Our revolution by Halifax

C'est fou les rencontres que l'on peut faire dans un garage, parfois on peut lier des bonnes amitiés avec des gens, il y en a d'autres dont on s’abstiendrait bien, par exemple les filles qui vous trouve mignon et bizarrement elles trouvent toujours un truc un pneu crevé ou je ne sais quoi pour que vous répariez leur voiture. C'est flatteur mais bon franchement j'ai autre chose à faire que de me faire une gamine de 18 ans, et surtout autre chose à penser qu'une jolie paire de fesse devant moi quoique parfois ça me manque. Il y a peu de temps j'ai fait la connaissance de Edward O'Malley, un professeur à l'université de Berkeley, et dire que je n'ai jamais aimé les cours alors avec les professeurs je vous raconte pas à quel point j'ai été heureux de pouvoir quitté les bancs de l'école pour aller vaguer à mes occupations.

On s'est étrangement entendu, vous allez me dire avec la moto qu'il a c'était obligé qu'on s'entende bien. On peut parler de moto et il me laisse bichonner son bébé, j'ai bien vu les regards du petit stagiaire dans mon garage qui espère un jour pouvoir s'en occuper mais bas les pattes, on ne touche pas à cette merveille si Edward voit qu'un truc ne vas pas il va me tuer et je vais tuer le stagiaire alors autant que ce soit moi qui m'en occupe. Et puis j'ai l'habitude de ce genre d'engin, mon père a la même et c'est sur ce modèle que je me suis entraîné, qu'il m'a appris comment on bichonne ce genre de bébé. "c'est comme une femme, il faut la traiter avec respect et délicatesse mais il ne faut pas avoir peur de lui montrer que c'est toi le maître" il me disait ça en parlant des motos et des voitures, je n'ai jamais trouvé ça drôle alors que mes copains se moquaient bien de moi en pensant qu'une voiture c'était comme une femme. Mais mon père avait raison, une moto au moins c'est fidèle, ça va pas coucher avec le jardinier. Bref pour en revenir à Edward, on a donc sympathisé, on parle assez souvent de moto quand il vient me voir ou tout simplement vu qu'il est comme moi, il aime faire des balades en moto, je lui ai demandé s'il ne voyait pas d'inconvénient à ce que je l'accompagne. Il n'a pas bronché et de temps en temps quand il a le temps parce que moi j'en trouve toujours c'est obligé le dimanche c'est balade en moto ou course sur le circuit, donc de temps en temps on part se balader à l'extérieur de San Francisco pour admirer les beaux paysages qui nous entoure et papoter un peu entre homme. C'est tellement rare les sorties entre homme.

On est samedi aujourd'hui, la météo dit qu'on aura une superbe journée. Je n'ai pas franchement envie d'aller travailler avec ce lever de soleil qui présage vraiment une agréable journée, et j'ai vu que demain il allait faire un temps de merde. J'ai téléphone au garage pour dire que je ne serais pas disponible, par contre j'ai appelé Edward pour savoir si on pouvait se faire une petite sortie, il avait l'air ravi de ma proposition si ça se trouve il en a ras le bol d'avoir le nez dans ses copies. Quand je me prépare à faire une sortie en n'importe quel véhicule je me prépare aussi longtemps qu'une fille à un rendez-vous. Je prend une bonne douche chaude histoire d'enlever toute la saleté de la nuit, il faut que je sois le plus propre possible. Je me parfume ce qui est rare avec du Dior bien entendu pas avec le parfum bas de gamme que je met d'habitude. Je choisis avec minutie le pantalon que je vais mettre, j'ai tellement acheté de jean Lewis, je penche pour un jean noir, un t-shirt à manche longue marron et ma veste en cuir. Je suis presque près il me faut juste la bonne paire de gant adéquate, j'ouvre le tiroir où six paires de gants me regardent, je choisis les noirs, j'ai envie d'être en noir aujourd'hui c'est bizarre. Une fois que je suis prêt, je vérifie que le chat a des croquettes et qu'il dort paisiblement sur mon lit comme toujours, je lui fais un bisou sur le haut de la tête, il me salue d'un petit miaulement.

