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Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ?

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MessageSujet: Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? EmptyVen 28 Oct - 19:55

Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? 985953431




James O'Malley. Maria s'était amusée il y a quelques jours à me dire qu'un certain O'Malley, particulièrement riche, donnait des dons à l'université de Berkeley et qu'il lui arriverait parfois même d'assurer quelques cours. Oui, elle s'était surtout amusée de nom du famille identique. Nous avions ri en pensant que le nom de famille était le même, mais visiblement pas le compte en banque. Quoi qu'il en soit, je n'avais pas vraiment comprit pourquoi un homme tel que ce fameux O'Malley acceptait de débourser autant d'argent. Voulait-il s'assurer une bonne image ? Avait-il besoin de savoir qu'il contribuait au fonctionnement d'une des plus grandes universités du monde ? J'ai mis en garde Maria en lui expliquant que c'était peut-être une façon pour lui d'avoir un droit sur l'établissement. Je me demandais qui était cet homme. Dans un sens, ça ne m'atteignait pas vraiment. Qu'aurait-il changé à ma vie ?

C'est en débarquant à l'université un beau matin que je l'ai vu. Lui. Ce fantôme. Tout d'abord, j'ai crû rêver, ou cauchemarder, le terme serait plus exacte. J'ai croisé son regard et l'un comme l'autre, nous avons eu un temps d'immobilisation et de mutisme. O'Malley. Je n'avais pas demandé le prénom de l'homme à mon épouse. Auquel cas j'aurai très vite reconnu en James mon cousin. Mes yeux s'étaient froncés alors que je sentais le sol se dérober sous mes pieds. Quand le passé nous rattrape et nous frappe violemment, voilà ce que ça donne...

Ma première confrontation avec lui fut rempli d'animosité, si bien qu'Alcide se dû d'intervenir. Nous avions attiré l'attention de plusieurs étudiants, quelques professeurs ainsi que d'autres membres du personnel. Il est clair que nous ne nous aimions pas et les regards curieux semblaient se demander la raison d'une telle rivalité. Comment deux hommes censés être de parfaits inconnus peuvent-ils se détester ? Oui, nous nous étions déjà vus, nous avions même vécu ensemble il y a presque vingt ans. Et oui, malheureusement, un lourd secret nous gardait lié l'un à l'autre, dans une haine foudroyante. Bien évidemment, quand nos retrouvailles prirent fin, les rumeurs allaient et venaient à l'intérieur de l'université. Pourquoi avions nous agi de la sorte ? Pourquoi nous étions nous engueulé ainsi devant tous le monde ? Nous n'avions pas fait dans la discrétion, c'était le moins que je puisse dire.

Sans grand étonnement, les rumeurs allèrent rapidement aux oreilles de Maria. Après tout, elle est la directrice de l'université et rien n'échappe à son attention. C'est ainsi qu'elle me fit convoquer dans son bureau en début d'après-midi. J'en déduisais donc qu'un collègue avait lâché le morceau sur la joute verbale qui avait eu lieu entre James et moi ce matin même, juste avant le commencement des cours. Il avait probablement commencé avec un : « Edward connaît monsieur James O'Malley ? Vue la dispute qu'ils ont eu ce matin... ! » Les gens aiment parler de ce qui ne les regardent pas. Au final, à quatorze heure, je me retrouvais devant la porte portant l'insigne : Maria O'Berkeley avec en dessous inscrit Directrice. Je ne pus retenir un sourire de fierté.

Je retroussais les manches de ma chemise jusqu'à mes coudes, réajustais mon pantalon de costume noir, puis frappais doucement à la porte. Comme si j'avais besoin que James débarque ainsi dans ma vie. N'avais-je pas autre chose à penser ? Comme l'état de santé de la femme que j'aime par exemple. Je posais ma main sur la clenche de façon à me donner accès à l'intérieur du bureau. La secrétaire m'adressais un signe de tête accompagné d'un large sourire poli. Puis elle sortit. Enfin je me retrouvais seul avec ma femme. Mon regard azur se posa sur elle alors que j'arborais l'expression d'un môme qu'on est sur le point de disputer. « Je n'ai pas envie d'en parler... », lui avouais-je en prenant place sur le fauteuil. Pourtant, à l'intérieur de cet établissement, Maria restait ma supérieure et je me devais de lui obéir. Et elle ne l'oubliait pas.
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MessageSujet: Re: Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? EmptyDim 30 Oct - 18:43

