Quelques explications s'imposent! [pv Emy]

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Voilà quelques temps maintenant qu’ils ne s’étaient pas revu, juste en coup de vent de temps en temps, par exemple, il entrait dans la galerie et elle en repartait, rapidement, si rapidement, qu’il avait le sentiment qu’elle voulait l’éviter, le jeune peintre n’aimait pas jouer les paranos, mais il ne pouvait s’empêcher de penser cela, elle semblait tout faire pour ne pas être à la galerie en même temps que lui, elle ne répondait pas au téléphone, bien sur, il ne l’avait pas bombardé d’appel, il n’aimait pas harceler les gens, ni être dans la peau de celui qui était en demande, surtout qu’habituellement, c’était le contraire qui se produisait, lui était détaché et certaines de ses conquêtes souhaitaient le revoir, mais avec elle, il était forcé de constater qu’il ressentait un besoin de la voir, son absence la rongeait et à en croire son silence, il commençait à douter que cela partagé, c’était normal d’avoir des doutes dans ces circonstances non? Sydney s’amusait l’autre jour à lui demandé ce qu’il lui avait fait pour qu’elle soit ainsi, mais peut être était ce la question inverse qui aurait du être posée, que lui avait elle fait pour qu’il soit ainsi ? Il repensa à ses mots dans le motel, qu’il allait se brûler les ailes, peut être était ce le cas en effet, mais qu’y pouvait il…
En fait, c’était simple, il était devenu accro et il détestait ça car il se sentait véritablement en situation de faiblesse, comme si, c’était elle qui le faisait courir et parvenir à faire courir ce peintre ténébreux en amour, ce n’était d’ailleurs pas un mince exploit…
Hier au soir, le jeune peintre avait décidé d’essayer de l’appeler, il aurait prétexté une dernière mise au point pour le vernissage qui approchait à grand pas même si la vrai raison était de s’expliquer avec elle, tout autant qu’il avait envie d’entendre sa voix… Mais ce fut sans succès, qu’à cela ne tienne, il irait la voir chez elle le lendemain, ce silence devenait pesant, ils ne s’étaient presque pas parlé depuis ce jour lors du quel elle s’était prise le bec avec Sydney…
Le lendemain, le jeune peintre appliqua alors son idée, il se rendit chez la jolie brune, celle qui lui brillait en ce moment par son absence, le jeune peintre avait pourtant commencé à y croire, lors de cette journée, lors de leurs ébats dans son « antre », Emy avait semblé se rapprocher grandement ce jour là, mais depuis, les choses avaient radicalement évoluées et pas vraiment dans le sens qu’il espérait…
Il était maintenant devant la belle et grande propriété de Mlle Conway, il n’y était jamais venu bien qu’il savait qu’elle vivait dans une villa, il connaissait son adresse, il l’avait trouvé dans des papiers concernant la gallerie… Elle semblait habiter dans ne bien jolie demeure, cela n’était pas surprenant, d’après ce qu’il savait, elle avait de l’argent, beaucoup d’argent. Malheureusement pour lui, il se cassa encore le nez, ce n’était pas possible ! Emy était véritablement devenue un fantôme ! L’usage serait de repartir, de laisser un mot ou d’appeler la prochaine fois, mais il était persuadé qu’elle ne répondrait ni à ce mot, ni au téléphone, il décida alors de rester et d’attendre, il attendrait toute la soirée et toute la nuit, s’il le fallait, elle allait bien finir par rentrer non ?
L’attendre au pied de sa barrière, cela pouvait passer pour un geste désespéré non ? Certainement et Stephen hésita même plusieurs fois à partir, se disant après tout, si elle ne veux pas me voir, tant pi pour elle, mais d’un autre coté, il savait très bien que tout cela continuerait de tourner en boucle dans sa tête tant qu’ils ne se seraient pas expliqués tous les deux, il voulait savoir pourquoi elle l’évitait ainsi, il avait vu qu’elle avait été unpe déstabilisé par Sydney l’autre jour, mais pour lui cela n’expliquait pas tout tout de même, non, il ne comprenait vraiment pas cette absence…
Quelques cigarettes plus tard, alors qu’il était assit sur un petit muret à coté de la barrière, le jeune peintre vit alors une voiture s’approcher, il la reconnu immédiatement, c’était bien celle de la belle Emy, il se leva alors de son muret, puis lorsque la barrière automatique s’ouvrit, il suivit le mouvement, entrant dans sa cour, bien sur, il ne franchirait pas la porte d’entrée si elle ne l’y invitait pas, mais, chose rarissime, il éprouvait le besoin de parler.
Le peintre écrasa sa cigarette au sol pendant que Emy descendait de sa voiture qui venait de se stopper

-j’ai toujours cru que les fantômes n’existait pas avant de te connaitre…

Il s’approcha ensuite d’elle, un léger sourire sur les lèvres, même si en réalité, il était des plus nerveux, son cœur battait à tout rompre, c’était la première foie qu’il se retrouvait aussi prêt d’elle depuis un bon moment maintenant et beaucoup de chose se bousculait dans sa tête, elle lui avait manqué, mais il était aussi plein de questions

-je suis désolé de venir à l’improviste, mais ton téléphone ne fonctionnement pas très bien apparemment et… il me semble qu’on a des choses à se dire non ?

Invité

Depuis cette dispute ou cette mésentente à la galerie avec cette Sydney qui avait eu le don de mettre le doigt sur quelque chose de très personnel, j’avais pris grand soin de mettre un peu de distance entre Stephen et moi et la galerie et moi par la même occasion bien que je continuais de mettre tout en œuvre pour l’éviter mais surtout pour ne pas revenir sur le motif de cette altercation.

Je jonglais entre mes cours, mon projet de devenir une femme d’affaire aux côtés d’un grand ami de mon père, à Alcide, à Elyott avec qui je passais beaucoup de temps ces derniers jours tant à ma future greffe... J’avais reçu des appels venant de Stephen auxquels je ne répondis pas bien trop occupée à autre chose, tant je ne voulais penser à ses choses réelles qui m’envahissaient, sur les éventuels sentiments à l’égard du jeune peintre tatoué. J’aurai pu le rappeler, et ce n’était pas l’envie qui m’en manquait mais je me sentais encore trop fragile pour avoir une discussion à propos de cela. Et je ne voulais pas d’un autre clash entre nous, pas maintenant alors que tout semblait se placer pour nous, nous commencions à créer une vraie relation non ? J’étais totalement perturbée, oui c’était bien le mot à employer, tant il me manquait que c’en était affreux. C’était encore une période d’égoïsme comme lorsque ou je m’étais rendue à l’hôpital pendant presque 3 semaines sans donner de réelles nouvelles à quiconque…

Aujourd’hui j’avais passé la journée avec Elyott, et cela me fit un bien fou, je pensais à tout autre chose, je le voyais s’émerveiller chaque fois devant une nouvelle découverte que cela m’emplissait de bonheur. Avec lui j’étais dans une sorte de cocoon je me sentais tout autre, et à ma place. Je repensais souvent à notre première rencontre, ou il avait fugué pour retrouver ses défunts parents, leur rendre visite au cimetière me demandant ou ce lieu se trouvait et depuis jamais plus on ne s’était lâché, il avait sa place dans ma vie et vis-versa. Je ne me voyais pas vivre son lui et comme je le lui avais déjà dit il était le petit homme de ma vie. Ce qui me fit sourire davantage quand il avait rétorqué de façon interrogative si on se marierait ?