Voilà je suis prêt à enfourcher ma moto pour aller chercher Edward dans sa tanière, il ne vit pas très loin de chez moi, en un quart d'heure j'arrive devant chez lui, j'imagine qu'il n'est pas encore prêt sûrement en train de régler des trucs avant de partir. Je gare ma moto dans son jardin, je monte les quelques marches du perron et frappe à sa porte.

Edward t'a fini de te pomponner ?

J'ai deux véhicules en ma possession. Une voiture, familiale, obligatoire quand on a quatre enfants. Parfois, je me dis même qu'il serait plus pratique d'acheter un minibus. Puis, il y a ma moto. Une grande histoire d'amour entre ma Morini Corsaro 1200 Avio et moi. Parfois, Maria, mon épouse, me fait une crise en affirmant que je préfère mon engin à deux roues à elle. Je la charrie en lui donnant raison, tout simplement car je trouve cette remarque stupide. Elle n'ava pas besoin d'une réponse sérieuse pour savoir que je la préfère tout de même à un véhicule. Mais il n'en reste pas moins que ma moto a une place très importante dans ma vie. Je suis un hyperactif né, avec des problèmes cardiaques sévères. J'aime l'adrénaline et me sentir plus vivant que jamais. Ma Morini est capable de me donner toutes ces sensations. Oui, Maria préférerait que je me contente d'une voiture, car même si je suis bon conducteur et particulièrement sérieux, il n'en reste pas moins que lorsque l'on est sur une moto, en cas d'accident, on est la personne qui va se prendre directement tous les dégâts. Je suis conscient de ce danger, et pourtant, je ne peux pas faire une croix sur ce bolide. Elle le sait, un de mes rêves les plus chers serait de traverser chaque États américains mais pour le moment, ce n'est clairement pas possible. Voilà pourquoi je me contente de quelques virées, parfois seul, parfois avec Shannon. Il nous est déjà arrivé de partir tout un week end, décoller le vendredi soir et ne revenir que le dimanche en fin d'après midi. C'est notre moment entre mecs et mine de rien, j'en ai drôlement besoin. Une journée par-ci, par là, où la virilité est le maître mot. Pas de femme, juste du mâle, du masculin, un trop plein de testostérones ! Et jusqu'à présent, Maria a toujours accepté cela. Tant que je reste prudent, ça lui va, même si elle exige des nouvelles assez fréquentes pour s'assurer qu'il ne m'ait rien arrivé. Je trouve ça attendrissant, même si parfois, j'aurai préféré être libre l'espace de deux jours.