Maria and Edward



C’est avec les traits un petit peu plus tirés que d’habitude que Maria avait fait son entrée à l’université ce matin, mais évidemment, tellement habitués à la croiser dans les couloirs avant les premiers cours de la journée, professeurs et étudiants n’avaient même pas remarqué – ou avait-elle rêvé ? – ce détail qui, s’il venait à se poser en leurs consciences malgré tout se conclurait par l’idée d’une soirée un peu plus difficile que les autres sans doute. Soulagée qu’aucune question sur son état ne fût posée, la brunette avait commencé à travailler comme n’importe quelle journée normale. Après ce long week-end accordé pour elle et ses proches, Maria avait décidé de reprendre sa vie d’une manière tout ce qu’il y avait de plus normal, c’est-à-dire en travaillant pour la bonne gestion de cette gigantesque université que pouvait être Berkeley.

Une heure, puis deux passèrent sans que rien d’extraordinaire ne se produise au sein de l‘établissement. Puisque bien avancée dans son travail, la brunette décida qu’une petite pause-café s’imposait à elle. Quittant alors son bureau sans même prendre la peine de le fermer à clefs derrière elle – qui serait vraiment intéressé quant aux papiers qui pouvaient se trouver dans son bureau tout en sachant bien-sûr que les importants et « secrets » n’étaient certainement pas là-bas ? – Maria descendit au rez-de-chaussée où se trouvait la salle des professeurs où elle appréciait boire son café, ne pensant pas un seul instant que son statut de « doyenne » de l’université devait changer quoi que ce soit quant à ses relations d’avec ses collègues. Selon elle, rien ne changeait, ils étaient tous sur un même pied d’égalité, la seule différence étant la portée que pouvaient dorénavant avoir les décisions qu’elle était sujette à prendre.

C’est en entrant que Maria comprit que sa journée serait finalement plus compliquée que ce qu’elle avait pu se laisser aller à croire quelques minutes auparavant. Quelques messes basses peu discrètes – ou définitivement pas assez pour elle – se firent entendre laissant comprendre à Maria que quelque chose s’était encore passé par rapport à son mari. Ne pouvait-il donc réellement pas se tenir tranquille un petit moment ? Apparemment, cela lui semblait vraiment difficile à faire. « Qu’est-ce qu’il a encore fait ? » Laissa-t-elle simplement entendre alors qu’elle se dirigea le plus naturellement possible vers la machine à café – chose tant importante à ses yeux depuis qu’elle enseignait. « Il vaudrait peut-être mieux que tu t’assoies. » Maria poussa un long soupir. Ça y est. Ça recommençait.

Furieuse comme cela ne semblait guère être permis Maria attendait, assise dans son fauteuil de bureau, tout en tapotant du bout des doigts le rebord de son bureau. Elle allait en faire de la charpie, puis le donnerait à manger à leurs chiens. Oui, il serait sans doute bien plus utile qu’en se battant comme un enfant dans une cour de récré, bien qu’ici la cour de récréation soit l’un des couloirs de l’université que Maria tentait de diriger sans trop de faux pas.

« Je me fiche que tu ne souhaites pas m’en parler, je suis ta supérieure. Alors à moins de préférer un face à face avec lui, tu vas m’expliquer ce qui t’a pris ! »
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MessageSujet: Re: Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? EmptyDim 30 Oct - 19:40

Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? 985953431




« Je me fiche que tu ne souhaites pas m’en parler, je suis ta supérieure. Alors à moins de préférer un face à face avec lui, tu vas m’expliquer ce qui t’a pris ! »