Au volant de ma voiture, une Audi A8 de couleur noire, je pris la route du retour après être revenue de ma petite sortie, vêtue d’un tailleur sombre, très chic sur un bustier blanc, ou à cet instant arrivant chez moi devant la grille de ma propriété je vis une silhouette descendre de l’un de mes murets, personne que je reconnue sous les feux de mes phares, qui n’était autre que Stephen.

Derrière le pare-brise teinté de ma berline allemande, je le regardais agrippant quelques peu le volant attendant que la barrière s’ouvre pour ensuite prendre place non loin de mon entrée de villa, ou je vis Stephen dans l’un des rétroviseurs littéraux. Je pris mon sac sur le siège passager inspirant profondément, jetant un dernier coup d’œil dans le rétroviseur central de l’habitacle, que voulez-vous on ne change pas ses vieilles habitudes de femmes célibataires ?! Ma coiffe tirée en arrière dans un chignon des plus classes laissait apparaitre mon visage entièrement, que je descendis une fois la ceinture ôtée. Je n‘eus à peine le temps de descendre que la voix de Stephen se fit entendre tandis que je fermais la voiture à l’aide de la centralisation.
-j’ai toujours cru que les fantômes n’existait pas avant de te connaitre…
Je lui jetais un bref coup d’œil alors qu’il se rapprochait de moi, un léger sourire apparaissant sur ses lèvres.
-je suis désolé de venir à l’improviste, mais ton téléphone ne fonctionnement pas très bien apparemment et… il me semble qu’on a des choses à se dire non ?

Bonsoir à toi aussi. Je n’ai aucun soucis de portable, c’est simplement que j’avais des choses importantes à faire.

Par contre la fin de sa phrase ne me plut guère que le regardant je ne rétorquais pas me dirigeant sur mes haut escarpins noirs vernis, vers l’entrée de la villa ou je fis glisser la clef dans la serrure afin de traverser le grand hall pour rejoindre le salon ou une magnifique baie vitrée donnait une vue sur mer.
Je ne l’avais pas empêché d’entrée, après tout à quoi bon ? Le fuir quelques peu ne veut pas signifier le sortir de ma vie si ? Je me dirigeais vers le bar lançant mon sac sur le sofa, me servant ensuite un verre de vodka accompagner de citron vert, faisant dos à Stephen je repris la parole.

Je te serre un verre ?

Je paraissais froide et distante certes, mais je me maintenais pour ne pas créer une nouvelle dispute. De plus j’étais étonnée de le voir ici, il n’y était jamais venu, et au vue de son caractère je n’aurais jamais pensé qu’il aurait pris l’initiative de venir jusqu’ici.

Ca ne pouvait pas attendre ?

J’avais dit cela sur un ton presque détaché et neutre ? Sans vraiment le regarder après lui avoir tendu son verre la même chose que moi au final sans vraiment avoir attendu une réponse de sa part, me dirigeant vers cette fameuse baie vitrée, le son de mes escarpins résonnant sur le carrelage blanc de la pièce, boisson forte en main, ou je bus une gorgée après cette longue journée, pouvant voir le reflet de Stephen dans la vitre…

Spoiler:

Invité

Stephen ne donna aucune réponse à ce que lui répondit Emy, elle avait apparemment un tas de chose importante à faire, il l’observa avancer jusqu’à sa porte d’entrée, puis il vit qu’elle laissait la porte ouverte, il n’allait tout de même pas rester planté là comme un con! Il décida alors de la suivre, les mains dans les poches, il regarda longuement autour de lui observant la déco, et le luxe de l’endroit

-tu habite un très bel endroit… Et tu es élégantes comme toujours…

Dit il, la complimentant en quelque sorte, c’était en effet la première foie qu’il venait ici, il n’avait encore jamais vu l’intérieur de sa demeure, il suivit ensuite la propriétaire des lieux qu’il suivit jusqu’au bar en l’observant, elle était habillé d’un tailleur plutôt classe et élégant, la tenue de la parfaite femme d’affaire en sorte, il n’y avait pas de doute, Emy avait réellement cette vocation, le jeune peintre, lui, était vêtu en « Stephen », un jean noire aujourd’hui, à croire qu’il les achetait par paquets de dix, un t-shirt, moulant, vert, manche courte évidemment, un paire de Vans aux pieds.
Il n’eut pas le temps de répondre à la question d’Emy qu’elle le servait déjà, il continuait d’observer la pièce, spacieuse, luxueuse, il comprenait alors d’autant mieux qu’elle avait eut largement les moyens d’acheter cette galerie. Il saisit maintenant le verre que lui tendit Emy

-Merci…

Répondit-il poliment, croisant furtivement le regard de la belle brune avant que cette dernière se mette face à la baie vitrée, il était chez elle et dans un tel luxe, c’en était presqu’intimidant, non pas qu’il ne connaissait pas le luxe, ses parents adoptifs n’étaient pas pauvres, mais il s’agissait de son « chez elle » de plus, il avait un peu imposé sa présence aujourd’hui, bref, c’était une drôle de situation. Il porta alors son verre à ses lèvres, n’avançant pas pour le moment, il conserva cette distance entre elle et lui, non pas qu’il n’avait pas envie de l’enlacer, mais il la sentait froide et distante, cela le dissuadait, d’ailleurs elle lui parlait avec cette même froideur et cette même distance, si cela ne pouvait pas attendre ? Le jeune peintre estimait avoir déjà attendu, certes il avait essayé de l’appeler de temps en temps, il n’avait pas tellement insisté, il estimait maintenant avoir suffisamment respecté son besoin de silence, maintenant, il avait, lui, besoin de l’entendre…
Il avala lourdement la gorgée de vodka qu’il venait de boire, une boisson assez forte mais qui passait tout de même plutôt bien, un vrai danger pour les novices ! surtout si l’on parfumait un peu cette boisson. Le jeune peintre ne bougeait pas, il ne savait pas vraiment ou se positionner, alors elle vivait seule dans cette grande demeure ? Lui savait qu’il n’aimerait pas, cela le déprimerait, un si grand endroit vide ? Finalement, il se plaisait bien dans sa petite piaule…

-attendre ? Parce que tu comptais me fuir encore longtemps ?

