Retrouvailles [ PV Emy ]

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Enzo avançait lentement dans les couloirs, il était tard dans l'après-midi et il n'avait qu'une envie ; rejoindre son lit pour une petite sieste bien méritée après cette journée bien remplie. Il trainait les pieds jusqu'à son appartement, quand tout à coup, à quelques mètres des portes principales, un boucan énorme se fit entendre : « Allez allez, tous à terre, il ne sera fait de mal à personne si vous écoutez et que vous restez sage ! ». Tous le monde autour du jeune homme courait dans tous les sens ; des filles criaient tout en se jetant contre le sol, puis ne bougez plus, comme paralysées, tandis que les quelques jeunes hommes qui trainaient dans le hall d'entrée ne savaient que faire ; devaient-ils se plier aux ordres, et perdre toute crédibilité devant ces demoiselles, qui les croyaient si virils ? Ou devaient-ils s'opposer aux voyous, preuve de courage irréfutable, et s'exposer au danger ? Je pense que la réponse était évidente ; le but n'est pas de se faire tuer si jeune, ils n'étaient qu'au début de leur vie après tout. C'est donc ce que fit Enzo ; coucher près de quelques filles qui gémissaient, il se disait qu'il n'avait pas de bol aujourd'hui, et que si cela continuait, il s'endormirait contre le sol chauffant du hall. Alors il mit au point une tactique ; quand les ravisseurs lui tourneraient le dos, il se lèverait précipitamment, sauterait sur les brigands, les terrasserait, et toute la gloire serait à sa portée, et il pourrait enfin rejoindre son lit douiller... Trois, deux, un... « YAATAAAH !! » ; le jeune homme se jeta sur les deux hommes masqués, se qui les envoya directement au tapis ! Enzo était fier de lui, même si tout le monde autour de lui continuait à crier et pleurer. Pourquoi dont ? Ils les avaient sauvés non ? Hé bien non ; ce que n'avait pas prévu Enzo, c'était qu'il y ai un troisième voyou derrière lui, qui pointait une arme à feu droit sur lui. Tout à coup, le jeune homme si fier il y avait à peine une minute eut des sueurs froides dans le dos, et de petites gouttes perlées sur ses tempes. Il leva doucement les mains en l'air, signe de non résistance, et se mit doucement à genoux, face à son agresseur. Mais cela ne lui suffisait pas, l'homme en noir tira, et...
« HAAAA ! » ; Enzo se réveilla en sursaut de son lit, tellement brusquement qu'il se cogna la tête contre le mur. Il était en sueur, et haletait comme si il avait couru un marathon. Quel mauvais rêve avait-il fait là ! Il se recoucha prestement, et pris le temps de se calmer. Après cela il alla prendre une douche bien fraîche pour se remettre de ses émotions, et se rendit compte qu'il était à peine 18 heure, qu'il avait donc bien fini sa journée, qu'il était bien partit se coucher, mais qu'il n'avait pas prévu la tournure de son brève sommeil. Il décida alors d'aller faire un tour dehors, histoire de s'aérer les méninges. Il enfila un Tee Shirt bleu ciel et un short blanc, et fila de son appartement. Il eut quand même un bref temps d'hésitation en passant les portes d'entrée, et continua sa route vers le parc. C'était un endroit calme et paisible, qu'Enzo affectionnait tout particulièrement pour se reposer après une longue journée de travaille, même si dans ce cas, c'était un long cauchemar qui l'avait pousser à sortir. Il marchait seul, les mains dans les poches, en pensant à des choses futiles ; il avait oublié de se raser. En effet une barbe naissante pouvais être observée sur le bout du menton du jeune homme, ce qui lui donnait un air négligé qu'il détestait. Il avait oublié d'acheter du gel douche, son colocataire ne serait pas de bonne humeur ce soir. Autour de lui, un flot incessant de paroles se faisait entendre. Puis tout à coup, il crut reconnaître une voix qu'il connaissait parfaitement ; il se retourna, et se fut le choc de sa vie. Emy, sa toute première petite amie sérieuse était en face de lui, à rigoler avec des filles qui devaient être ses amies. Il était complètement déstabilisé ; il s'était arrêter en plein milieu du chemin, devant un banc où deux jeunes demoiselles riaient de le voir ainsi, la bouche grande ouverte, fixant une jolie fille. Ces rires lui firent revenir à la réalité ; il continua à marcher dans le parc, la tête basse, réfléchissant à ce qui venait de se produire... Était-il encore dans son cauchemar ? Il se pinça, se tapota le visage. Il était dans la réalité. Il n'en revenait pas. Il continuait à marcher droit devant lui, en regardant ses pieds. Et là, il percuta quelqu'un de plein fouet ; cela était inévitable. Le cri qui suivi aussi : « Hé ! Mais tu peux pas faire attention un peu ??! ».