J'ai toujours eu un profond problème avec l'autorité, et ce, depuis que je suis tout petit. Tout le monde le sait. Ma famille, les gens qui m'ont côtoyé quand j'étais haut comme trois pommes, les enseignants que j'ai pu rencontrer lors de mon parcours scolaire, mes amis, Sarah, les gendarmes, mes enfants, Maria, mes collègues et même les étudiants. Absolument toutes personnes qui me connaissent un minimum. Je ne dépasse pas les limites pour me donner un genre de bad boy sorti tout droit d'une vieille série américaine, absolument pas. Et c'est certainement le plus triste en fait. C'est juste que j'ai vraiment du mal à accepter qu'on me donne des ordres. J'ai besoin de ma liberté – de gestes et d'expressions – et ça m'a d'ailleurs valu bien des problèmes. J'ai toujours pensé que je pouvais faire ce que je voulais, où et quand je le souhaitais. Je me suis mis dans la tête aujourd'hui que ce n'est pas le cas, mais on change rarement ses traits de caractère du tout au tout. Ainsi, je continue à revendiquer haut et fort mes droits et surtout, à pousser la gueulante quand on décide d'user d'autorité avec moi. Même quand c'est nécessaire...

Ce côté de ma personnalité, Maria en a beaucoup pâti, et davantage en tant que directrice de l'université de Berkeley qu'en tant qu'épouse. Dans notre vie privée, nous sommes tous les deux sur un pied d'égalité. Nous prenons les décisions ensemble. Il me paraît d'ailleurs important que ça se passe ainsi. Je ne vois pas pourquoi ça serait à moi de porter la culotte uniquement parce que j'ai une paire entre les jambes. Tout comme ce n'est pas à Maria de donner les ordres dans notre couple parce qu'elle a un revenu plus élevé que le mien. On fait tout à deux, en parfaite démocratie. Mais, en tant que directrice, tout est différent. Là, hiérarchiquement, elle est au-dessus de moi. Et en vue de mes frasques et prouesses pour agir comme un enfant, elle ne peut pas baisser les yeux. Si elle le faisait, rapidement elle se prendrait un avertissement en pleine figure pour favoritisme et manque d'impartialité. Donc, quand je fais des miennes, je me retrouve comme aujourd'hui convoqué dans son bureau. Oui, ma personnalité fait de moi l'un des enseignants les plus difficiles à gérer de tout l'établissement. Que dis-je ? L'une des personnes – y comprit les étudiants et autres membres du personnel – les plus difficiles. Et visiblement, ça fait souvent sourire de voir un homme se faire remonter les bretelles par sa femme parce qu'il agit comme un enfant.

« Je n'ai pas envie d'en parler ! », répétais-je sur un ton plus élevé, uniquement pour être à la hauteur du sien. Mes sourcils se froncèrent, comme ceux d'un enfant intenable et têtu. De là s'en suivi un silence de quelques minutes où Maria et moi nous regardions dans les yeux avec détermination. De part son regard, elle me faisait comprendre qu'elle ne lâcherait pas l'affaire. Quant au mien, il montrait clairement que je ne souhaitais pas en discuter. Après tout, elle a autre chose à penser. Nous sommes dans une telle posture que si nous pouvions éviter de nous rajouter des problèmes par ci, par là, ça ne serait pas de refus. Les bras croisés sous mon torse, nous continuâmes notre confrontation visuelle. Enfin, jusqu'à ce que je comprenne qu'elle était encore plus têtue que moi et donc qu'elle ne baisserait pas les bras de si tôt. Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que je m'asseyais plus confortablement dans le siège. « Il se trouve que le crétin qui donne des dons à l'université, c'est le fils de mon oncle. » J'aurai très bien pu dire ''cousin'' mais encore fallait-il que je le considère comme quelqu'un de ma famille. « Il est mauvais, c'est un requin. Enfin... c'est le genre d'homme qu'il faut garder loin de soit. Et non, je ne peux pas le voir, même en peinture. »
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MessageSujet: Re: Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? EmptyLun 31 Oct - 13:19