Demanda t’il simplement, mais il entra tout de même dans le vif du sujet, il n’avait pas envi de prendre dix milles chemins de traverse, ce n’était de toute façon pas son style, Stephen aimait parfois les choses franches et directes et une foie de plus, il ne dérogeait pas à ses habitudes, bien qu’il n’était pas tout à fait à son aise ici, il poursuivit

-je sais que tu es très occupé et loin de moi l’envie de te bousculer mais… Si tu ne un problème avec moi pourquoi ne le dis tu pas ?

Le ton du jeune peintre était lui aussi un peu froid, bien qu’il mourrait d’envie de rejoindre Emy à cette fenêtre, cela lui était insupportable de ne pas savoir ce qu’elle pensait, de ne pas savoir pourquoi elle l’évitait ainsi. Après avoir bu une autre gorgée de son verre qu’il tenait à la main, son autre main était elle, fourré dans sa poche, il commença alors à marcher, se dirigeant vers l’un des murs, observant ce qu’il y était accroché, il était en fait assez curieux de découvrir son intérieur, voir l’intérieur de la maison d’une personne c’était aussi en savoir un peu plus sur elle, de temps à autre, il jetait un œil sur elle, l’observant, attendant des réponses, cela virerait peut être au clash une foie de plus, cela n’était pas rare entre eux, Stephen espérait juste, ne pas arriver un jour au clash de trop avec elle…

Invité

Je n’étais pas entrée dans les détails concernant le fait que j’étais très occupée ces temps-ci, ce qui me servait également de prétexte à vouloir mettre de la distance en tout point entre lui et moi. Non pas que je ne tenais pas à Stephen loin de là puisque c’était le contraire. Il m’avait suivi lui ayant laissé un passage libre derrière moi, ou ensuite je lui servi un verre sans même avoir attendu une réponse de sa part après qu’il m’ait complimenté sur ce lieu de résidence et sur moi-même d’ailleurs.
-tu habite un très bel endroit… Et tu es élégantes comme toujours…
Je fis un simplement hochement de tête poule remercier, le fait qu’il me dise cela me plut énormément quant à cette maison, cette villa ce fut mon père qui me l’avait offerte, voulant que j’étudie dans un endroit calme, reculé tel un havre de paix pour une meilleure concentration.
Chacun de nous avait son verre en main dégustant une grosse gorgée après qu’il m’ait remercié d’un simple mot
-Merci…
Un regard furtif entre nos deux personnes, c’était étrange cette sensation de détachement qui toute à la fois me faisait envie de me rapprocher de lui mais je m’en sentais comme incapable, Sydney avait mis à nu un côté de moi, de mes sentiments chose qui m’effrayait au plus haut point. Pourquoi une simple rencontre, celle d’avec Stephen avait elle eut un tel impact sur ma vie, sur la sienne ? Qui nous avait fait nous retrouver et nous aimer, car il fut bien question de cela de purs et de réels sentiments ! A cette pensée je repris une gorgée tout en fermant les yeux tant cet alcool fort me brulait la gorge, surtout n’ayant plus l’habitude de boire depuis ma sortir d’hôpital.

Puis j’avais eu la maladresse de lui dire, de lui demander pourquoi il n’avait pas pu attendre, je fis une légère grimace lorsqu’il reprit la parole sentant mon souffle comme s’étouffer.
-attendre ? Parce que tu comptais me fuir encore longtemps ?

Voilà la machine à bombarder était en route, que je soupirais légèrement me demandant comment cette soirée allait tourner en sa compagnie, il voulait pour une fois discuter ouvertement, chose que je n’étais pas prête à faire, pas ce soir et pour être honnête plus le moment serait retardé et plus cela m’aurait été !
« Ce n’est pas toi que je fuis, désolée si tu as cette impression, et pour être franche je n’ai pas très envie de discuter de quoi que ce soit, je suis juste un peu déroutée dernièrement. »

Puis il poursuivit
-je sais que tu es très occupé et loin de moi l’envie de te bousculer mais… Si tu as un problème avec moi pourquoi ne le dis-tu pas ?
J’étais toujours face à cette baie vitrée ou je pus voir son reflet buvant de nouveau dans son verre tandis qu’il se dirigeait ici et là, regardant ce qui était accroché aux murs bien que ses tableaux avaient été choisi par mon paternel, de l’art , simple mais étant associer au reste de la décoration intérieur, aux meubles, tout était homogène.

Puis je me retournais le regardant prenant mon courage à deux mains en quelque sorte.

Ecoute Stephen, je n’ai aucun soucis avec toi, tu n’es pas le centre du monde et j’ai aussi une vie à côté de la tienne, j’ai des…avais-je lancé sur un ton presque précipité et soutenu. Avant de poursuivre plus calmement. J’ai des choses à penser, à gérer.
J’allais poursuivre quand je reçu un sms me dirigeant donc vers le sofa fouillant brièvement dans mon sac ou je pus lire un tendre message provenant du portable d’Alcide, un simple émoticône en forme de cœur…cela eut le don de me faire clairement sourire perdant mon air presque frustrée d’avoir vu Stephen chez moi à une heure si tardive.

Puis relevant le regard sur lui, je fis disparaitre mon sourire refermant délicatement mon Gsm, avant de le poser sur la table basse.

Si tu as peur pour la soirée d’ouverture du vernissage je serais présente, tout sera prêt dans les temps, j’y travaille maintenant à toi d’être ok pour ce fameux soir.
Je relevais ma vodka que je finis en deux trois gorgées, ce qui aurait le don de me fatiguer très vite, étant debout depuis presque 5heures du matin. Mais Stephen n’était pas dupe alors tourner autour du pot ne servait à rien.

Ok, viens-en au fait, tu t’es déplacé alors je pense que cela doit être important mais si tu comptes me parler de cette blondasse alors je t’arrête tout de suite, je ne veux pas entendre prononcer son prénom sous mon toit. Comment tu peux être ami avec une pareille…je ne trouve même pas les mots pour le décrire, heureusement pour moi que je suis mieux entouré que toi que par ce genre de personne sans intérêt.

Je retournais au bar me resservant un second verre, ce soit j’avais envie sans vraiment le vouloir de me saouler pour oublier et laisser retomber la pression. Celle que je ressentais depuis cette dispute avec Sydney, sentant comme un malaise entre Stephen t moi, le fait de devoir me faire greffer, de louper encore des cours prochainement. Puis instinctivement je repris mon portable en main ayant eu l’accusé de réception pour envoyer à mon tour ce même smiley accompagné d’un « Bonne nuit mon petit homme je t’aime fort, Emy ».Hors contexte cela pouvait porter à confusion…

Accumuler fatigue et alcool que parfois un ou deux verres d’alcool fort pouvait faire tourner légèrement la tête ou encore se sentir avoir les joues se réchauffer, ce qui m’arriva.
Puis je relevais le verre à mes lèvres, le regardant se trouvant non loin de moi, m’en voulant de m’être pris à lui…Puis me redirigeant vers le bar, je pris cette fois ci un paquet de cigarette que j’ouvris avant d’en prendre une et de le lancer sur la table basse, faisant chavirer mon téléphone à terre, ou je n’avais même pas pris la peine de refermer ma messagerie…

Sers-toi si tu veux…

J’allumais ma cigarette pour y prendre une bonne bouffée….

