the great escape
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oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla

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MessageSujet: oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla EmptyLun 2 Jan - 15:06

« La solitude est un sentiment partagé par tellement de gens que ce serait extrêmement égoïste de la garder pour soi.» Certaines personnes pensent qu'un chagrin d'amour peut durer toute une vie. Personnellement, je n'ai jamais vraiment pensé que c'était possible. Sans juger si c'était ou non la vérité, chaque personne fonctionnant différemment, certaines ayant des facilités à pardonner aux gens ou à passer à autre chose lorsque celle d'avant s'est terminée, d'autres ont beaucoup plus de mal à passer outre une déception amoureuse ou la perte de quelqu'un de cher. En fait, je ne savais pas vraiment dans quel catégorie me placer, bizarrement. Disons que, j'avais vécu pas mal de choses qui étaient loin d'être joyeuses dans ma vie, j'avais vécu l'abandon dissimulé de mes parents qui n'avaient d'yeux que pour leur travail, la mort de Coleen qui avait été ma femme alors que je me demandais encore comment nous étions venus à nous marier, le départ de Maxime pour son pays d'origine alors que naissaient en moi des débuts de sentiments pour elle, la mort de Rowan, l'accident de voiture, une scène de romance à l'hôpital, suivi du pire, cet homme que j'avais tué à mains nus, de sang froid ; penser qu'il aurait pu faire souffrir Vraona m'était insupportable et j'avais agi en conséquence, tout d'un coup, tout ce qui était resté enfoui en moi depuis si longtemps était sorti, dans une rage incompréhensible mais surtout inimaginable, tout était sorti. Je m'en souviens exactement. Je ne pouvais pas m'arrêter, je n'y arrivais pas. Toute la bonne volonté du monde n'y changeait rien, je ne pouvais arrêter de le frapper. J'entendais ma petite amie crier, mais je n'arrivais pas à stopper ma colère, j'en étais tout simplement incapable. Puis, plus rien. Taché de sang, en sueur et le souffle court, j'avais regardé autour de moi. Le monde autour de moi était flou, comme ce qui passait dans ma tête. Je sentais Vraona, en larmes, se blottir dans mes bras. J'avais l'impression de n'être qu'un monstre au final. Il avait tenté de l'agresser mais je l'avais tué, j'avais tué cet homme, comme cela. Je ne pouvais le cacher, mes vêtements étaient plein de ce liquide rouge et lui gisait à terre. Il méritait ce qui lui était arrivé, mais que je l'ai tué, c'était...impensable, inimaginable. Totalement horrible. Tout le monde pouvait penser que j'étais un monstre, je n'en avais que faire, seul son regard me suffisait, finalement. Mais celui ci avait changé aussi, elle ne me regardait plus comme son meilleure, comme celui qui la protégerait coûte que coûte, comme son petit ami. Non, elle ne me voyais que comme un fou, à ses yeux, j'étais devenu un fou. L'étais-je ? C'était cela la vraie question. Tout ce qu'elle avait trouvé à me demander, c'était qu'on fasse un break. Elle m'avait dit tant de choses à l'hôpital, tant de choses qui me faisaient penser que mon avenir serait moins sombre que je ne le pensais, qu'elle disait qu'elle serait là pour moi, qu'elle ne pourrait vivre sans moi. Je ressassais ses mots, amèrement. Elle avait dit qu'elle ne me quitterait jamais, et c'était ce qu'elle avait fait. Peut-être étais-je fou, mais elle était égoïste. Elle avait promis de penser à nous et s'était défilé à la première grosse épreuve. Je lui en voulais terriblement, même si cela ne changeait rien au fait que j'avais de vrais sentiments pour elle. Un contraste flagrant. On peut haïr et aimer quelqu'un en même temps, assez étrange comme sentiment, mais devenu si commun pour moi qu'il ne me laissait rien d'autre qu'un goût amer dans la bouche.

Je me réveillais ce matin là -enfin, disons que je m'étais levé à quinze heures du matin, en fait- avec une petite gueule de bois qui me faisait dire que malgré l'heure on ne peut plus tardive, encore plus lorsque je devrais être en cours ; je ne dirais pas non au fait de me rendormir, je décidais de me lever. Ouais, étonnant, quand on a rien à faire du tout et qu'on a l'occasion de se recoucher et qu'on ne le fait pas, surtout lorsque l'on s'appelle Keyllan Kovu Hermès-Cador ; c'est assez étrange. A vrai dire, je savais même pas pourquoi je me levais. Leevah était pas là pour m'engueuler vu qu'elle n'était pas là pour un moment et qu'à vrai dire, elle ne savait même pas si elle reviendrait à Berkeley, une histoire de .. je savais plus vraiment, mais lorsqu'elle m'avait dit au revoir, j'avais plutôt pris cela pour un adieu malheureusement. Cela me rendait un peu morose, malgré tout, car je m'entendais très bien avec elle et qu'elle était d'une infinie bonté, cela me chagrinait quelques peu qu'elle me quitte pour aller je ne sais où mais soit, si c'était ce qu'elle voulait, pourquoi pas, je pouvais comprendre qu'elle veuille tout reprendre de zéro, de nombreuses personnes aimeraient le faire, moi le premier. C'était peut-être cela la solution, finalement. Partir, quitter San Fransisco, quitter cette vie californienne qui ne m'avait pas offert un rêve américain mais qui avait transformé ma vie, mais pas forcément dans le bon sens du terme. Mais repartir, ce serait être plus lâche que je ne l'étais déja, être faible. Ce n'était pas vraiment une solution, plutôt une échappatoire où je montrerais une lâcheté sans nom. Non, je ne pouvais pas repartir, terminer quelque chose sur un échec, très peu pour moi. Si la plupart des choses que je faisais se terminait mal, j'espérais que la roue tourne, un de ces jours. Je l'espérais, as hard as i can, mais je n'y croyais plus vraiment. Rebondir, c'était se dire qu'on en avait les moyens. J'étais loin d'être sur de les avoir. Personne sur m'appuyer, plus de cousine, morte ; plus de soeur, partie ; plus de meilleure amie, en pause. Cela me faisait rire, de dépit surement, de me dire qu'au final, la logique était respectée. Le vilain petit canard, le vilain petit Keyllan finissait seul, seul et toujours seul. Je le méritais peut-être, après tout, j'avais été le pire des batards depuis la mort de Coleen, je couchais avec plein de filles, je sortais avec plusieurs filles en même temps et j'arrivais quand même à toutes les tromper. Et la seule avec qui je n'avais passé le cap, avec qui je n'avais pas couché par respect pour elle, par respect pour nous peut-être, elle ne voulait plus de moi. C'était l'histoire de ma vie. Quoi que je fasse, cela se terminait toujours mal, très mal. Je ne pouvais rien y faire, mis à part avancer, tant bien que mal.

Qu'est ce qu'il peut y avoir de mieux lorsque l'on est au plus bas qu'aller se déchirer la tronche dans une boîte de nuit pleine à craquer ? Pas grand chose, j'imagine, tout du moins pour quelqu'un comme moi. Direction Lexington Club, il y avait bien souvent des demoiselles qui se voulaient avoir beaucoup moins de vertu après deux ou trois verres, j'imaginais que cela me permettrais de décompresser un peu, avec l'aide d'un corps féminin pleinement consentant. Dude, Hermès-Cador, c'est un pass V.I.P. vers le plaisir féminin, c'est bien connu. Enfin, ma ganache faisait elle aussi, souvent, un certain effet. Et faut dire que quelqu'un comme moi, ca se rencontre pas à tous les coins de rue, il faut bien l'avouer. Enfin, toujours est il que j'allais passer une soirée en boîte de nuit, en célibataire qui plus est, donc si la soirée était à chier, je pense qu'il ne me resterait plus grand chose. Garant ma Viper devant la boîte de nuit, j'entrais bien rapidement à l'intérieur, où, la musique était comme toujours très forte et où la fête battait son plein. Regardant de droite à gauche la salle, je cherchais une personne connue ou une proie possible. Un, deux, trois regards et c'était tout trouvé. Pas une proie facile, mais une belle trouvaille du moins. Leïla Carpentier-Greendeen. Qu'elle soit la cousine d'Esthell avec qui nous avions eu une relation plus...physique, dira-t-on ne me posait pas vraiment de problèmes, j'avais cru comprendre qu'elles étaient loin de s'aimer. Je ne me souvenais pas de la soirée où nous nous étions rencontrés, disons que je n'étais pas dans un très bon état et que je ne me rappelais rien avant mon réveil, aux côtés d'une demoiselle à moitié nue qui se voulait être la beta. M'approchant d'elle, qui se trouvait au bar, je commandais un verre pour moi, et m'assis à côté d'elle. Je ne mis par longtemps à comprendre qu'elle ne m'avait pas attendu pour commencer la soirée. Tu aurais quand même pu m'attendre pour commencer à boire, Leïla. dis je dans un sourire franc. Cette fois ci, elle avait bu et j'étais sobre, on échangeait les rôles. Cela s’annonçait amusant, je devais l'avouer. Puis je t'offrir un verre, blondie ? La demoiselle était on ne peut plus appétissante et je me voudrais de ne pas tenter ma chance avec elle, même si il paraissait qu'elle avait un petit ami, je me moquais bien de le savoir. Ce soir, elle était à moi et je comptais en profiter tant que je le pouvais.
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MessageSujet: Re: oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla EmptyJeu 5 Jan - 13:09