Maria and Edward



« Je n’ai pas envie d’en parler ! » Avait-il répété, plus fortement que la première fois. Cela avait fait hausser les sourcils de la brunette qui n’était pas vraiment habituée à ce qu’il ose discuter ses ordres lorsqu’ils étaient dans le cadre de leur travail, évidemment à la maison tout était différent, mais là n’était pas le sujet en ce moment. « Et pourtant tu vas le faire ! » Ajouta Maria, clairement décidée à ce qu’il lâche le morceau car elle n’avait vraiment pas que cela à faire que de gérer les petites crises existentielles de son mari alors qu’un homme apparemment suffisamment haut placé venait de faire son arrivée à Berkeley et comptait apparemment lui mettre des bâtons dans les roues quant à la direction de cet établissement, ce qu’évidemment Maria ne pouvait tolérer. Silence. Voilà ce qui prima chez les deux individus de manière crue et presque inattendue. De manière générale, lorsqu’ils étaient sur le point de se disputer – et ce, même pour quelque chose d’insignifiant – des éclats de voix progressifs se faisaient entendre, mais là, rien. Absolument rien. N’était-ce d’ailleurs pas le plus inquiétant ? Si. « Ecoute Edward je… » A peine eut-elle commencé à parler qu’il avoua tout, ou presque tout. « Il se trouve que le crétin qui donne des dons à l'université, c'est le fils de mon oncle. Il est mauvais, c'est un requin. Enfin... c'est le genre d'homme qu'il faut garder loin de soi. Et non, je ne peux pas le voir, même en peinture. » La réaction de Maria fut sans appel. Un large « oh » sortit de sa bouche sans même qu’elle s’en soit véritablement rendue compte. L’instant était et critique. Edward venait à la fois d’avouer à Maria l’existence de cet homme comme étant l’un de ses proches et du fait qu’il était apparemment dangereux.

Pas de temps pour les questions dont ils pourraient discuter entre eux plus tard, hors de cet établissement, Maria décida de poser les questions qui lui sembleraient essentielles quant au bon maintien de ses fonctions à Berkeley. « Lorsque tu dis que c’est un requin, qu’est-ce que tu entends exactement par-là ? » Il fallait comprendre la brunette, celle-ci avait vraiment besoin de s’assurer que cet homme n’était pas, en soi, un danger pour Berkeley ainsi que pour la carrière de Maria qui l’avait brusquement propulsé au rang de Directrice de l’université de Californie.

Edward sembla fortement surpris que ce soit cette question précisément qu’elle pose et pas une autre comme « Pourquoi ne veux-tu rien avoir à faire avec lui ? ». Seulement ce que ne semblait pas comprendre Edward depuis peu, c’est que l’annonce de sa maladie avait changé radicalement Maria en ce qui concernait son travail. Elle s’y consacrait deux fois plus sans pour autant mettre de côté sa vie de famille qu’elle privilégiait et qu’elle savait tout aussi chargée que sa vie professionnelle.
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MessageSujet: Re: Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? EmptyLun 31 Oct - 16:56

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Je savais que lui expliquer la vérité déboucherait sur quelques révélations. J'aime Maria, je suis terriblement amoureux d'elle. Imaginer ma vie sans sa personne m'était complètement impossible. Voilà pourquoi j'avais gardé le silence pendant tant de temps. D'un côté, j'estime que mon respect est total pour elle, et qu'il serait donc normal qu'elle soit une des premières personnes à qui je parlerai de l'accident. J'ai déjà voulu le faire à quelques reprises. Mais à chaque fois, une interrogation me coupait net dans mon élan. Comment réagira-t-elle ? Tant de possibilités s'offriraient à elle. Garderait-elle le silence tout en m'en voulant ? Romprait-elle avec moi ? Verra-t-elle un monstre à chaque fois qu'elle me regardera ? Irait-elle d'elle-même dans un commissariat de police pour que justice soit rendue malgré tant d'années ? Je doutais néanmoins fortement qu'elle se range aux côtés de cette dernière hypothèse. Ainsi, à chaque fois, je me demandais clairement si je pouvais tout lui raconter. Laisser cette histoire sortir de mes lèvres ferait peut-être tomber un poids de mes épaules ? Mais si elle estimait que je lui mentais depuis tout ce temps ? En soit, aucun mensonge n'a eu lieu. Juste un non dit. J'espérais qu'elle se mettrait à ma place pour le coup. Comment avouer une telle chose aussi facilement ? Je m'imaginais assez mal en plein dîner : « Chérie ? Tu peux me passer le sel s'il te plaît ? Au fait, j'ai tué un homme. » Non, pas possible, vraiment...