Invité

Son verre en main, Stephen continuait d’observer les lieux, par curiosité, aussi parce qu’il n’avait rien d’autre à faire pour le moment à par attendre qu’Emy ne lui réponde, une première réponse fut donnée d’ailleurs, toujours aussi mystérieuse, elle disait être déroutée, était ce les propos de Sydney l’autre jour à la galerie ? Ce qui s’était passé et dit ce jour là ne cessait de tourner en boucle dans la tête du jeune peintre, Sydney avait elle vu juste ? Et de quoi Emy avait elle peur, de lui ? De ce qu’il était ? Elle ne cessait de dire qu’il l’avait vu sous toutes ses coutures, mais elle aussi l’avait vue sous toutes les coutures et certaines pouvaient parfois être effrayante… Stephen essayait alors de creuser la question, il voulait qu’elle soit franche elle aussi, il ne savait plus trop sur quel pied danser avec elle, si elle avait un réel problème avec sa personnalité, il voulait le savoir, sachant qu’il ne pensait pas lui en tenir vraiment rigueur finalement…
Leurs regards se croisèrent à nouveau, cette fois, il ne fut pas furtif, chacun soutenant le regard de l’autre pendant qu’Emy répondait de ce ton soutenu avant de s’apaiser sur la fin, le regard de Stephen était décidé, il voulait parler avec elle, il avait aussi cette pointe de tendresse qu’il avait à chaque foie qu’il la regardait. Le jeune peintre ne répondit rien, de toute façon, il n’en aurait pas eut le temps était donné que le portable d’Emy venait de biper, il observa alors la scène, un étrange sourire de la belle brune, puis elle coupa ce portable reprenant sa précédente expression de visage, il se demanda bien ce qui aurait pu la faire sourire ainsi, mais cela pouvait être n’importe qui, son père, une amie, bref, il ne poussa pas plus loin sa réflexion surtout qu’Emy reprenait la parole

-je serais prêt, et merci

Ce vernissage n’était pas vraiment ce qui préoccupait Stephen à cet instant précis, bien que cela était important pour lui, la peinture prenant une telle place dans sa vie, mais c’était bel et bien sa relation avec Emy qui l’avait fait venir jusqu’ici et c’était bel et bien cela sa préoccupation. Puis la propriétaire des lieux entra enfin dans le vif du sujet, ou presque, car elle voulait s’assurer qu’il ne parlerait pas de Sydney

-je ne vois pas pourquoi je parlerais d’elle, je la connais depuis quelque temps, on s’apprécie mutuellement, point barre et excuse moi si mon entourage n’est pas assez digne d’intérêt pour toi…

Le ton de Stephen était un peu sec sur ce coup là, mais pour être franc, il n’apprécia que moyennement ce que venait de dire la belle, ce jugement qu’elle portait sur sa manière de s’entourer, lui n’en portait aucun sur son entourage à elle, pas même sur ce fameux Alcide, contrairement à ce qu’elle avait peut être cru lors de leur dispute dans sa chambre, il s’était juste interroger sur leur relation, rien de plus… Il la regarda ensuite se resservir un verre puis tapoter à nouveau sur son téléphone, ce qui lui fit froncer les sourcils, quel était donc ce message si important qu’elle voulait envoyer alors qu’ils étaient en train de parler… d’eux… Cela ne pouvait pas attendre ? Il la vit ensuite se prendre une cigarette, pour une femme atteinte d’un cancer, elle ne se ménageait pas vraiment, il se contenta alors d’arquer un sourcils

-quelle descente…

Se contenta t’il de commenter avant de se diriger vers le paquet de cigarette qu’elle venait de jeter sur la table basse, une bonne cigarette lui ferait en effet le plus grand bien, bien que ses poumons soient sans doute d’un avis tout autre. Après s’être prit cette cigarette, il ramassa le téléphone tombé à terre étant donné qu’Emy n’avait pas du tout réagit pour le récupérer, au départ, l’intention du peintre était simplement de le ramasser pour le poser sur le bar, mais malheureusement, ses yeux se posèrent sur l’écran. Son cœur se resserra rien qu’à la lecture de cette phrase, si cela pouvait prêter à confusion ? Non dans la tête de Stephen il n’y avait aucune confusion, ce n’était pas le genre de phrase que l’on disait à un simple ami surtout avec ce smiley , à la rigueur à son fils, mais à sa connaissance, Emy n’en avait pas et il y avait peut de chance qu’elle en ait un en âge d’avoir un portable… Non pour lui, la chose était très clair… Il prit alors une grosse gorgée de son verre, le terminant cul sec, avoir vu ce message le rassurait finalement sur un point, Emy était capable de se montrer expressive sur ses sentiments… Oui, cela était vraiment très clair pour lui…
Après avoir vidé son verre, il vint poser le portable devant Emy sur le bar

-en effet toi tu as l’air très bien entouré…

Dit il sèchement alors que son regard avait radicalement changé, rempli de reproche, lançant des éclairs, un regard qu’il ne lui avait encore jamais adressé… Il posa ensuite la cigarette qu’il avait prit du paquet d’Emy sur le bar et sur le même ton il porsuivit

-j’ai pas besoin de tes clopes, j’ai les miennes…

Dit il avant de s’en sortir une et de se l’allumer, il la regardait droit dans les yeux regardant si elle comprenait qu’il venait de voir se message, il voulait voir l’expression de son visage à ce moment là, mais il ne pu s’empêcher d’élever la voie

-tu t’es bien foutu de ma gueule ! J’me suis ouvert à toi et t’es même pas foutu de me parler franchement ???

Les hostilités étaient lancés, Stephen sentait son cœur se déchirer en deux, c’était insupportable, il se sentait trahi bien qu’Emy ne lui ait rien promis réellement mais il avait tout de même cru qu’ils allaient vers quelque chose…

Invité

J’étais dans une sorte d’état second, come sur les nerfs, tant j’étais préoccupée par une multitude de choses. Sans oublier cette sensation désagréable vis-à-vis de Stephen…C’était étrange comme il pouvait me manquer. Même si je l’évitais le fait de me rendre à la galerie et de savoir qu’il n’était pas loin ou parfois qu’on occupait le même lieu me faisait du bien, comme sentant sa présence, chose qui était véridique d’une certaine manière, puisque j’étais entourée de ses toiles, que j’allais même parfois regarder ses tableaux avec insistance ne pensant à rien, le voyant laisser glisser son pinceau sur le support blanc, qu’immédiatement cela me refis penser à cette soirée dans la clairière qui avait été des plus magiques, pour moi…

Nos regards l’un dans l’autre, cette sensation de froid, ou j’eus le poil hérissé, qu’aussitôt ensuite je reprenais cette fuite qui me faisait aller au contraire de mes paroles prononcées la fois avant notre échange sauvage charnel, ou j’avais avoué tenir à lui de manière forte sans toutefois poser de réels mots sur mon ressenti pour lui…

Je venais de lui annoncer ma décision de participer malgré tout au vernissage, je ne pouvais tout de même pas le laisser seul ce soir-là, qui pouvait faire monter sa carrière naissante en flèche, et peut-être ce faire un nom dans ce domaine, qu’il prit la parole pour rétorquer à mes dires.
-je serais prêt, et merci.

