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On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...

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MessageSujet: On s'était dit rendez-vous dans dix ans ... On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  EmptyMar 10 Juil - 9:32

    Noah n'avait jamais assisté à la fameuse fusillade qui avait eu lieu à Berkeley Californian University, dix ans auparavant, pour la simple et bonne raison qu'il s'était installé aux Etats-Unis près de deux mois après cette sanglante tragédie. Pourquoi était-il ici ce soir ? Parce qu'il avait épousé l'une des jeunes femmes les plus populaires, excentriques et séduisantes de la promotion de l'époque qui, de son côté, avait survécu au drame. Sydney Satis Khelos, pour vous servir, et qui avait insisté pour revenir dix ans en arrière, revoir ses anciens amis de la faculté. Et vu que Noah était le mari le plus comblé du monde, en plus de ne parvenir à dire non à sa femme qu'en de rares, très rares occasions, le couple avait fini par atterrir sur le sol californien, pour le plus grand plaisir de Sydney. Seule ombre au tableau : le fait qu'ils n'aient pas trouvé de baby-sitter pour garder leurs chers petits monstres. Cinq enfants à charge, voilà qui allait mettre de l'ambiance, à ne point en douter. Même si l'aîné, le neveu de Sydney, Max, avait préféré, du haut de ses seize ans, dormir chez une amie plutôt que de rendre à cette – je cite – fiesta de 'vieux'.
FLASHBACK
    « Papa, quand est-ce qu'on arrive ? » C'était quoi ça ? La deuxième...troisième fois que la petite posait cette question ? Noah eut un nouveau sourire, jeta un bref regard dans le rétroviseur pour observer sa fille. Depuis qu'on l'avait réveillée au sortir de l'avion, elle était insupportable. Et son blondinet de père qui se plaisait à la comparer à sa mère. « Bientôt ma chérie, bientôt. » « Mais t'as déjà dit ça tout à l'heuuurree !! » soupira la fillette de mauvais gré en tournant la tête vers la vitre, les bras croisés sur sa poitrine. « Oui, mais tu me l'as demandé il y a cinq minutes, mon ange. » lui rappela Noah sans perdre son calme olympien. Avec les enfants, il n'avait jamais réussi à se mettre en colère. Allez savoir pourquoi. Ah si, lorsqu'ils devenaient trop agressifs les uns envers les autres, ou que Gabriel se mettait à tirer les cheveux de sa soeur. A part ça, Noah avait tendance à se montrer par trop papa poule. Que voulez-vous, c'est ainsi qu'il avait été éduqué par ses propres parents. « J'ai faim. » « Tu as toujours faim. » « C'est même pas vrai ! » « Si c'est vrai !! » « Nah ! » « Si !! » « Les enfants, s'il vous plait. On se calme. Matthis, ça va mon bonhomme ? » Hochement de tête du petit dernier, l' « adopté » de la famille qui s'amusait de voir les jumeaux Harry et Gabriel en train de se crêper le chignon. Dire que Noah avait choisi de prendre la familiale pour toute sa petite tribu. C'était parfois à se demander si la voiture était suffisamment espacée pour les terreurs turbulentes. « Papa, on est bientôt arrivé ? » Regard désespéré du papa en question sur sa droite, là où se trouvait maman. « Oui, ma puce. » « Humph. » « Tout va bien chérie ? Tu as l'air pensive ? » Tandis que l'une de ses mains restait fixée sur le volant, l'autre vint se poser sur celle de son épouse, la caressant amoureusement de son pouce.
FIN DU FLASHBACK

    « BANNNZAAAIII !!! » cria une voix d'enfant qui fonçait vers le buffet, un jouet soldier miniature dans une main. « Gabriel, on ne court pas. Harry, surveille ton frère. Satis ...où es-t....? » Sa petite main dans celle de sa mère, la petite fille regarda son père, sage comme une image. Pour une fois. « Bon, et bien allons-y. Viens par là toi. » Attrapant son petit dernier dans ses bras, Noah déposa un baiser sur son front, arrangea ses cheveux déjà en bataille après une heure de route, et attendit que Sydney entre la première. Galanterie oblige. Deux minutes plus tard, et les tornades blondes qui lui servaient de fils avaient déjà disparu dans la grande salle. « Je savais que j'aurai dû leur mettre un bracelet électronique. » pensa intérieusement l'Anglais en avisant un serveur pour attraper un verre de jus d'orange et le tendre à Matthis.


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MessageSujet: Re: On s'était dit rendez-vous dans dix ans ... On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  EmptyMar 10 Juil - 21:20



"Max, chéri, pourquoi tu ne veux pas venir ? Toi qui veux y entrer en septembre, ça serait plutôt chouette d'aller à Berkeley ! - Syd'... si on me voit dans votre fiesta de vieux, je vais être grillé jusqu'au doctorat. - MOI, DANS UNE FIESTA DE VIEUX ?!" Eh oui, en dix ans, Sydney n'avait pas énormément changé. Certes, on peut au moins lui reconnaitre un gain de maturité exemplaire dès lors qu'il s'agissait de gérer les enfants... elle n'était pas non plus la mère parfaite, mais l'exceptionnel Noah était là pour assurer le rôle de trois couples de parents à lui tout seul, alors ça compense. En revanche, son caractère naturellement excentrique et franc n'avait pas pris une ride... "J'vais dormir chez une amie. - Tu te protèges, hein ? - Je vais JUSTE dormir chez une amie." précisa le jeune homme avant de fermer la porte de la villa derrière lui, un sourire aux lèvres. Car oui, Sydney avait cédé à Noah pour qu'ils fassent l'acquisition d'une maison classique assez reculée en Angleterre et près d'un lac, mais elle avait été intraitable sur leur seconde résidence qui était un peu plus "clinquante" que leur résidence principale. C'est ici qu'ils passaient leur temps lorsqu'ils ralliaient la Californie de temps à autres. Une fois la porte claquée, Sydney soupira en secouant la tête. Une fiesta de vieux, franchement ? Pas de doute : aussi agréable et surdoué puisse-t-il être, son neveu adoptif était en pleine crise d'adolescence. La blondinette retourna se préparer dans la chambre, face à sa coiffeuse, pour apporter la dernière touche à son maquillage face à l'une de ses filles, celle d'Andrea se trouvant avec son père, ce soir. "Maman, tu es vraiment belle, ce soir. Tu pourrais me mettre un peu de gloss pour être comme toi ?" La miss Khelos-Clives se tourna et sourit à Satis avant de laisser une traînée très subtile de gloss sur la lèvre inférieure de sa fille qui s'empressa de se regarder dans le miroir. Satis lui ressemblait de plus en plus, jour après jour. "Pas un mot à ton père, sinon il va encore dire que tu es trop jeune pour avoir un peu de maquillage." Vu le nombre de garçons qu'il y avait à la maison, mieux valait que la mère et la fille soient aussi complices l'une avec l'autre. C'était une question de survie, à ce stade.