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Les cours venaient de se terminer depuis 16h00, pour ma part en tout cas, j’avais décidé de prendre l’air avec des camarades de ma confrérie, celle des Alphas, reprenant un peu gout à la vie, après avoir passé plusieurs jours à ‘l’hôpital en chambre stérile pour voir l’évolution de mon état de santé et à savoir surtout comment mon corps réagissait à ce nouveau traitement que je venais d’avoir pour combattre ma leucémie. Les nouvelles de mes examens étaient encourageants pour l’instant, ce que j’avais pris pour une profonde chute vers l’enfer, s’avérait être en fait le début d’une rémission, d’un meilleur étant de santé, ou du moins cela en prenait le chemin.

Deux de mes amies de classe m’avaient demandés de venir avec elle faire une ballade au parc ou y prendre l’air, ne sachant rien de ma vie personnelle, mais simplement pour profiter de cet après-midi de libre ; je me sentais bien mieux mentalement pensant même que j’aurai la chance de retrouver une vie des plus normales et de moins broyer de noir. Je discutais donc avec mes amies, marchant dans le parc sans trop faire attention à ceux qui nous entouraient quand soudain l’une de nous se stoppa pour chercher son portable dans son sac ne sachant lequel était ce. Il s’avérait que ce fut le mien , alors plongeant ma main dans la poche intérieure de mon sac à main, je le pris et vus que c’était un message vocal. Mes amies s’écartèrent un peu discutant plus doucement tandis qu’instinctivement je regardais autour de moi…Je vis un jeune homme, grand, brun ou nos regards se croisèrent en une fraction de seconde, tandis que je prenais soin d’écouter attentivement ma boite vocale, avant de raccrocher, sous les rires de deux jeunes femmes assises non loin de là sur un banc envers le jeune homme. Mes yeux posés sur lui, j’avais la sensation de le connaitre, non de le reconnaitre, et ses yeux que je n’avais pourtant vus qu’un bref instant me fit revenir comme dans un passé, le mien, quelques années plus tôt en France. Etait-ce possible que ce soit …lui ?!
J’eus une sensation étrange quant me tournant vers les filles qui m’accompagnaient, je leur disais de continuer sans moi, que j’avais quelque chose à faire…

Rangeant mon Gsm, le laissant glisser dans mon sac je me dirigeais vers cet homme, qui percuta une personne. Prenant la même direction que lui, mon cœur s’accélérait, allant peut-être me retrouver devant Lui, Enzo, mon réel premier amour, qui je dus laisser derrière moi quittant la France dans la précipitation avant de rejoindre l’Amérique pour suivre mon père…

Marchant sur ses pas, la personne percutée passant à mes côtés ronchonnant quand soudain je posais une main sur son épaule pour le faire se tourner vers moi, je voulais être sûre. Ce que je fis sans un mot le regardant, me plongeant dans la prunelle de ses yeux…je savais que c’était lui, un tas de sensations remontèrent à la surface que j’en suffoquais presque.

Je ne savais comment il prendrait ces retrouvailles, je l’avais quitté sans un mot, mon père étant venus me chercher à la hâte, pour s’envoler pour les USA. J’avais repris contact avec Enzo une fois arrivé sur cette nouvelle terre mais le temps faisant, chacun nos vies respectives, les mails, lettres se firent plus rares à tel point qu’un jour nous n’eûmes plus de contact…Ayant comme laissé ce passé derrière nous…

Enzo ?

HJ : si quelque chose n'allait pas dis le moi et j'éditerai ^^

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Il n'était vraiment pas dans son assiette aujourd'hui ; il faisait de mauvais rêves, d'anciens souvenirs venaient l'envahir, et il bousculait même des personnes dans le parc ! Il s'excusa prestement et continua, la tête pensive, le visage de sa bien aimée ancré en lui.