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« Bonne année maman ! Oui, moi aussi je t'aime maman. Ah, tu veux rencontrer Benjamin, vraiment ? Et tu veux voir Max et Lou, si c'est pas merveilleux tout ça ! Bah écoute, on verra plus tard parce que là, il est un peu occupé avec ses deux filles et avec les partiels et tout, restez à Sacramento. Je vous appellerez pour vous inviter bientôt. Non, je demanderai à Zéphyr si ça le gène pas d'aller ailleurs. Oh c'est bon ce n'est pas parce que je vis avec un homme que je dois forcément coucher avec ! Tu me prends pour qui sérieusement ? J'ai changé je t'ai dis, je suis amoureuse alors arrête ton sermon ! C'est ça maman, au revoir » Je raccrocha le téléphone alors qu'elle devait sûrement me dire qu'elle m'aimait ou je ne savais quelle niaiserie qui sortait de sa bouche. J'en avais marre de devoir m'expliquer avec mes parents, de devoir leur rabâcher que j'étais si heureuse en couple alors que tout cela me filait le bourdon. Je n'étais pas fait pour être en couple, encore moins fidèle et encore moins avec deux enfants. Seulement, j'avais commencé mes petits plans et je ne comptais pas m'arrêter maintenant pour diverses raisons : j'étais sur le chemin de ma réussite et je n'avais pas très envie de tout détruire comme cela. Non, une conscience n'était pas entrain d'apparaître, je pensais juste que Benjamin avait assez de problèmes maintenant pour que je lui en rajoute un et puis, cela ne le toucherait pas plus que cela et Esthell ne serait sûrement jamais au courant que c'était moi, sa cousine adorait qui avait détruit le cœur du jeune brun qui se laissait aller depuis quelques temps. Mon but était d'atteindre ma cousine et la chute de Benjamin serait sûrement la chose à faire pour l'atteindre. J'étais mesquine, méchante même voire horrible et mon psychologue devait penser que j'étais une sociopathe. Il n'avait pas tout à faire tord mais je m'en fichais pas mal. Je voyais mon portable vibrer sur le canapé et bien entendu, c'était ma mère qui voulait me parler, me dire qu'elle me faisait confiance et tout ce qui allait avec. Je n'en avais rien à faire et il était bientôt vingt deux heures, soit l'heure de sortir un peu. Mon cher colocataire n'était pas là et je devrais donc m'occuper seule. Me dirigeant vers la salle de bain, je passa un bon bout de temps sous la douche. J'aimais profiter de l'eau chaude, de cette sensation de bien être et de calme quand j'étais en ébullition à l'intérieur. Je ne supportais pas que l'on me contredise et ce depuis que je savais parler. Je voulais quelque chose, je l'avais et puis c'est tout. Toute personne osant se mettre en travers de mon chemin risquait de souffrir et il en était de même lorsque quelqu'un se mettait en travers du chemin d'un de mes amis – que je n'avais pas en masse. Ça avait été le cas d'Arizona, cette professeur trop sûre d'elle qui avait cassé du sucre sur le dos d'Heaven devant toute la classe. Elle ne savait pas à qui elle s'en était prise et cela m'avait fait doucement sourire. Elle avait voulu descendre mon amie plus bas que terre, maintenant c'était elle qui était face contre terre entrain de refaire sa vie, sa petite vie minable. Lorsque mes plans étaient menés à bien, cela me faisait doucement sourire, pour ne pas dire énormément. Mesquine, je l'étais et pas qu'un peu. Sortant de la douche, je me dirigea vers ma chambre pour m'habiller. Une robe de la boutique de ma mère sur le dos, je partis me maquiller me coiffer et tout ce qui allait avec.

Il était vingt trois heures quarante cinq lorsque j'arrivai au Lexington Club et c'était plutôt vide. Ce bar était l'un de mes préférés de la ville et je venais souvent ici, comme si c'était mon repère en quelque sorte. Doucement mais surement, je me posa sur une chaise haute près du bar et commanda une vodka tonic, ma boisson préférée. Je bus un verre, puis deux et m'arrêta là lorsque je vis ma main gauche trembler. Non, non, non, j'avais pris mes cachets tout à l'heure et tout allait bien, je ne pouvais pas faire une crise de Parkinson en plein bar. Je devais donc me calmer ou me dépenser pour que mes petits tremblements ne se voient pas, absolument pas et ce de personne. Le bar était un peu plus rempli et je me décida à aller sur la piste de danse. Bien entendu, je ne mis pas longtemps à être rejoins par quelques hommes et cela me faisait rire. Ils étaient tous les mêmes, tout ce qu'ils voulaient c'était tenté de me draguer et de me mettre dans leur lit mais ils étaient tombés le mauvais jours, au mauvais endroit. Il fallait que je calme quelque peu sur le nombre de conquêtes, je ne m'interdirais pas de remettre les couverts avec les anciennes conquêtes telles que Zéphyr ou bien Nick mais la nouveauté, ce serait pour plus tard. Un homme puis deux, ils commençaient tous à jeter l'éponge et à se tourner vers une bande de blonde encore plus superficielle que moi. Je ne savais pas que c'était possible mais de le voir, c'était plutôt drôle et je ne me retenais pas de lancer des petites phrases telles que « elles sont pas mal, vous ne trouvez pas ? » et lorsqu'ils tournaient la tête, je partais plus loin dans la foule. J'étais comme ça, suis moi je te fuis, fuis moi je te suis. Bon, il était rare que je fuis quelqu'un, j'étais plutôt du genre à affronter les problèmes en face, sauf quand cela touchait à ma maladie, là j'étais bien différente. La chaleur me faisait légèrement me sentir mal et il fallait que j'aille au bar piquer un petit truc à manger. Oui, manger dans un bar n'était pas la chose à faire mais le patron me connaissait plutôt bien – et intimement – et il ne me refusait jamais rien. De retour à ma place initiale, j'eus le droit à mon cher et tendre petit bout de pain qui me suffit largement. Je n'étais pas une très grande mangeuse et mon corps le montrait bien. Le sport aidait beaucoup même si j'en pratiquais beaucoup moins et que je n'avais pas pu intégrer les IOTAS à mon inscription à Berkeley. Saloperie de maladie. Un troisième verre fit son apparition sous mes yeux et je souris au barman qui me dit que c'était la maison qui offrait « Rien en échange au moins j'espère ? » Le jeune homme en face de moi savait très bien de quoi je parlais et il me dit que non. Souriant, je bus ma boisson plutôt rapidement et elle me monta vite à la tête. J'étais presque soule avec trois verres et cela ne me ressemblait pas vraiment. La fatigue commençait doucement à se faire ressentir et ma courte nuit de la veille commençait à se faire ressentir. Je ne pouvais plus prendre de vitamine parce que cela n'était pas bon pour ma maladie, comme l'alcool à vrai dire mais je ne pouvais pas tout arrêter en cinq minutes.

Je discutais un peu avec le barman jusqu'à ce qu'il me laissa pour servir tous les autres clients qui commençaient à s'amasser autour du bar en verre. Je jouais à moitié avec la tranche de citron qu'il y avait dans mon verre et ne vis personne s'asseoir à mes côtés. Sursautant à moitié, je me tourna vers la voix qui venait de ma gauche et souris au jeune homme assis. Keyllan Hermès-Cador, une grande richesse de la ville qui faisait plus ou moins n'importe quoi de sa petite vie, ce qui me faisait rire et pas qu'un peu. Il était encore pire que moi mais lui, avait la chance d'être célibataire et de faire ce qu'il voulait sans jamais se soucier des conséquences ou autre. « Il fallait arriver plutôt Keyllan, je n'attends pas pour faire la fête » Ça c'était clair et l'heure était quelque peu avancé – enfin non pas vraiment mais ce n'était pas grave. Je me souvenais de ma rencontre avec le jeune epsilon qui déprimait, ivre mort et que je l'avais raccompagné à la maison pour ne pas le laisser dehors. En ce jeune homme, j'avais vu une partie de moi, la Leïla déprimait pour x raisons et cela m'avait fait mal au cœur, j'avais fait avec lui ce que j'aurais voulu qu'on fasse avec moi. « Mais c'est que t'es galant dis moi ! Oui, une vodka tonic s'il te plait » dis je au barman qui arrivait en même temps. Me retournant vers ce cher Hermès-Cador, je lui dis « La rousse derrière te dévore des yeux. Dommage qu'elle soit rousse » J'étais une grande critique et je n'hésitais jamais à mettre plus bas que terre les personnes autour de moi. C'était un petit jeu comme un autre après tout. J'avais la soirée pour moi et j'en étais plutôt contente. Tout se passerait bien et j'avais beau avoir un peu d'alcool dans le sang, je savais encore me contrôler et me mettre des limites. Personne ne forcera Leïla Jade Maëlle Carpentier-Greenden à faire quelque chose qu'elle ne veut pas, personne. J'avais un fort caractère et savait me défendre, même si je ressemblais plus à la nouvelle barbie qu'autre chose. Les apparences sont trompeuses et aussi bien moi que le beau brun qui venait de me payer un verre le savait. Différent et pourtant identique.
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MessageSujet: Re: oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla EmptySam 7 Jan - 19:58