Puis je ne pus me résoudre à laisser le sujet Sydney en quelques sortes de côtés, je ne voulais pas entendre parler d’elle pour ne pas en venir à ce qu’elle avait pu raconter, ou plutôt déceler et révéler malgré mon mutisme. Je la détestais pour surtout pour cela…Peut-être que dans d’autres circonstances nous aurions pu nous entendre qui sait ? Je voulais savoir la véritable raison sur la venue de Stephen, car entendre dire qu’il faut qu’on parle reste tout de même vague.
-je ne vois pas pourquoi je parlerais d’elle, je la connais depuis quelque temps, on s’apprécie mutuellement, point barre et excuse-moi si mon entourage n’est pas assez digne d’intérêt pour toi…

Oula, je venais peut-être de toucher un point sensible lorsque j’évoquais son entourage. Mais cette femme m’horripilait à un tel point qu’à y repenser mon sang bouillonnait en mes veines. Stephen ne semblait guère chaleureux, certes je lui accorde, son ton était froid et sec que je n’ajoutais rien sur le moment, fumant une cigarette pour tenter de me calmer, j’aimais ça parfois un bon verre et une bonne bouffée de tabac pour décompresser, malgré ma maladie, mais un petit excès ne représentant pas un danger en soit si ? Tandis que je venais de terminer mon verre pour mieux faire passer la future dispute qui arrivait à grand spas. L’ambiance était lourde et fragile à la fois qu’aux moindres électrochocs cela pouvait tourner à l’orage ! J’en étais consciente et je ne souhaitais pas cela loin de là, je n’avais pas besoin de ce genre de chose ces temps-ci…
-quelle descente…

Je ne fis pas attention à ce que put faire Stephen tandis que je sentis l’alcool me chauffer la gorge, telle une brulure me faisant rappeler que j’étais bien vivante ! J’aurais peut-être dû y aller plus doucement sur la bouteille. Qu’à ce moment-là le jeune peintre vint près du bar ou il déposa mon portable, je l’observais tandis qu’il reprit la parole.
-en effet toi tu as l’air très bien entouré…
Je ne compris pas aussitôt la portée de ses mots quand je jetai un coup d’œil sur mon Gsm voyant que la boite de réception de mes messages n’était pas fermée, et qu’il avait dû les lire…Je fis une légère moue avant de le regarder tenant mon verre vide et tirant une grosse bouffée avant qu’il ne refuse mes cigarettes…

-j’ai pas besoin de tes clopes, j’ai les miennes…
Il s’alluma donc une clope, tout en me regardant avec cet air que je ne lui connaissais pas d’ailleurs que la chaleur de la pièce se refroidit presqu’aussitôt que soudain il leva le ton et pris une expression presque terrifiante que ma première réaction fut d’être surprise avant de reprendre un air sure de moi, écrasant ma cigarette et lui faisant face sans aucune crainte. Je n’avais rien fait de mal…si ? Ce sms ?
C’était un petit bonhomme de 7ans, dans d’autres circonstances, j’en aurais ri mais là, la situation ne s’y prêtait guère…
-tu t’es bien foutu de ma gueule ! J’me suis ouvert à toi et t’es même pas foutu de me parler franchement ???
Hey attends de quoi parle-tu ? Je ne me suis jamais foutue de toi malgré ce que tu penses ou encore de ce que tu as pu lire ! Et puis tu n’avais pas à regarder mes messages, c’est personnel !
Et voilà, c’était parti pour une pure engueulade, à une heure tardive alors je voulus couper court pour éviter que la situation ne s’enflamme sur un ton moins violent, plus las et presque normal.

Ecoutes Stephen, je suis fatiguée, il se fait tard et je n’ai aucune envie de me fâcher, pas encore. Et ne t’aventures pas sur ce terrain là, il ne faut pas croire tout ce que tu peux voir, alors laisse tomber, sois tu me fais confiance ou sois…ou sois j’en sais rien après tout repris-je sur un ton plus énervé !

Puis je soupirais un moment me passant une main sur le visage, avant de reprendre une cigarette et un troisième verre de vodka citron vert, avant de me diriger sur la terrasse , prenant place sur un fauteuil près de la piscine illuminée et cette magnifique vue sur mer, tirant sur ma clope ou je recrachais doucement la fumée avant de plonger mon regarder sur l’horizon sentant l’air marin venir jusqu’à moi, inspirant ensuite profondément, tendant tout de même l’oreille à savoir si Stephen allait me rejoindre ou non ? Mais vu son état je pensais bien qu’il ne s’en irait pas sans une réelle conversation, repensant à ses paroles, il s’était ouvert au final bien plus que moi que je ne l’avais fait…

D’un ton las fermant un bref instant les yeux, sentant sa présence non loin de ma personne, je repris.

Vas-y si tu as des choses à dire, ne te gênes pas surtout autant profiter de ta présence en ces lieux. Au moins les choses seront clarifiées, vu que tu sembles vouloir avoir des réponses à certaines choses.
Je venais de tendre une perche, chose que je regrettais déjà d’ailleurs, serrant les dents, ne voulant pas forcément aborder certains sujets…

Invité

Et voilà, le ton montait, Stephen avait lancé les hostilités ou plutôt c’était ce message qu’il venait de lire qui les avaient lancé, au départ, malgré quelques répliques peut être un peu piquantes le grand brun n’avait pas forcément l’intention de s’énervé, peut être l’avait il mal interprété, peut être ne pouvait il tout simplement pas l’interpréter n’en connaissant pas le contexte, en tout cas, il savait parfaitement ce que le fait de le lire venait d’engendrer en lui, il avait senti son cœur se soulever et provoquer une vive douleur, le genre de douleur à laquelle il n’était pas habitué, du moins, pas dans ce contexte et il voyait rouge tout à coup, n’ayant probablement pas assez de recul par rapport à la situation pour analyser les choses de manière lucide, d’ailleurs, il ne supportait pas ce qu’il était en train de ressentir, il détestait être jaloux, la jalousie était pour lui un signe de faiblesse, de manque de confiance en soit, c’était pourtant bel et bien ce qu’il ressentait, le jeune peintre avait confiance en lui pour un certain nombre de chose, mais pour ce qui était de l’amour, c’était une autre paire de manche, il avait longtemps été persuadé d’être incapable d’établir ce genre de lien avec une femme…

-je suis pas du genre à fouiller dans ta messagerie, il était ouvert dessus et j’ai des yeux, je ne pouvais que voir !!!