Ce samedi là, il faisait clairement beau, contrairement à la semaine pluvieuse que nous avait généreusement offert ce mois de décembre. Et pourtant, j'étais à la maison, une tonne de copies à corriger alors que je venais de faire passer les contrôles continus à mes étudiants, en complément des partiels qui arriveraient dés la rentrée de janvier. Maria aussi travaillait. Un week-end perdu où chacun de nous, en retard dans notre travail nous laissait clairement comprendre que nous pourrions profiter de la présence de l'autre le lendemain, ou bien la semaine prochaine. Comme d'habitude, j'avais du mal à rester en place. Je corrigeais une copie, et portais mon attention sur autre chose. Hyperactivité, quand tu nous tiens. Ainsi, je passais le plus clair de mon temps à me lever, allais chercher quelque chose à boire, à manger, je sortais me fumer une cigarette, je bugais sur tout et n'importe quoi mais surtout, je n'arrivais pas à rester immobile sur une chaise, ce qui se révélait être un véritable handicap depuis toujours, notamment à l'époque, quand je passais encore des examens de sept heures. Et Maria se trouvait à côté, concentrée comme jamais, son comportement de bonne élève ressortant. Les sourcils légèrement froncés, ses cheveux ondulés et sombres attachés en un chignon fait à la va-vite lui donnant un côté négligé particulièrement adorable, ses yeux clairs, eux, se baladaient rapidement sur ses feuilles alors que sa main s'activait sur son stylo, écrivant et barrant des choses dans une éternelle concentration. Bien évidemment, le fait que je passe mon temps à bouger avait tendance à l'exaspérer. Nous étions très différents là-dessus. Je me stoppais donc dans tous mouvements et posaient mes yeux sur elle. Elle, très calme, moi, sautant partout. Je la trouvais particulièrement sexy avec son air sévère sur le visage. Et voilà que mon esprit se remettait à vagabonder vers des pensées bien moins catholiques que précédemment. Et quelques minutes plus tard, j'étais en train de la déstabiliser avec quelques baisers sur sa nuque dégagée. Je la sentais frissonner sous mes lèvres, même si elle pestait car elle n'avait pas le temps et qu'elle avait envie d'en finir avec ce boulot une bonne fois pour toute. Cela m'amusait grandement. Mon côté chieur, j'imagine. Puis mon téléphone portable se mit à sonner. Je crus que Maria allait se mettre à hurler de désespoir face à ce nouveau bruit la coupant une fois de plus dans son travail. « Hey Shannon ! Comment vas-tu ?! » Comme je continuais quelques petites caresses dans le cou de mon épouse tout en discutant avec mon ami, ma femme pu tout entendre de la conversation, malgré elle. Et quand il me proposa une virée à moto, ce fut Maria qui se retourna avec une lueur d'espoir dans les yeux. « Oui, vas y donc, t'as mon feu vert, ma bénédiction. Je t'aime mon chéri, mais là, t'es vraiment trop casse-pieds. » Je lui tirais la langue comme un enfant de cinq ans avant de sourire. « Ok, j'arrive ! »

Il fut convenu que Shannon passerait devant chez moi dans la mesure où nous n'habitions pas loin. Je partis donc prendre une douche, et ressortis pour enfiler un jeans, un T-shirt d'un rouge foncé, une veste en cuir, des bottes de motard noires et des gants également en cuir. J'entendis déjà mon ami sonner à la porte. « Edward t'a fini de te pomponner ? », l'entendis-je lancer alors que je souriais en laissant Maria lui ouvrir. Elle lui adressa un sourire et lui fit la bise. Elle était quelque peu habituée à le voir débarquer ici et sa présence ne semblait pas la gêner, bien au contraire. Je passais à côté de mon épouse et serrais la main à Shannon. « Je suis prêt, on peut y aller. » Je me tournais vers ma femme alors qu'elle me volait un tendre baiser. « Tu fais attention à toi. » Je caressais sa joue avant d'effleurer le bout de son nez avec le mien. « Oui, maman. » J'eus un sourire gentiment moqueur avant de quitter la maison en lui adressant un clin d'œil amoureux.

« Bon, on va où ? », demandais-je à mon ami avec un sourire alors que je grimpais sur ma moto, le casque dans les mains.

Right round by Florida ft Kesha

Si il y a bien une chose que j'avais encore du mal à comprendre c'était les couples, à chaque fois que je frappais à la porte de Edward je ne savais jamais si je les dérangeais, ben quoi on sait jamais ils peuvent avoir une envie pressante. Il est vrai que Edward n'a plus vingt ans et ni sa femme mais je pense qu'il est bon dans un couple de garder sa jeunesse plutôt que de devenir un vieux couple, on a tout le temps de s'encroûter alors j'espère que Edward et sa femme profite de leur jeunesse tant qu'il est temps. À peine j'avais dit une phrase complètement idiote, comme si c'est lui qui va se pomponner, en général il est assez rapide pour se préparer c'est pas comme moi, heureusement que c'est moi qui vient toujours le chercher parce que si il devait venir me chercher il devrait attendre un certain temps avant que je sois prêt. Je me retournais pour admirer le paysage, quand j'entendis la porte s'ouvrir, je me retournais pour faire face à la porte et vis Maria, un sourire vint naître sur mon visage.