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« Bonne année à toi aussi sis. Non, non t'inquiètes pas, c'est pas grave que t'ai pas pu te libérer pour nouvel an, je comprends. Les études ? Non, ca va, ca va, t'inquiètes pas, tout va comme sur des roulettes. J'ai pas que voix bizarre, arrête, ou alors c'est le téléphone mais j'ai pas une voix bizarre. Rooh mais arrête de te faire du sang d'encre, tout va bien, il n'y a pas de problèmes. Ouais, moi aussi tu me manques Aurlanne. A l'occasion t'as le droit de venir voir ton grand frère, je dis ça, je dis rien. Moi aussi je t'aime p'tite soeur, t'inquiètes pas, ca change pas. Je t'embrasse, prends soin de toi surtout.» Je n'aimais pas mentir à ma soeur, c'était quelque chose qui me rendait assez coupable car elle avait toujours été là pour moi, et lui mentir c'était mal. Et dieu sait que mon sens de la culpabilité ou de la vision entre le bien et le mal est assez spécial. Après tout, je n'avais aucun scrupule à mentir à maintes et maintes femmes, leur promettant monts et merveilles, que je n'étais pas celui qu'on disait et que d'être un ancien delta ne faisait pas de moi un salaud ; dans le seul but de coucher avec elles puis, le jour levé, de partir comme un voleur, sans aucun remord, et sans aucun regret. C'était la vie que je menais depuis la mort de Coleen, mis à part lorsque j'étais sorti, pour un laps de temps fort court, avec Vraona, et cela me faisait me sentir vivant. Sexe, drogue et rock'n'roll, je n'avais même pas besoin d'avoir un talent musical pour vivre la vie d'une rock star, c'était ça qui était beau en un sens, mais terrible dans un autre. Je vivais tout cela, je vivais comme cela pour oublier que j'étais quelqu'un qui avait du être traumatisé par la mort d'un être cher, même si traumatisé n'était pas le mot adapté en fait. J'avais changé et ce que je désirais par dessus tout, c'était ne pas m'attacher, ne surtout pas m'attacher à quelqu'un. J'avais refait cette erreur, encore une fois, il y a de cela un peu plus d'un mois et je m'étais tout pris en pleine face. Partant d'un état qui s'approchait du 'normal', je m'étais retrouvé tout en bas, le moral à zéro, l'envie de rien faire. Pire encore, la seule chose qui me donnait envie de sortir pour me changer les idées, c'est que l'on me dise qu'on voit celle qui prétendait être ma meilleure amie, celle qui disait qu'elle serait toujours là pour moi ; fricoter avec un iota, ou un gamma, doesn't matter, j'en avais rien à foutre à l'heure d'aujourd'hui. Me venger d'elle, en allant coucher à droite et à gauche alors que nous étions en break ? Non, ce serait donner trop d'importance à une relation qui avait été très, peut être trop qui sait, courte. Et, aussi, les remarques de la Petrov-Versier à mon encontre m'avait fait pas mal réfléchir à moi même, sur moi même. Je me lamentais pour quelque chose que la Rosebury-Duma semblait avoir déja oublié, pourquoi continuerais-je ? Ca n'avait aucun sens. Comme dirait la iota, un vrai badass sa haine pour se venger et faire vivre un enfer à l'autre. Même si j'avais une grande tendresse pour Vraona, je ne pouvais pas laisser toute l'université que pendant que la gamma s'amusait avec d'autres garçons, le gentil petit toutou Hermès-Cador restait chez lui à dormir et à finir des bouteilles. Non, en plus d'être le président de la confrérie, les epsilon delta mu, j'étais un Hermès-Cador. Et dieu sait qu'un Hermès-Cador, qui plus est un badass, ne se laisse marcher sur les pieds, et cela par quiconque. Je n'étais pas n'importe qui, j'étais Keyllan Alexys Kovu Hermès-Cador, dieu pour certains, roi pour d'autres. Et je ne pouvais pas faillir à ma réputation, cela m'était tout simplement interdit. Sous peine de me voir tomber de mon trône, perdre ma couronne. Il semblerait que je n'ai pas à rappeler que ce n'était certainement pas la modestie qui m'étouffait.

J'avais toujours pensé qu'un jour, je pourrais retrouver l'ambiance que l'on trouve dans les fêtes, dans ma vie. Je veux dire, lorsque j'étais dans une fête, j'avais l'impression d'être quelqu'un d'autre. Enfin, j'étais moi, je serais toujours moi cela ne faisait aucun doute, mais dans une fête, ou en boîte de nuit ; j'étais plus détendu, je pensais moins à mon pensée ou à mon avenir, qui n'était pas plus radieux l'un que l'autre. J'oubliais, pour quelques heures du moins, ma vie, mon passé, mon présent, mon futur, mes conquêtes amoureuses, mes échecs dans la vie ou en amour. Tout cela s'évaporait, d'un seul coup, sans prévenir. Il n'y avait plus rien et je me sentais libéré de ce poids. J'étais libéré de tout ces choses qui pesaient sur mes épaules, ces choses qui m'empêchaient d'avancer, et même si cela ne durait qu'un court laps de temps, cela faisait du bien, après tout. Arriver à tout laisser sortir, à se relâcher, à ce que nos vieux démons nous lâchent enfin, nous laisse enfin tranquille, seul, sans aucun problèmes, sans aucun état d'âme ou de conscience, tout cela disparaissait en fumée. C'était surement pour cela que je passais la moitié, si ce n'est plus, de mes soirées en boîte de nuit, dans des bars et autres soirées universitaires, et que tout cela, je le vivais à fond, comme une rockstar. Je buvais autant que mon corps me l'autorisait, je ne disais pas non à des substances me paraissant inconnues et je ne pouvais refuser, à défaut de mon coeur, mon corps à quelques jolies femmes attirant mon regard et me laissant admiratif d'une telle beauté, je n'y arrivais tout simplement pas. Car je vivais vraiment lorsque j'étais moi même, le Keyllan qui boit, qui fume et qui baise. C'était cela, je n'étais que cela. Pas uniquement, d'autres aspects de ma personnalité apparaissaient souvent mais c'était me résumer assez bien que de dire que ma vie, ma vraie vie se passe dans les fêtes.