Quand je lui expliquais ce que je pensais de James, je sentis mon cœur louper un battement en voyant ses lèvres s'entre-ouvrirent afin de parler. Je craignais qu'elle me demande la raison pour laquelle nous ressentions autant de haine entre cousins. Et que ferais-je à ce moment là ? Il me fallait encore du temps pour réfléchir. Je fuyais donc son regard en posant mes yeux d'un bleu azur sur le sol, plus particulièrement sur une petite tâche de café. « Lorsque tu dis que c’est un requin, qu’est-ce que tu entends exactement par-là ? » Je crus que j'allais mourir d'une crise cardiaque. Était-ce vraiment ce qui l'intéressait le plus ? Ma foi, je n'allais pas m'en plaindre. Pouvais-je espérer m'en sortir aussi facilement ? Ça m'étonnerait, mais ne perdons pas espoir.

Je relevais mes yeux pour croiser ceux de mon épouse. Je ne pouvais même pas clairement dire du mal de James sur ses intentions, car je ne les connaissais pas. Je ne le connaissais pas non plus aussi bien que prévu. Presque vingt ans se sont écoulés depuis notre dernière rencontre. Et pourtant, plus le temps passait, plus nous semblions nous détester. Je me redressais, silencieusement. Les sourcils froncés, je cherchais les mots les plus pertinents. « James n'est pas le genre de personne en qui on peut avoir confiance. Il est froid, c'est même à se demander s'il est pourvu de sentiments. » Je passais mes mains dans mes cheveux dans un geste nerveux, puis me penchais sur le bureau pour m'approcher un peu plus de Maria. Je cherchais son regard. « Demande toi uniquement une chose Maria... » Mes sourcils restaient froncés. « Que lui assure-tu en échange de ses dons ? » Je restais silencieux, attendant clairement une réponse de sa part qui ne semblait pas vouloir venir. « Il est très riche. Et pour ce que je connais de lui, crois moi, il ne donne pas des dons à l'université sans rien attendre un retour. Ce n'est pas le genre ''bon samaritain''. Après non, je ne connais pas ses intentions. Mais tu te doutes bien qu'il ne fait pas ça uniquement pour s'assurer une place au Paradis. Les personnes généreuses se font rares et crois moi, James O'Malley n'est fait absolument pas parti. » De la logique. Il fallait uniquement de la logique.

Finalement je reculais la tête. « Entretien terminé ? », finis-je pas lui demander avec une certaine arrogance. Oui, essayer de fuir pendant qu'il en était encore temps.
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MessageSujet: Re: Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? EmptyLun 31 Oct - 23:31

Maria and Edward



Le comportement d’Edward vis-à-vis de la présence apparemment plus qu’inattendue de son propre cousin laissant Maria quelque peu perplexe, mais sans plus ne se doutant pas que quelque chose grave pouvait être à l’origine de ce qui – au premier regard – semblait être une banale querelle familiale. « James n'est pas le genre de personne en qui on peut avoir confiance. Il est froid, c'est même à se demander s'il est pourvu de sentiments. » Maria leva les yeux au ciel, déjà exaspérée des mots employés par son époux. « Oh je t’en prie, Ed. » Quelle qu’est plus être leur querelle dans le passé, la brunette trouvait clairement exagéré d’employer de telles expressions pour définir un homme qui avait pourtant fait très bonne impression lors de leur entretien durant lequel le dénommé James O’Malley lui avait fait comprendre qu’il ne pouvait être qu’un plus au sein de l’université de Californie. « Demande-toi uniquement une chose Maria... Que lui assures-tu en échange de ses dons ? Il est très riche. Et pour ce que je connais de lui, crois-moi, il ne donne pas des dons à l'université sans rien attendre un retour. Ce n'est pas le genre ''bon samaritain''. Après non, je ne connais pas ses intentions. Mais tu te doutes bien qu'il ne fait pas ça uniquement pour s'assurer une place au Paradis. Les personnes généreuses se font rares et crois-moi, James O'Malley n'est fait absolument pas parti. » Elle leva de nouveau les yeux au ciel. Il semblait persuadé de ce qu’il disait, et pourtant Maria ne pouvait s’empêcher de trouver un énorme côté mélodrame aux paroles qu’il pouvait tenir en ce moment face à elle. « Entretien terminé ? » Soupirant très légèrement, Maria hocha simplement de la tête et reprit son stylo dans la main gauche.