Bonjour Maria

Je lui rendis sa bise, elle avait vraiment la peau douce. Je serrais la main de Edward, on dirait qu'on n'était prêt pour faire notre petite balade. Il avait l'air en forme et assez heureux je devais sûrement l'avoir sauvé d'une tonne de copie, ça devait être barbant professeur quand même devoir se coltiner des gamins pubères toute la journée et avoir en plus des copies à corriger au moins je n'ai pas ce genre de problème dans mon garage, une voiture ça reste tranquille. Oh mon dieu, c'est hyper gênant quand même de voir un couple se dire au revoir, c'est romantique il n'y a rien à redire la dessus, ça montre au moins qu'il y a toujours entre eux cette petite étincelle des premiers jours mais je suis obligé de me tourner.

Je le ramène avant le coup de feu Madame

C'était pour la taquiner que je disais ça, il serait là à temps comme toujours, je n'ai pas pour habitude de kidnapper les gens. Je trouve ça touchant de la part de sa femme, c'est vrai ça montre qu'elle se fait du soucis pour son mari, qu'elle veut que rien de grave ne lui arrive mais il ne lui arrivera rien. C'est vrai je suis là au cas où, ce n'est pas comme si il partait tout seul au fin fond du désert du Nevada. J'allais enfourcher ma moto, je tenais mon casque dans mes mains, j'aime bien des fois conduire sans mon casque, les cheveux dans le vent même si je n'en ai pas beaucoup j'adore cette sensation mais bon la sécurité avant tout, un accident peut arriver à n'importe quel moment même au plus expérimenté des conducteurs.

Je me disais qu'on pourrait rouler le long de la côte, il fait super beau alors la vue peut être sympa

Je dois bien l'avouer ce n'est pas uniquement parce qu'il fait beau que j'ai eu envie de sortir gambader, j'aurais très bien pu aller faire un jogging ou décider de faire une balade en voiture seul ou accompagné, je suis sur que Blaithin aurait adoré. Je me sens bien Edward, c'est rare de trouver des personnes avec qui on s'entend bien, j'ai l'impression que même si il est plus âgé que moi on est parfois sur la même longueur d'onde, il m'apporte tellement de chose, j'aurais aimé avoir un grand frère comme lui mais bon on ne choisit pas ce genre de chose, papa et maman voulait un enfant pas plus, ma mère n'avait pas envie d'être aussi grosse que la voisine après ces accouchements, alors un enfant c'était parfait. Je ne sais pas si les sentiments sont réciproques, si Edward m'apprécie beaucoup, en tout cas il m'apprécie sinon il ne m'aurait pas donné son numéro de téléphone et il n'accepterait pas de faire des balades avec moi, il pourrait trouver un bon prétexte pour ne pas venir mais il l'a fait.

On est partit Roméo ?

Il savait que je le taquinais, j'adore taquiner les gens mais d'une façon gentille bien sur. Je mis mon casque, l'accrocha bien et fis vrombir ma moto, j'adore ce son, elle rugit comme une vraie tigresse j'adore les tigresses. J'entendis sa moto se mettre en route, c'est partit les enfants, nous partions sur la route en direction de la baie.