Si tel le roi des lions, je choisissais une proie qui était aussi appétissante que difficile à chasser, il semblait évident que mon regard et mon appétit se porterait sur elle, une proie des plus difficiles, un met des plus délicats, une silhouette qui n'offrait que le désir à l'imagination d'un homme, le visage d'ange d'une diablesse, d'une cruauté imparable et à qui l'on donnerait, malgré cela, le dieu sans confession, c'était logique après tout. Qui pourrait, sans connaître pour le moins du monde la demoiselle, dire que sous ses traits fins et angéliques se trouvaient une jeune femme aussi cruel que manipulatrice ? Pas grand monde j'imagine, même moi j'étais tombé dans le piège, c'était pour dire. Complètement torché, c'était dans cet état que j'avais accosté la demoiselle pour la première fois, en espérant qu'elle ne soit pas farouche pour deux sous. Et même si j'avais réussi à terminer dans le lit de la demoiselle, je n'avais pu goûter au délicieux fruit défendu qu'était mademoiselle Carpentier-Greenden. Et évidemment, ce n'était pas l'envie qui me manquait, bien loin de là. Mais disons que même si je résistais très bien à l'alcool, chose que j'ai gagné durant mon passage à Oxford, je n'étais pas vraiment dans l'état de faire quoi que ce soit avec la demoiselle. Et, ayant tant bien que mal cerné le personnage, la demoiselle ne devait pas avoir envie de faire quelque chose en partant du principe que cela pourrait être mauvais. Et complètement déchiré, au lit, j'étais mauvais, ou du moins, pas aussi bon que ma réputation le dit. Mais ce n'était que partie remise, car la demoiselle se trouvait à nouveau sur ma route, pour le plaisir des yeux, évidemment. Elle avait déja pris quelques verres d'avance, étant donné qu'elle n'avait pas attendu après moi pour commencer la fête, soit, je m'en accommoderais. « Ce n'est pas bien grave, je n'aurais pas grand mal à te rattraper au niveau des verres avalés.» Il était difficilement imaginable que je puisse boire moins de verre qu'un poids plume tel que la bêta, mademoiselle Rosebury-Baxter avait déja tenté de jouer avec moi à ce jeu là, et dieu sait qu'elle s'en est largement mordu les doigts. Même en ayant pas suivi de cours de sciences ou je ne sais quoi, il semble évident que le même taux d'alcoolémie chez une demoiselle dépassant à peine les cinquante kilos et les un mètre soixante-dix, et un jeune homme de plus d'un mètre quatre-vingt pour quatre vingt cinq kilos -de muscle, s'il vous plaît- n'aurait pas du tout le même effet. D'une logique implacable. Tout le monde sait que je suis galant, au moins jusqu'à ce que la fille se trouve dans mon lit, ensuite, il semblerait que je perde ce trait en ne rappelant jamais les numéros qu'on me laissait ou en partant comme un voleur, lorsque je n'étais pas chez moi. « Le physique ne fait pas tout, tu crois vraiment que je ne joue que sur cela. Puis, tu es une bêta, j'imagine que tu comprends aisément de quoi je veux parler, Leïla.» J'avais côtoyé pas mal de temps les betas, durant mon passage dans cette confrérie là, et nous dirons que je pense avoir passé assez de temps pour remarqué une chose. Chez elles, il y avait les bitchs de bas étages, au quotient intellectuel suspect et qui sont là grace au compte en banque du daddy, et de l'autre côté, il y a les vraies bitchs, les manipulatrices. Et la demoiselle, pour moi, était de la deuxième partie, celle qui sont bien plus intelligentes que ce que leur couleur de cheveux laisse à penser. Je ris de bon coeur lorsqu'elle se moqua de la couleur de cheveux de la demoiselle assise de l'autre côté du bar. Pas vraiment genre, anyway. Enfin, du moins, pas autant mon genre que la bëta. « Dommage pour elle, je pense déja être en bonne compagnie pour le moment..» Sourire charmeur de mise, évidemment. Parait il que la demoiselle sortait avec Benajmin quelque chose, je suis pas très fort pour me souvenir des noms des gens, qui était l'ex d'Esthell, qui était pour moi une sorte de sex-friend, et je tiltais à ce moment là que cela voulait dire, vu le nom de famille commun, que Leïla sortait avec l'ex de sa cousine. Par a plus b, j'aurais mi ma main à couper que la demoiselle n'avait pas vraiment d'amour pour le sampi, mais faisait ça pour une raison certaine. Enfin, je m'en foutais, tout ce que je pensais, c'est que si elle n'était pas amoureuse, la seule à faire serait d'être discret, si il était acquis qu'il se passerait quelque chose ce soir. Et mon petit doigt me disait que oui, alors, je l'écoutais, évidemment. Puis mon deuxième cerveau me faisait dire qu'il aimerait faire la connaissance de la blonde, je ne lui avais jamais rien refusé à celui là, ce n'était pas aujourd'hui que cela commencerait. « Comment se fait-il que tu sois seule, ce soir ? J'avais cru comprendre que tu avais un petit ami. Boring...» M'approchant d'elle, jusqu'à ce que ma bouche ne soit qu'à quelques millimètres de son oreille, je lui laissais quelques petits mots. « Je crois avoir compris ton jeu, Leïla. Et je crois même qu'il doit être fort amusant. » Je me reculais et lui fit un clin d'oeil, avant de commander un autre verre pour moi, ainsi que pour elle.
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MessageSujet: Re: oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla EmptyLun 6 Fév - 20:38



La vie était courte, trop courte et je commençais seulement à m'en rendre compte. je venais d'atteindre mes dix neuf ans, j'étais bien loin de ma majorité mais je comprenais trop rapidement que la vie ne tenait qu'à un fil et qu'il fallait en profiter. Profiter de nos beaux jours avant de finir la tête dans le sable, tel un légume. J'étais malade et j'avais appris à faire avec la nouvelle mais aussi – voire surtout – avec la maladie. J'étais sur un traitement de dingue qui me fatiguait énormément mais qui camouflait mes tremblements à la perfection. Une expérience humaine, une folle prête à se lobotomiser le cerveau sur trois ou quatre ans juste pour pouvoir profiter à fond de la vie. Je ne comptais pas vivre toute ma vie avec Parkinson, je ne comptais pas finir tremblante comme je ne sais quoi, finir par ne plus pouvoir prendre un verre dans ses mains pour prendre tranquillement. Je ne voulais pas ressembler à la caricature de la fille qui avait tout pour réussir mais qui s'est laissée submerger par x ou y choses, le genre de fille qui vivait sa vie au ralenti en quelque sorte. Je n'étais pas comme cela et le lieu dans lequel je me trouvais le montrait bien. J'avais besoin de vivre au rythme de la musique, de la folie, de l'alcool. On ne change pas ses bonnes vieilles habitudes, c'était claire et nette et je voulais profiter pendant qu'il en était encore temps. Combien de temps me laisserait la maladie de Parkinson avant de me lobotomiser le cerveau ? Cinq ans, dix ans, trente ans ? Je n'en savais rien et je ne voulais pas savoir. Savoir quand sa vie allait se terminer était sûrement la pire chose qui puisse arriver à l'homme, j'en étais convaincue. Savoir quand sa vie allait se finir, tout préparer, tout ranger et vivre une vie comme on l'entendait, attendre pour être sûre de vivre heureux. Tout cela me semblait fou, plus que cela même et vu l'emprunte que je laisserai sur terre, je pouvais me permettre de jouer, d'avancer comme une folle dès maintenant. La mort était toujours autour de nous, l'ange de la mort et sa faut était toujours non loin de là mais ce n'était pas le moment. Ni hier ni maintenant. Peut être dans vingt minutes. Peut être dans dix jours, dix semaines, dix mois. Assise sur ma chaise de bar, je commençais à penser à de drôles de choses, la finalité de la vie et ce que j'allais laisser derrière moi. Un néant, un chaos mais rien d'autre. Il fallait s'y faire, je ne laisserai pas des lignes et des lignes d'histoire comme l'avait fait des hommes et femmes comme Jeanne d'Arc ou Napoléon. Je n'étais pas une femme d'une grande importance, sûrement pas une artiste dans l'âme même si j'avais un bon coup de crayon. Le dessin – ou plutôt le design – était quelque chose qui me plaisait énormément, plus que tout pour tout dire. Les lignes que mon crayon avaient dessiné sur des tas – pour ne pas dire des tonnes – de feuilles étaient une manière de laisser une trace de mon passage sur terre. Chacun faisait comme il pouvait, comme il voulait et je me lança au jeu du « et lui, que laissera-t-il sur terre ». La plus part des individus se trouvant dans le Lexington Club ne laisseront surement pas grand chose de leur passage sur terre : de la tristesse, de la peine ou bien de la honte tout au mieux. Personne n'était le nouveau Michaël Jackson, le nouvel Elvis Presley ou je ne sais qui. Nous n'étions que des pions sur un échiquier. Cette vérité n'était pas bonne à entendre et je préféra vider mon verre cul sec plutôt que de penser à ce que je ressemblerais dans quelques temps. Se brouiller l'esprit, encombrer ses neurotransmetteurs pour ne plus penser à rien, ne plus réfléchir et agir avec l'instinct ou mes ovaires. J'étais celle que j'étais : une femme qui aimait les hommes et qui ne se gênait pas pour profiter d'eux d'une quelconque manière. J'étais en couple avec le jeune sampi, je ne pouvais pas le nier, mais ce qui nous unissait était tout sauf de l'amour. Je ne l'aimais pas comme je le devrais et je n'étais pas des plus fidèle. Cependant, il ne croyait pas les dire d'autrui et sa confiance aveugle avait le don de me faire plaisir mais de me déstabiliser. Quelqu'un pouvait donc croire en moi, avoir confiance en moi et c'était une grande nouveauté. Pour beaucoup, je n'étais qu'une peste qui faisait souffrir une famille qui en avait déjà trop vu. Un cancer, une ex droguée, une transplantée pulmonaire, c'était une famille boiteuse et j'en faisais partie. Toute la famille avait un problème et personne ne pouvait le nier : les Carpentier-Greenden étaient nés pour galérer dans la vie, ou faire galérer, au choix. Voyant le jeune Hermès-Cador s'asseoir à mes côtés, un sourire se dessina sur mes lèvres. Le jeune homme était un alcoolique drogué. Voilà ce qui tournait sur lui, il n'avait pas sa place parmi les epsilons, il n'avait aucune ambition et ne voulait faire de Berkeley qu'un champ de chasse, qu'un lieu où il pourrait coucher à droite, à gauche, conquérir des coeurs pour les briser quelques heures avant. Keyllan était mon double en masculin et pourtant, nous n'avions rien fait ensemble. Il avait préféré être ivre mort et je n'aimais pas les proies faciles. Telle une lionne, je scrutai la salle des yeux et souriais doucement. Personne n'était à la hauteur du jeune française et je devrais donc me contenter de ce dernier. Je ris légèrement en l'entendant dire qu'il pourrait bien me rattraper niveau boisson. Je n'en doutais pas une seule seconde, surtout avec le peu de choses que j'avais bu depuis mon arrivée ici. La fatigue me tombait dessus un peu trop facilement et je ne comptais pas jouer à ce jeu avec le jeune epsilon, nous ne jouions pas dans la même cour et je l'admettait plus que facilement. « Je n'en doute pas une seule seconde. Plus qu'à espérer que tu ne finisses pas dans le même état que la dernière fois. Gentille une fois, pas deux » J'aurai surement du le laisser la tête dans l'égout histoire de lui donner une leçon mais je n'étais pas trois fois sûre que c'était la chose à faire. Il était mal le pauvre bichon, je devais le remettre en scelle et c'était d'ailleurs pour cela que je me jouais totalement de lui en parlant d'une jeune femme qui le dévorait des yeux à quelques pas de là. Keyllan n'était pas moche à regarder, il n'y avait pas à dire mais il était bien trop arrogant à mon goût. Ce n'était un secret pour personne : j'aimais dominer et se laisser faire ne semblait pas vraiment être le genre de chose qu'aimait le jeune brun. « Ça ne fait pas tout mais ça joue pas mal. Je n'ai pas pour habitude de côtoyer les hommes ne m'attirant pas. Après tout, si les pratiques sont bonnes, pourquoi pas » Bêtas-deltas ou pas, le sexe pour le sexe se pouvait faire avec n'importe qui tant que l'on ne se retrouvait pas face à un incompétent de première. Il savait aussi bien de quoi je parlais que lui. C'était peut être pour cela que nous n'avions rien fait il y a quelques temps de cela, la peur de la déception. Non, les proies faciles n'étaient vraiment pas quelque chose que j'affectionnais particulièrement et le jeune homme devait être sur la même longueur d'onde que moi, je n'en doutais pas une seule seconde. « Effectivement, dommage pour elle mais pas pour moi » Keyllan était un homme comme un autre, un être pervers qui réagirait à chaque mots que je dirais, à chaque phrase que je lui donnerai. Je lui lançais des perches, il n'avait qu'à les rattraper, s'il en était capable. J'étais intimement persuadée que tous les hommes régissaient de la même manière. Ils en voulaient toujours plus et j'avais l'habitude de jouer ainsi. Petite dose par petite dose pour apprécier pleinement le spectacle qui allait se dérouler sous ses yeux. Je buvais une légère gorgée de ma boisson et souris en le voyant s'avancer vers moi, me parler de Benjamin et de mon petit jeu. Je commençais légèrement à en avoir marre de toutes ces personnes qui pensaient m'avoir comprise en un claquement de doigt alors qu'aucun ne savait réellement qu'elle désire, haine, folie m'animait. Posant ma main sur son genou puis remontant jusqu'à son haut de cuisse, je dis « Qui a dis que je devais toujours sortir accompagnée de mon petit ami ? Mon jeu ? Vraiment ? » je souriais doucement alors qu'il ne devait pas me voir, loin de là même puisque ma bouche était proche de son oreille. Personne ne savait réellement ce qu'il y avait et tout ce que j'entendais n'était que remontrance sur mon mode de vie. Que celui qui n'était pas content prenne ses clics et ses claques et rentre chez lui. Je me recula à nouveau et reposa ma main sur ma propre jambe. Je croisa délicatement ces dernières et regarda – d'un air quelque peu hautain – le président des epsilons que j'avais devant moi. « Et toi, toujours pas retrouvé ta jeune droguée ? Tu aurais du rester bêtas plus longtemps, le rassemblement était épique » Et c'était peu dire. Voyant le jeune brun finir son verre plutôt rapidement, je fis signe au barman de lui en resservir un. Bois, bois et tu seras à moi. Le jeune homme était bien connu pour être muet comme une tombe alors pourquoi ne pas profiter ? J'étais peut être blonde mais loin d'être bête et conne. Il y en avait dans mon cerveau et Keyllan allait bientôt le voir ou le comprendre. Je buvais doucement mon verre tout en jouant du regard avec lui. Tout en suivant le rythme de la musique qui passait dans la boite, je chatonnais les paroles « ooh, I gotta feeling, yeah » Je n'étais pas une grande chanteuse mais si là il ne comprenait pas, je ne pouvais plus rien faire pour lui.
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MessageSujet: Re: oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla EmptyJeu 23 Fév - 21:14