Le regardant malgré tout quitter son fauteuil, la brunette se risqua à défendre la position d’un homme qui avait tout de même fait don d’une énorme somme d’argent à l’université qu’elle gérait depuis peu. « Je veux bien me méfier, mais laisse-moi me faire ma propre opinion de lui, votre passé ne me concerne pas. Et puis…ce n’est pas comme s’il avait tué quelqu’un. » Elle lui sourit, disant ces quelques derniers mots sur le ton de la plaisanterie. Simplement.
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MessageSujet: Re: Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? EmptyLun 31 Oct - 23:54

Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? 985953431




Maria ne semblait pas vraiment comprendre l'importance de mes paroles. Et face à son regard, j'eus l'impression d'être un môme qui exagère ses dires et qui se fait passer pour la plus grande victime de toute l'Histoire. Ce n'était pourtant pas le cas. D'un autre côté, je m'en voulais de rabaisser à ce point James en sachant que dans le lourd secret qui nous liait, je n'étais pas non plus blanc comme neige. Néanmoins, James avait réussi à m'effrayer. Il m'avait poussé à agir d'une façon différente de celle dont je pensais bonne. Il m'avait mis sous silence. Puis il est parti, sans laisser un mot, dans l'incompréhension la plus totale pour ma famille. Mes parents avaient été bouleversés. Au début, ils avaient cru à une disparition, jusqu'à ce que je leur avoue qu'il était parti, de son plein gré. Bien évidemment, je n'ai jamais révélé la raison de son départ. Je me suis contenté de hausser les épaules et de dire ne pas comprendre son geste. Et au plus profond de moi, je lui en voulais, je le haïssais.

Ainsi, je lui demandais si ''l'entretien'' était terminé. La raison était simple. Je n'avais pas envie de me retrouver ici à me faire remonter les bretelles, et encore moins me faire passer pour un idiot en voyant Maria lever les yeux au plafond comme si j'étais le dernier des crétins qui se fait un film. Je fronçais mes sourcils face à son comportement et son soupir. Puis je me levais du fauteuil. Je n'avais pas envie de rester une seconde de plus ici. Je passais ma main dans ma nuque tout en m'approchant de la porte du bureau. Pas de ''Au revoir'', pas de baiser. Juste une envie de sortir de là.

Puis sa voix se manifesta. « Je veux bien me méfier, mais laisse-moi me faire ma propre opinion de lui, votre passé ne me concerne pas. Et puis… ce n’est pas comme s’il avait tué quelqu’un. » Mon rythme cardiaque refit des siennes ce qui me déclencha une petite douleur désagréable et gênante dans la poitrine. Je venais de m'immobiliser alors que je me trouvais en face de la porte. Je tournais la tête et observais Maria dans les yeux. Les lèvres légèrement entre-ouvertes, je ne savais pas vraiment quoi répondre à ça. Un comportement qu'elle allait encore trouver étrange. Tuer quelqu'un... Cette fin de phrase me fit froid dans le dos. « A ce soir... », balbutiais-je avant de me retourner et de quitter le bureau d'un pas un peu trop rapide pour être naturel.
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MessageSujet: Re: Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? EmptyMar 1 Nov - 0:34