« Enzo ? »

Au début il n'avait pas réagit. Premièrement parce qu'il y avait plusieurs Enzo dans l'établissement, c'était un prénom plutôt fréquent, et il avait vraiment envi que ce soit un autre qui fut appelé, il n'avait pas la tête à avoir un discussions, fut-elle des plus sérieuse. Il continua donc à traîner des pieds, soulevant un petit nuage de poussière. Ses baskets toutes neuves étaient couvertes de poudre blanchâtre, mais sincèrement, il s'en fichait complètement.

« Enzo ? »

Cette fois, cette seconde apostrophe le fit réagir. Il stoppa net et leva la tête d'un geste sec et brusque. Cette voix. Sa voix. Il sentait sa présence toute proche, juste derrière lui. Son rythme cardiaque était irrégulier. Il respira profondément, et se retourna doucement, pivotant sur les talons, vraiment très doucement. Pendant quelques secondes, il ne réagit pas. Il était fixé sur cette jeune femme si familière, il en avait le souffle court. Il la dévisagea un long moment. Le silence c'était fait entre les deux étudiants, bloquant le petit chemin menant à la fontaine blanche, où était sculpté un angelot. Les gens râlaient, bougonnaient, ronchonnaient, rouspétaient, s'excitaient, trépignaient... Mais ce moment de retrouvailles ne pouvait être troublé par personne. Enzo avait eut en cet instant un espèce de tic nerveux ; il cligna des yeux, mais ferma ses paupières l'une après l'autre. C'était très étrange, surtout pour celui qui l'observait, mais depuis tout petit il avait eu cette fichue manie. Emy le savait très bien de toute façon, ce n'est pas ça qui va l'effrayer. Enfin il espérait tout du moins.
A cette instant, Enzo pensa que c'était à lui de rompre le silence. Il avait en effet, ne perdant pas de vue ses habitudes, attendu que le jeune femme fasse le premier pas. Elle semblait tout aussi choquée que lui. Mais elle était toujours aussi belle. Un instant, le jeune homme cru que les années qu'ils avaient passé séparés n'était qu'un cauchemars, comme celui de tout à l'heure, et qu'il venait de se réveiller, comme si rien n'avait changer, et que leur amour était demeuré intact. Mais Enzo savait bien que ce n'était pas la réalité, ils n'étaient pas dans un conte de fées... Son rôle en tant que jeune homme civilisé était de briser la glace et d'engager la conversation, et vite. Mais les mots ne lui venaient pas. Il ouvrit la bouche, prit une longue inspiration... Et la referma. Il était gêné. Que dire dans une situation pareille ? Il était confus, perdu. Il baissa la tête, se gratta la nuque frénétiquement. Il était en fait en train de réfléchir. Puis il la releva brusquement et se mit à débiter ces paroles à un tel rythme qu'il était presque inaudible :

« Tiens Emy ! Comme c'est drôle de te retrouver ici, n'est-ce pas ? Hahaa c'est fou. Héhéé... Hahaa... »

Re silence gêné. Il était naze, il avait envi de se baffer tant sa réplique était celle d'un sombre crétin. Il ne pouvait pas laisser son ancienne petite amie dans une situation pareille ! Il était vraiment trop nul ! Il reprit alors contrôle de soi, et, en plissant son Tee Shirt, signe de nervosité extrême, il toussota pour se donner du courage et reprit le fil de cette discussion, espérant rattraper le coup ;

« Alors, comment tu vas, après toutes ces années ? »

Faire simple, clair et précis. Dans ces moments là, il remerciait Stephen et ses conseilles si précieux, face à un moment aussi crucial de sa vie...

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Enzo, voilà un simple mot, ce prénom que j’avais tant marqué sur les pages de mes cahiers à l’adolescence, arborant un sourire presque bête aux lèvres, pensant à lui sans cesse, ayant hâte de pouvoir le retrouver, trouvant le temps long sans lui, j’en était éperdument amoureuse, ce fut le premier avec qui j’eus une réelle relation sérieuse en tout point, je l’avais tant aimé, que cela me transportais à la moindre pensée de lui, une sensation de légèreté, de bonheur, enfin jusqu’à ce penser à lui m’était devenue insoutenable une fois débarquée aux USA avec mon père, n’ayant pas eu le temps de faire mes adieux à Enzo. J’en avais terriblement souffert…

Enzo ne semblait pas réagir à l’appellation de son prénom. Etait-ce possible que je me sois trompée ? J’attendais une réaction de sa part quand soudain se stoppant net, il releva la tête sans un mot laissant planer un silence pendant quelques instants, me dévisageant ne faisant pas attention à ce qui nous entourait. C’était notre instant à nous, nos retrouvailles, c’était lui et moi, rien d’autre !