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Plus les jours avançaient, plus le temps s'écoulait sur le monde qui était le mien, je me rendais compte que rien n'était aussi important que le temps. Je le sentais glisser entre mes doigts, m'échapper à mesure que le sablier du temps qu'il me restait s'amenuisait, à vue d'oeil, sans possibilité de le stopper ou de le freiner. Chaque instant vécu n'était plus à vivre certes, mais il n'était plus rien d'autre qu'un simple souvenir passé d'objet à poussière, de vie à trépas. Il semblait évident que je ne vivrais pas des plus vieux, que tout au mieux je verrais ma vieille trentaine me tourmenter, l'apparition du premier cheveu blanc et des toutes premières rides apparaître sur mon visage, marqué par une vie des plus difficiles. L'alcool qui coulait bien trop souvent à flots dans ma gorge ainsi que cette fumée épaisse sortant de ma bouche, après être passé quelques instants tout proche de mes poumons ; n'étaient pas là pour m'aider à devenir une bonne personne, à faire quelque chose de ma vie. Pour le moment, j'étais dans une bonne phase, je venais de me marier avec Autumn à Las Vegas -ouais, et encore mieux, dans le but de l'emmerder, il semblait d'une logique implacable que je ne la laisserais pas divorcer, tout du moins, pas aisément-, j'avais quelques relations assez fréquentes et je n'avais jamais été aussi libre de mes actes qu'à l'heure d'aujourd'hui. Je pouvais donc faire exactement ce que je voulais, à l'heure où je le voulais, à l'endroit où je le voulais. Autant dire que je n'avais aucun états d'ame à me moquer des gens ou à les faire souffrir, mais surtout à m'amuser avec de nombreuses demoiselles. Et dieu sait que sur ce dernier point, je ne me privais pas le moins du monde, me baladant de demoiselle en demoiselle à mesure que les soirées auxquels je participais s’avançaient. J'avais beau avoir connaissance depuis quelques jours d'une maladie au coeur chez moi et qu'en gros je pouvais très bien avoir un quasi-crise cardiaque à n'importe quel moment, je pouvais mourir n'importe quand à n'importe quel instant, ma vie pouvait très bien basculer du mauvais côté, passer de vie à trépas, sentir la vie m'échapper dans un dernier sentiment de vie, dans un dernier espoir de survivre avant de me rendre compte que c'était tout simplement terminé. Tic tac, tic tac, ma vie s'écoulait, j'avais mis bien longtemps à m'en rendre compte et désormais, je n'avais d'autres choix que de m'y faire, de vivre ce qu'il me restait de temps et en profiter un maximum, avec Autumn, avec Leïla ou avec n'importe quelle demoiselle m'offrant la beauté de sa personne un tant soit peu. Je n'étais pas des plus farouches lorsqu'il s'agissait de belles demoiselles, bien au contraire, j'en devenais assez facile lorsque la demoiselle ravissait mes yeux de plaisir. Et je l'étais encore plus lorsque les verres rendaient mon esprit un peu plus.. shufflin. Leïla était très belle, j'avais envie d'elle, j'avais envie de coucher avec elle et ce n'était pas les verres que je venais de descendre qui me ferait changer d'avis, bien au contraire.