Quelques minutes plus tard, toute la tribu anglo-égyptienne se retrouva à bord de la voiture familiale, en direction de Berkeley. Les enfants chahutaient un peu, s'impatientaient mais Sydney n'y prêtait pas attention, pour une fois. Le visage tourné vers sa vitre côté passager, elle était songeuse. A quoi allaient ressembler ses anciens camarades ? Elle se souvenait de la femme qu'elle avait été entre les murs de cette université. Une fille des plus populaires, bitch sur les bords, prédatrice avec les hommes et à peine soucieuse de ses cours. C'était un temps où elle avait rêvé d'un avenir flamboyant sous les projecteurs des podiums de Milan, Paris, New York, Londres, Dublin... Elle s'était imaginée styliste de stars, créatrice connue à travers le monde entier. Tout le monde connaissait son indubitable goût en matière d'esthétique. La jeune femme sentit la caresse de Noah sur le plat de sa main, elle tourna la tête vers lui et l'observa avec un sourire. Qui était-elle aujourd'hui ? Une mère au foyer. Elle n'avait jamais boudé ce rôle, néanmoins cette réunion la poussa à se poser certaines questions, dont une centrale : qu'allaient penser les gens de cette vie tout à fait ordinaire qu'elle menait, contre toute attente ? "Oui... oui, ça va." lui répondit-elle tout simplement.

Ils arrivèrent à Berkeley et déjà, un sourire semblait figé sur le visage de l'Egyptienne. "C'est là que tu as étudié, M'man ? - Oui, les enfants ! Et votre père aussi... même s'il était la tête vissée dans ses bouquins, comme d'habitude." lança-t-elle en glissant un regard gentiment taquin en direction de son époux. Voilà autre chose qui n'avait pas changé chez elle : son franc-parler toujours aussi joueur. Ils rentrèrent à l'intérieur de la grande salle décorée spécialement pour l'occasion. Un parfum de nostalgie l'envahissait déjà... qu'elles lui semblaient loin, ses années universitaires. C'était pourtant ici qu'elle avait tout trouvé. Ennemis, amis - ses plus proches amis, d'ailleurs - et même l'amour. Aurait-elle eu cette famille stable dont elle avait rêvé si elle n'avait pas mis les pieds à Berkeley ? Pas sûr.
Avant que les jumeaux ne foncent trop loin, Sydney les retint chacun d'une main à l'épaule et se pencha un peu en avant. "Si je vous pince à faire la moindre bêtise ou si vous êtes impliqués dans la moindre petite catastrophe, je vous envoie dans le bureau du Doyen. - C'est quoi, l'Doyen ? - Crois-moi, chéri... tu ne veux pas savoir qui c'est." Une mine tendre et menaçante à la fois s'était placée sur le visage de l'Egyptienne, semant la confusion et un brin de peur chez les jumeaux qui commencèrent gentiment à se mélanger aux autres. Oui, si le Doyen était toujours là, le temps ne devait certainement pas l'avoir arrangé. Satis restant près d'elle - sans doute intimidée par tant de monde, comparée à ses frères - et Matthis dans les bras de son père adoptif, la belle pencha la tête vers son époux. "Noah, respires un peu... les jumeaux vont juste se balader un peu. Si on les garde avec nous toute la soirée, ils vont être encore plus intenables. Un peu de liberté ne leur fera pas de mal. Enfin, j'espère." ajouta-t-elle avec un air déjà moins assuré.

A peine eut-elle tourné la tête pour attraper un verre de limonade et le donner à Satis, qu'un visage bien connu se profila à l'horizon. "Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!" Cri peu spirituel de la Sydney commune à cheveux blonds lorsqu'elle croise une congénère plus souvent appelée amie. C'est qu'il faut savoir les décoder, ces bestioles. L'ex Bêta se précipita vers sa cible pour la prendre dans ses bras. "Junooooo, ça fait hyper plaisir de te revoiiiiiiir !!" Sydney sautillait comme une puce à la vue de celle qui avait été sa vraie furieuse, une fille complètement déjantée mais avec un excellent fond. "Comment tu vas, ma belle ? Tu es venue avec du monde ? Qu'est-ce que tu deviens ? Oooooh, je suis contente !!" Oui, ça va, c'est bon, je pense qu'on a compris. Satis, un peu plus en retrait avec son père, s'était mise à rire tandis que Matthis regardait sa mère adoptive avec des yeux ronds comme des billes. Il faut savoir que dans la famille Clives, la mère Sydney passait souvent pour la plus folle et délurée de la tribu. Une étrange créature féminine qu'on ne comprendra jamais totalement.
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MessageSujet: Re: On s'était dit rendez-vous dans dix ans ... On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  EmptyMer 11 Juil - 19:50