Puis Enzo eut cette manie que je connaissais bien, ce qui me fit sourire, je ne m’étais donc pas trompée, c’était bien lui. Je me sentis soulagée et heureuse de le revoir ici, face à moi, espérant qu’il ne m’en voudrait plus depuis tout ce temps d’avoir coupé le contact…

Gardant le silence, j’attendis encore un moment, sans un mot, toujours ce sourire suspendu à mes lèvres, je me sentais rayonnante comme si sa présence me réconfortait, n’ayant pas perdu totalement mon passé. Tant de souvenirs revinrent en ma mémoire que cela en était suffoquant ! Il semblait vouloir prendre la parole avant de ne pouvoir sortir aucun mot, aucun son. Je regardais le moindre trait de son visage, il était toujours aussi attirant, il avait muri était devenu un homme maintenant, il avait laissé ses cheveux pousser quelque peu et son regard était toujours à fondre. Au fond, ne s’était pas vraiment quitté officiellement, non ? Je n’avais pas rompu, lui non plus, c’est juste des circonstances qui ont fait que nous avions pris de la distance. Je le vis gêner, se frottant la nuque, regardant le sol avant qu’il ne prenne la parole.

« Tiens Emy ! Comme c'est drôle de te retrouver ici, n'est-ce pas ? Hahaa c'est fou. Héhéé... Hahaa... »

Je ne pus me retenir de rire doucement, simplement…avant de ne laisser de nouveau un silence se placer entre nous, c’était étrange de se retrouver là, lui et moi à des milliers de kilomètres de chez nous. Il se donna du courage avant d’aligner de nouveaux des mots.

« Alors, comment tu vas, après toutes ces années ? »

Je ne pouvais m’empêcher de le regarder ; mon cœur s’emballait de plus en plus lorsque ce fut mon tour de rétorquer, ne sachant par ou commencer ayant une tonne de choses à lui dire, à raconter.

Oui ça fait longtemps n’est-ce pas ?

Mes yeux étaient braqués encore sur lui, me plongeant dans les siens, tant de souvenirs, d’émotions que je pris une profonde inspiration.

Je vais bien merci et toi…toi tu as l’air d’aller bien également, ça fait plaisir de te revoir, surtout si loin de chez nous…

Ma gorge se serrait puis d’un geste hésitant je posais ma main sur son torse pour agripper son tee shirt bleu afin de l’approcher de moi pour le serrer dans mes bras, pouvant respirer son parfum afin de murmurer à son oreille.

Je suis désolée…

Je venais de me m’excuser d’avoir laissé notre relation à l’abandon ne pas avoir clairement pris le temps de lui dire les choses avant mon départ…
Puis je m’apprêtais doucement à me détacher de lui presqu’avec regret…

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« Oui ça fait longtemps, n'est-ce pas ? »

Effectivement, cela faisait une petite trotte que les deux jeunes ne s'étaient pas vu. Cela devait remonter à la fin seconde pour tout avouer. De l'eau avait coulé sous les ponts depuis l'adolescence... Malgré cela rien n'avait semblé changer entre eux. Certes ils étaient gênés, mais cela, encore une fois, ne serait qu'une affaire de temps.