La plupart de mes amis sont célibataires. Je ne pourrais pas clairement expliquer la raison, car ils sont pour beaucoup très charmants et ont beaucoup de succès auprès de la gent féminine. Pourtant, ils n'en font rien. Je pense que l'hypothèse la plus probable est leur envie de profiter des aventures d'un soir. Rares sont ceux qui ont envie de se poser, rares sont ceux qui sont de véritables cœur d'artichaut. Je ne dirai pas que j'en suis un, bien au contraire. Je ne suis tombé que deux fois amoureux dans ma vie, de mon ex-femme, et de Maria, mon épouse actuelle. Comme la plupart de mes amis, entre la période de mon divorce et ma mise en couple avec la directrice de l'une des plus grandes universités du monde, je me comportais comme eux. Je rattrapais le temps perdu toutes ces années en allant dans les bars et en ramenant des femmes dans mon lit, ou bien encore en me retrouvant dans le leur. N'importe quel homme serait capable d'apprécier une vie de libertin avec des inconnues, sans mêler les sentiments, profiter uniquement d'un plaisir charnel, n'avoir aucune obligation. Puis le statut de meilleurs amis qui nous liait, à Maria et à moi, a fini par évoluer. On est devenu amants, des amoureux transis, puis des époux assumés. Voilà comment je suis devenu l'un des seuls à être en couple et très heureux. Traîner avec des célibataires est parfois difficile, car lorsque l'on sort dans des bars, il n'est pas rare de voir quelques femmes nous rejoindre. On me croit aussi célibataire et au final, on me sort également le grand jeu. Pourtant, j'ai beau être encore un véritable enfant, on ne peut nier mon sérieux lorsqu'il s'agit de fidélité. Jamais je n'irai tromper Maria. Tous mes amis le savaient et parfois me charriaient gentiment à ce sujet. Mais au final, ils me respectaient davantage pour cela. Je devenais celui qu'on caractérisait comme le papa irlandais d'une famille nombreuse, le parfait père de famille.

« Je me disais qu'on pourrait rouler le long de la côte, il fait super beau alors la vue peut être sympa. » J'étais monté sur ma moto et enfilais mes gants en cuir. Un sourire se dessina sur mes lèvres, montrant mon approbation quant au fait d'aller le long de la côte pacifique. Lorsque j'habitais en Irlande, j'étais persuadé que je ne verrai qu'un seul océan dans ma vie, l'Atlantique. Et me voilà désormais ici, à vivre au bord du Pacifique. Et à chaque fois que j'y pensais, sans trop savoir pourquoi, mon cœur loupait un battement. Mélancolie ? Tristesse ? Joie ? Que sais-je ? Peut-être que ça me rappelait à chaque fois que je me retrouvais bien trop loin de chez moi et de mes racines. Et pourtant, pour un grand voyageur comme moi, ça représentait un grand pas en avant. Au final, je suis fait pour les voyages, mais par pour vivre loin de chez moi. Un voyage, ça signifie certes ''partir'' mais également ''revenir''. Et il manquait cette dernière notion pour moi. J'aurai donné n'importe quoi pour retourner sur mon île d'Émeraude. Adieu les trèfles à quatre feuilles, les moutons, les harpes et le vert.

Je ne sortis de mes pensées que lorsque Shannon reprit la parole. « On est parti Roméo ? » Je tournais la tête vers lui avec un petit sourire gêné. « Oui excuse moi. » Petit moment d'égarement. J'enfilais mon casque de moto et faisais rugir le moteur du véhicule à deux roues. « C'est parti ! » Oui, c'est parti pour voir l'Océan Pacifique. Après tout, même si j'ai peur de l'eau et que je ne sais pas nager, je ne peux nier le fait que le paysage est toujours d'une très grande beauté. Enfin nous prîmes la route, connaissant les direction par cœur.

Je suis heureux de constater que mon ami est toujours aussi épanoui avec sa femme, on sent qu'il y a encore une complicité entre eux, un besoin d'être ensemble alors que la plupart des couples au bout d'un moment donné se regarde mais ne se parle pas au restaurant tout simplement parce qu'ils s'emmerdent comme dit si bien brandon dans Shame. Oui j'ai beaucoup de citation de film à mon actif, j'adore en dire parce que quand on est face à quelqu'un qui a vu le film soit il s'en souvient et vous le dit soit il n'a pas fait attention aux dialogues. Quand il n'y a pas beaucoup de dialogue dans un film c'est plus facile de s'en souvenir que quand il y en a trop, j'aime dans certains films qu'il n'y en ait pas comme par exemple dans Drive, beaucoup de personne critique ce film parce que Ryan Gosling ne parle pas assez à leur goût mais moi je trouve que justement c'est mieux, le film n'aurait plus le même goût avec des paroles. Des fois un regard vous en dit plus long que des mots.