    « Lizzie, tu tiens bien ma main, je ne veux pas te perdre dans ce troupeau de bœufs épais et avinés ! » « C’est quoi un épais et aviné, Maman ? » C’est qu’elle est vive, cette petite. Juno ne s’y ferait jamais, il n’y avait pas à dire, Lise Maureen Valentyne avait tout pris de sa mère, excepté le côté hacker et hors la loi, évidemment. La jeune maman célibataire lui casserait la tête avec une tapette à mouche, dans le cas contraire. Mais la brunette de trente-trois ans ne put s’empêcher de lancer un regard maternel et attendri en direction de sa progéniture, dont les bras venaient de l’entourer. La mère et la fille s’étaient pomponnées pour se rendre à une soirée donnée en l’honneur des anciens élèves de Berkeley. Il va sans dire que Juno avait immédiatement sauté sur son ordinateur pour réserver de billets d’avion New York-San Francisco pour assister à cette fameuse « réunion d’ancien » où Kilian avait promis de la rejoindre. En dehors de lui, les contacts qu’elle avait gardés avec les autres élèves côtoyés à Berkeley étaient très peu nombreux. Elle ne savait pas du tout qui allait se pointer comme une fleur dix ans plus tard, sûrement parent et avec une carrière sur les chapeaux de roue, ou pas. De son côté, Juno n’était vraiment pas à plaindre. Autrefois fauchée, elle possédait désormais un cabinet vétérinaire très populaire en plein cœur de Manhattan. Sans être forcément millionnaire, elle menait un bon train de vie et pouvait prétendre offrir une matérielle confortable à sa fille unique, Lise, ayant absolument insisté pour l’accompagner. Du haut de ses dix ans, l’esprit vif et curieux, la petite avait refusé de rester sous la garde d’une nounou alors que Juno partait à la rencontre de ses anciens comparses de fac. Elle voulait tout connaître de l’ancienne vie de sa jeune mère, bien que celle-ci lui en ait déjà conté de nombreux détails, ou qu’elle n’ait eu vent par Kilian de nombreuses anecdotes tout à fait croustillantes. En somme, la seule chose que la jeune femme avait trouvée « too much », c’était cette interview de journaliste au sujet de la fusillade dont elle avait eu bien du mal à se dépêtrer. Il n’était pas évident pour elle de se souvenir s’être pris une balle en pleine poitrine et avoir frôlé l’embrassade éternelle de la grande faucheuse capée de noir. Lise n’aurait jamais pu voir le jour dans de telles conditions, et bien qu’elle ne rappelle à sa mère la douleur de l’abandon de son ancien fiancé, Juno savait qu’il s’agissait là de son trésor, de la meilleure chose qu’elle ait faite dans son existence toute entière. Ce qui, soyons honnêtes, n’était pas peu dire. « Tu comprendras bien vite ce que je veux dire quand tu rencontreras quelques spécimens, ma chérie. De toute façon, compte sur moi pour ne pas te quitter d’une semelle, jeune fille ! » Qui dit mère célibataire, dit véritable louve prête à bondir sur le moindre importun osant poser ne serait-ce qu’un doigt sur la prunelle de ses yeux. Ce serait vraiment le doigt de trop, et dieu sait que Juno savait être particulièrement virulente et imprévisible quand elle s’y mettait, même sous des airs de magnifique maman accomplie et complice avec sa merveille.

    « Je vois que Berkeley ne lésine pas sur les moyens… Avant je détestais l’excès qu’ils mettaient dans chacune de leurs soirées, mais là je dois admettre que ça me fait plaisir. C’est comme si je revenais chez moi… » « Mais papy Jack il a une maison minuscule ! » « Non ma puce, papy Jack a une maison normale, avec un joli jardin, et il adore mettre des coups de canne aux petits qui lui saccagent ses bégonias ! » Juno eut à peine le temps d’embrasser sa fille sur le front alors que son bras entourait ses épaules d’enfants lorsqu’une voix suraigüe perça soudainement ses tympans. Même après dix ans de séparation, la brunette aurait toujours été en mesure de reconnaître la propriétaire d’une telle tessiture, cela ne fait aucun doute. Elle accueillit donc l’étreinte qui l’enserra bientôt non sans un plaisir immense, indescriptible et dont l’émotion la secoua tout autant que l’enthousiasme de son amie de longue date. « Sydney, furieuse Sydney, nom d’un chien tu n’as pas pris une ride !! » Encore heureux, étant donné qu’en dépit de tout ce que l’on pouvait croire, Juno était plus âgée de deux ans. Mais c’était de bonne guerre, après dix ans de séparation, et nul ne pouvait être plus ravie que la brunette de retrouver l’enthousiasme du duo de furieuses qu’elles formaient à l’époque de Berkeley. « Pas toute seule, je suis venue avec ma fille, Lise. Lizzie, tu dis bonjour à Sydney ? Disons qu’elle m’a aidée à être toujours à la mode et à battre même la plus pimbêche de l’université, en toute circonstance, et sans démériter niveau classe ! » Juno embrassa la furieuse numéro deux sur la joue avant de lui présenter sa merveille, vêtue d’une jolie petite robe blanche choisie avec goût. Même chevelure brune ondulée sur sa mère, les yeux d’un vert émeraude de son grand père maternel. Lizzie allait faire du dégât une fois un peu plus âgée… « Noah ! Je vois que vous m’avez caché des choses tous les deux, je veux TOUT SAVOIR !! » Pas de jaloux, Juno s’empressa d’étreinte le père de famille avec tout autant d’enthousiasme, comme s’il s’agissait d’une seule et même famille qu’elle retrouvait après dix longues années de séparation. « Vous avez une adorable tribu, dites-moi ! Vous avez déjà rencontré d’autres anciens ? Personnellement, je pense que Kilian va venir pour gâter une fois encore sa filleule unique et préférée, mais en dehors de ça je n’ai aucune idée de qui doit se pointer. » Juno haussa les épaules, tout à fait pour découvrir au fur et à mesure les têtes connues de la soirée. Mais Lizzie semblait particulièrement impressionnée par les deux anciens acolytes de sa mère, tant et si bien qu’elle restait près de celle-ci en l’entourant de ses bras d’enfant. Elle était intimidée, certes, mais en même temps curieuse de connaître les enfants de Sydney et de Noah, comme soulagée de ne pas être la seule de cet âge dans cette soirée. « Je suis très contente de vous rencontrer » murmura-t-elle d’une voix timide. « Elle va s’habituer à vous, n’ayez crainte, elle est toujours un peu en retrait quand elle ne connait pas les gens. N’est-ce pas ma chérie ? Elle est un peu dépaysée aussi, puisque nous habitons New York. Quant à moi, j’ai mon cabinet vétérinaire qui marche très bien, bref, ça roule en un mot comme en cent ! Vous devez avoir plein d’anecdotes à me raconter de votre côté !! »


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MessageSujet: Re: On s'était dit rendez-vous dans dix ans ... On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  EmptyVen 13 Juil - 6:49

