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 |  Sujet: Un baiser pour un amour sincère, et un prince charmant pour lui plaire. Mar 3 Juil - 13:20 | |
|    je vous présente le prince de mes rêves Mon prince charmant, mon seul véritable amour. Oh mais qu'ai-je fait ? J'ai oublié la bouche.. - Et il est obligé d'avoir une bouche ? - Évidemment. Quand on croise un beau matin l'être que l'on attend depuis toujours, pour que deux ne fassent plus qu'un, on prouve son amour. Dès qu'on aime quelqu'un, tout le monde espère... ;; Un baiser pour un amour sincère et un prince charmant pour nous plaire. Être bien, rire et s'étonner de s'aimer. Et je voudrais tellement qu'il m'embrasse car ses baisers seront pleins de grâce. Tous deux pour la vie on va danser pour vivre ce rêve, ce conte de fées. Un baiser pour un amour sincère et un prince charmant pour lui plaire. Être bien, rire et s'étonner de s'aimer. Elle voudrait tellement qu'il l'embrasse car ses baisers seront pleins de grâce. Les trolls sont un passe-temps fort agréable Nathanaël, mais mon coeur languit de trouver celle avec qui je chanterai à l'unisson ; Tu es la femme dont je rêvais vraiment, je t'emmène. ✿ Tyler Reese Brightside → Tyler Reese Withmore-Sinclair. |
31 DECEMBRE 2012, 23h51. Envahie par le timbre douceâtre de Martha Wainwright, elle somnolait calmement, perturbée par quelques élans d'éveil quand les voix de Snow Patrol lui donnaient la réplique. Ses prunelles azures contemplaient avec lassitude les guirlandes rouges et dorés qui n'avaient pas encore été décrochées après le passage du vieil homme rouge par la cheminée. Quelques branches de gui étaient suspendues au plafond et les coupes de champagne avait été convenablement distribuées aux invités qui se pressaient sous sa coupelle, prêts à s'époumoner d'une seconde à l'autre pour lancer le décompte annuel, marquant un nouveau départ, de nouvelles habitudes à prendre et l'oubli des erreurs du passé. Chaque année, elle avait fait une liste de bonnes résolutions, essayant toujours de corriger les faux pas qui l'avait faite trébucher en février, s'écrouler en juin ou chuter en hiver, mais cette fin d'année était différente, elle avait fini par bouder sa tradition. A neufs minutes du nouvel an mais elle n'avait aucune envie de se lever, tout lui paressait comme la fin, elle ne savait pas exactement de quelle fin il s'agissait mais si elle avait été interrogée, elle aurait répondu une fin de tout. Elle avait fini par perdre toute la jovialité qui la suivait le soir où une âme charitable avait daigné lui annonçait qu'on lui avait menti toute sa vie, comme si on avait chassé la meilleure partie de sa personnalité afin de remonter à l'air libre la plus sombre. Plus de sourire, plus de spontanéité, plus d'excitation au creux de sa voix, elle avait l'impression que la révélation de sa véritable identité l'avait plutôt meurtrie qu'autre chose. Seuls restaient les grimaces, les froncements de sourcils à tout va et les grognements en guise de réponse quand Marc lui apportait un plateau repas dans la chambre qu'elle ne voulait plus quitter et l'incitait à se restaurer. Elle observa avec agacement la foule s'enivrait des bulles de champagne et les éclats de rire perler dès la moindre occasion, elle fut heureuse de ne pas les entendre, véritable source de colère dans son état, par bonheur ils restaient bloqués derrière la plastique de ses écouteurs et ne pouvaient lui parvenir. Morbide, elle se concentrait sur les visages allègres et imaginait qu'ils étaient plutôt