir ce que tu me caches. » Ce faisant, je la laissais reprendre les rênes de son petit jeu, véritablement curieux de ce qu’elle avait en réserve. A coup sûr, je ne serais pas déçu, elle saurait mettre les petits plats dans les grands pour m’offrir la nuit de ma vie. Dans quel but, elle seule le savait et honnêtement, ses motivations n’étaient pas source d’un grand intérêt de ma part. Seul comptait le résultat. I’m always one step ahead, so whatever it is you’re trying, go for it, give it your best shot.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty
MessageSujet: Re: flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. EmptyLun 20 Aoû - 23:54

Last chance to shine together. Une dernière nuit de débauche avant que leurs chemins en se séparent à nouveau, en espérant que cette fois-ci, ce serait pour de bon. La meilleure, la pire nuit de leur existence, elle comptait bien la passer ce soir, ici, dans cet appartement à l’apparence certes miteuse, mais qui devait regorger de bien plus de trésors qu’il n’en laissait paraître. Une dernière nuit ensemble, One last hurrah, un adieu à la relation qu’ils avaient entretenue pendant quelques mois. Il ne pouvait refuser cette occasion d’essayer de remporter le jeu une dernière fois. Même si, pour une quelconque raison, elle pouvait toujours ressentir cette explosion à l’intérieur de sa cage thoracique, cette chaleur et ce désir indéniable lorsqu’il se trouvait à proximité, tout était terminé. Malgré cela, elle sentait, elle le lisait dans ses yeux brillants de cette lueur de défi, qu’ils devaient le faire. Cette nuit, une dernière fois, une dernière chance de montrer ce que le duo rowen-glaswell et saint-rémy était capable d’accomplir ensemble. Bien sûr, ils n’étaient pas éternels, réflexion stupide de la part du jeune homme, à laquelle la blonde laissa échapper pour toute réponse un soupir exaspéré. Depuis quand s’était-il transformé en vieux rabat-joie, avait-il quatre-vingt ans et besoin d’assistance pour le moindre de ses mouvements ? Elle mourrait d’envie de répliquer, de se moquer de lui et de son comportement ridicule ; mais elle sentait que cela ne changerait rien. Oh, Saint-Rémy, oui, personne n’est éternel, on peut tomber du toit, se faire tuer à chaque coin de rue…est-ce une raison pour arrêter de sortir, de faire quelque chose de sa vie, de voir jusqu’où on peut aller, avant qu’il ne soit trop tard ? T’es jeune, teste les limites, brise les. C’est pour ça que l’on ne s’ennuie jamais ensemble, handsome. Parce que, même s’ils ne l’admettraient jamais, l’un comme l’autre; l’étincelle dans leurs yeux dès qu’ils étaient ensemble parlait assez pour eux. Ensemble, ils étaient invincibles, impossibles à arrêter. That’s the purpose of this night, not stopping. For one last time. Alors que de vieilles images de tant de soirées qu’ils avaient rendues inoubliables lui traversaient l’esprit, elle se surprit à esquisser un sourire, presque nostalgique, qu’elle effaça en une fraction de seconde. Match nul, assez avec les disputes puériles, il était temps de passer à l’action.

L’appartement était bien en dessous de ses espérances, ainsi donc le Saint-Rémy n’avait rien exagéré. Never mind, peu importe leur terrain de jeu, ils parviendraient à transformer cette soirée et à la rendre inoubliable, il n’y avait aucun doute là-dessus. La soirée avait un goût d’inachevé de toute façon, le canapé en cuir craquelé noyé sous les gobelets rouges familiers encore à moitié remplis, la tornade était déjà passée, les invités bas de gamme avaient déjà serré les gobelets entre leurs doigts tremblants mais avaient été incapables de les finir. Ridicule. Son regard se porta sur le même gobelet qu’Alban lui rapportait du bar, la mécanique de destruction se mettait lentement en place dans son esprit alors qu’elle descendait le verre d’un trait, comme d’habitude ; schéma de la soirée parfaite qui pouvait, devait la faire gagner pour la dernière fois contre le Saint-Rémy. La dernière bataille est celle qui compte le plus, après tout. La brûlure dans son œsophage, descendant lentement jusqu’à son estomac bien trop vide, lui rappela que sa majesté de la nuit devant elle avait une carte de plus dans son jeu. Elle était consciente qu’elle ne résistait pas longtemps, une fois l’alcool coulant dans ses veines, il fallait très peu de temps pour que le vertige familier l’atteigne, et l’éternelle sensation de brûlure l’atteigne jusqu’à la fin de la nuit, sans une quelconque interruption. Même si elle savait qu’elle était en dessous de lui sur ce point, que cette carte pourrait lui faire gagner la partie ; elle ne comptait pas se laisser faire aussi facilement. Prendre le contrôle de cette dernière nuit, jusqu’au bout, afin qu’il s’en souvienne jusqu’à la fin des temps, tel était son but ultime. Après ça, tu me regretteras, Saint-Rémy. Le plan se dessinait dans son esprit, les résultats de sa petite enquête flottant encore devant ses pupilles azur. Un tour du propriétaire, histoire de trouver les secrets que pouvait cacher cet appartement, avant de l’emmener au septième ciel..enfin, sur le toit de l’immeuble, plutôt. A la réponse du jeune homme, elle secoua la tête, un sourire recourbant ses lèvres, presque sur le point de rire. « Je ne pensais pas à ça, saint-rémy ; arrête de prendre tes désirs pour des réalités. » Tu me veux encore, même si tu le nieras jusqu’à la fin de tes jours. Il y aura toujours ce désir entre nous, qui ne partira jamais. Autumn se contenta d’ignorer sa question, affichant ce sourire mystérieux qu’il détestait tant. Sa main glissa jusqu’à sa pochette, dans laquelle elle avait évidemment glissé sa fidèle flasque d’alcool. Même si elle devait garder le contrôle jusqu’au bout, ne pas boire du tout relèverait du suicide. Leur petit jeu était bien trop intense, du moins elle savait qu’il le deviendrait, ce n’était qu’une question de minutes désormais. Sans une dose minimum d’alcool glissant dans ses veines, elle ne parviendrait jamais à mettre le doigt sur ces idées qui lui avaient, quelques rares fois, fait gagner la partie. Ah, cette réponse, elle avait presque pu la voir se former dans son esprit avant qu’il ne la prononce à voix haute. Bien sûr, qu’il ne ressentait rien, ce robot, il lui fallait une douzaine de bouteilles d’un alcool pur et quelques doses de petites pilules illicites pour qu’il commence à agir différemment. Une profonde exaspération l’envahit, qu’elle s’efforça de contenir derrière un sourire de circonstance. « Tu le sentiras. », se contenta-t-elle de répondre, espérant qu’il réussisse à être, au bout d’un certain temps, assez noyé dans l’alcool pour arrêter de penser et se perdre complètement dans leur petit jeu. C’était les meilleurs moments ; mais elle savait qu’une longue attente se profilait avant que l’étincelle dans ses yeux se transforme en une folie incontrôlable.

