A chaque pas que je faisais, le son émis par mes talons sur le sol en marbre résonnait dans tout le hall. Ce devait être pour cette raison que nombreux étaient les jeunes hommes qui se retournaient pour me contempler à mon passage. Ou bien peut-être étaient-ils attirés par l'odeur enivrante de mon nouveau parfum, qui sait. Mon casque sur les oreilles, alors qu'ils me fixaient tous sans prendre la peine de le faire discrètement, je continuai mon chemin, que je me frayai à travers la masse d'étudiants qui peinaient à sortir du bâtiment. Il était quinze heures, tout le monde venait de finir les cours, d'où le nombre de personnes présentes dans l'entrée. Une fois dehors, je scrutai les horizons, sans rechercher néanmoins quoique ce soit de particulier. Le ciel était presque vide de nuages - quelques uns s'aventurant tout de même à se placer devant le soleil - ce qui expliquait la température élevée. Ma salle de cours étant bien climatisée, j'avais enfilé un petit gilet de cachemire gris perle, que je retirai aussitôt que le soleil eut touché ma peau. Sans réfléchir, je le fourrai en boule dans mon cabas en cuir camel - je l'avais acheté l'été précédent, mais n'avais jamais eu l'occasion de l'utiliser - et attrapai mes lunettes de soleil, avant de les poser avec précaution sur mon nez. Après avoir passé près de trois heures chez un petit opticien près de chez moi, à la recherche de la paire parfaite, j'avais finalement opté pour les Ray-Ban aviators, un classique.
Mon Vogue British sous le bras - je l'avais en effet feuilleté pendant mon heure d'Anglais, qui s'était avérée incroyablement longue - je m'avançai vers un coin reculé du parc, où je pourrais m'asseoir et choisir tranquillement, à l'aide de mon magazine et de mon iPad rangé dans mon sac, la robe parfaite pour le prom qui avait lieu le soir même. Ayant trouvé un petit coin tranquille, je posai mon sac sur la pelouse fraîchement tondue, et vins me mettre à côté. Je récupérai alors ma tablette tactile, et la déverrouillai, pour accéder à Barney's. Quand j'avais vu que le fameux magasin était désormais passé sur Apple, je m'étais empressée de télécharger l'application, afin de pouvoir commander toute ma garde robe à partir de mon téléphone. Après quelques clics, j'étais désormais sur la rubrique Vera Wang du site. Il était vrai qu'il s'agissait d'une créatrice de robes de mariées, mais après tout, pour un bal de promo avec le thème de Disney, quoi de mieux qu'une magnifique robe de princesse imaginée par la styliste la plus populaire du moment ? De plus, mon père était très proche d'elle - il lui demandait régulièrement son aide dès qu'il avait une scène de mariage dans un de ses films - donc lui réclamer une création sur-mesure ne devait poser aucun problème. Quoique, en seulement quelques heures, ce serait pas évident ...
Mais alors que j'étais en train de baver sur les dernières oeuvres d'art de la styliste, j'entendis une voix criarde que je connaissais bien provenant de ma droite. Instinctivement, je levai la tête et posai mes yeux sur la jeune fille qui visiblement se disputait avec quelqu'un au téléphone. Sans hésiter, je me levai, attrapai mon cabas, y rangeai mon iPad ainsi que mon magazine, et vins rejoindre mon amie. Mais alors que j'allais à sa rencontre, je sentis vibrer mon téléphone dans mon soutien-gorge - oui, c'était là que je le mettais, et alors ? D'un geste agile, j'attrapai donc mon iPhone et le collai contre mon oreille. C'était Blair. Je n'attendis pas qu'elle finisse sa phrase pour lui tapoter doucement l'épaule, un large sourire sur mon visage.

- Youhou ! A quoi bon m'appeler quand tu sais que j'entendrai ta jolie voix de n'importe où ? rigolai-je.

Joyeusement, nous vinrent nous asseoir sur un banc situé non loin de là, et je lui montrai alors une des robes sur laquelle j'avais flashée en cours d'Anglais.

- T'en penses quoi ? Je songe à faire un tour en centre ville tout à l'heure pour la voir en vrai, et peut-être l'essayer.

• BLAIR AURÉLIE SKILA • Moi, Blair, je suis une garce donc si tu ne veux pas d'ennuie, ne t'approche pas, gare à toi ! Ah et j'oubliais, ne va jamais dans le même lieux que moi, et surtout dans la même fête donc, donc aucune fête, à moins que tu ai un passe, ringard.My, sexy , jolie ... • Two Girls •

Heather était à coté de moi et elle était rayonnante, elle me montra tout de suite une robe magnifique pour le bal, et j'en fut presque émerveiller.

-C'est ravissant !

La robe était bouffante et faisait un style de princesse mais je ne vit pas tout de suite qu'elle princesse c'était et elle m'avoua qu'elle ne prenait personne.

-Il faut que tu aille voir cette robe elle est superbe, si tu veux je viendrais avec toi !