    Ne lâchant pas des yeux ses chères petites têtes blondes, limite paniqué à l'idée de, non pas les perdre au milieu de toute cette masse, mais bien qu'ils parviennent à tout détruire – les jumeaux étaient de vrais tornades mobiles – Noah reporta son attention sur sa femme lorsque la voix de Satis réussit à le détourner quelques secondes de son objectif. « Et que votre mère préférait elle, les magasines de mode. N'est-ce pas, chérie ? » répliqua l'écrivain du tac au tac en déposant un baiser fugace sur la tempe de Sydney. C'était le bon temps. En un sens. De loin, Noah avait reconnu certaines têtes de l'époque. Le quaterback de l'équipe de rugby, sport qu'il détestait au plus haut point, quelques pom-pom girls, l'une d'entre elles étant d'ailleurs – apparemment – sa fiancé, quelques élèves de différentes confréries avec lesquels il avait plus ou moins déjà conversé. Ah...et des enfants. Ouf, ils ne seraient pas seuls ce soir à devoir courir à gauche et à droite – dans le cas de Noah en tous cas – pour surveiller les petits monstres. Une chance qu'eux aussi aient de la compagnie du même âge.
    « Si je vous pince à faire la moindre bêtise ou si vous êtes impliqués dans la moindre petite catastrophe, je vous envoie dans le bureau du Doyen. » Hum, le ton sévère de Sydney avait toujours été un argument de choc dans l'esprit des petits. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, Noah avait toujours deux réactions diamétralement opposées suite à ce genre d'attitude. L'amusement, ou l'excitation. Oui, il l'admettait volontiers : Sydney énervée était absolument adorable à observer. Mais n'allez pas lui dire cela en face, vous risquez de vous prendre un coup bien placé, ou une gifle, si vous avez de la chance. Vite fait bien fait, semant l'interrogation et la peur dans l'esprit des jumeaux, ceux-ci préférent déguerpir, sous l'oeil averti de leur mère, et toujours inquiet de leur père. « Oui, tu as sans doute raison. » soupira l'écrivain en se décidant à oublier ses fils un moment pour calîner son petit dernier. Matthis était le plus jeune, et le moins 'sociable' au sens où il était très timide. Réservé même, presque effrayé devant des gens qu'il ne connaissait pas. Mettons ce comportement sur le compte d'une mère qu'il avait vu mourir dans un accident de voiture parce qu'elle avait décidé de quitter son mari violent. Un père qui avait également violenté le petit. Au départ, Sydney n'avait pas voulu d'un cinquième enfant à charge. Noah avait beau usé de tous les stratagèmes possibles et imaginables, la réponse demeurait irrémédiablement ferme. C'était d'ailleurs l'une des raisons qui avait creusé un fossé dans leur couple, à un moment donné. Et voilà ce qu'il en était aujourd'hui. « Matthis, mon poussin, tu as faim ? Tu veux manger quelque chose ? » Hochement de tête de l'enfant qui persiste à ne pas ouvrir la bouche sous le regard attendri de son paternel. Il ne l'avait jamais forcé. Et c'était à force de temps et de tendresse que Matthis avait appris à leur faire confiance.
    Bientôt, un éclat de voix résonna dans la grande salle. Plusieurs têtes se retournèrent. La plupart d'entre elles affichaient un grand sourire, ayant parfaitement deviné à qui il appartenait. Révélation de Noah qui, dix ans plus tôt, avait déjà entendu ce son aigüe à l'occasion d'un gala de charité. Qui était-ce cette fois ? Ah...Juno. JUNO ? Une fille qui avait passé plusieurs mois à le tourner en dérision, à lui faire du chantage, après que monsieur ait découvert son hobby informatique illégal. Que de bons souvenirs, là encore. Suivant son épouse en jetant un coup d'oeil à Satis qui, devant l'excitation caractérisée de sa mère, avait préféré rester en arrière avec son père et son frère, Noah patienta le temps que les deux jeunes femmes se retrouvent, amusé au plus haut point devant la manière qu'avait Sydney de se montrer toujours aussi naturelle et excentrique, même après dix ans. Tout au long de leur échange, l'écrivain n'avait pas quitté des yeux une petite poupée, aussi timide que son propre chérubin, qui tentait maladroitement de se faire une place dans les jupes de sa mère. Trop mignon. « Noah ! Je vois que vous m’avez caché des choses tous les deux, je veux TOUT SAVOIR !! » Que voulait-elle insinuer par là ? Que personne à Berkeley n'avait su à l'époque pour leur liaison ? Que jamais on aurait pu penser qu'une femme comme Sydney Khelos se mette en couple ? Ou qu'elle se mette en couple avec quelqu'un de son profil ? « Bonjour Juno. Lise. » se présenta Noah en caressant de son index la joue de sa fille, et un peu surpris par l'enthousiasme débordant de sa mère qui l'avait immédiatement attiré contre elle. Les britanniques, comprenez-le, n'étaient pas habitués aux démonstrations d'affection. Mais enfin, face à deux femmes comme Sydney et Juno, il fallait bien laisser tomber ses valeurs traditionnelles. « Non, nous venons à peine d'arriver. » Kilian ? Qui c'était ça, Kilian ? Encore un autre ancien étudiant, certainement. En attendant, relâchant Matthis qui avait préféré prendre la main de sa mère pour l'occasion – sans doute pour pouvoir écouter la conversation entre les deux femmes – Noah lui adressa son plus beau sourire à la fille de Juno, encore très timide. « Elle est adorable. Nous aussi nous sommes très heureux de te rencontrer. Quel âge as-tu ma puce ? Tu viens avec moi ? N'aie pas peur, on va juste se diriger vers le plat de cookies sans que personne ne nous voit, tu veux ? » Tout le monde le sait, l'écrivain adorait les enfants. Les siens, comme ceux des autres. « Euh...Sydney, chérie...je vais vous laisser ressasser le bon vieux temps, d'accord ? » Dire qu'il avait été effrayé en entendant le mot 'anecdotes' était un euphémisme. Non seulement il y avait certains petits secrets sur lesquels Noah ne serait jamais revenus, mais qui plus est, il pensait sincèrement que, cette fois-ci, sa femme ferait une bien meilleure romancière que lui. Deux pies dans un nid, si l'on puit dire XD. « Les enfants, vous restez avec vos mères ou vous venez avec moi et on va chercher à manger ? »

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MessageSujet: Re: On s'était dit rendez-vous dans dix ans ... On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  EmptySam 14 Juil - 22:05