Perdue dans la contemplation du désastre qui les entourait, ses yeux voguant des pauvres danseurs amateurs aux groupes se coinçant contre la table à boissons, menaçant de tout faire s’écouler dans la seconde sur le parquet ; elle tâcha de trouver une ou deux personnes semblant un minimum saines d’esprit et fréquentables…mais sans succès. Son regard rencontra une personne dans un coin, et elle frissonna. Heureusement, Alban reprit sa proposition, et elle hocha la tête peut-être un peu trop hâtivement. « Allons-y, avant que le moche dans le coin vienne me baver dessus. Ugh. » lâcha-t-elle. Encore une fois, leurs pas les amenaient jusqu’aux limites, qu’ils franchissaient aisément en ouvrant la première porte. Heureusement, les autres invités semblaient trop absorbés dans la contemplation de…quoi, au juste, elle n’en savait rien ; peut-être étaient-ils simplement trop défoncés pour comprendre l’univers qui les entouraient. Et il était seulement minuit. Désespérant. Alban entrouvrit la porte. La lueur fantomatique de la lune, provenant de l’une des immenses baies vitrées de la pièce, éclaira ce qui semblait être un lit king size, quelques meubles imposants…pas si miteux que ça, ce terrain de jeu. La voix du jeune homme la tira à nouveau de sa rêverie, et elle tâcha de retenir le frisson qui se propagea une seconde alors que sa peau frôlait intentionnellement la sienne. Il savait qu’il se jouerait de cette indéniable attraction, qu’il en profiterait pour essayer de gagner, parce qu’il était conscient qu’elle, contrairement à lui, avait beaucoup plus de mal à garder le contrôle sur ce désir. Et elle le détestait pour ça, à chaque seconde un peu plus. Un rire moqueur s’échappa d’entre ses lèvres. « Oh, non nous ne sommes pas là pour ça…et arrête tes allusions douteuses, Saint-Rémy. Je sais que mon corps parfait te manque, mais tu n’auras plus l’occasion de le toucher. Dommage. » You‘re not gonna win this way, never again. Tournant les talons, elle le laissa refermer la porte derrière lui, son regard déjà rivé sur l’objectif qui se dessinait au-delà de la fenêtre entrouverte. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres, elle laissa sa main se poser sur l’avant-bras d’Alban, une fraction de seconde. « Oh, ne t’inquiètes pas, tu ne seras pas déçu » affirma-t-elle avant de, d’un simple regard, lui intimer de la suivre jusqu’à l’autre bout de l’appartement, sur le balcon, où deux étudiants fumaient, leurs pupilles vides fixés sur les lueurs de San Francisco. La blonde toussa, attirant leur attention juste le temps de leur servir un regard glacial. Pas besoin d’être en pleine possession de ses moyens pour comprendre qu’ils devaient dégager au plus vite, ce qu’ils ne manquèrent pas de faire. Ne jamais sous-estimer le pouvoir d’un regard de la rowen-glaswell. « Well, nous y voilà, murmura-t-elle, admirant l’échelle de secours qui grimpait encore d’un étage, jusqu’au toit, jusqu’à leur aire de jeu. Alors que ses doigts vernis d’une couleur corail attrapaient le premier barreau glacé de l’échelle, un claquement de porte attira son attention. Une dizaine, vingtaine de personnes venaient d’entrer dans l’appartement, les bras chargés de bouteilles, de cigarettes et sans doute les poches emplies de substances illicites ; leurs conversations et éclats de rire résonnèrent par-dessus la musique. Well, quelques personnes en plus pour amener un peu plus d’intérêt à la soirée, le haut du panier, évidemment. L’un des nouveaux arrivants repéra Autumn sur le balcon, lui adressa un clin d’œil complice, auquel la blonde répondit par un sourire, avant de reporter son regard sur Alban. Un peu d’escalade ne te fera pas de mal. » dit-elle en jaugeant ses biceps une seconde. Se retournant, elle attrapa à nouveau le premier barreau et se hissa en quelques pas rapides en haut, avec une agilité incroyable, étant donné les talons d’une dizaine de centimètres qu’elle avait choisi de porter ce soir-là. Une fois en haut, elle attendit que le jeune homme pose les deux pieds sur le toit, avant de faire face au grillage, et aux maigres buissons qui leur bloquait encore l’accès au paradis. « Je te présente notre nouveau terrain de jeu. » Devant eux, derrière ce dernier obstacle, se trouvait une immense piscine, avec même un petit plongeoir à un bout ; autour un parquet en bois vernis, des chaises longues. Il suffisait de franchir la clôture, et les nouveaux arrivants ne tarderaient pas à les rejoindre. Une propriété privée, une baignade, cette sensation, en dérogeant aux règles, de se sentir plus vivant que jamais. Alban était le parfait wingman pour cette soirée. The party is moving up, to the sky, love.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty
MessageSujet: Re: flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. EmptyMer 22 Aoû - 21:35

❝ I'm gonna get you wet, I'm gonna make you sweat, a night you won't forget. ❞
If you win the battle, you win the war. Cette petite phrase trotta dans mon esprit quelques secondes. La dernière des batailles mais pas la moindre, celle-ci promettait d'être épique, plus encore que toutes les autres, pour la simple raison qu'elle mettrait un point final à la relation malsaine qui nous unissait. Peu importait le gagnant, à condition que ce fût moi. Après cela, le souvenir de la jeune femme disparaîtrait complètement de ma mémoire, comme si elle n'avait même jamais existé, ou mieux, comme si elle n'avait été qu'une passade, un vague jeu, pas différent des autres que j'avais mené dans mon existence, une distraction qui une fois passée laissait complètement indifférent. Ce ne serait pas dur de prétendre cela, et à force de le prétendre si bien, elle finirait par le devenir, pour de vrai. Mais pas sans une dernière démonstration de force. Toutes ses remarques moqueuses auraient un prix, et ce prix serait celui de la défaite, plus amère que les autres. Rira bien qui rira le dernier, Blondie, eus-je envie de lui dire, mais il était bien plus amusant de la laisser prendre l'avantage, ou de lui en donner l'air, pour mieux porter le coup final. J'eus un petit rire, prendre mes désirs pour la réalité, voyez-vous cela. Mes désirs étaient devenus réalité, c'était le cas à chaque fois, je n'avais qu'à dire ce que je désirais et je l'obtenais d'un claquement de doigt. Même Autumn n'avait pas échappé à cette règle, étrangement. L'effet Saint-Rémy était toujours efficace, de toute évidence. Elle qui se targuait pourtant d'être inaccessible, finalement, elle n'était pas si différente de toutes ces filles qui tombaient en pâmoison aux premiers discours. En revanche, elle s'était révélée surprenante, pleine de ressources, maline, diabolique même. Les éloges à son égard ne manquaient pas. Oui, je devais l'avouer, nos jeux me manqueraient, aussi sordides soient-ils, ils avaient été sources d'une immense distraction et m'avaient offerts l'épopée de ma vie. Elle savait préserver le mythe, je devais bien le lui reconnaître. « Oh, voyons, nous savons tous les deux que je peux obtenir n'importe quoi de toi, au gré de mes envies. Si j'avais envie de t'avoir pour une dernière nuit, je t'aurais. Mais ce n'est pas le cas » tranchai-je avec assurance, catégorique à ce sujet. Le physique ne rentrerait pas en jeu, c'était la seule variante de nos amusements de couple, qui se soldaient toujours par un lit et des draps froissés, peu importe la situation. Mon arrogance pouvait agacer, mais j'étais certain qu'elle ne réagirait même pas à ça, elle me connaissait bien trop pour s'en formaliser. Sans compter qu'il n'était pas beau de mentir, et qu'elle ne pouvait pas le nier. L'alcool glissa dans mon sang comme un doux breuvage et j'attendis la chaleur se propageant dans les veines, en vain. J'aurais pu boire dix verres de son mélange que j'aurais toujours été aussi sobre, pour ma plus grande contrariété. Nous ne nous amusions jamais tant que lorsque nous avions tous les deux dépassé la limite de l'excès. Elle affirma que je le sentirais et je décidai de la croire, après tout, elle était Autumn Rowen-Glaswell, elle gardait toujours un tour ou deux dans son sac, de préférence alcoolisés. « Hum... espérons. Autrement la soirée risque d'être ennuyante. Comme si elle ne l'était pas déjà assez... » Une remarque qui ne manquerait pas d'irriter son égo sur dimensionné, choquée à l'idée qu'elle puisse échouer et ne m'offrir qu'une nuit misérable et indigne de mon souvenir, l'obligeant de ce fait à donner encore plus de sa personne pour la rendre inoubliable. Allez toujours plus loin, c'était notre devise.