« Je vais bien merci et toi... toi tu as l'air d'aller bien également, ça fait plaisir de te revoir, surtout si loin de chez nous... »

Chez nous... Effectivement, c'était la France leur chez eux, là où tout avait débuté. Là où les sentiments étaient nés, doucement mais surement, entre deux inconnus très vite devenus inséparables. Le simple fait de ne pas la voir, de l'entendre ou de la sentir à ses côtés provoquait des frissons à Enzo. C'était la belle époque, où tout était parfait. Et puis du jour au lendemain, sa belle s'était envolée pour les États Unis sans même dire au revoir. Il aurait tant voulu la serrer une dernière fois dans ses bras, écraser ses lèvres contre les siennes, lui dire qu'il l'aime et la retenir, malgré l'avis de son père. Il l'aurait emmener au bout du monde, l'aurait cachée de son père, défendue des griffes des voyous et aidée dans les situations les plus difficiles et périlleuses. Il aurait tout, tout, absolument tout pour elle. Il aurait même donné sa vie pour elle. Elle était tout, tout, absolument tout pour lui.
Puis, tout à coup, Emy agrippa le Tee Shirt d'Enzo, l'attira vers elle, ils firent tout deux un pas l'un vers l'autre, et elle le sera dans ses bras, de toutes ses forces.

« Je suis désolée... »

Enzo était complétement abasourdi par cette situation. Un peu plus et il faisait un malaise, mais il devait tenir, surtout ne pas gâcher ce moment qui restera lui aussi graver dans sa mémoire. Il resta là, bouche béante, son ancienne petite amie accrochée à lui. Des images fusaient dans la tête du jeune homme. Chaud. Froid. Chaud. Son cœur battait à tout rompre, pourtant il oubliait presque de respirer tant il était ému par ces retrouvailles. Doucement, il sentait Emy relâcher son étreinte. Non ! Surtout pas ! Il ne voulait pas la quitter déjà, à peine retrouvée et déjà repartie. Alors - peut-être avait-il été un peu brusque à ce moment là – il la plaqua contre son torse, et plongea sa tête dans sa belle chevelure brune. Là il ressentait son parfum, intact depuis ces cinq dernière années. Là, il était heureux. Pas un bruit, mais tellement d'émotions mêlées à son odeur, si caractéristique, qu'il n'avait pu l'oublier. Ils restèrent un long moment ainsi, dans les bras l'un de l'autre, comme au bon vieux temps. Il se souvint tout à coup d'un moment des plus merveilleux passé à ses côtés ; ils étaient aller à Paris, juste eux deux, et dès le premier soir, Enzo avait sorti le grand jeu. Il l'avait emmener sur la place du Concorde, où la fameuse grande roue de la capitale trônée. Il faisait déjà nuit depuis un petit moment, et plutôt froid. Elle était emmitouflée dans une grosse écharpe blanche, ses yeux pleins d'étincelles à la vue du manège éclairée de rouge et de blanc. Ils avaient acheter une pomme d'amour qu'ils avaient déguster dans une des nacelle, et avaient pu observer Paris depuis le sommet de la roue. C'était un des souvenirs les plus mémorables de toute leur relation, mais pas l'unique, bien loin de là ! Et tout cela lui revint en mémoire, petit à petit, comme s'il ouvrait un vieil album photo. D'ailleurs, ils en avaient créer un, d'album... Mais où a-t-il bien pu finir ? Que ce serait agréables de se remémorer ensemble leur relation passée...

« Tu m'as tellement manqué... murmura-t-il à son oreille »

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Je n’avais pas réfléchi, mais simplement agi par instinct, je le connaissais, je savais comment il était et il m’avait tant manqué que pouvoir respirer son odeur me fit un bien énorme. Je ne savais comment il réagirait une fois son tee-shirt agrippé et me retrouvant contre lui. C’était une sensation étrange comme si on ne s’était jamais quitté, retrouvant une odeur, retrouvant ma place aux creux de ses bras, je ne pensais pas, je faisais simplement ce que mon cœur me disait de faire et j’étais sereine et heureuse, comme si un manque venait d’être comblée après toutes ses années. Je venais de lui murmurer un « désolée » pour mon départ précipité, si seulement j’avais eu le choix à l’époque mais je n’étais pas majeure, mon père avait voulu m’écarter de ma mère devenue alcoolique avec qui nos relations étaient devenues atroces.

Au moment de défaire de lui, après avoir pris une bouffée de son odeur et sentir la chaleur de son corps, je me sentis comme aspirer contre lui de nouveau sous son geste presque brusque mais c’était si plaisant ! Tant de choses me revinrent en mémoire, à une telle vitesse que je me souvenais de chaque moment, chaque mot, chaque rire tant de moments partagés ensemble, de notre première fois, de nos nuits à faire le mur parfois pour rester ensemble, ou trouvant la moindre excuse pour être ensemble le plus longtemps possible. C’était ma bouffée d’oxygène, je l’aime et les souvenirs faisant, je pense que je l’aimerai toujours, j’en étais certaine, jamais je ne l’avais oublié !

