C’est sans doute la jalousie qui me pousse à me changer les idées avec une autre fille, pour en oublier une autre, et pour laisser à cet autre le soin de se vivre et peut-être de se tromper, qui sait. Mais au fond, entre Shiloh et moi, il y a un vrai feeling qui passe, pour l’instant l’on ne se connaît pas assez pour en affirmer la chose, mais avec le temps et l’expérience personnel que j’ai, je peux l’affirmer à 99%. Mon regard ne quittant jamais le sien, ou du moins rarement pour regarder toujours avec une certaine envie non cachée de partager son petit-déjeuner copieux, on ne peut croire qu’une fille aussi canon mange plus qu’un athlète. Mais bon, on peut toujours se tromper tant qu’elle a sa taille svelte et ne ressemble point à un homme, elle m’irait parfaitement ! Ce n’est pas que le physique qui m’intéresse, je ne suis pas QUE de ce genre, mais il apporte beaucoup, le reste de la personne je l’apprends au fil du temps, via les ragots ou bien moi-même, et soi-même c’est assez mieux car l’on se forge une opinion que les autres ne peuvent pas avoir, ou bien une opinion contraire à la leur, le tout est de savoir discerner la vraie de la fausse. Avec moi, c’est assez dur de réussir à discerner le vraie du faux, il faut se faire une propre opinion et discerner en moi qui est le vrai du faux. Si un jour l’on me demande, je dirais que les deux sont là, mais que j’ai une manière habile de m’en servir, l’un comme l’autre dans des buts différents, ou seulement par plaisir sain ou malsain, cela dépend de la personne, mais depuis mon retour, j’essaie de jouer dans le camp des gentils, ce qui me va le plus mal, mais j’accepte cette partie de moi comme cette partie de moi accepte mon autre partie. Mon côté obscur, mon côté Dark Vador, sans toutes les machines mais toute une flopée de sbires à son service pour répandre le mal dans la galaxie, sauf que la galaxie dont je fous le mal, c’est ce monde, et seulement celui-ci. Il y a un temps à la guerre, et l’autre à l’amour, et maintenant que je suis réellement de retour et tout aussi fonctionnel, l’amour est en route. Je pus lire la sensualité dans sa voix ainsi qu’une légère déception en apprenant que je n’habiterais pas les mêmes locaux qu’elle, si ce que j’ai en tête fonctionne, j’y viendrais plus souvent, qui sait. « La disparation d’un être sadique t’amènera une telle solitude ? Je vais m’en vouloir.. mais ne t’inquiète pas, je ne te laissera pas te faire draguer par des Deltas et encore moins les humilier sans moi. » Montrant un attachement certain sans vraiment la désigner comme cet attachement, ne pas réellement avouer son désir de l’avoir que pour soi, cette possessivité déjà apparente, ce sont des choses certaines avec moi, j’ai toujours été ainsi et cela ne va pas en changeant, je ne changerais jamais, j’évoluerais sans doute, en bien ou en mal, la question reste entière, et la réponse l’est tout autant. Elle ne connaissait pas le fameux Delta que côtoyait à présent Belinda, tant mieux, moins de pensées négatives, et je ne dois plus penser à elle, je ne dois penser qu’à la belle femme Gamma qui se trouve devant moi. Je ne prends donc pas la peine de lui donner une réponse à ce sujet qui me semble inutile à présent et je fonce vers un sujet bien plus important, notre avenir relationnel. Je lui expose clairement et sans autres chemins que celui du direct le plan que j’ai en tête, et j’attends avec impatience une réponse qui en est tout aussi claire, un sourire finit par s’élargir sur mon visage, elle a bel et bien dit oui et pour finir rien de plus rapide que de partager un bout de pancakes. « Parfait, le mot est idéal. Vu que je ne compte te partager avec personne d’autre à moins des passants que nous allons croiser, tu as le droit d’être autant resplendissante que tu veux, mais pas trop, il ne faudrait pas que tu envoies des innocents au Paradis trop vite ! » Dis-je en rigolant alors qu’elle commence déjà à monter les marches, je discerne son rire et monte rapidement à sa suite, prend ma veste en cuir, un deuxième casque pour la moto, sécurité avant tout et je l’attends à l’entrée comme tout gentleman. Lorsqu’elle redescend j’ai l’envie grandissante de l’attirer contre moi et d’apposer mes lèvres sur les siennes, elle est si sexy, si attirante et sa personnalité est si plaisante qu’elle paraît la femme idéale, mais avec l’expérience que j’ai, je sais qu’il ne faut pas se soucier qu’à l’apparence et c’est pour cela que j’attends beaucoup de cette journée, à deux, et seulement, nous deux. « Prête ? » Dis-je en lui ouvrant la porte et lui emboîtant le pas lorsqu’elle l’eut franchi, je lui montre d’un signe de tête la moto garée plus bas et lorsqu’on y arrive en face je lui donne le casque, le mien est rapidement mis et cela me donne un look encore plus sexy et obscur. Je l’aide à lui mettre le sien et l’ajustant un peu « Je ne sais pas si tu as souvent fait de la moto, si je vais trop vite dis-le moi, et accroche-toi bien, je ne dis pas cela pour que tu n’aies pas peur, enfin, un peu, mais surtout parce que je n’ai pas envie que tu t’envoles avec un autre. » Possessivité quand tu nous tiens, je monte par la suite sur la moto, la démarrant et l’équilibrant en attendant que monte ma future petite-amie, je l’espère, et lorsque cela fut fait, je démarre doucement vers la sortie de l’université sans avoir aucune idée de l’endroit où nous amener. Peut-être aura-t-elle une envie soudaine en roulant, peut-être le port qui sait.