Nous nous échappâmes de cette pièce sordide où les relents d'alcool nauséabonds me donnaient le tournis. Comment pouvait-on s'amuser, ici ? Un mystère qui me dépassait complètement, et de toute évidence, qui dépassait également ma partenaire. Je ne pus qu'acquiescer à sa remarque, jetant par la même occasion un regard narquois audit moche dans le coin, les yeux rivés sur nous, son verre d'alcool à moitié vide dans ses mains tremblantes. Je lui donnais dix minutes. Après, il finirait comme les autres à tout rendre quelque part, dans les toilettes, s'il était chanceux, sur le sol, s'il ne l'était pas. Quel manque de grâce, navrant. Les remarques à double sens, les provocations gratuites étaient une spécialité chez le Saint-Remy, me retrouver dans une chambre en compagnie d'Autumn, comment aurais-je pu manquer une occasion de glisser une petite note d'humour, qu'elle rembarra vivement, presque agacée de ce comportement. Si elle n'était plus capable de discerner l'amusement et la vérité, c'était fort dommage. J'eus le droit pour la deuxième fois en l'espace de quelques minutes à un discours sur combien je la voulais, mais ne pourrais plus l'avoir. Come on, Blondie, you know it doesn't work like that, I get to decide. « Hum » me contentai-je de répondre en haussant les épaules, crois ce que tu veux, peut-être que ce corps me manquera, peut-être pas... probablement plus la deuxième version que la première d'ailleurs. Des corps comme le sien, je pouvais en trouver partout. Crédible ou non, ce qui allait me manquer serait sa personnalité, si atypique, très loin de tout ce que j'avais pu voir jusqu'à maintenant. Généralement, le physique et le caractère n'allaient pas de paire, elle était l'une des rares à avoir pu concilier les deux. A cette liste, j'aurais également pu ajouter Constance, l'âme d'une diablesse dans le corps d'une déesse, à coup sûr les deux s'entendraient particulièrement bien. « Crois-le ou non, ce n'est pas ça qui me manquera, si tant est que quoi ce soit chez toi puisse me manquer, ce dont je doute grandement » répondis-je, rictus sournois sur les lèvres. Ne jamais oublier la règle principale, un compliment se doit d'être dissimulé sous une montagne d'indifférence. Elle posa sa main parfaitement manucurée sur mon bras, affirmant qu'elle ne me décevrait pas. Je demandais encore à voir, les fois précédentes avaient été relativement distrayantes, je m'interrogeai sur ses limites – de toute évidence, aucune – et sur ce qu'elle avait en réserve pour rendre cette nuit plus inoubliable que toutes les autres réunies. « J'y compte bien » répondis-je tandis que nos pas nous portaient vers le balcon. La fraîcheur de la nuit tranchait avec la chaleur étouffante de l'appartement, mais je ne cachais pas qu'un bain de minuit par cette température ne m'emballait pas vraiment. Je levai les yeux en direction de l'échelle qu'elle m'indiquait, une échelle de fortune qui semblait ne pas avoir été utilisée depuis un long moment. Alors qu'elle allait commencer son ascension, des claquements de portes et des rires gras s'élevèrent de la pièce principale, lieu de l'action. Je jetai un regard par dessus mon épaule, distinguant une quinzaine, peut-être plus, d'étudiants qui semblaient clairement faits du même gabarit que Blondie et moi. Probablement déjà éméchés, ils comptaient sans aucun doute animer plus encore la soirée. Autumn donnait tout l'air de se réjouir de cette arrivée, m'amenant naturellement à la soupçonner d'en être l'initiatrice. « J'image que c'est à toi que l'on doit cette arrivée massive? » questionnai-je. Je n'aimais pas ça, nos soirées n'étaient réussies que parce que nous étions un duo, une paire, deux acolytes, plus de monde, c'était plus de troubles et moins de succès. Elle m'enjoignit à la suivre vers le toit et je prêtai aucune attention à sa remarque. Mon corps me convenait parfaitement et elle n'avait jamais eu à s'en plaindre jusqu'à présent. Navré de ne pas avoir un physique bodybuildé immonde, je préférais encore être androgyne. Arrivés en haut, elle me présenta son nouveau terrain de jeu. Et quel terrain. Si l'on parvenait à passer outre la clôture – ce qui ne poserait aucune difficulté – nous aurions le plaisir de partager un dernier bain avant de se sécher à la belle étoile sous l'un des transats disséminés autour de la piscine. Un terrain de luxe à notre hauteur. « Well, well, je dois bien l'admettre, tu te surpasses de jour en jour. » fis-je avant de m'avancer vers la clôture à la recherche d'un point d'accès. Hum, la tâche serait un peu plus compliquée que prévue, aucune faiblesse, les propriétaires devaient sans doute prendre leurs précautions pour éviter l'accès à des gens comme nous. Comme si nous allions ruiner l'endroit. Non, nous allions en prendre grand soin, bien au contraire. Et il était bien triste de ne pas profiter de cette si belle piscine. J'aperçus le cadenas accroché à la porte et le saisit, tentant de trouver une petite faille. Si j'étais très mauvais en crochetage, j'en connaissais une qui en revanche excellait dans cet art. « Blondie, aurais-tu l'obligeance de me prêter une pince suffisamment fine pour ouvrir ce cadenas ? Mieux, pourrais-tu le faire toi-même ? Le temps que j'aille chercher du matériel." Je la laissais maîtriser la clôture tandis que je redescendais à l'étage inférieur. Il me semblait avoir aperçu une bouteille de champagne cachée dans un coin, à l'abri des regards indiscrets, avec un peu de chance... et chanceux j'étais. La bouteille était toujours au même endroit. Je m'en saisis avant de refaire le chemin inverse. « Hey toi ! » m'interpella l'un des nouveaux venus. « On peut savoir où tu vas comme ça ? » me demanda-t-il, un poil agressif. « None of your business » répondis-je, complètement indifférent. Je remontai l'échelle, retrouvant une Autumn qui était venue à bout de sa mission. Plus de cadenas, et nous étions libres d'avancer vers la piscine. Je levai la bouteille, sourire aux lèvres. « Une vraie soirée n'est pas sans boisson appropriée. Champagne? » Je m'approchai de la piscine, ôtant chaussures pour estimer la température. Piscine chauffée, encore mieux. Je me débarrassai de ma chemise et de mon jean, avant de plonger dans l'eau. « Alors Blondie, on se laisse tenter ? » demandai-je, aguicheur. We're gonna get you wet, we're gonna make you sweat, a night you won't forget, are you ready for champagne showers ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty
MessageSujet: Re: flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. EmptySam 15 Sep - 19:26

A game, two kids, no limits, and no consequences. Cela ne pouvait que mal se terminer, et pourtant ils ne pouvaient s’empêcher de jouer. Cette nuit, leur nuit. Cet endroit, leur terrain de jeu. Ces personnes, de simples instruments qu’ils pourraient manipuler à leur guise tels de vulgaires marionnettes ; d’ailleurs cela serait un jeu d’enfant, vu leurs regards tout aussi vides que les gobelets en plastique rouge qu’ils tenaient entre leurs doigts tremblants. Tout entre eux n’avait été qu’un jeu, et ce depuis le début de leur relation ; et même s’ils essayaient de le nier, leurs yeux brillaient de cette même étincelle de désir de, encore une fois, rendre une soirée banale en instant inoubliable, du désir d’accomplir une dernière fois tout ce qu’ils étaient capables d’accomplir, simplement en étant ensemble. Les indestructibles. Seule, la Rowen-Glaswell pouvait faire un sacré remue-ménage ; mais avec le Saint-Rémy…rien ne pouvait les arrêter. Une tornade, indestructible, détruisant tout sur son passage, ne laissant derrière elle que désolation, incompréhension, et un capharnaüm irréparable. Impossible d’admettre tout cela. Alors, ils laissaient la critique, les petites piques de l’autre leur frôler la peau sans véritablement les toucher, cette peau qui brûlait encore lorsqu’ils se trouvaient à une proximité inquiétante l’un de l’autre. Ils avaient tous deux un plan, pour cette nuit ; gagner. Pas gagner l’autre, mais gagner leur jeu, la dernière bataille, celle qui compte le plus. Derrière les sourires, derrière l’exploration de leur terrain de jeu, une seule chose traversait son esprit, et sans doute celui du jeune homme également. Schémas, idées folles, idées amusantes, idées complètement hors la loi, idées qui pourraient les faire écoper d’une petite amende à des années indéterminées sous les verrous, elle envisageait tout derrière ce sourire mystérieux flottant sur ses lèvres. Toutes les étapes l’amenant à la victoire…et peut-être à un dernier instant avec le saint-rémy, s’il parvenait à apprécier cette dernière nuit, for old times’sake. Après tout, c’était leur dernière nuit. Et, même si elle avait du mal à l’accepter, les adieux avaient un goût amer et salé sur sa langue alors qu’elle buvait à même la flasque. Non, non, elle lui en voulait, à mort, la colère, elle la cultivait en elle depuis qu’il avait claqué cette porte ; et cela continuerait ainsi. Le seul moyen de gagner la bataille. Oui, il avait l’avantage sur ce point-là, et elle le détestait d’autant plus. Comme si, de son côté, elle était incapable de l’avoir de cette façon. « Well, tu as l'air bien sûr de toi. Les choses changent, ne pense pas que tu peux m'avoir en un claquement de doigts. Plus maintenant. » Menteuse, menteuse, mais cela avait-il de l’importance ? Elle ne pouvait pas le laisser gagner, elle ne pouvait pas contrôler les mots qui se frayaient hors de sa bouche, elle ne pouvait pas maitriser cette colère qui la consumait de l’intérieur, venin mortel se propageant dans ses veines. La jeune femme poussa un profond soupir, le dévisageant comme s’il venait de lui avouer que les éléphants étaient roses, et savaient voler. « Ne soit pas ridicule. Et, entre nous, même si mon mélange n'agit pas autant que tu le souhaiterais -et crois-moi, ça ne sera pas le cas-, tu passeras toujours la nuit de ta vie. Je ne peux pas croire, qu'après si longtemps, tu n'es toujours pas convaincu de mes talents. Tu ne t'ennuieras pas, fais moi un peu confiance. » Peut-être s’avançait-elle un peu trop en affirmant cela ; mais peu importe, c’était pour elle une source de motivation, qui la pousserait encore plus à faire de son possible pour que cette nuit reste gravée dans les annales, gravée dans son esprit ; une nuit à laquelle il pensera encore lorsqu’il sera vieux et amer, assis seul sur le porche, trop laid pour que quiconque veuille s’approcher à moins d’une dizaine de mètres.

Exploration. Derrière cette porte qu’ils venaient d’ouvrir, cette chambre aurait pu être l’endroit où les festivités se seraient achevées en beauté. Mais cela n’arriverait pas ce soir ; la pièce restait condamnée jusqu’à l’instant où quelques étudiants voudraient l’emplir de leur amour alcoolisé. Elle ne put pas s’empêcher de laisser échapper un commentaire ; et le compliment déguisé qui en suivit la laissa un instant silencieuse. L’ombre d’un sourire flotta une fraction de seconde sur son visage, tandis qu’elle levait les yeux vers lui, croisant son regard une seconde. Burned. Merci, Saint-Rémy. Compliment bon à prendre, paroles qui, malgré le visage impassible qu’elle adopta une seconde après, la touchaient. Parce que, au fond, derrière tous ces jeux ; il y avait quelque chose en plus ; quelque chose qu’ils n’admettraient jamais. Sa main touchant son bras, un frisson sur sa peau, oh, comment était-ce possible d’être toujours autant affectée par ce simple contact ; tout en ayant une envie irrépressible de le tuer ? Elle lui avait promis le monde, enfin, presque, et il l’aurait, du haut de l’immeuble, tout au moins. Ses pas le conduisirent jusqu’au balcon, où l’air glacé lui fit reconsidérer son plan…juste une seconde. Non, tout serait parfait, chauffé. You’ll have the time of your life. Porte qui claque, flot ininterrompu d’étudiants déjà bien allumés, les bras chargés de bouteilles. Une nouvelle arrivée qu’elle accueillait avec le sourire. Sur le visage d’Alban se peignait une incompréhension mêlée d’un certain agacement, elle le sentait. Mais cette arrivée n’était qu’en cas où les choses ne se passaient pas parfaitement ; en cas où elle sentait le sable lui glisser entre les doigts, et toutes ses idées s’effondrer. Elle savait, au moins, dans ce cas-ci, qu’un étage en dessous l’attendait une foule d’étudiants bourrés et prêts à faire la fête jusqu’à la fin des temps. « Simple précaution…au cas-où tu n’y mets pas du tien et que je commence à m’ennuyer, dit-elle, sachant pertinemment qu'une telle remarque l'énerverait. Même s'il ne le montrerait peut-être pas.