Je sentis son souffle contre ma peau, s’enfouissant dans le creux de mon cou, dans ma chevelure que je ne pus retenir une larme sur ses mots.
« Tu m'as tellement manqué...»

Lui aussi avait souffert de cette absencecomme moi que moins distance, moins peureuse, moins anxieuse, je resserrais mon étreinte contre lui, comme par peur de le perdre de nouveau, une seconde fois, et cela était hors de question, sauf s’il avait une petite-amie, cette pensée me fit une drôle de sensation que j’en eus une crampe à l’estomac.

Toi aussi tu ‘n’imagines pas à quel point Enzo.

Puis reculant un peu mon visage pour lui faire face avec un sourire aux yeux rougis essuyant mes larmes qui s’apprêtaient à rouler sur les joues, je le regardais, il n’avait pas changé pour moi il était resté le même, que je lui déposais un baiser sur la joue, reprenant un sourire aux lèvres avant de faire mes mains de longs de ses bras pour les descendre jusque à ses mains. C’était si …inattendu, si surprenant de se retrouver ici loin de notre terre natale que je pensais un instant que cela était un rêve.

J’ai tellement pensé à ce moment où l’on se reverrait, que je suis…totalement sous le choc pour être franche mais tu n’as changé tu es toujours aussi beau gosse, dis-je avec un sourire grandissant.
Je sentais la chaleur de ses mains sur les miennes, tant de sensations retrouvées, qui au final n’étaient pas perdus, mais simplement mise de côté, ne les ayant jamais oubliées que je pris une profonde inspiration.

On a l’air idiot, n’est-ce pas ? Les gens doivent se poser des questions ? Dis-je avec légèreté n’osant plus la lâcher…

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Enzo était très ému par ces retrouvailles… Après avoir failli s’évanouir, il allait presque se mettre à pleurer comme un gros bébé ! Bien sûr il se retient, il ne voulait pas paraître pleurnichard devant une fille, surtout pas devant Emy, il voulait avoir l’air d’un super viril pour pouvoir lui plaire, lui montrer qu’il était toujours le même, avec quelques années en plus, il voulait juste être sous son plus beau jour pour ses retrouvailles si émouvantes. Aujourd’hui, il avait l’impression d’avoir vécu en mode pause ces cinq ans, juste pour pouvoir vivre ce moment, un moment rien qu’à eux deux.

Toi aussi tu n’imagines pas à quel point Enzo.

Enzo était aux anges à ce moment-là, il était blotti au creux de son épaule, respirant l’odeur de son doux parfum. Cela le ramenait cinq ans en arrière, au bon vieux temps, comme si, de nouveau, tout était reparti, que ce n’était qu’une trêve pour pouvoir mieux se retrouver ensuite. Et le jeune homme pouvait l’assurer ; le fait de la revoir, ici même, comme dans un rêve, c’était juste magique. Je crois que personne ne peux s’imaginer le bien fou qu’à pu ressentir Enzo à cette instant si cruciale de sa vie ; d’abord une incertitude, un questionnement, puis une certitude, un déchirement, suivi d’une grande bouffée de chaleur, puis une bouffée d’oxygène, il se sentait alors pur, lavé de tant d’années superflues, sans grands intérêts sans sa belle.
Puis elle se recula doucement, tendrement après avoir baisé la tendre joue du beau brun. Cette sensation était… Indescriptible. Chaud. Froid. Chaud. Il était si bien ici, maintenant, tout de suite, comme sur un petit nuage. Tous ses soucis étaient oubliés, il ne vivait plus qu’alors pour cet instant, juste pour pouvoir garder Emy à ses côtés. Les mains de la jeune fille, jusqu’à présent fixées sur les épaules du grand gaillard, glissèrent lentement le long de ses bras, découverts malgré un temps maussade. Enzo se laissait faire. Il voulait juste vivre ce moment à fond, ne pas en perdre une miette, le faire durer autant que possible. Emy lui prit alors les mains, comme dans leur tendre enfance. Les siennes étaient douces, il pouvait sentir ses ongles toujours aussi bien soignés, surement vernis d’une couleur qui s’accordait à sa tenue. Mais, véridiquement, il n’en avait rien à faire. Le contact n’était pas rompu, le charme lui non plus. Pendant un instant, il eut peur de transpirer des mains, qu’elles soient moites et que cela dégoute la jeune femme. Mais il se rassura très vite, il n’avait jamais dégouliné de cette manière, et les paroles de sa compagne le confortèrent dans son humble avis :