La demoiselle était particulièrement attirante, et ceci était encore un doux euphémisme. Si être un homme faible était de ne pas savoir dire non à une jolie femme, une très belle femme même; alors j'étais on ne peut plus un homme faible, il ne pouvait dans ce cas là, exister d'homme plus faible que moi sur cette Terre. J'avais mis longtemps à l'accepter, mais la chose, c'était que j'avais peur d'être seul, tout bonnement peur d'être seul. Je ne voulais pas passer du temps seul car cela me faisait penser à tout ce qui était mauvais dans ma vie, je ne voulais pas laisser mes démons me grignoter petit à petit, je ne voulais pas que mes problèmes refassent surface lorsque je ne le désirais pas, j'avais peur d'être seul, tout simplement. J'avais plus peur d'être seul que de mourir, cela pouvait étonner tout le monde, mais c'était ainsi. J'allais bientôt fêter mon vingt-cinquième anniversaire, et pour la première fois de ma vie, près d'un quart de siècle après ma naissance, je me rendais compte qu'un jour je mourrais, et je n'avais pas peur de cela. Je n'avais pas peur de passer de l'autre côté, de monter au ciel ou de descendre en enfer, quoi qu'il arrive, j'aurais vécu comme je le souhaitais, même si l'on m'avait mis des batons dans les roues, je ne regretterais rien, et je ne regretterais jamais rien. Telle une rock star au sommet de son art, je voulais brûler la vie par le bon bout, la consumer jusqu'à plus soif, jusqu'à l'épuisement total, jusqu'au repos éternel ; je serais celui que j'ai toujours été. Keyllan Alexys Kovu Hermès-Cador, le pire des badass, le roi des epsilon n'en déplaise à certaines personnes et si l'on pouvait espérer me voir vivre longtemps, cela ne pouvait être plus qu'un songe, qu'un fantasme. J'avais accepter que je ne vivrais pas longtemps, je ne le voulais pas. Une vie, c'est épuisant, et je ne me voyais pas vraiment en avoir une longue. J'allais user celle ci jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus servir, et voilà, plus de Keyllan. Je m'y étais fait et si cela semblait être fou, c'était la vérité. Mais, je devais me reconcentrer sur ma cavalière du soir. « Ne t'inquiètes pas, j'ai beau ne pas être le plus intelligent des hommes, je ne fais pas deux fois la même erreur. » Et l'erreur en question est de ne pas avoir senti ton corps chaud et nu contre le mien, évidemment, i ne faut pas s'attendre à autre chose venant de moi. « Je ne fréquente pas de gens qui ne me plaisent pas. Coincidence, je suis avec toi ce soir, pas besoin de te faire un dessin j'imagine. » Je ne pensais pas que lui faire comprendre qu'elle me plaisait était nécessaire, une fille comme celle ci se rend compte qu'elle est belle, et bonne si plus d'affinités. Je n'ai pas dit ça, Leila. Je m'en étonne tout simplement. Puis, bon, je suis mal palcé pour te reprocher tel ou tel mode de vie, je ne suis pas un exemple en la matière. Puis, tu sais, l'infidélité, c'est quelque chose de mal mais tellement excitant. N'est ce pas ? Il ne pouvait pas y avoir de doute, un garçon comme Benjamin ne m'arrivait pas à la cheville et cela semblait logique pour moi qu'elle préférerait passer du temps -nue si possible- avec moi plutôt qu'avec lui. « La droguée se démerde, j'ai plus à faire avec elle, elle est complètement sans intérêt. Mouais, se mélanger avec ces personnes ne me dit pas grand chose, tu vois. » Lorsqu'elle fredonna un air d'une chanson célèbre, je n'eus qu'une idée. J'avais envie de me barrer et de la ramener chez moi, tout simplement. « Je sais pas toi, mais j'aime pas trop l'ambiance de cette soirée. Ca te dirait de venir boire un verre .. ailleurs ? Ou terminer la soirée ailleurs, au choix.» Je n'y allais pas pas quarante chemins, mais à quoi bon, si elle avait décidé de passer la nuit avec moi, son choix était déja fait depuis plusieurs minutes j'imagine. Tu as les cartes en main Leïla, à toi de faire ton choix.
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MessageSujet: Re: oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla EmptyJeu 1 Mar - 20:46




Depuis mon plus jeune âge, j'avais toujours été protégée, voire même surprotégée et tout le monde me voyait comme le petit ange de la famille. Mon comportement n'était pas très sain et je le savais parfaitement seulement, j'étais comme cela. J'étais une jeune femme qui avait besoin d'attention, un peu plus chaque jour et lorsque l'on me donnait la main, je voulais vite l'avant bras puis le bras. La soif de pouvoir m'avait guidé toute ma vie et je n'étais pas prête de changer, je le savais parfaitement, surtout depuis qu'on m'avait diagnostiqué atteinte de Parkinson. Fichue maladie qui me prenait des minutes de vie, des minutes saines en quelque sorte parce que je savais très bien comment je finirai : tel un légume. Un légume, une jeune femme sans vie qui passerait sa vie à trembler et à bégayer. Des attaques et puis la mort, gisant sur le sol de mon salon. Je connaissais déjà la fin de mon existence sur terre et ce n'était pas franchement quelque chose que j'aimais ; non pas parce que je savais ce qui allait m'arriver mais plutôt parce que je ne supportais pas pouvoir écrire ma propre histoire. Je pouvais la manier comme je le voulais mais si j'oubliais mes pilules, je me mettrais à trembler, quoi que je fasse. Je n'étais pas surhumaine et n'avais jamais prouvé le contraire, tout ce que je voulais c'était un minimum de reconnaissance et pouvoir faire ce que je voulais de ma vie. Je n'attendais sur personne et si les gens n'étaient pas contents, c'était la même chose. Pas mal de monde pensait que j'étais une jeune femme sans cœur et même si, en pratique c'était le cas, j'étais bien plus faible que ce que je ne voulais montrer. J'avais cette politique interne de ne jamais montrer mes faiblesses, ma solitude ou quoi que ce soit. J'étais parfaite, j'étais un bêta voyons. Et puis, il fallait avouer que ce n'était pas en pleurant sur mon triste sort que j'allais plaire aux hommes et finir la nuit accompagner. Il était bien rare que je rentre seule chez moi, je n'aimais pas trop cela, bien que je sois en couple avec ce cher Benjamin Vilammée. Je ne pouvais pas nier que c'était un homme formidable pour une femme tout ce qu'il y a de plus normal et, bien entendu, il allait très bien avec ma cousine. J'étais persuadée qu'ils étaient parfaits ensemble mais on pouvait dire qu'avec moi, il faisait un peu tâche. Il était plus ou moins tout ce que je détestais : mou, faible et romantique. Les sentiments n'étaient pas quelque chose qui me plaisait plus que cela et je préférais largement les aventures sans lendemain. Seulement, je n'aimais pas que l'on me mâche le travail. Persévérance est maître mot dans mon vocabulaire mais aussi dans celui de mon voisin. Keyllan Hermès-Cador était plus ou moins mon alter égo. Il aimait les conquêtes d'une nuit, il venait assez souvent dans ce bar pour boire jusqu'à oublier quelques passages de sa soirée et ça, il ne pouvait pas le nier. J'en savais plus sur lui qu'il ne le pensait mais je comptais bien me faire ma propre idée. Le jeune homme n'était pas franchement apprécié des jeunes femmes et personne ne pouvait le blâmer, surtout pas moi. J'avais le don d'agacer les hommes comme il agaçait les femmes et Nick en était la preuve vivante. J'aimais l'ennuyer, le faire tourner en bourrique et tout lui faire oublier au lit. J'étais comme cela et puis c'est tout. C'était d'ailleurs pour cela que je ne demandais pas à Keyllan de quitter le comptoir et de voir ailleurs si j'y étais. Il était tellement rare qu'un homme passe sous mes draps – ou moi dans les siens – et qu'il ne se passe rien. C'était tout bonnement impensable mais Keyllan était le premier et même si cela devait être frustrant pour lui, coucher avec un homme totalement ivre mort n'était pas pour moi, j'avais un minimum de dignité et ne couchais pas non plus avec n'importe quoi. Un homme qui sait ce qu'il fait, qui est conscient de ses faits et gestes est toujours plus agréable qu'une loque qui tire son coup et s'endort sur le bord du lit. J'avais d'étranges valeurs mais des valeurs tout de même. « On apprend de ses erreurs, c'est ça ? » Je buvais une nouvelle gorgée de ma boisson et un sourire se dessina sur mon visage. Tant qu'il ne me faisait pas le coup une seconde fois, tout m'irait très bien. Je n'aimais pas me faire avoir mais alors pas du tout. Il m'avait eu une fois, un autre homme m'avait déjà eu une fois en me charmant alors qu'il était gay, alors je ne me referais plus avoir de si tôt. J'étais méfiante et n'aimais pas l'échec, je ne prenais pas un « non » pour réponse et d'entendre le discours de Keyllan me faisait doucement sourire. Nous étions tous les deux sur la même longueur d'onde et même si l'alcool commençait légèrement à me monter à la tête, j'étais prête à changer de lieu, aussitôt qu'il le proposerait. Bien entendu, je ne le voyais guère lever ses fesses de ce tabouret pour le moment. Pourquoi ? Tout simplement parce que je lui offrais tout ce dont il avait besoin pour le moment : une vue sur mon décolleté et de l'alcool à volonté. Aucun homme ne voudrait quitter sa place avec tout cela, sauf si c'était pour aller quelque part de plus calme mais pour le moment, nous étions en pleine discussion sur nos respectables petit ami et ex, pour sa part. Il n'était donc plus avec cette Gamma qui se croyait la meilleure, qui marchait dans les couloirs la tête haute alors qu'elle était brisée, j'en étais persuadée. « Excitant l'infidélité ? Aucune idée. » Je lui fis une petite moue de « mais de quoi tu me parles » alors que je savais très bien où il venait en venir. Seul Benjamin pensait que je n'étais pas infidèle, que j'étais la femme parfaite, un vrai petit ange. Je voulais y croire aussi mais c'était tout bonnement impossible. « Tout à fait, se mélanger à eux c'est comme tenter de rendre quelque chose de beau alors que c'est une cause perdue. En tout cas, heureuse d'entendre qu'elle doit se démerder. » Au moins peut être qu'il arrêterait d'avoir cette tête de pseudo mélancolique alors que j'étais persuadée que pas mal de jeunes femmes étaient passées par son lit depuis la jeune Vraona. Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsque j'entendis sa question mais je fis comme si de rien n'était et avala le reste de mon verre à allure normale. Je posais le verre sur le bar et me tourna vers lui. « Tu as ce qu'il faut chez toi ? » Cette question était bien plus qu'ambigue mais je porta mon regard sur le verre vide qui se trouvait sur le bar. Qu'il n'aille pas croire que je parlais de préservatifs parce que là, il se fichait le doigt dans l'oeil, je ne sortais jamais sans rien avoir sur moi. J'étais une femme du vingt et unième siècle et je ne voulais pas me voir couper dans mon élan pour une futilité du genre. J'attrapai mon sac à main et attrapa des billets pour payer. S'il voulait payer pour moi, tant mieux mais je ne voulais pas qu'il aille penser que je profiter de lui ou de son argent.

