♣ Why this have to happen to us now ? ♣

ft. maria o'berkeley & candice a. kosinski-lane

Dans la cuisine, la cafetière en marche en train de donner un café que Maria savait parfait, celle-ci regardait par la fenêtre. Les cheveux un peu plus courts que lorsqu’elle avait quitté les États-Unis pour la France avec Edward pour un séjour de deux semaines là-bas, elle portait une robe de couleur beige tirant un peu plus sur le marron clair, avec une ceinture au niveau de la taille. Le temps était des meilleurs en Californie depuis quelques semaines, ce dont Maria avait déjà de profiter en ce samedi où elle ne travaillait évidemment pas. Edward était parti avec les enfants chez Cheyenne pour une journée avec les gosses et elle dans un parc d’attraction. Maria avait donc laissé faire, bien heureuse de pouvoir prendre une après-midi pour elle seule, bien que les chiens soient encore à la maison, bien-sûr.

Sur les coups de quatorze heures trente, la brunette reçu un texto sur son cellulaire de la part d’une personne qui était chère à son cœur aujourd’hui, une certaine Candice. Une jeune femme blonde venant de Varsovie en Pologne. Il n’était pas rare de trouver beaucoup d’étudiants de Berkeley qui provenaient d’Europe. A vrai dire, la reconnaissance internationale de la faculté aidait grandement à la fuite des cerveaux d’Europe jusqu’ici, en Californie. Et la jeune femme qu’était Candice en faisait donc partie. Étudiante en sexologie et psychologie, son approche par Maria n’avait pas été des plus faciles. Il avait fallu du temps à Candice pour accepter qu’une personne essaie véritablement de l’approcher. Mais aujourd’hui, Maria aimait à dire qu’elle était parvenue à avoir la toute confiance de la jeune femme. Elle n’en était pas peu fière autant qu’elle pouvait en être heureuse d’ailleurs, en effet, cette petite blondinette d’une toute récente vingtaine d’années était une vraie perle, bien qu’elle ait apparemment du mal à en croire Maria lorsqu’elle celle-ci le lui disait.

« Tu veux du sucre dans ton café, Candice ? » Alors que le café avait terminé de couler, Maria servit deux bonnes tasses du liquide brulant avant de se décider à les ramener dans le salon, au niveau du canapé où était installée la jeune femme. Posant les deux tasses sur la table basse, elle alla ensuite chercher du sucre et du lait, pour aller également les déposer sur la table. Une fois cela fait, Maria prit quelques gâteaux déjà disposés sur une assiette. Le chocolat, le péché mignon de Maria qui avait souvent du mal à résister à la vue d’un appétissant éclair au chocolat. S’asseyant sur le canapé auprès de la jeune femme, elle lui afficha un sourire ravi. « Je suis contente de pouvoir passer un peu de temps avec toi. Comme Edward a emmené les enfants dans un parc d’attraction, j’étais ravie de pouvoir te dire de venir ici. »

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« Edward a vraiment l'air d'un mec génial, j'aimerai beaucoup le rencontrer, un de ces quatre. Et je suis également ravie d'être venue, tu sais bien à quel point j’apprécie ta compagnie ! » Il était vrai que pouvoir retrouver Candice cet après-midi était un plaisir partagé, Maria appréciait grandement le fait d’entendre la jeune femme lui parler de sa vie, des mauvaises comme des bonnes choses. D’ailleurs, lorsque quelque chose n’allait pas, en général, Maria lui proposait de suite son aide. « C’est vrai que tu viens toujours quand il n’est pas là, tu le connais en tant que professeur d’Histoire à l’université, mais ce n’est pas la même chose qu’ici. Il n’est pas vraiment différent, mais un peu quand même. » Alors qu’un sourire se profila sur ses lèvres en pensant à Edward et au fait que cela ferait bientôt déjà un an qu’ils étaient mariés, la brunette fut brusquement arrêtée dans ses pensées en entendant Candice faire l’éloge de sa machine à café. Ah ça, on pouvait en effet dire de Maria qu’elle n’en était pas peu fière. « Quand tu seras grande, je te révèlerai mon secret caféiné. » Sa propre expression la fit rire elle-même.

« Alors, raconte-moi, comment tu vas, Maria ? Tu as l'air fatigué, tu devrais prendre des vacances...» L’attention que lui portait Candice en ce moment toucha énormément Maria qui fit alors en sorte de rassurer le plus rapidement possible la jeune femme. Nul besoin de l’inquiéter pour le moment. « Ces deux semaines en France avec Edward nous ont fait énormément de bien. J’ai découvert des recoins de la France dont nous n’entendons jamais ici, aux États-Unis. Crois-moi, nous manquons quelque chose. As-tu seulement déjà vu leurs vignobles ? Rien à voir avec ceux que nous avons ici. Je crois que je suis tombée amoureuse de ce pays ! » Souriant à la jeune femme, Maria avait délibérément évité de répondre au sujet de sa fatigue. Elle savait qu’elle avait les traits plus tirés que d’ordinaire, et qu’elle devait se reposer également plus que d’habitude. Les médicaments qu’elle devait prendre étaient dorénavant plus forts, ce qui avait parfois tendance à faire d’elle une larve. Fort heureusement, aujourd’hui, Maria avait pu dormir suffisamment et donc elle était moins fatiguée que d’habitude. « Tu vois, je les ai prises mes vacances, et ça m’a fait le plus grand bien. Maintenant il est sérieusement temps que je me remette correctement au travail pour assurer la fin de l’année et les plannings de la rentrée prochaine. » Tout cela l’épuisait déjà, sans parler des prochaines semaines qui seraient déjà suffisamment difficiles comme ça. Se passant la main dans les cheveux, elle évita de repenser à cela alors que Candice était là. Elle se saisit alors de sa tasse de café après y avoir mis un sucre. Effectivement son café était vraiment bon en fait. « Prête pour tes examens de fin d’année ? » Au vu du regard que lui lança la jeune femme, Maria reposa de suite sa tasse et leva les mains en les secouant tout en s’excusant avec un grand sourire. « Je sais, je sais. On n’est pas censées parler de l’université quand on est en dehors, mais je ne fais que me renseigner. »