déformés par une souffrance quelconque, loin de la nouvelle opportunité que leur offrait le douzième coup de minuit, mais plongés dans le même désarrois qu'elle, où elle coulait depuis qu'un chirurgien lui avait fendu la peau du dos. Elle sentait encore le pansement qui lui barrait l'échine et quand elle adoptait certaines positions, une douleur la violentait jusqu'à ce que quelques larmes filent entre ses paupières. Mais pourtant ce n'était pas la cicatrice qui l'avait transformée, elle était prête à en additionner deux autres si il le fallait pour Micah, bien qu'elle soit encore toute nouvelle dans sa vie, elle sentait qu'elle pouvait lui demander de lui ramener le Saint Graal ou un trèfle à quatre feuilles, comment lui refuser alors qu'elle lui ressemblait trait pour trait, que lorsqu'elle allait à sa rencontre elle avait l'impression de se figer devant un miroir. Elle fut déranger dans sa pensée par le poids de Zachariah qui s'ajoutait sur le canapé qu'elle occupait, et de son bras qui lui cingla la taille. Malgré ses sautes d'humeur ou ses heures à broyer du noir, il arrivait encore à la supporter et à lui apporter un soutien qui, - elle devait le reconnaître même si elle prouvait le contraire -, était irréprochable. Quelle ironie du sort, son meilleur ami avait vécu le même destin dix ans plus tôt, apprenant que ses origines slaves n'étaient qu'une illusion et qu'il avait été adopté. Maintenant il lui rendait le réconfort qu'elle lui avait distribué dans le petit salon russe où son existence avait été remise en question, elle avait du mal à croire que la foudre frappait deux fois au même endroit. Monsieur et madame Brightside n'étaient pas ses véritables parents, c'était un fait. Avant qu'elle ne puisse la chasser, elle vit la main de Zachariah s'emparait de l'un de ses écouteurs et le loger dans son oreille gauche. « Il ne le savait pas, personne le savait. ». Son regard noir toisant Marc était aussi perceptible que ça alors. Elle le savait innocent mais gardait ce sentiment de trahison enfouie en elle sans pouvoir le rejeter sur quiconque dans la pièce était insoutenable. Sa mère, enfin celle qui s'était faite passer pour sa génitrice avait emporter ce secret dans la tombe, et son ex-mari resté à Londres, le plus aimant des deux, n'avait même pas jugé bon de lui révéler toute la vérité, il avait fallu qu'elle le découvre elle-même au hasard. Bien sûr qu'elle était fâchée maintenant, trop de mystère planait encore sur son adoption et aucun individu ici présent ne pouvait la renseigner. De plus elle avait maintenant un troisième papa, se promenant de pays en pays selon les dires de Micah, une sorte d'Indianna Jones qui n'avait même pas songé à retrouver la jumelle de sa fille, le comble pour un explorateur. « Je sais, il n'empêche que c'est dur à accepter. C'est tout un univers qui s'effondre, je me suis jamais sentie aussi seule. », soupira-t-elle alors que la pièce était remplie de monde. L'impression d'être isolée parmi des dizaines d'individus, la constatation ne lui fit que plus mal. « Et je ne sais pas si je pourrai me réconcilier un jour avec Ashton. ». Alias le célèbre chirurgien esthétique, docteur Brightside, elle éprouvait maintenant du mal à l'appeler papa. Elle sentit la main de Zachariah se resserrait sur la sienne puis un dix fut lancé à l'unisson. Elle ne participa pas à cette choral de chiffre, son voisin non plus d'ailleurs, les seuls spectateurs de cette ivresse qui happait tous les invités sauf eux. « DEUX. UN. BONNE ANNÉE, BONNE SANTEEEEEEEE ! ».