« -J’ai tellement pensé à ce moment où l’on se reverrait, que je suis…totalement sous le choc pour être franche mais tu n’as changé tu es toujours aussi beau gosse !
-Je crois en fait que ma vie était figée, que je n’attendais que toi, tu m’as complètement métamorphosé, tout en toi a réveillé en moi ce que j’étais, et ce que je suis toujours en fait, il me manquait juste un petit quelque chose pour faire la différence… Et c’était toi. Tu es arrivée, comme un ange tombée du ciel à mon secours. Et je te rassure, toi non plus tu n’as pas changée. Enfin je veux dire que tu es tout aussi charmante qu’il y a cinq ans ! »

Si il recommençait déjà à faire des boulettes, il ne s’en sortirait pas ! Il s’était dit qu’il ferait attention, mais là, franchement, il n’avait pas que cela à penser ! Il faudra qu’il raconte tout cela à Stephen, lui seul saura si il a bien ou mal agit face à son premier amour, lui seul pourra lui donner de si précieux conseils ! Mais en attendant, il fallait qu’il assure tout seul… Il avait peut-être l’air un peu bête avec sa tête de rêveur éveillé, mais on ne pouvait lui en vouloir, il l’avait rêvé trop souvent, cet instant de bonheur et d’émotion !

« -On a l’air idiot, n’est-ce pas ? Les gens doivent se poser des questions ?
-Hum oui, on a l’air un peu de deux cinglés qui bouchent le passage exprès pour embêter tout le monde, mais franchement, là, tout de suite, je m’en fiche un peu ! Mais bon, si tu insistes, nous pourrions nous installer sur un banc, ou même sur la pelouse si tu en as envi ! Fais ce que tu veux, je te suivrai de toute manière. »

Il avait dit ça d’une façon tendre, et c’était vrai ; il était prêt à tout pour pouvoir rester auprès d’elle… Il ne lâcherait sa main pour rien au monde, il ne voulait pas la perdre une seconde fois, qu’elle s’envole telle une colombe blanche et majestueuse tout en haut du ciel, et surtout pas qu’elle se brûle les ailes au soleil si doux mais si dangereux en vérité, un peu comme la vie, qui parait si chaleureuse et accueillante, et que, malgré tout, elle sépare quand même les amants qui s’aiment et qui ne supportent d’être loin de l’autre…

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J’étais à mille lieux de là, comme si je me retrouvais Cinq ans en arrière sur ma terre natale, au final ce n’était pas tant mon pays qui me manquait mais mes proches, mes anciens amis, Enzo tout particulièrement. J’avais dû partir précipitamment sans même avoir eu le temps de me justifier auprès de lui de lui faire mes « aux revoirs » que j’en avais été meurtri les premiers mois de mon arrivée en Amérique. J’étais perdue, sous le choc, jamais je n’aurais pensé le retrouver ici, des années plus tard et dans de si bonnes conditions dans le sens où il me tenait dans ses bras ; je flottais comme sur un nuage, ne pensant plus à rien, respirant son parfum simplement me rappelant t de souvenirs que je me sentais de nouveau cette ancienne Emy pleine de vie…je venais d’oublier ces cinq dernières années passées sans lui, comme si ce n’était juste qu’une période de sommeil, ou ouvrant les yeux il s’était retrouvé devant moi !

Le sentir contre moi, était une sensation que je croyais perdue à tout jamais, ou alors que nos retrouvailles seraient tendues, distantes, peut-être un simple souvenir de jeunesse, étant marié avec des enfants, pensant revenir en France dans quelques années, mais il n’en fut rien puisque qu’il était là, devant moi, contre moi. Mon cœur battait si fort qu’on aurait pu croire que je revenais d’un marathon. J’étouffais de bonheur tout bonnement ! Il ne fallait pas que cela s’arrête, oh non ! J’étais si bien, si heureuse, si apaisée, que mes sentiments toujours présents étaient bien réels, même après tout ce temps la flamme était toujours là, dans mon cœur, pour lui !