Les barreaux de l’échelle, glacés entre ses mains ; elle menait l’ascension jusqu’à leur nouveau terrain de jeu, beaucoup plus intéressant, beaucoup plus interdit également. Derrière la clôture s’étendait la nuit de leur vie, elle le savait. Alban également semblait le sentir, sa remarque appréciative laissa sur le visage de la jeune femme un large sourire satisfait. « Je t'avais dis, que tu ne serais pas déçu, saint-rémy. » Mais l’entrée au paradis n’est pas ouverte à n’importe qui, la haute clôture encadrant les lieux le disait bien. Un, deux, trois claquements de talons plus loin, Autumn rejoignit Alban qui avait repéré au premier coup d’œil le cadenas condamnant l’entrée de la porte aux intrus. Oh, mais les deux invincibles n’étaient pas n’importe quels intrus. Ils étaient deux hors la loi, deux qui ne connaissaient pas les limites, et l’un d’entre eux savaient parfaitement manipuler les fermetures de ce genre. La jeune femme avait bien trop d’expérience dans ce domaine. Blondie, oh, ce surnom qu’elle détestait tant ; pourtant, elle devait passer outre la colère qui la gagnait instantanément lorsqu’il l’appelait ainsi, et être efficace pour commencer enfin la soirée. « Evidemment, on sait tous les deux que je suis la meilleure dans ce domaine. De toute façon, tu n'es pas très doué de tes mains, te confier cette tâche serait ridicule. » criticism, couldn’t help herself. Elle le regarda descendre à nouveau l’échelle, avant de se mettre à la recherche d’une pince au fond de son sac. Une seconde. Tourner la pince, déverrouiller tout ça, en une vingtaine de secondes. Entrer par effraction, obstacle, un cadenas de la taille d’un poing, instrument, une mini pince. C’était un jeu d’enfant pour ses doigts de fée. La porte grinça doucement lorsqu’elle la poussa ; ses yeux se posèrent alors sur l’étendue d’eau bleue, légèrement argentée par l’éclat de la lune. Parfait, c’était juste parfait. A perfect place for one last game together. Tournant les talons, son regard capta la chevelure blonde du jeune homme qui pointait déjà en haut de l’échelle de secours. Quelques secondes plus tard, il brandissait devant elle, victorieux, une bouteille de champagne. Ca, c’est du matériel. And that’s why you’re amazing, Saint-Rémy. Un sourire se posa sur ses lèvres une seconde, tandis que d’un léger mouvement de tête, elle signalait son approbation. Comme s’il en avait besoin. « J’espère que tu as pris la meilleure bouteille, Saint-Rémy. » Drôles de remerciements. Elle lui prit la bouteille des mains et le suivit du regard alors qu’il se déshabillait et plongeait dans l’eau. Ce ton qu’il prenait, ce regard qu’il lui lançait…le plan qu’il avait préparé dans sa tête depuis qu’ils s’étaient revus, cette arme secrète qu’il utilisait déjà sur elle, presque inconsciemment ; elle la voyait, elle la détestait. Hors de question que cette soirée ne se passe pas comme elle l’avait prévu, hors de question qu’elle en ressorte bien trop bourrée pour se souvenir de ses actes qui, soit dit en passant, seraient probablement des actes regrettables. La jeune femme posa ses pupilles azur un long instant sur le jeune homme barbotant dans l’eau, puis elle hocha ses boucles blondes en signe de négation. « Pas encore, Saint-Rémy. Je ne fais pas les choses à moitié, tu devrais le savoir. » D’un pas assuré, elle se dirigea vers l’une des longues tables cachées sous un auvent, où attendaient une dizaine, une vingtaine de coupes à champagne. Comme si tout avait déjà été prévu à l’avance. Quelques gestes habiles, besoin de rien mais d’une table pour exploser la bouteille contre et l’ouvrir de force, faisant gicler le champagne partout, mais surtout remplissant la majorité des coupes abondamment. Abandonnant la carcasse de verre sur la table, elle attrapa une coupe, la vida d’un trait, puis se retourna vers Alban, large sourire aux lèvres. « Oh, Cheers. Il est excellent, mais ne compte pas sur moi pour t’en apporter une coupe, tes petites fesses devront se bouger jusqu’ici. » Alors que l’alcool descendait toujours lentement dans son œsophage, son regard accrocha une minuscule échelle, collée au petit cabanon de bois, échelle montant jusqu’au toit. Let’s get crazy. « Alban, je crois que tu as fait une erreur, en sautant directement dans l’eau. Le plongeon sera beaucoup plus intéressant de ce côté-ci, »affirma-t-elle, regard pétillant de la folie qui l’animait déjà. Sans attendre de réponse, elle retira ses talons et les lança dans la piscine, manquant de peu la tête de son compagnon de soirée. En deux en trois mouvements, elle escalada l’échelle d’une main, l’autre serrant une coupe de champagne pleine; et se retrouva sur le toit inégal de la petite maisonnette. Robe couverte de champagne, yeux pétillants, princesse déchue, reine invincible, avide de pouvoir. « Okay, Saint-Rémy, cria-t-elle. Toute la ville devait les entendre, selon elle. Comprendre leur triomphe. Pas l'idée la plus sage. Peu importe. Tu dois admettre que cette nuit, va être la meilleure de toute ton existence. Et on remercie Autumn. Drink up, my hearties ! Elle leva son verre et le descendit à nouveau d’un trait. Two kids, no conséquences. Tu es beaucoup trop décent, serais-tu devenu…ennuyeux ?! Elle cracha presque le dernier mot, esquissant une moue de dédain. Tu ne crois pas qu’il est temps de me prouver que tu sais encore t’amuser ? » A son tour de prendre un ton aguicheur, elle ponctua la fin de sa phrase d’un clin d’œil. Puis, retirant sa robe, elle prit une profonde inspiration et sauta dans les eaux bleues argentées, juste à ses côtés afin de l’éclabousser au maximum. Voyons jusqu’où on peut aller, Saint-Rémy, voyons jusqu’où nous pouvons repousser ces limites avec lesquelles nous adorons tant jouer. Tout cela n’était qu’un jeu, après tout. Mais c’était leur jeu, et, malgré tout ce qu’ils en disaient, ils n’étaient peut-être pas prêts à l’oublier. Pas tout de suite.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty
MessageSujet: Re: flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. EmptySam 22 Sep - 11:37

Elle clamait à qui voulait l'entendre – moi en l'occurence – que je ne pourrais plus l'avoir en un claquement de doigt, même si je le voulais. Oh, come on Blondie, who do you think you're fooling ? L'ombre d'un sourire amusé se dessina sur mes traits, rendus machiavéliques pour l'occasion. Dès lors que l'on se trouvait ensemble, j'affichais cette douce mine ascendant diabolique en permanence. L'effet Rowen-Glaswell. J'arquai un sourcil, comme pour la mettre au défi de me le prouver. Mais qu'importait, l'heure n'était pas encore venue, si toutefois elle venait durant cette soirée, auquel cas je lui prouverai sans difficulté aucune qu'elle restait à mon entière disposition, de bonne ou de mauvaise grâce. « Plus maintenant ? Hum, je n'y mettrais pas ma main à couper Blondie, si j'étais toi. Fort heureusement, je ne suis pas toi et je m'en réjouis chaque jour » lâchai-je, un brin moqueur. Tu parles, on aurait presque pu se faire passer pour frère et sœur tant nous étions similaires. Arrogants, farouchement indépendants, séducteurs, nourris à l'adrénaline... Plus j'y réfléchissais, plus je réalisais que nous formions le plus parfait des duos que la terre ait jamais connue, toute modestie gardée. Plus, même, nous aurions pu presque nous décrire comme des âmes sœurs si nous n'avions pas cette volonté de nous autodétruire. Roméo et Juliette, en plus tragiques. Incapables de s'aimer comme deux êtres sensés, mais capables de créer un désir féroce chez l'autre. Un mélange des plus intéressants, que nous avions encore l'occasion d'exploiter ce soir. L'impression fugace d'être en balancier sur un fil à une dizaine de mètres au-dessus du sol, le moindre faux-pas nous serait fatal, une mélodie rythmée par l'échos de nos égos. « Ce n'est pas que je ne suis pas convaincu par tes talents. Simplement qu'il fut un temps où je me laissais peut-être aveugler par notre relation. Maintenant que j'en suis débarrassé, tu dois refaire tes preuves et placer la barre encore plus haut... » If you dare, manquai-je rajouter, mais était-ce réellement nécessaire. La nuit de toutes les tentations, la nuit où elle allait devoir se montrer plus à la hauteur que jamais. Je ne doutais pas qu'elle y parviendrait, elle y parvenait toujours, mais un peu de pression ne pouvait que rendre les choses plus intenses. Je portai à mes lèvres ce mélange qui se voulait sournois. Oméga pur jus, je n'y croyais pas vraiment, surtout en tenant compte du fait qu'elle faisait partie de ces filles qui abusaient de l'alcool et pourtant ne s'habituaient jamais à ses effets dévastateurs, incapables de tenir l'alcool, et surtout incapables de tenir la cadence que j'imposais délibérément. Lorsque je commençais tout juste à me laisser aller, elles étaient déjà en train de dormir dans un coin de la pièce, abruties par l'excès d'alcool.

J'étais mécontent de l'arrivée de ces marioles censés redynamiser la soirée en cas d'échec de ma part. Soyons sérieux deux minutes. Alban et échec ne vont pas ensemble. Je n'échouais jamais, et elle en était témoin, même si cela me faisait faire des choses qui mettaient ma vie en péril. Des défis à la con, que je relevais haut la main pour la satisfaction de lui prouver que j'en étais capable. Ce renfort de jeunes déjà bien trop alcoolisés me laissait perplexe. Ainsi donc, elle poussait son égo jusqu'à se prétendre reine de l'imprévu mais mettait en doute ma capacité ? Qu'à cela ne tienne, j'allais une fois de plus lui montrer que nous n'avions besoin de la compagnie de personne pour rendre cette soirée inoubliable. « Je t'en prie, comme si ce cas de figure était susceptible de se produire, soyons sérieux deux minutes. Préviens-les d'avance que tu ne les gratifieras pas de ta majestueuse compagnie ce soir, histoire qu'ils ne se fassent pas de faux espoirs » répondis-je, arrogant comme je pouvais l'être lorsque vexé de mon égo. Je suivis ses mouvements graciles, et je devais admettre que le résultat n'était pas décevant. Une piscine, et seulement deux personnes pour en profiter, elle et moi. Tonight's the night. Mais avant cela, le dernier obstacle restait l'ouverture du grillage, dont je lui laissais le bon soin de s'occuper. Aucun cadenas, aucune serrure ne pouvait résister aux doigts de fée de ma Rowen-Glaswell préférée. Quant à moi, j'étais investi d'une mission ô combien délicate et pourtant essentielle. Let's get wasted tonight. Et quitte à faire les choses, je comptais les faire bien, façon Saint-Rémy, l'inimitable. Je levai les yeux au ciel face à une telle arrogance et à ces insinuations mesquines. Voyons Blondie, tu ne t'es pas toujours plainte de mon manque de doigté. « Pas très doué de mes mains ? Pourtant rien qu'avec elles je t'envoyais au septième ciel. Même toi, tu ne simulerais pas aussi bien » répondis-je froidement avant de redescendre l'échelle, à la recherche du précieux graal, matérialisé sous la forme d'une bouteille de champagne. Ce n'était pas du Dom Pérignon, mais l'Américaine qu'elle était n'aurait probablement pas su reconnaître le meilleur cru si elle y goûtait, alors cette bouteille ferait très largement l'affaire, surtout pour l'usage que nous comptions en faire. Le temps de revenir, l'accès était enfin dégagé, nous avions de quoi nous rincer et le monde nous appartenait, une fois de plus.