Bien que cela ne se voit pas réellement, Noah et Sydney sortaient effectivement d'une crise conjugale. Rien à voir avec leurs sentiments respectifs, mais plutôt en raison du petit bout de chou prénommé Matthis que Noah tenait dans ses bras ce soir. Un enfant qui était venu frapper à leur porte après un accident de voiture qu'il avait eu avec sa mère à un kilomètre de chez eux, s'étant enfuis de leur domicile pour échapper à un père brutal. Sydney, déjà très occupée - voire débordée - par cinq enfants à charge d'âges différents, avait été d'avis de s'occuper de lui quelques jours avant de le confier à une famille d'accueil spécialisée... Le hic, c'était ce grand blondinet d'une quarantaine d'années et son inconditionnel amour des enfants : au moment même où il avait pris l'enfant dans ses bras, il n'avait plus voulu le lâcher. Au sens littéral et figuré, d'ailleurs. L'Égyptienne avait fini par céder, aussi bien face à la pression de son mari que celle de ses autres enfants, mais pas sans s'être battue : Noah avait passé plusieurs jours hors du domicile, mis à la porte par sa femme dans une scène de ménage d'anthologie. Cette crise était derrière eux et Sydney s'était laissée séduire par ce petit bout de chou, mais avait mis les points sur les i avec Noah : Matthis serait le dernier enfant à être intégré à cette famille. Un de plus et c'est Sydney qui plierait bagages.

"Bonjour Lizzie ! Comme tu es grande maintenant, dire que je t'ai vue encore toute mini... t'es trop jolie ! Très bon choix, les souliers vernis avec ta robe satinée." ne put-elle s'empêcher de rajouter. Vieux réflexe. En retrouvant sa furieuse, elle eut l'impression de basculer dix ans en arrière. D'une rencontre totalement fortuite à cause d'un tramway en panne, les deux femmes s'étaient vite liées d'amitié pour des virées souvent aussi détonantes que mémorables. Attirer l'attention, consciemment ou pas, c'était une seconde nature dès qu'elles paradaient l'une avec l'autre, ces deux petits rayons de soleil féminins. "Encore heureux, que j'en ai pris aucune !!" scanda Sydney en roulant des yeux. Il faut dire que chaque matin, c'était le même rituel : vingt minutes devant le miroir à traquer la moindre petite ridule qui aurait l'audace de venir se dessiner sur sa peau satinée. C'est à croire que même l'âge avait peur de Sydney pour ne pas s'inscrire sur son visage. La blondinette se tourna vers son époux et arqua un sourcil en voyant Noah opérer un repli stratégique vers le buffet avec son équipe de Minimoys au rapport. Elle le laissa faire tandis que Satis secoua négativement la tête en venant près de sa mère. "Non, je reste. Enfin... à moins que tu veuilles qu'on aille grignoter ?" demanda-t-elle à Lise. Quant à Matthis, il s'était au contraire agrippé au cou de son père comme si sa vie en dépendait, avec des yeux ronds comme des billes. Toute cette foule devait l'intimider, sans parler d'une mère adoptive bien plus excentrique que ce qu'il avait connu jusque là. "Tu en profiteras pour jeter un oeil aux jumeaux, chéri ? Ils lorgnent le punch d'un peu trop près à mon goût..." Vider le saladier à la paille ? Ils en auraient été chiches, rien que pour se lancer dans un défi stupide dont ils avaient le secret. Par ailleurs, Satis semblait ravie de tomber sur une petite fille un peu plus grande qu'elle mais pas trop non plus, elle se sentait moins isolée. "A quarante-quatre balais, il a encore les jetons de parler de ses années fac'... il est trop chou quand il fait son timide." commenta-t-elle pour Juno en regardant Noah s'éloigner un peu.

Une fois seules, les deux jeunes femmes poursuivirent. "Un cabinet de vétérinaire à New York, mais c'est génial ! Et ça fait longtemps que tu vis là-bas ? Nous, on habite surtout en Angleterre, désormais. Sauf pour Max, tu te souviens de mon neveu adoptif ? Il va faire sa rentrée à Berkeley en septembre !" Le surdoué de la famille, Sydney en était particulièrement fière. Disons qu'il rattrapait les lacunes béantes de sa tante... "Comme tu le vois, une grande tribu à gérer, ça m'occupe tout mon temps libre, je reste à la maison pour m'occuper des enfants. Noah ramène l'argent et je me charge de le dépenser si tu vois ce que je veux dire..." ajouta-t-elle en tournant sur elle-même pour mettre sa robe en valeur. "Alors, dis-moi ! Quoi de neuf à part le boulot ? Depuis le temps, tu dois en avoir, des trucs à me raconter !"

On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  Tumblr_lnuec4A1VR1qhgce5

Après avoir été longuement interviewé par Channel 8 et avoir posé pour les photographes, Kilian était enfin rentré en compagnie de Vraona. Notre Breton national était aujourd'hui une star du grand écran et de la scène, ainsi qu'un peintre confirmé exposant de temps en temps dans de prestigieuses galeries. Ses études poussées à leur paroxysme et alimentées par une niaque sans pareille, cela l'avait conduit à devenir, entre autres, le plus jeune détenteur de l'Oscar du meilleur acteur, à seulement 27 ans. Et bien que cette consécration remonte à trois ans, la carrière de Kilian ne cessait de fleurir jour après jour. Sur le plan affectif et professionnel, il était un homme comblé à tous les niveaux, récemment papa d'un petit Erwan-Giovanni qu'il n'avait malheureusement pas pu emmener ce soir.
Laissant sa chère et tendre épouse Vraona quelques instants discuter avec des amis, il tourna la tête et repéra une petite tête qu'il connaissait bien. Salaun s'approcha à pas de loups et resta dans le dos de Juno, à une bonne vingtaine de mètres d'elle. Accroupi parmi la foule d'anciens élèves, il attendit que Lizzie tourne la tête et capte son regard : le parrain de la petite posa son index sur ses lèvres pour lui faire signe de ne pas faire un bruit, tandis qu'il l'invitait à venir le rejoindre avec son autre main. Un sourire fendait déjà ses lèvres, il se considérait presque comme l'oncle de la miss Poussin, si ce n'est comme un père de substitution.
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MessageSujet: Re: On s'était dit rendez-vous dans dix ans ... On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  EmptyLun 23 Juil - 14:51