C'est un peu aussi ma philosophie, je peux passer des heures avec mes parents sans leur adresser la parole, on sait ce que l'on veut on a pas besoin de le dire. On est tellement pareil, tellement semblable que parfois les gens pensent que nous sommes télépathes dans la famille alors que ce n'est pas le cas, c'est juste qu'on connaît les besoins de l'autre puisque ce sont les nôtres. Après les recommandations quotidiennes de sa femme Edward que je réveillais en l'appelant Roméo, prénom de ma pièce de théâtre favorite, petite parenthèse je n'aime pas beaucoup le théâtre même si je reconnais que Molière et Shakespeare sont des grandes personnes de renommées je me lasse rapidement du théâtre. Bref Roméo et Juliette c'est ma pièce de théâtre favorite et j'aime appeler Edward ainsi parce que je pense au plus profond de moi qu'il est comme lui, aussi généreux et tellement enfantin d'aimer une fille au premier regard et de se dire qu'elle sera la femme de sa vie, je trouve ça tellement beau, tellement romantique. Oui Roméo doit avoir son visage. Il me disait qu'il était prêt à partir, j'enlevais d'un coup de pied la béquille et hop partit en premier histoire d'ouvrir la voie sur la route.

C'est tellement bon de conduire, on a l'impression d'être le roi du monde, que personne ne peut nous atteindre on est dans notre petit monde et je n'ai jamais envie d'en sortir sinon pourquoi je passerais la majeur partie de mon temps à conduire des voitures et des motos. Rester dans ce petit monde ne veut pas forcement dire ne pas voir la réalité, je ne suis pas non plus un geek qui passe ses journées sur son ordinateur a créer le nouveau Facebook, je sais très bien qu'il faut avoir les pieds sur terre pour pouvoir analyser ce qui nous entoure, montrer que l'on est toujours vivant. Si je m'écoutais et que j'oubliais tout le monde je ferais le tour du monde en voiture, je ne m'arrêterais que pour aller dormir dans des hôtels ou juste prendre une douche puisque je peux faire un petit somme dans ma voiture. C'est pour ça que la fois où Edward m'a parlé de son projet de faire le tour des Etats-Unis à moto j'ai dit oui sans prendre le temps de réfléchir à la question. J'ai hâte qu'on se fasse ça mais avec son emploi du temps de professeur, plus ses enfants et sa femme à s'occuper je ne sais pas quand est-ce qu'on trouvera un moment pour le faire. Déjà que quand on passe des week-ends ensemble elle l'appelle assez souvent pour avoir des nouvelles. Alors que nous roulions, je regardais derrière moi pour voir si il était toujours là, ces casques ça nous fait toujours des têtes bizarres, je dois ressembler aussi à Dark Vador sauf que je ne suis pas le père d'Edward. Pour parler ce n'est pas le top quand on conduis sauf quand on est dans une voiture, faudra un jour que je songe à le faire monter dans ma Lincoln et qu'on fasse un tour, c'est moi qui conduis bien entendu personne ne conduis ma Lincoln à part moi. Je sais qu'il adore l'adrénaline, je poussais un peu sur l'accélérateur pour aller plus vite, ma vitesse était bonne mais j'avais déjà conduis beaucoup plus vite que ça.