Maria and Edward



« A ce soir. » Se contenta de répondre Maria après s’être rendue compte avoir décontenancé son compagnon sans même comprendre pourquoi ni comment. Levant les yeux une nouvelle – et dernière – fois au ciel une fois qu’elle eut entendu la porte claquer – bien que légèrement, Maria décida de se remettre au travail. Mais à peine s’était-elle remise au travail, Maria ressentit quelque chose d’étrange en repensant au comportement de son mari vis-à-vis de la présence de cet homme qui était – maintenant qu’elle le savait – son cousin. Quelque chose manquait à son raisonnement, mais impossible de trouver la pièce manquante au puzzle présentement. Elle en demanderait certainement un peu plus à Edward ce soir, si elle y pensait, si ça la tracassait réellement – ce dont elle doutait être le cas à vrai dire.

Deux heures plus tard, alors qu’elle n’avait fait que s’occuper de certains dossiers d’admission en cours pour l’année prochaine – oui, certains s’y prenaient décidément très tôt dans l’espoir d’avoir plus de chance que les autres – Maria leva les yeux de son ordinateur et vit quelqu’un passer rapidement devant la porte de son bureau sans même ralentir ou même s’y arrêter. Et pourtant, Maria aurait mis sa couper en pensant que c’était Edward qui venait tout juste de passer là. Surprise qu’il ne se soit même pas arrêté une petite minute pour lui parler, ou même échanger un regard qui en dirait plus que tous les mots de cette Terre, Maria commença – enfin – à se poser des questions quant au comportement que pouvait avoir Edward depuis qu’ils avaient commencé à parler de son cousin à lui. Tout ça n’avait absolument aucun sens. Non, vraiment pas. Alors, par pure curiosité et aucune mauvaise intention, Maria ouvrit une page Internet, se rendit sur Google et tapa le nom de James O’Malley dans le moteur de recherche.

Evidemment, comme elle l’avait senti, Maria ne trouva rien qui ne vaille la peine de rester sur Internet plus longtemps. Mise à part qu’il était dit comme étant un excellent homme d’affaire, James O’Malley ne semblait pas pire qu’un autre homme d’affaires. Et heureusement, d’ailleurs. Ainsi Edward n’avait absolument aucune raison de s’inquiéter. Comment un professeur de commerce dont le nom semblait être apparemment reconnu dans le monde entier aurait-il pu avoir un effet néfaste vis-à-vis de l’université franchement ? Maria ne voyait pas. Vraiment pas. Maria avait même pu lire sur lui qu’il faisait tout ce qu’il pouvait pour rendre les gens autour de lui heureux. Comment Edward pouvait-il avoir eu ces mots envers lui dans ce cas ? Une pièce du puzzle lui manquait toujours, la brunette le sentait. Il vivait un manoir. Un peu sombre comme habitation, mais après tout…

En vérité, si Maria n’avait rien dit à Edward quant au « deal » qu’elle avait avec le deuxième O’Malley, c’était parce qu’elle savait très bien que son époux n’aurait pas forcément trouvé bien le fait qu’elle accepte qu’il se fasse de la publicité tout en donnant deux ou trois conférences aux étudiants spécialisés dans le commerce de cette université. Maria n’avait franchement pas trouvé le deal mauvais au vu du pactole qu’il offrait pour cela ! Et puis, de cette manière certains étudiants de Berkeley auraient la possibilité de faire des stages au sein de son entreprise. Où pouvait être le mal là-dedans encore une fois ? Edward faisait une montagne de si peu… Il ne le croiserait sans doute jamais qui plus est. L’autre fois ne pouvait être qu’un malentendu, voilà tout.