Un léger trajet en voiture et voilà que j'entrais dans la demeure de ce cher Keyllan. Une maison digne de son compte en banque et j'en serais presque jalouse mais ce n'était pas le cas. J'avais mieux : un colocataire de rêve qui pourrait tout me faire oublier. Souriant, j'avançais et posa mes affaires sur le canapé non loin de là. Je me tourna vers le jeune homme et lança « Tu vis seul ici ? Intéressant » Si j'avais un cœur, j'aurai sûrement dit que c'était honteux pour tous ces jeunes qui vivaient dans la rue mais je m'en fichais comme de l'an quarante. Posant mes fesses sur l'accoudoir du canapé, je croisa les jambes et le défiais du regard. Bon, elle était où ma vodka là ? Ça en deviendrait presque ennuyeux. Presque oui, parce que la vue qu'il y avait était franchement pas mal et j'étais sûre qu'il allait bientôt me faire plaisir et me ''rassasier'', dans tous les sens du terme. Il ne semblait pas bouger, ou alors c'était moi qui était complètement folle. « Alors monsieur Hermès-Cador, est-ce une façon d'accueillir ses invités ? » Mes talons claquaient légèrement sur le parquet et j'attendais une réponse, sourire accroché aux lèvres pour un bon petit bout de temps, juste pour l'ennuyer.
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MessageSujet: Re: oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla EmptyMer 7 Mar - 2:35

Quand j'étais petit et que je devais regarder les dessins animés Dinsey avec ma soeur, car ca lui faisait vraiment plaisir que je le fasse et que j'ai toujours voulu faire ce qui la rendrait heureuse, je n'ai jamais cru aux histoires d'amour qu'on y voit. Je n'ai jamais eu la naïveté d'y croire, même lorsque je n'étais qu'un bambin haut comme trois pommes, je n'arrivais pas à croire un seul instant que je pourrais tomber amoureux, un jour. Dans ma vie, à bientôt un quart de siècle, je me rendais compte que je n'étais jamais tombé amoureux de personne. Je différenciais le fait d'aimer une femme et de tomber amoureux. J'aimais ma mère -même si je ne la considérais pas comme une bonne mère, c'était elle qui m'avait donné la vie-, j'aimais ma petite soeur, j'avais aimé Manon, Rowan, Coleen et Vraona, mais jamais je n'étais tombé amoureux d'une des quatre dernières citées, je n'avais jamais ressenti ce que l'on décrit comme le fait d'être amoureux, alors je considérais que je n'étais jamais tombé amoureux de personne. Ni d'elles, ni de personne. Lorsque j'étais plus jeune, je ne pensais pas qu'un jour je trouverais une princesse comme dans les films à l'eau de rose ou les Disney, non, je ne me suis jamais dit qu'un jour, je rencontrerais une fille qui serait à la fois belle, intelligente, drôle et gentille, je n'y croyais pas, je n'y avais jamais cru. Je n'y croyais pas après mon premier baiser, ni après ma première fois, ni à mon arrivé à la Sorbonne, ni à celle à Oxford et encore moins à mon arrivée à Berkeley. Jamais, au grand jamais, je n'ai imaginé tomber sur une princesse, car ce n'était pas ce que je souhaitais, car je savais que c'était impossible. Pour moi, l'être humain devait avoir la même réaction que moi, c'est à dire toujours, je dis bien toujours, agir dans son propre intérêt, quitte à faire du mal à son entourage. Je ne croyais pas en l'humanité, car pour moi, l'être humain est par définition égoïste, c'est dans nos gênes et nous n'y pouvons rien. On peut combattre cela ou laisser faire la nature, j'avais choisi la deuxième solution. Les mariages d'amour étaient pour moi, une rareté, un miracle même. On voit tellement souvent, des mariages arrangés par les familles riches pour avoir une lignée de sang mêlé, voulue par des patriarches toujours attiré par l'argent ; ou des mariages blancs, pour obtenir des papiers ou des assurances ; cela faisait perdre à l’institution qu'était le mariage, le peu de valeur qu'elle avait depuis la légalisation du divorce. Je n'ai jamais rêvé de princesse, de mariage ni même d'amour. J'me suis toujours dit que je terminerais avec une fille qui n'était pas mieux que moi dans le fond, et j'avais bien raison. Leïla et moi, nous étions pareils. Nous aimions nous amuser avec le sexe opposé, nous avions aussi une fâcheuse tendance à ne penser qu'à nous, et à totalement oublier ce qui pourrait arriver aux gens autour de nous. La preuve, j'avais trompé toutes mes petites amies depuis que j'étais arrivé à Berkeley -et que Coleen était morte- et il y avait quatre vingt dix pour cent de chance que la beta trompe son petit-ami, Benjamin Vilammée -oh cela me rappelait que j'avais couché avec Esthell, deuxième fois cocu par mes soins, c'est du propre- avec moi. J'avais raté le plaisir de terminer ma soirée avec la demoiselle en apothéose la dernière fois, je ne laisserais pas passer ma chance une deuxième fois, où je m'en mordrais assurément les doigts. « Oui, exactement. On apprend de ses erreurs.» Pour le moment, la vue plongeante sur le décolleté de la blonde et quelques verres d'alcool me suffisaient, mais n'importe quelle demoiselle me connaissant un tant soit peu, saurait que je ne me contente guère très longtemps d'une jolie vue sur un corps avantageux, il m'en faut plus, de toute façon, il m'en faut toujours plus. Lorsque l'on me donna la main, il me faut le bras, et avec une femme, ainsi de suite, jusqu'à posséder son corps tout entier. Et c'est évidemment ce que je comptais faire, à la seconde où je ramènerais la demoiselle chez moi, ce qui ne devrait plus tant tarder. Aucune idée sur l'excitation que procurait l'infidélité, mouais, mon oeil, elle semblait me prendre pour quelqu'un qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, grave erreur. [color=crimson]« Si tu le dis. » Dis-je, avec un sourire qui voulait tout dire à ce moment là. J'avais déja eu l'occasion de voir le dénommé Benjamin, et que cette personne croit un instant qu'une fille comme elle puisse lui être fidèle, je pensais qu'il se foutait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. La preuve, elle allait justement coucher avec moi, ce soir, dans mon lit king size. « Ouais, autant dire que cette confrérie regroupe tous les perdus de la vie, les gens irrécupérables. Oh, j'ai tourné la page, je n'y pense même plus. » C'était vrai après tout, entre le retour de Marley à San Fransisco et mon mariage à Las Vegas avec Autumn désormais Hermès-Cador, j'avais bien mieux à penser qu'une fille qui disait être ma meilleure amie et vouloir mon bien avant tout, juste avant de me laisser seul au fond du trou. En y repensant, je me disais qu'elle était pire que toutes les autres avant, elle avait joué la gentille alors qu'elle se moquait éperdument de mon bien. Bitch. Je ne pus penser à autre chose que ce qui se trouvait entre mes cuisses lorsqu'elle demanda si j'avais ce qu'il fallait, j'étais un homme, et donc parfois, je réfléchissais pas avec le cerveau qui se trouve dans mes têtes, surtout lorsqu'une demoiselle a un tel décolleté. « Oui, bien évidemment. » Je ne manquais de rien, j'avais les préservatifs, des bouteilles d'alcool, un très grand lit ; j'imaginais que c'était ce qu'elle voulait au minimum. Je laissais un billet de cent dollars sur le comptoir, l'intimant de ranger les billets qu'elle avait sorti au préalable, que c'était pour moi