Répondit il sèchement au reproche d’Emy concernant le fait qu’il ait lu son message, ce qui était vrai, il ne se voyait pas du tout en amant jaloux fouillant la messagerie de sa copine, de toute façon, il était convaincu que tout finissait toujours par se savoir tôt ou tard… Il poursuivit aussitôt pour conclure sur ce point

-de toute façon, le problème n’est franchement pas là

Stephen commençait à se sentir agité, il détestait ça, il détestait tout ce qu’il ressentait en ce moment, il ne pouvait s’empêcher de penser à ce qu’il venait de lire, si bien qu’il en oubliait presque les sujets qu’ils voulaient évoquer ce soir, même si tout cela était lié au fond et puis Emy faisait toujours autant de mystère, la brunette ne voulait visiblement pas parler ce soir, comme les autres soir d’ailleurs, il y avait visiblement une partie de sa vie dont elle ne voulait pas parler, c’était son droit après tout, on a tous le droit à un jardin secret non ? Sans doute, mais Stephen ressentait, en ce moment, le besoin de savoir, plus ou moins, de quelle manière elle le plaçait dans sa vie, petit ami ? Ou une sorte de sex friend avec lequel elle prenait plaisir à ressentir certaines sensations ? Certes il savait qu’elle tenait à lui, malgré ce qu’il avait lu, mais il ne savait que ça…
Tirant nerveusement sur sa cigarette, il la regarda se reservir un verre, se reprendre une autre cigarette, cela semblait être partie pour être la soirée des excès, du moins pour elle et sur ces deux plans, il la suivit du regard alors qu’elle se dirigeait vers la terrasse et cette sublime piscine, la nuit n’allait pas tarder à tomber, et avec cette éclairage sur cette terrasse cela donnerait à ce lieu une apparence plus luxueuse encore, Stephen savait que la belle avait de l’argent, mais il ne pensait pas qu’elle vivait dans tant de luxe !
Alors qu’elle lui reparlait de ce ton las, il se dirigea lui aussi vers cette terrasse tout en ayant prit le cendrier avec lui, il ne voulait pas écraser sa cigarette par terre, dans ce lieu si propre et si luxueux. Oui, il ne voulait pas repartir sans un minimum de discussion, il en avait parfois marre de se triturer le cerveau, d’autant plus que cela ne lui ressemblait pas, il devait y mettre un terme, Emy lui tendait alors la perche, une perche qu’il allait saisir, de quoi voulait il lu parler ? De sujet qui fâche bien sur !!! Et ce sms était finalement une très bonne entâme, il s’approcha encore d’elle, et il s’asseya sur un transat à coté de l’endroit ou se trouvait Emy, et après avoir tiré les dernières taffes de sa cigarette, il se lança

-Mets toi à ma place, il est claire de tu me fuis depuis cette dispute avec Sydney, puis je reviens et je tombe sur ce message, il y a de quoi se faire des idées non ?

Dit il d’un ton plus calme, parvenait, je ne sais comment à se maitriser plus ou moins, pour le moment du moins… Il posa ensuitele cendrier par terre, puis il écrasa sa cigarette dedans tout en ajoutant sur un ton las lui aussi

-si tu as quelqu’un dis le moi… ça m’évitera de me faire des films pour rien…

Venait il de faire un avoeux ? En quelque sorte oui, mais de toute façon, ce qu’il ressentait pour elle n’était plus un scoop, c’était comme ça, autant l’assumer…

Invité

Ce que je ne souhaitais qu’il arrive, arriva ! La guerre semblait être de nouveau déclarée. Avec Stephen c’était l’extrême, soit tout allait pour le mieux ou alors soit tout allait vers le pire comme ici dans ce cas présent. Je n’avais pas besoin de ça ces temps-ci, mais je pouvais comprendre qu’à sa place je n’aurais pas aimé être mis de côté ou encore me sentir comme abandonnée, j’avais cette part d’égoïsme depuis que j’avais su que j’étais malade, j’avais fait bons nombres de choses pour préserver les miens, ma famille qui ne savait toujours pas pour mon état de santé, mes proches où seuls quelques personnes le savent et quelques membres de Berkeley. Ce cercle restreint était pour ma part déjà bien trop grand.

J’étais mal pour Stephen, si, si c’est vrai jamais je n’aurais voulu lui faire du mal, notre « relation » était plutôt en dents de scies mais comment pouvait-on vivre ainsi ? Un jour pile, un autre face ? Pour la première fois depuis bien longtemps je me sentais perdre pied au niveau de mes sentiments mais aussi sur le fait que je voyais Stephen s’accrocher à moi, à « nous » si toutefois il y avait un réel « nous ». Dans ma tête je ne dirais pas que je suis en couple, mais plutôt que j’ai une personne à mes côtés, avec qui partager de bons ou de moins moments, mais cette idée de me dire que je pouvais être de nouveau avec quelqu’un m’effrayait. J’avais tant souffert par le passé, me faisant prendre pour une moins que rien malgré mon caractère bien trempé, je m’étais renfermée sur moi-même devant même aigrie que parfois certaines personnes m’avais même dit que j’avais le fond méchant ! Je ne voulais pas être ainsi avec Stephen, non pas avec lui, mais sur le coup je me sentie comme piégée par moi-même…

Le beau peintre tatoué reprit la parole après que je n’ai haussé quelques peu le ton, ayant posé les yeux sur ce fameux sms.
-je suis pas du genre à fouiller dans ta messagerie, il était ouvert dessus et j’ai des yeux, je ne pouvais que voir !!!
Sur ce coup il n’avait peut-être voire certainement pas tort ! Je soupirais fermant un instant les yeux, le ton montait et cette sensation de me défendre face à sa personne m’arrachait les entrailles tandis qu’il poursuivit.
-de toute façon, le problème n’est franchement pas là

J’étais un peu perdue, car pour moi au final tout avait un quelconque rapport, le fait que Sydney débarque de la sorte n’était rien mais le fait qu’elle ait pu me mettre à nue me faisant voir clairement des choses que je tentais de nier ou encore de me persuader fausse, je n’en sais trop rien, qu’elle ait jugé sans me connaitre, ni connaitre mes intentions, puis cet espace entre Stephen et moi, le fait de le fuir, de l’éviter , de me préoccuper d’autres personnes tel qu’Elyott …

Ce petit bonhomme et Alcide était comme un retranchement pour moi, mon petit monde auquel nous ne faisions partis que tous les trois, et puis ce garçonnet de 7ans était pour moi ma motivation première à guérir, je ne voulais pas le voir de nouveau les yeux embués de larme me demandant si j’allais mourir et l’abandonner…

Au bord de la piscine illuminée, tirant sur ma cigarette comme pour me calmer, toujours mon verre en main, je venais de lancer une perche à Stephen voilà pourquoi plus haut j’avais dit que je m’étais comme fait prendre au piège par moi-même, que je regrettais déjà ces quelques mots, baissant la tête quelque peu pour me frotter le front sentant ma tête lourde…Il vint s’asseoir non loin de moi sur l’un des transat installés près du point d’eau. Le son de sa voix résonna de nouveau que mon cœur se resserra à chacun de ses mots prononcé me demandant comme t allait se poursuivre cette soirée et sur quel ton ?!
-Mets-toi à ma place, il est claire que tu me fuis depuis cette dispute avec Sydney, puis je reviens et je tombe sur ce message, il y a de quoi se faire des idées non ?