On continua de parler de cette superbe robe, et tout mes robes en trop ne saurons pas pour Heather, allez si quelques unes ! Et vite fait on changea de sujets, et mon sac vibra, je l'ouvrit voyant mon téléphone avec un texto me disant que les robes avec escarpins venaient d'arriver chez moi. Et je le rangea, comme quand Heather est la sur ma hanche sous mon pantalon - et même plus, mais à la hanche hein ! bande de pervers si vous y avez pensez - et elles parlèrent des garçons. Blair ouvrit un paquet de bonbon de luxe ( sa existe j'n ai même déjà mangé et c'est bon ! -moi qui n'aime pas les bonbons, tous ! sauf un en période et en ce moment c'est les bandes coca qui pique- ) et en partagea à Heather tout en parlant des hommes, et Blair commença d'abord à parler.

-Je sort avec un mec depuis plusieurs mois, deux plus précisément, et il m'a invité au bal de promo, il s'appelle Maël . Et toi ? Tu flash sur quelqu'un ou tu est avec quelqu'un ?

Je mangeait tranquillement en atendant sa fameuse réponse. Mes pieds se balançaient avec leur chaussures compensées en paille avec un beau tissus rouge pâle, me formant à ravie mes pieds. Trois ou quatres oiseau blancs s'envolèrent, c'était un merveilleux spectacle, et Heather elle aussi devait trouvait ça jolie, vue la tête qu'elle faisait. Peut être me trompai-je. Le ciel bleu m'éblouissait et le soleil tapait de plus en plus fort avec ses rayons pointer vers nous, j'appuya sur un bouton sur un bracelet et murmura deux trois mots, ainsi un serviteur vint m'apporter avec Heather un parasol et repartit de sitôt. Les oiseaux virvoltait malgrès la chaleur qu'il faisait à cette instant précis. Je lui demanda si elle voulait pas se confier à moi sinon, et remangea un coca avant de me remettre du gloss cerise. Puit quelqu'un passa en jouant du violon et berça légèrement le soleil qui partit se camoufler sous les nuages.

J'avais encore mon casque sur les oreilles, mais avais pris soin d'en dégager une, afin de pouvoir entendre ce que Blair me disait. Elle trouvait ma robe à son goût, ce qui me fit plaisir. Mon amie et moi avions toujours eu un penchant similaire pour les robes hors de prix. Je fixai quelques instants l'écran de ma tablette tactile, avant de la ranger négligemment dans mon sac. Cela faisait un moment que je n'avais pas vu Blair. Elle et moi avions l'habitude de sortir ensemble presque tous les jours, mais depuis quelques mois, elle semblait être bien occupée. De mon côté, c'était également le cas. J'étudiais sans cesse mes textes, afin d'être parfaite lors de mes représentations, j'allais en boîte avec Cassandra et Hécate, je passais mes soirées chez Felix à dévorer les pâtisseries que nous avions cuisinées devant une comédie à l'eau de rose, je voyais Cyann à la plage, j'essayais de régler la situation super gênante avec mes colocataires ... Voir Blair aujourd'hui était exactement ce qu'il me fallait. Il s'agissait d'un retour aux good old days qui me manquaient tant.
Ma tête me lançait fréquemment, mais je tentais de l'ignorer. J'avais en effet passé la nuit à faire la fête, à boire comme un trou, à fumer de la weed sans pause ... En arrivant sur les lieux, la première chose qui m'était venu en tête était le titre d'un film que j'avais vu en avant première avec mon père : Project X. Bien qu'en vérité, la soirée à laquelle j'étais hier était pire, ou tout du moins du même niveau. Je me massais donc, distraite, les tempes, tout en écoutant tant bien que mal ce que me disait Blair.

- Super, je voulais pas y aller toute seule.

Je sortis alors de mon cabas un petit miroir de poche que j'avais acheté chez Sephora pour quelques malheureux dollars, et jetais un coup d'oeil à mon reflet. En voyant mon visage, je ne pus m'empêcher de sourire. Personne n'aurait deviné que je venais de passer une nuit blanche. Je n'avais jamais eu de cernes de ma vie, et je remerciais le bon Dieu pour cela - bien que je sois pas croyante, soit-dit en passant. D'un avis objectif, je pouvais me permettre de dire que j'étais resplendissante. J'avais opté pour une coiffure simple mais chic, qui consistait en deux tresses plaquées sur les deux côtés de ma tête, qui se finissaient en un petit chignon négligé. Pour ma tenue, j'avais choisi une petite combinaison Sandro, une marque française, qui s'arrêtait juste au dessus des chevilles, et que j'avais toujours rêvé de mettre. Bien que noire, elle convenait tout à fait pour un jour estival comme celui que nous vivions. A mes pieds, j'avais naturellement mes Louboutins fétiches, couleur chair, que je ne me lassais jamais de porter.

- Ouais, je sais, Maël, c'est bien ça ? Je le connais, on est amis. On s'était rencontrés y a deux ans, pendant son petit road trip. Il était venu à une des fêtes de mes amis.

Je fis une pause, me demandant si je devais aborder le sujet de son jumeau. Il ne valait mieux pas. J'esquissai alors un doux sourire, avant de reprendre.

- T'y vas avec lui ? C'est super ! Perso, Cyann m'a invitée. Tu vois qui c'est ? C'est un surfeur, il est craquant, ajoutai-je, des fossettes s'étant creusées aux côtés de mes lèvres recouvertes de gloss.