J'ai toujours aimé l'adrénaline, prendre des risques et ce, depuis que je suis tout petit. Enfin, je préférais faire l'école buissonnière pour faire mes propres expériences de la vie. Au final, on pouvait me comparer à Tom Sawyer, toujours partant pour sécher les cours et aller m'amuser dans la commune dans laquelle j'ai grandi : une petite campagne au bord de la mer, avec plaines et forêt. Avec mes amis, on prenait nos vélos, et on filait jusqu'aux immenses falaises pour jouer tout au bord. Nous avions même eu la ''brillante'' idée de nous jeter d'une plate-forme de calcaire un peu plus bas, pour sauter dans l'eau glacée dans la mer irlandaise que se trouvait juste entre l'Irlande et l'Angleterre. À l'époque, nous ne mesurions pas la dangerosité de la violence des vagues s'écrasant sur les rochers. Nous en avons pris conscience lorsque l'une de nos escapades tourna au drame pour l'un des notres. À côté de ça, j'adorais grimper aux arbres, aller dans les bois avec mon vélo pour dévaler les buttes qui faisaient davantage offices de pics de quelques mètres. Lorsqu'une mare se trouvait gelée par la température, nous allions dessus pour ''patiner'' sans même nous demander si la glace serait capable de supporter le poids de tout le monde. Mes parents et mes professeurs mettaient mon inconscience sur le dos de mon hyperactivité et de mon âge. Mais ils se sont vite rendu compte qu'en grandissant, je ne changeais pas du tout. Aujourd'hui, je faisais monter l'adrénaline de différentes façons, et notamment avec la moto. Ce n'était pas pour plaire à Maria mais elle s'était vite rendue compte que me disputer ne servirait à rien du tout. Je suis bien trop têtu pour ça.

Nous avions enfin pris la route avec Shannon. Et pourtant, notre but n'était pas de faire grimper l'adrénaline en roulant à vive allure. Ce genre de chose, nous nous l'accordions dans d'autres endroits où nous ne mettions pas la vie des autres conducteurs en danger. Ainsi, nous pourrons nous amuser sur la côte pacifique en faisant rugir le moteur. En attendant, nous respections les règles de la route, comme il était normal pour tout le monde de le faire. Nous arrivâmes au niveau d'un feu rouge. Je remontais ma visière pour respirer un peu plus, puis tournais la tête vers Shannon. Malgré le casque, je voyais clairement qu'il était souriant, tout comme moi. Et au moment où je tournais la tête, je vis un autre motard arriver. Mes yeux bleus se posèrent sur l'engin. Pas mal. Je dirai même belle moto. Et c'est en croisant le regard de son conducteur que je fronçais les sourcils. Je reconnu bien rapidement James. Comme si nous avions besoin de le voir... Il me fit un clin d'œil. Je lui répondis en lui faisant un doigt d'honneur.

Puis le feu passa au vert. Il fit vrombir le moteur, une façon pour lui de nous inciter à le suivre dans une course. Mes sourcils se froncèrent davantage, si bien que ma ride du lion se creusa démesurément entre mes yeux. Je tournais la tête vers Shannon. Il allait le suivre pour s'adonner au jeu. Un soupir de ma part, alors que je rabaissais rapidement la visière de mon casque pour faire à mon tour rugir le moteur de mon véhicule à deux roues. Quel inconscient de merde...

Tick of the clock by The chromatics

J'ai toujours aimé conduire, que ce soit pour le plaisir ou pour faire la course, je ne suis pas le meilleur je le sais parfaitement puisque pour m'amuser et me faire un peu d'argent je participe à des courses et j'arrive en général dans les deuxième ou troisième. Je me moque éperdument du score le principal pour moi est d'avoir une bonne dose d'adrénaline dans les veines, pouvoir conduire à la vitesse où je veux sans me soucier que je vais me faire attraper par les flics ou autre. J'adore nos petites balades avec Edward même si on se borne à rouler à la vitesse autorisée, c'est sympa de s'évader un petit peu, au fil du temps j'ai remarqué que Edward aime faire les choses dans les règles faudrait qu'un jour je l'amène avec moi sur un circuit qu'il voit un peu le genre de vitesse que j'aime et qui me fait sentir vivant. Chacun à sa façon de vivre moi c'est celle là et il faut m'accepter comme je suis, ça ne va pas être évident de trouver une femme plus tard avec qui partager ma vie au pire je peux finir célibataire ça ne me pose aucun problème.