    « J’ai été à bonne école pour conjuguer classe et magnificence, je trouve… Hep, hep !! Par ici Noah, on ne s’éloigne pas du cocon ! » Juno avait rattrapé Noah par les épaules, pas gênée pour trois ronds de serviette de le considérer comme LA personne à garder sous le coude. Elle n’avait pas l’intention de se moquer de lui, au contraire, elle souhaitait simplement qu’il ne se sente pas exclu malgré la complicité évidente des deux demoiselles. En dix ans, c’était bien quelque chose qui n’avait pas changé. Qu’il pleuve, vente ou tonne, Juno et Sydney restaient totalement sur la même longueur d’ondes, et suffisamment givrées pour s’adonner aux expériences les plus… discutables pour les personnes saines d’esprit comme Noah, par exemple. Cela étant, maintenant que la brunette retrouvait ceux qui l’avaient aidée à prendre un tournant meilleur dans son existence, elle ne comptait pas les laisser de côté, hors de question. « N’aie crainte, on va mettre de côté les anecdotes et on va plutôt passer une très bonne soirée tout ensemble, tu as ma parole » énonça-t-elle à Noah d’une voix douce, ponctuée d’un clin d’œil, alors que Sydney semblait découvrir la fille de Juno avec son œil d’ancienne styliste particulièrement douée. Lizzie était toute intimidée, n’osant pas dégoiser le moindre mot de peur de paraître malpolie ou « pas comme il faut ». Dans le fond, ce que voulait la fillette, c’est ressembler à sa mère, modèle de perfection à ses yeux. Si seulement elle savait le nombre impossible de conneries faites par sa génitrice, la petite tête brune aurait probablement rapidement déchanté. Mais ça, c’est une autre histoire. En attendant, Lise n’eut aucun problème à venir vers Noah, semblant être le moins « fou » de la bande, afin de lui apprendre qu’elle avait récemment eut dix ans et que les cookies étaient son dessert préféré. Au grand sourire qu’elle affichait, la petite se sentait manifestement en confiance. Le mari de Sydney pouvait considérer cela comme une immense victoire, car elle n’agissait jamais ainsi en présence d’un inconnu d’habitude ! Cela étant, jamais Lizzie ne se serait aventurée à partir se goinfrer de cookies à moins que sa mère n’ait donné le feu vert. Ce fut sans doute pourquoi elle retourna auprès de Juno, entourant sa taille de ses petits bras menus tout en la suppliant du regard d’accepter. Comme si la brunette allait refuser une chose pareille ! « Tu vas voir, tu vas très bien t’entendre avec Noah ma chérie. Et tu pourrais essayer de te faire de nouveaux copains, hum ? Noah par contre tu me la surveilles, je te fais confiance ! » Petit haussement de sourcil non pas menaçant mais qui en disait long sur l’importance évidente de la complicité mère-fille entre Lizzie et Juno. D’ailleurs, la fillette incita sa mère à se baisser histoire de lui faire un bisou, comme de coutume, laissant sa timidité habituelle aux orties en faisant fi de la foule environnante. Une chance que Juno n’ait rien perdu de son côté tactile : sa fille en avait manifestement hérité. « Max va faire sa rentrée à Berkeley ?! Mais ça se fête une chose pareille !! Quel est le cursus choisi ? En tout cas, tu fais bien de t’occuper de ta tribu sans t’oublier au passage. Tu sais que nos séances de shopping me manquent comme la fleur manque au soleil ? Ce n’est pas pareil sans toi !! »

    Cela étant, il y avait une double révélation que Juno gardait sous le coude, à vrai dire. Considérer qu’elle soit venu seule s’éloignait de beaucoup de la réalité. Ce fut sans doute pourquoi, lorsque les projecteurs furent métaphoriquement tournés vers sa personne à la fin du discours de Sydney, elle leva sa main gauche pour montrer une magnifique alliance présente sur son annulaire. Surprenant, n’est-ce pas ? Surtout pour quelqu’un qui avait juré ses grands dieux qu’elle ne se marierait jamais après le départ du père de Lizzie… mais l’impossible était devenu possible, après moult efforts et tergiversations, Juno avait fini par abdiquer et dire oui. « Pour être honnête sur toute la ligne, je suis mariée. Et Lizzie a un petit frère de cinq ans qui s’appelle Liam. Bientôt nous comptons déménager sur San Francisco à nouveau, puisque mon mari a obtenu le poste de chef de chirurgie cardiaque ici, donc… mon cabinet va être déménagé également. » Pour une surprise, c’était une surprise, mais celle-ci ne risquait pas d’égaler ce qui se jouait dans son dos. Soudainement, Juno avait vu Lizzie se diriger à pas de loup vers quelqu’un qui manifestement lui inspirait une confiance énorme, tant et si bien qu’en se retournant, la raison en fut évidente : « POUSSIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN !!! » Un cri suraigu avait fendu l’atmosphère, mais personne ne s’était retourné pour autant. Pourtant, cela valait le coup d’œil de voir Juno se ruer sur Kilian pour le prendre dans ses bras, sans oublier d’entraîner Lizzie dans l’étreinte histoire que la boucle ne soit bouclée. Chez Juno, on ne fait pas les choses à moitié !


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MessageSujet: Re: On s'était dit rendez-vous dans dix ans ... On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  EmptyVen 27 Juil - 20:14

On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  2jeahi10 On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  42678010 On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  75910410
Un bref sourire égaya les lèvres du papa blond lorsqu’il entendit la remarque de sa femme. Sydney n’avait jamais oublié la mode, loin de là. Il lui arrivait même parfois de la surprendre en train de feuilleter certains magasines people et de commenter les vêtements qui allaient ou non aux stars hollywoodiennes. Un sujet qu’ils n’avaient encore jamais abordé, mais dont Noah se sentait coupable depuis toujours, était le travail de la mère de ses enfants. L’Anglais n’avait jamais ignoré que Sydney prévoyait de devenir une grande styliste. Et elle y serait sans doute parvenue si le destin n’en avait pas décidé autrement en mettant sur sa route l’écrivain que voici. La raison de sa culpabilité ? Parce qu’il était célèbre et riche, et qu’il avait l’impression d’avoir brisé son avenir. En un sens, ce n’était pas totalement faux. En devenant mère, Sydney avait tiré un trait sur ses rêves d’enfance. Alors vous pensez bien qu’avec un petit dernier dans la famille, ses espoirs de pouvoir tout recommencer s’étaient à nouveau amoindris. En y réfléchissant, pendant de longues heures les soirs de nuit blanche, Noah avait décidé d’aider son épouse à réaliser son rêve, d’oublier un moment la famille pour se consacrer à la vie qu’elle aurait souhaité vivre. Car après tout, elle l’avait bien mérité. Et aussi père soit-il, Noah n’en était pas moins égoïste au point de penser à ses seules ambitions professionnelles aux dépens de celle qui partageait sa vie. En attendant, si nous revenions à la soirée : à Noah qui avait tenté une percée héroïque mais vaine face à l’œil alerte de Juno.