Pourquoi se donnait-elle même la peine de poser la question. Premièrement, j'avais pris la seule bouteille de champagne, deuxièmement, d'après l'étiquette, la seule bouteille devait être relativement correct. « Oh, Blondie, Blondie... Ton manque de confiance en moi me blesse profondément » répondis-je, mine faussement blasée tandis que je sortais la tête de l'eau. Je m'étais attendu à avoir froid, après tout, à San Francisco, il ne faisait jamais bien chaud, mais à ma plus grande surprise, l'eau était délicieusement tiède, m'intimant à ne pas en sortir. Alors si je ne comptais pas en sortir, c'était elle qui allait devoir me rejoindre, même si elle se donnait du mal pour ne pas le faire immédiatement, faisant monter la pression. Le bruit du verre brisé résonna à mes oreilles tandis que l'alcool se répandait dans les coupes de champagne négligemment oubliées sur la table. Et bien, l'oubli de certains profiterait aux autres, à commencer par la Rowen-Glaswell qui but son verre comme elle aurait bu du lait. Mes petites fesses ne se bougeraient certainement pas pour du champagne, si bon soit-il, j'étais bien trop confortablement installé dans la piscine, et la vue était bien plus belle. Elle retardait le plus possible le plongeon pourtant inévitable, un air malicieux dessiné sur ses traits tandis que je l'observais faire. « Si tu le dis... » concédai-je, en la voyant se promener sur un chemin des plus instables, cherchant à trouver le meilleur angle possible pour me rejoindre dans l'eau. Je l'entendais m'interpeller, m'obligeant presque à admettre à l'avance que la nuit serait inoubliable. Attendons un peu, Autumn, la soirée ne fait que commencer, je ne vends pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué, tu devrais pourtant le savoir. « Je n'admettrai rien avant de l'avoir vécu. A la tienne, Blondie. » Un léger signe de tête, comme un encouragement, malgré l'absence de verre dans les mains. Elle enfila sa deuxième coupe avec autant de vitesse que la première. Il semblerait qu'une certaine blonde de notre connaissance ne fasse pas long feu ce soir, à ce rythme. Elle poussa le vice jusqu'à me traiter d'ennuyeux. Oh, voyons, ceci n'était qu'un avant-goût, je lui laissais la possibilité de me montrer l'étendue de son jeu avant que j'entre dans la partie. Elle semblait bien trop souvent oublier que sans moi, ses soirées manqueraient cruellement d'attrait. Nous étions deux à les rendre inoubliables. Et finalement, elle sauta, sans délicatesse aucune, cherchant probablement à me noyer sous le poids de l'eau qu'elle allait déplacer. Le temps qu'elle remonte avec grâce sur la surface, je m'étais déjà extirpé de l'eau, lui laissant l'opportunité de me dévisager tandis que je m'approchais du champagne. « Ennuyeux, tu disais ? Je préfère le terme d'imprévisible » commentai-je avec un sourire en coin, m'appuyant sur la table. Le verre fut vidé d'une traite, mes yeux se baladaient sur elle, toujours dans l'eau. Je finis par me retourner, pour prendre une nouvelle coupe, avant que mon regard ne soit attiré par un reflet métallique, jeu d'ombre avec la lune. Je m'en approchai calmement, et un rictus presque machiavélique se dessina sur mon visage lorsque je compris à quoi j'avais affaire. Apparemment les gens de cet immeuble avaient de drôles de loisir mais je n'allais pas m'en plaindre, cela me permettait de reprendre un avantage considérable. A présent, nous allions jouer à ma façon. My game, my rules. Je saisis le métal, prenant soin de ne pas l'exposer à sa vue curieuse, avant de replonger dans l'eau. Un saut propre, qui m'aurait valu une note d'excellence au Jeux Olympiques. Je sortis la tête de l'eau, quelques centimètres seulement nous séparant, mon regard fixé sur elle. Elle n'allait pas le voir venir, une pensée qui me comblait. Elle ne pouvait pas et se méfier et me dévorer du regard avec envie. D'un geste habile, j'attachai la menotte, fameux objet de ma victoire, autour de son frêle poignet et elle n'eut pas le temps de réagir avant le déclic final. Too late, Blondie. Je fis du même, m'enchaînant de fait à elle, pour au moins une partie de la nuit. Ainsi, nous serions contraints et forcés de suivre l'autre, à voir qui mènerait la danse. « Alors comme ça, je ne sais plus m'amuser ? En es-tu bien sûre. Un à zéro. Tu vas avoir du mal à faire mieux. » Prunelles aguicheuses, avec nos corps plus près que jamais, la tension était à couper au couteau. Je prenais plaisir à mêler la tentation à nos jeux, simplement pour la voir réagir, pour la voir se débattre comme une proie prise au piège, tentant de nier l'attraction qui nous unissait toujours autant, voire même plus qu'avant. Mes lèvres se rapprochèrent de sa joue, déposant un chaste baiser, rendu humide par l'eau de la piscine, avant de s'approcher de son oreille. « Tu vois, tu fais toujours la même erreur, Blondie. Tu me sous-estimes. Et c'est pour cela que tu perds à chaque fois. » soufflai-je, un brin moqueur. « Allez, sors de l'eau, j'ai envie de champagne. » La dernière phrase avait été prononcée comme un ordre, tranchant radicalement avec le flirt délibéré. Alban reprenait les rênes, reprenait la danse, et jouait son ultime bataille. Une bataille que je savais gagnée d'avance, ne lui en déplaise.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty
MessageSujet: Re: flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. flashback ► we are the reckless, we are the wild youth. Empty

Revenir en haut Aller en bas

flashback ► we are the reckless, we are the wild youth.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» flashback ► i need another story, something to get off my chest.
» Reckless Adventure with two girls [PV]
» Flashback -- LINA&ERWAN
» golden youth, there is no party we miss ; NIKO&ALEC
» flashback

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-