Elle a accepté, et je n’ai plus qu’à la faire rêver. Cette Gamma si belle, si croustillante, avec un don pour faire rire et une séduction qui ne sait ravir que la mienne, je la désire, je la veux, et pas pour en faire partie de ma collection, mais plutôt pour la mettre près de moi, pour qu’elle essaye d’apprivoiser mon cœur. Je suis déjà entiché d’elle, c’est déjà beaucoup pour un mec comme moi avec une fierté si présente, même si depuis un moment, celle-ci ne fait plus acte de présence car je le décide. Avant, je ne me contrôlais pas, je laissais mes émotions me contrôler. Aujourd’hui, rien n’est plus pareil, et je fais rugir ma moto pour le montrer, de sorte que Shiloh s’accroche bien à moi, que le contact entre nous soit de plus en plus fort, que notre alchimie s’en fasse ressentir, cette fille me plaît et aujourd’hui je vais tout faire pour qu’elle et moi sortons ensemble. Mais pour l’instant, tout reste à faire, et maintenant, nous roulons à vive allure sur la Highway, en direction d’un lieu de repos, un lieu où l’un comme l’autre nous pourrons nous occuper l’un de l’autre sans nous soucier de quiconque d’autre, personne d’autre, juste de nous. Elle ne décolle pas, tant mieux, je sens ses bras autour de mon torse, la vitesse qui fait virevolter nos cheveux, du moins les siens, les miens sont trop courts. Je regarde la route, et rapidement nous arrivons à destination. D’un geste habituel j’enlève mon casque et attend qu’elle s’enlève de la moto avec élégance comme à son habitude, mon regard dans le sien, lorsqu’elle enlève son casque, je lui souris et elle fait de même. Une sexy girl avec un sexy bad boy, je descendis par la suite de la moto et je posais les casques près de celle-ci, allant ensuite marcher, près d’elle. Elle n’attendit pas pour prendre la chose en main, elle avait faim, encore, et cela me fit sourire, nous partons pour une glace alors. Rapidement, et sans que je n’aurais osé le faire tout de suite, elle prit ma main dans la sienne et nous marchâmes ainsi, avec une tel complicité, une telle envie de partager ce moment à deux, que sans réfléchir, sans comprendre ce que j’allais faire, je me suis stoppé, elle, attaché par ma main s’est stopper une fois que je fus assez loin d’elle, et lorsqu’elle posa son regard sur moi avec un air interrogatif, je la tire doucement à moi, et la colle à moi de façon dominante et suggestive « C’est vrai qu’il fait chaud pour une glace. » Et encore plus chaud maintenant que je suis avec toi, sa main est douce dans la mienne, je l’y caresse doucement, je frissonne alors que sans hésitation je pose mes lèvres sur les siennes. Normalement, c’est à la fin du rendez-vous que le baiser se prononce, je change le tout en l’instaurant maintenant, je le sais, je le sens, je ne dois pas attendre, je n’ai pas pu, c’est elle et c’est tout, alors je ne peux pas combattre le feeling qui bat en nous et pour nous. Je finis par doucement poser mon regard sur elle après l’intense et passionnée baiser que nous venons de partager et me dirige vers un marchand de glace, sa main toujours dans la mienne, des questions pleins la tête ou peut-être qu’elle a trouvé que j’embrassais mal ? Je ne sais pas, et je n’y pense pas, je ne me stoppe qu’une fois arrivé devant le marchand de glace « Une glace chocolat et vanille et tu prends quoi ma douce ? » Avec le temps j’apprendrais son parfum préférée de glace, et de bien d’autres choses, peut-être que notre couple deviendra super, mais pour l’instant, ce n’est qu’un flirt, ou surement, bien plus, mais ce n’est que le début de la journée, patience.