« Je te fais confiance. Je me souviens encore qu’à l’époque, tu étais déjà douée pour …mettre de l’ambiance. » la taquina le blondinet avec un grand sourire malicieux. Quant à Lise, elle semblait aussi entichée de sa mère que Satis de la sienne. Heureusement, la fillette finit par s’approcher, attirant aussitôt l’attention de Matthis qui la dévisagea de haut en bas, comme s’il appréhendait la moindre réaction de sa part. « Ne t’inquiète pas. Je suis sûr que Lise est aussi sage qu’une image, n’est-ce pas chérie ? » A la différence de deux blondes de sa connaissance qui devaient être en train de fomenter un nouveau mauvais coup. « Tu en profiteras pour jeter un œil aux jumeaux, chéri ? Ils lorgnent le punch d’un peu trop près à mon goût… » Petits monstres. A quoi servait-il de les prévenir à l’avance, ils n’écoutaient jamais rien. Et en tant que jumeaux, naturellement, l’un copiait les bêtises de l’autre avec grande conviction. De qui pouvaient-ils bien tenir ? Franchement, lui n’avait jamais été aussi prompt à faire des bêtises. Ne restait plus que Sydney, donc. Quoiqu’il n’oserait jamais aborder ce sujet avec sa tendre épouse, vous pensez bien. « Humph…si je les attrape ces deux-là … » soupira le père pour lui-même avant de baiser la tempe de sa femme et de partir à la recherche de ses bambins. « Oui, ne t’en fais pas, je les aurai à l’œil. » Se dirigeant alors vers le buffet, laissant Juno et Sydney dans leur conversation, Noah ne lâcha la main de Lise qu’une fois devant les nombreux plateaux de mets sucrés et salés mis à disposition. « Alors, qu’est-ce qui vous fait envie les enfants ? Pour ma part, je crois que je prendrai bien un peu de tout… » Sérieux, comme toujours, le british attrapa d’abord une mini-pizza pour la glisser dans la bouche grande ouverte de Matthis, aux anges de se savoir être servi comme un prince. De son côté, Lise avait déjà disparu, provoquant au départ une montée d’angoisse chez son protecteur, qui finit par être rassuré une fois que le cri retentissant de sa mère l’incita à regarder à l’autre bout de la pièce, là où l’enfant s’était réfugiée en compagnie d’un ami de la famille. Apparemment. « Je peux savoir ce que vous faîtes tous les deux ? Gabriel, qu’est-ce que tu bois ? »

Enfin, les jumeaux venaient de réapparaître. Face à leur père, la table du buffet pour seul rempart, le petit Gabriel lui tendit son verre, affichant un air faussement innocent en haussant des épaules. « C’est juste du jus de pomme, papa. » « Tu sais que tu deviens de plus en plus paranoïaque avec l’âge. » Et de un, pour la forme. « En plus de perdre tes cheveux. » Et de deux, pour le fun. « Et de prendre du ventre. » Et de trois, parce qu’il en faut toujours plus, sinon ce n’est pas drôle. « STOP, ça suffit vous deux ! Gabriel, depuis quand le jus de pommes est-il gazeux ? » Les deux blondinets échangent un regard dépité. Leur ruse n’avait pas fonctionné. Encore. « C’est bien ce que je pensais. » Et Harry qui a même le culot de répliquer avec son flegme typiquement anglais. « Je ne vois ce qu’il y a de mal à boire du jus de pommes gazeux. » Bien essayé mon p’tit père. « Harry, j’ai beau perdre mes cheveux ou être paranoïaque, mais je sais encore faire la différence entre du jus de pomme et du champagne. » répliqua Noah d’un air blasé en déposant Matthis à ses côtés pour attraper les verres de ses fils. « T’en es sûûûûrrrr ? » « Si vous préférez, je vous laisse vous expliquer avec votre mère. » « NON. Non, d’accord. C’est vrai. C’est du champagne. Mais on a encore rien bu. Promis. » Et vu les grands yeux suppliants de Gabriel, nul doute que cette fois-ci, ils disaient la vérité. Aussi surprenant que celui puisse paraître, les jumeaux craignaient davantage leur mère que leur père, trop ‘gentil’ pour infliger des punitions à la hauteur des méfaits.

« Noah ? Noah Clives ? » Hum, oui, c’est moi …qui est-ce qui…. « Amanda ? Amanda Tanee ? God, ça fait si longtemps ! » Sans comprendre le pourquoi du comment, Noah s’était retrouvé dans les bras de cette ravissante rousse d’un mètre 80, sous le regard interrogatif de son plus jeune fils, tandis que les deux autres en avaient profité pour prendre la poudre d’escampette. Diablotins, va !

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MessageSujet: Re: On s'était dit rendez-vous dans dix ans ... On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  EmptySam 28 Juil - 20:41