Malgré tout, et sans trop savoir pourquoi, la brunette s’empara de son Blackberry et envoya un sms à son époux.
Citation :

« Je ne veux pas savoir le pourquoi du comment. Sache que je me suis renseignée. Il est clean. »
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MessageSujet: Re: Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? EmptyMar 1 Nov - 14:11

Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ? 985953431




Je sortais donc du bureau pour me diriger en salle des professeurs. Certains collègues m'observaient du coin de l'œil comme si j'étais un animal étrange que personne n'ose approcher. Je me dirigeais vers la machine à café, plongeais ma main dans la poche de mon pantalon de costume dans l'espoir d'y trouver au fond quelques pièces. Ce fut le cas. Je les insérais dans la fente et appuyais sur le bouton destinés au long café sucré. Mes yeux bleus se posèrent sur le gobelet blanc qui tremblait tout en se remplissant du liquide brunâtre. C'est à cet instant précis que je sentis une main se saisir avec douceur de mon bras. Surpris, je tournais la tête et Brooke m'adressa un petit sourire compatissant. « Salut... » Je répondais à son sourire et vins déposer un baiser sur sa tempe. « Comment vas-tu ? », lui demandais-je tout en récupérant mon gobelet de café dans lequel la machine avait fait tomber un petit bâtonnet en plastique pour pouvoir mélanger le liquide au sucre. Je me dirigeais avec ma collègue et grande amie jusqu'à l'extérieur de l'université, au niveau du parking. Nous prîmes place sur un coin d'herbes verdoyantes alors que je fumais une cigarette.

Deux heures plus tard, je me rendais au niveau du secrétariat dans le but de récupérer quelques dossiers d'étudiants qui souhaitaient s'inscrire dans un de mes cours. Je passais devant le bureau de Maria mais ne m'y attardait pas. J'estimais que nous n'avions pas grand chose d'autre à nous dire sur la discussion que nous avions eu, un point c'est tout. Et puis, j'aurai tout le loisir de la voir en fin de journée dans la mesure où nous repartions ensemble. Pour ma part, j'avais terminé de travailler aujourd'hui. Et j'en profitais pour m'avancer dans mon boulot en attendant que Maria elle, finisse également. Je m'installais donc dans un endroit calme mais pas trop de l'université : dans l'espace détente. C'était une grande salle où se trouvait billards, babyfoots et surtout, une machine à café, avec des tables basses et des sofas. J'ai toujours aimé m'installer ici pour travailler dans la mesure où je n'aime pas le silence complet. Je peux me concentrer avec pas mal de bruit autour. Et le côté chaleureux de cet espace détente me mettait à l'aise. Ainsi, je prenais place sur l'un des canapés et déposais les dossiers sur la table basse juste à côté. Un peu plus loin, des étudiants se faisaient un billard, d'autres un baby foot. Puis mon portable se mit à vibrer. Je venais de recevoir un message de Maria.

Citation :
« Je ne veux pas savoir le pourquoi du comment. Sache que je me suis renseignée. Il est clean. »


Mes sourcils se froncèrent. Avait-elle fait sa recherche sur Google ? Si tel était le cas, croyait-elle vraiment que notre secret serait en première page ? C'était totalement stupide. Je restais un instant devant l'écran du cellulaire, avant d'appuyer sur la touche destinée à répondre.

Citation :
« Fais comme tu le sens. C'est toi la boss. »

Voilà ce que je m'étais contenté de répondre. Ce n'est qu'à dix-huit heure que je remballais mes affaires. Le soleil s'était déjà couché et nous plongeais réellement dans une ambiance hivernale. J'enfilais mon manteau et sortais de l'université. Je m'adossais contre un muret de pierres pour attendre Maria. Brooke sortit, son sac à la main, visiblement exténuée de sa journée de cours. « J'en connais une qui va faire un gros dodo ce soir. », lui lançais-je avec amusement alors qu'elle tournait la tête vers moi. Je lui tendais mes bras et elle vint rapidement à l'intérieur. Un petit moment câlin assez habituel entre nous. Elle me raconta rapidement sa journée. Puis, comme Maria sortait de l'enceinte de l'université, elle se recula légèrement. « Fais attention à toi sur la route. », lui lançais-je avant de l'embrasser sur la joue. Baiser qu'elle me rendit. « Ne t'inquiète pas. » Puis elle se tourna vers mon épouse pour la saluer poliment pour finalement rejoindre sa voiture. Finalement je tournais la tête vers la brunette. Je déposais mes lèvres au coin de siennes. « On peut rentrer ? », lui demandais-je en sortant les clefs de voiture.
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Veux-tu vraiment connaître toute la vérité ?

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