22 MARS 2013, 14h22.Ses doigts posés sur les lacets de ses converses, elle essayait de reproduire la même boucle que d'habitude mais avec plus de difficulté, ses mouvements étaient pressés, complètement déstabilisés par la sortie qui l'attendait pour ce début de printemps. D'abord un passage vers la droite, puis un demi-tour en dessous de ce fil blanc, mais finalement elle finit par faire un gros noeud qu'elle se trouva incapable à défaire. Les branches du lacet traînaient encore derrière sa chaussure et Roman arriverait d'un instant à l'autre. Même pas fichue de faire ses lacets correctement, en un jour aussi important que celui-ci de surcroît, elle avait l'impression de tout ruiné prématurément, elle n'avait même pas encore mis ses orteils en voiture que la situation devenait déjà hors de contrôle, tout ça pour une histoire de noeuds, qu'est-ce que ça pouvait foutre les boules ça les noeuds. Elle hésita un instant à appeler Zachariah à la rescousse, tellement son désespoir était grand devant ce qu'il l'attendait aujourd'hui mais elle se ravisa au dernier moment, pensant à l'image qu'elle refléterait et son air incrédule devant le fichu noeud qui avait remporté la bataille. Toute sa vie elle avait appelé à l'aide, à chaque fois elle avait fini par trouver une main tendue qu'elle avait saisi avec soulagement, il était temps de laisser toutes ces mains tranquilles. Elle chopa les cordes et les introduisit dans ses baskets basses, les bloquant en dessous de ses talons pour pas qu'ils ne puissent refaire surface, voilà qui était fait. Elle prit le papier sur lequel Micah avait inscrit l'adresse de leur père, un Indianna Jones avait-elle dit, munie d'un sourire amusé et qui se voulait rassurant. Elle ne réalisait toujours pas que cette après-midi, elle poserait les yeux sur son véritable père, celui qui leur avait donné ces traits si similaires et cette belle couleur azur qui flottait dans leur regard. Elle avait eu du mal à se décider pour cette rencontre, l'idée traînait dans cette tête depuis trois mois avant qu'elle se décide finalement à accepter la situation et accordait à son véritable géniteur une place dans sa vie. Micah avait été d'un grand secours, elle ne l'avait pas brusquée une seule seconde et lui avait raconté quelques anecdotes sur son enfance les jours où elle paraissait moins fontaine. Elle pensait d'ailleurs qu'elle serait aujourd'hui la conductrice qui l'amènerait à la villa Withmore-Sinclair mais elle avait dû se rendre au centre hospitalier pour passer quelques examens et leur aventurier de père repartait le lendemain à l'autre bout du monde, au service de l'exploration. C'était donc Roman qui la chaperonnait, le beau mi-italien mi-français avec qui elle avait entamé une relation au mois d'octobre. Elle s'était sentie incapable d'aimer ou de faire confiance à nouveau après son histoire chaotique avec le touchant Dupont De Calendre, mais la revoilà qui revenait au front avec un nouveau français, comme si il lui fallait un sirop provenant de l'Hexagone pour guérir ou alors elle se mettait à voir des français partout. Passant la porte avec toute la lenteur dont elle était capable, elle prit plusieurs dizaines de secondes pour tourner la clé et s'assurer du verrouillage de la porte d'entrée. Elle se retourna enfin et ses prunelles tombèrent sur Roman, appuyé sur la carrosserie de sa voiture, un sourire amusé aux lèvres. « La serrure était coincée, j'ai eu un mal fou à en venir à bout, peut-être qu'il faudrait la graisser ou un truc comme ça... ». Son sourire n'avait toujours pas rétrécit, pour tout dire, il s'était même un peu élargi. « D'accord. J'appréhende et toute occasion est bonne pour allonger mon retard. », avoua-t-elle en regardant ses converses se frotter sur le long de l'allée alors qu'elle se rapprochait de son Jules. Arrivée à sa hauteur, elle écarta les bras et alla entourée sa nuque, lui distribuant un sourire suivi par un baiser sincère et doucereux. Heureusement qu'il était présent son Roman, présent pour l'accompagner dans sa quête à l'identité. « C'est bizarre non ? Rencontrer son père à 22 ans. ». Elle se demandait si ils arriveraient à tisser ce lien magique, entre un père et sa fille, si il la considérerait comme une petite princesse, si il serait le genre de père à déclarer, "même à quarante ans, tu seras toujours ma petite puce.", comme dans les films. Et si il préférait Micah ? Cette idée lui semblait étrangement légitime, bien que cruelle. « Tu ne préfèrerais pas que l'on se prépare un seau de pop corn et qu'on regarde Il était une fois ? Je te promets de ne pas chanter un baiser pour un amour sincère, allez. ». Voix suppliante, déjà un pas effectué vers la villa mais elle sentit ses bras se refermer sur sa taille, l'empêchant d'aller plus loin. Bon, elle aurait essayé.
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