Je soupirais sachant qu’il avait parfaitement raison, je sentais mon rythme cardiaque s’accélérée, une boule me nouant l’estomac, pourquoi était-ce si difficile de parler avec une personne qu’on adore, qu’on aime ?! Je le savais, je connaissais mes sentiments à son égard, mais les avouer haut et fort ne ferait que rendre la chose plus réelle encore, pour ensuite quoi ? Souffrir ? Risquer de tout perdre ? On était bien comme ça jusqu’à maintenant non ? Mais cette fichue Sydney il a fallu qu’elle vienne cracher son venin et s’occuper des choses qui ne la regardait en rien et tout cela avec la présence de Stephen, ce fameux jour à la galerie.
Repensant à cette rencontre tumultueuse, le son du cendrier posé sur le pavé de la terrasse me fit revenir à la réalité, au moment présent.
-si tu as quelqu’un dis le moi… ça m’évitera de me faire des films pour rien…

Alors là, je fus étonnée à tel point que je relevais la tête avec un air de surprise, ne m’attendant pas à cela. Je n’avais personne d’autre autre que Stephen même si j’avais eu cette rencontre avec Alcide, mais lui était à part, ce n’était pas une relation dans le sens ou un jour je construirais quelque chose avec cet homme et puis il faisait déjà partie intégrante de mon existence et ce pour toujours.

Je pris une dernière bouffée de ma cigarette avant de l’écraser dans le cendrier, m’asseyant face à Stephen le regardant essayant de lui dire certaines choses, ce que j’avais sur le cœur mais cela ne fut impossible, comme ne pouvant tenir en place, alors me levant je jetais un œil sur l’horizon ou je pouvais voir l’étendue de l’océan…faisant dos au jeune peintre comme si cela allait me donner du courage…

« Pourquoi fais-tu que tout ça soit si compliqué ? Ce n’est pas ton amie la blondasse que je n’apprécie pas c’est ce qu’elle a osé dire et évoquer. ..J’aurais préféré ne jamais la rencontrer c’est certain -dis-je avec un rictus avant de reprendre- Que veux-tu que je te dise Stephen ? –tandis que je me tournais vers lui étant sur le rebord de la piscine-Que je te fuis ? Que c’est peut-être une façon pour moi de prendre du recul ? Alors oui c’est vrai. Je suis parfois impulsive que j’en oublierais presque de réfléchir à mes actes. »

Je tentais une nouvelle fois d’esquiver la source du problème ? Non pas exactement mais plutôt le fait de mettre un nom sur ce que je ressentais pour lui, faisant comme si cela était simple, prendre les choses à la légère, telle une amourette, un compagnon pour l’éclate, sachant pertinemment que je tenais à lui pour le lui avoir dit qu’une certaine manière, mais jamais je ne lui avais dit que j’étais amoureuse, que je l’aimais et cette idée me fit froid dans le dos d’ailleurs… Je le savais et il devait le savoir aussi non ?

De le voir ainsi me faisait presque mal alors dans un élan j’allais chercher mon Gsm inspirant profondément avant de ne revenir sur la terrasse plus calmement avant de n’ouvrir mon portable affichant le message qu’il avait lu précédemment alors que je mis face à lui à quelques centimètres debout…
« Tu vois ce message ? »
Je voulais qu’il le lise de nouveau qu’il porte de nouveau les yeux dessus alors que je repris lui ôtant ensuite de la vue.
« Oui tu as raison j’ai bien quelqu’un d’autre dans ma vie, et il s’appelle Elyott, il est beau à croquer, il tient énormément à moi et c’est aussi le cas pour moi, je ferais n’importe quoi pour ce garçon, et l’une des raisons qui fait que je reste ici à Berkeley, qui me donne envie de me battre et de guérir, jamais je ne supporterais de le décevoir et il passera toujours avant tout le reste, même avant toi Stephen bien que je tienne énormément à toi… »

Inspirant sentant bien que le peintre devait bouillir ne comprenant pas tout je décidais de poursuivre dans mon récit après un instant me demandant si je faisais bien de lui avouer cette partie de mon jardin secret, qui par la même occasion englobait Alcide.
« Je ne l’avais pas revu depuis quelques mois déjà et il fallait que je retourne auprès de lui, pour qu’il sache à quel point je l’aime et à quel point je ne l’avais pas oublié, j’ai même cru qu’il m’en voudrait de l’avoir laisser tout ce temps sans réelles nouvelles pendant mon hospitalisation, je ne voulais pas qu’il me voye ainsi mais maintenant je vais mieux et je veux passer du temps avec lui, il me donne chaque jour le courage de me battre encore et encore, c’est une partie de ma vie que je ne voulais pas exposer , c’était à part de tout ce que j’ai vivre jusqu’à maintenant et toi y compris. »
Les larmes perlaient sur mes joues avant de prendre de nouveau mon souffle, m’ouvrir de la sorte ne me ressemblait pas, me mettre en position de faiblesse ne me réussissait jamais et là je ne me sentais vraiment pas bien levant mon verre à mes lèvres pour le finir en deux gorgées, sentant l’alcool me bruler le gosier faisant même une légère grimace avant de poursuivre.
« Elyott…Elyott à 7ans et il est bien plus courageux que la plupart des personnes que je n’ai jamais rencontré, il a perdu ses parents dans un tragique accident, je l’ai rencontré un jour au parc, il s’était perdu et m’a demandé de l’amener voir ses parents, alors j’ai voulu l’aider jusqu’à ce qu’il me dise qu’ils étaient au cimetière …et de là, nous sommes restés très proches, il respire la vie, il a un sourire d’ange et j’en suis folle, il m’aide sans le savoir à garder les pieds sur terre la plupart du temps. »

Jetant un œil sur Stephen, je repris simplement quelques mots.
« Il est le filleul d’Alcide, ce cher professeur, je ne tenais pas à étaler ma vie à tout Berkeley c’est tout… »
Sur ce je n’ajoutais rien d’autre pour ce sms espérant avoir répondu à sa question, du moins celle-ci fut faite bien que nous n’avions pas encore abordé celui des vrais sentiments…J’avais encore envie de boire pour faire passer cette révélation que je pris le chemin vers la baie vitrée verre vide en main …

