› prénom, pseudo : Stéph' › date d'inscription : 12/08/2009 › nombre de messages : 38933 › disponibilité rp : malia ; ness ; camryn ( ff zaislynn)› avatar : joseph morgan
Sujet: CAMERON&&CALYPSO Ven 28 Oct - 23:59
Lassitude et morosité. Les deux mots qui me venaient en tête en cette soirée de pseudo fête entre alphas. L’idée d’une réunion nocturne entre les intellos de l’université avait surgi dans l’imagination du président de la confrérie et chaque bleu pâle avait été convoité. Et fortement poussé à y participer. J’avais bien eu envie de jouer ma forte tête en les envoyant tous promener mais n’ayant pas grand-chose de plus intéressant à faire, j’étais descendue dans la salle commune pour voir les festivités. Ils se connaissaient tous depuis des lustres et on pouvait nettement constater qu’une solidarité s’était installée entre eux. Solidarité à laquelle je ne me mêlais pas. Trop associable pour cela. Les rires fusaient à travers la salle et je déambulais sans parler à quiconque. Une table aménagée pour accueillir boissons et nourriture trônait au milieu de la pièce et je pris un amuse-gueule avant de quitter la salle sans me retourner. Voilà, j’avais fait acte de présence, on ne pouvait rien me reprocher de plus. Mes écouteurs coincés dans mes oreilles, j’allumais mon ipod. Et c’est une chanson française, qui me rappelait l’absence quotidienne d’Andrew qui se fit entendre. Parfait pour terminer cette journée. La soirée était entamée et c’est d’un pas lent et mesuré que je partis m’enfoncer dans les profondeurs des parcs de Berkeley, la tête remplie de souvenirs et le cœur remplie d’une mélancolie sans nom. « J’avoue, c’est pas le bonheur. Moi je vivais d’amour, aujourd’hui je n’ai plus d’âme sœur. » Les traits d’Andrew se matérialisèrent devant moi et la plaie déjà béante s’écarta de quelques centimètres supplémentaires. Après tous ces mois, il était toujours là. Il faisait partie de ma comme s’il n’avait pas quitté ce monde. Fermant les yeux pour chasser mon fantôme du passé, je poursuivis mon chemin en essayant de ne pas écouter les paroles de cette chanson. « Et la nuit j’entends dans ta voix … Que tu ne reviendras pas. » Crispation des muscles et pincement des lèvres. Le plus commode aurait été d’appuyer pour changer de musique mais une force invisible m’obligeait à écouter la mélodie sans interruption. Et je suffoquais. Je manquais d’air parce qu’il n’était plus là. Un conte de fée, le mien, qui ne s’était pas achevé comme dans les Walt Disney. Une fois de plus les larmes menaçaient de couler le long de mes joues mais comme à chaque fois, je les retenais. Mes yeux me brûlaient au-delà du soutenable mais je n’avais pas le droit de laisser libre court à mon chagrin sinon il ne tarirait jamais. J’avais appris à vivre avec ce manque profond. Il se faisait juste ressentir un peu plus de temps à autre. A moi de savoir le contrôler et de ne pas me laisse envahir par cette tristesse désormais bien familière. Une occupation. Je me devais d’en trouver une le plus rapidement possible. Evacuer toute la tension qui résidait en moi d’une façon ou d’une autre. Malheureusement vue l’heure tardive, je ne pouvais pas espérer trouver quelque chose de bien réjouissant. J’allais devoir me contenter d’aller retrouver les alpha et de me montrer exécrable avec eux. En soit, rien de bien compliqué pour moi. C’était même dans ma nature. Revigorée à l’idée de jouer la connasse de service, je fis demi-tour pour repartir en direction de la confrérie. Et c’est là que je l’aperçus. Une vision dont je me serai bien passée. Mon cher et tendre ancien colocataire. Un être qui m’avait énervé au-dessus de tout ce que l’on peut imaginer. Un chieur. Mais un vrai de vrai. Du premier choix. Un véritable emmerdeur qui le sait et qui en joue rien que pour bousiller un peu