Les jumeaux... toute une histoire. En même temps, s'ils n'étaient pas là, il faudrait les inventer. Terrifiée à l'idée d'en perdre l'un d'entre eux comme elle avait perdu la jumelle de sa première fille, Sydney s'était montrée particulièrement attentionnée envers eux dès le moment où elle avait appris qu'elle était enceinte. Aujourd'hui, ils formaient un tandem incroyablement complice, dans le sens "délinquants" du terme. Une créativité hors du commun, un culot monstre et deux paires de bras pour parvenir à accomplir les pires bêtises possibles et imaginables. Dès leur plus jeune âge, ils avaient compris que Noah était le papa poule qui se rongeait les ongles à partir du moment où il punissait pour plus de cinq minutes d'affilée... face à Sydney, la mère bien plus difficile à berner. Certes, ils avaient appris à jouer sur certains points sensibles de l'Égyptienne, mais celle-ci avait su s'imposer comme une sorte de menace passive. Méchante, jamais. Mais intimidante, elle pouvait facilement le devenir, tant et si bien que Noah ne manquait jamais une occasion de brandir la carte "maman dragon" pour se débrouiller seul face à la paire de fils diaboliques qu'ils devaient élever.
Une fois seule avec Juno, Sydney eut à nouveau la manie d'enrouler son bras autour de sa furieuse avant de lui répondre avec un grand sourire. "Il a choisi deux cursus, asto-physo...euh... astri-physi... chimico... euh... Enfin, bref, il fait un cursus scientifique et littéraire pour continuer à cumuler les deux casquettes. Quand il m'explique ce qu'il veut faire, il colle trop de mots compliqués dans la même phrase et je finis par m'y perdre !" Avec le temps, Sydney était restée toujours aussi simple, en ce sens qu'elle n'était absolument pas embarrassée par ses quelques lacunes face au génie de la famille qu'était Max. Se sentir honteuse parce qu'elle n'arrivait pas à comprendre ou même à prononcer des mots barbares que Juno avait pourtant rencontré à maintes reprises sans son propre cursus, très peu pour elle. Elle préférait laisser les mots savants à son neveu et son mari, Sydney se contentait d'être elle-même, comme d'habitude ! "Oui, ça me manque aussi." avait-elle répondu sur un ton un peu plus las. S'occuper de la tribu sans s'oublier elle-même... pas totalement vrai, malheureusement. Tandis que Juno lui parlait de sa vie à la fois familiale, amoureuse et professionnelle, une pointe de tristesse perça à peine dans le regard naturellement pétillant de Sydney. Voilà ce dont elle avait le plus peur pour cette soirée et qui se réalisait sous ses yeux : tout le monde avait une bonne carrière qui n'empêchait pas de mener une vie brillante. Tandis que elle, elle n'était QUE mère au foyer. Six enfants à gérer, ce n'est pas donné à tout le monde... mais ça ne remplit pas un CV, sauf si on se destine à une carrière de nourrice. La mode était passée à un arrière-plan qui lui semblait presque poussiéreux. "C'est génial, tu as réussi à percer et mener ta barque, ma furieuse ! Ca fait plaisir à entendre !!" répondit-elle en gardant un visage qui ne laissait absolument pas paraître la pointe de mélancolie et presque de jalousie qui l'avait traversée. Elle sursauta légèrement en entendant le cri de Juno signifier qu'elle avait vu un poussin dans son sillage. Surprise, la blondinette fronça les sourcils et s'aperçut qu'elle parlait de Kilian Salaun, le fils aîné de Logan. Sydney fit signe à Juno qu'elles se recroiseraient tout à l'heure, le temps qu'elle papote avec son ami.

En buvant une gorgée de sa limonade, la belle fronça les sourcils lorsqu'elle vit ses deux petits monstres arriver comme des anges près d'elle. "M'man... Tu as vu Papa ? Il est en train de parler avec une dame. - Une très jolie dame." précisa Gabriel avec un sourire innocent. Sydney tourna la tête vers le buffet et aperçut une grande rousse parler avec Noah, tous les deux en train de sourire. Les lèvres pincées, elle se retourna puis regarda les jumeaux en prenant un air presque détaché. "Et alors ? Votre père est un adulte, ce n'est pas comme si je l'empêchais de parler avec les autres. - Même que la jolie dame l'a pris dans ses bras. - Et qu'elle lui a fait un bisou. - Tout près de la bouche. - Papa aussi, d'ailleurs." Sydney tourna à nouveau la tête pour regarder son mari converser avec la rouquine en question. Effectivement, elle lui semblait bien avenante. Et comme d'habitude, Noah avait l'air tout chose avec une femme en face de lui. Une proie facile, elle en savait quelque chose. Cependant, en flairant le coup fomenté par ses fils, la blondinette se tourna vers eux en prenant un air sévère. "Si c'est une tentative pitoyable pour me manipuler et ne plus faire attention à vous, c'est... c'est très bien joué." reconnut-elle avec un sourire. Corruptible, voilà l'un des grands défauts de Sydney, défaut que son neveu Max avait toujours su exploiter avec brio. Elle se pencha un peu et les regarda comme une mafieuse qui s'apprête à lâcher ses deux Minimoys de main. "Je vous laisse cinq minutes pour rendre la robe de la dame complètement inutilisable pour l'obliger à partir. - Carte blanche ? - Pas de punition ? - Juste pour cette fois, c'est compris ?" avertit-elle en levant un index devant leurs yeux. Deux sourires machiavéliques firent leur apparition avant que les jumeaux ne disparaissent de son champ de vision. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à attendre de voir comment cette femme allait devoir quitter précipitamment cette fête... et surtout son mari. Ce qui est amusant, c'est qu'après dix ans de vie commune, à peu près, Sydney était d'une jalousie aussi maladive qu'au premier jour. Si ça, ce n'est pas de l'amour...

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Kilian se mit à sourire en voyant Lizzie se diriger vers lui en courant, quitte à bousculer plusieurs personnes au passage. Il la réceptionna dans ses bras et la décolla du sol avant de recevoir Maman Poussin dans la foulée. Il serra les deux demoiselles et les embrassa chacune leur tour, pas de jalouse. "Ta mère a toujours une voix aussi aigüe, pas vrai ma puce ?" En voyant sa filleule se mettre à hocher la tête avec véhémence, l'acteur se mit à rire avant de l'embrasser à nouveau sur la tempe. Il n'avait pas pu venir avec son jeune fils, autant reporter ce manque d'affection - et son inquiétude dévorante, par la même occasion - sur Lise. Et son Poussin. "Je suis ravi que tu te sois décidée à venir. T'as vu, je ne t'ai pas fait faux bond." Autrement, elle aurait traversé un océan pour venir jusqu'à Paris et le hacher menu, il le savait. L'ancien Sigma reposa sa filleule à terre tout en gardant une main sur son épaule... comme depuis toujours, il n'était câlin et tendre qu'avec les enfants. Et Vraona, of course. "Bon, qu'est-ce que vous me racontez de beau, les filles ? Lizzie chérie, tu sais que c'est ici que j'ai rencontré ta timbrée de mère ? Toujours à vouloir me sauter dessus et me serrer dans ses bras, même si je lui grognais dessus... Un vrai pot de colle !" Il pouvait bien taquiner Maman Poussin, depuis le temps ! "Alors, quoi de neuf ?"
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MessageSujet: Re: On s'était dit rendez-vous dans dix ans ... On s'était dit rendez-vous dans dix ans ...  EmptyLun 30 Juil - 18:40

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