Invité

A ce que l’on pouvait appeler l’instant T, une chose obsédait Stephen, ce message qu’il avait l’eut, c’était fou l’impact que cela avait eut sur lui et sur son rythme cardiaque, à tel point que les battements de son cœur lui était devenu douloureux !
Il observait attentivement Emy, assis sur le transat, il avait écrasé sa cigarette, pour le moment, il ne voulait plus fumer, ni boire, il était juste suspendu aux lèvres de la jolie brune, attendant impatiemment ce qu’elle allait lui répondre. Il ne décrocha pas son regard de sa silouhette lorsqu’elle se leva afin de se mettre dos à lui, alors qu’elle semblait avoir été plusieurs fois sur le point de lui parler sans y parvenir, pour le jeune peintre, cela était mauvais signe, il sentait les battements de son cœurs prendre une telle cadence qu’il avait le sentiment qu’il allait lui perforer la cage thoracique, l’attente devenait insoutenable, il avait l’impression d’être un amant jaloux, il détestait cette position, mais c’était peut être ce qu’il était en ce moment tout simplement, et ce n’était donc pas juste une impression…
La maitresse des lieux prit enfin la parole, Stephen fronça légèrement les sourcils, c’était lui qui rendait la situation compliqué ? C’était lui qui fuyait ? Lui qui ne voulait pas mettre de mots sur ses sentiments ? Il était prêt à rétorquer, mais il la laissa poursuivre, elle poursuivit sur Sydney, ce qu’elle avait dit avait alors bien provoquer quelque chose, cela voulait dire que les sentiments de la brune était bien réel, mais pourquoi faire tant de complication alors justement ? Elle avouait ensuite son impulsivité, Stephen soupirait, ce n’était pas le sujet pour lui, ce coté de son caractère faisait même parti de ce qu’il aimait chez elle, ce n’était pas juste sa beauté, ses longs cheveux, sa manière de faire l’amour ou d’embrasser, sa voix, non, c’était aussi toute sa personnalité, Emy c’était un tout, un tout qui l’avait rendu littéralement accro sans qu’il ne voit venir quoi que ce soit d’ailleurs, l’amour était ainsi, il vous tombait sur le coin de la figure sans que l’on ne voit venir quoi que ce soit
Sans rien répondre, il la suivit du regard alors qu’elle allait prendre son GSM et de venir se poster à quelques centimètres de lui, debout, lui montrant ce message, il fronçait légèrement les sourcils, haussant les épaules d’un air un peu dubitatif

-oui… je l’ai déjà vu d’ailleurs…

Il ne comprenait pas ou elle voulait en venir, il la laissa donc poursuivre et il eut soudain l’impression de chuter de plusieurs étages, il s’appelait Elyott, il était « beau à croquer », c’était pour lui qu’elle tenait, sur le coup, pour le jeune peintre tout était clair, il ne s’était pas trompé, elle avait quelqu’un, il se sentit alors bouillonner, gardant cette impression qu’elle s’était fichu de lui, même si en réalité, elle ne lui avait rien promis en dehors de cette galerie… Il passait avant tout le monde, même avant lui, mais pourquoi lui disait-elle tout ça, le fait d’avouer qu’elle avait quelqu’un devait souffrir non ? Elle n’avait pas besoin d’en rajouter, elle voulait l’achever ou quoi ???
Il baissa la tête en soupirant comme accusant le coup, bien sur elle tenait à lui, il le savait, sans doute le trouvait elle bon amant aussi, mais il y avait cet autre gars, qui avait cette place… Il pensait alors s’être bel et bien fait trop de film, bien qu’il n’avait pas de projet précis en dehors de cette envie d’être avec elle.
Le récit continuait, c’était une torture, Stephen joignait nerveusement les doigts de ses deux mains, comme pour se contenir et se retenir de ne pas exploser, à quoi cela servirait il, ça ne changerait rien à la situation, il était peut être écrit qu’il n’était pas fait pour ce genre d’histoire, point barre…
Levant légèrement les yeux il remarqua les larmes couler sur les joues d’Emy, ce gars là semblait la toucher plus que n’importe qui d’autre que pouvait il contre ça, puis… Il subit une autre chute, différent celle là, le clou du spectacle, cet Elyot n’avait que sept ans… Sept ans !!! Ce n’était qu’un gamin !!!! Il avait perdu ses parents très jeune, comme Stephen d’ailleurs, et peut être son innocence par la même occasion, Stephen pouvait paraitre insensible parfois, mais tout ce qui touchait les enfants le touchaient énormément, peut de gens le savait, mais c’était là sa corde sensible , peut être à cause de son enfance à lui justement… Il écarquilla alors les yeux de surpris en regardant Emy, il mit quelques temps à réaliser ce qu’il venait d’entendre, apprenant au passage qu’il était le filleul de ce fameux professeur…

-le pauvre… Tu as raison de le protéger et tu dois continuer…

Dit il d’abord laissant peut être ressortir une partie de lui-même qu’Emy ne lui connaissait pas, puis faisant un léger rectus, regardant maintenant vaguement la piscine, comme perdu dans ses pensées, il poursuivit

-alors ce n’est qu’un gamin… je suis officiellement très con…

Il pourrait presqu’en rire d’avoir été jaloux d’un enfant si jeune, mais voilà, cette partie de la vie d’Emy qu’il venait de découvrir n’expliquait pas tout, ça ne justifiait pas sa fuite selon lui, les idées se mirent alors à tourner en boucle, jusqu’à ce que cela fasse « tilt », c’était le filleul de cet Alcide, il l’élevait, avec l’aide d’Emy, voilà pourquoi elle avait parlé de famille la dernière fois, ils étaient comme les parents de ce petit garçon et étaient donc très proches… Mais jusqu’à quel point ? Voilà que des doutes revinrent alors dans son esprit, mais il avait peur de se tromper encore une fois et de se sentir con une fois de plus…

-je vois

Dit il en se levant… Jetant un furtif coup d’œil vers Emy avant de s’approcher à son tour de cette piscine, comme accusant le coup, même s’il avait encore un tas de question

-vous êtes comme une famille, j’imagine que c’est cela qui vous rend très proche toi et ce proche, je comprends… Vous avez en quelque sorte cet enfant en commun…

Une question taraudait bien sur l’esprit du jeune peintre, mais la dernière fois Emy avait dit qu’ils ne faisaient « rien de mal »… Mais malgré tout, cette idée ne pouvant sortir dans sa tête, il ne pu s’empêcher de jeter ce dernier pavé dans la marre…

-et toi ou lui vous...

Il fit alors un autre rectus avant de stopper sa phrase

-laisse, j’suis sans doute idiot de penser ça…

Il se dirigea alors vers l’intérieur de la maison et plus précisément en direction du bar, puis il se servit un autre vers, il en avait finalement besoin…

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