plus ta vie. Un mec qui me sortait par les yeux et avec qui j’avais dû vivre durant de longues semaines. Il m’avait pourri certaines de mes journées sans en éprouver le moindre remord et j’allais lui rendre la monnaie de sa pièce. Lui rendre au centuple ce qu’il m’avait fait subir. Une merveille pour passer mes nerfs lorsque ces derniers sont en pelote, ce qui est bel et bien le cas. C’est ma soirée chance on dirait. Pas la sienne mais ça je m’en contrefiche. Too bad comme diraient certains. Je ne tiens pas assez à lui pour lui épargner ma mauvaise humeur. C’est même tout le contraire. Cameron N. Adams-Reeder, j’ai la joie et l’honneur de t’apprendre que tu vas être ma victime pour les minutes à suivre. Congratulations my dear. Rictus de satisfaction au bord des lèvres et regard bleuté incisif. Toute la panoplie de la méchante fille est de sortie. Voilà comment je me suis présentée à lui au moment où mes pas stagnèrent. Il était à moitié allongé, à moitié assis sur l’un des bancs du parc. Je ne sais trop comment il arrivait à maintenir cette position sans tomber. M’arrêtant à quelques centimètres que ce bon vieux Cam, je l’ai observé sans ouvrir la bouche. Avait-il pris conscience de ma présence à ses côtés ? Impossible de le dire car il ne semblait pas en très bon état. Les vertus miraculeuses des drogues : On oublie tout ce qui nous environne. J’allais ma charger de la faire revenir sur terre en moins de deux minutes avec un contentement non feint. Nouvelle acte, nouvelle scène entre Cameron et Calypso. Que le spectacle commence les enfants. « Tu es mort Caminou ? » Dis-je d’une voix onctueuse d’où on pouvait entendre un sarcasme évident. Affublé d’un surnom qui frisait le ridicule pathétique, il ne pourrait que protester. Pour bien lui faire remarquer ma présence et ma question, mon pied vint frapper son tibia sans ménagement. Allez réagis un peu que je ne fasse pas un monologue sans fin. Il dut avoir mal car j’entendis un vague grognement ou plutôt râle de sa part. Prenant un air faussement gêné qui ne le duperait probablement pas, je faillis laisser m’excuser en laissant échapper un « oups » contrit mais il ne fallait pas trop en faire. Je n’étais absolument pas désolée et hors de question que je me rabaisse à m’excuser auprès de lui. Je n’avais rien à me faire pardonner : Mon pied avait juste dérapé du sol à sa jambe. Circonstance bien déplorable pour lui. Je consentis à rester silencieuse, le temps pour lui de comprendre ce qu’il se passait et de voir à qui il avait affaire. Si seulement, il ouvrait les yeux en grand, cela me faciliterait considérablement la vie. Un léger sifflement agacé s’échappa d’entre mes lèvres. Puis, je me suis penchée vers lui pour l’examiner comme un médecin le ferait envers son patient. Poussant un profond soupir de désolation, j’enchaînais avec une pointe de frustration. « Ah non, t’es vivant. Fausse joie pour Calypso. » Tout en me redressant pour le dominer, je lui offris un sourire des plus hypocrites. Je plaisantais sans vergogne avec son décès alors que même pas 15 minutes auparavant, la mort d’Andrew était revenue hantait mes cauchemars les plus secrets. Bonne comédienne. Décidemment avec le temps je m’améliorais et je ne cessais de m’impressionner. L’abandonnant à ses pensées un instant afin qu’il trouve une réplique qu’il jugerait assez mordante pour me l’envoyer en plein visage, je sortis mon paquet de cigarettes avant d’en allumer une. Cette soirée avait débuté sur un ton morne et ennuyeux. Je sentais qu’elle allait s’agitait bientôt. Enfin à voir si Cameron était en état … Ou pas.
Jake Fitzgerald
there's no place like berkeley
› prénom, pseudo : elo, lodiie › date d'inscription : 22/10/2009 › nombre de messages : 37026 › avatar : sam claflin
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