Je me sentais bien là, pas les cheveux dans le vent puisque avec le casque c'est un peu dur d'avoir les cheveux dans le vent, mais cette sensation que personne ne peut vous atteindre. Des fois je me sens comme si j'étais le roi du monde. C'est idiot de penser ça parce que c'est en général quand on pense à ce genre de chose qu'on ne fait pas attention à ce qui nous entoure et qu'on a un accident. Il faut toujours avoir les pieds dans la réalité c'est la base de la conduite, mon père me disait toujours une phrase dans ce genre pour ne pas perdre de vue qu'on peut provoquer un accident mais qu'on peut être aussi pris dans un accident. On est à l'abri de rien et en moto on a plus de chance d'avoir un accident quand voiture, on est protégé en voiture si jamais il arrive l'impensable alors qu'en moto si jamais on part dans le fossé on est bien amoché. Depuis quelques temps je donne des leçons de conduite à Sydney qui est vraiment une blonde je suis navré de le constater mais c'est vrai, elle conduit comme une patate, j'espère pour elle qu'elle va finir par savoir conduire parce que je tiens franchement pas à la croiser en voiture, je ferais attention une fois qu'elle aura son permis de ne pas la croiser.

J'étais bien là en compagnie d'Eward, j'avais hâte que nous arrivions sur la baie on pourrait prendre un peu plus de vitesse que ici, on est encore dans San Francisco alors il faut garder la bonne vitesse. Ce n'est pas la chose la plus compliquée qu'il soit mais j'aime prendre mes libertés et puis je sais qu'il n'aime pas quand on prend un peu trop de vitesse. Nous arrivions à un feu, je posais un pied terre vu qu'on allait devoir attendre qu'il passe au vert pour pouvoir redécoller, certain feu sont vraiment trop long c'est pénible de devoir attendre à un feu. Quand il est 5 heures du matin, oui ça m'arrive de faire de la moto ou d'être en voiture à cette heure là je dois avouer que si il n'y a personne dans les rues je me permet de rouler à vive allure, il n'y a personne pour me dire que je n'ai pas le droit surtout pas les flics. Je tournais la tête sur ma gauche et vis que Edward avait relevé sa visière, il me faisait un grand sourire je le lui rendais parce que moi aussi je souriais derrière mon casque mais ça il devait s'en douter.

Ça faisait déjà une minute que nous attendions à ce stupide feu et un autre motard vint se placer à la gauche d'Edward, il lui fit un signe ils se connaissent apparemment. Je ne faisais pas de commentaire ni ne demandait à Edward qui était ce type, je n'en eu pas le temps il fit vrombir sa moto, une invitation à une petite course. Je suis toujours partant pour les courses c'est mon péché mignon, j'adore montrer que je suis aussi fort que l'autre, ce n'est pas que j'ai forcement envie de gagner c'est juste que ça me permet de rouler à une vitesse plus élevée que la normale et j'adore ça. Je tourne la tête vers Edward qui n'est pas du tout enchanté par cette invitation, il me connaît depuis assez longtemps pour savoir que je vais suivre l'autre mec, il a l'air résigné par l'idée, je me peux que ça peut être sympa et qui je suis télépathe et qu'il m'entend "allez juste une promis on en fera pas d'autre", mais je ne pense pas que je sois télépathe et qu'il me comprenne mais j'ai l'impression que si il voyait à travers la visière de mon casque il verrait mon air de chien suppliant. Je fis vrombir à mon tour la moto et quand le feu passa au vert je démarrais en trombe.