Mes mains dans les siennes, ce contact si chaud, si intense, que je ne voulais les retirer pour garder cette proximité, ne plus le quitter, une séparation dont je n’avais pas eu le choix à l’époque et dont j’avais réellement souffert, à pleurer durant des nuits entières, à regarder le ciel, à me demander si il pensait à moi encore…

Les mots vinrent d’eux même, je ne pris même pas le temps de réfléchir, il m’avait manqué, je lui avais dit, il était toujours aussi séduisant, je lui avais dit, je l’aimais encore mais n’avait encore rien dit…
« -Je crois en fait que ma vie était figée, que je n’attendais que toi, tu m’as complètement métamorphosé, tout en toi a réveillé en moi ce que j’étais, et ce que je suis toujours en fait, il me manquait juste un petit quelque chose pour faire la différence… Et c’était toi. Tu es arrivée, comme un ange tombée du ciel à mon secours. Et je te rassure, toi non plus tu n’as pas changée. Enfin je veux dire que tu es tout aussi charmante qu’il y a cinq ans ! »

Ce fut un coup en plein cœur lorsque j’entendis ces mots que j’en eu les yeux rougis, si seulement j’avais pu lui expliquer les raisons de mon départ si soudain. Il avait dû m’en vouloir, être triste lui aussi mais maintenant nous étions là, lui et moi dans ce parc comme seul au monde, nous replongeant dans ce qu’au fond nous n’avions jamais quitté, le cœur de l’un et de l’autre.

Je ne sus quoi rétorquer sur l’instant je devais reprendre mes esprits avant de remettre tout en place dans ma tête et m’assurer que tout cela n’était pas un rêve. J’aimais son air presque gêné de ne pas faire ou être « parfait » style un peu à côté de la plaque, mais son côté timide m’avait toujours attiré, et c’est aussi pour cela que j’en étais tombée follement amoureuse !
J’avais lancé le fait qu’on pouvait paraitre idiots face aux autres même si je m’en fichais pas mal, alors il poursuivit.
« -Hum oui, on a l’air un peu de deux cinglés qui bouchent le passage exprès pour embêter tout le monde, mais franchement, là, tout de suite, je m’en fiche un peu ! Mais bon, si tu insistes, nous pourrions nous installer sur un banc, ou même sur la pelouse si tu en as envi ! Fais ce que tu veux, je te suivrai de toute manière. »

Viens !

Ma main toujours dans la sienne je l’attirais avec moi sur la pelouse pour s’y installer avant de mettre à ses côtés et à le regarder avant de caresser le dos de sa main de mon pouce avec un sourire aux coins des lèvres.
Je suis désolée de t’avoir quitté de la sorte y’a cinq ans, si seulement j’avais pu t’expliquer et de dire ce qui n’allait pas à l’époque, mais tout s’est fait si précipitamment que j’ai dû suivre mon père.
Ma mère était restée vivre là-bas un temps, s’était mise dans l’alcool, je ne savais pas elle vivait désormais, n’ayant plus de réels contacts et c’était aussi bien.

Si j’avais eu le choix, je serais restée crois-moi mais je n’avais que 16ans et puis mon père ne l’aurait jamais laissée seule en France, ça m'a meurtri d’avoir du te quitter tu sais, cela …cela a été très dur pour moi, que j’ai passé des nuits blanches à t’écrire des lettres, à penser à toi, à regarder les étoiles comme on le faisait avant tu te souviens ?

J’avais le cœur serré, et me remémorer tout ça me fit un drôle d’effet que quelques larmes s’échappèrent dès mes yeux pour finir sur mes joues que j’essuyais presqu’aussitôt !

Mais dis-moi qu’est-ce que tu fais ici ? Loin de chez nous ? Et comment va ta famille ?

J’essayais de ne pas faire remonter trop de souvenirs bien que cette période de ma vie avait été la meilleure qui soit, adolescente, amoureuse comme jamais, ma première fois, une véritable histoire d’amour…
C’était si intense que j’en avais oublié le fait que j’étais malade, mais je n ‘allais pas lui annoncer si tôt, pas maintenant …Cela viendrait au fil de la conversation…

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