Le trajet en voiture fut court, et je l'invitais à rentrer dans la ville que je partageais seulement avec mon immense égo, on avait assez de place pour nous deux avec tous ces mètres carrés. Je pris son manteau, avant d'aller le poser, tandis qu'elle scrutait les lieux. Oui, je vis seul, j'avais vécu quelques mois avec Leevah ici mais j'avais toujours eu peur qu'elle ne rentre alors que j'étais avec une autre fille, et donc après son départ, j'avais gardé la villa pour moi seul. « Oui, je vis seul ici, c'est un peu le bordel par contre. » Je réfléchissais à l'endroit où j'avais rangé les bouteilles d'alcool, mais pas possible de m'en souvenir. J'y avais été il y a une semaine, et là, trou de mémoire au pire moment, je ne savais plus où je les avais mise. Oh damn it ! La demoiselle s'impatientait, et elle avait tout à fait raison de le faire, et je me souvins que je les avais mise dans le meuble derrière le canapé, damn, quel imbécile je faisais. J'en sortis une bouteille de vodka et deux verres, que je remplis. « Non, ca c'est une façon d'accueillir ses invités. dis je en lui tendant son verre, qu'elle fit claquer au mien, avant de le boire cul sec tous deux. « Mais ça, c'en est une meilleure. » Dis-je, cette fois-ci en venant poser mes lèvres sur les siennes et ma main caressant son visage. Les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer entre nous, ce n'était pas trop tôt.
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MessageSujet: Re: oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla oh men, who's laughing now, bitchie ? •• leïla EmptyLun 26 Mar - 11:08



Ma voix résonnait quelque peu dans ma tête et je me demandais si une mouche ne m'avait pas piqué. C'était tellement faux et surjoué de ma part de dire qu'on apprenait de ses erreurs puisque je n'apprenais pas grand chose, pour ne pas dire rien, de mes erreurs. Je réitérais les mêmes conneries encore et encore et c'était peut être ça qui était drôle : on savait déjà comment aller se finir tout ce que l'on faisait et donc, on réitérait la chose pour modeler le monde à nos envies, à nos folies. Seulement, le jeune epsilon ne semblait pas être de mon avis, il semblait réellement vouloir apprendre de ses idioties et je n'étais pas trois fois sûre que cela serait fructueux mais bon, si c'était ce chemin qu'il voulait emprunter, soit. Je tentais de ne pas le juger et de le laisser faire ses expériences comme il l'entendait. Il voulait se leurrer sur le monde et se trouver con face à la face du monde ? C'était son problème après tout, moi je ne changeais pas mes vieilles habitudes et je continuais de vivre ma vie, de la façonner comme je l'entendais, comme je le voulais. J'étais fière de moi, de ma vie qui n'était que ma propre création. Adieu les préjugés, les gens qui pensent tout savoir, qui pensent pouvoir jouer avec vous vous changer. J'étais moi et seulement moi, il fallait s'y faire. Le mensonge fait parti de ma vie et je le magne avec tellement d'habileté que le principal concerné y croit toujours, sans exception. Bien entendu, le charge et la main mise que j'avais sur Benjamin m'aidait beaucoup, ce qui n'était pas le cas avec Keyllan qui ne croyait pas un mot de ce que je lui disais. Bon, ok, je n'étais ni la plus fidèle ni la plus amoureuse des petites amies mais bon, il pourrait au moins faire semblant d'y croire, cela me plairait, et pas qu'un peu ! Seulement, il avait beau me dire ce qu'il voulait, j'étais persuadée qu'il était toujours touché de son histoire avec Vraona. Enfin, je ne connaissais strictement rien à l'amour et je n'étais pas franchement sûre que c'était moi qui aurait un poids quelconque sur une quelconque vie mais je me perdais à croire qu'un jour ou un autre, tout changerait. C'est bien beau de rêver et encore plus quand on fait tout pour détester autrui. Le bonheur, c'était comme un château de carte, comme un tas de sucre, un coup de vent et tout vole. J'en étais arrivée à cette philosophie depuis bien longtemps puisque l'amour avait le même tarif expéditif que l'amitié, à mes yeux du moins. J'avais longtemps souffert du regard d'autrui, de la méchanceté d'autrui et aujourd'hui, j'avais pris le dessus sur tout cela. J'étais réellement maîtresse de mon destin. Je souris au jeune homme avant de finir mon verre et dis « Au moins, on est sur la même longueur d'onde et je suis sûre que ce ne pourra être que bénéfique » Deviendrais-je philosophe ? Bonne question. Je savais juste que coucher avec quelqu'un tout en pensant à son ex n'était franchement pas la chose à faire, alors autant profiter de la vie, avancer un peu et tout ce qui allait avec. Le passé était le passé et j'avais un présent bien précis pour faire plaisir au jeune homme et lui faire oublier bien des choses. J'étais la femme d'une vie, mais sûrement pas de la sienne, il ne fallait pas abuser non plus. J'avais des qualités qui dépassaient bien des espérances et je riais intérieurement en voyant le regard du jeune brun plongé dans mon décolleté. Les hommes, ah les hommes, tous les mêmes. Une autre femme aurait sûrement été offusquée par le comportement de l'ancien Delta mais je vivais sur le même fuseau horaire que lui, nous étions plus ou moins pareils. Bien sûr que mes yeux venaient de glisser le long de son corps pour finir leur course sur son postérieure. S'assurer de la marchandise avant de la tester, ce n'est pas ce que l'on fait dans un magasin non ? Bien entendu, Keyllan n'était pas un vulgaire objet mais j'avais entendu bien des choses sur lui. Je n'étais pas franchement sûre que tout était vrai puisque la seule fois où j'avais eu affaire à lui, le jeune homme était un peu trop imbibé à mon goût. Prendre son pied, ok, le sexe facile, non merci. J'étais bien trop demandeuse pour me laisser attraper dans une soirée avec un poivrot. Et puis, Keyllan avait un certain charme lorsqu'il dormait. Je devais l'avouer, je m'étais doucement amusée à le regarder dormir comme un gros bébé. Bien entendu, cela avait été quelque peu décevant vu ma tenue de nuit mais c'était ainsi. Et puis, j'étais persuadée que, pour la peine, ce soir serait le grand soir. Il n'allait pas me décevoir une seconde fois voyons.

Passant la porte de son chez lui, je fus subjuguée. Ouai bon, là, il pouvait se passer tout ce qu'il voulait, j'étais aux anges. J'avais toujours rêvé d'avoir une telle villa. Bien entendu, je n'avais rien à redire sur mon domicile actuel mais celui ci... Il ne manquait plus que le jacuzzi dans une pièce, la piscine dehors et je posais mes bagages ici. Oui, bon, non, il ne valait mieux pas abuser, l'alcool me faisait penser de drôles de choses, j'étais très bien avec mon Zéphyr national. Pas bruyant, pas chiant, plutôt agréable, que demande le peuple ? « Pour un homme célibataire vivant seul, c'est plus que respectable » Puis ce n'était pas moi qui allait faire une sale remarque parce qu'il y avait un peu de poussière à droite, un vêtement à deux mètres de là, j'étais bordélique et c'était un supplice de faire le ménage chez moi. Je n'aimais vraiment pas cela, plonger les mains dans l'eau sale. Un large frisson me parcourut le dos et je préféra taquiner le jeune homme sur son accueil quelque peu atypique. Eh bah quoi ? On était venu ici pour continuer la soirée au calme et voilà que je m'endormais presque. Voyant les verres se remplir non loin de là, je souris et dis « Bien meilleur, j'adopte » L'accueil, pas l'homme qu'on s'entende bien hein. Mon verre ne mit pas bien longtemps avant de se vider et le liquide me brûla quelque peu le gosier. Bon Leïla, calme toi sur la vitesse à laquelle tu ingurgites ce doux breuvage. Il faut profiter, profiter de chaque moment. Je n'eus pas le temps de dire ouf que le jeune homme posa ses lèvres sur les miennes. Wouw, c'est qu'il était direct le petit Keyllan ! Lorsque le jeune homme rompit le baiser quelques secondes plus tard, je dis, avec un sourire quelque peu aguicheur « Bien meilleure, ça y a pas à dire. » Je m'approcha de lui et laisser glisser mes doigts fins et habiles le long de son torse. Je m'approcha de ce dernier et j'arborais un sourire en coin, à la limite du sourire pervers. D'un coup habile, je faisais sauter les boutons de sa chemise un à un, gardant mes yeux plongés dans les siens. Easy, pas trop rapide, sinon c'est pas drôle. Baissant les yeux, mon regard croisa le corps du jeune brun et là, il ne fallut pas me prier pour relever la tête et attraper ses lèvres. Nos baisers étaient déjà bien plus expressif, adieu les baisers de tapettes, bienvenu les baisers Leïllan. Je savais bien que même si j'essayais de prendre le dessus, le jeune homme me ferait rapidement comprendre qu'il avait les choses en main mais peut être que, pour une fois, j'allais aimer me faire guider. Who knows ?
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